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G2IA: Ottawa et Québec feront front commun pour attirer le secrétariat à Montréal

https://www.lapresse.ca/actualites/201909/04/01-5239863-g2ia-ottawa-et-quebec-feront-front-commun-pour-attirer-le-secretariat-a-montreal.php

(Ottawa) Le gouvernement Trudeau accepte la demande du Québec qui tient mordicus à avoir voix au chapitre dans les démarches que le Canada mène à l’étranger afin d’attirer à Montréal le secrétariat du Groupe international d’experts en intelligence artificielle (G2IA).

Publié le 05 septembre 2019 à 5h00

JOËL-DENIS BELLAVANCE
LA PRESSE

Cette décision, qui illustre la collaboration qui existe entre les deux gouvernements quand il s’agit de dossiers économiques, devrait être rendue publique au cours des prochains jours, avant le déclenchement des élections fédérales, a appris La Presse.

Ottawa et Québec ont donc l’intention de former « un front commun » pour l’obtention de cette nouvelle organisation internationale en déployant des efforts financiers et diplomatiques « conjoints ». En contrepartie, le Québec obtiendra le droit de participer au G2IA en s’appuyant sur le modèle retenu pour l’UNESCO, soit un droit de parole au sein de la délégation du Canada.

L’objectif de ces efforts communs est de consolider la place de choix qu’occupe la ville de Montréal dans le secteur de l’intelligence artificielle, a-t-on indiqué. D’autant que le mandat du secrétariat doit permettre « de soutenir et de guider une adoption responsable de l’IA centrée sur l’humain et axée sur le respect des droits de la personne, l’inclusion, la diversité, l’innovation et la croissance économique ». La création de ce secrétariat a été appuyée par le premier ministre Justin Trudeau et le président français Emmanuel Macron l’an dernier.

Au printemps, la ministre des Relations internationales et de la Francophonie du gouvernement Legault, Nadine Girault, a fait parvenir une lettre au ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, dans laquelle elle insistait pour que le Québec obtienne le même statut au G2IA que celui dont il jouit à l’UNESCO depuis une dizaine d’années. Elle tenait aussi à ce que ce statut fasse l’objet d’une entente en bonne et due forme entre les deux gouvernements.

Elle faisait alors valoir que ces conditions étaient « essentielles » pour que le Québec, qui avait déjà annoncé des démarches pour attirer le secrétariat du G2IA, accepte de travailler de concert avec Ottawa pour l’obtenir.

« Un rôle diplomatique de premier plan »

Le ministre Bains a répondu favorablement à ces exigences. Dans une lettre qu’il a envoyée à Mme Girault il y a quelques semaines, le ministre Bains a indiqué que le modèle de l’UNESCO pouvait tout à fait être retenu pour assurer la participation du Québec au G2IA. La Presse a obtenu une copie de cette missive.

« Le soutien de nos gouvernements au secteur de l’intelligence artificielle porte ses fruits à Montréal. Cette ville est clairement devenue l’un des meilleurs lieux pouvant accueillir le secrétariat du G2IA. Il faut maintenant élargir la belle collaboration que nous avons eue en recherche et en développement industriel au secteur des institutions internationales », affirme le ministre dans sa lettre.

Dans le cadre de ces démarches pour obtenir le secrétariat, le ministre Bains souhaite même que le Québec puisse jouer « un rôle diplomatique de premier plan le plus rapidement possible ».

M. Bains avance même que le Canada et le Québec pourraient présenter une proposition commune aux partenaires du G7, qui formeront d’ailleurs la base des membres du G2IA. « Je suis certain qu’en unissant nos forces et en élaborant une position cohérente, nous saisirons plus facilement les opportunités qui s’offrent à nous sur la scène internationale », souligne-t-il.

 

Quelques liens sur le G2IA:

https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-canada-et-la-france-oeuvrent-aux-cotes-de-la-communaute-internationale-a-la-promotion-d-une-utilisation-responsable-de-l-intelligence-artificielle-842123882.html

https://www.economie.gouv.fr/intelligence-artificielle-canada-france-communaute-internationale

Modifié par victoire29
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L’entreprise montréalaise Element AI amasse 200 millions

Deux ans après avoir obtenu un financement record de 137 millions dans le secteur de l’intelligence artificielle, l’entreprise montréalaise Element AI a annoncé ce vendredi matin avoir amassé plus de 200 millions avec l’appui de nouveaux investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec et le gouvernement du Québec.

