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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Il ne s'agit pas de défendre qui que ce soit. Depuis le début de la crise, j'ai continuellement observé les actions/décisions des gouvernements à travers le monde ainsi que l'évolution de la situation dans les pays concernés, en termes de statistiques sanitaires, d'impact économique, et d'attitudes/réactions de la population. Je conviens volontiers que la situation au Québec n'est guère brillante, visiblement pire que dans le reste du Canada. Le point que je persiste à souligner dans cette discussion, c'est que la situation n'est pas plus brilllante dans plusieurs autres pays culturellement comparables. Les critiques qu'on entend au Québec sont semblables à celles qu'on entend en France et au Royaume-Uni par exemple. Ça ne diminue pas la gravité de la situation au Québec, mais ça la relativise. Aussi, il est bon de se rappeller que dans l'ensemble du Canada y compris le Québec, ce sont des décisions (que je soutiens) du gouvernement fédéral qui affectent des activités comme les vols internationaux et le tourisme international. En Ontario, le centre-ville de Toronto est "vide", et les restaurants/bars/commerces au c-v sont aussi touchés. Autre point: des régions et pays qui avaient été largement épargnés dans la "première phase" pour diverses raisons qu'on avait voulu voir comme des exemples à suivre, sont à leurs tours gravement affectés. Les recettes-miracles se font rares. Les mêmes questions se posent partout: quel équilibre (à) trouver entre des mesures visant à maîtriser la pandémie et la sauvegarde de l'économie. Dans chaque pays pris individuellement, des voix discordantes s'élèvent, souvent motivées par des considérations personnelles prenant le pas sur l'intérêt collectif. Aux USA en particulier, la partisanerie politique exerce une influence importante. Par ailleurs, il me semble que les avis émis par l'OMS depuis le début de la crise ont été plutôt erratiques. Pour cette raison, je ne suis pas enclin à m'appuyer sur ces avis pour étayer un argument. Alors, à quoi donc est-ce que je veux "en venir" ? -- À affirmer qu'une discussion confinée au cas du Québec est inadéquate pour bien saisir les enjeux.
  2. L'OMS dit beaucoup de choses. Pas plus tard qu'il y a neuf heures, la BBC rapportait que "The World Health Organization (WHO) has warned that though restrictions are absolutely necessary to save lives". Et les gouvernements prennent des décisions.
  3. Essayons de nous comprendre un peu. 1) Il semble que la plus importante cause du malentendu concerne "nos" définitions différentes du "pôle de l'ouest": vous incluez Saint-Laurent, Dorval et Lachine, tandis que je commence le décompte plus à l'ouest, en incluant Dorval mais pas les deux autres. C'est certain qu'en incluant celles-ci, le résultat est très différent. Ainsi, je ne conteste nullement votre affirmation à l'effet que l'Ouest (incluant Saint-Laurent et Lachine) "est de loin le moteur économique le plus important de la Métropole en dehors du coeur de la ville". La raison pour laquelle je n'ai pas inclus ces deux arrondissements de MTL repose sur l'hypothèse à l'effet qu'un pôle d'affaires situé dans Pointe-Claire/Kirkland le long de la Transcanadienne serait de peu d'intérêt pour Saint-Laurent et Lachine. Si j'ai tort sur ce point, le reste de mon argument perd une partie de sa valeur. 2) Je comprends ce que vous voulez dire concernant des secteurs relativement excentriques des banlieues nord et sud, qui ne sont pas particulièrement "tournés" vers les pôles centraux de ces deux groupes de banlieue: si on les excluait des calculs, ça diminuerait un peu les nombres cités, mais pas au point de compromettre le sens général du propos. J'apprécie bien votre commentaire.
