Aller au contenu
publicité

Archi Mtl

Membre
  • Compteur de contenus

    537
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    8

Tout ce qui a été posté par Archi Mtl

  1. CHRONIQUE Les pharaons de la techno MARIO GIRARD LA PRESSE Quand Lune Rouge, la nouvelle société de Guy Laliberté, a été lancée il y a une quinzaine de mois, plusieurs séances de remue-méninges ont eu lieu afin de trouver des pistes d’action. On a beaucoup réfléchi à la forme qu’allait prendre la division divertissement de l’entreprise. Alors que l’idée d’offrir des expériences immersives aux spectateurs prenait forme, l’équipe tentait de trouver à quoi ressemblerait le lieu dans lequel seraient présentées ces manifestations. Puis un matin, Guy Laliberté est arrivé en réunion en annonçant à son équipe qu’il avait eu un flash : « Ça sera une pyramide », a-t-il lancé. « La pyramide est maintenant notre chapiteau emblématique. Cette pyramide est plus qu’un lieu, c’est un état d’esprit. C’est notre symbole. » — Stéphane Mongeau, président de Lune Rouge Entertainment C’est donc dans cette pyramide géante haute de 25 m (celle du Louvre fait 21 m) que sera créé le 1er juin prochain en première mondiale Au-delà des échos/Through the Echoes, premier projet artistique d’importance de Lune Rouge. Installée sur le quai de l’Horloge, dans le Vieux-Port, elle permettra aux spectateurs de vivre une expérience immersive et sensorielle hors du commun. « Je suis allé voir la pyramide Chichén Itzá avec Guy et je peux vous dire que l’ampleur de notre pyramide va s’apparenter à celle-ci. Je lui ai dit : “Guy, tu es sûr de ton affaire ?” C’est quand même monstrueux, c’est huit ou neuf étages. » Environ 600 personnes pourront prendre place dans ce chapiteau pyramidal. « La capacité maximale est de 1000 personnes, mais on souhaite offrir de l’espace aux spectateurs », précise Stéphane Mongeau. Des structures permettant à ceux qui le désirent de s’asseoir (une centaine de places) ont été prévues. Sinon, les spectateurs pourront vivre cette expérience debout ou couchés. Lors du lancement d’Au-delà des échos (aussi appelé PY1), l’été prochain, les spectateurs auront droit à des projections visuelles en 360 ° ou sur des éléments qui vont monter et descendre. Lune Rouge souhaite offrir plusieurs présentations par jour du spectacle. « Il y aura une représentation toutes les deux heures », précise Stéphane Mongeau. En soirée, la pyramide sera transformée en boîte de nuit et accueillera des artistes de la scène et des DJ. Il est déjà prévu que Guy Laliberté sera aux tables tournantes lors de l’ouverture de PY1 en juin. DES PYRAMIDES PARTOUT DANS LE MONDE Pour le moment, une seule pyramide est en fabrication. Mais Lune Rouge espère en avoir d’autres au cours des prochaines années. « Nous pourrions installer des pyramides dans plusieurs villes et y créer différents spectacles », explique Stéphane Mongeau. Il est d’ailleurs confirmé qu’après Montréal, la pyramide de Lune Rouge ira à Miami, en novembre 2019. On pense que 10 jours seront nécessaires pour l’érection d’une pyramide lors de ses déplacements. L’équipe de Lune Rouge caresse le rêve d’organiser un jour des événements qui relieraient les différentes pyramides entre elles et qui feraient vivre simultanément des émotions aux publics présents dans chaque lieu où elles se trouvent. Les concepteurs souhaitent également avoir recours à la diffusion continue en direct pour interconnecter les spectateurs. « Les gens pourraient être chez eux avec des lunettes et vivre ce qui se passe dans les pyramides », explique Stéphane Mongeau. Cela serait possible lors des expériences musicales, des soirées boîte de nuit ou encore lors de soirées spéciales. « On va mener des