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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

Messages recommendés

Il y a 18 heures, ScarletCoral a dit :

L’annulation du Festival international de jazz de Montréal (FIJM), ce n’est pas seulement des centaines de spectacles qui n’auront pas lieu ; c’est aussi l’annulation de l’évènement touristique générant le plus de retombées dans l’économie montréalaise.

Publié le 4 avril 2020 à 11h00
VINCENT BROUSSEAU-POULIOT
LA PRESSE

Le Festival de jazz génère environ 48,5 millions de retombées économiques par an pour l’économie de la région de Montréal. Le FIJM se classe ainsi au premier rang des festivals et évènements touristiques à Montréal en matière de retombées économiques, tout juste devant le Grand Prix de F1 du Canada (42,4 millions). 

Environ 29,1 millions des retombées économiques du FIJM proviennent de l’extérieur du Québec, comparativement à 27,9 millions pour le Grand Prix du Canada. Les Francos, eux, génèrent des retombées économiques d’environ 9,8 millions par an, dont 1,3 million provient de l’extérieur du Québec.

À eux deux, le FIJM et les Francos génèrent environ 58,3 millions en retombées économiques (valeur ajoutée à l’économie), selon la méthode de calcul de Tourisme Québec. Mais ils n’auront pas lieu en 2020 en raison du nouveau coronavirus.

« Ça frappe dur pour l’économie montréalaise et québécoise. Ça frappe fort du côté des artistes, des 500 à 700 employés qui travaillent sur ces évènements-là [ainsi que le Festival Juste pour rire, reporté à l’automne] et des gens qui travaillent autour de ces festivals », dit Jacques Aubé, président de l’Équipe Spectra (Groupe CH), qui a les contrats de gestion du FIJM et des Francos.

Les retombées économiques de ces évènements sont bien réelles.

– Jacques Aubé, président de l’Équipe Spectra

Mettons ces pertes attendues en perspective: le produit intérieur brut du Québec était de 435,4 milliards $ (en valeur nominale) en 2018.  

58millions/435 milliards =  13 centièmes de un millième, ou, si vous préférez: 0.00013. 

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Le Panier Bleu: «Comme une annonce au Bye Bye» pour les commerces locaux

PHOTO TIRÉE DE L’INTERNET

La plateforme – non transactionnelle – compte déjà les coordonnées de plus de 1100 points de vente.

Alors que la consommation est au ralenti comme jamais, le gouvernement Legault donne un nouvel outil aux Québécois pour les aider à soutenir l’économie locale. Le site web du Panier Bleu leur permettra de trouver les commerces qui continuent, pendant la crise, à vendre leurs produits.

Publié le 6 avril 2020 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/202004/05/01-5268148-le-panier-bleu-comme-une-annonce-au-bye-bye-pour-les-commerces-locaux.php

Marie-Eve Fournier
La Presse

Québec souhaite que les consommateurs « y mettent du leur pour assurer la pérennité des entreprises » de la province. Mais ce n’est pas toujours facile de savoir ce qui est québécois, et de surcroît ce qui demeure accessible en ce moment (ventes en ligne, service à l’auto, récupération sans contact).

C’est justement pour éliminer « tout ce qui est un frein à la “découvrabilité” de nos commerces » que le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a annoncé dimanche la création d’un OSBL dont le site lepanierbleu.ca répertoriera les points de vente québécois. L’élu a rappelé que « 5 $ de plus dépensés par semaine, par foyer, c’est 1 milliard de dollars de plus dans l’économie [québécoise] ».

Déjà 2 millions de visiteurs

La plateforme – non transactionnelle – compte déjà les coordonnées de plus de 1100 points de vente. Tant les consommateurs que les entreprises et les associations peuvent soumettre une requête pour faire ajouter des noms.

Dimanche, le site a reçu « plus de 2 millions de visiteurs », un chiffre « astronomique », selon le directeur général de l’OSBL Alain Dumas. D’ailleurs, la plateforme n’a pas été en mesure de gérer ce flot, si bien qu’elle a été inaccessible une grande partie de l’après-midi.

