Aller au contenu
publicité

CHUM - 17, 20 étages (2021)


monctezuma

Messages recommendés

PPP: Québec assumera plus de risques

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du mardi 10 mars 2009

 

Mots clés : gouvernement Charest, partenariats public-privé, CHUM, Québec (province)

 

Feu vert à l'appel de propositions du CHUM

Après avoir martelé depuis six ans que les partenariats public-privé n'alourdiraient pas la dette publique, le gouvernement Charest revoit sa stratégie de financement des projets de PPP en instaurant un concept de «flexibilité» dans le partage des risques.

 

Trois scénarios sont présentement étudiés par le ministère des Finances, en collaboration avec l'Agence des PPP. En bout de piste, cela pourrait signifier que le gouvernement devra emprunter afin d'assurer la réalisation de grandes infrastructures comme les hôpitaux universitaires, la salle de l'Orchestre symphonique de Montréal et l'échangeur Turcot.

 

La première hypothèse consiste pour le gouvernement à devancer une portion des paiements de loyer d'abord prévus sur une période de 30 ans, à la livraison de l'édifice. Pour le CHUM, par exemple, les versements pourraient s'effectuer selon les phases de construction. Le deuxième scénario analysé ferait en sorte que le gouvernement et le partenaire privé se partageraient le risque financier dès le départ, selon des proportions à déterminer. Finalement, le gouvernement pourrait réduire la période de financement, de 30 ans à 10 ou 15 ans, par exemple.

 

Tous ces scénarios visent à faciliter l'accès au crédit des consortiums en lice pour les différents projets de PPP. Les entreprises soumissionnaires ont récemment placé le gouvernement devant leurs difficultés de financement. Il y a un mois, Québec a d'ailleurs apporté des modifications profondes à l'appel de proposition pour la salle de l'OSM, transformant du coup une partie du risque du futur partenaire privé en dette pour les contribuables québécois. Il s'agit maintenant d'étendre l'idée d'une plus grande «flexibilité» à tous les projets.

 

«Le gouvernement n'est pas aveugle au fait que c'est plus difficile de financer des projets comme des PPP. Nous travaillons étroitement avec le ministère des Finances pour voir s'il ne faudrait pas prendre de nouvelles orientations pour continuer les projets, ne pas retarder les échéanciers, faire en sorte que les coûts sont respectés et garantir qu'une portion de transfert de risques est assez importante pour motiver un bon comportement du secteur privé», a expliqué hier Pierre Lefebvre, p.-d.g. de l'Agence des PPP.

 

Ce dernier est monté aux barricades pour défendre la formule des PPP, qui est le maître mot du développement des infrastructures publiques selon la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget. Il a plaidé que les changements envisagés démontrent la «prudence» du gouvernement. Le gouvernement et l'Agence des PPP ont été mis sur la défensive depuis quelques jours, notamment en regard du controversé dossier du CHUM. La multiplication des entrevues accordées hier par M. Lefebvre dans tous les médias apparaissait comme un exercice de relations publiques contre les critiques de plus en plus virulentes à l'endroit de cette formule. M. Lefebvre n'a d'ailleurs pas caché son agacement envers tous ceux qui déclarent, affirment ou écrivent sur les PPP sans avoir les connaissances qu'il juge nécessaires.

 

Le CHUM démarre

 

Chose certaine, il est hors de question de stopper les PPP, selon M. Lefebvre, y compris pour le CHUM, car cela retarderait le projet encore davantage. «Si on va en mode traditionnel demain, les travaux qui ont été faits les dernières années ne sont pas utilisables. Il faudra recommencer une partie importante des travaux», a affirmé M. Lefebvre, qui se désole que «le CHUM soit devenu la pinata du Québec».

