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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Tu voulais sans doute dire: mais pas sans (toutefois) l'avoir prévenu au préalable... C'est dans l'ordre des choses: l'expert conseille, et le politicien décide et en assume la responsabilité. Dans le cas présent, l'expert en santé c'est Horacio; le politicien Premier Ministre du Québec, François Legault. Si la santé était l'unique enjeu, la décision serait facile à prendre. Malheureusement, c'est plus compliqué, il faut soupeser les risques et les conséquences des différentes options qui se présentent. Remarquons qu'à l'heure actuelle, nous n'en sommes pas collectivement dans le confinement absolu: les activités essentielles sont permises --autrement ce serait le dépérissement général dans peu de temps. Nous n'irons pas non plus dans l'autre extrême e.g. faire comme si rien n'était et ne plus prendre les moindres précautions. A court terme, il s'agit de décider s'il est préférable (avec un degré de risque acceptable) de permettre des activités de construction sous condition. Ça me semble raisonnable.
  2. Qui dit le contraire? --Certainement pas moi. Mon commentaire visait justement à minimiser les appréhensions quant à l'impact esthétique du REM. Il nous (toi, moi, d'autres) faudrait aussi nous entendre sur le sens à donner au mot "fissurer". Il n'est pas obligatoirement négatif. Par exemple, l'exemple du Canal Lachine soumis par @SkahHighreprésente une "belle fissure", comme le font la plupart des cours d'eau. Par contre, quand la fissure constitue une brisure dans une image de beauté, c'est négatif. Il faut aussi être réaliste. Des constructions , y compris plusieurs infrastructures de transport mais aussi des industries lourdes etc. n'existent pas dans un but esthétique, mais plus prosaïquement pour contribuer à la vie/survie des milliards d'humains qui habitent la planète: nous sommes beaucoup trop nombreux pour nous limiter à des activités de cueillette qui affectent très peu le paysage naturel. Cela ne nous empêche pas de préserver des sites naturels exceptionnels, et de construire des milieux de vie intéressants/beaux/sains/conviviaux. Mais c'est impossible de n'avoir que ceux-ci, à moins d'être un peuple de riches rentiers/héritiers, qui obtient tout ce qui est "salissant" à produire en recourant à des importations. Il y a d'ailleurs un terme qui fait allusion à ce phénomène: l'énergie grise. Je me permets d'étendre le concept à la "laideur grise".
  3. Ça fera simplement un "paysage fissuré" de plus, mais comme il ne s'agit pas d'un portrait de la Mona Lisa (la Joconde), ça n'a pas d'importance à mes yeux. Par contre, s'il s'agissait par exemple de l'aperçu du Mont-Royal que l'on a depuis l'A-40 en direction est un peu plus loin vers Décarie, je l'aurais déploré.
  4. Pour faire écho à ton message précédent: prévois-tu aussi qu'il fera encore aussi gris le 26 avril prochain?
  5. Mettons ces pertes attendues en perspective: le produit intérieur brut du Québec était de 435,4 milliards $ (en valeur nominale) en 2018. 58millions/435 milliards = 13 centièmes de un millième, ou, si vous préférez: 0.00013.