« Ça crée un mouvement de solidarité ! » se réjouit le propriétaire des sept boutiques de vélo Bicycles Quilicot, Marc-André Lebeau. À son avis, Québec a marqué un coup de circuit en faveur des détaillants québécois en faisant l’annonce de son site web pendant le point de presse le plus regardé qui soit.

« Si Québec avait fait une campagne de pub à la télé et la radio, ça n’aurait pas eu autant d’impact. […] Pour moi, c’est comme une annonce au Bye Bye ! »

Plus équitable que Google

Ex-grand manitou de l’épicerie en ligne d’IGA pendant une quinzaine d’années et ex-vice-président du marketing et de la stratégie numérique de l’Aubainerie, M. Dumas rappelle que « sur Google, les petites entreprises passent souvent inaperçues », même si elles ont un site transactionnel. « Mais là, peu importe leur taille, elles auront droit à la même visibilité. »

Aussi précise-t-il que le site géolocalisera bientôt ses utilisateurs afin de leur fournir une liste pertinente d’adresses à encourager.

Le Panier Bleu bénéficiera aussi de l’expertise de l’homme d’affaires Alexandre Taillefer, de Sylvain Prud’homme (ex-Loblaw, Sobeys, Walmart et Lowe’s Canada), de Brigitte Coutu (Ricardo Médias) et de Josée Perreault (BRP), notamment.

Par le passé, d’autres initiatives semblables (des sites se décrivant souvent comme des Amazon québécois) n’ont pas connu de succès monstre, reconnaît Stéphane Drouin, qui deviendra président du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) le 8 avril.

Le grand défi, c’est la notoriété. Et Le Panier Bleu, ce sera sa force. Cette fois, il y aura un flow [achalandage].

Stéphane Drouin

« L’achat local a toujours été jugé intéressant par les consommateurs, mais pas prioritaire », poursuit-il. Mais il croit que ça changera. Car « le contexte économique actuel est un terreau fertile à la solidarité ».

Important de répéter même après 90 ans

De plus, c’est un premier ministre jouissant d’un fort appui de la population qui appelle directement « les Québécois à être solidaires » des entrepreneurs locaux et de leurs employés. « Il y a une manière d’aider nos entreprises maintenant. C’est d’acheter local. […] C’est le temps de changer nos habitudes d’achat », a déclaré François Legault.

Ce type de message que M. Legault a répété quelques fois depuis le début de la crise a notamment enchanté la haute direction du groupe montréalais Reitmans, qui possède 587 magasins au pays et emploie 7000 personnes (dont 90 % mises à pied temporairement).

« J’ai beaucoup apprécié le geste. C’est évident. C’est dans les moments difficiles que le sens de la communauté prend tout son sens », a commenté la présidente de l’enseigne Reitmans, Jackie Tardif, au cours d’un entretien avec La Presse vendredi. Elle constate que « beaucoup de monde ne sait pas que Reitmans est une entreprise québécoise », même si elle existe depuis plus de 90 ans. D’où l’importance de le répéter…

« Entrer les manufacturiers dans le loop »

Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) salue aussi la « très belle initiative » de Québec. Mais il importe, insiste son porte-parole Jean-François Belleau, « d’entrer les manufacturiers dans le loop », afin d’« informer les consommateurs de ce qui est fabriqué au Québec ».

« Il faut être capable d’identifier le produit québécois en premier lieu, et ensuite de voir chez qui tu peux l’acheter, poursuit-il. Si c’est seulement une liste de détaillants, ça ne va pas assez loin. Il faut identifier les produits québécois. » Pour le moment, l’idée d’ajouter les manufacturiers au répertoire n’est pas envisagée, affirme M. Dumas.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), qui vient de lancer sa propre initiative de dynamisation de l’achat local en ligne baptisée J’achète bleu (jachetebleu.ca), appuie néanmoins Le Panier Bleu. Les entreprises qui y sont inscrites seront redirigées vers lepanierbleu.ca, jure-t-on.

