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Le Québec, nouvelle puissance économique


Normand Hamel

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Il y a 1 heure, Né entre les rapides a dit :

Si vous "exigez" une explication, je suis disposé à la fournir.

Oui j'aimerais bien savoir pourquoi il est préférable ne ne pas tenir compte du coût de la vie. Ou du moins pourquoi il n'y a pas de pondération associée à ce coût de la vie qui diffère considérablement d'une province à l'autre.

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32 minutes ago, Normand Hamel said:

Oui j'aimerais bien savoir pourquoi il est préférable ne ne pas tenir compte du coût de la vie. Ou du moins pourquoi il n'y a pas de pondération associée à ce coût de la vie qui diffère considérablement d'une province à l'autre.

J'imagine que la haute volatilité du coût de la vie est un facteur (pendant 4-5 ans, le coût du logement augmentait de 15 à 30% par année à Toronto et Vancouver, ce qui a eu un impact sur l'ensemble de l'Ontario et de la Colombie-Britannique). Je pense qu'un autre facteur peut aussi être là globalisation grandissante des marchés. Les projets d'infrastructures publics seraient plus difficiles à financer si les revenus étaient revus à la baisse parce que le CoL est bas pour une région donnée.

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il y a 29 minutes, Normand Hamel a dit :

Oui j'aimerais bien savoir pourquoi il est préférable ne ne pas tenir compte du coût de la vie. Ou du moins pourquoi il n'y a pas de pondération associée à ce coût de la vie qui diffère considérablement d'une province à l'autre.

Très bien.  Précisons d'abord qu'il s'agit de mon opinion personnelle, et nullement d'un énoncé faisant partie de la politique ayant trait à la péréquation.  A ma connaissance, la politique est silencieuse quant aux  écarts du coût de la vie entre les provinces, et par conséquent quant aux implications d'une hypothétique prise en compte desdits écarts.

On connait les objectifs de la péréquation et la méthode de calcul --il  serait donc superflu de les répéter ici.   Mais il vaut la peine de souligner d'abord que la péréquation a trait à la prestation (par les provinces) de services publics (pas à l'égalisation des niveaux de vie). On voit alors apparaître clairement qu'un point crucial de la discussion se rapporte aux coûts associés à cette prestation:  est-ce que ces coûts (à qualité égale) sont plus ou moins élevés en fonction  du coût de la vie (qui comme on le sait varie d'une province à l'autre)?  -- Intuitivement, la réponse serait "oui".  Mais il vaudrait mieux y regarder de plus près.  

-  Un premier point est que les salaires constituent le principal poste budgétaire dans la production des services, et on s'attend à ce que le niveau des salaires soit généralement calibré en fonction du coût de la vie.  Mais il peut y avoir d'autres considérations qui agissent dans le sens inverse, par exemple  des difficultés à recruter dans des régions moins attractives,  forçant un recours à des incitatifs.  De plus, en particulier pour des groupes professionnels hautement mobiles, le niveau de rémunération qu'il faut leur accorder pour les attirer/retenir n'est pas uniquement fonction du coût général de la vie; le fardeau fiscal et la qualité de vie comptent tout autant. 

- Les dépenses provinciales ne sont toutefois pas limitées à la prestation de services: les transferts (monétaires) aux individus/ménages ont aussi leur importance; une province (relativement) pauvre peut compter une proportion plus élevée d'individus/ménages dans cette catégorie.

- D'autres dépenses portent sur des éléments dont les prix peuvent être plus élevés pour des raisons de moindre concurrence et/ou d'absence d'économies d'échelle et/ou de l'obligation de faire appel à des spécialistes  non-résidents et/ou de coûts de transport. 

Les points précédents portaient sur une comparaison des coûts.  En l'absence d'une analyse chiffrée détaillée,  je suis évidemment incapable de tirer une conclusion nette, mais j'estime quand même qu'on peut au moins "voir" que la relation coût de la vie/coût des services publics n'est pas claire. Cela conclut le premier argument. Le second argument ci-dessous abordera des implications d'un hypothétique ajustement (des paiements de péréquation) en fonction d'un écart observé dans le coût général* de la vie entre les provinces. 

- Logiquement, l'ajustement se traduirait (cet. par.)  par une baisse des paiements aux provinces bénéficiaires.  

- Cette baisse forcerait ces provinces à réduire leurs services (en qualité et/ou en quantité) et/ou à alourdir le fardeau fiscal de leurs résidents.