  6. 1) C'est vrai. La trame urbaine de Montréal est dominée par des duplex/triplex, dont une bonne partie offrent des entrées individuelles à l'extérieur ("walk-in"); c'est seulement dans les années 1950/début 60 qu'on a favorisé une entrée unique/commune avec escaliers intérieurs. Aussi, les "condos style brique-bois à trois-4 étages" offrent des entrées individuelles; ce type de bâtiments se retrouve partout en banlieue et dans les villes de taille moyenne au Québec. A Montréal, la rareré et la cherté des terrains a diminué l'attrait économique de cette formule, sauf peut-être dans ses quartiers périphériques comme RDP. 2) Je suis content que tu soulèves le problème des déserts alimentaires. Dans mes observations, ce problème est aussi prononcé dans certains quartiers urbains défavorisés, même s'il se manifeste différemment qu'en banlieue. Le petit dépanneur urbain qui vend surtout de la bière, des cigarettes, des billets de loto, des croustilles et des sucreries ne répond pas aux besoins alimentaires. Et en banlieue, on ne trouve pas uniquement des grandes surfaces; beaucoup de consommateurs préfèrent fréquenter des épiceries de petite taille, et l'offre a commencé à s'ajuster; la seule différence notable, c'est que les distances forcent la plupart des consommateurs à s'y rendre en automobile, ce qui n'est toutefois pas un problème majeur aussi longtemps que les trajets sont courts (moins de 10 minutes). X) Les grandes tours d'habitation font toutefois partie intégrante du paysage urbain, et sont là pour rester; la concentration comporte trop d'avantages pour y renoncer. La solution passe par un renforcement des mesures sanitaires, pas par une déconstruction des centre-villes. Y) Aucun mode d'occupation du territoire n'est à l'abri des pandémies, même s'il faut admettre que les fortes concentrations de population y sont plus propices, surtout quand les conditions sanitaires sont déplorables. Z) La société humaine, au moins depuis l'apparition de l'agriculture il y a plusieurs milliers d'années, se caractérise par a) la division du travail et b) le développement des villes. Un retour à l'âge de pierre est impossible. L'autosuffisance complète au niveau individuel est aussi impossible (ou, si elle l'était, ce ne serait que pour un nombre très restreint d'individus).
  7. Ma réponse postée il y a 12 heures au message de @vivreenrégion posté il y a 17 heures "En Ontario la construction n'est pas en shutdown non plus" s'adressait à quiconque lui avait accordé un "dislike" , et évidemment pas à vivreenrégion. Je pense que tout le monde avait compris, mais je trouvais qu'il me fallait être encore plus clair. A l'avenir, dans des cas semblables, je prendrai la peine d'élaborer, en commençant par m'adresser explicitement à l'auteur du message. Cela donnerait quelque chose comme "ton message, où tu fournis un élément d'information, ne mérite pas un dislike".
  8. Pourquoi accorder un "dislike" à un élément d'information? On ne doit pas "tuer" le messager. On peut être en désaccord avec ce qui se passe en Ontario, mais alors il faut le dire directement.
  9. Le "confinement" de la discussion sur le sujet en titre apparaît impossible. Ce n'est pas un reproche mais une simple constatation. Cependant, il y a moyen d'en dégager un corollaire: actuellement, et probablement pour une période assez longue, les discussions sur la plupart des sujets qui sont abordés sur ce forum ne vont nulle part ailleurs que dans le même gouffre. Est-il encore possible de trouver des angles qui soient spécifiques à Montréal? --Par exemple: 1) le taux beaucoup plus élevé de locataires; 2) la densité de population; 3) le grand nombre de projets en chantier; etc.
  10. "Démondialisation" --"dans certains secteurs" a-t-il ajouté. Son gouvernement n'aura pas tellement besoin d'agir pour y parvenir; les Québécois en tant que consommateurs non plus. Les plus importants acteurs de la transformation seront 1) les gouvernements nationaux, via leurs politiques commerciales (barrières tarifaires et non-tarifaires, à contrecourant du mouvement de libéralisation des échanges; et 2) les grandes firmes multinationales, qui chercheront à renforcer leur résilience face à des perturbations imprévisibles dans les chaînes d'approvisionnement. Les pays/entités nationales ou continentales tenderont à devenir plus autonomes/moins dépendants des échanges globaux. L'effet d'ensemble sera un système économique mondial plus robuste, avec en contrepartie une diminution des économies d'échelle et des prix moins bas/plus élevés. Le transport, en commençant par celui des marchandises, diminuera en intensité à l'échelle de la planète. A l'échelle locale/régionale, certaines activités économiques qui avaient souffert de la concurrence internationale pourront reprendre vie, quoique dans ces conditions différentes de celles qui avaient prévalu antérieurement (avant la généralisation de la mondialisation), parce que la diffusion de nouvelles technologies plus performantes se poursuivra. Les consommateurs s'adapteront à la nouvelle offre qui se présentera, tant en termes de variété des produits et services offerts, qu'à leurs prix relatifs.