« Nous posons un jalon important dans la préparation de la relance économique », croit le PDG de la FCCQ Charles Milliard, rappelant que le commerce en ligne est « en explosion » et que cela est « une occasion à saisir pour nos commerces ».

De fait, selon des données compilées par l’expert en commerce électronique Absolunet, les hausses de ventes atteignent 160 % en moyenne dans l’alimentation, l’électronique, la rénovation et les électroménagers (du 11 au 29 mars par rapport à la même période en 2019).

Site hébergé au Québec

Sur Twitter, les avis étaient généralement positifs au sujet du Panier Bleu, mais on pouvait aussi lire des reproches.

Tandis que certains ont critiqué la nomination d’Alexandre Taillefer, Marie France Bazzo a dit « bravo » au gouvernement. « Ça parle de jobs, de fierté, de territoire : voilà un fameux projet de société, né dans l’urgence, mais qui nous projette dans l’avenir », a-t-elle écrit.

D’autres ont rappelé que solutionlocale.ca, une plateforme similaire, « une initiative citoyenne, monté en deux semaines, sans argent, sans millionnaires, open source », existe déjà. D’autres se demandaient quelle est la différence avec mazonequebec.com et d’autres, enfin, déploraient qu’il s’agisse uniquement d’un répertoire plutôt qu’un site transactionnel.

Par ailleurs, sur Facebook, une image incluant la phrase « Supporter l’économie locale… Ça commence par choisir un hébergeur d’ici » circule. Elle laisse croire que le site est hébergé aux États-Unis. C’est faux, assure M. Dumas. Le nom de domaine a bel et bien été acheté à l’entreprise américaine GoDaddy, mais le site est hébergé au Québec.

 

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https://montreal.ca/programmes/service-de-livraison-urbaine-offert-aux-commercants

La ville de Montréal et les SDC s'organisent pour la livraison des petits commerces. Tous les membres des SDC participantes, ainsi que les commerces à moins de 3 km d'une SDC qui offre la livraison aux non-membres, sont admissibles. Ce n'est juste pas pour la nourriture en général (eux sont déjà pas mal organisés...).

Incidemment, je vois UNE TONNE de vélos cargos en ce moment. J'en voyais pas mal dans la dernière année, mais avec la baisse du trafic, je réalise comment ils sont nombreux à l'heure dans mon coin. Je pense que l'idée fait son chemin... 

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https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202004/06/01-5268267-les-impacts-de-la-crise-se-font-deja-sentir-sur-limmobilier-residentiel.php

Les impacts de la crise se font déjà sentir sur l’immobilier résidentiel

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PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
En mars, on dénombrait 14 070 inscriptions résidentielles en vigueur dans la RMR de Montréal, soit 37 % de moins qu’à pareille date l’année dernière.

La pandémie de COVID-19 a contribué à un ralentissement certain dans la seconde moitié du mois, observe l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Publié le 6 avril 2020 à 17h28
ANDRÉ DUBUC
LA PRESSE

L’île de Montréal a enregistré un repli non négligeable de son activité (-5 %), alors que les ventes sont demeurées stables sur la Rive-Sud.

L’APCIQ vient de publier les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.

« Au Québec, la RMR de Montréal est celle qui est la plus touchée par la propagation du virus, en raison de sa plus grande exposition aux échanges internationaux ainsi qu’à la taille et à la densité de sa population », explique dans un communiqué Charles Brant, directeur, Analyse du marché à l’APCIQ.

« En conséquence, ce marché est à la fois exposé à un stress psychologique causé par des mesures de distanciation plus strictes et davantage d’incertitudes sur le plan économique. Ces éléments participent à expliquer la baisse plus rapide et prononcée des transactions en comparaison des autres régions, notamment celle de Québec. »

Le niveau relativement élevé d’activité en mars est attribuable à la conclusion de transactions amorcées plus tôt dans l’année, explique l’organisme.

