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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Achat d'un constructeur de brise-glaces | Fitzgibbon a rendez-vous avec Helsinki

Vincent Larouche

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PHOTO HENRIK KETTUNEN, ARCHIVES BLOOMBERG

Le chantier Helsinki Shipyard Oy, situé dans la capitale finlandaise, a bâti à lui seul 60 % de la flotte mondiale de brise-glaces.

Le ministre Pierre Fitzgibbon profitera de sa visite en Europe cette semaine pour tenter de faire débloquer un dossier épineux suivi de près par plusieurs pays membres de l’OTAN : la tentative du chantier maritime Davie de Lévis d’acheter le plus important constructeur de brise-glaces au monde, en Finlande.

Publié à 1h19 Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

  • La guerre en Ukraine a forcé des industriels russes à mettre en vente le chantier naval qu’ils possédaient à Helsinki, en Finlande, où ont été construits la majorité des brise-glaces en service dans le monde.
  • Le chantier maritime Davie de Lévis a confirmé en mars qu’il négocie l’achat des installations et détient une « option exclusive » pour les acheter.
  • Le processus est épineux et le ministre Pierre Fitzgibbon tiendra des discussions pour tenter de faciliter la transaction à l’occasion de son voyage en Europe.

M. Fitzgibbon a raté la rentrée parlementaire à Québec cette semaine en raison d’une mission en Europe. La Presse a appris qu’il a convenu de discuter vendredi avec Wille Rydman, le nouveau ministre finlandais des Affaires économiques, au sujet du projet d’achat du chantier naval d’Helsinki par Davie.

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PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Énergie

Le chantier Helsinki Shipyard Oy, situé dans la capitale finlandaise, a bâti à lui seul 60 % de la flotte mondiale de brise-glaces. En mars dernier, Davie avait confirmé être en négociation avec les propriétaires actuels et détenir désormais une « option exclusive » pour acheter les installations.

Remplacer les Russes

C’est la guerre en Ukraine qui a créé une occasion pour l’entreprise de Lévis. Le chantier naval appartenait autrefois à une société d’État russe, OSK, qui fournit des navires militaires à la marine russe. Après l’annexion de la Crimée par Moscou et l’imposition de sanctions occidentales contre OSK, en 2014, il devenait presque impossible pour une société d’État russe de continuer à construire des navires en Finlande. Les installations ont donc été cédées à deux hommes d’affaires russes, Risat Bagautdinov et Vladimir Kasyanenko. Sous leur gouverne, le chantier naval a construit et exporté plusieurs brise-glaces vers la Russie, son principal marché.

Mais les nouvelles sanctions encore plus sévères imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine en 2022 ont coupé le chantier naval du marché russe. Le dernier brise-glace commandé par la société minière russe Norilsk Nickel en janvier 2022 n’était même pas autorisé à être exporté vers le pays de Vladimir Poutine. Les propriétaires du chantier ne trouvaient pas non plus de nouveaux clients en Occident désireux de faire affaire avec un constructeur contrôlé par des gens d’affaires russes. Ceux-ci ont donc décidé de se défaire des installations d’Helsinki.

L’achat par une entreprise canadienne permettrait au chantier de repartir sur de nouvelles bases avec de nouveaux débouchés au sein de l’alliance militaire de l’OTAN, à laquelle la Finlande s’est jointe en avril dernier. Plusieurs membres de l’alliance prévoient d’acheter des brise-glaces au cours des prochaines années et selon nos informations, certains clients potentiels ont déjà pris contact avec les parties pour savoir à quelle date la production de nouveaux navires pourrait se mettre en branle.

Dans le contexte actuel, une transaction aussi stratégique impliquant des actionnaires russes est toutefois très délicate. « Le processus est complexe et sujet à plusieurs mécanismes de contrôle et vérification », avait déclaré Paul Barrett, responsable des communications de Davie, dans un message envoyé à La Presse en mars.

Un ministre finlandais favorable

Le gouvernement du Québec appuie déjà Davie dans sa démarche et tentera lors de la rencontre de vendredi de voir s’il peut en faire plus pour que les négociations aboutissent. Le ministre Wille Rydman, qui rencontrera M. Fitzgibbon, est natif et résidant d’Helsinki, et a déjà manifesté son intérêt pour la survie du chantier naval, un employeur important dans la capitale finlandaise.

La Ville d’Helsinki a déjà pris des mesures importantes pour faciliter la transaction. Selon un communiqué diffusé par les autorités municipales le 22 juin dernier, elle a autorisé une extension du bail qui permet l’occupation de la zone portuaire par le chantier jusqu’en 2073.

Davie a déjà fait valoir que l’intégration d’experts finlandais en son sein pourrait l’aider dans ses projets de construction de brise-glaces destinés à la Garde côtière canadienne au chantier de Lévis : sept navires de nouvelle génération doivent être construits au cours des prochaines années au Québec.