  11. Depuis quelque temps, je remarque que des convois ferroviaires sont immobilisés de façon intermittente sur le viaduc enjambant l'A-13 à l'approche de l'A-20. Est-ce un symptome d'une possible congestion sur les voies et/ou les gares de triage, conséquence des retards accumulés dans les expéditions?
  12. Une considération supplémentaire, peut-être même la plus importante mais qui n'est pas soulevée dans l'article, a trait au projet de reconstruction du pont de l'Île-aux-Tourtes (A-40). Le but n'est pas tant d'améliorer l'accès routier à Vaudreuil-Dorion que de maintenir une capacité suffisante entre Montréal et la frontière de l'Ontario. Ce lien est crucial pour les échanges commerciaux avec cette province ainsi que la plus grande partie des USA.
  13. Je porte mon attention sur l'expression "...les économies du monde...". Voyons ce que cela peut signifier. C'est avant tout une question de choix, donc de décisions, de la part de ceux qui ont le pouvoir de décider. Qui détient (en partie) ce pouvoir? -- Ça inclut certainement les gouvernements des États souverains, les grandes entreprises, les grands investisseurs (institutionnels et autres), ainsi que, à leurs façons, les consommateurs. Et comment ce pouvoir peut-il se manifester? -- Pour les gouvernements, par l'édiction de normes plus sévères et surtout par l'érection de barrières tarifaires et non-tarifaires (par exemple des quotas qui limitent les parts de marché (de produits spécifiques) qui peuvent être accordées aux importations de pays spécifiques. De telles mesures vont évidemment à l'encontre du mouvement en faveur de la libéralisation des échanges, alias la mondialisation. Pour les grandes entreprises (qui ont été les principaux acteurs de la mondialisation avec comme corollaire la délocalisation de la production/fabrication dans des pays à bas coûts, au premier chef la Chine): les actions gouvernementales les inciteront certainement à recalibrer leurs chaînes d'approvisionnement, mais elles trouveront aussi leur compte dans une résilience accrue face à des perturbations de tous genres. Quant aux consommateurs, je pense qu'ils sont devenus plus sensibles quant à la provenance des biens qu'ils consomment. Toutefois, encore faut-il que le choix leur soit offert (ce qui n'est plus tellement le cas pour une vaste gamme de produits). Souvent, des biens de consommation (y compris des produits alimentaires) sont produits à partir de composantes de provenances multiples, qu'il n'est pas possible d'identifier. C'est clairement le cas au Canada, mais étonnamment, ce l'est aussi beaucoup dans l'Union Européenne (pas seulement entre les pays qui la compose, mais aussi pour des produits/ingrédients de provenance extérieure à l'UE); en particulier, l'étiquetage des aliments transformés me semble très inadéquat. Une "approche basée sur la prudence" aurait toujours dû s'imposer. Cela s'oppose à la prise inconsidérée des risques. Ce qui change maintenant, c'est que les coûts associés aux pertes/dommages occasionnés par des risques qui s'avèrent (se réalisent) sont maintenant visibles à l'oeil nu. On ne peut plus faire semblant de les ignorer. Pour ceux qui sont familiers avec le concept, ça veut dire que la prime de risque a soudainement augmenté sensiblement. Les décisions qui mèneront à une grande transformation du système économique mondial se répercuteront graduellement --parce que c'est matériellement impossible de la réaliser intégralement instantanément.