Le pire est à venir

« Par contraste à ce qui a été enregistré depuis le début de l’année, avril et mai devraient figurer parmi les mois les moins actifs jamais enregistrés pour la saison depuis 2000, ajoute M.  Brant. Dans un contexte où l’incertitude quant à l’issue économique de la crise est très élevée, il faut s’attendre à ce qu’acheteurs et vendeurs restent sur les lignes de côté. Loin d’être en situation de revirement, le marché observera plutôt une pause. »

Ainsi, 5907 ventes ont été enregistrées en mars, une hausse de 4 % par rapport au même mois l’an dernier. Il s’agit d’une 61e hausse mensuelle consécutive. Pour le premier trimestre, 14 662 transactions ont été enregistrées, une hausse de 13 %.

Attitude attentiste

En mars, on dénombrait 14 070 inscriptions résidentielles en vigueur dans la RMR de Montréal, soit 37 % de moins qu’à pareille date l’année dernière.

« Le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 22 %, ce qui est cohérent avec le début de l’adoption d’une attitude attentiste des vendeurs dans le contexte d’incertitudes et de fort ralentissement prévu du marché. Les mesures de distanciation sociale mises en place par le gouvernement provincial en sont l’essentielle cause », écrit l’APCIQ.

« Si l’activité du marché de la revente a enregistré un certain ralentissement dans la RMR de Montréal en mars, l’accélération de la croissance des prix s’est maintenue dans un marché toujours extrêmement tendu accompagné d’une baisse importante des taux d’intérêt », fait remarquer Julie Saucier, présidente et chef de la direction de l’APCIQ. « Le contexte que nous traversons aura au moins l’avantage de préserver Montréal d’un emballement à la hausse des prix, comme ce fut le cas dans d’autres marchés canadiens. Cela garantit aussi une plus grande stabilité des prix à moyen terme, en sortie de crise », ajoute-t-elle.

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https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/immobilier/vers-une-reouverture-des-chantiers-residentiels-avant-le-4-mai/616987?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_content=07-04-2020&fbclid=IwAR1Aeipwfkvbx4OjvFoCcCEIBT9VEP0PyR5WmF6Cl8OJghXsh1Y7WITyGW4

Vers une réouverture des chantiers résidentiels avant le 4 mai?

Et si les chantiers résidentiels à travers le Québec pouvaient rouvrir avant le début du mois de mai? Bien que les industries non essentielles du Québec soient à l'arrêt jusqu'au 4 mai, les chantiers résidentiels pourraient redémarrer plus tôt.

Le premier ministre François Legault l’a évoqué brièvement dans son point de presse de mardi matin: «Dès que l’on aura passé le sommet (de la courbe des nouveaux cas d’infection au coronavirus, NDLR), ce sera l’un des premiers endroits à être rouvert», a-t-il affirmé.

M. Legault n’a pas voulu s’avancer sur tout le secteur de la construction, insistant sur le fait que les normes sanitaires et de distanciation sociale allaient devoir être respectées sur tous les chantiers.

Il faut dire que selon de nombreux courriels reçus par Les Affaires, beaucoup de propriétaires attendant la livraison d’un logement neuf et ayant déjà vendu leur propriété actuelle disent vivre un stress intense à mesure que l’arrêt obligatoire des activités se prolonge dans la construction résidentielle.

Vers une crise du logement

«Depuis le début de l'arrêt des chantiers, on se dit que chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la catastrophe. Nous avons de 10 000 à 11 000 logements à livrer d’ici le premier juillet, dont 6 500 sont locatifs», explique François Bernier, vice-président principal, affaires publiques de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). 

L’APCHQ est on organisme à but non lucratif qui regroupe 18 000 entreprises du secteur de la construction.

Avec un taux d’inoccupation de seulement 1,4% dans la grande région de Montréal, l’arrêt des activités dans tous les chantiers ne pouvait survenir à un pire moment. «On estime que pour revenir à un taux d’inoccupation de 3%, il faudrait construire 10 000 logements de plus que tout ce qui est prévu à Montréal. Et là, en pleine crise du logement, on se retrouve en retard sur une dizaine de milliers de logements supplémentaire», raconte M. Bernier.

