Né entre les rapides Posté(e) 5 septembre 2020 Partager Posté(e) 5 septembre 2020 Pénurie de main-d'oeuvre et chômage élevé peuvent coexister. Les chômeurs actuels ne sont pas nécessairement qualifiés et/ou intéressés à occuper les postes disponibles. Cet état de choses n'est rien de nouveau.. Ce qui l'est peut-être, c'est la vitesse à laquelle les transformations dans le marché du travail se produisent. Les solutions "traditionnelles" (e.g. requalification de la main-d'oeuvre via la formation professionnelle, incitations fiscales à l'emploi et à la mobilité, stimulation de la demande globale) demeurent pertinentes, mais il faudra trouver des moyens de les rendre plus efficaces. Dans d'autres cas, pour les employeurs, c'est plutôt l'automatisation de certains processus qui peut solutionner le problème de pénurie. Je voudrai aussi faire part de mon opinion à l'effet que ce ne sont pas tous les emplois actuels (maintenus ou nouvellement créés) qui sont assurés de rester. Certains dépendent de "subventions salariales" temporaires; leur maintien après la fin des subventions sera conditionné par une nette amélioration des conditions du marché dans leurs secteurs. D'autres ont surgi pour répondre à une demande accrue (possiblement temporairement) de biens ou surtout de services liés à la pandémie (par exemple les livraisons à domicile). Ce qui devrait être incontestable, c'est que la demande globale actuelle est fortement soutenue par d'importants transferts financés par des déficits budgétaires, ce qui n'est pas soutenable indéfiniment; en d'autres mots, la "santé" (toute relative d'ailleurs) de l'économie ne doit pas être jugée uniquement en fonction du niveau d'activité observée. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Megafolie Posté(e) 5 septembre 2020 Partager Posté(e) 5 septembre 2020 Il y a 2 heures, Né entre les rapides a dit : Je voudrai aussi faire part de mon opinion à l'effet que ce ne sont pas tous les emplois actuels (maintenus ou nouvellement créés) qui sont assurés de rester. Certains dépendent de "subventions salariales" temporaires; leur maintien après la fin des subventions sera conditionné par une nette amélioration des conditions du marché dans leurs secteurs. Exactement, et c’est ce qui m’inquiète le plus. Beaucoup de restaurants sont sur le respirateur artificiel autant grâce à l’aide gouvernementale, qui ne sera pas éternelle, qu’au fait que les terrasses sont encore ouvertes, ce qui permet d’accueillir un nombre suffisant de clients pour maintenir une certaine survie. Ces terrasses ne seront pas éternelles non plus, et on peut redouter l’arrivée de temps plus froid comme étant probablement le point tournant qui déterminera qui a les reins vraiment solides, et qui ne les a pas. Couper la moitié des tables dans un restaurant n’est jamais une bonne nouvelle. Ça risque de débouler dans le mauvais sens d’ici quelques semaines, malheureusement. Et ce sont des emplois à temps partiel et étudiants en grande partie, ce qui n’est pas de bonne augure puisque ces emplois sont essentiels pour une grande partie de ces travailleurs et sont difficilement remplaçables par un autre emploi du secteur pour les raisons énumérées ci-haut. Le taux de chômage ne dit pas tout. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
santana99 Posté(e) 5 septembre 2020 Partager Posté(e) 5 septembre 2020 Il y a 2 heures, Né entre les rapides a dit : Pénurie de main-d'oeuvre et chômage élevé peuvent coexister. Les chômeurs actuels ne sont pas nécessairement qualifiés et/ou intéressés à occuper les postes disponibles. Cet état de choses n'est rien de nouveau.. Ce qui l'est peut-être, c'est la vitesse à laquelle les transformations dans le marché du travail se produisent. Les solutions "traditionnelles" (e.g. requalification de la main-d'oeuvre via la formation professionnelle, incitations fiscales à l'emploi et à la mobilité, stimulation de la demande globale) demeurent pertinentes, mais il faudra trouver des moyens de les rendre plus efficaces. Dans d'autres cas, pour les employeurs, c'est plutôt l'automatisation de certains processus qui peut solutionner le problème de pénurie. Je voudrai aussi faire part de mon opinion à l'effet que ce ne sont pas tous les emplois actuels (maintenus ou nouvellement créés) qui sont assurés de rester. Certains dépendent de "subventions salariales" temporaires; leur maintien après la fin des subventions sera conditionné par une nette amélioration des conditions du marché dans leurs secteurs. D'autres ont surgi pour répondre à une demande accrue (possiblement temporairement) de biens ou surtout de services liés à la pandémie (par exemple les livraisons à domicile). Ce qui devrait être incontestable, c'est que la demande globale actuelle est fortement soutenue par d'importants transferts financés par des déficits budgétaires, ce qui n'est pas soutenable indéfiniment; en d'autres mots, la "santé" (toute relative d'ailleurs) de l'économie ne doit pas être jugée uniquement en fonction du niveau d'activité observée. "Pénurie de main-d'oeuvre et chômage élevé peuvent coexister.." Tout