  4. D'accord sur le principe selon lequel la même dynamique aurait les mêmes effets. Toutefois l'Ouest-de-l'Île se différencie des autres pôles potentiels (à titre de centre d'affaires majeur à l'extérieur du centre-ville de Montréal) à au moins deux égards: 1) Son accès plus direct à l'aéroport international. 2) Son bassin de population nettement plus petit que ses "rivaux" au nord, au sud et à l'est (coordonnées conventionnelles montréalaises). La première différence l'avantage pour les entreprises pour lesquelles l'accès à l'aéroport est très important, bien que cet avantage sera atténué par le REM qui facilitera considérablement les déplacements à partir de la Rive-Sud. La seconde différence est à mon avis plus cruciale. En effet, dans la mesure où ces futurs pôles majeurs hors c-v ont pour première raison d'être de se rapprocher d'un bassin important de main-d'oeuvre et de clients, l'Ouest ne fait pas le poids, et le manque d'espace (en excluant pour l'essentiel les petites collectivités urbanisées dans Vaudreuil-Soulanges) interdit pratiquement qu'il rejoigne la taille des deux autres. Mississauga est un bon exemple d'une ville qui a pu constituer un pôle majeur d'emplois tertiaires et de résidences en hauteur parce que son hinterland -- toutes les municipalités à partir desquelles on peut s'y rendre sans passer par la ville-centre (Toronto proprement dite) est vaste et déjà très peuplé (Mun. rég. de Peel 1,5 million y compris Mississauga; + immédiatement à l'ouest Mun. rég. de Halton, env. 600,000, puis Hamilton env. 600,000, ainsi que la Mun. rég. de Waterloo à l'intérieur des terres, un autre 600,000. Dans la région urbaine de Montréal, la banlieue nord et la banlieue sud ont déjà chacune plus de un million d'habitants. En comparaison l'Ouest-de- l'Île (villes indépendantes + deux arrondissements de la Ville de Montréal) compte environ 250,000 habitants. Des efforts de densification pourraient toutefois faire augmenter quelque peu ce nombre. Ce n'est pas par oubli que je fais abstraction du fait que les résidents des autres parties de l'Île de Montréal disposeront d'un accès amélioré à l'Ouest-de-l'Île grâce au REM. C'est certainement un avantage; mais je doute que cela suffise pour faire de l'Ouest un site privilégié pour des emplois tertiaires s'adressant à leurs propres besoins. Pour ceux de l'Est, Anjou est beaucoup plus probable. Et pour ceux du centre hors c-v, ce dernier sera toujours mieux placé. Pour ceux des banlieues nord et sud, l'avenir est évident et je n'en dis pas plus.
  5. Bien sûr. D'où veux-tu que ça vienne? Mais on peut faire valoir 1) qu'il s'agit d'un acte de solidarité, bien que forcée et inégalement consentie; et 2) qu'en l'absence de telles mesures, les conséquences économiques et sociales dévastatrices nous toucheraient tous probablement encore davantage, directement et indirectement. Malheureusement, certains sont frappés plus durement que d'autres. Les aides gouvernementales (payées par tous) les compensent partiellement. On peut imaginer que des moyens "plus raffinés" auraient dû/devraient être mis en place, mais un compromis doit être fait/accepté entre la rapidité de l'intervention et son efficacité. Time is of the essence.
  6. Observez aussi comment ça se passe dans d'autres pays culturellement comparables comme la France et le Royaume-Uni. Les avis de l'OMS c'est une chose, les actes des gouvernements responsables c'en est une autre. Quand on se regarde on se désole, quand on se compare on se console. Je veux bien sympathiser avec tous ceux au Québec qui sont les plus gravement touchés pa la COVID, en commençant par les malades mais en n'oubliant pas les hôtelliers, restaurateurs et leurs employés; je comprend aussi les frustrations de ces derniers, même quand ça verse dans l'exaspération voire même les insultes proférées à l'endroit des responsables des sévères mesures de confinement, et parfois même de ceux qui les approuvent ou les soutiennent. Je trouve qu'il n'est pas crédible de cibler exclusivement le Gouvernement du Québec quand on critique les décisions prises, y compris les changements de cap imposés durant cette période troublée, car c'est la voie visiblement tortueuse suivie par la plupart. Là où le Gouvernement du Québec et le Gouvernement du Canada (les deux parce qu'on n'est pas un pays "unitaire") peuvent réussir aussi bien ou mieux que d'autres, c'est dans la générosité des mesures monétaires compensatoires offertes aux entreprises et aux employés affectés.