Au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, on confirme par échange de courriels qu'«un comité tactique construction du conseil d’administration de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) discute et travaille sur le sujet (de la réouverture des chantiers résidentiels, NDLR)». On y précise que le gouvernement reviendra avec plus d’information «au cours des prochaines semaines».

François Bernier soutient que l’APCHQ discute déjà de la réouverture des chantiers avec les syndicats et avec la CNESST. «Nous préparons la publication d’un guide sur les pratiques sanitaires qui devront être respectées. Au moment de la réouverture, nous allons passer tous les chantiers au peigne fin pour nous assurer que les consignes sont respectées. Dès que le gouvernement du Québec autorisera la réouverture des chantiers, nos membres seront prêts», dit-il.

Retards de livraison

Si l’industrie de la construction souhaite un retour rapide sur les chantiers, il sera impossible, pour les travailleurs, de terminer tous les chantiers dans les délais prévus avant la pandémie. Certains propriétaires n’auront d’autre choix que de s’armer de patience.

«Il ne faut pas oublier que la situation ne dépendra pas que de nous. Lors de la reprise des activités, il pourrait y avoir des ratés tout au long de la chaîne d’approvisionnement», prévient M. Bernier.

Souplesse en ce qui concerne les vacances de la construction

Pour avancer un maximum de chantiers le plus rapidement possible, l’APCHQ est prête à faire preuve de souplesse en ce qui concerne les vacances de la construction, qui doivent avoir lieu du 19 juillet au 1er août cet été.

Des chantiers sur le point d’être terminés le 19 juillet pourraient ainsi rester ouverts jusqu’à la fin des travaux.

D’après les plus récentes données de l’APCHQ, le secteur de l’immobilier résidentiel au Québec regroupe 145 000 emplois directs, 105 000 emplois indirects et 15 202 employeurs, dont 82% comptent trois employés ou moins. L’industrie génère 29,2 milliards de dollars en dépenses annuelles, représentant 7% du PIB de la province.

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il y a une heure, rnr_ss a dit :

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Vers une réouverture des chantiers résidentiels avant le 4 mai?

Et si les chantiers résidentiels à travers le Québec pouvaient rouvrir avant le début du mois de mai? Bien que les industries non essentielles du Québec soient à l'arrêt jusqu'au 4 mai, les chantiers résidentiels pourraient redémarrer plus tôt.

Le premier ministre François Legault l’a évoqué brièvement dans son point de presse de mardi matin: «Dès que l’on aura passé le sommet (de la courbe des nouveaux cas d’infection au coronavirus, NDLR), ce sera l’un des premiers endroits à être rouvert», a-t-il affirmé.

M. Legault n’a pas voulu s’avancer sur tout le secteur de la construction, insistant sur le fait que les normes sanitaires et de distanciation sociale allaient devoir être respectées sur tous les chantiers.

Il faut dire que selon de nombreux courriels reçus par Les Affaires, beaucoup de propriétaires attendant la livraison d’un logement neuf et ayant déjà vendu leur propriété actuelle disent vivre un stress intense à mesure que l’arrêt obligatoire des activités se prolonge dans la construction résidentielle.

Vers une crise du logement

«Depuis le début de l'arrêt des chantiers, on se dit que chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la catastrophe. Nous avons de 10 000 à 11 000 logements à livrer d’ici le premier juillet, dont 6 500 sont locatifs», explique François Bernier, vice-président principal, affaires publiques de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ). 

L’APCHQ est on organisme à but non lucratif qui regroupe 18 000 entreprises du secteur de la construction.

Avec un taux d’inoccupation de seulement 1,4% dans la grande région de Montréal, l’arrêt des activités dans tous les chantiers ne pouvait survenir à un pire moment. «On estime que pour revenir à un taux d’inoccupation de 3%, il faudrait construire 10 000 logements de plus que tout ce qui est prévu à Montréal. Et là, en pleine crise du logement, on se retrouve en retard sur une dizaine de milliers de logements supplémentaire», raconte M. Bernier.

