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COVID-19: L'effet sur l'économie et sur l'immobilier à Montréal


Rocco

Messages recommendés

Le "confinement" de la discussion sur le sujet en titre apparaît impossible.  Ce n'est pas un reproche mais une  simple constatation.

Cependant, il y a moyen d'en dégager un corollaire: actuellement, et probablement pour une période assez longue, les discussions sur la plupart des sujets qui sont abordés sur ce forum ne vont nulle part ailleurs que dans le même gouffre.

Est-il encore possible de trouver des angles qui soient spécifiques à Montréal?   --Par exemple: 1) le taux beaucoup plus élevé de locataires; 2) la densité de population;  3) le grand nombre de projets en chantier;  etc. 

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https://www.ledevoir.com/economie/576251/grand-montreal-coup-dur-mais-rebond-rapide-pour-l-economie-montrealaise

Coup dur, mais rebond rapide pour l’économie montréalaise

[Photo: Marc Bruxelle Getty Images La grande région de Montréal verra son nombre d’emplois total reculer de 4,8% au cours des trois prochains mois, soit l’équivalent d’un peu plus de 105 000 emplois, estime la Communauté métropolitaine de Montréal.

Éric Desrosiers

2 avril 2020

Économie

Le choc infligé à l’économie montréalaise par la pandémie de coronavirus sera dur, mais de courte durée, estime son instance métropolitaine. Il pourrait même servir de révélateur de ses lacunes et offrir la chance de s’y attaquer une fois la crise passée.

Économie de services relativement diversifiée, avec un bon secteur manufacturier et de nombreux emplois à forte valeur ajoutée, la grande région de Montréal verra son nombre d’emplois total reculer de 4,8 % au cours des trois prochains mois, soit l’équivalent d’un peu plus de 105 000 emplois, estime une note économique dévoilée mercredi par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), l’organisme qui regroupe ses 82 municipalités des régions administratives de Montréal, Laval, Lanaudière, Laurentides et Montérégie.

Comptant pour presque 30 % des emplois du Grand Montréal, les services qui requièrent un contact personnel direct, comme le commerce de détail, le transport de personnes, les services immobiliers et les arts et spectacles, accuseront durement le coup de la peur de la pandémie et des règles de confinement avec des pertes de plus de 13 %. Le secteur de la fabrication, dont celui de l’aéronautique, devrait aussi être durement touché (9,7 %). À l’inverse, les emplois dans les services publics et parapublics devraient augmenter (4,3 %), avec la demande, notamment, de personnel de soin de santé.

Heureusement, ce choc au deuxième trimestre de l’année devrait rapidement être suivi d’un rebond au trimestre suivant (+ 4,7 %), une fois la situation revenue sous contrôle, de manière à ce que l’année se boucle par une perte d’emplois totale bien plus modeste de 0,8 %, ou 18 000 emplois.

Le tableau de bord sur l'évolution du coronavirus au Québec et au Canada

Trop optimiste ?

Basé, entre autres, sur les plus récentes prévisions économiques des experts, les données rapportées par les associations industrielles montréalaises ainsi que sur le cas de l’épidémie de SRAS à Hong Kong en 2003, ce scénario pourrait se révéler trop optimiste, notamment si la pandémie devait avoir une deuxième vague ou que les partenaires commerciaux des compagnies montréalaises (États-Unis, France, Royaume-Uni…) mettaient plus de temps à se relever. Dans ce cas, les pertes d’emplois pour l’année pourraient s’élever à 3,5 %, ou 77 000 emplois, et ne continuer de s’effacer que bien plus lentement.

« On ne sait pas non plus comment réagiront les gens lorsque la situation sanitaire commencera à s’améliorer, a expliqué en entretien téléphonique Sylvain Giguère, économiste en chef de la CMM. Se rueront-ils dans les commerces, les restaurants et les salles de spectacles ou, au contraire, resteront-ils hésitants ? »

La situation serait toutefois pire encore, n’eût été l’aide d’urgence massive assurée jusqu’à présent par les gouvernements.