groupes de discussion l’été prochain afin de faire des tests de réalité augmentée, dit Stéphane Mongeau. Cette technologie est déjà prête, mais on veut l’essayer avec des spectateurs. On veut savoir comment les gens se sentent avec des lunettes. Cette technologie va permettre aux spectateurs de voir les objets en trois dimensions. On espère être prêts pour Miami. » L’expérience à laquelle est convié le public se déroulera à l’intérieur de la pyramide, mais les gens auront également un spectacle de l’extérieur. En effet, des jeux d’éclairage et des projections apparaîtront sur les surfaces de la pyramide. Ceux qui passeront devant le chapiteau l’été prochain au moment d’une performance auront droit à un effet saisissant puisque la pyramide aura comme toile de fond le pont Jacques-Cartier, également illuminé. UN SAVOIR-FAIRE D’ICI ET D’AILLEURS Fidèle à lui-même, Guy Laliberté a tenu à ce que le talent et le savoir-faire québécois soient associés à ce projet. « Il était primordial que le premier projet artistique de Lune Rouge voie le jour chez nous, dit fièrement Stéphane Mongeau. Ce qui est fascinant, c’est que nous allons installer la pyramide sur le quai de l’Horloge alors qu’Alegria, l’une des toutes premières créations du Cirque du Soleil, sera présentée au même moment juste à côté. « Alegria nous renvoie dans le temps, mais aussi dans le présent, car ça sera une relecture. Et nous, on arrive avec ce nouveau-né, cette nouvelle vision de Guy Laliberté. » — Stéphane Mongeau La première pyramide est en construction. Elle est conçue par Scène Éthique, à Varennes. Les premiers tests de projection auront lieu en février prochain, toujours à Varennes. La pyramide sera ensuite érigée, en mai, dans le Vieux-Port. Une équipe d’une trentaine de personnes travaille activement à la conception de PY1. C’est Gabriel Coutu-Dumont, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine de l’univers de la vidéo, qui en est le maître d’œuvre. « On est en train de créer un pont entre le monde du jeu vidéo et celui du spectacle, explique le concepteur. Ce sont deux langages différents, mais je crois qu’ils sont faits pour s’entendre. » Pour réaliser les projections, Gabriel Coutu-Dumont a réuni des concepteurs qui travaillent chez Reflector, division vidéo de Lune Rouge. Janick Morissette est la directrice de contenu pour cette équipe. Quant à la trame sonore, elle sera réalisée par John Anthony Laraio. Pour l’appuyer dans cette démarche, Gabriel Coutu-Dumont est allé chercher deux grandes pointures de la scénographie : Brian Buckner et Josh Zangen, de la firme Fireplay. Établis à Los Angeles, les deux créateurs avaient épaté Gabriel Coutu-Dumont lors de la création du spectacle de la mi-temps du Super Bowl mettant en vedette Justin Timberlake. QUE RACONTERA AU-DELÀ DES ÉCHOS ? En plus de l’éblouissement, Au-delà des échos/Through the Echoes promet un voyage dans le temps. Les concepteurs espèrent que cette odyssée onirique suscitera une réflexion profonde chez les spectateurs. « C’est près de 14 milliards d’années qui seront racontées, dit Gabriel Dumont-Coutu. Cela nous amènera à réfléchir sur nos origines, sur la naissance de l’humanité, sur la vie et la conscience. Cette ligne du temps nous dirigera évidemment vers le futur. Ce n’est pas un show dogmatique, mais on veut dire aux spectateurs que nous sommes capables, entre humains, de nous connecter davantage. » Ce spectacle ne mettra en vedette aucun humain. Tout sera programmé et reposera sur la technologie. Gabriel Dumont-Coutu précise toutefois que l’émotion sera au rendez-vous. « Ça sera très émotionnel. Les gens seront au service de l’histoire. Ça sera universel. Après tout, on est tous faits de la même matière