Aller au contenu
publicité

Né entre les rapides

Membre
  • Compteur de contenus

    7 429
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Je reconnais que tu soulèves un très bon point. Que penserais-tu alors de l'idée de faire des enquêtes (statistiquement valables) portant sur les déplacements (par TEC) désirés?
  2. Je présume que les résultats d'enquêtes détaillées d'Origines-Destinations fourniraient les informations nécessaires pour des refontes multiples, même mineures, des parcours d'autobus. Je n'accorde pas le même poids à une demande individuelle, ni même à une pétition signée par un certain nombre d'individus, car celle-ci peut ne pas être représentative des besoins du plus grand nombre.
  3. Il est vrai que si on fait une comparaison sur une même base avec nos voisins (ROC, USA) ou l'UE, la performance québécoise est encourageante. C'est certainement mieux que le contraire. Toutefois, que ce soit ici ou ailleurs, je pense que les données sur le chômage, même si elles sont colligées correctement, présentent ces temps-ci une image anormalement * incomplète. Et j'en surprendrai plusieurs en émettant le même doute quant à l'emploi total; non pas que ces données soient fausses, mais il faut bien prendre conscience du fait qu'elles incluent des emplois certes "occupés" et bien sûr rémunérés, sans connaître la productivité qui y est associée. Dans une partie des cas, les employeurs (privés) reçoivent (provisoirement) une subvention qui leur permet de rémunérer leurs employés à leurs taux habituels même si la production qui en découle ne le justifierait pas; dans d'autres cas, la rémunération est amputée; finalement, il y a le cas des occupations où la productivité ne se mesure pas par la valeur marchande (notamment une bonne proportion des emplois gouvernementaux). Et il y a plus encore: les transferts (gouvernementaux) aux individus ont pour effet de soutenir la demande pour des biens et services marchands; des emplois sont donc maintenus pour répondre à cette demande. Dans pareil contexte (pratiquement inédit quant à son ampleur), je considère que les indices classiques comme le taux de chômage et l'emploi reflètent mal l'état de santé économique d'un pays (ou d'une province). La seule chose dont je suis raisonablement assuré, c'est que la croissance observée de l'emploi est un signe positif, sous réserve que la béquille (i.e. la capacité d'encourir des déficits publics supplémentaires) se maintienne jusqu'à ce que l'économie puisse s'en passer. Si et quand nous y parvenons, il y aura quand même des séquelles. (Que je passe sous silence dans ce texte). Pour avoir une idée un peu plus claire du portrait, je souhaite vivement qu'on obtienne des données sur l'évolution de la production de biens et services, mais en n'y incluant pas le secteur public non marchand (la production d'Hydro-Québec par exemple est un bien marchand, au même titre que le pétrole et le gaz). * normalement, la corrélation entre ces données et la valeur de la production de biens et de services est forte, ce qui permet d'esquisser un diagnostic à partir des premières même si les données concernant la production ne sont pas immédiatement disponibles.
  4. (extrait du communiqué cité par Chuck-A) C'est une bonne nouvelle, mais ce communiqué donne faussement l'impression que la part du Québec n'est que 5,7 milliards sur un total de 180 milliards. La faute provient du fait qu'on ne fait pas la distinction entre les engagements déjà pris et ceux qui suivront sur "une période de 12 ans",
  5. Perhaps even the BEST OF TIMES. A residential project on the same site prior the REM (announcement and now widespread awareness of its coming) would not have received as much attention, and not commanded comparable prices.
  6. (extrait du texte cité par acpnc) Celles-ci étant les priorités, quel sort serait réservé aux éléments budgétaires qui n'en font pas partie? Sachant que plusieurs sont "incompressibles", par exemple le service de la dette, ou difficilement compressibles, par exemple la masse salariale des employés permanents, que reste-t-il? La réponse se trouvera dans les détails. Mais avant tout, c'est le niveau de l'aide (souhaitée) en provenance des gouvernements qui déterminera l'ampleur des coupures, s'il y a lieu. Je doute fort que l'augmentation des taxes foncières soit l'avenue choisie. Pratiquement toutes les municipalités canadiennes (y compris québécoises) sont affectées. C'est le degré qui peut varier. Je serai curieux de découvrir si l'aide gouvernementale sera uniforme (eg. per capita), ou bien si elle sera modulée à partir de critères plus élaborés.