La question revêt une importance pour tout le Québec, souligne la CMM, le Grand Montréal, et ses 4,1 millions d’habitants, comptant pour la moitié de sa population et pour les trois quarts de tous ses nouveaux emplois créés depuis 2010, en raison notamment de l’une des plus fortes croissances économiques au pays.

 

Suivez la propagation de la COVID-19 à travers le monde

Un révélateur

La crise actuelle pourrait aussi avoir un autre effet, plus positif cette fois, fait valoir Sylvain Giguère, soit d’agir comme un révélateur de certains problèmes de fond qui freinent le développement économique de la métropole depuis longtemps. Parions, par exemple, que de nombreuses entreprises montréalaises réalisent aujourd’hui l’ampleur de leur retard en matière de télétravail, de commerce en ligne et, plus généralement, d’utilisation des technologies numériques et de l’automatisation. Tous ces jeunes travailleurs qui ont interrompu un peu trop rapidement leurs études parce que les emplois étaient abondants se rendent peut-être compte aujourd’hui de l’atout que leur donnerait l’acquisition de compétences supplémentaires leur permettant de se recaser plus facilement et d’accéder à de meilleures conditions de travail.

En pleine élaboration de leur prochain Plan métropolitain de développement économique (PMDE), les membres de la CMM chercheront les meilleurs moyens à long terme de rattraper leur retard en matière de productivité, de formation et d’utilisation de la main-d’œuvre, d’innovation et d’adoption des nouvelles technologies.

Mais à plus court terme, ils devront suivre de près plusieurs enjeux susceptibles de nuire à la sortie de crise, explique Sylvain Giguère. Parmi eux, il y aura les contrats et les clients étrangers que les compagnies montréalaises auront perdus dans l’aventure. Il y aura aussi leur niveau d’endettement après toutes ses semaines sans revenu. Il y aura également la capacité des entreprises et des services publics de reprendre leurs activités de façon sécuritaire et rassurante dans un monde d’où la COVID-19 ne partira peut-être pas avant un certain temps.

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C'est rendu là 🤔

https://www.lapresse.ca/covid-19/202004/02/01-5267714-liga-cavendish-ferme-au-public-pour-limiter-les-deplacements.php

L’IGA Cavendish fermé au public pour «limiter les déplacements»

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PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Le supermarché IGA du Quartier Cavendish, à Côte-Saint-Luc, a annoncé la fermeture pure et simple de son magasin au grand public parce que le nombre de cas de COVID-19 y est le plus élevé par habitant dans l’île de Montréal.

Le propriétaire du supermarché IGA du Quartier Cavendish, un centre commercial de Côte-Saint-Luc, a annoncé la fermeture pure et simple de son magasin au grand public. Il se trouve au cœur de la zone la plus touchée par la COVID-19 dans l’île de Montréal, toutes proportions gardées.

Publié le 2 avril 2020 à 19h30
MARIE-EVE FOURNIER
LA PRESSE

Sur la page Facebook du supermarché, on précise que le magasin est « fermé temporairement » dans « le but de limiter les déplacements dans le secteur ». La publication a été mise en ligne le 29 mars.

L’IGA Cavendish précise toutefois qu’il accepte les commandes transmises par courriel (mais pas en ligne). Les achats pourraient être théoriquement récupérés au service à l’auto, mais le détaillant privilégie la livraison à domicile « pour éviter le plus possible les déplacements », indique la porte-parole d’IGA, Anne-Hélène Lavoie.

Nous avons tenté de joindre le supermarché par téléphone des dizaines de fois jeudi, mais personne n’a répondu. Aussi a-t-il été impossible de parler au propriétaire du magasin, Daniel Kraft, notamment au sujet de la baisse du chiffre d’affaires qu’il anticipait en raison de cette décision hors du commun.

Au siège social, on affirme que la fermeture « est un choix qui a été fait avec le propriétaire, car [Côte-Saint-Luc] est vraiment un hot spot ». Mme Lavoie n’a pas voulu parler de l’impact de la situation sur les ventes.

