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Archi Mtl

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Tout ce qui a été posté par Archi Mtl

  1. http://plus.lapresse.ca/screens/9b84ed7b-fb2d-4f04-bff7-019f28650916__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen IMMOBILIER Boom du marché locatif ANDRÉ DUBUC LA PRESSE Le nombre de mises en chantier d’appartements a presque doublé en un an dans la région de Montréal et la popularité de ce type de logements s’observe aussi ailleurs au Canada. Sous un soleil radieux, le promoteur Cogir et son partenaire, le Fonds immobilier de solidarité FTQ, ont effectué mercredi la pelletée de terre protocolaire de l’immeuble de sept étages UniCité, un projet à vocation mixte qui comprendra 175 logements locatifs. Le dernier étage sera même consacré à une coopérative d’habitation de 28 appartements. Fruit d’un travail de trois ans, ce projet sera érigé au 5300, rue Molson, au sud de la rue Masson, en face du parc du Pélican, dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal. « Sur l’île de Montréal, à part Humaniti [un projet mixte de plus de 200 millions face à l’édifice de la Caisse de dépôt], c’est le premier qu’on fait », indique Jean-Marc Bélanger, vice-président exploitation, Multi-résidentiel Cogir Immobilier, rencontré sur place. Cogir gère 7500 appartements. « On devrait être en mesure bientôt de lancer d’autres projets », poursuit-il. « Le secteur multirésidentiel est vraiment en effervescence, surtout dans les produits neufs au Québec, notamment à Montréal. » — Jean-Marc Bélanger Dans Rosemont, le projet UniCité devrait trouver sa clientèle sans peine. Un projet récent, Central Rosemont, et ses 115 unités locatives, face à l’incinérateur des Carrières, est un succès de location, soutient M. Bélanger. « Je crois que le multilocatif est en train de changer carrément, avance M. Bélanger, de Cogir. On s’en va vers du lifestyle, vivre une expérience de vie dans nos immeubles, avec des aires communes évoluées et des services diversifiés, par exemple du yoga, du pilates, des soirées zen avec des massages offerts aux locataires. » Auparavant, les locataires de Rosemont qui cherchaient à louer un logement au goût du jour devaient se tourner vers les copropriétés offertes en location. D’après les statistiques compilées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il s’est construit 33 logements locatifs en 2016, mais ce nombre a décuplé en 2017, soit 316. LES CHANTIERS DE LOGEMENTS LOCATIFS SE MULTIPLIENT Ce qu’on voit à Rosemont se vit ailleurs. Marginales avant 2011, modestes jusqu’en 2014, les mises en chantier d’appartements locatifs traditionnels grimpent en flèche depuis. Après quatre mois en 2018, le nombre de logements en construction a bondi de 84 % par rapport à la même période l’an dernier. Les mises en chantier sont passées de 1546 pour les mois de janvier à avril 2017 à 2839 pour la même période cette année. Cette tendance n’est pas passée inaperçue au Fonds immobilier de solidarité FTQ, investisseur financier prenant des participations dans des projets avec un horizon de détention de 4 à 7 ans. Au 31 décembre dernier, le fonds immobilier participait à 47 projets en construction ou en développement tout en détenant 53 immeubles sous gestion et 14 millions de pieds carrés de terrains vacants. Il investit en moyenne 170 millions par an. VIVA-CITÉ : 6000 LOGEMENTS DANS 10 VILLES « Dans notre planification stratégique, on a identifié cette année le locatif comme catégorie d’actif qui va se développer au même titre que le condo et le commercial de proximité, explique Normand Bélanger, PDG du Fonds immobilier, en entrevue à La Presse. La fenêtre d’opportunité pour du locatif est excellente », ajoute-t-il. Le Fonds s’est d’ailleurs associé à Habitations Trigone pour lancer l'enseigne Viva-Cité, des complexes locatifs pour personnes de 55 ans et plus, destinés aux baby-boomers qui cassent maison et qui ne veulent pas vivre dans une résidence pour personnes âgées. « On a comme projet de bâtir 6000 logements Viva-Cité dans 10 villes aux Québec. » — Normand Bélanger « On a cinq ou six bâtiments de plus de 200 unités déjà livrées, comme à Saint-Lambert et à Sainte-Thérèse. On en a huit en construction », précise le PDG. Il a été impossible de parler à quelqu’un chez Trigone. La popularité du locatif ne se limite pas aux frontières du Québec. Pour la première fois depuis des décennies, la demande pour le locatif dépasse celle pour la propriété. De 2011 à 2016, 396 000 ménages sur les 753 000 nouveaux ménages sont devenus locataires, selon l’indice 2018 du logement locatif canadien. Un phénomène qui a fait reculer le taux de propriété de 68,9 % à 67,8 %, le premier recul depuis 1971. Francis Cortellino, analyste de marché de la SCHL à Montréal, observe que la nouvelle génération est moins portée à devenir propriétaire que les générations précédentes. Son explication : la cherté des maisons forcerait les milléniaux à opter pour le locatif. C’est particulièrement vrai à Toronto et à Vancouver, mais aussi, dans une moindre mesure, à Montréal. À l’autre extrémité du spectre de l’immobilier résidentiel, le créneau du luxe se porte bien comme jamais à Montréal. C’est ici que le prix des propriétés luxueuses augmente le plus rapidement au pays, indique une étude de Royal LePage. Montréal affiche une hausse de prix de 9,1 % pour un prix médian qui atteint 1 569 515 $ au cours des quatre premiers mois de l’année. Vancouver (5,2 %) a connu une hausse de prix, alors que les prix stagnent à Toronto (- 0,2 %).