 

Hier soir, le conseil d'administration du CHUM, convoqué pour une assemblée extraordinaire tenue à huis clos, a approuvé le lancement de l'appel de propositions du projet de PPP du CHUM. Après plus de trois heures de débat, les administrateurs ont adopté le nouveau programme fonctionnel et technique (PFT) avant de donner leur accord à ce qui constitue le véritable coup d'envoi d'un long processus pour le choix d'un partenaire privé. Le CHUM a donné le feu vert, mais prudemment: «Si le choix du gouvernement est de procéder en mode partenariat public-privé, le conseil d'administration demande alors de procéder à l'appel de propositions». La décision des administrateurs du CHUM doit être avalisée par le conseil des ministres pour se concrétiser.

 

Jusqu'à maintenant, l'appel de propositions a été plusieurs fois retardé. L'automne dernier, ce sont des améliorations cliniques apportées à la dernière minute qui avaient forcé un nouveau délai.

 

D'abord, les gestionnaires du projet en sont venus à la conclusion qu'il fallait démolir complètement l'actuel hôpital Saint-Luc pour faire place à des installations flambant neuves, mieux adaptées aux besoins cliniques et technologiques.

 

Puis, la Fédération des médecins spécialistes du Québec, avec à sa tête le Dr Gaétan Barrette, a fait pression pour obtenir entre autres choses une augmentation du nombre des lits et des salles d'opération. Le CHUM passe ainsi de 700 à 772 lits et de 30 à 39 salles de chirurgie. Les médecins ont également été assurés d'avoir chacun un bureau ainsi qu'une marge de manoeuvre pour un éventuel développement de l'hôpital.

 

Ces modifications entraîneraient des coûts supplémentaires de 200 millions, selon une estimation préliminaire. La facture s'élève pour l'instant à quelque 1,7 milliard de dollars. Mais cet horizon budgétaire ne deviendra définitif que lorsque les soumissionnaires auront déposé leur proposition et que le gouvernement aura fait son choix, c'est-à-dire dans environ un an et demi si tout va bien.

 

 

http://www.ledevoir.com/2009/03/10/238342.html (10/3/2009 13H23)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

publicité

Maudit que ces fâchant...

L'APPP et le ministère de finances publiques couchent ensemble...On dirait le ministère de l'environnement et le BAPE!

J'veux du papier de toilette aux effigies de Jean Charest et de Monique Jérome-Forget.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pourquoi y a-t-il une limite de hauteur à 80 mètres sur René-Lévesque ?

On ne parle pas de Beaubien ou St-Denis, on parle de R e n é - L é v e s que.

 

Je commence réellement à croire que ma ville est anti-construction-en-hauteure

 

--------------------------------

 

Hôpital

La construction du CHUM pourrait être encore retardée

Mise à jour : 17/03/2009 08h39

 

La construction du tout nouveau CHUM pourrait une fois de plus être retardée.

 

Selon La Presse, la Ville de Montréal doit lancer une 2e ronde de consultations publiques qui se déroulera sur plusieurs mois.

 

La Ville doit procéder ainsi puisque le projet a fait l'objet de plusieurs changements depuis l'adoption du règlement de zonage actuel, en mai dernier.

 

Le CHUM veut notamment détruire l'hôpital Saint-Luc pour construire un édifice neuf, qui comportera plus de lits, plus de salles d'opération et presque le double de places de stationnement.

 

Pour respecter ces nouveaux critères, le nouvel hôpital devra atteindre une hauteur de 85 mètres plutôt que de 80 mètres, alors que le nouveau règlement n'autorise pas un bâtiment d'une telle hauteur.

 

Le bureau du ministre de la Santé a indiqué que les nouvelles consultations ne devraient pas retarder l'appel de propositions qui devrait être lancé au cours des prochaines semaines.

 

http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/03/20090317-055412.html

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Publié le 17 mars 2009 à 06h12 | Mis à jour à 08h36

 

Une deuxième ronde de consultations pour le CHUM

 

 

 

André Noël

La Presse

 

Nouveau chapitre dans le feuilleton du CHUM. Alors que l'appel d'offres devrait déjà être lancé, une série de changements majeurs ramène Montréal dans un nouveau processus de consultation qui pourrait durer plusieurs mois. Et cela, même si le projet de détruire l'hôpital Saint-Luc au lieu de le rénover et de passer à une hauteur maximale de 85 m au lieu de 80 a déjà l'accord du maire de Montréal.

