ville-marie 1175, rue Mackay - 26 étages

[mont royal]

On 2022-08-18 at 8:46 PM, Kevin said:

Est-ce que vous habitez Montréal?

 If you actually have some ideas on this issue, it would be interesting to see them and to have an honest discussion. 

[FrancSoisD]

On 2022-08-18 at 8:46 PM, Kevin said:

Est-ce que vous habitez Montréal?

Je trouve la question peu constructive, qui pourrait être perçue comme insinuant que dès lors que l'on n'habite pas ou plus Mtl, que soit l'on n'y connaisse pas grand' chose, ou l'on devrait se taire... 😕

Or, il est des gens de divers quartiers montréalais qui ont moins d'intérêt envers le développement de notre ville, que d'autres vivant en périphérie, en région, voire à l'extérieur de la province ou du pays! Ce n'est pas où l'on habite qui détermine nos intérêts envers certains villages, villes et/ou métropoles, mais bien davantage notre culture et nos intérêts personnels! 😉

#penserHorsDeLaBoîte

[Kevin]

 On peut être en amour avec une ville,  un village, ou un pays, mais tant qu'on a pas les deux pieds dedans, c'est plus difficile de saisir les vrais enjeux. Bien sûre qu'on peut avoir une opinion, ou différentes opinions, là n'était pas mon point de vue, pas pantoute . Montréal a beaucoup changé les 10 dernières années, pour le meilleur ou pour le pire c'est selon. Moi je trouve que montréal se dégrade depuis quelques années, j'habite dans le quartier inclusif, anciennement le village, et d'encensé VP, désolé j'ai un peu de misère avec ça. C'est son arrondissement de surcroit, le CV de montréal, en piteux état, lamentable. Alors quand on habite plus une ville depuis un certain nombre d'année, il est plus difficile de juger des actions posées, ou de voir, si d'imposer leurs visions ( à géométrie variable ) est profitable à tous, ou toustes.  

[acpnc]

Il y a 12 heures, Kevin a dit :

 On peut être en amour avec une ville,  un village, ou un pays, mais tant qu'on a pas les deux pieds dedans, c'est plus difficile de saisir les vrais enjeux. Bien sûre qu'on peut avoir une opinion, ou différentes opinions, là n'était pas mon point de vue, pas pantoute . Montréal a beaucoup changé les 10 dernières années, pour le meilleur ou pour le pire c'est selon. Moi je trouve que montréal se dégrade depuis quelques années, j'habite dans le quartier inclusif, anciennement le village, et d'encensé VP, désolé j'ai un peu de misère avec ça. C'est son arrondissement de surcroit, le CV de montréal, en piteux état, lamentable. Alors quand on habite plus une ville depuis un certain nombre d'année, il est plus difficile de juger des actions posées, ou de voir, si d'imposer leurs visions ( à géométrie variable ) est profitable à tous, ou toustes.  

Même si j'habite aujourd'hui à 400 kilomètres de Montréal, j'y viens tout de même régulièrement et entretiens des relations étroites avec tous mes ami.es montréalais. En plus je suis au quotidien tous les dossiers via les médias officiels ( journaux et autres plate-formes) avec en complément les deux forums spécialisés sur le sujet. Donc au niveau de l'information je me considère plus informé que la grande moyenne des montréalais tout quartier confondus. D'ailleurs rares sont le gens qui s'intéressent autant à la ville dans son ensemble et qui en ont une connaissance aussi approfondie, que je mets à jour en suivant l'actualité sur une base permanente.

Bien sûr la réalité plus concrète à l'échelle individuelle m'échappe en partie, normal. Mais cette réalité varie nécessairement d'une personne à l'autre et selon ses propres intérêts. Donc ce décalage ne m'exclue aucunement des grands enjeux, car en plus je conserve en mémoire toutes mes références passées qui me permettent de comparer l'évolution de la métropole sur plusieurs décennies.

En l'occurrence je passe actuellement une semaine complète à Montréal pour justement prendre note des nombreux changements et aménagements sur le territoire urbain. Je fais en même temps une tournée intensive des grands chantiers ainsi que celui des infrastructures publiques omniprésentes, particulièrement au c-v et certains quartiers limitrophes.