  2. Cela dépendra où tu te trouves. Elle sera partiellement cachée et visible selon sa distance. Voici un rendu de la tour des canadiens 3.J’ imagine que la tour 2 devrait être similaire.
  3. http://plus.lapresse.ca/screens/f6c74ff0-1a75-4697-8918-26314b964363__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen TRANSPORT L’ ART AU CŒUR DU REM Quand les usagers entreront dans les nouvelles stations du REM, lors de l’ouverture prévue à l’été 2021, ils découvriront le plus ambitieux projet d’art public jamais réalisé au Québec depuis la création du métro de Montréal, dans les années 60. Les œuvres choisies par CDPQ Infra, une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, feront partie intégrante des 26 gares. Coup d’œil sur le look du projet. SUZANNE COLPRON LA PRESSE L’ÉQUIPE La proposition architecturale de Lemay, Perkins + Will et Bisson Fortin a été retenue en avril dans le cadre du contrat attribué au Groupe NouvLR pour la construction du Réseau express métropolitain (REM). Le consortium d’architectes se compose de trois firmes : deux québécoises (Lemay, Bisson Fortin) et une américaine (Perkins + Will). Au cours des deux prochaines années, de 60 à 100 personnes vont travailler à la conception des stations et à l’aménagement de ce projet de train électrique qui se chiffre à 6,3 milliards. LA SIGNATURE Élément primordial du design : la signature. Le REM a déjà dévoilé son logo, un grand R, réalisé par Havas Montréal. Mais il doit développer une signature architecturale aussi forte que celle du métro de Montréal, reconnaissable au premier coup d’œil. Selon Daniel Arbour, ingénieur et urbaniste, associé principal et responsable du projet REM chez Lemay, cette signature se déploie sur trois axes : les stations, les sites autour des stations et le long du corridor de 67 kilomètres du REM. L’APPROCHE La notion de mouvement est au cœur du concept : les architectes ont imaginé des façades horizontales pour rappeler le paysage qui défile à travers la fenêtre d’un train en déplacement, et des stations verticales pour souligner l’immobilité des passagers. « La gare est une pause dans le mouvement généré par le train », explique Mania Bedikian, architecte spécialisée dans les transports chez Perkins + Will. « Notre but est d’enrichir l’expérience des utilisateurs », ajoute Andrew King, associé principal, conception, chez Lemay. LA TRANSPARENCE Toutes les stations, dotées d’œuvres d’art, seront vitrées. La raison : améliorer la sécurité et faciliter l’orientation des usagers. On retrouvera cinq différents types de stations : certaines souterraines, d’autres surélevées, d’autres encore au niveau du sol ou semi-enterrées, indique Andrew King. « La signature est constante même si les matériaux, les couleurs, le rythme et le paysage changent d’une station à l’autre. » L’AMÉNAGEMENT Les nouvelles stations seront intégrées dans des paysages tantôt industriels, tantôt urbains, tantôt naturels. « Ce ne sont pas des copier-coller », note Richard Fortin, architecte associé chez Bisson Fortin. « Il y a un langage commun, mais une adaptation aux différents sites. » Les stationnements près des stations en périphérie sont pensés dans une perspective de développement durable : drainage naturel, biorétention, utilisation de végétations adaptées au paysage… LE DÉFI Quel est le plus grand défi de ce projet ? « Je pense que c’est le temps », dit Daniel Arbour, de chez Lemay. « Le délai est assez court et le projet est très vaste : 67 kilomètres, 26 stations, des stationnements, des parcs, des passages piétons, des passages cyclistes… Il y a beaucoup de contextes différents. En même temps, il faut maintenir les opérations. C’est un peu comme l’échangeur Turcot ou le pont Champlain. »