 

La construction du futur CHUM pourrait être à nouveau retardée: le projet ayant changé, la Ville de Montréal doit lancer une deuxième ronde de consultations publiques, a appris La Presse. L'exercice se déroulera sur plusieurs mois et se terminera par l'adoption d'un autre règlement municipal, au plus tôt l'automne prochain.

 

 

 

En temps normal, aucun appel d'offres n'est lancé pour un projet d'une telle envergure avant que soient connues les contraintes du zonage. Mais le temps presse. Voilà longtemps que l'appel de propositions aurait dû être lancé. Par ailleurs, l'opposition à la construction en mode de partenariat public-privé grandit de jour en jour. Le gouvernement veut aller de l'avant, sans attendre le résultat des consultations.

 

«L'appel de propositions sera lancé dans les prochaines semaines, bien qu'il y aura des consultations publiques en parallèle concernant le règlement municipal, a indiqué hier soir Marie-Ève Bédard, attachée de presse du ministre de la Santé, Yves Bolduc. Je vous dirais que là-dessus, on s'est beaucoup fiés à l'Agence des partenariats public-privé, qui est l'interlocuteur des consortiums qui vont travailler sur le projet.»

 

Le ministre s'est fait dire que les consortiums pourraient préparer leurs propositions avant l'adoption du prochain règlement, qui doit établir entre autres choses la taille du bâtiment, a dit Mme Bédard. Or, des professionnels très au fait du dossier ont dit à La Presse que c'était impossible.

 

«Les consortiums ne vont pas payer des ingénieurs et des architectes pour dessiner les plans sans savoir ce qu'ils auront le droit de faire, nous a dit l'un d'eux, en demandant de taire son nom. Ils vont se contenter d'étudier les documents. À moins que la consultation publique ne soit bidon et que les décisions aient déjà été prises à la Ville et au gouvernement.»

 

Surprenant

 

Vendredi, Benoit Labonté, maire de l'arrondissement de Ville-Marie et chef de l'opposition à l'hôtel de ville, avait dit à La Presse qu'il serait très étonné d'apprendre que les appels de propositions soient lancés tant que le projet n'est pas autorisé par la Ville.

 

«Est-ce que le gouvernement peut aller en appel d'offres sur un projet non autorisé par la Ville? C'est une démarche qui m'étonnerait, avait-il dit. Je ne pense pas qu'il peut le faire. Je n'ai pas connaissance d'un grand projet où il y a eu des appels d'offres avant qu'on connaisse la nature du produit final... Je serais extrêmement étonné que cela se fasse au CHUM. Ça m'apparaîtrait illogique, potentiellement très problématique. Car on n'a encore aucune idée des recommandations de l'Office de consultation publique, et de ce que va en retenir le comité exécutif de la Ville.»

 

C'est pourtant la décision qu'a prise le gouvernement. De son côté, la présidente de l'Office de consultation publique, Louise Roy, a mis cartes sur table: la consultation doit être authentique, et pas un exercice vide de sens.

 

«La politique de consultation de la Ville de Montréal est claire: il faut que ce soit une vraie consultation, sinon aussi bien ne pas en tenir, a-t-elle dit. Il faut qu'il y ait de la place pour influencer le projet. Tout ne doit pas être décidé à l'avance.»

 

Changements importants

 

L'actuel règlement de zonage avait été adopté en mai dernier, à la suite d'un long processus de consultations. Mais depuis, le projet a changé de façon importante. Le CHUM veut raser l'hôpital Saint-Luc pour construire un bâtiment neuf, qui comportera plus de lits, de salles d'opération et de places de stationnement que prévu.

 

Pour cela, il faudra atteindre une hauteur maximale de 85 mètres plutôt que de 80. Rien de cela n'est autorisé dans le règlement adopté en mai. La Charte de la Ville est limpide: des changements aussi importants rendent une nouvelle ronde de consultations obligatoire. Une série d'étapes devra être suivie.