- Ce faisant, l'attractivité de ces provinces serait réduite, affaiblissant encore plus leurs capacités fiscales, et de ce fait augmenterait encore plus subséquemment (pas instantanément) le besoin de péréquation.  En termes populaires, ce serait "contre-productif".

- Si, au moyen de "savants calculs", la réduction était minime, l'impact le serait aussi, mais on pourrait alors se demander pourquoi tout ce brouhaha pour si peu.  Une réduction minime serait en tout cas proportionnellement bien inférieure à des éléments très visibles de l'écart de prix entre les provinces, notamment pour le logement; ceux qui réclament des ajustements substantiels seraient frustrés et crieraient à la tromperie.

- Si par contre la réduction était pleinement proportionnelle à l'écart observé dans le coût général* de la vie,  l'impact serait majeur pour certaines** provinces bénéficiaires.

Conclusion générale:  les raisons pour lesquelles "il est préférable de ne pas tenir compte du coût de la vie" sont d'ordre économique, pratique et politique.

Quand on y songe un peu, on constate que la question ne se poserait même pas s'il n'y avait qu'un seul gouvernement qui imposerait également tous les citoyens sans égard à leur lieu de résidence, et qui fournirait les services publics sur la même base.  Les riches Albertains paieraient les mêmes impôts et taxes que les riches Québécois. Tout le monde recevrait les mêmes services (en fonction de leurs circonstances personnelles). Mais puisque la réalité est différente,  le Gouvernement Fédéral intervient modestement pour égaliser (un tout petit peu) les chances.  Ce n'est pas plus dramatique que cela.  Ce qui a provoqué/attisé le débat vient probablement d'une conjoncture qui a vu le Québec enregistrer des surplus budgétaires tandis que l'Alberta et l'Ontario s'enfonçaient dans des déficits; le programme fédéral de péréquation n'y est pour rien, mais est injustement ciblé.  Les causes des surplus de l'un et des déficits des autres sont ailleurs.

 * J'ai employé l'expression "coût général de la vie" pour signifier qu'il s'agit d'une moyenne, qui ne réflète pas très bien les circonstances particulières de diverses catégories de personnes/ménages  --notamment en termes de classe de revenus et de localisation (grande ville/petite ville/région éloignée).  Rappellons-nous aussi la distinction entre "coût de la vie" et "coût de prestation des services publics".

** Même si le Québec se retrouvait perdant advenant une telle réforme,  je suis persuadé que l'impact serait facilement absorbable; d'abord, la "réforme" ne signifierait pas la disparition des paiements de péréquation, mais de seulement une diminution; le surplus budgétaire serait entamé, sans plus.  Mais d'autres provinces plus lourdement affectées monteraient aux barricades pour s'y opposer.  Ironiquement, elles servent de bouclier pour protéger les intérêts du Québec.

 

 

 

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Il y a 19 heures, Normand Hamel a dit :

C'est la même chose pour l'Ontario qui malgré la bonne santé de son économie accumule les déficits année après année depuis 2009. Il leur suffirait pourtant d'augmenter les impôts mais ils ne le font pas pour les mêmes raisons.

Oui, mais les impôts ontariens, si je ne m'abuse, sont déjà substantiellement plus élevés que ceux de l'Alberta.

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il y a 31 minutes, MtlMan a dit :

Oui, mais les impôts ontariens, si je ne m'abuse, sont déjà substantiellement plus élevés que ceux de l'Alberta.

C'est plutôt le contraire: ce sont les impôts de l'Alberta qui sont substantiellement plus bas que ceux de l'Ontario! 😜

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5 septembre 2019 Mis à jour à 23h03

https://www.lesoleil.com/affaires/batteries-lithium-ion-le-quebec-peut-devenir-un-joueur-important-2ba1331827825458884406a770c03d30

Batteries lithium-ion: le Québec peut devenir un joueur important

Pierre Saint-Arnaud

Le Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le Québec a tous les ingrédients et la bonne recette pour alimenter le marché en batteries lithium-ion; il ne lui manque que la cuisine qu’il doit mettre en place rapidement s’il ne veut pas voir quelqu’un d’autre s’empiffrer en profitant de ses matières premières.

C’est là en gros le message lancé à l’occasion du dévoilement, jeudi à Montréal, d’une étude de la firme KPMG qui démontre que la progression fulgurante du marché des véhicules électriques représente une occasion d’affaires unique pour le Québec.