« C’est exagéré »

« Ça va trop loin de tout fermer ! Les risques sont contrôlés », juge sans détour Jean-Claude Dufour, expert en gestion de la distribution alimentaire et ex-doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval.

En limitant le nombre de clients pouvant simultanément faire leur épicerie, en contrôlant la distance entre les personnes dans les files d’attente et avec l’ajout de panneaux de plexiglas aux caisses, l’universitaire trouve la décision du IGA « est exagéré dans le contexte ».

Et, compte tenu du fait qu’il y a des zones plus à risque partout, il ne comprend pas trop « où est la force majeure » qui justifie une fermeture pour les clients. « Ce n’est pas comme si 10 employés étaient infectés… ».

Enfin, M.  Dufour trouve que la fermeture discrimine ceux qui n’ont pas accès à l’internet ou qui ne sont pas en mesure de faire leur épicerie sur un ordinateur. « On présume que toutes les personnes âgées sont capables ? »

Évidemment, les clients qui ne veulent ou ne peuvent pas faire leur commande par courriel devront se diriger vers d’autres supermarchés qui se retrouveront ainsi plus achalandés qu’à l’habitude.

Jeudi, Côte-Saint-Luc comptait presque quatre fois plus de cas de COVID-19 par habitant (453/100 000) que la moyenne montréalaise (128/100 000). Cela en fait le secteur de l’île le plus touché.

IGA assure que cette fermeture est la seule à l’heure actuelle parmi son vaste réseau de marchands à travers le Québec. Les autres grandes chaînes présentes au Québec, soit Metro/Super C et Provigo/Maxi, n’ont annoncé officiellement aucune fermeture au public dans leur réseau.

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Il y a 1 heure, ScarletCoral a dit :

C'est rendu là 🤔

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L’IGA Cavendish fermé au public pour «limiter les déplacements»

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PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE
Le supermarché IGA du Quartier Cavendish, à Côte-Saint-Luc, a annoncé la fermeture pure et simple de son magasin au grand public parce que le nombre de cas de COVID-19 y est le plus élevé par habitant dans l’île de Montréal.

Le propriétaire du supermarché IGA du Quartier Cavendish, un centre commercial de Côte-Saint-Luc, a annoncé la fermeture pure et simple de son magasin au grand public. Il se trouve au cœur de la zone la plus touchée par la COVID-19 dans l’île de Montréal, toutes proportions gardées.

Publié le 2 avril 2020 à 19h30
MARIE-EVE FOURNIER
LA PRESSE

Sur la page Facebook du supermarché, on précise que le magasin est « fermé temporairement » dans « le but de limiter les déplacements dans le secteur ». La publication a été mise en ligne le 29 mars.

L’IGA Cavendish précise toutefois qu’il accepte les commandes transmises par courriel (mais pas en ligne). Les achats pourraient être théoriquement récupérés au service à l’auto, mais le détaillant privilégie la livraison à domicile « pour éviter le plus possible les déplacements », indique la porte-parole d’IGA, Anne-Hélène Lavoie.

Nous avons tenté de joindre le supermarché par téléphone des dizaines de fois jeudi, mais personne n’a répondu. Aussi a-t-il été impossible de parler au propriétaire du magasin, Daniel Kraft, notamment au sujet de la baisse du chiffre d’affaires qu’il anticipait en raison de cette décision hors du commun.

Au siège social, on affirme que la fermeture « est un choix qui a été fait avec le propriétaire, car [Côte-Saint-Luc] est vraiment un hot spot ». Mme Lavoie n’a pas voulu parler de l’impact de la situation sur les ventes.

« C’est exagéré »

« Ça va trop loin de tout fermer ! Les risques sont contrôlés », juge sans détour Jean-Claude Dufour, expert en gestion de la distribution alimentaire et ex-doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval.