Publié le 13 septembre 2019 à 10h24

KARIM BENESSAIEH
LA PRESSE

Cet investissement, précise-t-on par communiqué, permettra à Element AI d’accélérer le déploiement et la commercialisation de ses solutions pour les entreprises. Comme le rapportait La Presse, ce n’est qu’en avril dernier, après deux ans de recherches et d’investissements, que la jeune entreprise fondée par Yoshua Bengio et Jean-François Gagné a commencé à offrir des plateformes « clé en main » à ses clients.

« L’opérationnalisation de l’IA est actuellement le défi le plus difficile de l’industrie, et peu d’entreprises ont réussi à sortir les essais-pilotes des laboratoires et à les intégrer stratégiquement dans leurs opérations pour influencer concrètement les affaires, a déclaré par communiqué M.  Gagné, PDG d’Element AI. Nous sommes fiers de travailler avec nos nouveaux partenaires qui comprennent bien ce défi, et de tirer parti de l’expertise de chacun pour commercialiser des solutions d’IA. »

Investisseurs et tempête

Outre la CDPQ et Québec, on compte parmi les nouveaux investisseurs McKinsey & Company, décrite comme « une entreprise mondiale de conseil en gestion » qui possède notamment la firme spécialisée en IA QuantumBlack. D’autres investisseurs de la première heure sont de retour, notamment Data Collective, la Banque de développement du Canada (BDC) et Real Ventures. Au total, indique-t-on, Element AI a recueilli à ce jour 275 millions de dollars américains, soit 340 millions CAD.

Cette annonce survient au terme d’un mois tumultueux chez Element AI, alors que plusieurs reportages dans les médias ont soulevé des doutes sur la gestion de l’entreprise, qui compte un demi-millier d’employés, mais n’aurait eu que des revenus de 10 millions en 2018, selon le Globe and Mail. Le site The Logic a en outre rapporté que la conclusion du plus récent financement avait piétiné en raison des négociations entourant la prime de départ de son PDG, Jean-François Gagné. Chez Element AI, on a dénoncé ce matin cet article qui contiendrait « un nombre inquiétant de fausses informations et de faussetés », assurant que M. Gagné ne quittait pas l’entreprise. Celui-ci a décliné les demandes d’entrevue de La Presse.

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Il y a 1 heure, ydg a dit :

L’entreprise montréalaise Element AI amasse 200 millions

Deux ans après avoir obtenu un financement record de 137 millions dans le secteur de l’intelligence artificielle, l’entreprise montréalaise Element AI a annoncé ce vendredi matin avoir amassé plus de 200 millions avec l’appui de nouveaux investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec et le gouvernement du Québec.

Publié le 13 septembre 2019 à 10h24

KARIM BENESSAIEH
LA PRESSE

Cet investissement, précise-t-on par communiqué, permettra à Element AI d’accélérer le déploiement et la commercialisation de ses solutions pour les entreprises. Comme le rapportait La Presse, ce n’est qu’en avril dernier, après deux ans de recherches et d’investissements, que la jeune entreprise fondée par Yoshua Bengio et Jean-François Gagné a commencé à offrir des plateformes « clé en main » à ses clients.

« L’opérationnalisation de l’IA est actuellement le défi le plus difficile de l’industrie, et peu d’entreprises ont réussi à sortir les essais-pilotes des laboratoires et à les intégrer stratégiquement dans leurs opérations pour influencer concrètement les affaires, a déclaré par communiqué M.  Gagné, PDG d’Element AI. Nous sommes fiers de travailler avec nos nouveaux partenaires qui comprennent bien ce défi, et de tirer parti de l’expertise de chacun pour commercialiser des solutions d’IA. »

Investisseurs et tempête

Outre la CDPQ et Québec, on compte parmi les nouveaux investisseurs McKinsey & Company, décrite comme « une entreprise mondiale de conseil en gestion » qui possède notamment la firme spécialisée en IA QuantumBlack. D’autres investisseurs de la première heure sont de retour, notamment Data Collective, la Banque de développement du Canada (BDC) et Real Ventures. Au total, indique-t-on, Element AI a recueilli à ce jour 275 millions de dollars américains, soit 340 millions CAD.