  7. J'ai de bonnes raisons d'espérer. La plus importante, c'est qu'il me semble que l'engouement pour des partenariats publics-privés (PPP) est passé. A l'époque, on les "voyait" comme des solutions miracles au manque de financement public. Cela avait conduit à des ententes compliquées, périlleuses, où le public finissait par être perdant. Les exemples ne sont pas confinés au Québec. Je préfère les projets livrés "clef(s) en main". De plus, le financement peut avantageusement être assumé par le secteur public, parce que les coûts de financement du gouvernement sont généralement inférieurs à ceux du secteur privé.
  8. WOW! Les discussions ne portent guère sur le coeur du sujet -- un nouveau pavillon pour l'UQAM. Si ce projet se réalise, ce ne sera pas d'abord pour des considérations urbanistiques, mais éducatives. Idem pour le CHUM: santé, pas urbanisme et architecture. Rappellez-vous: form follows function. La fonction a préséance. Généralisons l'application de ce principe pour l'étendre à l'urbanisme. Sinon, aussi bien s'amuser à construire des maquettes pour le plaisir de l'oeil, sans la moindre pensée pour ce qui se passe à l'intérieur (qui pourrait bien être vide, ça ne changerait rien à l'apparence). Pourtant, ce qui "se passe à l'intérieur" a un impact important sur l'évolution des alentours. La présence d'une institution éducative (en lieu et place de logements, de commerces, de bureaux ou de salles de spectacle) n'aura pas les mêmes effets d'entraînement. Idem pour un hôpital ou un centre de recherche.
  9. Excellente question sur laquelle je me suis déjà penché quand il s'agissait d'un autre secteur/domaine. Dans tous les cas, je pense que le pourcentage est un indicateur fallacieux. A un nombre (quantité) donné pour un secteur, il suffit que l'ensemble des autres secteurs soit comparativement faible pour hausser le pourcentage attribué au secteur qu'on met en exergue (met en évidence). A l'inverse, une ville à l'économie très diversifiée aura en contrepartie, par définition, un pourcentage relativement réduit attribuable à un secteur spécifique. Les Soviétiques (donc du temps de l'URSS) étaient très friands de l'usage de statistiques trompeuses. Par exemple, dans une de leurs publications destinées au public international (donc multilingue, dont le français), on pouvait lire que la Biélorussie (Belarus), une petite république dans l'Union, )produisait plus de machines-outils per capita que les USA. Une autre "technique" consistait à souligner la progression (en pourcentage) de la production d'un bien quelconque au fil des ans, en omettant de spécifier que le niveau à l'année de base était particulièrement faible. Les nombres absolus donnent une image plus fidèle de la situation. Cela n'empêche pas de faire mention des pourcentages, mais seulement en complément d'information.
  10. Bien d'accord. Mais pour ce qui est de ton commentaire sur le projet complété à Brossard ... Es-tu certain que ce ne sont pas des Montréalais déménageant à Brossard qui les occuperont?