L’analyse de KPMG, réalisée pour le compte de Propulsion Québec, conclut que le nombre de véhicules électriques vendus en 2030 sera entre 17 et 26 fois plus important qu’aujourd’hui. Quant à la demande, en tenant compte de l’ensemble des usines existantes et projetées, les besoins mondiaux seront supérieurs à la production mondiale de batteries, et ce, jusqu’à trois fois la capacité de production, d’après la fourchette des prévisions.

Parallèlement, une importante industrie du recyclage de batteries lithium-ion verra le jour non seulement pour protéger l’environnement, mais aussi pour créer une source de matériaux réutilisables pour la fabrication de nouvelles batteries et le Québec doit en jeter les bases sur son territoire, a plaidé la présidente et directrice générale de Propulsion Québec, Sarah Houde.

«Le recyclage des batteries n’est pas seulement une opportunité économique de taille; c’est aussi un enjeu environnemental de taille qui menace souvent la crédibilité des véhicules électriques», a-t-elle fait valoir, ajoutant que des technologies prometteuses sont déjà en développement ici même au Québec.

Stratégie attendue

Le recyclage «permet de disposer d’un véritable gisement alternatif de minéraux sans assumer les importants coûts d’extraction et nous pourrons ensuite les revaloriser, notamment dans la fabrication de nouvelles batteries», a-t-elle rappelé.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, présent au lancement de l’étude, a annoncé qu’une stratégie québécoise de développement de la filière de batteries lithium-ion est en préparation chez Investissement Québec et sera lancée dès cet automne.

Le Québec amorce à peine l’exploitation de mines de lithium. Un plan de développement doit viser, selon KPMG, le raffinement du minerai sur place pour l’amener à la qualité requise pour son utilisation dans la fabrication de batteries. Il en va de même pour plusieurs autres composantes de ces batteries, notamment le graphite, le cobalt, le nickel et le fer.

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  • 2 semaines plus tard...

Le Québec quitte la cave de la pauvreté

https://www.lapresse.ca/affaires/201909/15/01-5241354-le-quebec-quitte-la-cave-de-la-pauvrete.php

C’est fou, la progression des dernières années. Le Québec est maintenant au deuxième rang des provinces qui comptent le moins de « pauvres », alors qu’elle était sixième en 2014. Et l’évolution va dans le même sens pour les « riches ».

Publié le 16 septembre 2019 à 6h30

 

Francis Vailles
La Presse

Ce constat, j’ai pu le faire en scrutant la classe moyenne de toutes les provinces depuis un quart de siècle. L’analyse, publiée samedi, démontre que la classe moyenne au Québec n’a jamais été aussi grande depuis 1993 et qu’en proportion, elle dépasse nettement celle du Canada. Dit simplement, au Québec, 47,4 % des ménages se situent dans la classe moyenne canadienne, contre 41,9 % pour l’ensemble canadien.

Maintenant, l’évolution est encore plus frappante quand on décortique ce qu’on pourrait appeler les « pauvres » et les « riches », ceux qui se situent avant et après la classe moyenne. Le bond relatif du Québec est tout simplement prodigieux.

Aux fins de l’exercice, j’ai séparé les classes en trois catégories. Ce que je définis comme les « pauvres » gagnent moins de 75 % du revenu médian canadien après impôts, tandis que les « riches » gagnent plus de 150 % du revenu médian. La classe moyenne est entre les deux (de 75 % à 150 %).

Cette définition est forcément arbitraire et éminemment contestable. Pour une famille de quatre, par exemple, le revenu médian après impôts des « pauvres » est à moins de 63 675 $ et celui des « riches », à plus de 127 350 $ (1). Bien d’autres mesures existent pour évaluer le phénomène. L’objectif de ce classement simple n’est pas de définir la pauvreté et la richesse, mais de tracer une ligne et de suivre son évolution dans le temps.

Voyons voir. En 2014, le Québec vivait une situation financière difficile, le taux de chômage de 7,7 % dépassait d’environ 3 points celui d’aujourd’hui et le gouvernement imposait de lourdes compressions budgétaires, fort contestées.

En 2014, donc, 36,3 % de ménages du Québec étaient « pauvres », gagnant moins de 75 % du revenu médian canadien. Le Québec se situait alors au neuvième rang canadien, à 1,9 point de la moyenne de 34,4 %. Nous étions loin, très loin, de l’Alberta (25,9 % de pauvres), de la Saskatchewan (32,1 %) et de l’Ontario (34,8 %).