Cette annonce survient au terme d’un mois tumultueux chez Element AI, alors que plusieurs reportages dans les médias ont soulevé des doutes sur la gestion de l’entreprise, qui compte un demi-millier d’employés, mais n’aurait eu que des revenus de 10 millions en 2018, selon le Globe and Mail. Le site The Logic a en outre rapporté que la conclusion du plus récent financement avait piétiné en raison des négociations entourant la prime de départ de son PDG, Jean-François Gagné. Chez Element AI, on a dénoncé ce matin cet article qui contiendrait « un nombre inquiétant de fausses informations et de faussetés », assurant que M. Gagné ne quittait pas l’entreprise. Celui-ci a décliné les demandes d’entrevue de La Presse.

Désolé mais je ne crois pas que Element AI soit un prochain GAFA. Leur modèle d'affaire est nébuleux et en plus de brûler du cash à un rythme effarant, il n'y as pas vraiment de "scalabilité possible". Imo ces investissements du Québec risquent de mal finir. Je ne serais pas surpris que  Element AI devienne un autre Mine Stornaway...

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La présence à Montréal d'un grand nombre de chercheurs en IA est déjà un "résultat concret" immédiat et porteur d'avenir.

- Immédiat: ces chercheurs sont bien rémunérés, paient des impôts et consomment biens et services .

- Porteur d'avenir: leur masse critique attire(ra) d'autres entreprises qui ont/auront besoin de l'expertise disponible dans le milieu.

Quelle que soit la "valeur" (importante ou insignifiante) des découvertes qui en résulteront,  c'est le maintien à Montréal d'une masse critique d'expertise qui est plus importante.  La production d'appareils/dispositifs faisant usage de ces découvertes pourrait bien être localisée ailleurs --dans des pays à bas/moindres coûts, comme c'est le cas par exemple pour les téléphones cellulaires (que je n'inclus pas dans la catégorie IA mais qui sont néanmoins des produits issus de la recherche).  Mais une bonne part de la valeur ajoutée revient en amont (recherche).

Il est pratiquement inévitable que certains projets échouent.  De même, il se peut fort bien que l'enthousiasme actuel des investisseurs envers l'IA s'estompe.  Appellons cela l'éclatement d'une bulle.  Mais je pense que ce serait temporaire.  Il y a trop de raisons qui soutiennent la nécessité de recourir de plus en plus à l'IA pour que l'on abandonne cette piste.  Parmi ces raisons, il y a le vieillissement de la population dans les pays développés, ainsi que (c'est d'un autre ordre) le rétrécissement constant des marges de profit dans les secteurs traditionnels: il faut trouver autre chose pour continuer à prospérer. 

Mon optimisme n'est pas aveugle, mais je ne peux pas être pessimiste sous prétexte qu'une bulle puisse éclater.  Naturellement, il faut manifester une certaine prudence, ce qui veut dire ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, en d'autres mots ne pas compter uniquement sur l'expansion de la filière IA pour assurer la prospérité de Montréal: il y a beaucoup d'autres initiatives/efforts qui sont nécessaires, par exemple concernant le transport (des personnes et des marchandises), de l'habitation et de l'environnement etc. 

 

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Il y a 19 heures, Né entre les rapides a dit :

La présence à Montréal d'un grand nombre de chercheurs en IA est déjà un "résultat concret" immédiat et porteur d'avenir.

- Immédiat: ces chercheurs sont bien rémunérés, paient des impôts et consomment biens et services .

- Porteur d'avenir: leur masse critique attire(ra) d'autres entreprises qui ont/auront besoin de l'expertise disponible dans le milieu.

Quelle que soit la "valeur" (importante ou insignifiante) des découvertes qui en résulteront,  c'est le maintien à Montréal d'une masse critique d'expertise qui est plus importante.  La production d'appareils/dispositifs faisant usage de ces découvertes pourrait bien être localisée ailleurs --dans des pays à bas/moindres coûts, comme c'est le cas par exemple pour les téléphones cellulaires (que je n'inclus pas dans la catégorie IA mais qui sont néanmoins des produits issus de la recherche).  Mais une bonne part de la valeur ajoutée revient en amont (recherche).

Il est pratiquement inévitable que certains projets échouent.  De même, il se peut fort bien que l'enthousiasme actuel des investisseurs envers l'IA s'estompe.  Appellons cela l'éclatement d'une bulle.  Mais je pense que ce serait temporaire.  Il y a trop de raisons qui soutiennent la nécessité de recourir de plus en plus à l'IA pour que l'on abandonne cette piste.  Parmi ces raisons, il y a le vieillissement de la population dans les pays développés, ainsi que (c'est d'un autre ordre) le rétrécissement constant des marges de profit dans les secteurs traditionnels: il faut trouver autre chose pour continuer à prospérer. 