  4. J’ai hâte de voir le rendu..
  5. http://plus.lapresse.ca/screens/0a5d3d69-407f-4f8a-baec-f9f24ddcc2a7__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen HÔPITAL DE LA MISÉRICORDE Devoir de mémoire Un musée doit être créé dans l’ancien hôpital de la Miséricorde en hommage aux filles-mères, aux orphelins et aux religieuses CAROLINE MASSE ET BENOIT PILON RESPECTIVEMENT ENFANT DE LA MISÉRICORDE ET CINÉASTE Site d’une valeur patrimoniale exceptionnelle selon Héritage Montréal, l’ancien hôpital de la Miséricorde, boulevard René-Lévesque, est à l’abandon depuis 2012. Le temps a commencé à faire son œuvre sur le fragile bâtiment, suscitant l’inquiétude des résidants du secteur. La Miséricorde est un lieu symbolique et chargé d’émotion, qui a vu des dizaines de milliers de filles-mères donner naissance à des enfants hors mariage au cours du siècle dernier. Il ne peut en aucun cas être laissé à l’abandon et sa mémoire doit rester vivante à l’intérieur même de son enceinte. Un projet de redéploiement du site, piloté par la coalition Quatuor Quartier Latin, se profile à l’horizon. Exposé aux résidants lors d’une assemblée publique le 20 mars dernier, il rencontre la volonté des Sœurs de Miséricorde qui ont souhaité « que les bâtisses servent à des fins humanitaires et sociales » lorsqu’elles ont fait le transfert du site au gouvernement en 1973. Mais dans cette proposition, la mémoire est pour l’instant absente. Or, l’histoire du lieu doit être au centre du projet pour assurer sa légitimité. Un projet de réaménagement qui n’intégrerait pas un musée serait, selon nous, inacceptable et constituerait un manquement grave à notre devoir de mémoire. FILLES-MÈRES ET ORPHELINS Du début du XXe siècle aux années 70, c’est près de 250 000 naissances « illégitimes » qui ont marqué le Québec. Dans les années 50, pour pallier ce phénomène et le « gérer » socialement, il y avait dans la province de Québec 16 crèches et 53 orphelinats. C’était donc loin d’être un phénomène isolé. Combien de centaines de milliers de vies broyées par la honte pour ces filles « perdues » et pour leurs enfants, bientôt « orphelins » ? Fondée en 1848 par Rosalie Cadron-Jetté dans le but d’accueillir les mères célibataires, la maternité de la Miséricorde fut pendant près de 130 ans un refuge pour des dizaines de milliers d’entre elles venues y accoucher. Pourtant, pour bon nombre de Québécois, le simple nom de la Miséricorde suffisait à évoquer la honte d’une famille et la déchéance de ces filles « tombées ». Et la grande majorité de ces jeunes mères repartaient seules, la pression sociale les forçant à abandonner leur enfant en adoption ou aux crèches. Avec le temps des crèches, c’est toute une société qui a failli à son devoir de protection de l’enfance et des plus faibles, stigmatisant les « pécheresses » avec la complicité des familles, du clergé, des ordres religieux, mais aussi de la classe politique et de l’ensemble de la société civile. Si les orphelins de Duplessis ont obtenu, après de chaudes luttes, un certain dédommagement, les mères célibataires, elles, n’ont jamais revendiqué. Trop écrasées par le mépris qui recouvrait leur situation, elles ont bien souvent caché toute leur vie à leurs proches cet épisode douloureux. La Miséricorde est un lieu important pour toutes ces femmes endeuillées par l’abandon quasi systématique (et systémique) de leur enfant et pour tous ces orphelins, dont une bonne partie des orphelins de Duplessis. Ce bâtiment est le dernier témoin d’une page oubliée, cachée, de l’histoire du Québec. Le temps des crèches et des filles-mères a beau avoir disparu de notre horizon à l’aube de la Révolution tranquille, ses blessures sont encore bien vivantes. Quand une société a vécu un tel traumatisme, la réparation doit être à la hauteur pour que la guérison puisse s’amorcer. La magnifique chapelle de la Miséricorde doit devenir le symbole de cette réparation. Notre devoir de mémoire ne peut prendre plus belle forme qu’un espace muséal à l’intérieur même des lieux qui ont vu défiler des générations de femmes et d’enfants : un musée qui mettrait en valeur l’expérience vécue par les mères célibataires et leurs « orphelins », mais aussi l’histoire de la Miséricorde et des religieuses qui s’y sont dévouées et de toutes ces femmes investies dans les crèches, les œuvres de charité et l’action sociale. L’année 2018 marque le 170e anniversaire de la fondation des Sœurs de Miséricorde et de leur œuvre la plus emblématique. Intégrer un projet de musée au redéploiement du site rappellerait de façon claire et forte l’importance de son rôle pendant plus d’un siècle. Il s’agit là d’un rendez-vous essentiel avec notre Histoire, que nous ne pouvons manquer sous aucun prétexte.