 

Le CHUM doit d'abord déposer son projet à l'arrondissement de Ville-Marie. Un projet encore contesté par ses propres médecins, qui pourraient le rejeter jeudi en assemblée générale. Ensuite, le projet devra être soumis à un long processus. L'adoption du dernier règlement avait pris 19 mois. Cette fois, il faudra faire vite, car il n'y aura plus d'assemblées du conseil municipal à partir d'octobre, en raison des élections de novembre. Le nouveau conseil entrera en fonction en janvier.

 

Approbation du maire

 

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a indiqué hier qu'il approuvait la plupart des changements apportés au projet du CHUM. Mais il émet des réserves sur le nombre de places de stationnement, qui se trouveraient à doubler.

 

«Dans notre plan de transport, nous privilégions le transport en commun, a-t-il dit. Nous avons demandé au CHUM de nous préparer un plan de gestion des déplacements. Nous voulons connaître l'impact de ces 2050 places de stationnement sur le quartier et la bretelle de l'autoroute Ville-Marie (qui donne sur les rues Saint-Antoine et Viger).»

 

Le gouvernement n'est pas au bout de ses peines. Un des deux consortiums qualifiés pour construire le CHUM serait incapable pour l'instant de répondre à un appel de proposition: une des principales firmes qui le constituaient, Babcock&Brown, a dû se retirer à cause de ses difficultés financières et n'a pas été remplacée.

 

Selon nos sources, un représentant de l'Agence des PPP doit se présenter au Conseil des ministres, la semaine prochaine, pour demander au gouvernement de financer les consortiums ou la construction, ou encore de garantir leurs emprunts, dans une proportion qui reste à déterminer.

 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200903/17/01-837173-une-deuxieme-ronde-de-consultations-pour-le-chum.php

 

 

 

Publié le 17 mars 2009 à 06h15 | Mis à jour à 06h17

 

Les quatre changements proposés

 

 

André Noël

La Presse

 

En mai dernier, la Ville de Montréal a adopté un règlement encadrant la construction du CHUM au centre-ville de Montréal. Depuis, les plans du grand hôpital ont changé. Il faut donc adopter un nouveau règlement. Voici les quatre principales modifications.

 

Démolition de l'hôpital Saint-Luc

 

Les architectes et les ingénieurs ont constaté que le vieux bâtiment ne respecte plus les nouvelles normes de construction, par exemple pour se protéger d'éventuels tremblements de terre. La hauteur de chaque étage est trop petite: impossible de passer toute la tuyauterie et le câblage voulus entre les plafonds et les planchers. Il faut donc le raser. Dans un premier temps, les ailes neuves seront érigées du côté de la rue Viger sans toucher au vieil hôpital. Une fois cela fait, les patients y seront transférés. L'hôpital Saint-Luc sera alors démoli et les nouvelles ailes seront prolongées sur son emplacement.

 

 

 

Augmentation de la hauteur de 80 à 85 mètres

 

Depuis un an, le gouvernement a augmenté le nombre de lits, de 700 à 772, et le nombre de salles d'opération, de 30 à 39. La superficie totale passe ainsi de 200 000 à 230 000 mètres carrés. Deux ailes parallèles seront construites sur un immense «basilaire», dans un axe nord-sud. Côté ouest, l'aile aura environ 16 étages. Côté est, elle en aura une douzaine.

 

Augmentation du nombre de places de stationnement de 1150 à 2050

 

Au début, il n'était pas question d'excaver sous l'hôpital Saint-Luc. Comme l'hôpital est démoli, il devient possible de doubler l'espace consacré aux stationnements souterrains. C'est aussi souhaitable, selon le CHUM et les médecins. Mais la Ville rechigne: la Ville veut encourager les transports en commun, pas l'usage de la voiture.

 

Intégration d'une partie de l'église Saint-Sauveur et de son clocher

 

C'est le seul bâtiment qui sera conservé dans le quadrilatère, à l'angle des rues Saint-Denis et Viger, et formé de la rue Sanguinet, à l'ouest, et du boulevard René-Lévesque, au nord.

