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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. "Kitsch" et "faux vieux" ne sont pas des synonymes. Le premier est assimilé au mauvais goût et comporte souvent un malheureux mélange de styles; on peut construire "kitsch du premier coup! Le second est explicite (self-explanatory en anglais); c'est une construction neuve d'un style ancien, reproduisant parfois à l'identique un bâtiment disparu. Il arrive aussi que c'est tout un ensemble qui est reproduit, plus ou moins fidèlement selon les possibilités et les moyens; la Place Royale à Québec est un bel exemple combinant restaurations, reconstructions d'éléments anciens et démolitions d'ajouts faits entretemps dans un style discordant. Plus tôt aujourd'hui sur un autre fil de discussion, j'avais traité du phénomène de la préservation des façades originales d'un bâtiment dont on reconstruit l'intérieur et/ou l'arrière à la moderne, parfois en y ajoutant des étages -- une juxtaposition qui peut être harmonieuse. Dans ce cas, il n'y a nulle prétention d'une reproduction.
  2. Je profite de ta généreuse permission pour proposer cette vision à contre courant: dans le monde de demain, les robots exécuteront toutes les tâches routinières (et même plus encore). Celles qui sont exécutées in situ (à la ferme, à l'usine, à l'entrepôt ou au bureau) le seront par des robots-résidents (i.e. qui ne quittent jamais les lieux de travail). Les fonctions qui impliquent le transport des marchandises le seront par des robots-mobiles. Les données immatérielles sont déjà presque toutes transmises par voie électronique: il ne reste qu'un pas à franchir. L'éducation sera dispensée à distance par des robots-enseignants; les interactions entre les étudiants seront assurées selon le modèle existant des jeux interactifs. Les décisions politiques seront prises par des robots-politiciens parfaitement intègres, parfaitement au fait des règles constitutionnelles, ainsi que des préférences nuancées de l'ensemble des électeurs qui auront le loisir de les transmettre en continu --le summum de la démocratie participative. Et ainsi de suite... Au moins pendant un certain temps (on espère que ce soit pour toujours), les humains conserveront le monopole des activités créatives et artistiques. Ils passeront aussi beaucoup de temps dans des activités de loisirs. Certaines de ces activités exigeront cependant des déplacements "en personne". Globalement, les besoins de déplacement seront fortement réduits, et avec eux, les besoins d'infrastructure de transport. De plus, dans un effort pour optimiser l'utilisation des infrastructures existantes, un robot-coordonnateur colligera toutes les demandes de déplacement (des robots-mobiles et des humains) et accordera les permis de déplacement dans les temps et lieux appropriés (finies les périodes de pointe et les périodes creuses). Ceci n'est qu'un résumé. L'ensemble du "traité" comporte des milliers de pages. Pour des raisons d'économie, il a été jugé préférable de répondre au cas par cas aux demandes de précisions/détails qui pourraient survenir.
  3. Cette image (bien qu'elle ne soit pas la première du genre, à Montréal, Toronto et à nombre d'autres endroits dans le monde) m'inspire une pensée malicieuse --que je partage malgré les risques de désapprobation de la part de ceux qui la verrait comme une attaque envers cette façon de faire --ce qu'elle n'est pas: je comprends bien le désir de préserver des façades anciennes intéressantes. Cette "pensée" est: alors que la chirurgie esthétique sur les êtres humains vise à rajeunir l'enveloppe extérieure tout en conservant les vieux os, les vieux muscles et les vieux organes, la chirurgie urbaine s'ingénie ou s'évertue à préserver l'enveloppe extérieure tout en reconstruisant tout l'intérieur à neuf. Lequel ou laquelle reste authentique?
  4. S'agissant de retour en arrière, il me semble qu'on a eu exactement la même discussion récemment ???
  5. Ce serait bien de connaître les principaux points d'origine (lieux de résidence) des travailleurs oeuvrant dans chacun de ces "pôles industriels".