  6. http://plus.lapresse.ca/screens/c550c46e-872b-484a-95eb-29436beb92d4__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen ÉDITORIAL TRANSPORT REM : 10 mythes à déboulonner La Caisse de dépôt a enfin divulgué, lundi, les ententes qui la lient au gouvernement. Il y a là du bon et du moins bon. Il y a des éléments qui font sourciller, mais il y a aussi, et surtout, matière à rassurer ceux qui s’inquiètent des manchettes négatives sur le REM. Tour d’horizon de quelques mythes colportés par les détracteurs du train de la Caisse… mais aussi par ses partisans. FRANÇOIS CARDINAL LA PRESSE Le REM va coûter 11 milliards Le titre qui a circulé ces dernières semaines était trompeur. Le coût du REM n’a pas changé : 6,3 milliards, partagé presque moitié-moitié entre la Caisse et les gouvernements. Pourquoi donc évoquer 11 milliards ? Parce qu’on fait un simple calcul en additionnant toutes les sommes que l’Autorité régionale de transport métropolitain versera au REM pour son fonctionnement d’ici… 2041 ! Des sommes qui seront transférées seulement si l’achalandage est au rendez-vous. La somme est-elle exorbitante ? Pas si on compare avec les trains de banlieue. Le même calcul nous amène à 13,5 milliards. La Caisse va vendre le REM dans cinq ans On comprend la méfiance. Il est bel et bien écrit dans l’entente dévoilée lundi que la Caisse doit exploiter le REM pendant au moins cinq ans. Après quoi, elle peut vendre. Mais soyons honnêtes : elle n’aurait aucun intérêt à le faire. Le virage infrastructures de la Caisse ne vise pas à devenir maître d’œuvre de grands projets, mais plutôt à les exploiter pour s’assurer de rendements stables à long terme. C’est pour ça qu’elle fait le REM et qu’elle est impliquée dans l’exploitation de TGV en Europe. Pour ça, aussi, qu’elle a précisé lundi qu’« aucun scénario de vente n’est considéré ». Le REM va être une valeur ajoutée pour toute la région Faux. Il y aura des gagnants, des gens pour qui ça ne changera pas grand-chose, mais il y aura aussi des perdants. S’il est assez facile de voir quels navetteurs profiteront de ce nouveau train rapide et fréquent qui passera toutes les trois minutes sur des voies réservées, il faut reconnaître que d’autres y perdront au change. Les usagers du Train de l’Est, par exemple, qui se verront imposer un transfert. Ou encore les navetteurs de Chambly, pour la même raison. On attend les prévisions de temps pour y voir clair. Le REM va imposer des tarifs prohibitifs C’est une crainte exprimée par bien des usagers, mais aussi par certains maires de la banlieue. Or la Caisse a beau être l’actionnaire majoritaire du REM, ce n’est pas elle qui décidera des tarifs de son service. L’entente est claire : « l’Autorité régionale de transport métropolitain a pleine autonomie pour établir le prix à être payé par chaque usager ». L’ARTM, qui a pour mandat d’intégrer les modes de transport de la région, pourra décider si elle impose le même tarif que pour le métro, si elle applique des zones tarifaires comme pour le train de banlieue ou si elle fixe un prix spécial pour l’aéroport. Seule chose, la Caisse décidera si elle facture l’entrée dans ses stationnements incitatifs. On favorise indûment le REM en forçant les bus à s’y rendre L’entente dévoilée lundi prévoit des « clauses de rabattement » qui visent à orienter les circuits d’autobus vers les gares du REM. Pas sorcier : c’est ce qu’on a toujours fait dans la région. Quand la station Longueuil a été inaugurée en 1967, les autobus de Longueuil ont cessé de rouler sur le pont Jacques-Cartier. Quand le métro s’est rendu à Laval, les circuits de bus ont cessé de se rendre à Henri-Bourassa. On amène simplement les usagers vers le mode de transport le plus performant. Rien pour écrire à son maire. Le REM a absolument besoin d’empêcher la concurrence En plus du rabattement, l’entente contient des « clauses de non-concurrence ». L’idée est d’empêcher l’ARTM d’exploiter des services qui nuiraient au REM, comme la ligne 747 entre l’aéroport et le centre-ville. Or pourquoi introduire pour la première fois la notion de monopole dans le transport public au Québec ? L’ARTM n’a de toute façon aucune raison de dépenser de l’argent pour concurrencer inutilement le REM avec des bus. On écrit donc une évidence dans l’entente, mais du coup, on impose la notion de contrainte et, par le fait même, de méfiance entre les exploitants. Simplement pour les forcer à faire ce qu’ils feraient de toute façon. Un malheureux précédent. On aurait dû maintenir la voie réservée sur le futur pont Champlain Pour ceux qui n’ont jamais emprunté le pont Champlain en bus, il peut sembler curieux de remplacer une voie réservée transportant plus de 22 000 passagers le matin (autant que la ligne jaune) par un train qui imposera un transfert à certains usagers. Or il faut avoir poireauté sur le pont un jour de grand vent quand on est incapable d’ouvrir la voie réservée ou avoir attendu dans la file de plus d’un kilomètre qui mène au terminus centre-ville pour comprendre la nécessité d’un moyen de transport à l’abri des intempéries, qui entre directement à la gare. Boni : les gens de Griffintown ne seront plus importunés par les centaines de bus qui traversent aujourd’hui le quartier. Le REM deviendra une « machine à siphonner de l’argent » Si l’on en croit le Parti québécois, le REM profitera de bien des avantages qui le rendront « artificiellement rentable », afin de « le transformer en machine à siphonner de l’argent ». Or dans ce projet, c’est la Caisse qui assume le plus gros du risque. Étant maître d’œuvre du projet, elle prend les risques de construction, d’exploitation et surtout, d’achalandage. Elle sera en effet financée par tête de pipe : pas d’usagers, pas de revenus. Elle ne touchera même pas de « paiement de disponibilité », comme les responsables des péages des autoroutes 25 et 30. Et si, au contraire, le REM était archi populaire, tout rendement supérieur à 8 % sera partagé avec les gouvernements. Les ententes nous lient pour les 99 prochaines années C’est vrai… mais des nuances s’imposent, car entre aujourd’hui et l’année 2117 ( !), bien des choses peuvent se produire, selon l’entente. D’abord, il y a une obligation de révision tous les cinq ans, à compter de 2025, afin de la modifier « pour tenir compte des changements technologiques, démographiques et administratifs ». Et ensuite, le gouvernement a le droit de racheter tout le REM, unilatéralement, à sa « juste valeur marchande », lors de son 50e anniversaire. L’antenne Sainte-Anne-de-Bellevue était essentielle Bien difficile de soutenir cette thèse de manière catégorique… tout comme il est impossible de prouver le contraire. L’antenne la plus à l’ouest n’est-elle qu’une commande politique, comme l’affirme l’opposition ? Ou au contraire, cette station en bordure de l’autoroute 40 Ouest servira-t-elle à rabattre les bus de l’Ouest-de-l’Île au point d’en faire une antenne populaire ? Les paris sont ouverts sur cette antenne qui, pour l’instant, apparaît plus risquée qu’essentielle.