 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200903/17/01-837175-les-quatre-changements-proposes.php

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Publié le 17 mars 2009 à 06h12 | Mis à jour à 06h13

 

La charrue, le boeuf et le CHUM

http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/michele-ouimet/200903/17/01-837174-la-charrue-le-boeuf-et-le-chum.php

 

Michèle Ouimet

La Presse

 

La charrue avant les boeufs. Cette image résume bien l'imbroglio dans lequel le CHUM s'enfonce. Encore une fois.

 

Je vous résume l'histoire en plusieurs paragraphes, car il n'y a rien de simple dans ce dossier qui traîne dans le décor depuis 14 ans.

 

 

 

À l'automne 2006, l'Office de consultation publique (OCP) a étudié le projet du CHUM. Un gros truc: séances d'information, ateliers, audition de mémoires, témoignages de 27 experts, rapport de 52 pages.

 

Le projet étudié par l'OCP comprenait 700 lits et 30 salles d'opération. Le vieil hôpital Saint-Luc était rénové et non rasé.

 

L'OCP a pris six mois pour consulter et écrire son rapport qui a ensuite été acheminé à la Ville de Montréal.

 

Le dossier a atterri au comité exécutif. Les élus ont soupesé chaque recommandation. Ils ont finalement pondu un règlement qui a été adopté par le conseil municipal le 26 mai 2008. Le processus au grand complet a pris 19 mois.

 

Le règlement municipal qui donne le feu vert au CHUM est précis. Hauteur maximale des bâtiments: 80 mètres, c'est-à-dire une quinzaine d'étages qui logeront les 700 lits et les 30 salles d'opération. Nombre de places de stationnement: 1150. Démolition de certains édifices. Précis, je vous dis. Et pas question d'y déroger.

 

Sauf que la donne a changé depuis l'adoption du règlement. Les médecins, horrifiés à l'idée que l'hôpital n'ait que 700 lits et 30 salles d'opération, se sont battus pour bonifier le CHUM. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a fini par craquer. O. K., leur a-t-il dit, vous aurez 772 lits et 39 salles d'opération.

 

Autre modification: Saint-Luc ne sera pas rénové, mais démoli. Trop cher de bricoler du vieux pour en faire du neuf. Et le nombre de places de stationnement doublera presque, passant de 1150 à 2050. Sans oublier l'église Saint-Sauveur. Le CHUM veut revoir ses conditions de conservation.

 

Conclusion: il faut repasser le CHUM dans la grande machine de la consultation, sinon la Ville dérogera à sa charte, ce qui est illégal. La loi, c'est la loi.

 

Il faut tout reprendre depuis le début, en commençant par l'arrondissement de Ville-Marie, car c'est sur son territoire que l'hôpital sera construit. Du jamais vu.

 

Le projet bonifié du CHUM doit être examiné par le comité consultatif en urbanisme, le comité d'architecture et d'urbanisme et le conseil du patrimoine. Tout ce beau monde va formuler des recommandations qui seront étudiées par le conseil d'arrondissement, conseil qui adoptera une résolution, résolution qui sera acheminée au comité exécutif de la Ville, comité exécutif qui... jusqu'à ce qu'un nouveau règlement soit adopté par le conseil municipal.

 

C'est ce règlement qui va servir de base aux nouvelles consultations de l'OCP. Mémoires, experts, séances d'information, rapport, comité exécutif, conseil municipal... Bref, le mythe de Sisyphe, l'éternel recommencement.

 

Le pire, c'est que tout cela était hautement prévisible. Pourquoi ne pas avoir prévu 772 lits et 39 salles d'opération dès 2006? Pourquoi ne pas avoir demandé 2050 places de stationnement? Pourquoi se rendre compte, une heure plus tard dans les Maritimes, qu'il faut raser Saint-Luc et non le retaper parce que ça risque de coûter une fortune?

 

Les règlements d'urbanisme de la Ville de Montréal sont compliqués. Le CHUM est compliqué. Faites l'équation: compliqué multiplié par compliqué = compliqué au carré = délais " délais " délais = perte de crédibilité.