Mon optimisme n'est pas aveugle, mais je ne peux pas être pessimiste sous prétexte qu'une bulle puisse éclater.  Naturellement, il faut manifester une certaine prudence, ce qui veut dire ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, en d'autres mots ne pas compter uniquement sur l'expansion de la filière IA pour assurer la prospérité de Montréal: il y a beaucoup d'autres initiatives/efforts qui sont nécessaires, par exemple concernant le transport (des personnes et des marchandises), de l'habitation et de l'environnement etc. 

 

L'IA est en train de remettre le nom de Montréal sur la carte. Le fait d'avoir une masse critique de checheur est extrêmement important car l'IA s'agit d'un outil qui est là pour rester et non d'un modèle d'affaire spécifique qui risquerait de se faire remplacer.... la problématique demeure que Montréal puisse pouvoir continuer d'attirer des chercheurs de pointe de partout à travers le monde (sans que la langue soit un enjeu)... Mon commentaire précédent était spécifique à Element AI dont le modèle d'affaire (prendre des données de clients au prix très fort pour en développer des modèles IA, garder la propriété intellectuelle puis les revendre à leurs compétiteurs) ne me semble pas "scalable" et les investissements dans cette entreprise me semble relever plus du politique qu'autre chose. Il y a d'excellentes startups en AI à Montréal mais Element AI semble atteindre le point de  "too big to fail" au Québec.

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  • 1 mois plus tard...

Montréal : Eldorado de l’intelligence artificielle

De plus en plus d’entreprises tricolores s’implantent dans le bouillonnant écosystème québécois de l’intelligence artificielle, porté par un univers collaboratif entre universités, entreprises et investisseurs. Elles viennent y lancer leur filiale, chercher des compétences et rayonner sur le continent nord-américain.

Bienvenue dans la nouvelle Silicon Valley de l’intelligence artificielle (IA). Google, Microsoft, IBM, Samsung… tous les géants mondiaux de l’informatique ont choisi de s’implanter à Montréal pour y développer leur expertise dans ce domaine. La capitale économique du Québec s’est positionnée ces dernières années comme un hub à la pointe de l’intelligence artificielle. Selon une analyse de fDi Benchmark du Financial Times, Montréal se hisse désormais à la première place des 20 plus grandes métropoles du Canada et des Etats-Unis pour la qualité de son secteur de l’IA, devant Toronto et même San Francisco.

Une référence mondiale du « deep learning »

Au cœur de cet environnement d’innovation florissant : Mila (Montreal Institute for Learning Algorithms), un institut fondé par Yoshua Bengio - prix Turing 2018 et père du « deep learning » (en français, apprentissage profond), une technique qui s’appuie sur les réseaux de neurones virtuels. Ce laboratoire de recherche, qui réunit environ 300 chercheurs, en collaboration avec l’Université McGill et l’Université de Montréal et en lien avec l’Ecole Polytechnique de Montréal et HEC Montréal, s’appuie sur un réseau de partenaires industriels pour chercher à faire émerger de jeunes pousses.

« Ce qui rend l’écosystème montréalais aussi unique, c’est sans doute son aspect collaboratif et interconnecté. C’est le cas pour les chercheurs, les start-up et les principaux acteurs en intelligence artificielle », résume Stéphane Paquet, vice-président Investissements étrangers de Montréal International, l’agence de promotion économique du Grand Montréal. Forte de nombreux talents dans le domaine de l’IA formés dans ses universités, la métropole attire toujours plus d’étudiants internationaux.

Autre point fort de cet écosystème en pleine expansion, les incubateurs et les accélérateurs de jeunes pousses technologiques tels que TechStars, Centech, NextAI et FounderFuel.

Thales accélère le développement de jeunes pousses

Autant d’atouts qui séduisent des entreprises innovantes du monde entier, du grand groupe à la start-up. Le spécialiste de la défense Thales a lancé dans la métropole québécoise un centre de recherche dévolu à l’intelligence artificielle, baptisé cortAIx. Le groupe s’est également associé à l’incubateur Centech dans le cadre d’un programme d’accélération de start-up dans le domaine de l’IA.

Cinq jeunes pousses ont ainsi été sélectionnées l’été dernier pour faire partie de la première promotion, dont deux françaises : Delfox, à l’origine d’une solution qui permet aux véhicules de l’aéronautique, de l’espace et de la défense d’évoluer de manière autonome, et Fieldbox.ai, une plateforme déployant dans les usines des robots industriels formés à l’intelligence artificielle.