  7. Très simplifié mais très pertinent. (Laissons les chiffres de côté, et attardons nous au principe). On peut aussi considérer le même projet sous l'angle de l'impact économique direct. Commençons par décomposer les éléments constituant la "valeur finale": - Le coût du terrain: simple transfert d'un actif à va maleur marchande présente. N'implique pas de valeur ajoutée en soi. Si comme c'est souvent le cas, la valeur du terrain s'est accrue au fil du temps, cet accroissement figure au titre de gain en capital pour le propriétaire antérieur à la transaction. - Le coût de la construction: comprend les salaires des concepteurs/designers du projet, les profits induits revenant aux firmes qui les employent, les salaires des ouvriers, les profits du constructeur et des sous-traitants, et bien sûr les matériaux utilisés et les coûts associés à l'usage de la machinerie. La valeur ajoutée (=contribution au produit intérieur brut) correspond approximativement à la somme de ces coûts moins la valeur des matériaux (et services s'il y a lieu) importés. - La "prime sur l'équité", dans le calcul délibérément simplifié que tu nous offres, présume que le promoteur finance lui-même l'ensemble de l'investissement: c'est OK, mais on pourrait arriver à un montant différent si on distinguait les coûts de financement. D'une façon ou d'un autre, il s'agit de la rémunération du capital plus une prime pour le risque. À quoi sert une telle explication? -- À donner une idée plus juste de l'impact économique direct de la construction d'un projet; de plus. quand la réalisation d'un projet s'étire sur plusieurs années, son impact par année doit être divisé d'autant. Par ailleurs, je n'ai pas abordé la question de la "participation" gouvernementale, qui se fait principalement sous la forme du prélèvement d'impôts et de taxes à tous les stages du processus, parce qu'on considérer qu'ils sont implicitement inclus dans les calculs; il demeure que c'est une part importante.
  8. On vient tout juste de discuter la même nouvelle sur le fil COVID-19: Pandémie. Même question même réponse.
  9. Ça fait drôle de lire l'expression "gestionnaires de l'église", mais c'est la réalité. Puisque tu emploies l'orthographe de église avec une miniscule plutôt que la majuscule dans Église, c'est qu'il s'agit du bâtiment, pas de la communauté chrétienne (Église unie du Canada). Il est intéressant de se rappeller que ce n'est pas la première fois que des considérations financières conduisent à des décisions qui font peu de cas de l'esthétique: en 1927, l'Église avait permis la construction d'un bâtiment sur la rue Sainte-Catherine, avec pour effet de cacher la façade de l'église; ce n'est qu'en 2005 qu'une partie de ce bâtiment commercial fut démoli, à la faveur d'un programme gouvernemental de restauration.
  10. Je crois remarquer une différence; après m'être longuement abstenu de commentaires sur le sujet, "je n'en peux plus". Cela concerne la rapidité d'exécution, l'ampleur des moyens mis en oeuvre ainsi que les mesures d'atténuation pendant les travaux. Commençons par un modeste exemple: ce soir, le chantier de l'échangeur Charest/Henri IV est en pleine action, tandis que je ne vois rien dans des bretelles (encore une fois) fermées de l'échangeur Turcot. Il est vrai que le Projet Turcot est beaucoup plus complexe, et qu'il y a eu des moments dans le passé où l'activité était très intense à plusieurs endroits à la fois. Mais cette année, alors que le projet est presque terminé, l'activité est plutôt faiblarde, de sorte que des "travaux de finition" que j'imaginais être complétés sur quelques fins de semaines (de fermeture), ne le sont pas encore. Je veux bien croire que l'échéancier est respecté, mais cela implique que celui-ci était passablement généreux/relax (à la différence notable de l'échéancier très serré pour le projet du pont Samuel-de-Champlain). Deux autres exemples à Montréal: 1) La reconstruction partielle de l'échangeur A-13/A-40 s'étire sur quatre ans, alors que le résultat final ne comportera même pas d'améliorations significatives, comme l'auraient été la suppression de l'entrecroisement entre l'entrée de l'A-13 sud vers l'A-40 ouest et la voie de desserte de l'A-40, ni encore la construction d'une bretelle semi-directionnelle de l'A-40 est vers l'A-13 nord. 2) Les travaux de pavage sur la portion surélevée de la Métropolitaine entraînent des fermetures sur de longues distances, mais il n'y a pas suffisamment d'équipes (main-d'oeuvre et équipements) pour entreprendre simultanément plusieurs tronçons distincts. On est très loin d'avoir la capacité de tout repaver en une fin de semaine! (Il y aurait bien d'autres exemples encore, pas seulement sur les projets pilotés par le MTQ, mais aussi ceux des villes de la région) A Québec, le plus important projet en cours porte sur l'élargissement de l'autoroute Henri IV (A-73) entre l'autoroute Charest et l'autoroute Félix-Leclerc (A-40). Mais il ne s'agit pas d'un simple élargissement des voies: on reconstruit en béton, et surtout, on reconstruit les viaducs des échangeurs avec les deux autouroutes sus-mentionnées, en plus d'une nouvelle bretelle pour A-73 sud vers A-40 ouest (Montréal) qui évite un entrecroisement avec la rue John-Molson. Au nord de l'A-40, l'autoroute Henri-IV devient l'A-573, aussi en voie d'être reconstruite à l'approche de l'échangeur; à cet endroit, une importante mesure d'atténuation a été mise en place, sous la forme d'une toute nouvelle voie temporaire en direction sud, à l'ouest du chantier principal. Et j'en passe. Or il faut savoir aussi que pendant ces travaux sur Henri IV, deux autres autoroutes quasi parallèles dans l'axe nord-sud constituent des alternatives viables: principalement l'autoroute Robert-Bourassa (A-740) du côté est, et secondairement l'autoroute Duplessis (A-540) en direction nord-ouest de Laurier à Charest. Et puis, dans un passé pas si lointain, on a reconstruit l'échangeur Félix-Leclerc/Laurentienne, en prenant soin d'y ajouter deux bretelles semidirectionnelles qui évitent désormais les entrecroisements; de mémoire, tout cela s'est fait rapidement. Que dire? -- Je trouve que la façon de faire à Québec est correcte, "normale". A Montréal, on dirait qu'on est habitué à la lenteur. Et ce n'est pas fini! -- Le pont Pie IX, le tunnel du P-T Lafontaine qui s'en vient, encore les tunnels Ville-Marie et Viger, un de ces jours le pont Gédéon-Ouimet et la partie provinciale du pont Mercier, le pont de l'Île-aux-Tourtes, la Métropolitaine, quoi d'autres! Diable, ça me rappelle Denis Coderre quand il s'était exclamé "ça va être écoeurant" (au sens de magnifique), en évoquant le moment alors proche où le nouveau pont S-D -Champlain allait être complété: c'était vrai, mais en oubliant le reste. Au moins si ça coûtait moins cher à Montréal, mais j'en doute. Une chance qu'on a le métro, et bientôt le REM pour se déplacer. L'auto, c'est pour l'éloge de la lenteur. Le camionnage, c'est pour l'apprentissage du calvaire. Quand tu habites au coeur de Montréal, tu peux dire who cares? Ailleurs, je ne saurais dire. On me demandera: as-tu déjà conduit à Toronto? -- Oui. A New York? -- Oui. A Los Angeles? --Oui. etc. En fait, ce n'est pas tellement la conduite automobile à Montréal qui me frustre, mais la lenteur d'exécution des travaux, de même que les maillons faibles du réseau. Et ne vous méprenez pas: je n'aime pas les automobiles dans les centres-villes, peut-être même moins que Valérie. Mais je reconnais l'importance d'un réseau efficace de voies routières pour une grande région urbaine; et n'allez pas me dire que les "villes européennes s'en passent très bien merci", car même des villes fétiches comme Amsterdam dans le cadre plus vaste de la conurbation de la Randstad (Amsterdam, Utrecht, Rotterdam, La Haye) en est très bien pourvue, bien mieux que la région de Montréal. Idem pour Copenhague à plus petite échelle, et Paris à plus grande échelle. Mais ce soir/cette nuit, c'est à la Ville de Québec que je pensais.😔
  11. Fort bien! Naturellement, certains événements et certaines époques n'ont pas été vécus de la même façon par tout le monde (je pense notamment à l'élection du PQ en 1976...) Cependant, si on fait abstraction de ces distinctions, il demeure que la période commençant avec la Révolution Tranquille en 1960 et les premières années du règne du PQ ont été fertiles en émotions (quoique pas toutes positives, e.g. la Crise d'Octobre). Remarquablement, plusieurs parmi nous encore vivants ont été témoins de toute cette période, d'abord comme enfants, puis ados et jeunes adultes, le tout dans un environnement humain rajeuni et dans lequel les jeunes étaient mieux considérés, voire admirés, et qui trouvaient assez facilement des emplois après leurs études. Mon message précédent était surtout un cri de coeur pour les jeunes de 2020, à qui je souhaitais autant de chance dans l'avenir, car cette année, ce n'est vraiment pas drôle pour eux.