  7. Encore un terrain vendu à gros prix au centre-ville Après Broccolini qui a payé 100 millions de dollars en début d’année pour un lot vacant, le centre-ville de Montréal est témoin d’une autre transaction majeure. Cette fois, c’est le Groupe Brivia, promoteur des condos YUL, qui acquiert le terrain de stationnement du 1201-1215, Square-Phillips pour 45 millions. Cette transaction se classe au troisième rang des transactions de terrain parmi les plus importantes enregistrées sur l’île de Montréal, selon une compilation préparée en janvier par le Groupe Altus. L’acheteur a confirmé l’acquisition sur son site internet et sur sa page Facebook. Le 1201-1215, Square-Phillips, qui s’étend sur environ 80 000 pi2, est situé à quelques pas du magasin La Baie de la rue Sainte-Catherine Ouest. Le zonage en place permet la construction d’un immeuble de près de 1 million de pieds carrés, soit la superficie d’un gratte-ciel comme le 1000 De La Gauchetière. L’agence immobilière Jones Lang LaSalle a conclu la vente au bénéfice du vendeur, la société Canderel, qui le possédait depuis 2008. Ce promoteur a longtemps voulu y bâtir un immeuble à vocation multiple, à la fois commerciale et de bureaux. Par la suite, Canderel a mis la priorité sur les tours du Canadien et sur le site de l’ancien Spectrum, sur Sainte-Catherine plus à l’est. Le terrain du square Phillips a été remis sur le marché dès 2012. Quant à l’acquéreur Groupe Brivia, il n’en est pas à ses premiers pas au centre-ville. La société appartenant à Kheng Ly fait construire les condos et maisons en rangée YUL, près du Centre Bell. Ce projet comprend deux tours de 38 étages avec plus de 800 unités et 17 maisons de ville. PARMI LES TERRAINS LES PLUS CHERS Son dernier achat se glisse dans la courte liste des prix les plus chers pour un terrain à Montréal. Au premier rang figure l’achat de 100 millions par Broccolini pour acquérir un lot de 135 000 pi2 avec façade sur l’avenue Robert-Bourassa. La Banque Nationale a rapidement annoncé la construction prochaine de son nouveau siège social sur la partie ouest de ce terrain. Pour sa partie est, Broccolini a dévoilé fin mars son projet de construire dès 2023 la plus haute tour résidentielle de Montréal avec ses 56 étages et 400 appartements en copropriété. Au deuxième rang, on trouve le terrain de 2 millions de pieds carrés, voisin du centre Fairview Pointe-Claire, acheté 48 millions par Ivanhoé Cambridge en 2013. En 2017, encore le Groupe Brivia, qui a acheté le terrain de 40 000 pi2 à l'angle René-Lévesque Ouest et Guy pour 27,5 millions. Fin 2016, le terrain de l’ancien Hôpital de Montréal pour enfants, environ 150 000 pi2, a été vendu 25 millions. http://plus.lapresse.ca/screens/fd84b3f4-a66a-4b8e-8ade-7d1801553356|_0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen
  8. http://plus.lapresse.ca/screens/cd1f24f4-455d-4335-8933-9b2813c41281|_0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen OPINION Se féliciter de la renaissance du centre-ville RICHARD BERGERON, PH. D. URBANISTE La sortie récente du film Main basse sur la ville, de Martin Frigon, a conduit pratiquement tous ceux qui ont exprimé une opinion dans les médias à commettre une grave erreur de perspective. Car on ne peut regarder la renaissance que connaît le centre-ville depuis quelques années avec les lunettes des années 70. DISTINGUER DEUX ÉPOQUES Les décennies 60 et 70 ont été marquées par la destruction de quartiers entiers du centre-ville et l’éviction forcée d’une large part de ses populations ouvrières historiques. En contexte de total laisser-faire urbanistique, des capitaux étrangers ont déferlé sur Montréal pour y construire des immeubles sans âme qui, pour la plupart, ont très mal vieilli. La destruction l’ayant largement emporté sur la construction, le centre-ville est devenu un véritable gruyère de terrains vagues et de stationnements de surface. C’est ainsi que sa population a chuté de 140 000 habitants en première moitié des années 60 à tout juste 80 000 au tournant des années 80. Le livre d’Henry Aubin, Les vrais propriétaires de Montréal (City for Sale), paru en 1977, tombait à point pour révéler les dessous peu honorables de cette période. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est d’une tout autre nature, soit la revalorisation de la centralité par une redécouverte de ses vertus. Ce qui signifie qu’une partie significative de la population ne rêve plus de banlieue, lui préférant un mode de vie résolument urbain. Le centre-ville revit enfin parce qu’on choisit à nouveau d’y vivre. De 2011 à 2016, il a gagné 10 440 habitants1. En 2017, plus de 2000 logements supplémentaires y ont été livrés. Puisqu’il y en a presque 5000 présentement en construction et que plusieurs autres sont programmés, notamment en partie ouest du site de Radio-Canada, l’objectif fixé par la Stratégie Centre-Ville qu’il accueille 50 000 habitants supplémentaires entre 2011 et 2031 est en bonne voie d’être atteint. Qui construit l’essentiel de ces nouveaux logements ? Le Laurent & Clark l’est par le développeur Rachel Julien, de Denis Robitaille. Le Lowney sur Ville, le XXIe Arrondissement et les Bassins du Havre par Prével, de Jacques et Laurence Vincent. Le District Griffin, le Square Children’s et le O’Nessy par Devimco, de Serge Goulet. Le Humaniti par Cogir, de Mathieu Duguay, associé au Fonds de solidarité de la FTQ. Le récent Metropol, le Drummond et le Montcalm par Samcon, de Sam Scalia. L’Avenue, la plus haute tour résidentielle de Montréal, et le 628 Saint-Jacques par Broccolini, de la famille du même nom et Roger Plamondon. Cette liste pourrait être encore longue : mes excuses à ceux que je n’ai pas nommés. Voilà beaucoup d’entreprises montréalaises, dirigées par des gens bien de chez nous. Du côté commercial, le plus important acteur est Ivanhoé Cambridge, bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui, de la rénovation de l’hôtel Reine-Élisabeth à celles de la Place Ville-Marie et du complexe Les Ailes, en passant par la construction de la tour Manuvie, est en voie de remettre à niveau le cœur du centre-ville. À nouveau ici, on est aux antipodes des années 70. De un, chacun de ces projets est construit sur des terrains qui étaient vacants depuis une éternité. De deux, j’ai pu vérifier que la plupart des promoteurs ont le souci de proposer le meilleur projet possible, qui fera leur fierté, aidés en cela par des urbanistes compétents, autant à la ville-centre que dans les arrondissements Ville-Marie et Sud-Ouest. CESSER DE RACONTER N’IMPORTE QUOI La renaissance du centre-ville telle qu’elle se produit sous nos yeux n’est bien sûr pas à l’abri de toute critique. Mais de l’illustrer comme le fait Martin Frigon dans Main basse sur la ville par des bulldozers démolissant les habitations du Faubourg à m’lasse, soutenir qu’à cause d’elle les familles montréalaises sont forcées de déménager en banlieue, ou décrier le fait que l’on construise en hauteur – plutôt que des unifamiliales, je suppose ? – , c’est du grand n’importe quoi. Et dire que des urbanistes réputés cautionnent de tels arguments ! S’ils ont vraiment le souci de faire œuvre utile, je les invite à lire le document Stratégie Centre-Ville : soutenir l’élan, adopté par le conseil municipal en septembre 2017. 1 Il s’agit du territoire du centre-ville tel que défini dans la Stratégie du même nom, incluant donc les secteurs Faubourg-aux-Récollets et Griffintown, qui font partie de l’arrondissement Le Sud-Ouest. Je tiens pour acquis que 80 % de la croissance démographique de cet arrondissement prend place dans ces deux secteurs. Selon Statistique Canada, le Sud-Ouest a gagné 6605 habitants entre 2011 et 2016 : 80 % égale dans ce cas 5284. Quant à l’arrondissement de Ville-Marie, il a pour sa part gagné 5157 habitants durant la même période. Ce qui donne donc le total suivant : 5284 + 5157 = 10 441.