En limitant le nombre de clients pouvant simultanément faire leur épicerie, en contrôlant la distance entre les personnes dans les files d’attente et avec l’ajout de panneaux de plexiglas aux caisses, l’universitaire trouve la décision du IGA « est exagéré dans le contexte ».

Et, compte tenu du fait qu’il y a des zones plus à risque partout, il ne comprend pas trop « où est la force majeure » qui justifie une fermeture pour les clients. « Ce n’est pas comme si 10 employés étaient infectés… ».

Enfin, M.  Dufour trouve que la fermeture discrimine ceux qui n’ont pas accès à l’internet ou qui ne sont pas en mesure de faire leur épicerie sur un ordinateur. « On présume que toutes les personnes âgées sont capables ? »

Évidemment, les clients qui ne veulent ou ne peuvent pas faire leur commande par courriel devront se diriger vers d’autres supermarchés qui se retrouveront ainsi plus achalandés qu’à l’habitude.

Jeudi, Côte-Saint-Luc comptait presque quatre fois plus de cas de COVID-19 par habitant (453/100 000) que la moyenne montréalaise (128/100 000). Cela en fait le secteur de l’île le plus touché.

IGA assure que cette fermeture est la seule à l’heure actuelle parmi son vaste réseau de marchands à travers le Québec. Les autres grandes chaînes présentes au Québec, soit Metro/Super C et Provigo/Maxi, n’ont annoncé officiellement aucune fermeture au public dans leur réseau.

On peut comprendre. On n'est pas à la place du propriétaire. Et il y a les employés. Difficile de travailler dans de telles conditions. Imaginez le stress des employés qui rentreraient au travail dans un environnement pareil.

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La COVID-19, un déclencheur de la diversification pour certaines entreprises ?

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Pur Vodka est surtout connue auprès des consommateurs parce que son expertise a été reconnue à plus d’une reprise à l’international. L’entreprise fait maintenant partie des distilleries et des producteurs de boissons alcoolisées qui expédient du désinfectant à main.

La pandémie de COVID-19 a temporairement changé le visage de plusieurs entreprises, qui ont décidé de fabriquer certains produits difficiles à obtenir. À plus long terme, certaines pourraient bien décider de conserver la corde qu’elles viennent d’ajouter à leur arc.

Publié le 2 avril 2020 à 14h48

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/202004/02/01-5267667-la-covid-19-un-declencheur-de-la-diversification-pour-certaines-entreprises-.php

Julien Arsenault
La Presse canadienne

Il serait surprenant de voir des multinationales comme General Motors et Ford — qui ont accepté de produire des respirateurs au sud de la frontière — sortir de la crise plus diversifiées. Mais au Québec, le nouveau coronavirus semble avoir déclenché une réflexion chez certaines entreprises ayant décidé de mettre l’épaule à la roue pour pallier certaines pénuries.

« Je vais prendre tous les moyens possibles pour conserver cette diversification, a expliqué jeudi le président de Vêtements S.P. et 3B Hockey, Steve Bérard, au cours d’une entrevue téléphonique. Si j’ai la possibilité de grandir parce qu’on peut fabriquer des produits médicaux, on va le regarder. »

Reconnue pour fabriquer notamment les uniformes des équipes de la Ligue nationale de hockey, l’entreprise, qui exploite des usines à Granby et Saint-Hyacinthe et qui compte parfois jusqu’à 280 employés, s’est tournée vers les blouses et des masques pour le personnel des hôpitaux québécois.

L’homme d’affaires aimerait conserver l’expertise que la compagnie développe rapidement. Si les gouvernements s’engagent à acheter d’importants volumes auprès de producteurs locaux, Vêtements S. P. et 3B Hockey pourraient se diversifier rapidement, selon son président.

« Cela (l’équipement médical) pourrait générer jusqu’à 50 % de mon chiffre d’affaires, a dit M. Bérard. Notre entreprise est cyclique. Plutôt que de faire des mises à pied temporaires à certains moments, je pourrais garder ces employés pour de la fabrication médicale. »

Une proximité

Pur Vodka est surtout connue auprès des consommateurs parce que son expertise a été reconnue à plus d’une reprise à l’international. L’entreprise fait maintenant partie des distilleries et des producteurs de boissons alcoolisées qui expédient du désinfectant à main.