  12. Ce n'est pas que j'aime ou que j'approuve qu'il en soit ainsi. Si tu as lu certains de mes messages portant sur des sujets connexes, tu en conviendras. Je fais le constat d'une réalité, qui fait notamment en sorte que les dirigeants de la Banque Nationale n'auront pas tellement besoin de "se mordre les doigts" comme tu disais.
  13. Au moment où la décision a été prise, rien ne laissait prévoir ce qui est survenu. Heureusement, l'impact financier pour la BNC sera bien moindre, toutes proportions gardées, que pour les entreprises dont l'immobilier commercial est l'unique, sinon la principale raison-d'être. Pour une grande banque, c'est bien plus la situation financière de ses débiteurs qui est une source de préoccupations. Les mesures d'aides gouvernementales et la politique monétaire de la Banque du Canada sont des facteurs cruciaux. Observez l'évolution du cours boursier de la BNC depuis le début de l'année: 7 janvier 71,76$; 23 mars (creux) 38,73$ ; 9 octobre (hier) 67,76$.
  14. OK, mais dans ces (très nombreux) cas, ils vont en banlieue de Montréal, pas à Trois-Rivières ou Rimouski par exemple. J'avoue que c'est moi, pas vous, qui a fait allusion aux régions plus éloignées qui ont senti l'impact de l'intérêt accru des Montréalais à venir s'établir chez eux, mais cela a quand même été un phénomène bien réel jusqu'à maintenant. C'est à cette dimension que je m'intéressais, dès lors que ces régions ne sont dorénavant plus exemptées. Les gens auxquels vous faites allusion, on connaît bien leur point de vue et leurs préoccupations, et je n'ai rien à redire là-dessus.
  15. Déplacement de la demande d'immobilier résidentiel, suite aux plus récents développements de la pandémie dans presque toutes les régions du Québec. Au début, la crise était essentiellement confinée à Montréal et ses banlieues immédiates. On parlait beaucoup du désir de fuire Montréal pour s'établir dans les régions "exemptées". Maintenant: c'est toute la Vallée du Saint-Laurent qui est gravement touchée. Question: combien cela prendra-t-il de temps pour que cette nouvelle réalité calme les ardeurs de ceux et celles qui voulaient "fuir", ce qui aurait logiquement pour effet d'atténuer l'enthousiasme des propriétaires et des constructeurs "en région" ?
  16. Je ne suis pas pessimiste, je me contente de décrypter la réalité qui se cache derrière les statistiques de chômage. Si j'étais vraiment pessimiste, je composerais un scénario apocalyptique --ce que je ne fais en aucune sorte. Tu as raison d'évoquer la pénurie de main-d'oeuvre dans plusieurs secteurs ainsi que le départ des baby-boomers à la retraite: ces considérations contribuent puissamment à écarter la perpective d'un chômage élevé dans les prochaines années, et pour un bon bout de temps après. Lorsque la crise sanitaire aura été surmontée, les agents économiques (privés et publics) auront naturellement tendance à se réactiver pleinement. Toutefois, le passage de la crise (qui aura été aussi économique) aura laissé des traces* qui ne disparaîtront pas de sitôt: les Etats auront gonflé leurs dettes à des niveaux très élevés, tandis que de nombreuses entreprises, petites et grosses, n'auront pas survécu. Le retour à une économie saine passera par des recompositions à plusieurs niveaux, autrement dit on n'assistera pas à un simple redémarrage de la même "machine". * Peu importe que la crise économique eut été créée volontairement ou non, les conséquences demeurent.