Anteneo, un projet du CEA-Leti incubé au Centech

L’accélérateur Centech a récemment sélectionné, dans le cadre d’un programme d’accélération de 12 semaines, Anteneo, un projet issu du laboratoire CEA-Leti porté par Lionel Rudant, qui développe des antennes pour le GNSS (géolocalisation et navigation par un système de satellites). Un élément clé pour la précision nécessaire aux solutions de mobilité intelligente du futur.

Installé à Montréal depuis juillet dernier, Lionel Rudant voit dans l’écosystème de la métropole québécoise « un relais formidable pour démarcher tout le continent américain ». De fait, la solution qu’il porte avec son associé resté en France, avait déjà suscité l’intérêt de premiers clients pilotes, tant nord-américains qu’européens. Tout l’enjeu pour ce projet soutenu par le CEA-Leti sera de gérer son développement sur deux continents…

https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Montreal-Eldorado-de-l-intelligence-artificielle-48019

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Ah ce gouvernement... tellement pressé dans sa réforme de l'immigration qu'il ne pense pas aux conséquences dans des domaines pointus comme l'intelligence d'affaires

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1374202/immigration-peq-francois-legault-yoshua-bengio-intelligence-artificielle-montreal

Immigration : les réformes nuiraient au recrutement en intelligence artificielle

Le chercheur et expert mondial en IA Yoshua Bengio demande au gouvernement de faire des ajustements pour « retenir » les talents étrangers.

 

Romain Schué

Publié à 4 h 04

Le recrutement de jeunes talents et d'étudiants internationaux en intelligence artificielle (IA) pourrait être perturbé par les réformes en immigration du gouvernement Legault, selon le chercheur québécois Yoshua Bengio. Celui qui s'est imposé comme l'un des plus grands experts mondiaux en matière d’IA espère que le ministre de l'Immigration fera marche arrière.

Ça pourrait avoir un sérieux impact sur l’IA au Québec, estime Yoshua Bengio, faisant référence au resserrement de l'accès au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui offrait jusqu’à la semaine dernière une voie rapide aux étudiants internationaux vers la résidence permanente.

Yoshua Bengio, qui a remporté le prix Turing 2018 – surnommé le Nobel de l'informatique –, est le fondateur du Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, un groupe universitaire considéré comme l’un des meilleurs de la planète. La grande majorité des étudiants et chercheurs de cet institut ne sont pas originaires du Canada, mais de partout dans le monde.

Depuis quelques jours, plusieurs de nos étudiants étrangers sont préoccupés, confirme la PDG du Mila, Valérie Pisano. Son institut compte 339 élèves étrangers sur 435.

Toute l’industrie de l’IA et des technologies fait venir beaucoup de chercheurs, d’ingénieurs. Ce sont des milliers de personnes qui apportent beaucoup de valeur à l’économie. Je pense qu’il faut en prendre soin et essayer surtout de les garder.

— Yoshua Bengio, expert en intelligence artificielle et cofondateur d’Element AI

Des discussions avec le gouvernement souhaitées

Pour limiter l’accès au PEQ, dont la popularité est croissante depuis sa création en 2010, le gouvernement de François Legault a publié la semaine passée une liste de domaines de formation prioritaires. Seules ces dernières seront désormais admissibles à ce programme, alors qu'il n'y avait initialement aucune restriction de ce type.

Et les formations les plus courues par ces talents étrangers, comme les maîtrises et doctorats en informatique, n'apparaissent pas dans cette liste, qui ne regroupe que 7 doctorats et 24 maîtrises dans la province.

C’est quand même étrange. J’ai parlé avec plusieurs personnes au sein du gouvernement, dont le premier ministre, et ils semblent quand même mettre l’IA dans les stratégies prioritaires, affirme M. Bengio, tout en disant vouloir prendre le temps de parler avec le gouvernement pour comprendre, avec l'espoir d'un changement de direction.

J’imagine qu’il y a quelque chose soit qui n’a pas été communiqué correctement, soit qui pourrait être ajusté, avance-t-il.

L'institut Mila n’est d’ailleurs pas la seule organisation d’envergure à vouloir échanger rapidement avec le gouvernement du Québec. Sans vouloir commenter pour le moment ce dossier, Montréal International a indiqué souhaiter parler en privé dans les prochains jours avec l’équipe de François Legault pour évoquer ces changements apportés au PEQ.