Est-ce que la compagnie pourrait un jour produire à la fois de la vodka et des produits antiseptiques ? Il est peut-être encore trop tôt pour répondre à cette question, estime son président-directeur général Nicolas Duvernois. L’entrepreneur a néanmoins appris quelque chose d’étonnant au cours des derniers jours.

« Fabriquer du désinfectant exige à peu près les mêmes connaissances que pour les spiritueux, a-t-il lancé au cours d’un entretien téléphonique. Il faut une ligne d’embouteillage, des étiquettes, des boîtes de carton. C’est un cousin qui était plus proche que l’on pensait. »

La conversion n’a toutefois pas été de tout repos, a expliqué M. Duvernois, qui estime être dans une « nouvelle aventure » sans savoir où cela mènera la compagnie. Pur Vodka a envoyé jusqu’à présent quelque 4000 litres de désinfectant à la Société des alcools du Québec, ce qui lui a permis de conserver ses employés alors que ses ventes d’alcool ont plongé en raison des moyens pris pour limiter la propagation de la COVID-19.

Il n’est pas surprenant d’assister à la conversion de certaines compagnies, a estimé le professeur Karl Moore, du Département de gestion de l’Université McGill, en soulignant qu’un entrepreneur cherche toujours à répondre à un besoin.

« La demande a explosé pour le désinfectant, mais elle finira par fléchir, a-t-il expliqué au bout du fil. Est-ce que cela sera suffisant pour inciter une distillerie à abandonner l’alcool ? Probablement pas. Mais on pourrait voir des entreprises tabler sur un plus large éventail de produits. »

M. Moore a souligné que les changements risquent surtout de s’observer chez des entreprises de petites et moyennes tailles, puisqu’il serait surprenant de voir des multinationales comme Ford et Bombardier délaisser des secteurs où elles sont bien établies.

Prendre les devants

Pour d’autres compagnies, la pandémie a servi de déclencheur. Neptune Solutions bien être, présente notamment dans le secteur du cannabis, a annoncé jeudi avoir obtenu l’autorisation de Santé Canada afin de produire un désinfectant pour mains fabriqué à base de plantes.

L’entreprise québécoise, qui souhaite aussi avoir le feu vert aux États-Unis, estime être en mesure de commercialiser son nouveau produit préparé avec des huiles essentielles et des extraits de fruits dans environ quatre mois. La production se fera dans ses usines de Sherbrooke et de Caroline du Nord.

« La crise a secoué les choses, a expliqué le président de la division du cannabis de Neptune, Michel Timperio, au cours d’une entrevue téléphonique. Notre décision est attribuable à l’après-crise. Les comportements vont changer. Ce sera la norme d’avoir du désinfectant sur nous. »

Les compagnies qui pourront traverser la tempête économique provoquée par la pandémie sans avoir eu à changer de vocation devraient tirer des leçons, croit le professeur de stratégie à HEC Montréal Louis Hébert.

« Elles vont peut-être adopter une réflexion stratégique où elles vont se rendre compte que les scénarios de crise devront être considérés de manière plus attentionnée », a illustré l’expert.

Lorsqu’une situation inhabituelle survient, « ce qui apparaît complètement fou est peut-être possible », selon l’expert, ce qui explique pourquoi des entreprises peuvent, par exemple, produire du désinfectant alors que cela n’était pas le cas auparavant.

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Les entrepreneurs en construction ont hâte de reprendre le boulot

PHOTO DAVID PAUL MORRIS, ARCHIVES BLOOMBERG

Plus de 10 000 logements doivent être livrés au cours des mois d’avril, mai et juin.