« Si l’achat [du chantier d’Helsinki] est complété, le transfert d’expertise de pointe en matière de brise-glaces devrait certainement améliorer la capacité de Davie de livrer les navires qu’elle doit construire à Lévis pour le Canada à temps et dans le respect des budgets », a déclaré Paul Barrett en mars dernier.

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Wouldn't it be Inocea Group buying the Shipyard Oy and not necessarily Davie?  

Either way, it seems to be a perfect match. One of the larger Finnish shipbuilders gets bought by owners in a "friendly" nation (the UK in this case with its primary facility in Canada) and Davie can tap into their expertise as they build out the PIB program. I'm really not sure where the resistance would come from.  

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  • 2 semaines plus tard...

Le quantique s’implante à Bromont

Le quantique s’implante à Bromont

(Bromont) La capacité de calcul surmultipliée de l’ordinateur quantique IBM Quantum System One de Bromont est maintenant opérationnelle et elle est déjà utilisée par cinq entreprises et start-up qui souhaitent pousser plus loin des concepts que l’informatique classique ne leur permet pas de faire. J’ai eu la chance de voir la machine et de me retrouver subitement en plein dans le film 2001 : l’odyssée de l’espace.

Publié à 1h01 Mis à jour à 6h30

Installé dans un local vitré, situé au rez-de-chaussée de l’usine de fabrication de semi-conducteurs d’IBM à Bromont, le superordinateur quantique offre une image épurée à l’extrême. On voit essentiellement une cuve métallique high tech rattachée au plafond et éclairée de façon futuriste.

J’ai eu l’impression de me retrouver devant HAL, l’ordinateur de mission qui gère l’équipage du vaisseau spatial qui se dirige vers Jupiter dans le film de Stanley Kubrick, sorti en 1968. L’acronyme HAL est d’ailleurs composé à partir de chacune des lettres qui précèdent dans l’alphabet celles du nom IBM…

La cuve métallique cache en fait des arborescences qui partent de sa base cylindrique qui abrite un réfrigérateur qui maintient à une température de -270 degrés Celsius la supraconductivité de l’ordinateur quantique. L’ordinateur comme tel est calé au fond du cylindre, couvre une superficie de 1 cm sur 1 cm et est pourtant capable de générer une puissance de 127 qubits (quantum bit).

« Mais ce qu’on ne voit pas se trouve dans la salle derrière où il y a tous les équipements de pompage et les systèmes électriques », m’explique Marie-Ève Boulanger, gestionnaire de programme de la Plateforme d’innovation numérique et quantique PINQ⁠2, qui gère le superordinateur quantique IBM Quantum System One.

PINQ⁠2 est une initiative de l’Université de Sherbrooke et du gouvernement du Québec qui a payé 68 millions pour acquérir pour les cinq prochaines années les droits d’usage du superordinateur quantique afin d’en faire profiter les entreprises québécoises qui veulent pousser plus loin leur expertise, notamment dans les secteurs de l’énergie, des sciences de la vie ou du développement durable.

Marie-Ève Boulanger a fait sa thèse de doctorat à l’Université de Sherbrooke, sous la direction du professeur Louis Taillefer, sur les matériaux quantiques et la supraconductivité. C’est dans cet environnement qu’on se retrouve à Bromont, à quelques pas de la science-fiction.

Déjà 2 milliards d’opérations

La supermachine quantique d’IBM a été inaugurée en grande pompe vendredi dans l’usine de semi-conducteurs du géant américain de l’informatique à Bromont par le ministre du Développement économique, Pierre Fitzgibbon, et de nombreux invités et spécialistes.

Déjà utilisé par cinq entreprises et start-up, l’ordinateur quantique est opérationnel depuis juillet et a réalisé plus de deux milliards d’opérations à ce jour. Un nombre qui va aller en accélérant, selon son directeur général, Éric Capelle, qui anticipe qu’une dizaine d’autres entreprises vont joindre PINQ⁠2 au cours de la prochaine année pour profiter de ses capacités de calcul.

« On propose un environnement hybride avec de l’informatique classique et quantique et en infonuagique. On a beaucoup de projets de développement de médicaments où les entreprises ont atteint leur limite de puissance. Pour simuler des molécules, c’est plus facile de le faire avec un ordinateur à base d’atomes », explique Éric Capelle.

L’offre de soutien quantique de PINQ⁠2 se déploie de trois façons. Dans un premier temps, on démarre avec une offre de preuve de concept pour déterminer si le quantique peut faire avancer de façon significative un projet.

Puis, on propose une étape d’accélération où on va recourir à des spécialistes universitaires pour mettre au point des solutions industrielles avant de passer au stade de l’innovation en profitant des laboratoires de recherche d’IBM à New York pour aller plus loin encore.