La Ville de Montréal va également s'entretenir avec Québec

Selon le cabinet de Valérie Plante, l'intelligence artificielle est l'un des nombreux domaines à haute valeur ajoutée qui propulsent l'économie montréalaise. Ce bassin de talents est l'une des raisons qui pousseraient de nombreuses entreprises internationales à s'établir à Montréal. Comme il s'agit d'un domaine d'activité essentiel à Montréal, nous nous assurerons auprès du gouvernement du Québec que les modifications apportées ne nuisent pas à la formation et à l'embauche de cette main-d’œuvre spécialisée, assure Youssef Amane, directeur des communications du cabinet de la mairesse.

Une immense perte redoutée

La grogne, quant à elle, se fait entendre dans ce milieu hautement concurrentiel, où les étudiants et chercheurs sont très demandés.

C’est devenu très, très dur d’avoir la résidence permanente au Québec. Beaucoup d’étudiants regardent de plus en plus les options pour aller ailleurs. C’est vraiment dommage, déplore Dzmitry Bahdanau, chercheur au Mila, qui est arrivé du Bélarus en 2016.

Un autre doctorant du même institut a jugé sur les réseaux sociaux cette réforme complètement débile, en soulignant que ce genre de cerveau ira trouver mieux ailleurs.

Pourquoi un diplômé du Mila resterait à Montréal alors qu’il pourrait aller à Toronto et devenir résident beaucoup plus rapidement, s’interroge lui aussi Dzmitry Bahdanau.

Le Québec a investi beaucoup d’argent dans l’intelligence artificielle. Si les gens partent en raison de ces mesures, ces investissements n'auront servi à rien. 

— Dzmitry Bahdanau, chercheur au Mila

Si ces personnes quittent le Québec après avoir créé des racines ici, ce serait vraiment dommage. Ce serait une immense perte sociale et économique, reprend Yoshua Bengio.

On ne peut jamais les retenir, ils ont des offres d’emploi partout dans le monde. Mais la meilleure manière de les retenir, c’est de leur offrir un endroit accueillant où ils se sentent bien, où ils vont pouvoir devenir des citoyens, poursuit-il.

Une décision dramatique, regrettent des experts

Ce risque d’une fuite des talents serait réel, selon de nombreux experts interrogés par Radio-Canada.

Le recrutement de ces talents est un enjeu, c’est clair. Montréal est devenue une place forte en IA et il y a un grand besoin de ces talents qui sont un apport sur l’économie, juge Benoit Pagé, directeur du Pôle montréalais d’enseignement supérieur en intelligence artificielle.

Ces mesures vont être un obstacle pour nous. Ça ne va pas nous aider, commente Lyse Langlois, directrice de l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA).

Doyen de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM, Hugo Cyr se dit particulièrement alarmé. Pour ces domaines, comme l’IA, c’est dramatique. Le PEQ était un moyen de recrutement primordial. Et plutôt que de tout faire pour profiter de leur expertise, on va les laisser partir. C’est aberrant, soutient cet expert en IA.

On est dans un domaine hyper concurrentiel. À Montréal, on leur offrait la qualité de vie, l’accueil et ce programme. Là, c’est le contraire d’un message d’accueil qu’on envoie.

— Hugo Cyr, doyen de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM

Une grande demande pour ces étudiants et chercheurs existe à travers le monde, précise Laurent Charlin, professeur adjoint à HEC Montréal. S’ils se sentent moins bien accueillis, s’ils sentent qu’on a moins envie de les garder, ils pourraient partir ailleurs, ajoute-t-il.

Cette décision aura un impact sur leur choix de rester ou non, croit Roger Nkambou, directeur du Centre de recherche en intelligence artificielle (CRIA).

C’est vraiment contradictoire. Le gouvernement a mis de l’argent dans l’IA, fait de la pub pour attirer ces talents à Montréal et, là, ils vont peut-être aller ailleurs. C’est ce que m’ont déjà dit des étudiants. C’est assez incroyable, juge-t-il.

Le gouvernement doit revoir sa décision. Si on veut faire de Montréal une Silicon Valley, c’est un peu curieux de fermer la porte à ces gens, plutôt que de les aider à rester.

— Roger Nkambou, directeur du CRIA

Québec veut répondre aux besoins de main d’œuvre 

Contacté par Radio-Canada, le cabinet du ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barrette, spécifie que ces améliorations au PEQ visent à mieux répondre aux besoins de main-d’œuvre du Québec.