  14. Les "régions" ne sont pas toutes "égales" ni semblables. (J'ai mis "régions" entre guillemets parce que la définition d'usage est administrative). 1) Certaines sont vastes et peu peuplées; d'autres, en commençant par Montréal, ont une superficie restreinte mais une population considérable. 2) Les concentrations (géographiques) de population à l'intérieur des régions sont variables; surtout, ces concentrations sont parfois géographiquement rapprochées de celles d'autres régions adjacentes, tandis que dans d'autres cas elles sont fort éloignées. Par exemple, la région de l'Outaouais est adjacente à celle des Laurentides, mais la grande majorité des habitants de l'une et de l'autre vivent à 200 km de distance (Gatineau d'une part, Rive Nord de la rivière des Mille-Isles d'autre part). 3) La région de la Montérégie est un assemblage de territoires contrastés: la portion très urbanisée fait directement face à Montréal, la péninsule de Vaudreuil-Soulanges est au nord du Saint-Laurent, entre la frontière ontarienne et l'ouest de Montréal, sa limite sud est la frontière américaine, tandis qu'à l'est elle est limitrophe de l'Estrie et du Centre-du-Québec. 4) En réalité et en pratique, la grande région urbaine et périurbaine de Montréal forme un tout: elle comprend la totalité des régions administratives de Montréal et de Laval, et la majorité de la population des trois régions suivantes: Montérégie, Laurentides et Lanaudière. Autre particularité: c'est à Montréal qu'on retrouve l'essentiel des hôpitaux qui desservent la "grande région". De ces considérations et d'autres que je n'ai pas cru bon de mentionner, il s'ensuit que le "bouclage" des régions qui ne le sont pas encore entraînerait pas mal plus de complications que ce qui a été décrété jusqu'à présent. Un seul message conserve une valeur universelle: restez chez vous, quel que soit l'endroit où vous habitez, à moins d'une urgence ou d'une nécessité (qui inclut la prestation des services essentiels, y compris le transport des biens).
  15. La méthode que tu décrits sera certainement testée, à l'instar de milliers d'autres. Si celle-ci et/ou quelques autres s'avèrent efficaces, leur usage pourra facilement être généralisé, sans devoir attendre le développement d'un nouveau vaccin. Mais en attendant, j'ai de gros doutes. Surtout, il m'est impossible de concevoir que parmi les médecins (je devrais plutôt dire les grands chercheurs), il ne s'en trouve pas un seul (autre que toi-même) qui ait connaissance de ladite "solution simpliste". J'ajouterais que face à un enjeu aussi crucial pour l'avenir de l'humanité, je ne pourrais pas admettre une théorie de la conspiration faisant en sorte qu'on "cache" délibérément une solution à portée de la main.
  16. Beaucoup de défauts de paiement OUI, MAIS... je pense que les conséquences seraient très différentes de ce qui arrive "habituellement", i.e. quand le nombre courant de défauts est minime par rapport à la taille du "marché". Quand c'est le cas, les prêteurs (banques etc.) peuvent saisir les propriétés et les remettre en vente sans encourir d'importantes pertes. Mais avec des millions de défauts de paiement simultanément, cela n'aurait pas de sens d'agir ainsi. Ce n'est pas pour rien que les cours boursiers des banques ont déjà chuté précipitamment. Les banques elles-mêmes sont en très mauvaise posture; pour survivre, elles auront besoin d'une aide considérable de la part des gouvernements; ces derniers pourraient exiger, en contrepartie de cette aide, que les banques laissent les propriétaires/débiteurs demeurer dans leurs maisons, jusqu'à ce que la situation se rétablisse (point d'interrogation), ou au moins jusqu'à ce qu'on voit plus clair dans l'évolution de la situation. Des banques/prêteurs hypothécaires qui refuseraient de se conformer à cette exigence gouvernementale s'exposeraient à deux problèmes: 1) pas d'aide des gouvernements; et/ou 2) l'impossibilité de recouvrer leurs mises parce que le marché de la revente serait à plat pour une période plus ou moins longue. Par contre, des prêteurs qui disposeraient de suffisamment de liquidité