  6. Dans le cas hypothétique où l'échéance réelle n'était pas aussi éloignée, qu'est-ce qu'un "vrai politicien" aurait répondu? Comme l'a dit @J-F, il ne s'attendait pas à avoir un scoop. Si et quand des développements (connus du politicien mais encore inconnus du grand public) dans ce dossier lui permettent alors d'afficher un optimisme plus convaincant, il réservera naturellement son "scoop" à une audience plus vaste, pour maximiser l'effet. En attendant, la ministre Chantal Rouleau a choisi la voie la plus adéquate, soit d'indiquer un préjugé favorable sans s'engager davantage (parce qu'elle ne peut tout simplement pas le faire). Il y a quand même un élément intéressant dans la réponse de madame Rouleau: "...on va regarder ce qu'on peut faire". Car logiquement, cela ouvre toute grande la porte à une question qui pourra légitimement être posée un peu plus tard (mais bien avant la sem des quat J), soit quelque chose comme "vous avez eu le temps de regarder ce qui pouvait être fait, à quelle conclusion en êtes vous arrivés? Allons faire un tour dans le monde des enfants: l'un d'eux est assis sur les genoux du Père Noël et lui demande un cadeau spécifique; que lui répondra un "vrai Père Noël"? Il me semble que des réponses comme "oui certainement" ou "non absolument pas" sont exclues de la gamme des possibilités de réponse. Et maintenant dans le monde des adultes, dans une relation patron-employé (pas de syndicat dans cet exemple, pour ne pas compliquer les choses): l'employé réclame une augmentation de salaire; que peut répondre le patron? -- "Oui, certainement", ou "Non, absolument pas" ou encore (Peut-être, si.... ou à condition que...). On voit bien la différence entre les deux cas fictifs ci-dessus. Le Père Noël ne dispose d'aucune prise sur la décision, au contraire du patron. En comparaison, quelle est la situation du ministre? Similairement, comment comparer la situation de l'enfant, de l'employé et du citoyen? --Le/la ministre jouit d'un pouvoir limité au sein d'une équipe constituant le Gouvernement, qui lui peut décider; et le citoyen fait partie d'un groupe étendu d'électeurs qui disposent du pouvoir de soutenir ou de rejeter le Gouvernement. A chacun son rôle.
  7. C'est vrai, mais ça ne contredit pas le portrait général, qui en est un où les loyers exigés aux nouveaux locataires sont sensiblement supérieurs à la moyenne calculée pour l'ensemble du parc locatif. C'est cette réalité que je tenais à souligner. Si la population de Montréal était stagnante et que que la demande pour des logements locatifs supplémentaires était insignifiante, on ne ferait guère de cas de cette disparité. Mais dans la situation contraire, le problème est grave, et les chiffres fournis (loyers moyens) le sous-estiment. En fait, il est tellement grave qu'il est au coeur de l'actualité, d'autant plus que ce n'est pas seulement une question de prix, mais aussi de pénurie d'offre. Naturellement, pour les personnes disposant de revenus élevés, il ne se pose pas autant, parce qu'il y a toujours l'alternative d'acheter un condo neuf à prix élevé, pour lequel l'offre se manifeste plus aisément dans le marché.
  8. Il y a une différence notable: la ligne bleue se "terminant" à Snowdon aboutit sur la ligne orange avec laquelle elle "correspond".
  9. (ci-dessus un extrait d'un article cité par ScarletCoral) Pour la énième fois, je souligne que le calcul de ces loyers moyens est établi en incluant les nombreux logements occupés de longue date mais qui ne sont généralement pas disponibles sur le marché pour de nouveaux locataires. La réalité à laquelle font face ces derniers (les nouveaux locataires) est vraisemblablement plus "dure", notamment à Montréal et à Québec. Il serait instructif de disposer de données se rapportant spécifiquement aux prix des logements présentement "à louer".
  10. Les qualités architecturales (ou leurs déficiences) des projets ont leur importance, mais les développements qui pourront surgir sur ces sites aux abords de cette future station du REM, comme des autres, ont également d'autres implications. Si leurs fonctions sont à dominante résidentielle, elles auront peu d'impact sur leur environnement, car leurs résidents pour la plupart passeront leurs vies actives à Montréal: la banlieue restera la banlieue, à la différence près qu'elle renfermera désormais quelques petits secteurs résidentiels à haute densité et bien connectés au centre-ville de Montréal. Si au contraire des centres d'affaires d'envergure nationale s'y établissaient, peut-être accompagnés/entourés d'un certain nombre de tours résidentielles, la dynamique du développement subséquent de la Rive-Sud changerait. Il en serait de même pour le taux d'utilisation du REM, qui pourrait servir plus de passagers voyageant dans l'autre direction --étant entendu que les centres d'affaires en question auraient un accès facile au grand bassin de main-d'oeuvre résidant à Montréal.
  11. (ci-dessus un extrait de l'article cité par Chuck-A) Petite remarque en passant... La réduction des émissions de gaz à effets de serre, tant à Montréal que dans l'ensemble du Québec, ne passe pas exclusivement par des investissements dans des infrastructures de TEC. Les efforts (et les ressources financières s'y rattachant) doivent porter prioritairement sur les initiatives/mesures ayant le plus d'impact; en d'autres mots, on doit commencer par ce qui fournit les résultats les plus faciles à obtenir. La langue anglaise possède une jolie expression décrivant cette approche: "low-hanging fruit". Et de grâce, ne voyez pas ce commentaire comme un plaidoyer contre le TEC. Il s'agit seulement de dire qu'il n'y a pas que cela.