Tout en notant que plusieurs domaines liés à l’IA – mais pas au niveau d'une maîtrise ou d'un doctorat – figurent néanmoins dans ces listes, il précise travailler en collaboration avec le ministère du Travail pour l'élaboration de cette énumération des formations en demande et des emplois en déficit.

Le gouvernement du Québec est très actif pour s’assurer de développer une expertise en IA, notamment en transport, en santé et en aérospatiale, assure Marc-André Gosselin, porte-parole du ministre Jolin-Barrette.

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il y a 4 minutes, ScarletCoral a dit :

Ah ce gouvernement... tellement pressé dans sa réforme de l'immigration qu'il ne pense pas aux conséquences dans des domaines pointus comme l'intelligence d'affaires

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1374202/immigration-peq-francois-legault-yoshua-bengio-intelligence-artificielle-montreal

Immigration : les réformes nuiraient au recrutement en intelligence artificielle

Le chercheur et expert mondial en IA Yoshua Bengio demande au gouvernement de faire des ajustements pour « retenir » les talents étrangers.

 

Romain Schué

Publié à 4 h 04

Le recrutement de jeunes talents et d'étudiants internationaux en intelligence artificielle (IA) pourrait être perturbé par les réformes en immigration du gouvernement Legault, selon le chercheur québécois Yoshua Bengio. Celui qui s'est imposé comme l'un des plus grands experts mondiaux en matière d’IA espère que le ministre de l'Immigration fera marche arrière.

Ça pourrait avoir un sérieux impact sur l’IA au Québec, estime Yoshua Bengio, faisant référence au resserrement de l'accès au Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui offrait jusqu’à la semaine dernière une voie rapide aux étudiants internationaux vers la résidence permanente.

Yoshua Bengio, qui a remporté le prix Turing 2018 – surnommé le Nobel de l'informatique –, est le fondateur du Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, un groupe universitaire considéré comme l’un des meilleurs de la planète. La grande majorité des étudiants et chercheurs de cet institut ne sont pas originaires du Canada, mais de partout dans le monde.

Depuis quelques jours, plusieurs de nos étudiants étrangers sont préoccupés, confirme la PDG du Mila, Valérie Pisano. Son institut compte 339 élèves étrangers sur 435.

Toute l’industrie de l’IA et des technologies fait venir beaucoup de chercheurs, d’ingénieurs. Ce sont des milliers de personnes qui apportent beaucoup de valeur à l’économie. Je pense qu’il faut en prendre soin et essayer surtout de les garder.

— Yoshua Bengio, expert en intelligence artificielle et cofondateur d’Element AI

Des discussions avec le gouvernement souhaitées

Pour limiter l’accès au PEQ, dont la popularité est croissante depuis sa création en 2010, le gouvernement de François Legault a publié la semaine passée une liste de domaines de formation prioritaires. Seules ces dernières seront désormais admissibles à ce programme, alors qu'il n'y avait initialement aucune restriction de ce type.

Et les formations les plus courues par ces talents étrangers, comme les maîtrises et doctorats en informatique, n'apparaissent pas dans cette liste, qui ne regroupe que 7 doctorats et 24 maîtrises dans la province.

C’est quand même étrange. J’ai parlé avec plusieurs personnes au sein du gouvernement, dont le premier ministre, et ils semblent quand même mettre l’IA dans les stratégies prioritaires, affirme M. Bengio, tout en disant vouloir prendre le temps de parler avec le gouvernement pour comprendre, avec l'espoir d'un changement de direction.

J’imagine qu’il y a quelque chose soit qui n’a pas été communiqué correctement, soit qui pourrait être ajusté, avance-t-il.

L'institut Mila n’est d’ailleurs pas la seule organisation d’envergure à vouloir échanger rapidement avec le gouvernement du Québec. Sans vouloir commenter pour le moment ce dossier, Montréal International a indiqué souhaiter parler en privé dans les prochains jours avec l’équipe de François Legault pour évoquer ces changements apportés au PEQ.

La Ville de Montréal va également s'entretenir avec Québec

Selon le cabinet de Valérie Plante, l'intelligence artificielle est l'un des nombreux domaines à haute valeur ajoutée qui propulsent l'économie montréalaise. Ce bassin de talents est l'une des raisons qui pousseraient de nombreuses entreprises internationales à s'établir à Montréal. Comme il s'agit d'un domaine d'activité essentiel à Montréal, nous nous assurerons auprès du gouvernement du Québec que les modifications apportées ne nuisent pas à la formation et à l'embauche de cette main-d’œuvre spécialisée, assure Youssef Amane, directeur des communications du cabinet de la mairesse.