À Bromont, c’est la puissance de calcul que l’on offre, mais on accompagne les entreprises à toutes les étapes.

Éric Capelle, directeur général du PINQ2

Outre la santé, l’environnement et l’énergie, l’informatique quantique est populaire dans le secteur de l’aéronautique et dans le monde de la finance.

Deux institutions financières québécoises (on présume qu’il s’agit de Desjardins et de la Banque Nationale…) travaillent d’ailleurs sur une preuve de concept pour la détection des fraudes par carte de crédit, et l’informatique quantique peut les aider à aller plus loin dans le développement d’un modèle d’intervention.

L’informatique quantique est encore en stade de développement, convient la spécialiste Marie-Ève Boulanger, mais sa puissance ne va qu’en augmentant. La capacité de 127 qubits du superordinateur de Bromont va être bientôt supplantée par un nouveau modèle à 433 qubits, mais c’est la qualité de qubit qui fait la différence, m’explique-t-elle.

« Un bon réseau est constitué de qubit logique qui a une capacité à résoudre des problèmes plus rapidement que les algorithmes classiques. On a déjà une capacité de calcul surmultipliée et ça va se développer encore rapidement », prévoit Marie-Ève Boulanger.

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  • 2 semaines plus tard...
  • Administrateur

Le taux de chômage grimpe à 4,4 % au Québec

L’économie a continué d’avancer en septembre, avec 64 000 emplois de plus au Canada. Le taux de chômage est resté inchangé à 5,5 % pour un troisième mois consécutif, mais il est passé de 4,3 % à 4,4 % au Québec, malgré une bonne création d’emplois.

Le Québec a connu la plus forte création d’emplois au Canada en septembre, avec 39 000 postes de plus. Il s’agit de la première augmentation importante de l’emploi dans la province depuis sept mois. Dans la région métropolitaine de Montréal, le taux de chômage est passé de 5,2 % en août à 5 % en septembre, un niveau plus bas qu’à Toronto (6,5 %) et Vancouver (5,8 %).

L’augmentation de 64 000 emplois au Canada en septembre suit une hausse de 40 000 en août. Cette vigueur du marché de l’emploi a de quoi surprendre les économistes, qui avaient prévu entre 5000 et 25 000 emplois de plus et une augmentation du taux de chômage.

Le salaire horaire moyen est en augmentation de 5 % sur un an, après des hausses de 4,9 % en août et de 5 % en juillet. Le nombre d’heures travaillées est en hausse de 2,6 % sur un an.

Selon Statistique Canada, la tendance à la hausse de l’emploi se poursuit dans un contexte de la plus forte croissance démographique au pays depuis 1957. En septembre seulement, la population de 15 ans et plus de l’Enquête sur la population active a augmenté de 82 000.

En septembre, l’emploi a augmenté dans les services d’enseignement et le transport et l’entreposage, et il a diminué dans les services financiers et immobiliers, dans la construction et dans le secteur de l’information et des loisirs.

https://apple.news/AsUTTLMiLQROAHKjtR8EX_Q

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Une montée des taux aussi rapide aurait provoqué une récession et une destruction des emplois à n'importe quelle période de l'histoire, sauf celle-ci. Toute une anomalie. Je suis persuadé que la FED n'y comprend plus rien.

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Le niveau de consommation semble être plus grand que le niveau de production, ce qui explique la pénurie de main-d'oeuvre et l'inflation.  D'une certaine façon, c'est une bonne nouvelle que le taux d'inflation du Québec ait monté malgré un grand nombre ajouté d'emplois; ça veut dire que les gens retournent sur le marché du travail.  Dépendant de leurs compétences, ça peut aider à diminuer la pénurie de main-d'oeuvre en plus d'injecter de l'argent dans l'économie (dépendant des salaires et des dépenses de ses personnes quand elles n'avaient pas d'emplois en comparaison avec leurs nouvelles dépenses) en plus d'augmenter les revenues des gouvernements.

Maintenant, il faut travailler à faire augmenter la productivité.  C'est la meilleure façon de faire baisser les prix (ou du moins diminuer leur augmentation) et plus de diminuer la demande en main-d'oeuvre.  Il faut aussi stimuler la construction de logements pour ne pas que tous les gains fait dans l'économie et au niveau des salaires soient mangés pas le logement.  La première mesure pour ça n'est pas de donner de l'argent pour des logements sociaux mais bien de diminuer le niaisage bureaucratique nécessaire et autres 20-20-20 pour faciliter la vie des promoteurs.

  • D'accord 1
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il y a 23 minutes, andre md a dit :

C'est bien la population active augmente au Quebec.Et aussi le taux d'emploi. C'est une bonne nouvelle. Meme mieux que si le taux de chomage avait baissé.

Bien d’accord. Et de plus, à 4,4%, le taux de chômage demeure bas et ce dans un contexte de ralentissement de l’économie . . .

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