Afin de mieux apprécier ma visite dans le détail, j'ai abandonné ma voiture en stationnement souterrain Place Dupuis et fais absolument tous mes déplacements à pied pour mieux vivre la réalité de la ville.  Ma passe opus complète ma mobilité en me permettant de franchir les plus grandes distances par souci d'économie de temps. Autrement je marche plus d'une dizaine de km par jour, par exemple lundi avec ses 18.1 km incluant GFT dans son ensemble jusqu'au marché Atwater avec un ami résident dans le secteur. C'est comme ça tous les jours pour mon plus grand bonheur.

Un de mes premiers constats, comme toi mon impression de l'est du c-v et particulièrement le Village est fortement décevante. Le secteur m'apparait déstructuré, moins fréquenté avec une importante quantité de surface commerciales vacantes. Il a perdu de son dynamisme, en même temps que son esthétisme et sa propreté laisse à désirer. Rien pour vraiment retenir le visiteur dans ce qui ressemble à une ambiance de fin de party. Ici tout me semble à refaire si on veut sauver les meubles et redonner un certain lustre à un quartier devenu actuellement l'ombre de lui-même.

Tandis que GFT du moins dans sa partie ouest se transforme et se densifie agréablement. Plusieurs rues sont fort agréables et superbement aménagées. Il y a beaucoup de végétation et le canal demeure son attrait principal. Malgré une architecture plutôt générique, certains ensembles sont très intéressants et bien intégrés au paysage urbain. Ma plus grande déception, la rue Peel qui n'a aucun charme et les immeubles du coin sans vraiment d'intérêt. Globalement c'est très inégal et c'est finalement le campus de l'ÉTS qui sauve la mise.

Aujourd'hui gros programme, je marcherai de René-Lévesque jusqu'au parc Lafontaine, ensuite la rue Mont-Royal jusqu'à la montagne. Le parc du Mont-Royal et ses principaux attraits avant de redescendre Peel vers Ste-Catherine ouest et le secteur métro Atwater. Je profiterai en passant d'une bonne bouffe (souper) dans la partie asiatique pour redécouvrir cette partie de la ville qui a bien changé depuis ma dernière visite il y a 3 ans.

Voilà mes premières impressions dans une description sommaire des lieux déjà visités. Je continuerai à publier mon expérience afin de donner un témoignage le plus objectif possible. Une visite qui sans être exhaustive, me permettra de tout de même prendre le pouls de cette ville que j'adore et qui se transforme à vitesse grand V avec ses qualités et ses défauts, à l'instar de toutes les grandes villes du monde.

 

[FrancSoisD]

On 2022-08-23 at 7:55 PM, Kevin said:

 On peut être en amour avec une ville,  un village, ou un pays, mais tant qu'on a pas les deux pieds dedans, c'est plus difficile de saisir les vrais enjeux. Bien sûre qu'on peut avoir une opinion, ou différentes opinions, là n'était pas mon point de vue, pas pantoute . Montréal a beaucoup changé les 10 dernières années, pour le meilleur ou pour le pire c'est selon. Moi je trouve que montréal se dégrade depuis quelques années, j'habite dans le quartier inclusif, anciennement le village, et d'encensé VP, désolé j'ai un peu de misère avec ça. C'est son arrondissement de surcroit, le CV de montréal, en piteux état, lamentable. Alors quand on habite plus une ville depuis un certain nombre d'année, il est plus difficile de juger des actions posées, ou de voir, si d'imposer leurs visions ( à géométrie variable ) est profitable à tous, ou toustes.  

@acpnc a répondu avec brio à la dernière partie du commentaire. Je tente une réponse complémentaire.

"Les deux pieds dedans", ça peut être "à géométrie variable"!

Dans mon quartier, Verdun, l'on retrouve des gens nés ici qui ne soient jamais (ou presque) sortis de l'arrondissement (ex-ville), et pour qui les quartiers de Pointe-St-Charles ou St-Henri semblent trop étranges pour s'y aventurer! 😱 Même les gens avec des problèmes de santé ponctuels ou chroniques n'ont pas nécessairement à en sortir: un hôpital y est implanté. 🏥

"L'autre bord de l'étauroute, c'est loin, là-là! C'est le quartier des Irlandais: j'ai pas d'affaire à y'aller là, moué!"