  9. Ventes records au centre-ville http://plus.lapresse.ca/screens/ac4568ce-34ca-48c8-b4b0-403c0e3fa796|_0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen L’année 2017 marque l’histoire de la copropriété sous nos latitudes. Propulsé par une fin d’année sur les chapeaux de roues, le moteur de la vente de condos n’a jamais tourné aussi vite au centre-ville. Il s’est vendu pas moins de 3365 logements en copropriété au centre-ville en 2017, selon une compilation de l’équipe Développement immobilier et terrain de Vincent Shirley, du Groupe Altus. Le précédent record était de 2600 et datait de 2012. Le compte-tours s’est emballé au quatrième trimestre, où l’on a enregistré 1386 ventes, soit davantage que le record précédent de 1295 ventes enregistrées au dernier trimestre 2012. Trimestre sur trimestre, la hausse du nombre d’unités vendues s’élève à 188 % en un an. En plus du marché de la revente de condos existants qui se resserre, les fondamentaux – emploi, activité économique, confiance des ménages – sont au beau fixe dans la région de Montréal et ne sont certainement pas étrangers à cette performance. « Ce sont les projets en lancement qui ont été la locomotive de ce succès, avec plus de 70 % des ventes du secteur », écrit M. Shirley, dans son analyse de marché. « Essentiellement parce qu’on a écoulé pratiquement tout l’inventaire de condos invendus », explique-t-il. LES CHAMPIONS Deux projets du promoteur Devimco se classent au premier et au deuxième rang au chapitre des meilleurs vendeurs en fin d’année 2017. Il s’agit de l’EstWest phase 1, sur le terrain du Square Children’s, et du MaryRobert phase 1, l’un des derniers projets du promoteur dans le quartier Griffintown qu’il a contribué à développer. L’an dernier, « un condo neuf sur trois a été vendu par Devimco au centre-ville », dit, non sans fierté, le président de Devimco Immobilier, Serge Goulet, au cours d’une rencontre au bureau des ventes du projet Solar Uniquartier, à Brossard. À l’heure actuelle, 95 % des 307 logements de la tour Est du projet EstWest sont vendus et 85 % de la première phase du MaryRobert, rue Wellington dans Griffintown, le sont également. Vu la popularité de la phase 1 du MaryRobert, le promoteur a devancé la mise en vente de la phase 2. Aujourd’hui, plus de la moitié des appartements ont été vendus. La construction des deux tours va commencer d’ici le début de l’été. Ce sera une année fort occupée pour Serge Goulet, puisque Devimco mettra en chantier en 2018 le nombre impressionnant de 3100 logements – en copropriété ou locatifs – pour une valeur au détail de 500 millions. D’où vient la demande ? « Tous les segments répondent présents, répond Vincent Shirley, du Groupe Altus, y compris les propriétaires-occupants, y compris les investisseurs locaux et étrangers. Il y a un an et demi, les investisseurs étrangers étaient absents, contrairement à Toronto. En 2017, au centre-ville, on a commencé à voir une vague d’investisseurs étrangers. » Et pour 2018 ? « Après avoir été dans des années d’écoulement d’inventaire, la région de Montréal se remet en mode croissance, dit M. Shirley. Le centre-ville joue un rôle de locomotive. On va commencer l’année 2018 en lion […]. Mais des nuages gris sont dans le ciel : comme des hausses de taux d’intérêt plus rapides qu’escomptées actuellement. » Pour sa part, Devimco lancera sept nouveaux projets dans la région de Montréal au cours des prochains mois, du locatif et du condo. 52,8 % C’est la part de marché de Devimco sur la Rive-Sud, preuve que le promoteur fait un malheur à l’extérieur de Montréal. Cette performance de Devimco sur la Rive-Sud, qui a aussi connu un record de ventes au quatrième trimestre, est attribuable à Solar Uniquartier, en face du quartier DIX30, à Brossard. L’hôtel Marriott Courtyard, la tour de bureaux et la tour locative de 26 étages sont en construction. Les 136 appartements de la phase 1 du projet Magellan se sont vendus en deux mois seulement. Le métro à Longueuil Devimco a également été retenue fin février par Longueuil pour concevoir et planifier le nouveau quartier de la station de métro. À terme, le projet de Transit Oriented Development totalisera de 1 à 1,3 million de pieds carrés, d’une valeur de 500 millions. L’édicule et le terminus d’autobus adjacent peuvent accueillir sept ou huit bâtiments : hôtel-boutique, bureaux, espace de travail collaboratif et 525 logements. « Il y a encore beaucoup de travail à faire avec les partenaires, fait savoir M. Goulet. On en a encore pour 18 mois avant la première pelletée de terre. » 700 $ le pied carré Signe que le marché est en ébullition, le courtier Jeff Lee d’Engel & Völkers met en vente un premier terrain sur la Pointe-du-Moulin, un secteur plutôt inhospitalier, dans le sud-ouest du Vieux-Montréal, tout près du fameux silo à grain no 5. Appartenant aux frères Robin et John Doak, de la société Machineco, le terrain de 15 000 pieds carrés est en attente d’un changement de zonage qui permettrait d’y bâtir jusqu’à 15 étages de copropriétés résidentielles.