  11. 1) Combien cela vaudrait...? -- Prenons le coût d'une conversion d'un ancien site industriel majeur en un lieu (vert et bleu) de détente --par exemple le "Lac" Phoenix West à Dortmund--, et multiplions par 10, parce que le site de l'Île Gagnon est infiniment plus beau. 2) "Laval a encore énormément de surface à développer avant..." ? Pas si certain, considérant a) la zone agricole permanente; b) les espaces occupés par les grandes lignes de transmission d'électricité; c) les emprises d'autoroutes (qui servent à toute la région métropolitaine); d) les autres espaces protégés et/ou inconstructibles; ainsi que e) les zones/bandes tampons entre les parcs industriels et les zones résidentielles. Cela ne veut pas dire qu'il faille sacrifier les espaces naturels comme l'Île Gagnon, au contraire. Cela indique plutôt que la poursuite du développement urbain à Laval est contraint, et qu'il doit porter prioritairement sur une reconversion/densification d'usages gaspilleurs d'espace, comme les vastes terrains de stationnement des centres commerciaux. Des carrières de pierre encore en exploitation pourraient aussi être reconverties, quand la valeur du foncier le justifiera. Idem pour les emprises des lignes de transmission. Et pourquoi pas les terrains de golf? Au-delà de ce potentiel, on devra se contenter de modestes redéveloppements au fil du temps. Déjà, la rareté relative des terrains favorables à la construction résidentielle (ainsi que commerciale/industrielle) a "poussé" ces développements bien au-delà des limites de Laval, sur la Rive-Nord de la rivière des Mille-Isles et de plus en plus au-delà des limites nord de la CMM, donc non assujetties au PMAD. Ceci dit, je ne crois pas que la pression pour "ouvrir de nouveux territoires au développement" dans la grande région de Montréal se poursuivra avec la même intensité que dans le passé récent. Les facteurs qui y ont contribué s'estomperont: a) le desserrement des ménages a presque atteint ses limites; la croissance de la population ralentira aussi; plusieurs sites sous-utilisés seront mis en valeur, à Montréal, à Laval et à Longueuil notamment. On a donc tout intérêt à protéger les sites naturels d'une grande valeur, partout.
  12. Allemands? -- Si tu veux citer un exemple de compétence qui contrasterait favorablement avec celle du MTQ, va ailleurs qu'en Allemagne. Là-bas, les cas abondent, de piètre état des routes et des ponts, de délais et de retards dans les mises en chantier et de complétion, d'arrêts des travaux à cause de contestations judiciaires et de changements dans les plans précédemment approuvés, de malfaçons dans l'exécution, d'erreurs d'ingénierie, de dépassements de coûts etc. Pour référence, en voici quelques-uns: Aéroport Berlin-Brandebourg International (pas encore opérationnel), jonction de l'A-30 avec l'A-2 en contournement de Bad Oeynhausen, court prolongement de l'A-100 dans le centre-est de Berlin, pont sur l'A-1 entre Cologne et Leverkusen, réaménagement (seulement partiel) de l'échangeur Kamener Kreuz (A-1/A-2) etc. Globalement, ce ne sont pas seulement (ou surtout) le niveau des compétences techniques qui est en cause, mais aussi (et peut-être même surtout) les interventions politiques dans tous les sens. Plus généralement, en observant d'autres pays, je remarque qu'on y trouve dans chacun des cas exemplaires (excellents) et des cas déplorables (mauvais). Les USA entrent dans cette catégorie. En Italie, la reconstruction du pont de Gênes a été complétée en un temps record, mais d'autres routes/infrastructures demeurent dans un état lamentable. etc. Au Québec, le même MTQ semble démontrer une performance inégale selon les régions. L'exemple du pavage cité par @FollowTheLeaderest bien réel, mais en même temps il pourrait découvrir par exemple que le pavage dans la région de Québec se fait plutôt rapidement, et que la reconstruction de la r-175 (boulevard Talbot) a été menée rondement.