  12. Excellente remarque, qui s'applique autant au secteur résidentiel. Pour le secteur commercial, une façon possiblement plus pertinente de mesurer le fardeau relatif de la taxation consisterait à établir le rapport entre le montant de taxes payées et les ventes réalisées par un établissement, sachant toutefois que cela ne suffirait pas à départager la rentabilité relative des activités commerciales, car celle-ci dépend aussi d'autres facteurs comme la richesse de la clientèle et l'intensité de la concurrence. Par exemple, un commerce situé sur une rue prestigieuse où les loyers (et les taxes s'y rattachant) peuvent être très élevés peut néanmoins être très rentable si la clientèle est au rendez-vous. L'inverse est aussi vrai. La détermination par une municipalité du fardeau de taxation optimal (au masculin parce que se rapportant au fardeau) demeure un exercice délicat, "coincé" entre les besoins de revenus et le maintien de la compétitivité de son territoire.
  13. Mes félicitations et un grand merci pour une réponse très élaborée, dont chacun des aspects est pertinent!
  14. Fort bien! Mais je maintiens aussi l'importance de l'aménagement global de l'agglomération urbaine (localisation des diverses fonctions urbaines). Je refuse de voir celui-ci comme étant une variable exogène --quelque chose qu'on prend pour acquis et sur laquelle on n'a aucune influence. Si on laissait se construire les futurs développements résidentiels, industriels, commerciaux et institutionnels n'importe où dans le désordre, il y aurait bien peu de "chance" qu'un réseau de TEC même élargi puisse être efficace. Restreindre l'expansion du périmètre urbain est un pas dans la bonne direction, mais ce n'est pas suffisant. p.s. J'aimerais bien que tu puisses élaborer sur le thème "...augmente intelligemment l'offre de TEC"
  15. S'il s'agissait d'un forum consacré exclusivement à l'architecture à Montréal, j'aurais davantage de sympathie pour les tenants d'une maîtrise des fondements de cette discipline comme condition préalable pour avoir le privilège d'y participer. Mais ce n'est pas exactement le cas. MTLURB se présente comme un forum de discussion sur tous les sujets qui de près ou de loin concernent le développement urbain de la ville. L'architecture y occupe naturellement une place de choix. Mais bien d'autres dimensions (qui se rapportent à des disciplines spécifiques) sont importantes. L'urbanisme vient immédiatement à l'esprit. En élargissant le cercle, on retrouve d'abord des sujets comme l'économie urbaine, le logement, les transports, le tourisme etc. Plus loin mais encore très pertinents, on retrouve notamment l'immigration, la fiscalité, l'environnement, le développement des entreprises, la politique provinciale et fédérale etc. L'ordre dans lequel ces différents sujets sont placés est arbitraire, et variera selon les intérêts et les champs de compétence des participants. Ceux qui contribuent par leurs photos ou leurs citations d'articles ou d'archives jouent aussi un rôle remarquable dans la l'attractivité du forum. Et enfin, l'humour bien placé constitue un ingrédient irremplaçable -- un fait que même les auteurs scientifiques les plus sérieux ont bien compris. Un expert dans une discipline spécifique pourrait être tenté à l'occasion de vilipender une intervention moins "savante"; mais à moins que ledit expert ne se confine à des discussions dans son domaine d'expertise, il pourrait bien s'exposer lui-même, quand il "s'aventure" dans des domaines qu'il connait à peine, aux mêmes critiques. Mais il y plus: des interventions qui réflètent un manque de maîtrise d'un sujet peuvent quand même parfois être éclairantes --en ce qu'elles expriment des perceptions courantes dans la société en général; en d'autres mots, ça nous sort des tours d'ivoire. C'est justement selon moi la principale leçon retenue à la fin de sa vie par le très érudit Maître du Jeu dans l'oeuvre maîtresse à l'origine de l'attribution du Prix Nobel de Littérature à Hermann Hesse en 1946.