pour "passer au travers" de cette période baissière pourraient réaliser de "beaux" profits ultérieurement. Un scénario différent consisterait en une prise en charge des hypothèques par les gouvernements. Les banques seraient (partiellement) soulagées, tandis que les gouvernements seraient devenus les grands prêteurs; pour financer ces opérations, les gouvernements pourraient recourir à des emprunts massifs, dont une portion plus ou moins grande proviendrait des banques centrales qui achèteraient des obligations d'Etat --en d'autres mots on ferait tourner la planche à billets. Selon les choix qui seront faits, le fardeau des conséquences de la crise sera réparti très différemment, entre les débiteurs et les détenteurs d'avoirs monétaires. Dans les années 1930, les gagnants furent ceux qui détenaient des avoirs monétaires, parce qu'ils purent racheter à bon compte (à vil prix) les actifs physiques des débiteurs incapables de rencontrer leurs obligations. Cette fois-ci (en 2020), j'ai l'impression que ce sera le contraire, parce que les gouvernements sont visiblement disposés à "injecter" d'énormes sommes d'argent dans l'économie. Vous connaissez tous l'expression "Too big to fail". Dans le cas présent, je l'ai transposée en "Too many to fail" .
  17. Grammaticalement, tu as raison, mais ce n'est pas ce que l'agent "voulait" dire. Par contre, dans ses propos, il met deux bémols: 1) "jusqu'à date" et 2) "nous vous aviserons si...¨ En d'autres mots, la décision n'est pas encore formellement prise, le doute persiste. De toute façon, je pense que si une décision était prise, ce n'est pas un simple courtier immobilier qui en ferait l'annonce.
  18. Peut-être, mais ce serait sans conséquence grave. Certaines échéances sont importantes quand d'autres activités/travaux ne peuvent pas être entrepris avant la fin des précédentes: le report de celles-ci entraîne alors des ajustements dans la planification/exécution des secondes, et généralement des coûts supplémentaires. Par exemple, un trop long retard dans la mise en service du (nouveau) pont Samuel-de-Champlain aurait nécessité d'importantes dépenses pour maintenir le (vieux) pont Champlain en service plus longtemps. Quand des retards sont prévus/prévisibles par rapport à l'échéance (initiale), il vaut toujours mieux le savoir longtemps à l'avance: cela facilite les réajustements.
  19. C'est vrai, mais il faut y mettre une nuance importante: les être humains pour la plupart ne sont pas passifs devant les événements qui les affectent. Ils cherchent à en tirer le meilleur parti --ça inclut prendre des décisions d'affaires au meilleur de leurs connaissances, même si ça n'empêchera pas qu'il y ait des perdants et des gagnants. L'important, c'est que la "somme" des décisions individuelles et de celles prises par quelques-uns au nom de la collectivité ne soit pas "neutre". Nous (globalement) choisirons une trajectoire différente de celle dans laquelle nous étions engagés avant la tourmente. Concrètement, dans la perspective limitée de la société québécoise, ça veut dire notamment consacrer beaucoup plus de ressources/moyens pour assurer la survie du plus grand nombre, et fort probablement, faire moins d'investissements pour lesquels la demande sera incapable de se manifester à court terme. Certaines décisions relèvent des gouvernements, d'autres, des investisseurs privés. En même temps, il faudra nous adapter à un environnement extérieur économique, social, etc. transformé. Toutes ces actions, toutes ces décisions sont l'antithèse du fatalisme ou de l'apathie. Si nous écrivions dans un forum de philosophie ou d'histoire, la discussion pourrait s'étendre longuement. Ici sur MTLURB, je cherche à me concentrer sur l'activité immobilière, l'urbanisme et l'économie montréalaise. Dans ce commentaire et le précédent, j'ai surtout voulu dire que les investisseurs dans de grands projets immobiliers ne resteront pas passifs ni impassibles devant l'évolution de la situation. C'est la "somme" de leurs décisions qu'il sera intéressant d'observer. Évolution rapide? -- Certainement! Projet Maestria? --Un beau cas!