Au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, on confirme par échange de courriels qu'«un comité tactique construction du conseil d’administration de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) discute et travaille sur le sujet (de la réouverture des chantiers résidentiels, NDLR)». On y précise que le gouvernement reviendra avec plus d’information «au cours des prochaines semaines».

François Bernier soutient que l’APCHQ discute déjà de la réouverture des chantiers avec les syndicats et avec la CNESST. «Nous préparons la publication d’un guide sur les pratiques sanitaires qui devront être respectées. Au moment de la réouverture, nous allons passer tous les chantiers au peigne fin pour nous assurer que les consignes sont respectées. Dès que le gouvernement du Québec autorisera la réouverture des chantiers, nos membres seront prêts», dit-il.

Retards de livraison

Si l’industrie de la construction souhaite un retour rapide sur les chantiers, il sera impossible, pour les travailleurs, de terminer tous les chantiers dans les délais prévus avant la pandémie. Certains propriétaires n’auront d’autre choix que de s’armer de patience.

«Il ne faut pas oublier que la situation ne dépendra pas que de nous. Lors de la reprise des activités, il pourrait y avoir des ratés tout au long de la chaîne d’approvisionnement», prévient M. Bernier.

Souplesse en ce qui concerne les vacances de la construction

Pour avancer un maximum de chantiers le plus rapidement possible, l’APCHQ est prête à faire preuve de souplesse en ce qui concerne les vacances de la construction, qui doivent avoir lieu du 19 juillet au 1er août cet été.

Des chantiers sur le point d’être terminés le 19 juillet pourraient ainsi rester ouverts jusqu’à la fin des travaux.

D’après les plus récentes données de l’APCHQ, le secteur de l’immobilier résidentiel au Québec regroupe 145 000 emplois directs, 105 000 emplois indirects et 15 202 employeurs, dont 82% comptent trois employés ou moins. L’industrie génère 29,2 milliards de dollars en dépenses annuelles, représentant 7% du PIB de la province.

Le retour au travail du secteur de l'immobilier serait le premier pas important pour un retour à la normal et une nouvelle extrêmement positive pour le moral du Québec et de Montréal.  Et j’espère que les syndicats vont être très flexibles afin de rattraper le temps perdu ou essayer d'en rattraper un peu.

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Construction: «C’est comme si on avait été oubliés»

PHOTO SIMON GIROUX, ARCHIVES LA PRESSE

La livraison de plus de 10 000 maisons et logements sera retardée en raison de la crise du coronavirus.

Le prolongement de la « pause » dans les chantiers de construction du Québec jusqu’au 4 mai va retarder la livraison de plus de 10 000 maisons et logements qui devaient, avant qu’arrive la pandémie de coronavirus, être livrés à leurs acheteurs d’ici au 1er juillet.

Publié le 8 avril 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/08/01-5268485-construction-cest-comme-si-on-avait-ete-oublies.php

Bruno Bisson
La Presse

Selon le vice-président aux affaires publiques de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ), François Bernier, « avril, mai et juin sont toujours des gros mois de livraison de logements neufs dans le cycle de construction annuelle ».

« On devait parachever entre 10 000 et 11 000 unités, dont 6500 unités locatives, pendant ces trois mois, affirme-t-il. On sait tous qu’il y a une pénurie dans ce domaine, alors si ces logements-là ne sont pas disponibles, les problèmes habituels du 1er juillet risquent d’être encore pires cette année. »

Au cours des prochains mois, ce sont donc des milliers de familles québécoises qui vont devoir quitter leur lieu de résidence actuel pour céder la place à un acheteur ou à un nouveau locataire, pour se retrouver temporairement sans logis, et sans savoir quand ils auront accès à leur propre maison, condo ou appartement neuf en raison des conditions créées par la crise de la COVID-19.