Trois ans plus tard, en 2017 (plus récentes données disponibles), la situation s’est inversée. La proportion de ménages moins nantis a reculé de 3,0 points de pourcentage au Québec, à 33,6 %, et elle est passée sous celle de l’Ontario, une première historique, et sous celle de la Saskatchewan.

Seule l’Alberta a une proportion plus faible de ménages gagnant moins de 75 % de la médiane canadienne, à 28,2 %.

Globalement, la proportion des moins nantis du Québec se situait en 2017 au même niveau que la moyenne canadienne (33,6 %), ce qui est une première en un quart de siècle. Finie, donc, la maxime péjorative « née pour un petit pain ».

Qu’en est-il des riches, maintenant ? On a souvent dit que le Québec comptait moins de riches qu’ailleurs au Canada, ce qui demeure vrai. Et c’était particulièrement le cas dans le creux de 2014 : seulement 17,9 % des ménages québécois gagnaient alors plus que 150 % du revenu médian canadien, ce qui plaçait le Québec au 9e rang, devançant seulement l’Île-du-Prince-Édouard.

À l’époque, faut-il dire, le pétrole se vendait cher et les citoyens des provinces pétrolières de l’Alberta, de la Saskatchewan et de Terre-Neuve-et-Labrador empochaient gros.

Trois ans plus tard, en 2017, 19,1 % des Québécois gagnaient plus de 150 % de la médiane canadienne, ramenant le Québec au 6e rang. Depuis un quart de siècle, jamais le Québec n’a compté autant de « riches » si l’on s’en remet à l’échelle canadienne de revenus.

Vu autrement, en 2014, l’écart du Québec avec la moyenne canadienne était de 7,2 points de pourcentage (25,1 % des Canadiens gagnaient alors plus que 150 % de la médiane, contre 17,9 % au Québec). Cet écart est passé à 5,4 points en 2017.

Ces données de Statistique Canada sont après impôts, rappelons-le, et les Québécois ont bénéficié de baisses d’impôts appréciables entre 2014 et 2017, en plus d’une forte création d’emplois. Il est bien possible que les revenus avant impôts ne traduisent pas la même progression.

En revanche, le coût de la vie est nettement moindre au Québec, ce qui a pour effet d’accentuer l’avantage de nos « pauvres ». De plus, la progression des revenus s’est poursuivie entre 2017 et 2019, le Québec figurant même au premier rang des provinces canadiennes à ce chapitre. Notre analyse des classes « pauvres », moyennes et « riches » ne capte pas cette forte progression depuis deux ans.

Oh, pour ceux qui s’inquiètent d’un accroissement de l’écart entre les riches et les pauvres au Québec, je peux vous rassurer. La progression des « riches » au Québec indiquée précédemment et son évolution sont constatées par rapport aux revenus canadiens.

Lorsqu’on refait le même exercice en utilisant les revenus médians du Québec, plutôt que canadiens, on constate que la proportion de « riches » de ma définition est restée pratiquement stable depuis 25 ans au Québec. En somme, c’est toute la fourchette de revenus des Québécois qui a progressé par rapport au reste du Canada, et pas seulement celle des « riches ».

C’est fou, ce qu’on progresse, vous disais-je…

(1) Pour une personne seule, le revenu médian canadien est de 42 450 $. Le seuil de 75 % est donc de 31 840 $ et celui de la « richesse » (150 %), de 63 675 $. L’analyse a été faite à partir d’un fichier produit pour La Presse par Statistique Canada tiré des déclarations de revenus des particuliers (FFT1). Les proportions de classe moyenne pour 2017 sont les mêmes, à des poussières près, que celles de l’étude de l’Observatoire québécois des inégalités, publiée mardi, faite avec une autre base de données (Enquête canadienne sur le revenu).

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Article intéressant. J’aurais bien aimé qu’il rentre dans l’analyse des causes possibles de cette progression: politiques publiques, contexte géopolitique, baisse relative des autres provinces? Une combinaison de l’ensemble, probablement, mais dans quelle mesure?

Je ne m’avancerai pas trop étant donné mon ignorance relative sur ces questions, mais si quelqu’un de plus renseigné a des pistes je suis preneur!