  20. Mais pas sans qu'il n'y ait eu des perdants et des gagnants entretemps. Cet énoncé est court mais il est lourd de signification. Positionnons nous au début d'une crise, dont nous ne connaissons alors ni la gravité ni la durée. Nous avons beau "savoir" (être persuadé/même convaincu) que le temps finit toujours par arranger les choses, nous demeurons confrontés à l'impératif de faire face avec succès aux soubresauts qui se produiront entretemps. Si par exemple nous sommes des investisseurs et que nous devenons incapables de rencontrer nos obligations, nous serons contraints de céder nos avoirs à vil prix, et peut-être même de déclarer faillite. D'autres investisseurs plus solides emporteront la mise, et leur richesse sera multipliée, le jour où l'économie reprendra de la vigueur. C'est pourquoi les investisseurs sont confrontés aujourd'hui à des décisions difficiles faisant appel à leur jugement, et tenant compte de leur position financière. Dans certains cas, il est préférable d'accepter de subir des pertes limitées maintenant (ou de renoncer à des profits qui étaient attendus), afin de diminuer sa vulnérabilité. C'est l'opposé d'un optimisme aveugle. La situation actuelle comporte des similitudes avec le krach de 1929, mais il y a de nombreuses différences. Je m'attarderai à une de celles-ci, soit le comportement des gouvernements (et de leurs banques centrales). Il y a 90 ans, les gouvernements étaient encore prisonniers d'une orthodoxie monétaire et budgétaire qui a renforcé/empiré, au moins jusqu'en 1933, les effets de la crise (boursière et bancaire avant de s'étendre à l'activité économique et au commerce international). Maintenant en 2020, les gouvernements sont parfaitement à l'aise pour intervenir vigoureusement via un relâchement des politiques monétaires et fiscales.
  21. (mon commentaire qui suit ne concerne en rien la désirabilité ou non de la politique du 20/20/20) Je tends à partager ton opinion. Dans les circonstances présentes, la conséquence de l'annonce d'une décision dont la mise en application est ultérieure (pas immédiate mais en janvier 2021) se trouve à être bénéfique du point de vue de l'intensité* des activités de construction pour le reste de 2020. C'est une "conséquence inattendue". Normalement, l'annonce d'une taxe supplémentaire effective à partir d'une date ultérieure a pour effet d'accélérer les ventes jusqu'à cette date, après quoi les ventes chutent en deça de leur tendance. C'est la même chose avec un rabais valide pour une période limitée. Ce qui fait la différence dans lesdites circonstances présentes, c'est qu'on est en territoire inconnu quant aux périodes subséquentes: 1) en 2021; et 2) à moyen terme. Les baisses qui pourraient être observées en 2021 et après ne pourront pas nécessairement être attribuées à la politique sus-mentionnée. *L'intensité n'étant pas seulement le fait des nouvelles (après mars 2020) mises en chantier, mais aussi des constructions en cours en ce moment.