  13. Si les grandes banques (et d'autres établissements afférents) sont capables de tenir le coup (maintenir leurs principales activités) aussi longtemps, avec une majorité d'employés actifs en télé-travail, je ne vois guère pourquoi un retour intégral au centre-ville en juillet 2021 ou après serait pertinent. Il est inévitable que les commerces qui dépendent principalement de cette clientèle (travailleurs au centre-ville) seront gravement affectés, très possiblement d'une façon durable. Faire faillite ou fermer pour se relocaliser ailleurs ET/OU se réinventer (viser une clientèle différente). On n'a certainement pas tout vu. Les programmes gouvernementaux (actuels ou futurs) de soutien aux entreprises affectées et/ou leurs employés ne pourront pas durer très longtemps. Il faudra bien accepter/reconnaître que des ajustements majeurs seront nécessaires pour retrouver un niveau de productivité compatible avec le niveau de vie que l'on connait. Notre société (tout comme les autres) ne peut pas rêver de continuer à consommer des biens et des services si les revenus gagnés ne sont pas au rendez-vous. La transition affectera inégalement certaines entreprises et certains travailleurs. L'Etat pourra les assister, mais pas au point qu'ils ne subissent aucune perte. En réalité, l'aide de l'Etat viendra directement ou indirectement des autres citoyens/entreprises, que ce soit par un alourdissement éventuel des impôts, une augmentation (considérable) de la dette collective, ou de l'inflation qui grugera surtout la valeur de l'épargne accumulée (des particuliers, mais aussi des caisses de retraite privées et publiques). En résumé: le fardeau sera supporté par tous, qu'on le veuille ou non. Pour ceux qui s'intéressent spécialement à l'allure du centre-ville dans l'après: il sera encore très "vivant", fort probablement avec moins d'employés, et moins de commerces qui s'adressent à eux, mais plus de résidents et plus d'activités qui leur sont destinées en premier lieu. L'espace dans les tours à bureau sera utilisé moins intensivement/densément, de telle sorte que la diminution du nombre d'employés n'entraînera pas nécessairement un surplus d'espace. Si certains édifices abritant des bureaux se prêtent mal à un réaménagement, des usages alternatifs pourraient être trouvés. On peut concevoir un scénario semblable pour les espaces commerciaux. Dans tous les cas, le fardeau des taxes foncières devrait être diminué pour refléter la baisse prévisible des valeurs foncières: il faudrait que les villes réagissent rapidement, pour éviter un exode pur et simple causé par des taxes devenues irréalistes.
  14. En effet bis, il y en avait déjà de nombreux exemples bien avant la pandémie, par exemple se rendre à Toronto, Québec, Ottawa ou New York pratiquement toutes les semaines sans même y coucher; ou d'autres qui ont leur domicile principal dans un site de villégiature (eg. Saint-Sauveur) et maintiennent un pied-à-terre au c-v de Montréal. Si la nature des occupations continue d'évoluer, il pourrait y en avoir encore plus. Ironiquement, un tel mouvement serait contraire à "l'idéal" du retour en ville des familles. Je pense toutefois qu'en pratique, on ne passera pas d'un extrême à l'autre. Ce n'est pas uniquement le lieu de travail qui détermine le choix de la résidence. La grande ville, et particulièrement son centre, offre une diversité sans pareille de services et d'attraits. Un nouvel équilibre s'établira, tout comme ce fut le cas lors de la révolution industrielle, et plus récemment (à partir des années 1950 au Canada) suite à la diffusion à grande échelle de l'automobile.
  15. Dans l'immédiat: STAY PUT. On a tous besoin d'un toit pour se loger, et si c'est situé au centre-ville, on y reste, même si on n'y travaille plus présentement. Pour la plupart d'entre nous, une décision de changer radicalement de lieu de résidence n'est pas fondée sur une situation qui peut être temporaire. Ceux qui ont pris une telle décision l'avaient déjà en tête, et ils savent que leur nouveau lieu conviendra pour longtemps, quoi qu'il advienne ou presque... A moyen/long terme, s'il fallait que le centre-ville continue d'être déserté par la majorité des employés qui y oeuvraient antérieurement, les chambardements que cela entraînerait seraient tellement immenses que toutes prévisions sur les modes alternatifs devenus dominants sont hors tableau, bien que cela n'a pas empêché certains auteurs d'imaginer (déjà) de profondes transformations. Le hic, c'est que le passage de A à B ne se ferait pas en un jour: un redéploiement spatial aussi massif prendrait du temps, sans compter les investissements requis. Même dans un tel scénario, je pense que les habitations situées au centre-ville pourraient continuer à être occupées, au même titre que dans n'importe quel autre quartier à vocation principalement résidentielle. Naturellement, la demande serait moins intense, ce qui se refléterait dans les prix (loyers) demandés. Comme on sait, le "marché", ce n'est pas seulement la demande; c'est aussi l'offre. De ce côté, l'offre existante ne disparaîtra pas. Pour l'offre future, on peut distinguer les projets en phase de construction, qui seront normalement complétés, ainsi que les projets dans les cartons: il se peut que certains de ces derniers soient retardés: cela dépend des analyses fines faites par les plus gros promoteurs et leurs bailleurs de fonds. Ce serait bien plus la reconversion des édifices à bureaux devenus superflus qui attirerait l'attention des architectes. Ne vendez pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué!