Environ 60 % des entreprises actives dans le secteur de la construction et de la rénovation résidentielles craignent de ne pas survivre si les chantiers restent fermés pendant deux mois. C’est ce que révèle un sondage publié mercredi par l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Publié le 2 avril 2020 à 9h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/202004/01/01-5267554-les-entrepreneurs-en-construction-ont-hate-de-reprendre-le-boulot.php

André Dubuc
La Presse

Le sondage reflète l’état d’esprit de ses membres en date du 25 mars. L’annonce des détails du programme de subvention salariale de 75 % va peut-être améliorer le moral des troupes, a reconnu François Bernier, vice-président principal, Affaires publiques, à l’APCHQ, dans un entretien.

Néanmoins, l’inquiétude demeure. Plus de 10 000 logements doivent être livrés au cours des mois d’avril, mai et juin. Chaque jour qui passe où les chantiers résidentiels restent fermés compromet sérieusement la livraison de ces unités, avec tous les désagréments que cela entraînera pour leurs futurs occupants.

« Il est important que ce secteur reprenne ses activités au plus vite. Le secteur résidentiel, particulièrement du côté de la rénovation, est l’un de ceux qui peuvent réagir le plus rapidement dans un contexte de reprise économique et en présence d’incitatifs. On se souviendra de l’impact important des crédits d’impôt à la rénovation au lendemain de la crise financière de 2008-2009. Cette fois, des mesures de soutien aux acheteurs d’habitations neuves seraient également à considérer », dit François Bernier, dans un communiqué.

Au téléphone, M. Bernier a précisé que l’industrie travaillait d’arrache-pied pour s’assurer que les chantiers soient en mesure d’offrir des conditions de travail sécuritaires et de distanciation physique le jour de leur éventuelle réouverture.

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Je me suis permis de mettre en caractère gras la dernière phrase de ce texte, car je crois que c'est la condition essentielle pour que la construction reprenne sans mettre en danger les travailleurs.

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3 avril 2020 4h00

https://www.lesoleil.com/actualite/sante/covid-19-du-materiel-de-protection-imagine-et-fabrique-a-quebec-video-48be216d1d9bdf52d6f8554c525764c2

COVID-19: du matériel de protection imaginé et fabriqué à Québec  [VIDÉO] cliquer sur le lien pour voir le produit en vidéo

Élisabeth Fleury

Le Soleil

 

PRIMEUR / Spécialisée dans la transformation de matières plastiques, l’entreprise de Québec Multifab s’est lancée dans la production de boîtes en plexiglass qui permettront aux équipes médicales de mieux se protéger lors des procédures d’intubation des patients atteints de la COVID-19. Outre le CHU de Québec, d’autres établissements de la province se sont déjà montrés intéressés à mettre la main sur ces précieuses boîtes, imaginées par deux urgentologues de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Les Drs Marcel Émond et Francis Gill cherchaient une façon d’augmenter la capacité de protection des équipes médicales lorsqu’elles doivent intuber un patient infecté par la COVID-19, une procédure risquée parce qu’elle peut entraîner la projection de gouttelettes provenant des voies respiratoires, explique le Dr Julien Clément, directeur des services professionnels adjoint pour le CHU de Québec et spécialiste en traumatologie.  

«Quand on intube quelqu’un, on va directement dans les voies aériennes. […] Ça [la boîte] protège contre les aérosols et les gouttelettes», précise le Dr Clément. Placée par-dessus la tête du patient, la boîte, transparente, a été conçue «afin de permettre le passage des mains pour que la personne puisse travailler», explique-t-il. 

Selon le Dr Clément, le CHU de Québec aurait reçu ses premiers «exemplaires» en fin de journée, mardi. «On m’a dit qu’on en avait utilisé une [boîte] cette nuit», rapporte le directeur des services professionnels adjoint de l’établissement. 

Le concept lui-même n’est pas nouveau puisqu’on trouve déjà des prototypes similaires sur internet, indique le Dr Clément. 