d’étoile. » Les billets sont mis en vente aujourd’hui au coût de 29,75 $ http://plus.lapresse.ca/screens/67261e2a-1d0d-4e95-a33a-44d7340487ee__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen TECHNOLOGIES IMMERSIVES DES CHAPITEAUX AUX PYRAMIDES Après le Cirque du Soleil, la nouvelle entreprise de Guy Laliberté, Lune Rouge, plonge dans un univers futuriste. Les pyramides du projet PY1 offriront des expériences immersives et virtuelles. Et un hub créatif encouragera les jeunes à révolutionner le monde du divertissement créatif. Tout ça à partir de Montréal. RÉJEAN BOURDEAU LA PRESSE 200 millions Deux cents millions de dollars. C’est le chiffre que Guy Laliberté lâche en toute fin d’entrevue. La somme qu’il a investie dans ses nouveaux projets. « Je suis all-in », ajoute-t-il selon l’expression utilisée au poker. Après avoir vendu le Cirque du Soleil en 2015, à un prix évalué à 1,5 milliard, l’artiste-entrepreneur de 59 ans n’a pas envisagé la retraite longtemps. Il a compris qu’une occasion se profilait dans le créneau du divertissement en direct. Celle de l’expérience immersive collective. « Nous avons une fenêtre de trois à cinq ans pour être les premiers à se positionner dans ce marché », dit-il. Un « trip visuel » La meilleure façon d’entrer dans ce nouvel univers passe par son projet PY1, de l’unité d’affaires Lune Rouge Entertainment. On parle ici d’une expérience immersive, virtuelle et interactive. Les projections d’images et de vidéos se font en format géant, à 360 degrés, à l’intérieur d’une pyramide. Cette « boîte magique », baignée de sons et de lumières, accueille 600 personnes. Il n’y a pas de sièges. Les spectateurs se promènent à leur gré. Et ils pourront tester différentes technologies de réalité virtuelle et augmentée. « Pour notre premier spectacle, on a voulu faire un vrai trip visuel », souligne Guy Laliberté. Grande première à Montréal La grande première se tiendra à Montréal l’été prochain. Les représentations auront lieu dans le Vieux-Port du 1er juin à la fin de septembre, plusieurs fois par jour. « L’objectif, c’est que la pyramide devienne pour Lune Rouge ce que le chapiteau a été pour le Cirque du Soleil », souhaite l’entrepreneur. À terme, il pourrait y en avoir une vingtaine dans le monde. Le spectacle de 60 minutes s’intitule Au-delà des échos. Il raconte un voyage onirique, de la naissance de la cellule jusqu’à la technologie d’aujourd’hui. Il est conçu par Gabriel Coutu-Dumont, un artiste visuel québécois. Plus tard en soirée, les jeudis, vendredis et samedis, l’espace se transformera en boîte de nuit. Boîte de nuit, nouvelle version La formule boîte de nuit accueillera 1000 personnes. « On va en faire une expérience immersive comme nulle part ailleurs dans un club », promet le fondateur. Le contenu visuel sera, bien sûr, différent de celui du spectacle. Et les clients profiteront d’un « système de son hallucinant ». Guy Laliberté promet même d’être DJ occasionnellement pendant l’été. « C’est le plaisir que je me fais », dit-il. Ensuite, l’automne suivant, la pyramide sera démontée. Puis, elle partira en tournée. Prochaine destination : Miami. « On veut créer des expériences collectives, ajoute-t-il. Il faut préserver les rapports humains en utilisant les nouvelles technologies. » Un Zú créatif Guy Laliberté souhaite justement que Montréal et le Québec deviennent un pôle dominant dans les nouvelles technologies immersives du divertissement. Pour appuyer la démarche, il a développé un hub créatif avec son équipe. Cet organisme sans but lucratif (OBNL) est nommé le Zú (prononcer : zou). « Une des grandes ressources naturelles du Québec est sa créativité, dit-il. Je veux aider les jeunes créateurs et entrepreneurs. Il faut que la