  22. Vouloir? -- Peut-être. Pouvoir? -- Pas tellement. Dans le secteur de la production des biens, des pans essentiels du processus de production sont disparus, et avec eux les compétences les soutenant. Cela ne peut pas être reconstitué du jour au lendemain; de plus, les coûts de production dépasseraient de beaucoup les prix pratiqués à l'échelle internationale. En insistant pour que la production s'effectue en sol domestique (en supposant que cela serait techniquement réalisable), les prix requis pour que les opérations soient rentables excéderaient la capacité de payer de la grande majorité des citoyens. Le niveau de vie moyen s'écroulerait. Les USA se plaignent de leur déficit commercial gigantesque, mais ils font semblant d'ignorer qu'ils bénéficient énormément des termes d'échange qui leur sont favorables. Les entreprises américaines qui ont déplacé leur production à l'étranger l'ont fait pour augmenter leurs profits tout en maintenant les prix sur le marché américain à un niveau concurrentiel. Dans un nombre limité de cas, il peut être profitable de rapatrier la production au pays, en introduisant des procédés de fabrication plus automatisés/plus intensifs en capital/moins dépendant d'une abondante main-d'oeuvre. Des tarifs douaniers très élevés favoriseraient également cette transformation, mais ce serait sans compter sur les actions réciproques des autres pays. Nominalement, les USA ont peut-être encore le PIB le plus élevé du monde, mais si on considère seulement la production des biens, la Chine les dépasse très largement; idem pour leurs parts respectives du commerce international. Le PIB américain est composé pour plus des trois- quarts, de services produits et consommés dans le pays, alors que seulement une petite part desdits services est "exportable" /capable de gagner des devises étrangères. Tu dis "le populisme va grossir aux States". N'est-il déjà pas mal "gros" avec Donald Trump au pouvoir? Qu'est-ce que cela a changé? --Un bras de fer avec la Chine et l'EU, un remodelage du traité commercial avec le Canada et le Mexique, quelques annonces d'implantation d'usines, mais fondamentalement, ça demeure peu. Les USA ont un très bas taux de chômage, en d'autres termes ils utilisent à plein leur bassin de main-d'oeuvre, et pourtant ils sont "incapables'" de produire un grande partie des biens qu'ils consomment, ainsi que d'occuper une place de choix sur le marché international mis à part l'armement, la production alimentaire et quelques crénaux de haute technologie. Les dizaines de milllions de flippers de hamburger, de vendeurs de magasin et d'autres tâches demandant peu de qualifications techniques ne peuvent pas être "convertis" en ouvriers qualifiés; la plupart ne seraient même pas capables de remplacer les travailleurs ordinaires chinois, indiens, japonais, coréens etc. En même temps, d'autres dizaines de millions d'emplois, ceux-ci bien rémunérés, dépendent directement ou indirectement des dépenses gouvernementales financées pour une bonne part par des "emprunts" qui sont de fait des achats d'obligations par la Federal Reserve Bank, en d'autres mots de la création de monnaie. Forcer les entreprises sous contrôle américain à rapatrier toutes leurs production au pays serait irréaliste. Mais on assistera quand même à des gestes symboliques, là où c'est le plus facile. Quid? pour le Canada serait une question intéressante, mais c'est une autre histoire...
  23. Ces données terriblement contrastées doivent toutefois être temporisées * en tenant compte de modes de calcul différents. Ce n'est pas l'opération arithmétique A/B qui est en cause, mais (en partie) la définition du numérateur, i.e. l'attribution du décès au coronavirus par rapport à d'autres causes. Par exemple, si on ne cherche pas à savoir si une personne décédée à domicile (ou plus généralement: pas préalablement identifiée comme ayant été infectée par ce virus) l'a été ou non par cette cause, on sous-estime probablement le taux de létalité. Le calcul du dénominateur peut aussi être sujet à caution. * temporiser ne veut pas dire rejeter entièrement la conclusion.
  24. Ce nouveau bâtiment est certes en accord avec la typologie actuelle du quartier, mais il ne fait rien pour rehausser sensiblement la densité -- ce que j'aurais espéré, à la faveur d'un futur réaménagement en hauteur des espaces sous-utilisés dans une perspective urbaine, en commençant par le centre commercial Le Boulevard tout près. On est seulement à 4 kilomètres du Stade Olympique, pas en banlieue.
  25. Et je ne faisais que répondre au commentaire de Rocco! Bravo pour ton commentaire et celui encore plus complet que tu as posté quelques minutes après.
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