Aller au contenu

Acajou

Membre
  • Compteur de contenus

    704
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    17

Tout ce qui a été posté par Acajou

  1. No worries! J'ai présupposé que tu connaissais le contexte de conception de cette image mais j'imagine qu'une fois postée sur internet, l'image circule et recircule et le contexte se perd. Et ça me va très bien qu'elle circule 👍 Merci du compliment au passage !
  2. Je suis allé faire un tour dans les avis des locataires sur Google après avoir vu tes photos et on peut dire que peu de monde est ravi de son logement..... Si les délais de construction sont justifiables en raison de la crise sanitaire, on peut temporairement excuser le fait de ''vivre sur un chantier'' aussi désagréable cela soit-il mais on explique moins, en revanche, le manque de professionnalisme généralisé. Le manque de finition des unités ne relève ni de l'arrêt de la construction (environ 1 mois), ni de délais de commande de matériaux ni de savoir-faire ; c'est simplement du travail bâclé. De plus, ne pas pouvoir profiter des espaces communs et des services dont les frais sont mensuellement inclus dans le loyer n'est clairement pas honnête. Humaniti est loin d'être un cas à part en la matière (la plupart des projets récents comme le Alexander Apartments connaissent le même sort) mais encore une fois, c'est bien sympathique d'honorer la date d'occupation mais encore faut-il que les conditions de vie correspondent au prix que le locataire avance, a fortiori quand il s'agit d'un projet haut de gamme. Je ne sais pas si tu confirmes, mais j'ai lu dans les commentaires que des plantes en plastique avaient été installées dans les couloirs. Si c'est le cas, c'est tout le volant ''biophilie'' de la certification Well qui s'envole en fumée. 😅
  3. @David St-Laurent Pas très honnête de ta part de réutiliser cette image sans en citer la source 😶 ! Ceci est un rendu que j'avais fait rapidement après le dévoilement du projet de CANVAR, en reprenant plus ou moins le motif développé par C. Morales. C'est donc une vision schématique qui ne correspond pas au futur projet et n'a pour intention que de donner une idée du jeu de volume tel qu'il pourra être perçu en contre plongée. C'était aussi une manière (pour moi, dans un premier temps) d'imaginer la dynamique des ombres et des lumières, chose que l'on ne peut deviner que partiellement sur les rendus officiels. Dans l'absolu, ça ne me dérange pas que l'on réutilise mon image mais il est important d'en préciser le contexte et l'origine afin de pas induire en erreur le lecteur.
  4. Disons que ça a son importance, surtout quand le projet se revendique d'une démarche architecturale totale comme étant ''[L]a toute première « communauté verticale évoluéeMC » à Montréal, intelligente et connectée, où les expériences humaines riches et multisensorielles abondent… partout, en tout temps, à toutes les altitudes.'' Les couloirs ne sont certes pas aussi importants que l'espace intérieur des unités, où l'on y passe la grande majorité de notre temps. Du moins cela est devenu le schéma courrant dans quasiment 100% des nouvelles constructions mais il est très ironique de voir qu'un projet qui se positionne sur une approche ''innovante'' axée sur la ''communauté'' et les ''expériences humaines'' ne tend pas à faire exploser ce système (autrement que par un langage marketing) mais au contraire reproduit le principe très individualisant et anonyme d'unités desservies par un corridor purement structurant et fonctionnel. Autre ironie, Humanity est le premier projet à vocation principalement résidentielle d'envergure à Montréal à viser la certification WELL.. des éléments tels que la hauteur des plafonds, la qualité de l'éclairage et le choix des finis et matériaux y sont (en l'occurence, devraient) être pris en compte. Même si les corridors semblent ''seconds'', ils ne devraient en fait pas l'être. Ce sont les passages que nous voyons chaque jour et qui deviennent, symboliquement, le pont entre l'invididuel et le collectif, l'intérieur et l'extérieur. Ils ont un rôle essentiel sur le bien-être des occupants. Certes on s'habitue à ces espaces très rapidement, tellement qu'on ne les remarque plus (ce que la sociologue Madeleine Grawitz appelle la ''réduction des réactions en cas de répétition de stimuli semblables'') mais cela ne veut pas dire que ça ne nous affecte plus. On intériorise le sentiment, on y marche plus rapidement pour accéder à son appartement autant qu'ils deviennent sujets à une déterioration-négligence plus rapide de la part des occupants. Cette dynamique est moins notable quand le taux de