«Mais la beauté du produit, c’est qu’il a été adapté pour la taille des civières qu’on a et pour que ce soit utile pour nous. Il est en plus fabriqué par un manufacturier de la ville de Québec, de sorte qu’on peut s’approvisionner rapidement», souligne le médecin. Le processus d’acquisition, dit-il, s’est fait à une vitesse accélérée. 

«La protection et la sécurité des membres du personnel, c’est une priorité pour le réseau de la santé. On ne peut pas se permettre d’avoir des professionnels de la santé et des médecins qui tombent malades. Il faut prendre les mesures nécessaires pour réduire les risques», insiste le Dr Clément. Le produit est non seulement peu dispendieux, mais «le rapport coût-bénéfice est excellent», estime-t-il. Selon lui, tous les hôpitaux du CHU de Québec devraient être pourvus de ces boîtes d’ici «quelques jours». 

Joint par Le Soleil, le président de Multifab, Jean-François Bouchard, a indiqué que son équipe avait déjà fabriqué 25 boîtes de protection pour le CHU de Québec, qui n’avait toutefois pas encore passé formellement sa commande au moment d’écrire ces lignes, jeudi après-midi.

Les Drs Émond et Gill auraient contacté Multifab lundi pour savoir si l’entreprise était en mesure de fabriquer la fameuse boîte vue sur Internet, rapporte M. Bouchard. 

«On a fait quelque chose de plus ergonomique et de stérilisable. En 24 heures, on a fait trois versions. Ils [les Drs Émond et Gill] ont fait des tests sur mannequin pour s’assurer que le geste médical soit faisable et soit fait vite. Après la troisième version, c’était parfait. On a commencé à produire hier [mercredi], et la commande [de 25 boîtes] a été complétée», indique le président de Multifab. 

Selon lui, l’entreprise du quartier Saint-Sauveur, «très robotisée», serait en mesure de produire plusieurs dizaines de boîtes de protection par jour. «On pourrait suffire à la demande québécoise ou pancanadienne en l’espace de quelques jours», calcule Jean-François Bouchard.

Actuellement, les demandes viendraient de Montréal, de Gatineau, de Thetford Mines et de La Pocatière, énumère M. Bouchard, dont l’entreprise enverra aussi les dessins de son produit et les méthodes de fabrication en France. 

Multifab a aussi fabriqué en quelques jours plus de 1000 panneaux de protection pour les caissiers de la chaîne Couche-Tard. «Grâce à nos équipements, nous parvenons à produire les boîtiers et toute autre commande essentielle avec seulement cinq employés en poste, alors que nous sommes une quarantaine généralement, et tout en respectant les normes de distanciation et autres mesures de protection», souligne son président.

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Je me demande si la crise que l'on vit en ce moment ne vas pas tout simplement sonner le glas des tours d'habitation.   Lorsque tu dois t'engouffrer dans un petit ascenseur pour aller dehors, ou prendre des escaliers à n'en plus finir et croiser des dizaines de personnes, ne serait-il pas plus intelligent et sanitaire de vivre au niveau de la rue?

Qu'en pensez-vous?  Voudriez-vous acheter un condo dans une tour?  

En tout cas, pour moi, il n'en est plus question.

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Ici, nous sommes peut-être 150 personnes dans l'édifice. je n'ai vu personne en dehors du concierge une fois, en trois semaines. il y a 2 ascenseurs pour 7 étages et 3 escaliers distincts. Alors ce n'est définitivement pas un stress.

Mais c'est pas une tour non plus, et une bonne part des unités ont des entrées individuelles aussi, toutes les unités du RDC.

Incidemment, je connais déjà beaucoup de gens qui préfère déjà avoir l'entrée commune la plus petite possible. J'imagine que ça donne une plus grande impression d'intimité? La plupart des édifices à Montréal sont fait comme ça, même les condos "récents" style brique-bois à 3-4 étages, ils sont souvent fait en plusieurs édifices distincts. Et ils ont souvent des unités traversantes avec des sorties individuelles sur les balcons. C'est pas mal déjà dans l'ADN de Montréal et sa trame urbaine au delà des plex.