C’est le cas de Guillaume Michaud et de sa famille, qui vivent à Lévis dans une maison déjà vendue, et qui projetaient d’emménager dans leur nouvelle maison de Saint-Anselme, dans la région de Bellechasse, à la mi-mai. La construction devait être finie le 15 mai. Elle est actuellement terminée à 50 %.

PHOTO FOURNIE PAR GUILLAUME MICHAUD

La nouvelle maison familiale de Guillaume Michaud, à Saint-Anselme, est achevée à environ 50 %. Il reste un peu moins de deux mois de travaux. La date de livraison prévue était le 15 mai. Avec la « pause » des chantiers qui s’étire au moins jusqu’au 4 mai, la maison ne sera vraisemblablement pas prête avant que M. Michaud et sa famille soient forcés de quitter leur propre maison, qui est déjà vendue.

Il reste encore deux mois de travaux. Mais le 28 mai prochain, M. Michaud et sa famille devront avoir quitté leur maison actuelle pour que le nouveau propriétaire y emménage.

« Je suis sûr qu’il y a des milliers de personnes qui se trouvent présentement dans la même situation, dit M. Michaud. Pourtant, je pose des questions partout, mon entrepreneur aussi, mais personne n’a de réponses pour nous, c’est comme si on était un peu oubliés. »

M. Michaud affirme en avoir parlé à son acheteur, qui a dit ne pas pouvoir reporter son déménagement parce que son logement est lui-même déjà loué à une autre personne. « Même si on essaie de remonter la chaîne, dit M. Michaud, ça finit par faire un nombre infini de personnes qui changent de place, si bien qu’on se demande si ce ne serait pas mieux que le gouvernement dise : OK, on arrête tout. Mais est-ce que c’est possible ? Je ne le sais pas. »

La question contournée

Il y avait des centaines de petits et grands chantiers de construction résidentielle en activité à travers le Québec le 23 mars dernier, quand le premier ministre Legault a ordonné une « pause » de l’ensemble des activités non essentielles jusqu’au 13 avril pour limiter la propagation de la COVID-19.

Dimanche, la pause a été prolongée jusqu’au 4 mai.

Marie-Christine Lizotte, de Construction Sylvain Larose, un constructeur local de Saint-Henri, près de Lévis, avait une vingtaine d’unités (maisons et logements) en construction, dont la maison de M. Michaud à Saint-Anselme. Depuis le 23 mars, elle reste en contact étroit avec ses acheteurs et locataires, dont plusieurs s’inquiètent.

On tente de les rassurer comme on peut, même si on ne l’est pas nous-mêmes. On ne sait rien. On est en “pause”, donc, on a zéro information, et j’ai remarqué que chaque fois que cette question est effleurée dans les points de presse du premier ministre, il la contourne.

Marie-Christine Lizotte, de Construction Sylvain Larose

Dans l’intervalle, dit Mme Lizotte, même si ses chantiers sont inactifs jusqu’au 4 mai, il y a de nombreuses questions qui se posent dans l’immédiat. Que fait-on avec les locataires qui doivent emménager dans deux semaines ?

« J’ai des logements assez avancés qui pourraient être livrés à temps, mais avec des portes ou des escaliers temporaires. Est-ce que j’ai le droit de faire ça ? Est-ce que les assurances accepteraient de les assurer ? Est-ce que les locataires voudraient y habiter ? »

Sauver ce qu’on peut

Si la situation est globalement un peu chaotique chez les constructeurs d’habitations, la reprise des activités pourrait l’être tout autant. En supposant que les travaux reprennent le 4 mai, les chantiers auront été suspendus pour un total de six semaines. Le délai pour livrer les logements en retard pourrait toutefois être beaucoup plus long que ça.

« Si ce n’était que de moi, dit Mme Lizotte, six semaines d’arrêt, ça donnerait six semaines de délai. Mais en construction, on travaille avec des sous-traitants, des fournisseurs. J’ai donc commandé les garages, les portes et fenêtres, des armoires pour tous nos chantiers les plus pressants, pour qu’on soit prêts quand ça va repartir. Le problème, c’est que tout le monde a fait ça. »

À la reprise, craint-elle, les fournisseurs « ne fourniront pas à la demande », sans parler des ravages de la pandémie qui pourraient réduire la capacité des fournisseurs à produire leurs biens, et retarder les constructeurs dans leurs travaux en cours.