 

Le CHUM n'en finit plus d'agoniser sur des plans faits et refaits. Tout est long. Comme si le CHUM vivait dans un microcosme temporel où le temps tourne au ralenti. À ce rythme-là, l'hôpital ne sortira pas de terre avant plusieurs années.

 

/////////////////

 

J'ai rencontré le maire Gérald Tremblay hier matin. Il est optimiste. Ça frise l'euphorie. Il croit que le processus - consultation, nouveau règlement et tout le bataclan - pourra être bouclé en quelques mois. Peut-être n'a-t-il pas entendu parler du microcosme temporel qui entoure le CHUM.

 

De toute façon, la consultation sera bidon, car le maire est d'accord avec les changements proposés: oui au 85 mètres qui permettra de loger les 772 lits et 39 salles d'opération, oui pour la démolition de Saint-Luc, oui pour la sauvegarde de l'église Saint-Sauveur.

 

Seul hic: le stationnement. Le maire émet de sérieuses réserves: 2050 places, c'est trop.

 

Si le maire a déjà donné son accord, pourquoi se taper une consultation-fleuve? Parce que la loi l'y oblige.

 

Pendant ce temps, le gouvernement s'apprête à lancer l'appel de propositions qui lui permettra de choisir un consortium pour construire l'hôpital. Les consortiums se basent sur un document de 2000 pages - le programme fonctionnel et technique (PFT) - pour préparer leur soumission.

 

Le problème, c'est que le PFT prévoit déjà 772 lits, 39 salles d'opération et 2050 places de stationnement. Je pose donc de nouveau la question: pourquoi se lancer dans une vaste consultation si les dés sont pipés?

 

C'est une insulte pour l'OCP et une insulte pour les contribuables qui paieront pour cette mascarade.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Publié le 17 mars 2009 à 12h35 | Mis à jour à 12h38

 

Zonage: pas de retard pour le CHUM, croit Bachand

 

La Presse Canadienne

Montréal

 

Le ministre du Développement économique et responsable de la région de Montréal, Raymond Bachand, se dit confiant qu'il n'y aura pas de délais additionnels dans la réalisation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), même si le nouveau projet déroge au zonage.

 

La Presse affirmait mardi que les modifications requises au zonage obligeaient la tenue d'une nouvelle ronde de consultations, retardant d'autant le projet.Le ministre Bachand fait valoir que ces consultations n'empêchent pas le processus de suivre son cours normal en parallèle. Il a déploré, au passage, le manque de souplesse dans le processus de modification du règlement de zonage de la Ville de Montréal, notant que cette obligation de recommencer tout le processus à zéro devrait peut-être être revue.

 

À l'issue des nombreux changements apportés au projet du CHUM, la Ville de Montréal doit en effet lancer une deuxième ronde de consultations publiques, qui se dérouleront sur plusieurs mois. L'exercice devrait se terminer par l'adoption d'un autre règlement municipal, au plus tôt l'automne prochain.

 

Le projet prévoit désormais la démolition de l'Hôpital Saint-Luc pour construire un édifice neuf, qui comportera plus de salles d'opération et de places de stationnement.

 

Pour respecter ces nouveaux critères, le nouvel hôpital universitaire devra atteindre une hauteur de 85 mètres plutôt que de 80 mètres. Cependant, le règlement de zonage adopté en mai dernier n'autorise pas un bâtiment d'une hauteur de 85 mètres.

 

Le bureau du ministre de la Santé Yves Bolduc a tout de même indiqué que l'appel de propositions pour la réalisation du projet en partenariat public-privé (PPP) devrait être lancé au cours des prochaines semaines, ce qu'a confirmé le ministre Bachand, mardi.

 

Les consortiums pourraient ainsi préparer leurs propositions pour la construction du nouveau CHUM avant l'adoption du prochain règlement.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


publicité


  • Les dernières mise à jour

    1. 0

      Le Galaxie

×
×
  • Créer...