à fait. MAIS tu prends bien soin d'ajouter :"Les solutions "traditionnelles" (e.g. requalification de la main-d'oeuvre via la formation professionnelle, incitations fiscales à l'emploi et à la mobilité, stimulation de la demande globale) demeurent pertinentes, mais il faudra trouver des moyens de les rendre plus efficaces." On peut très bien imaginer dans la prochaine année une requalification d'une partie de la main-d'oeuve faisant partie de secteurs particulièrement touchés par la pandémie et la création de nombreux emplois provoquée d'une part par le besoin de main-d'oeuvre dans des secteurs en pénurie, et d'autre part par l'ouverture de postes avec le départ à la retraite des baby boomers, ce qui fera baisser le taux de chômage de façon significative à mon avis. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincethewipet Posté(e) 6 septembre 2020 Partager Posté(e) 6 septembre 2020 15 hours ago, Megafolie said: Beaucoup de restaurants sont sur le respirateur artificiel autant grâce à l’aide gouvernementale, qui ne sera pas éternelle, qu’au fait que les terrasses sont encore ouvertes, ce qui permet d’accueillir un nombre suffisant de clients pour maintenir une certaine survie. Ça me fait peur aussi. Faudra des solutions. Au moins, je remarque que les gens sont BEAUCOUP moins frileux à rentrer à l'intérieur maintenant qu'il y a plusieurs semaines. Les restaurants se sont aussi mieux équipés avec des séparations, ça peut aider à tasser un peu les places. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
santana99 Posté(e) 6 septembre 2020 Partager Posté(e) 6 septembre 2020 Il y a 5 heures, vincethewipet a dit : Ça me fait peur aussi. Faudra des solutions. Au moins, je remarque que les gens sont BEAUCOUP moins frileux à rentrer à l'intérieur maintenant qu'il y a plusieurs semaines. Les restaurants se sont aussi mieux équipés avec des séparations, ça peut aider à tasser un peu les places. Tant et aussi longtemps que les autorités sanitaires de notre Belle Province s'entêteront à maintenir la règle du deux mètres dans les restaurants, je ne vois aucune lueur d'espoir pour les centaines et centaines de restaurants qui risquent de mettre la clé sous la porte dans les prochains mois. La différence pour les restaurants est énorme. C'est pouvoir remplir son établissement à 50-60-70 % de sa capacité plutôt qu'à 30 % dans bien des cas. Réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard ! Donnez à ces gens un peu d'air. Là vous les étouffez carrément. Je rappelle que la règle de distanciation établie par l'OMS est de UN mètre et que dans nombre de pays c'est UN mètre ! 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Normand Hamel Posté(e) 9 octobre 2020 Auteur Partager Posté(e) 9 octobre 2020 Important recul du taux de chômage au Québec Le Québec a créé 77 000 emplois en septembre, après avoir augmenté de 630 000 au cours des quatre mois précédents, a annoncé vendredi Statistique Canada. Le taux de chômage dans la province baisse de 1,3 point pour s'établir à 7,4 %, en deçà de la moyenne canadienne. Le Canada a généré 378 000 emplois, alors que les Canadiens s’adaptaient aux routines de retour en classe. Le taux de chômage au pays a reculé à 9 %, après le sommet de 13,7 % atteint au mois de mai. La performance de création d’emplois du mois dernier a été supérieure aux attentes. Les analystes sondés par la firme Refinitiv attendaient la création de 156 600 emplois et un taux de chômage de 9,7 %. L’emploi a augmenté dans toutes les provinces en septembre, sauf au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, et les hausses les plus marquées ont été enregistrées en Ontario et au Québec. Parmi les quatre provinces les plus peuplées du pays, l’emploi était le plus près des niveaux de février au Québec (-2,6 %), et le plus éloigné, en Alberta (-5,4 %). https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-10-09/important-recul-du-taux-de-chomage-au-quebec.php Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
santana99 Posté(e) 9 octobre 2020 Partager Posté(e) 9 octobre 2020 Il y a 4 heures, Normand Hamel a dit : Important recul du taux de chômage au Québec Le Québec a créé 77 000 emplois en septembre, après avoir augmenté de 630 000 au cours des quatre mois précédents, a annoncé vendredi Statistique Canada. Le taux de chômage dans la province baisse de 1,3 point pour s'établir à 7,4 %, en deçà de la moyenne canadienne. Le Canada a généré 378 000 emplois, alors que les Canadiens s’adaptaient aux routines de retour en classe. Le taux de chômage au pays a reculé à 9 %, après le sommet de 13,7 % atteint au mois de mai. La performance de création d’emplois du mois dernier a été supérieure aux attentes. Les analystes sondés par la firme Refinitiv attendaient la création de 156 600 emplois et un taux de chômage de 9,7 %. L’emploi a augmenté dans toutes les provinces en septembre, sauf au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, et les hausses les plus marquées ont été enregistrées en Ontario et au Québec. Parmi les quatre provinces les plus peuplées du pays, l’emploi