Une immense perte redoutée

La grogne, quant à elle, se fait entendre dans ce milieu hautement concurrentiel, où les étudiants et chercheurs sont très demandés.

C’est devenu très, très dur d’avoir la résidence permanente au Québec. Beaucoup d’étudiants regardent de plus en plus les options pour aller ailleurs. C’est vraiment dommage, déplore Dzmitry Bahdanau, chercheur au Mila, qui est arrivé du Bélarus en 2016.

Un autre doctorant du même institut a jugé sur les réseaux sociaux cette réforme complètement débile, en soulignant que ce genre de cerveau ira trouver mieux ailleurs.

Pourquoi un diplômé du Mila resterait à Montréal alors qu’il pourrait aller à Toronto et devenir résident beaucoup plus rapidement, s’interroge lui aussi Dzmitry Bahdanau.

Le Québec a investi beaucoup d’argent dans l’intelligence artificielle. Si les gens partent en raison de ces mesures, ces investissements n'auront servi à rien. 

— Dzmitry Bahdanau, chercheur au Mila

Si ces personnes quittent le Québec après avoir créé des racines ici, ce serait vraiment dommage. Ce serait une immense perte sociale et économique, reprend Yoshua Bengio.

On ne peut jamais les retenir, ils ont des offres d’emploi partout dans le monde. Mais la meilleure manière de les retenir, c’est de leur offrir un endroit accueillant où ils se sentent bien, où ils vont pouvoir devenir des citoyens, poursuit-il.

Une décision dramatique, regrettent des experts

Ce risque d’une fuite des talents serait réel, selon de nombreux experts interrogés par Radio-Canada.

Le recrutement de ces talents est un enjeu, c’est clair. Montréal est devenue une place forte en IA et il y a un grand besoin de ces talents qui sont un apport sur l’économie, juge Benoit Pagé, directeur du Pôle montréalais d’enseignement supérieur en intelligence artificielle.

Ces mesures vont être un obstacle pour nous. Ça ne va pas nous aider, commente Lyse Langlois, directrice de l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA).

Doyen de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM, Hugo Cyr se dit particulièrement alarmé. Pour ces domaines, comme l’IA, c’est dramatique. Le PEQ était un moyen de recrutement primordial. Et plutôt que de tout faire pour profiter de leur expertise, on va les laisser partir. C’est aberrant, soutient cet expert en IA.

On est dans un domaine hyper concurrentiel. À Montréal, on leur offrait la qualité de vie, l’accueil et ce programme. Là, c’est le contraire d’un message d’accueil qu’on envoie.

— Hugo Cyr, doyen de la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM

Une grande demande pour ces étudiants et chercheurs existe à travers le monde, précise Laurent Charlin, professeur adjoint à HEC Montréal. S’ils se sentent moins bien accueillis, s’ils sentent qu’on a moins envie de les garder, ils pourraient partir ailleurs, ajoute-t-il.

Cette décision aura un impact sur leur choix de rester ou non, croit Roger Nkambou, directeur du Centre de recherche en intelligence artificielle (CRIA).

C’est vraiment contradictoire. Le gouvernement a mis de l’argent dans l’IA, fait de la pub pour attirer ces talents à Montréal et, là, ils vont peut-être aller ailleurs. C’est ce que m’ont déjà dit des étudiants. C’est assez incroyable, juge-t-il.

Le gouvernement doit revoir sa décision. Si on veut faire de Montréal une Silicon Valley, c’est un peu curieux de fermer la porte à ces gens, plutôt que de les aider à rester.

— Roger Nkambou, directeur du CRIA

Québec veut répondre aux besoins de main d’œuvre 

Contacté par Radio-Canada, le cabinet du ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barrette, spécifie que ces améliorations au PEQ visent à mieux répondre aux besoins de main-d’œuvre du Québec.

Tout en notant que plusieurs domaines liés à l’IA – mais pas au niveau d'une maîtrise ou d'un doctorat – figurent néanmoins dans ces listes, il précise travailler en collaboration avec le ministère du Travail pour l'élaboration de cette énumération des formations en demande et des emplois en déficit.

Le gouvernement du Québec est très actif pour s’assurer de développer une expertise en IA, notamment en transport, en santé et en aérospatiale, assure Marc-André Gosselin, porte-parole du ministre Jolin-Barrette.

Ça fait longtemps qu’on voit que la CAQ a délaissé l’économie au profit de l’identité...

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