  16. C'est une photo "instructive", sans doute prise à partir de la rue Saint-Paul en regardant vers le nord (mtl). Le grand stationnement qu'on aperçoit en premier plan est situé entre les rues Saint-Maurice et Saint-Paul. Il est bien aussi vaste que le Square Victoria, qui ne sera visible à partir du projet "Victoria sur le Parc" qu'en direction nord-est. Aussi longtemps que le grand stationnement sus-mentionné subsistera, il procurera au niveau du sol une vue du Victoria SLP qui pourrait être plus complète que celle qu'on obtiendra à partir du Square V. Le fait qu'on identifie un projet immobilier à un espace prestigieux quand la relation avec ce dernier est ténue se manifeste aussi dans le cas du 1, Square Phillips. Desperately seeking prestige. A New York, on est directement sur Central Park ou on ne l'est pas.
  17. Certainement les camions transportant des matières dangereuses, et qui sont interdits dans les tunnels. Pas le dynamitage, qui est une technique couramment utilisée. Le trajet alternatif s'appliquerait à ces camions, qui ne peuvent emprunter ni le tunnel L.-H. Lafontaine ni le tunnel Ville-Marie pour se rendre sur la Rive-Sud.
  18. Sans parler des autres considérations, il y aurait celle-ci: tunnel=matières dangereuses interdites. As-tu pensé à un trajet alternatif?
  19. Le site sera très bien relié au c-v de Montréal (REM et A-10 vers le pont Samuel-de-Champlain). Mais en même temps, il est et restera périphérique, en ce qu'il se situe à la limite de la zone blanche (constructible); au-delà de l'A-30, c'est la zone agricole permanente. Un peu comme si c'était au bord de la mer, sauf qu'elle est verte. Le potentiel pour une expansion dans les autres directions est aussi très limité. Seul le site du Dix-30 de l'autre côté de l'A-10 pourrait faire l'objet d'une densification, mais avec les mêmes contraintes d'expansion spatiale dans l'avenir. C'est peut-être justifié de l'appeller "Un projet Global", mais il est destiné à rester de taille modeste. Dans l'avenir, d'autres développements plus près du centre de gravité démographique de la Rive-Sud urbaine pourraient être plus considérables.
  20. C'est très bien: le législateur a ces pouvoirs. Les fonctionnaires ne pouvaient pas, de leur propre chef, agir sous l'actuelle loi.
  21. C'est la différence entre une subvention et une contribution financière. Cette dernière est assortie de conditions précises faisant l'objet de vérifications donnant lieu à des interventions s'il y a lieu. Dans le cas de la première, l'implication est plus légère: on se contente de s'assurer que les argents sont dépensés pour les fins pour lesquelles ils ont été octroyés, mais on ne se mêle pas du comment. L'autonomie du récipiendaire est respectée.
  22. Commentaire sur le dernier article concernant l'évolution récente du pib (article apparemment cité plus d'une fois). Le calcul du pib peut se faire à partir de trois approches distinctes; normalement, les résultats convergent. Voici, très sommairement, une description des deux premières: 1) Approche fondée sur le revenu (rémunération des employés, revenu mixte brut, excédent brut d'exploitation, impôts moins subventions) 2) Approche fondée sur les dépenses (demande finale moins les importations). Dans les circonstances actuelles, je me méfierais des données issues seulement des ventes au détail (qui constituent une grande part des dépenses). Les élements d'analyse dont je souhaiterais qu'on tienne compte sont: 1) des transferts très importants ont été effectués en provenance des gouvernements vers les particuliers et moindrement les entreprises; et 2) les opérations courantes des gouvernements (hormis les transferts) ont été anormalement déficitaires, pendant que la rémunération versée aux employés a été stable. Ces deux éléments ont été/sont financés par des déficits nécessitant le recours à l'emprunt. En résumé: il est vraisemblable que l'approche fondée sur le revenu et celle fondée sur les dépenses fournissent des résultats fort différents. L'écart n'est pas soutenable à long terme.