  17. Expo67: l'Oeuvre des parents des Baby-Boomers, que ces derniers ont vue dans leur jeunesse ou leur enfance: quelle chance! Jamais par la suite une telle surdose d'émotions n'est apparue chez nous. J'en souhaite bien une le plus tôt possible à tous ceux et celles qui aujourd'hui ont cet âge où on est biologiquement disposé à plonger à corps perdu dans le merveilleux.😄
  18. Combien d'emplois comptabilisés dans le calcul du taux de chômage sont maintenus grâce à une subvention salariale? Et combien d'autres (également comptabilisés sans être subventionnés) ne fournissent pas le même niveau d'output qu'auparavant? (Cette seconde catégorie se retrouverait typiquement dans les services gouvernementaux où l'output n'est pas quantifié, par exemple la recherche, l'analyse et l'élaboration de politiques publiques; pour référence, la "valeur" de cet output pour fins de calcul du pib est estimée comme étant identique à son coût --salaires et afférents). Ces deux considérations n'ont pas d'effet sur le calcul du taux de chômage, mais elles en ont sur l'output. De même, le maintien de la demande globale n'est pas un indice suffisant de la santé de l'économie, parce qu'une partie significative des revenus qui soutiennent cette demande ne sont pas issus de la rémunération des facteurs (travail et capital) de production (biens et services), mais plutôt de transferts gouvernementaux financés par des emprunts. Par conséquent, j'estime que l'évolution (apparemment) positive du taux de chômage réflète mal l'état de l'économie. Ça ne veut pas dire qu'il faudrait supprimer les mesures de soutien, mais seulement que l'optimisme affiché est éloigné de la réalité.
  19. "Big city feeling" des années 1950/60, quand la voiture était reine. Cela n'est pas disparu immédiatement après, mais c'était plutôt un feeling de laideur urbaine que je ressentais déjà dans les années 1970. Les plus beaux quartiers de même que le coeur du nouveau centre des affaires avec ses tours modernes pour l'époque, étaient (déjà) dépourvus de ces panneaux publicitaires: ils ne subsistaient qu'aux approches, alors ponctués de stationnements en surface résultant des multiples démolitions qui s'étaient produites à l'époque pour faire place aux automobiles toujours plus nombreuses. Les Big Cities d'aujourd'hui favorisent plutôt le look impeccable, même si cela peut verser dans l'asceptisation comme tu dis. Toutefois, et peut-être discutablement (arguably), plusieurs grandes villes conservent des quartiers plus hip, plus cool (?), ostensiblement bariolés/bigarrés, par laisser-faire ou parfois même délibérément, parce qu'ils constituent des attraits importants, pour la population locale et même pour les touristes internationaux! On aime les contrastes. Dans l'inconscient, la fascination pour Le Conte des deux cités (A Tale of Two Cities) persiste en plusieurs d'entre nous, même si nous n'avons droit qu'à des fac-similés! J'ai partagé mon feeling, qui ne prétend pas avoir valeur d'argument.
  20. Puisque ce débat semble éternel, profitons-en! C'est certain que "le Mont-Royal est déjà caché et semble être dépassé par les gratte-ciel de la plupart des angles". (mon souligné) J'avais fait une remarque similaire il y a longtemps, et j'avais même ajouté qu'une simble maison (10 m de hauteur par exemple) pouvait vous cacher la vue lorsqu'on vous vous tenez tout près (et tentez de voir au-delà, par dessus...). Par contre, plus on s'éloigne, moins le bâtiment nous obstrue la vue de ce qui se trouve derrière, à condition que ce quelque chose soit plus élevé. Cependant, bien que la hauteur du Mont-Royal serve communément de motif pour justifier la limite de 200 m (et moins dans des secteurs adjacents), je considère personnellement que d'autres raisons militent en faveur des limites de hauteur. (Je ne propose aucun chiffre "fétiche", comme 250, 400 m, illimité si vous voulez, ni 10 ni 50 ni 100 m si on abhorre les hauteurs). Et pour alléger la discussion, je laisse de côté les considérations esthétiques (on pourra y revenir à loisir). Je pose une seule et unique question à deux volets: qu'est-ce que des surhauteurs apporteraient de plus, et quels coûts supplémentaires (surtout pour les infrastructures publiques) s'ensuivraient? Sans aller dans les détails, je noterai que les avantages des surhauteurs (et de la plus grande densité que cela permet) varient en fonction de l'importance de la ville. Montréal ne serait pas ce qu'elle est si les hauteurs étaient limitées à 30 m. Mais je doute que le rôle qu'elle joue au pays et dans le monde justifierait des surhauteurs telles qu'on en trouve à New York par exemple. Certaines villes parfois peu importantes ont certes de ces supertall et de ces megatall, mais je pense que c'est seulement une vaine quête de prestige.