(Ne jamais ou presque sortir de son propre arrondissement peut sembler impensable pour ceux d'entre nous ayant parcouru des dizaines, centaines de milliers, voire des millions de km sur route, rails, mer et dans les airs sur cette fabuleuse planète!)

Ces gens solidement enracinés dans un petit coin de quartier ne connaissent souvent pas même les divers quartiers de leur propre arrondissement (mais en contrepartie il est possible qu'ils connaissent leur voisinage davantage que d'autres résidents qui se déplacent davantage)...

En fait, je crois que la majorité des résidents d'un arrondissement ou d'une ville de taille moyenne ne connaissent pas les quartiers voisins au leur à fond!

Et même là, les critères pour déterminer qu'on connaisse un secteur, un quartier, un arrondissement ou une municipalité risquent d'être subjectifs:

- En connaissons-nous de visu une composition démographique approximative, de sa faune urbaine?

- Sait-on de quoi ses batiments on l'air sur chaque rue / ruelle, l'état global des infrastructures?

- En connaît-on minimalement l'histoire urbanistique et sociale, voire politico-économique?

- Avons-nous une idée du moins sommaire des diverses typologies urbanistiques, dont la hiérarchisation de ses réseaux routier, ferroviaire, cyclable, piétonnier, sentiers de parcs, ainsi que ses degrés de végétalisation/minéralisation?

Évidemment, pour la plupart des résidents, ces questions n'ont que peu d'importance! 😊

[acpnc]

Me voilà revenu de mon escapade montréalaise qui fut un grand succès sur le plan logistique, social, urbanistique et assurément sportif. En effet ma promenade en passant par le parc Lafontaine, l'avenue du Mont-Royal, la montagne puis le centre-ville ouest jusqu'à Atwater s'est conclue avec 22.2 km de marche et de détours. Les nombreux chantiers publics m'ont poursuivi jusqu'au Mont-Royal, où après un montée au 3/4 sur Camilien-Houde voie de gauche, j'ai dû rebrousser chemin et reprendre mon ascension par le chemin Olmsted, travaux obligent.

Partout des entraves même autour du belvédère Kondiaronk et ailleurs. Toutefois rien pour m'enlever le plaisir de voir Montréal à partir de son promontoire naturel et sa plus belle vue du centre-ville. Il faut dire que cela faisait plus de 7 ans que je n'y avais mis les pieds. Quel tableau magnifique que je voyais à la fois comme touriste et comme montréalais de coeur, qui m'a rempli de fierté. Un véritable moment de grâce.

Mon grand coup de coeur l'avenue du Mont-Royal version piétonnière, que j'ai parcourue de bout en bout sur l'heure du diner. Partout de l'ambiance, des aménagements invitants, des commerces très variés qui font de bonnes affaires et plein de surprises à chaque quadrilatère. Heureux les plateaumontais qui jouissent d'une rue commerciale dynamique et d'un environnement urbain à la fois élégant, ludique, chaleureux, où il fait bon trainailler pour le plaisir des sens.

Ma grande déception, le square Cabot, trop minéralisé, à l'atmosphère lugubre rappelant les pires années du square Viger. Il est bordé de tours génériques au luxe indéniable qui font contraste avec la faune humaine qui fréquente les alentours. Tout simplement désolant. Ma consolation: la rue Ste-Catherine à l'ouest de la rue Guy et son quartier asiatique où le choix de bouffe ne manque pas, une rue enfin réanimée qui gagnera davantage au niveau de l'image une fois la rénovation de ce dernier segment enfin complétée. 

La suite demain pour une autre longue balade côté fleuve...

 

 

[Né entre les rapides]

Il y a 3 heures, acpnc a dit :

Me voilà revenu de mon escapade montréalaise qui fut un grand succès sur le plan logistique, social, urbanistique et assurément sportif.

(extrait du texte complet, bien écrit et fort intéressant)

Les scènes que tu as décrites et les impressions que tu as ressenties sont indubitablement plaisantes à lire, et il pourra en être de même de la seconde partie "côté fleuve".   Ton escapade montréalaise couvre une bonne partie de ce que les visiteurs chercheront à voir et à vivre.  Plus qu'un microcosme du tout Montréal, mais moins que ce que des examinateurs de la réalité montréalaise globale considéreront.  Ce n'est point un reproche, juste une remarque.  Mais dans quel but?   -- Pour nous rappeler que la santé et la prospérité de la communauté montréalaise et les défis qu'elle affronte ne peuvent pas être évalués seulement à partir de la seule observation de son coeur.  