richesse de leur propriété intellectuelle reste ici. » Dans le Zú, ils profiteront de services en incubation, accélération et commercialisation. Et ils seront en lien, notamment avec les universités et les acteurs de l’industrie. Une fondation pour les jeunes Un autre outil sera mis en place pour « créer un environnement favorable » aux jeunes entrepreneurs et aux entrepreneurs créatifs. La mission de la Fondation Lune Rouge portera sur l’éducation et la formation. « On veut travailler en collaboration avec les universités et les établissements spécialisés pour monter des programmes », dit-il. L’idée, c’est d’aider les jeunes à obtenir davantage d’expertise pour qu’ils soient prêts quand surviennent les occasions d’affaires. La fondation travaillera aussi en collaboration avec le Zú. « J’ai toujours cru en la jeunesse québécoise, dit Guy Laliberté. Nous allons les appuyer à travers leurs projets. » Guy Laliberté Dj Paris, il y a 15 jours. New York, le week-end dernier. Los Angeles, cette semaine. Guy Laliberté est DJ dans les bars branchés de la planète. « La musique est une des grandes passions de ma vie, dit-il. C’est ma façon de me reconnecter avec un public comme artiste. » À la tête du Cirque du Soleil, il avait délaissé son métier de performeur. « J’ai besoin de créer une aventure, d’amuser et de partager des émotions avec les gens. » Son style ? World Deep House. Et il sera au poste, occasionnellement, l’été prochain dans la formule nighlife de la pyramide PY1, dans le Vieux-Port de Montréal. Les Forêts magiques Ça pourrait aussi s’appeler les Forêts de curiosités ou les Lieux magiques. Ce projet est en cours de développement. Mais il est assez avancé pour que Guy Laliberté en trace les grandes lignes. « Les technologies vont nous permettre de transformer, entre autres, des jardins, des forêts ou des bâtisses en expérience virtuelle et immersive », explique-t-il. On pourrait, par exemple, se faire raconter une histoire inspirée des cabinets de curiosités du XIXe siècle. Elle se déclinerait sur un parcours interactif, d’un arbre à l’autre. « On est des chasseurs de trésors et nous croyons que les gens sont curieux », lance-t-il, énigmatique, en souriant. À suivre à l’automne 2019. Des partenaires financiers ? Guy Laliberté affirme que plusieurs groupes « de partout » veulent participer à ses différents projets. Mais cela ne s’adresse qu’à de très grands acteurs, comme les fonds, les institutions et les partenaires stratégiques, car il faut des investissements massifs. « Le prix d’une pyramide est de 15 millions [sans compter les contenus], dit-il par exemple. On peut en ajouter graduellement. Ou, à l’aide d’un fonds, on active 20 pyramides dans le monde, d’ici cinq ans. » L’artiste entrepreneur se donne « d’ici les 18 prochains mois » pour prouver la validité de son concept et montrer sa rentabilité. « Je suis en retard de six mois sur mon plan pour générer des revenus, révèle-t-il. Mais c’est normal. Il n’y a pas de panique. » Il sait quoi faire. D’abord, créer de la valeur pour protéger sa propriété. Puis attendre le bon moment pour agir et permettre de préserver les investissements de Montréal, du Québec et du Canada. http://plus.lapresse.ca/screens/5c232026-6f38-4f58-b9e0-70f7d711ff87__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen
  2. http://plus.lapresse.ca/screens/5c232026-6f38-4f58-b9e0-70f7d711ff87__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen La cure de jeunesse de la Maison Alcan La vénérable Maison Alcan rajeunit. Son cœur bat au rythme des nouvelles technologies du divertissement depuis l’arrivée des équipes créatives de Lune Rouge il y a six mois. Mais, rassurez-vous, les grands travaux en cours conserveront son cachet patrimonial. Visite guidée au siège social de la société fondée par Guy Laliberté. RÉJEAN BOURDEAU LA PRESSE Un lien affectif Guy Laliberté a un lien affectif avec le lieu. « Mon père travaillait pour Alcan, dit-il. Et je suis venu le voir, dans cette bâtisse, quand j’étais jeune. » L’histoire de la Maison Alcan remonte à 1852. Elle est classée comme immeuble patrimonial depuis le début de 2017. Située rue Sherbrooke Ouest, elle faisait partie, au XIXe siècle, des résidences cossues du quartier anglophone de Montréal baptisé le Golden Square Mile. Une valeur symbolique Implanter le siège social de Lune Rouge dans cet immeuble a une valeur symbolique pour le fondateur. « Ce quartier représentait, à l’époque, le pouvoir anglophone sur l’économie, dit-il. Donc, voir des Canadiens français s’installer ici et faire un appel à la jeunesse, et à tous, pour prendre possession de ce lieu, c’est un défi intéressant. » Son objectif : faire de Montréal et du Québec les chefs de file mondiaux du divertissement technologique immersif et collectif. Deux ans de rénos Le complexe de la Maison Alcan regroupe aussi de nouveaux bâtiments, construits en 1983, rue Stanley. Au total, le complexe compte sept immeubles, soit 270 000 pieds carrés. À cela s’ajoutent 430 000 pieds carrés en droits aériens pour construire en hauteur. Lune Rouge a acquis la Maison Alcan il y a deux ans, lors d’une transaction évaluée à 48 millions de dollars. Les rénovations prendront deux ans. Elles sont estimées à 35 millions. Cherche entreprises en créativité Lune Rouge occupe, grosso modo, la moitié de la superficie des immeubles, avance Nadine Gelly, pendant la visite. Quelque 40 % des lieux sont loués, notamment par le géant du jeu vidéo Electronic Arts. « Il en reste 10 %, on souhaite, pour des entreprises en créativité », dit la directrice générale du Hub créatif Lune Rouge. Mais avant, ils seront remis à neuf dans le prochain mois. L’entrée du Zú Le Hub créatif devient le Zú. « On va accompagner les entrepreneurs créatifs, dit Mme Gelly. De l’idéation à la commercialisation. » Cet OBNL, lieu d’échange et de création, s’étendra sur 80 000 pieds carrés. L’entrée se fera par la rue Sherbrooke. « Ça va être un gros wow ! lance-t-elle, pour faire entrer le plus de gens possible. » Au programme : des murs décloisonnés, un immense écran, une scène pour l’animation, et plus encore. Un gros village créatif Fin 2019, début 2010, le grand public sera invité dans un lieu hors du commun. « Notre grand espace de découvrabilité », dit Nadine Gelly. Cette aire du rez-de-chaussée servira de vitrine pour les créateurs en divertissement. Partout, des tables. Là, une grande cuisine. Plus loin, des stations pour voir du contenu en réalité virtuelle ou augmentée. « Les gens pourront travailler, échanger, luncher et découvrir des œuvres d’art de la collection », dit-elle. Place à l’art contemporain La Collection Lune Rouge possède des œuvres canadiennes et d’artistes reconnus à l’international. Pensons au créateur islandais Olafur Eliasson, à qui le MAC de Montréal a consacré une exposition l’an dernier. Et à l’Américain Jim Dine, le créateur des Cœurs jumeaux de six pieds installés devant le Musée des beaux-arts de Montréal. Sur la photo, Guy Laliberté pose devant une toile de l’artiste américain Donald Judd. L’art contemporain est présent dans les bureaux de l’entreprise. Respect du patrimoine « À l’époque, Alcan intégrait l’art dans les lieux publics, dit Guy Laliberté. Malheureusement, avec Rio Tinto, ça s’est perdu. On veut faire revivre ça. » Cette vision s’applique aussi au patrimoine. « Il y a eu des frustrations dans les processus, dit-il. Mais on a appris à travailler ensemble, dit-il. Aujourd’hui, avec la Ville