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Ça date de 2018, mais je ne pense pas que ça avait été posté ici. Article intéressant sur le milieu tech à Montréal et les attraits vs. Toronto et les autres grandes villes.

Degrees of success: Some cities stanch brain drain of new college graduates

In a time of intense corporate competition for talent, the technology company GSoft in Montreal provides the Chill Room, which features amenities for employee comfort. (Alex Tran/For The Hechinger Report)

By Jon Marcus

December 30, 2018

MONTREAL — Lunchtime yoga has just ended in the Chill Room, which is carpeted with AstroTurf and furnished with beach, beanbag and Adirondack chairs, a hammock, a playful mural of the city skyline and some potted plants.

The in-house barista, Sébastien, is serving coffee that will fuel an afternoon of work at long common desks that drip with cables, library-style carrels big enough for power-napping, a conference room with a table custom-made of 36,000 Lego blocks and a meeting area with bleacher-style seating. It’s all in a rehabbed 1913 industrial building in the Pointe-Saint-Charles neighborhood with exposed brick walls, blond wood floors and floor-to-ceiling windows.

If employees have any stress, they can blow it off on the indoor skateboard ramp, or by playing the vintage video games or the guitars strewn about one of the many break rooms, or with a round of “Magic: The Gathering,” a Dungeons and Dragons-style game, in the replica Airstream trailer.

It’s a typical day at GSoft, a technology company whose meteoric rise from its founding in 2006 has required a constant supply of workers — and the over-the-top amenities increasingly needed to recruit and keep them.

At a time of rising demand and infinitesimal unemployment, that’s gotten “really hard,” said Florian Pradon, candidate experience manager at GSoft. “Really, really, really hard.”

Now, many of the places that are finding it increasingly challenging to attract scarce talent are turning their attention to preventing that talent from leaving in the first place, responding with near panic to the suddenly rediscovered phenomenon of brain drain.

Many American states are struggling to stem a growing exodus of high school graduates to other states for college; once that happens, according to research in one largely rural state, a third do not come back.

Even in states that attract university and college students, graduates often pick up their degrees and move away.

That has long been a challenge in Montreal, which has a wealth of universities but loses many of its graduates to Toronto, Vancouver, B.C., and Calgary, Alberta. It also means this city and the surrounding province got an earlier start confronting brain drain than most other provinces, states and cities on both sides of the U.S.-Canada border, trying solutions to get graduates to stay and investigating why graduates leave and what can stop it.

“We’re ahead of the game in terms of awareness of the problem,” said Daniel Weinstock, director of the Institute for Health and Social Policy at McGill University in Montreal, which has received a grant of about $730,000 from the government of Quebec to study why people leave the province and what might make them change their minds.

The province has taken measures such as providing capital for start-ups, teaching coding as early as kindergarten and requiring students in some fields to remain after graduation as a condition of financial aid.

“The government is working really closely with the private sector, realizing what they’re losing when people move away,” GSoft’s Pradon said. “It’s costing money. And people are leaving with knowledge.”

Despite its European style and bilingual charm, Montreal has been facing this problem for decades. More Canadians have left it and the surrounding province of Quebec every year since 1963 than have arrived, according to the Institut de la statistique du Quebec. As recently as 2014, twice as many moved out as moved in. The population has grown only because of international immigration.

That has given Montreal something of an inferiority complex, which flared with the separatist movement that peaked when sovereignty was narrowly rejected in a referendum in 1995. Even today, gift shops at Pierre Elliott Trudeau International Airport sell T-shirts that read, “Montreal vs. Everybody.”

“It’s just the long history of having to defend ourselves against the rest of the country,” said Samantha Denzler, one of Pradon’s colleagues at GSoft, where her title is employee experience specialist.

What Montreal and Quebec are doing — making financial aid contingent on graduates’ staying put, offering start-up funding to entrepreneurs, having experts study the brain-dran problem and propose additional solutions — may serve as a model for U.S. places that are also suddenly rediscovering brain drain and scrambling to address it.

With a record 7.1 million job openings in the United States at the end of October, some 46 percent of American employers have trouble recruiting the workers they need, the highest proportion since 2006, according to ManpowerGroup’s Talent Shortage Survey.

In Utah, the chairman of the State Board of Regents testified before the legislature that the shortage of skilled workers was so severe that his own financial-services company had to hire workers from India. New Mexico saw a net loss of 42,000 people from 2011 to 2016, including 17,000 with much-needed bachelor’s degrees, the University of New Mexico Bureau of Business and Economic Research found.