  16. (ci-dessus un extrait d'un article cité par ScarletCoral) Je pense qu'il faut d'abord que l'offre de TEC soit grandement améliorée, en qualité et en "quantité" (capacité+fréquence). Je ne partage pas l'avis de l'auteur à l'effet qu'une cause de la mince progression du transport collectif serait que les coûts associés à l'usage de l'automobile n'ont pas augmenté suffisamment, car cela revient à dire qu'il faudrait décourager l'automobile en imposant (encore plus) de mesures punitives, par opposition à un encouragement (un acte positif) de l'usage du TEC. Si le métro, les trains et les autobus étaient à moitié vides, je lui donnerais raison. Mais ce n'est pas le cas. Ils sont déjà utilisés à pleine capacité (et plus). Globalement, ce n'est pas que "les gens" détestent les TEC, mais que ceux-ci, dans l'état actuel, ne répondent pas convenablement aux besoins de déplacement; c'est particulièrement le cas pour les déplacements (de plus en plus nombreux) qui ne sont pas orientés vers le centre-ville. C'est là qu'apparaît l'importance d'une approche urbanistique plus musclée: on ne peut pas faire fi de la localisation souvent dispersée de non seulement les lieux de résidence, mais aussi les destinations (emplois, services publics). Un taux d'utilisation nettement plus élevé des TEC va de pair avec une meilleure adéquation entre les uns et les autres (résidences et destinations). La transformation de la configuration urbaine sera un travail de longue haleine, mais heureusement, elle peut plus facilement être accomplie dans un contexte de croissance que dans un contexte de stagnation.
  17. @Normand Hamel: tu es le meilleur porteur de bonnes nouvelles! Est-ce un "effet Legault" ou un "effet Plante"? -- C'est beaucoup plus un "effet Montréal" et un "effet province de Québec", la culmination des efforts récents, conjuguée avec l'évolution à l'échelle mondiale des facteurs de localisation privilégiés de la nouvelle économie. Montréal avait été désavantagée quand l'industrie automobile et tout ce qui s'y rattache était le fer de lance de l'économie, et quand les Etats américains en bordure des Grands Lacs étaient parmi les plus dynamiques du continent --ce qui n'est plus le cas. Pour diverses raisons, Toronto devrait conserver sa position de métropole commerciale et financière du Canada, mais Montréal peut l'égaler ou la surpasser dans des secteurs d'avenir. Souhaitons que cela se produise tout en conservant un style de vie agréable et abordable.
  18. Très bien! Mais ce n'est pas seulement un agrandissement de Fidès, mais surtout une occasion de tirer avantage de la demande résidentielle dans le secteur (300 unités "de luxe").
  19. (ci-dessus un extrait de l'article cité par Normand Hamel) "Seul bémol" ? --Je ne pense pas. La forte dépendance envers les crédits d'impôts ne saurait être passée sous silence. Il se peut que malgré tout ce soit une bonne affaire pour le Québec --ça exigerait une analyse plus rigoureuse. Ce qui est clair, c'est que Montréal est la grande bénéficiaire des retombées indirectes de ces activités (faisant abstraction des effets nets sur le trésor québécois).
  20. (ci-dessus un extrait de l'article cité par Chuck-A) S'il s'avérait que les craintes exprimées par M. Beis se concrétisent, j'imagine qu'il serait possible que la mairie de Montréal revienne sur sa décision, sans que cela n'entraîne des coûts supplémentaires prohibitifs. Dans le cas contraire (i.e. si les problèmes de circulation appréhendés ne se manifestent pas), on conserverait le status quo. Je n'entrevois pas de changement dans ce dossier avant la mise en service du REM. La "preuve" sera produite par l'expérience.
  21. C'est très vraisemblablement le cas. Mais alors, que faire d'autre? --Des idées seraient bienvenues. Au moins, on peut se consoler en peu en songeant que le redéveloppement du site par le privé augmentera l'offre globale de logements.
  22. À la verticale? Des remblais gazonnés partout auraient nécessité une configuration différente. C'eut été très difficile, compte tenu des contraintes inhérentes au site (fortes dénivellations, espace restreint, voies ferrées). Si c'est rendu au point où la conception des projets de génie civil doit tenir compte des risques de graffitage, je démissionne! Non pas que j'aime les graffitis, au contraire, mais je préfère m'en remettre à d'autres moyens de les prévenir. D'ailleurs, il n'y a pas que les infrastructures de transport qui sont victimes du graffitage; toutes les surfaces sont des cibles potentielles. Va-t-on révolutionner l'architecture en conséquence?
  23. Still, you are making a great contribution to this thread with these pics.
  24. J'ai plutôt l'impression que c'est son offre d'achat du terrain qui a été déclinée; la SPA n'avait pas précisé le montant de son offre. Le propriétaire du site, le CIUSSS de l'Ouest de l'Île de-Montréal, et son sous-traitant mandaté pour la vente, n'avaient pas à juger des mérites du projet proposé par la SPA. Si celle-ci avait fait une offre plus alléchante, il n'y aucune raison de penser qu'elle ne l'aurait pas remporté. C'est tout le problème des organismes sans but lucratif qui doivent entrer en concurrence avec des promoteurs privés pour faire l'acquisition de terrains. Il aurait fallu que la SPA obtienne des appuis financiers plus importants, pour être en mesure de jouer à armes égales avec le privé. Je ne sais pas si la Ville de Montréal aurait pu et voulu y contribuer.
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