  23. Partout au Canada y compris Montréal et le reste du Québec, je m'attends à une hausse marquée des coûts de construction (hors terrain), Par contre, l'effet sur les prix de vente pourrait varier considérablement, en fonction de la demande qui, si la tendance actuelle se poursuivait, se manifestera dans des directions opposées selon qu'on se trouve au coeur des très grandes villes (surtout Montréal pour le Québec) et la périphérie (tant les banlieues de ces villes que les régions intermédiaires). Le prix des terrains a une plus grande élasticité. En d'autres termes, il lui est plus facile de baisser ou de monter substantiellement en fonction des perspectives de la demande à moyen et à long terme. Puisque c'est au coeur des très grandes villes que le prix des terrains est le plus élevé, c'est également là que le potentiel de baisse en valeur absolue est le plus grand. Dans les autres secteurs, c'est la disponibilité plus ou moins grande de terrains constructibles qui commandera la trajectoire des prix. Le prix total d'une habitation (toutes catégories confondues) reflétera la somme de ces deux facteurs. Si la demande dans un secteur est en baisse, cela n'empêchera toutefois pas le lancement de nouveaux projets, à condition que l'effet combiné d'une baisse du prix des terrains et d'une hausse du coût de la construction permet d'être concurrentiel avec les habitations existantes; pour celles-ci, il existe un frein naturel à une baisse des prix; ce frein provient/découle du prix antérieurement payé par les propriétaires actuels, qui ne seront guère disposés à vendre au nouveau prix du marché à moins d'y être contraints. D'un autre côté, une hausse trop rapide des prix dans des secteurs soudainement en forte demande pourrait atténuer leur attractivité. Au total, il faut se rappeller que tous ces "vases" sont communicants. Un nouvel équilibre pourra émerger, après une phase de gyrations potentiellement excessives. A moins que votre boule de cristal ne soit parfaitement fiable, il pourrait être sage d'attendre avant de prendre une décision de vendre et de déménager.
  24. Vite dit, ne semble pas avoir recueilli beaucoup d'approbation, poursuit probablement un but caché. Mais mystérieusement, je me sens attiré comme une mouche par le miel, et je ferai donc l'effort d'une brève réplique: - Aucun esthétisme? -- Ce n'est pas la fonction première d'un échangeur autoroutier, mais malgré tout on trouve des composantes qui sont manifestement motivées par cette considération, notamment les ponts-signatures. Je soulignerai aussi les espaces verts entre les structures, en lieu et place de bêtes stationnements. - On s'excite comme si c'était la 8e merveille du monde? -- Qui? C'est quand même normal d'être content d'une réalisation bien mieux réussie que ce qu'elle remplace. Mais je ne crois pas que cela aille jusqu'à de l'extase. - Typiquement Montréalais? -- Non. Les citoyens normaux sont généralement fiers de leur ville, malgré ses défauts. Les Montréalais n'y font pas exception. Fidèle à mon habitude, je n'attribue jamais de dislike. Si je n'aime pas, je réponds, ou je passe outre.
  25. (ci-dessus un court extrait de l'article cité par ScarletCoral) Quand cette "voie" est occasionnellement choisie par quelques entreprises en difficulté, on se penche rarement sur l'impact subi par les créanciers. Mais si elle se généralise, je commencerais à m'inquiéter aussi pour les créanciers, qui ne sont pas tous financièrement solides. Ça ne concerne pas les grandes banques, qui peuvent hausser leurs provisions pour pertes, mais probablement de nombreux petits fournisseurs. Le journalisme d'affaires devrait explorer cet aspect (des effets du COVID-19 sur l'économie)
×
×
  • Créer...