Vermont is offering $10,000 to people who move there to work remotely; the plan takes effect in January. Maine is offering a tax credit to help college graduates who relocate there repay their college loans.

States have turned to universities and colleges to stem this flow. With nearly half of Illinois high school graduates leaving for college out of state, the University of Illinois System has frozen tuition for a fourth straight year “to keep them here at home to study and to use their talents to move our state forward after they graduate,” as the system’s president, Tim Killeen, put it. Starting next year, the state will spend $25 million on new scholarships for residents who stay in Illinois for college.

A study of brain drain from Illinois found that a third of students who go elsewhere after finishing high school don’t come back. In Michigan, a survey found that an even higher proportion — 42 percent — of residents who graduated from public universities in that state still planned to leave. So did about half of nonresidents who studied there. Officials have launched a campaign to try to talk them out of it, called Choose Michigan.

In many places, the more advanced a graduate’s degree, the more likely that graduate will take it elsewhere. In Montana, 84 percent of associate-degree holders and 67 percent of bachelor’s-degree earners remained in the state one year after graduating, but only about half of doctoral recipients remained, state data show. Nearly 4 in 5 doctoral recipients who attended eight major universities — Indiana, Iowa, Michigan, Minnesota, Ohio State, Penn State, Purdue and Wisconsin — left those institutions’ states, research published in the journal Science found.

All of these trends have far-reaching effects on the economy, and they worsen divisions between areas where the economy is growing and those often rural or declining industrial regions where it’s not.

Quebec leverages financial aid to dissuade its graduates in some fields, such as health and medicine, from leaving.

Cecilia Rodriguez — whose family moved to Montreal from New Mexico — is required as a condition of her grant to stay for at least three years after she finishes her nurse practitioner program at McGill.

“It’s an incentive and sort of motivation,” Rodriguez said.

But Montreal’s experience also proves that in an age of increasing mobility, powerful forces are pushing students to leave.

“Long term, I can’t really see myself living here for the rest of my life. Number one is winter,” said Manuela Parra-Lokhorst, an international development major in her last semester at McGill.

Nathan Ladd is in his final year of studying immunology and plans to get a graduate degree in computer science. Both subjects are in high demand. “I like to think that if there’s a place I want to go, I’ll be able to,” Ladd said outside McGill’s main library. “I’ll go wherever the best offer is.”

And Graeme Denhoff-Ball plans to take his master’s in business administration to a broader stage. “There’s a lot more opportunity in Toronto,” ­he said. “I’m also ambitious. I want to go to the big city and test my mettle against everybody else.”

Montreal cannot change the weather or the fact that Toronto is larger. So it has turned to carving out a reputation in industries — artificial intelligence, video gaming — to trigger the interest of the people it wants to stay.

“That’s been kind of like a magnet,” said Paul Raymond, chief executive of the Montreal-based information technology consulting firm Alithya. “If the projects aren’t cool, the techies won’t stay.”

Quebec now has Canada’s highest proportion of people age 25 to 34 with degrees in science, technology, engineering and math who work in science and technology occupations, the government agency Statistics Canada reports. And the flight of Canadians from the province has slowed; last year, 28,738 left, and 22,232 arrived.

“Anybody who thinks that Montreal is going to become the economic center of Canada again, that’s not going to happen,” said McGill’s Weinstock. “So Montreal, having been in the doldrums for decades, no longer being the banking and financial services capital, has had to re­invent itself. Which is what ­medium-sized cities have to do: They have to identify sectors where they can thrive.”

That requires “trying to make the economic backdrop as attractive as possible,” said Doug Porter, chief economist of the BMO Financial Group in Toronto. “If you try to force students to stay and the jobs aren’t there, nobody’s going to be happy.”

There’s another trend emerging that could reverse brain drain, Porter said: Cities that once drew talent, on both sides of the U.S.-Canada border, have become expensive and crowded, encouraging college graduates to seek other places to settle.

“Maybe that’s the answer — for these smaller communities to sell their simpler, lower-cost lifestyle,” he said.

Toronto and Vancouver have fallen to the bottom of the Statistics Canada Life Satisfaction Index, while Montreal now comes in respectably above the average.

“Fortune,” Weinstock said, “will reward the ingenious.”

This report about brain drain was produced by the Hechinger Report, a nonprofit, independent news organization focused on inequality and innovation in education.

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