était le plus près des niveaux de février au Québec (-2,6 %), et le plus éloigné, en Alberta (-5,4 %). https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-10-09/important-recul-du-taux-de-chomage-au-quebec.php Il faut être encouragé. Au Québec, c'est deux points de plus seulement que le taux de chômage d'avant la pandémie. Ce n'est pas une catastrophe. J'ai prédit que l'on retrouverait le niveau d'emploi d'avant la pandémie l'été prochain. C'est jouable. Sincèrement, je crois qu'on a évité le pire sur le plan économique Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vivreenrégion Posté(e) 10 octobre 2020 Partager Posté(e) 10 octobre 2020 Il y a 4 heures, santana99 a dit : Il faut être encouragé. Au Québec, c'est deux points de plus seulement que le taux de chômage d'avant la pandémie. Ce n'est pas une catastrophe. J'ai prédit que l'on retrouverait le niveau d'emploi d'avant la pandémie l'été prochain. C'est jouable. Sincèrement, je crois qu'on a évité le pire sur le plan économique Tu oublies les zones rouges et toutes les fermetures qui viennent avec. Ca va remonter en Octobre et Novembre. Le taux de chômage va retomber à 10%. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Né entre les rapides Posté(e) 10 octobre 2020 Partager Posté(e) 10 octobre 2020 Combien d'emplois comptabilisés dans le calcul du taux de chômage sont maintenus grâce à une subvention salariale? Et combien d'autres (également comptabilisés sans être subventionnés) ne fournissent pas le même niveau d'output qu'auparavant? (Cette seconde catégorie se retrouverait typiquement dans les services gouvernementaux où l'output n'est pas quantifié, par exemple la recherche, l'analyse et l'élaboration de politiques publiques; pour référence, la "valeur" de cet output pour fins de calcul du pib est estimée comme étant identique à son coût --salaires et afférents). Ces deux considérations n'ont pas d'effet sur le calcul du taux de chômage, mais elles en ont sur l'output. De même, le maintien de la demande globale n'est pas un indice suffisant de la santé de l'économie, parce qu'une partie significative des revenus qui soutiennent cette demande ne sont pas issus de la rémunération des facteurs (travail et capital) de production (biens et services), mais plutôt de transferts gouvernementaux financés par des emprunts. Par conséquent, j'estime que l'évolution (apparemment) positive du taux de chômage réflète mal l'état de l'économie. Ça ne veut pas dire qu'il faudrait supprimer les mesures de soutien, mais seulement que l'optimisme affiché est éloigné de la réalité. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
santana99 Posté(e) 10 octobre 2020 Partager Posté(e) 10 octobre 2020 Il y a 11 heures, Né entre les rapides a dit : Combien d'emplois comptabilisés dans le calcul du taux de chômage sont maintenus grâce à une subvention salariale? Et combien d'autres (également comptabilisés sans être subventionnés) ne fournissent pas le même niveau d'output qu'auparavant? (Cette seconde catégorie se retrouverait typiquement dans les services gouvernementaux où l'output n'est pas quantifié, par exemple la recherche, l'analyse et l'élaboration de politiques publiques; pour référence, la "valeur" de cet output pour fins de calcul du pib est estimée comme étant identique à son coût --salaires et afférents). Ces deux considérations n'ont pas d'effet sur le calcul du taux de chômage, mais elles en ont sur l'output. De même, le maintien de la demande globale n'est pas un indice suffisant de la santé de l'économie, parce qu'une partie significative des revenus qui soutiennent cette demande ne sont pas issus de la rémunération des facteurs (travail et capital) de production (biens et services), mais plutôt de transferts gouvernementaux financés par des emprunts. Par conséquent, j'estime que l'évolution (apparemment) positive du taux de chômage réflète mal l'état de l'économie. Ça ne veut pas dire qu'il faudrait supprimer les mesures de soutien, mais seulement que l'optimisme affiché est éloigné de la réalité. Je ne partage pas ton pessimisme invétéré. Pas la peine d'en rajouter dans la sinistrose. On n'a vraiment pas besoin de ça en ce moment. C'est une crise volontairement créée, pas une crise systémique, dois-je te le rappeler ? Les mesures sont en place parce qu'il y a une crise, crise qui, je le répète, a été volontairement créée. Lorsque la situation sera revenue à la normale, et elle reviendra à la normale d'ici 2022, la machine redémarrera après un certain temps. Il y a pénurie criante de main-d'oeuvre dans plusieurs secteurs de l'économie et il y a départs massifs de baby-boomers à la retraite. Je ne suis pas trop inquiet Il y a 13 heures, vivreenrégion a dit : Tu oublies les zones rouges et toutes les fermetures qui viennent avec. Ca va remonter en Octobre et Novembre. Le taux de chômage va retomber à 10%. Je n'oublies rien. Je te fais la même réponse que celle que j'ai donnée à Né entre les rapides. Voir mon commentaire plus haut., Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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