  10. Archi Mtl

    Quartier Concordia

    Rénovation de la bibliothèque Webster de l université de Concordia http://plus.lapresse.ca/screens/5a16473f-4797-4995-a3af-2ce50f184432|_0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen Un bac à sable technologique, un studio de visualisation, des murs végétaux, des salles zéro bruit, des activités de zoothérapie, 3200 places assises, 21 km de rayons de livres… Rarement une bibliothèque a-t-elle aussi bien illustré la notion de « lieu de vie » que la bibliothèque Webster de l’Université Concordia, qui vient d’être magnifiquement rénovée et agrandie. Sur 170 000 pi2 d’espaces lumineux et colorés, répartis sur cinq étages, on peut lire un journal dans un fauteuil, s’isoler dans une salle silencieuse, s’amuser dans un espace de création, partager une banquette ou une salle de travail, disposer d’un ordinateur ou d’une tablette numérique, préparer un exposé oral, assister à des ateliers ou à des conférences, faire une entrevue d’embauche, défendre une thèse de doctorat, acheter des bouchons d’oreille ou boire un café. La bibliothèque Webster est la seule de la ville et du Québec ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. « On est très chanceux », dit Guylaine Beaudry, vice-rectrice exécutive adjointe, stratégie numérique, et bibliothécaire en chef. « Nos étudiants donnent 1 $ par crédit pour l’amélioration des services de la bibliothèque. » Douze crédits par trimestre, ça donne 24 $ par an, multipliés par le nombre d’étudiants. Cela permet notamment d’ouvrir la bibliothèque la nuit. Qui peut y aller ? Tout le monde. C’est une bibliothèque publique, précise Mme Beaudry. En 1992, lors de son inauguration, il y avait 16 000 étudiants à Concordia. Aujourd’hui, ils sont près de 48 000… « Il n’y avait jamais de places, rappelle la vice-rectrice. Pendant les examens, c’était absolument horrible. J’ai pris des photos, pris des photos, pris des photos. Un moment donné, je suis allée montrer ça au chef et je lui ai dit : “Il faut vraiment qu’on fasse quelque chose.” » Coût des travaux menés de 2015 à 2018 : 37 millions. Le gros du financement provient du plan quinquennal d’investissement pour le maintien des actifs du gouvernement du Québec. La part des étudiants ? 1,3 million. UN DRÔLE DE BAC À SABLE Le bac à sable des technologies permet l’exploration numérique dans un espace de création. On y teste un large éventail de matériaux : de la machine à coudre à l’imprimante 3D, en passant par des outils et des systèmes de réalité virtuelle. Jasia Stuart, analyste technologique, prévoit donner des ateliers sur le projet Arduino, la découpe de vinyle contrôlée par ordinateur, et comment enseigner à un chat l’art d’envoyer des égoportraits ! DU VÉGÉTAL AU VERTICAL « Ce projet était complètement fou en consultations, affirme Guylaine Beaudry. On en a fait, c’est pas possible. Dans une de nos premières consultations, on a demandé à nos étudiants de nous dire les 10 choses qu’ils voulaient avoir. Des plantes et des œuvres d’art sont sorties très, très haut. » Les murs végétaux (260 000 $) ont été payés avec la contribution des étudiants. « On n’utilise pas des fonds publics pour faire ce genre de choses », précise la vice-rectrice. DES ESCALIERS SILENCIEUX « Une des choses qu’il fallait absolument régler, c’est l’acoustique, indique l’architecte Audrey Archambault, de chez MSDL. La bibliothèque était extrêmement bruyante. Dans l’escalier, on a mis des panneaux acoustiques très performants sur les murs. En tout, il y a 22 types d’environnement de travail : de l’espace collaboratif à la salle zéro bruit. Tout le monde y trouve son compte. » LA FIN DU PAPIER Webster achète pour 6 millions de dollars par an : des livres et des articles numériques, des vidéos et des fichiers audio. Des livres papier ? Très peu, comparativement au numérique. L’an dernier, la bibliothèque a acheté pour 500 000 $ de livres en format papier. « Le nombre de prêts en copies imprimées, en 20 ans, a diminué de 80 % dans toutes les bibliothèques au Canada », souligne Mme Beaudry. DES KILOMÈTRES DE RAYONS La bibliothèque possède 21 km de rayons de livres. « Tous les livres n’ont pas été numérisés », précise la vice-rectrice. En effet, selon les études, moins de 10 % de ce qu’on a publié au Canada a été numérisé. Pour optimiser l’espace, Webster a tout de même légué 68 000 ouvrages au cours des trois dernières années. Des doublons. « Avant, quand un ouvrage était très populaire et qu’il était très en demande, on achetait trois, quatre, cinq, six copies. Aujourd’hui, on ne fait plus ça parce que c’est en ligne. » LA PLUS BELLE AU CANADA La bibliothèque compte 19 espaces de travail de collaboration, cintrés de bois, qu’on peut réserver pour une période de deux heures maximum. Ils sont dotés d’un grand mur blanc sur lequel on peut écrire, d’un écran et d’une caméra. Et aux extrémités de chaque étage se trouvent deux grandes salles de lecture vitrées, munies d’ordinateurs et de lampes de table. « C’est la plus belle bibliothèque universitaire au Canada ! », tranche Audrey Archambault. LE LUXE DE L’ESPACE La bibliothèque est composée de deux tours réunies par un atrium. « C’est un grand luxe d’avoir autant d’espace dans un édifice public », assure la bibliothécaire en chef. L’une des tours donne sur Bishop, l’autre sur Mackay, coin De Maisonneuve. « Le mobilier est de super bonne qualité », note Audrey Archambault. « Il faut que ce soit beau et durable parce que je sais que mon université n’aura pas l’argent pour les renouveler avant au moins 20 ans », ajoute Mme Beaudry.
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