  21. Rassure-toi. Plus c'est haut, plus les étages inférieurs et intermédiaires sont renfermés, et les piétons dans la rue, écrasés. La ligne d'horizon plus impressionnante avec de très hautes tours, c'est tout juste bon pour ceux qui regardent de loin, de haut ou sur des cartes postales. Pour ceux qui vivent dans la ville, le bonheur est dans les détails architecturaux et les espaces libres (publics et privés) bien aménagés, pas perdus dans une jungle de béton et d'acier dissimulant des pans entiers du ciel. Et pour les bâtiments anciens qui côtoient les tours, les énormes disproportions ne sont pas flatteuses. Les tours en surhauteur ont droit de cité, mais pas n'importe où. Elles sont à leur avantage quand elles sont sur des sites dégagés et qu'elles n'aplatissent pas leurs voisines. On peut alors les admirer à notre aise de tous les angles, et les vues à partir de l'intérieur sont intéressantes de tous les étages, pas uniquement des plus hauts. (Dans les reportages promotionnels, on nous montre toujours les vues à partir de la terrasse sur le toit et/ou des étages supérieurs, mais on n'ose pas montrer celles qui s'offrent plus bas; ça s'applique aux bureaux comme aux résidences)
  22. Je présume que les participants sur ce forum comprennent très bien la signification de "quartier cool". En tout cas, le relevé par Timeout des 40 quartiers les plus cool dans le monde présentement, comprenant une description et une image de chacun, en donne un bon aperçu. Je suis content que Verdun figure si haut sur cette liste. J'ajouterais que Montréal compte bien d'autres quartiers ou segments de quartiers qui sont aussi cool, à leur propre façon. Remarquez bien que d'être cool n'implique pas que ce soit cher. Souvent, c'est à moitié le contraire, car en devenant inabordable à la majorité des portefeuilles, un quartier risque fort de perdre son caractère qui l'avait rendu cool. On verse alors dans l'embourgeoisement (gentrification), qui est autre chose...
  23. C'est beau, l'amour ne s'explique pas. Pas de raison d'être surpris: ce trottoir en contrebas de l'autoroute côté ouest était déja amorcé à partir de Wellington vers le sud jusqu'à l'axe de la rue Brennan: il continuera simplement jusqu'à la rue de la Commune, passera sous l'autoroute et rejoindra le trottoir existant côté est qui va jusqu'à Wellington: à cet endroit, c'est l'Entrée de Ville Bonaventure. Il est vrai que présentement les abords du côté ouest ne sont guère invitants, mais ça devrait changer. En attendant ce "jour", je suivrais bien ton conseil...
  24. Une entrée en grand! Bravo. A part le site de la gare Viger, je remarque l'impact visuel du nouveau CHUM de cet angle de vue.
  25. Concernant spécifiquement les condos sur l'Île de Montréal: les données pour septembre 2020 sont "intéressantes", MAIS: - il faudra observer l'évolution subséquente mois par mois, car la distribution temporelle de l'activité jusqu'à maintenant en 2020 a été chamboulée par la COVID, de sorte que des inscriptions et des ventes qui ont normalement lieu au printemps ont été repoussées un peu plus tard, comme un effet (temporaire) de ressort. - on n'a probablement pas encore vu l'effet de la hausse des inscriptions récentes sur les délais de vente. - ces données pour l'ensemble de l'Île de Montréal peuvent dissimuler des différences importantes entre le centre-ville, les quartiers proches et les quartiers éloignés sur l'Île. - pour obtenir un portrait encore plus juste de la situation et des tendances qui ont commencé à se dessiner, il faudrait idéalement mettre en parallèle les données afférentes aux banlieues hors de l'Île de Montréal. Ces marchés sont sans doute différents, mais ils ne sont pas imperméables. - si jamais les six ou douze prochains mois montraient des divergences importantes entre les marchés de Montréal et de Toronto, il faudrait commencer à rechercher des explications.
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