propriétaires dépasse celui des locataires mais si le AirBnb y est autorisé, ça redevient rapidement le cas. Dernier point, si l'on ne se rend plus consciemment compte des caractéristiques ''opprimantes'' d'un corridor à force d'y vivre, ça n'est pas le cas lorsque l'on y reçoit du monde de l'extérieur. À ce moment le couloir, au même titre que le hall d'entrée ou le lobby, prend une dimension sociale sinon celle d'un signe d'apparat. C'est d'ailleurs souvent quand on reçoit du monde de l'extérieur que l'on reprend à nouveau conscience de son environnement de vie. Je n'aurais pas la même critique pour un projet qui ne revendiquerait pas autant son innovation et qui n'avancerait pas l'argument d'une révolution humaine et sociale. Un magnifique travail de communication, cela dit, je leur accorde ça!
  5. Attends au moins que les mains-courantes et les barres d'appui soient installées avant de juger 🙃 Très hospitalier comme esthétique en effet. Le tapis n'est pas si pire mais le choix du gris souris comme couleur dominante est une maladresse - pour rester poli. Mais ce qui ruine absolument l'ensemble est la froideur de l'éclairage, digne d'un centre hospitalier effectivement. Rien d'immuable par contre.
  6. C’est drôle mais à l’inverse je n’ai jamais eu l’impression qu’il y avait un problème de graffiti sauvage à Montréal, je suis au contraire quelque part surpris du respect vis-à-vis des bâtiments patrimoniaux, des commerces, des murales ‘’légales’’ et des transports en commun. Il n’y a qu’à voir en Europe à quel point les portes à enroulement (extérieures) des commerces sont criblées de graff sans que cela ne surprenne. Il n’y a véritablement qu’à Berlin où les inscriptions sauvages donne le ton ‘’underground’’ de la ville qui est généralement recherché par les touristes. À la différence de ce que je vois en Europe, les tags m’ont l’air de se regrouper ici davantage sur les murs aveugles ou sur des biens publics. Il me semble que l’on ne voit pas souvent des portes d’entrée de logement recouvertes de tag, par exemple. À quelques exceptions près, je n’en vois pas non plus recouvrir les corridors du métro. Mais il se peut aussi très bien que je n’y fasse tout simplement plus attention!
  7. Un peu de mauvaise foi peut-être ? Le rendu tel que présenté en entête n’était diffusé qu’à titre informatif, probablement produit au moment de la demande de démolition et en aucun cas d’envergure promotionnelle. Il faisait partie d’un avis de démolition imprimé sur une pancarte qui se situait sur la façade des édifices victoriens. Il ne s’agit bien évidemment pas de l’image source mais d’une version imprimée fortement réduite (en taille) de laquelle j’avais à l’époque pris une photo, de loin qui plus est, puisque celle-ci n’était que peu accessible de près compte tenu des tas de neige qui l’entouraient (et j’imaginais que quelqu’un d’autre ou moi-même y repasserait plus tard prendre une meilleure photo mais celle-ci a finalement été retirée avant que ça ne puisse être possible). Même sans connaître l’anecdote, il semble plus qu’évident qu’un promoteur comme Brivia ne puisse se contenter d’un rendu aussi flou, mal cadré et parsemé de gouttelettes d’eau. Brivia n’a que récemment (ces derniers mois) débuté la campagne de promotion (discrète puisqu’il s’agit d’un projet locatif) avec des rendus de très bonne qualité :
  8. Je suis en absolu désaccord avec la soi-disant laideur de cet édifice. Je m'explique en quelques points : L’immeuble n’existera pas de manière autonome dans la mesure où il s’inscrit nécessairement dans la continuité des deux blocs en béton – Il sera donc quasi-nécessairement perçu comme un ensemble continu. La stratégie stylistique choisie est de rompre le langage brutaliste en introduisant un lexique post-moderne et conséquemment, marquer une seconde rupture vis-à-vis de la composition rationnelle et répétitive des deux édifices qui l’encadrent. Quelles auraient pu être les alternatives ? Un bloc de verre générique mais de facture ‘’contemporaine’’? Ça n’aurait que renforcé, par contraste, la présence brutaliste de ses deux voisins tout en insistant sur la disparité de ces édifices. Il me semble qu’une intégration réussie, dans le cas présent, passe par la réutilisation d’un matériau commun tout en lui apportant un twist ironique. Autrement qu’un simple choix économique que l’on peut d’ailleurs comprendre, il s’agit d’unir sans unifier l’ensemble architectural. Il s’agit d’un pont architectural, d’un LINK. Autre point stylistique, l’utilisation d’un cadre noir (alu?) qui cerne l’édifice dans sa totalité est un geste qui tente de donner au bâtiment un caractère