Il en va de même à l'échelle d'un pays, le Japon par exemple: l'exubérance de Tokyo cache le profond déclin des régions périphériques du pays.  

[acpnc]

Il y a 6 heures, Né entre les rapides a dit :

Plus qu'un microcosme du tout Montréal, mais moins que ce que des examinateurs de la réalité montréalaise globale considéreront.  Ce n'est point un reproche, juste une remarque.  Mais dans quel but?   -- Pour nous rappeler que la santé et la prospérité de la communauté montréalaise et les défis qu'elle affronte ne peuvent pas être évalués seulement à partir de la seule observation de son coeur.  

Tu l'auras compris mon témoignage est basé sur des impressions et des observations spontanées qui confirment ou infirment ce que j'ai lu et vu sur le forum depuis ma dernière véritable visite dans la métropole, il y a 7 ans déjà. On est donc loin d'une analyse même sommaire de la situation montréalaise dans sa réalité objective. C'est un simple constat comme le ferait un visiteur, bien que dans mon cas j'y aurai passé 60 ans de ma vie, avant de me transformer à partir de 2011 en touriste de passage.

Donc cette visite se sera étalée du dimanche au vendredi sur 5 jours, en excluant le mardi pluvieux (23 août) passé chez une amie à l'extérieur de la ville. Cinq jours de marche intensive sous une météo favorable, qui m'aura encouragé à cumuler 80.4 kilomètres à pied dans toutes les directions. Ce que ferait un visiteur enthousiaste qui veut profiter au maximum d'un trop court séjour dans une ville qui lui plait. Il faut dire que j'ai l'entrainement, étant un randonneur régulier, qui aura troqué temporairement ses montagnes et ses forêts, pour une forêt de tours et un environnement urbain à perte de vue.

C'était aussi une sorte de pèlerinage dans les lieux de mon enfance, PSC, St-Henri et GFT notamment, où j'ai pu plonger dans mes merveilleux souvenirs de vie, juste pour le plaisir de revoir certains endroits demeurés hautement significatifs pour moi, même plus d'un demi-siècle plus tard. Ainsi va la vie, une étape après l'autre en accumulant connaissances et expériences, mais toujours avec la même présence intemporelle dont la mémoire sert d'extraordinaire fil conducteur. 

[Né entre les rapides]

il y a une heure, acpnc a dit :

Tu l'auras compris mon témoignage

Certainement!  Admirable,  et enviable aussi, grâce à ton excellente condition physique qui te permet d'en faire autant.😃

[acpnc]

Il y a 11 heures, Né entre les rapides a dit :

Certainement!  Admirable,  et enviable aussi, grâce à ton excellente condition physique qui te permet d'en faire autant.😃

Je suis la preuve vivante que la détermination et la passion de bouger peuvent servir d'élixir de vie. En effet malgré les apparences, en octobre l'année passée je m'apprêtais à faire le même genre de visite à Montréal. Ce voyage que j'ai finalement dû annuler à la dernière minute suite à un test de tapis roulant que j'avais demandé à l'hôpital de Baie-Saint-Paul, indiquait que mes artères coronariennes étaient bouchées à 90%. Mon seul symptôme, un essoufflement inquiétant qui apparaissait immédiatement après avoir mangé durant mes randonnées pédestres. 

Donc après un lourd quadruple pontage en urgence, je me suis lentement recomposé une santé, notamment par des exercises de marche quotidienne recommandés par les médecins. Ainsi ma situation a vite évolué vers une mobilité croissante et un bonheur de vivre encore plus intense.

Trois mois après l'opération je montais mes premiers 200 m de dénivelé en raquette et pu dorénavant rejoindre mon groupe de randonnées pour vivre un hiver complet de sports de neige qui s'améliorait constamment. Comme quoi la volonté et le désir de vivre une vie active peuvent parfois faire des miracles. 

Je considère en l'occurrence ce dernier voyage à Montréal comme un succès sur tous les plans et certainement le couronnement d'un épisode d'abord tumultueux, qui se sera transformé peu à peu en renaissance.