de Montréal et les gouvernements, on a tous l’objectif de faire quelque chose de spécial avec la Maison Alcan. » Travaux en cours Les travaux de rénovation et de restauration sont loin d’être terminés. Des étages sont remis à jour. Dans les espaces préservés, l’architecture, les boiseries, les couleurs et le cachet sont protégés. Tout en évoluant dans ce lieu de mémoire et d’histoire, Lune Rouge souhaite rester à l’avant-garde. On y trouve déjà les bureaux des unités d’affaires du groupe. Et, éventuellement, pour les jeunes créateurs, des incubateurs, des accélérateurs, des studios d’enregistrement, une salle de diffusion, etc. Même dans le stationnement La visite prend fin. Mais, même dans le stationnement souterrain, on est frappé par l’esprit de créativité qui s’en dégage. Les deux étages sont parés aux couleurs d’une œuvre multidisciplinaire. Elle a été réalisée par le duo californien Cyrcle lors de Mural, le festival d’art urbain. « On a le plus beau stationnement de Montréal, dit Nadine Gelly, en souriant. On est créatifs de la tête aux pieds. C’est le cas de le dire. »
  3. IMMOBILIER Le promoteur du projet Le Bourbon expose ses ambitions ANDRÉ DUBUC Labid Aljundi, citoyen canadien d’origine syrienne, n’a pas choisi la voie facile pour son premier projet en territoire montréalais. Un changement de zonage, une consultation devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), des groupes communautaires déçus, des politiciens qui le dénoncent... Loin de se décourager, il ambitionne de bâtir jusqu’à 1000 logements à Montréal dans les prochaines années. M. Aljundi, par l’entremise de son entreprise Investissements MSC Canada, a acquis l’immeuble du Bourbon, au 1550, rue Sainte-Catherine Est, au prix de 3 millions en 2014. De style Nouvelle-Orléans, le complexe festif est emblématique du Village des années 90 et 2000. La Presse a rencontré l’homme d’affaires de 46 ans au bureau des ventes du Bourbon mardi. Laissée à l’abandon, la propriété a été démolie au début de l’année pour faire place prochainement à une construction de neuf étages, au coût de 45 millions. Le promoteur a en effet obtenu la permission de construire jusqu’à 35 mètres de hauteur au lieu de 16 mètres. Le rez-de-chaussée abritera des commerces. Le premier étage sera loué au secteur communautaire sous forme de locaux partagés. Les sept autres étages proposeront une centaine de copropriétés résidentielles. À l’origine, le nouveau Bourbon promettait des logements locatifs. En cours de processus, le promoteur a décidé de construire des condos à la place. M. Aljundi explique que les conditions exigées par la Ville pour le changement de zonage, comme le fait de consacrer un étage aux groupes communautaires et l’utilisation de matériaux nobles pour l’enveloppe extérieure du bâtiment, ont rendu la vocation locative impossible à réaliser pour cause de non-rentabilité. L’équipe de la mairesse Valérie Plante a d’abord critiqué l’administration précédente qui avait omis d’exiger des engagements par écrit de la part du promoteur à l’égard du secteur communautaire. Depuis, les parties se sont parlé. « Il est important pour nous que l’engagement du promoteur à l’égard du secteur communautaire soit respecté, dit Robert Beaudry, conseiller de district Saint-Jacques et membre du comité exécutif, dans un entretien. Le promoteur travaille en ce sens. » En ce qui concerne le changement de vocation des logements, d’appartements locatifs à condos, M. Beaudry reconnaît que la Ville n’a rien à redire puisque sa compétence ne porte que sur les usages permis. PROPRIÉTAIRE DU FIDES Investissements MSC Canada appartient à M. Aljundi et à son frère. Labid Aljundi a immigré au Canada en 2003 avec un diplôme d’ingénieur