distinct et une existence qui lui est propre et dissociée de ses voisins. De plus, on peut apprécier que les balcons ne soient pas en porte-à-faux mais intégrés aux alcôves. Le projet permet la remise en forme des édifices victoriens et leur pérennisation. Très appréciable encore quand on voit le mauvais entretien de certains édifices du quartier qui appartiennent souvent à de petits propriétaires qui n’investissent plus depuis longtemps dans leurs immeubles. J’irai même plus loin (et ça n’engage que moi) en affirmant que la tour d’habitation permettra de rehausser l’image des victoriennes ou plutôt, leur intégration dans un ensemble global et dans une trame urbaine unifiée. La perspective qu’offre l’ouverture qui se trouve présentement n’est autre que celle d’une énième tour d’habitation du même style que ses voisins tout en laissant paraître le manque de vision globale d’un urbanisme précipité. Ce ‘’trou aérien’’ en est le témoin autant que l’encadrement de ses deux murs aveugles d’une vingtaine d’étages nous frappe. Ce coin de rue n’a pas une excellente image de prime abord - imputable non seulement à son architecture brutaliste et rationnelle, au mauvais entretien de celle-ci et à l’occupation quasi exclusive des logements par des locataires (considérant qu’en 2006, 92% des unités du quartier étaient occupées par des locataires (voir recensement tel que présenté en 2011 dans le PPU du Quartier des Grands Jardins). Il n’est donc pas question de réhabiliter l’image de ce coin de rue outre mesure et si l’on souhaite un investissement rentable et immédiat, il faut bien cibler et répondre aux profils des futurs locataires qui seront plus faciles à attirer que de potentiels acheteurs. Donc grossièrement, chercher à viser une clientèle jeune et qui dispose d’un bon budget, étudiante ou professionnelle (20-35 ans) à la recherche d’un quartier central et vivant et pour qui les environs immédiats n’ont pas ou peu d’importance puisqu’il ne s’agit que d’une solution transitoire. D’un point de vue marketing et considérant l’évolution des modes d’habitation, on observe une tendance des nouvelles générations à s’opposer à l’anonymat qu’offre certains types de logements mais au contraire rechercher une forme de distinction singulière sinon excentrique (ce qui est également plébiscité, notamment, pour les recherches de logements Airbnb). Dire que ce bâtiment sera aussi visible qu’on semble le suggérer ici est une mauvaise compréhension du quadrilatère – il n’aura aucun impact de la rue Guy mais seulement en provenance du Nord sur St Mathieu, ou bien en y faisant face sur Lincoln mais même là, le manque de recul ne permettra pas réellement d’en apprécier son architecture. Pour résumer, plutôt que de proposer une architecture terne et purement rationnelle sur le modèle de ses voisins, qui ne servirait qu’à affirmer et corroborer cette même identité terne et rationnelle du quartier, on choisit un design singulier qui permet d’affirmer une rupture qui tout en proposant une continuation de la trame urbaine, constitue une offre alternative très intéressante pour une clientèle plus jeune à la recherche d’un quartier central autant que d’une qualité de vie intéressante (balcon, lobby, construction neuve). Elle dissout entre autres l’anomalie visuelle urbanistique que représente le ‘’gap’’, fait disparaître les murs aveugles (qui contribue à la perception négative du quartier) et ne sera qu’au final très peu visible de presque tous les angles mais contribuera au bon maintien de deux façades victoriennes. Un projet très haut de gamme n’a aucune chance d’être attractif tant qu’il sera coincé entre ces deux immeubles et nécessairement lisible comme faisant partie de leur continuité. Il nous resterait l’option d’un projet bas de gamme, balcons en saillit, sans caractère et qui ne proposerait rien d’intéressant sur le marché que ce qui existe déjà. Je suis convaincu qu’il s’agit d’une proposition architecturalement réfléchie et que de bons arguments ont été avancés auprès de l’arrondissement.
  9. Le 14 Décembre 2020 La couleur rend bien - espérons qu'elle vieillisse tout aussi bien...
  10. Merci pour la photo @mtlchntwn, je me suis permis de la réutiliser en y ajoutant un correctif car, je dois le dire, je suis dans le déni total en ce qui concerne ce projet. L'intégration (or lack thereof) avec la portre du Chinatown frise le manque de respect et les murs aveugles sont une énième anomination que produit l'architecture rationaliste de ces jours-ci. PS: Les deux visuels utilisés en tant que murales sont des oeuvres de l'artiste peintre sino américaine Hung Liu.
×
×
  • Créer...