Par contre, c'est que j'aimerais être pogné dans un désert alimentaire et avoir à faire une fil à la seule épicerie des km à la ronde pour arriver et manquer d’œufs, de pâtes, de trucs en conserves... J'ai encore bien des connaissances qui capotent un peu sur ça même à Montréal. Faudrait vraiment encourager la fin de ces déserts alimentaires (et avoir un Costo pour 10 km à la ronde, c'est un désert et un problème sanitaire). Ça serait un changement positif de la crise. Plus que de tous se pousser dans le bois :P.

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il y a une heure, vincethewipet a dit :

IIncidemment, je connais déjà beaucoup de gens qui préfère déjà avoir l'entrée commune la plus petite possible. J'imagine que ça donne une plus grande impression d'intimité? La plupart des édifices à Montréal sont fait comme ça, même les condos "récents" style brique-bois à 3-4 étages, ils sont souvent fait en plusieurs édifices distincts. Et ils ont souvent des unités traversantes avec des sorties individuelles sur les balcons. C'est pas mal déjà dans l'ADN de Montréal et sa trame urbaine au delà des plex.

Par contre, c'est que j'aimerais être pogné dans un désert alimentaire et avoir à faire une fil à la seule épicerie des km à la ronde pour arriver et manquer d’œufs, de pâtes, de trucs en conserves... J'ai encore bien des connaissances qui capotent un peu sur ça même à Montréal. Faudrait vraiment encourager la fin de ces déserts alimentaires (et avoir un Costo pour 10 km à la ronde, c'est un désert et un problème sanitaire). Ça serait un changement positif de la crise. Plus que de tous se pousser dans le bois :P.

1) C'est vrai.  La trame urbaine de Montréal est dominée par des duplex/triplex, dont une bonne partie offrent des entrées individuelles à l'extérieur ("walk-in"); c'est seulement dans les années 1950/début 60 qu'on a favorisé une entrée unique/commune avec escaliers intérieurs.  Aussi, les "condos style brique-bois  à trois-4 étages" offrent des entrées individuelles; ce type de bâtiments se retrouve partout en banlieue et dans les villes de taille moyenne au Québec.  A Montréal, la rareré et la cherté des terrains a diminué l'attrait économique de cette formule, sauf peut-être dans ses quartiers périphériques comme RDP.

2) Je suis content que tu soulèves le problème des déserts alimentaires.  Dans mes observations, ce problème est aussi prononcé dans certains quartiers urbains défavorisés, même s'il se manifeste différemment qu'en banlieue.  Le petit dépanneur urbain qui vend surtout de la bière, des cigarettes, des billets de loto, des croustilles et des sucreries ne répond pas aux besoins alimentaires.  Et en banlieue, on ne trouve pas uniquement des grandes surfaces; beaucoup de consommateurs préfèrent fréquenter des épiceries de petite taille, et l'offre a commencé à s'ajuster; la seule différence notable, c'est que les distances forcent la plupart des consommateurs à s'y rendre en automobile, ce qui n'est toutefois pas un problème  majeur aussi longtemps que les trajets sont courts (moins de 10 minutes).

X) Les grandes tours d'habitation font toutefois partie intégrante du paysage urbain, et sont là pour rester; la concentration comporte trop d'avantages pour y renoncer.  La solution passe par un renforcement des mesures sanitaires, pas par une déconstruction des centre-villes.  

Y) Aucun mode d'occupation du territoire n'est à l'abri des pandémies, même s'il faut admettre que les fortes concentrations de population y sont plus propices, surtout quand les conditions sanitaires sont déplorables.

Z) La société humaine, au moins depuis l'apparition de l'agriculture il y a plusieurs milliers d'années, se caractérise par a) la division du travail et b) le développement des villes.  Un retour à l'âge de pierre est impossible.  L'autosuffisance complète au niveau individuel est aussi impossible (ou, si elle l'était, ce ne serait que pour un nombre très restreint d'individus).  

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