en poche. Il a suivi un MBA à HEC Montréal. Quand la crise a frappé en 2008, il est parti travailler au Qatar. Il y a fait fortune en devenant actionnaire, puis en revendant ses participations dans l’entreprise Multi Services Company Qatar. L’entrepreneur est revenu pour de bon à Montréal avec sa femme et ses deux enfants l’an dernier, soutient-il. M. Aljundi détient également l’Édifice Fides, au 235, boulevard René-Lévesque Est, près du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, ainsi que deux lots adjacents. « Je regarde toutes les options », dit-il. Il est aussi partenaire financier du projet locatif Loggia, à Saint-Lambert. http://plus.lapresse.ca/screens/c20ad7c8-b041-4510-9a05-2e460ef09c51__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen
  4. MONTRÉAL Des condos pour sauver le club sportif MAA SUZANNE COLPRON LA PRESSE Le MAA, le plus vieux club sportif en Amérique, a conclu une entente avec le promoteur Devimco pour assurer sa survie, après avoir évité la faillite une première fois en 1998. Une tour de 33 étages sera érigée au 2070, rue Peel, où loge le club sportif depuis 1905, et comprendra des condos, un restaurant et un MAA entièrement refait. Le projet immobilier axé sur la revitalisation du club sportif s’élève à 130 millions, a-t-on appris. Pendant les travaux, qui devraient durer deux ans, le MAA et ses 2800 membres seront relocalisés temporairement. Le promoteur Devimco, connu pour avoir conçu le Quartier DIX30 à Brossard, compte préserver la belle façade de l’immeuble centenaire de quatre étages en brique rouge. En activités depuis 1997, il a été choisi à la suite d’un appel d’offres lancé par le MAA, qui cherchait de nouvelles sources de financement pour rénover ses installations. LE PLUS VIEUX ET LE PLUS RÉPUTÉ Le MAA est non seulement le plus vieux club sportif en Amérique du Nord, mais aussi un des plus réputés. Il a gagné quatre Coupes Stanley (1893, 1894, 1902 et 1903) et a été sacré champion de la Coupe Grey (1931). Il mise aujourd’hui sur une équipe formée de nombreux entraîneurs, conseillers et spécialistes, et propose 90 cours de groupe par semaine : musculation, badminton, course, boxe, yoga… Il est né en 1881 de la fusion de trois clubs connus à l’époque : le Montreal Snowshoe Club, le Montreal Lacrosse Club et le Montreal Bicycle Club. Son gymnase occupe une superficie de 8000 pieds carrés. Quant à sa piscine, elle a été construite en 1905, ce qui en fait une des plus vieilles au pays. De nombreux athlètes s’y sont entraînés : le double médaillé d’or olympique de 1912 George Hodgson, le double finaliste aux Jeux olympiques de 1960 et double médaillé d’argent et médaillé de bronze des Jeux du Commonwealth de 1962 Richard Pound, ainsi que la médaillée d’argent en nage synchronisée des Jeux olympiques de 1984 Carolyn Waldo. En 1998, le MAA a été sauvé de la faillite par un groupe d’actionnaires formé pour venir à sa rescousse. Il a officiellement rouvert ses portes en novembre 1999. La même année, la quadruple médaillée olympique en patinage de vitesse courte piste Nathalie Lambert s’est jointe à l’équipe et en fait toujours partie. Elle occupe le poste de directrice des programmes sportifs et des communications. À son arrivée, Mme Lambert a créé un programme de parrainage pour les olympiens et les espoirs montréalais. Plus de 300 athlètes en ont bénéficié à ce jour, dont Alexandre Despatie, Émilie Heymans, Kim St-Pierre et Marie-Philip Poulin, indique-t-on sur le site du club sportif. « C’est un très gros projet », nous a-t-elle dit, sans donner plus de détails. Serge Goulet, président de Devimco Immobilier, et Pierre Blanchet, président-directeur général du club MAA, tiennent une conférence de presse ce matin pour dévoiler les grandes lignes du projet, qui s’ajoute aux nombreux projets immobiliers réalisés au centre-ville ces dernières années. http://plus.lapresse.ca/screens/c6846365-e16f-4704-95d0-39f7613322d5__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen
  5. IMMOBILIER Montréal continue de séduire les Chinois ANDRÉ DUBUC LA PRESSE Les acheteurs chinois ont continué d’être actifs sur le marché immobilier montréalais en 2018, indique une étude de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publiée ce matin. En un an, le nombre d’investisseurs non résidents chinois a augmenté de 64,5 %, passant de 126 à 207. La période observée couvre les mois de janvier à août. Ce pays représente dorénavant le plus fort contingent d’acheteurs étrangers dans la région montréalaise, devant les États-Unis et la France. La popularité de Montréal auprès des Chinois est un phénomène récent, qui a commencé en 2016. Les compatriotes du président Xi Jinping représentent maintenant 30 % des acheteurs étrangers en 2018, comparativement à 20 % en 2017 et 10 % en 2016. Ceux-ci achètent en plus grand nombre des maisons unifamiliales que les autres étrangers et affichent une préférence pour s’installer à Montréal et dans les secteurs anglophones de l’ouest de l’île, Westmount et Mont-Royal. D’aucuns croient que la taxe sur les achats de maisons effectués par des étrangers imposée d’abord à Vancouver puis à Toronto explique la popularité nouvelle de Montréal. La SCHL n’en est toujours pas convaincue. « La demande immobilière provenant des non-résidents à Montréal pourrait cependant aussi être attribuable aux prix plus faibles dans la métropole que dans les autres grands centres urbains du pays, ainsi que par sa vigueur économique actuelle. » — Extrait de l’étude de la SCHL La SCHL insiste sur le fait que l’influence des étrangers dans le marché résidentiel demeure faible, puisque la proportion de logements achetés par des non-résidents (tous pays confondus) dans l’ensemble de la RMR de Montréal en 2018 demeure inférieure à 2 %. Cependant, dans le cas des condos au centre-ville, la proportion grimpe à 12 %. L’organisme fédéral se base principalement, mais pas uniquement, sur l’adresse déclarée par l’acheteur sur l’acte de vente notarié pour déterminer s’il est résident canadien ou pas, confirme Francis Cortellino, analyste de marché et auteur de l’analyse. Un choix méthodologique qui a pour effet de sous-estimer l’importance des non-résidents dans le marché montréalais, à défaut d’en trouver un meilleur. M. Cortellino et la SCHL émettent toutefois l’hypothèse que la perception publique sur l’importance des acheteurs non résidents peut provenir du fait que ces derniers sont confondus avec les immigrants d’arrivée récente. Dans les villes de banlieue de l’île de Montréal, un acheteur sur dix est un immigrant arrivé au pays entre 2011 et 2016, estime la SCHL à partir d’une compilation spéciale des données du dernier recensement. Du lot, la moitié sont Chinois. « Les immigrants récents de la Chine, qui ont acheté un logement sur l’île de Montréal (sans la ville de Montréal) en 2016, représentent 4,5 % de tous les acheteurs, bien qu’ils ne représentent que 0,4 % des ménages vivant dans ce secteur. Cela représente un écart de 4 points de pourcentage par rapport à leur poids démographique, le plus important de tous les secteurs de la RMR », écrit M. Cortellino. « Une fois de plus, cela pourrait donner l’impression que les acheteurs non résidents sont très nombreux, alors que bon nombre de ces acheteurs sont en fait des immigrants », enchaîne-t-il. http://plus.lapresse.ca/screens/66acc2d9-bc1e-4cd7-b8ee-de3593b1414c__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen
×
×
  • Créer...