Ça devient techniquement très difficile de penser qu’on va pouvoir compléter le même nombre de logements qui était prévu, sans qu’il y ait de gros problèmes qui surgissent.

François Bernier, vice-président aux affaires publiques de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec

« Quand on va redémarrer, ajoute M. Bernier, on va reprendre les travaux qui étaient dus pour avril, puis pour le mois de mai, et les compléter. Mais qu’est-ce qui va arriver avec les constructions qui étaient sur le point de commencer ? Je ne sais pas. »

Selon lui, un grand nombre de projets résidentiels devront être réévalués au vu des nouvelles conditions de marché qui se présenteront, à la reprise, et qui sont encore impossibles à prévoir.

« Il va falloir réévaluer des projets en termes de coûts. Il y a des fournitures venant de l’étranger, alors que les taux de change ne sont plus les mêmes. Dans la chaîne d’approvisionnement, il y en a qui vont hausser leurs prix. Et est-ce que toutes les fournitures vont être disponibles, puisque les usines aussi sont arrêtées depuis des semaines ? »

« C’est quand on va pouvoir redémarrer qu’on va voir ce qu’on peut sauver », conclut M. Bernier.

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Décidément le Québec s'en va vers une autre crise( post covid ) qui pourrait à son tour faire très mal à l'industrie de la construction, comme à la multitude de ses clients et la société en général. En effet tous ces retards qui auront un effet domino, ne risquent-ils pas de conduire à une course contre la montre? Cette dernière à son tour fera-t-elle que la qualité des travaux ne pourra plus être vraiment garantie? Entrainant d'innombrables conséquences financières et autres sur les nouveaux propriétaires, sans parler d'une avalanche possible de poursuites judiciaires comme effet colatéral? 

Moi qui suit généralement positif, je crains un marasme si on n'essaie pas d'appliquer dès maintenant des solutions sécuritaires, afin de repartir la locomotive dans les plus brefs délais. Mon opinion n'est pas basé sur l'argent, qui pourra toujours être rattrapé avec le temps. Mais sur les complications matérielles de toutes sortes et la lourde charge émotionnelle qui s'ajoutera sur le dos des acheteurs, comme des futurs locataires, à celle déjà présente dans la population en général.

Vu sous cet angle, il aurait certainement été possible de s'assoir d'urgence entre intervenants (constructeurs, travailleurs et syndicats avec des représentants du ministère de la santé publique) dans le but de trouver des solutions efficaces et sans danger pour les ouvriers (quitte à ralentir la cadence de certains chantiers) en reconnaissant le caractère essentiel de cette industrie.

Ne dit-on pas: quand la construction va, tout va?

Malheureusement nous risquons de vivre l'exact opposé, avec des retombées négatives qui pourraient s'étirer dans le temps, en mettant au passage un doute sévère sur la perception de la cuvée des maisons et condos 2020 dans l'ensemble du Québec. Déjà on peine à discipliner une industrie, qui dans certains cas (plus rares heureusement) est à la limite de l'acceptable, comment ferons-nous dans l'urgence qui suivra le retour de l'activité des chantiers?

A ce propos il serait indispensable de comparer immédiatement ce qui se passe sur le terrain des provinces qui n'ont pas mis un arrêt à leurs chantiers. D'autant qu'on peut croire que le risque n'était pas vraiment plus grand que pour les entreprises de production jugées essentielles, où des centaines d'employés travaillent dans un environnement fermé.

Je termine avec ce raisonnement: considérant le logement comme un besoin essentiel, dans un environnement où la pénurie était déjà présente avant la pandémie, notamment dans les grands centres. Il m'apparait impératif que l'on se penche sérieusement sur la question pour ne pas justement que le remède devienne finalement nettement pire que la maladie.

 

 

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