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Nouvelle Maison Radio-Canada - 8 étages (2020)


loulou123

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http://www.ledevoir.com/societe/medias/464208/une-cooperative-citoyenne-pour-gerer-la-maison-radio-canada

 

Lettre

Une coopérative citoyenne pour gérer la Maison Radio-Canada?

29 février 2016 | Guy Beaumont Longueuil, le 28 février 2016 | Médias

 

C’est une propriété collective que l’on s’apprête à vendre. Au final, elle appartiendrait à une compagnie privée, contre environ 100 millions de dollars. Aussitôt qu’elle sera vendue, l’argent disparaîtra à travers les dépenses que fait la SRC chaque année. Elle avait coûté près de 65 millions en 1973, ce qui équivaudrait à 365 millions en dollars d’aujourd’hui. En plus, au fil des ans, beaucoup de deniers publics ont été investis pour entretenir cette installation radio-canadienne.

 

Oubliez les économies, les dirigeants d’Ici Radio-Canada sont prêts à payer 27 millions par an pour se loger dans trois fois plus petit. Les dépenses d’exploitation actuelles sont de 20 millions par an, avec des travaux estimés à 170 millions, mais l’immeuble ne semble pas aussi désuet qu’ils le prétendent, alors on pourrait avoir surestimé le coût des rénovations en évaluant mal les solutions de rechange. Comme je les connais, ils n’ont sûrement pas retenu l’option la moins chère dans leur calcul.

 

Or, si une coopérative citoyenne était propriétaire et gestionnaire de l’immeuble, elle élirait des administrateurs plus compétents en gestion immobilière que ceux en place présentement. Elle pourrait louer le tiers (à long terme) à Radio-Canada et les deux autres tiers (à court terme) à des écoles pour y préparer de l’audiovisuel, à des productions indépendantes, ainsi qu’à des producteurs américains. La coopérative disposerait de 7 millions par an pour rénover.

 

Participeriez-vous à cette lucrative coopérative citoyenne radio-canadienne ? Si nous étions 200 000 membres, il nous en coûterait 50 $ chacun pour disposer d’une mise de fonds initiale de 10 millions, ce qui nous permettrait d’obtenir du financement sur une hypothèque de 90 millions. Je crois qu’il y a beaucoup de potentiel locatif dans ces installations, car Québecor a acheté des actifs comparables pour une somme similaire en 2014 (les ex-studios de Vision Globale).

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FRANÇOIS CARDINAL

ICI RADIO-CANADA…

FRANÇOIS CARDINAL

LA PRESSE

 

Combien d’affronts peut-on infliger à un même quartier en 100 ans ?

 

On a bulldozé le Faubourg à m’lasse en 1920 pour faire passer le pont Jacques-Cartier. On l’a charcuté dans les années 50 pour transformer l’étroite rue Dorchester en boulevard. On l’a rasé dans les années 60 pour faire place au stationnement et à la tour de Radio-Canada.

 

Et voilà qu’aujourd’hui, celle-là même pour qui on a chassé plus de 600 familles menace de quitter le quartier pour de bon. Sans état d’âme.

 

Tout de même troublant. Pour justifier l’éventuel départ du quartier, on évoque « le progrès »… comme on a évoqué le progrès pour l’anéantir. On envisage de passer à autre chose, comme si le passé était un simple embarras qu’on pouvait laisser derrière soi quand on n’en a plus besoin.

 

« On n’est plus là », explique le diffuseur. Les plans de l’immeuble ont 50 ans. Ils ont été dessinés à l’époque du transistor. On a besoin d’autre chose, plus aéré, plus fonctionnel, plus moderne.

 

Soit. On peut comprendre. La grande tour n’est plus adaptée aux besoins d’un média d’aujourd’hui, en plus d’être trois fois trop grande. Radio-Canada peut donc, légitimement, penser s’en départir. Elle peut la mettre en vente. Elle peut la quitter.

 

Mais envisager de quitter le quartier ? Vraiment ?

 

***

 

Qu’elle le veuille ou non, Radio-Canada a une responsabilité envers ce secteur transformé pour ses seuls et uniques besoins.

 

C’est elle, à l’époque, qui exigeait de la Ville un terrain de 1,3 million de pieds carrés. Le site de l’actuel Complexe Desjardins avait d’abord été envisagé. Celui des habitations Jeanne-Mance, ensuite. Mais le maire Fournier puis son successeur Drapeau ont finalement opté pour un quartier vétuste en manque de rénovations. Avec l’accord de Radio-Canada.

 

L’intention était peut-être bonne, mais le geste, d’une rare violence.

 

En 1963 et 1964, il aura fallu à peine 20 mois pour réduire en poussière un milieu de vie au grand complet. On a chassé 5000 personnes, puis on a démoli les 262 immeubles du Faubourg à m’lasse, des maisons de deux et trois étages, des épiceries, des restaurants, des garages, des barbiers, des salons de coiffure.

 

« Le quartier était assez vivant avec le cinéma Champlain, je m’en souviens », raconte Lucien Landry, un résidant du Faubourg, dans le magnifique livre Quartiers disparus. Il y avait aussi des tavernes, des clubs, des boîtes de nuit, le Mocambo, l’Electra.

 

Tout ça, on l’a rasé pour répondre aux demandes de Radio-Canada. On a asphalté la quasi-totalité des 25 acres. Et on a construit une grande tour de granit brun pour remplacer les milliers de résidants par des milliers d’employés.

 

Et à peine 50 ans plus tard, on déménagerait tout simplement ces milliers de personnes ailleurs en abandonnant possiblement le site ?

 

***

 

C’est une chose de conclure que Radio-Canada peut se passer du quartier. Mais c’en est une autre de conclure que le quartier peut se passer de Radio-Canada.

 

Le Centre-Sud est un secteur fragile. À l’est de la grande tour, les terrains vacants s’étirent jusqu’au pont. À l’ouest, on retrouve la plaie béante de l’autoroute Ville-Marie. Et au sud, il y a « la Molson »… qui songe elle aussi à quitter ses installations.

 

Et on enverrait les 3000 employés du diffuseur public à la Place Bonaventure ou ailleurs au centre-ville ? Des employés qui participent à la vie de ce quartier, qui dépensent dans le Village, qui font vivre un certain nombre de petits commerces.

 

C’est très bien qu’on veuille enfin densifier les abords de la tour en construisant et en multipliant les fonctions. Mais soyons réalistes, dans le contexte économique et démographique de Montréal, il est difficile de croire qu’on pourra « remplir » un nouveau quartier demain matin sans la présence de Radio-Canada.

 

« Abandonner ce terrain serait condamner ce secteur est de la ville à un déclin certain pour au moins deux décennies », croit l’architecte Claude Provencher.

 

Si vraiment Radio-Canada a éliminé toutes les options pour la grande tour, qu’elle se trouve un acheteur. Une décision qui peut, à la limite, se justifier. Mais de grâce, qu’elle n’abandonne pas le quartier après l’avoir rasé. Qu’elle s’installe plutôt sur les terrains qui l’entourent, une des options sur la table, afin de continuer d’être le pôle du secteur. Afin, surtout, d’assumer ses responsabilités historiques.

 

Pour se rappeler…

 

Quartiers disparus

 

Collectif dirigé par Paul-André Linteau et Catherine Charlebois

 

Éditions Cardinal

 

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.

 

sent via Tapatalk

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Merci IluvMTL pour avoir publié ce texte de François Cardinal http://plus.lapresse.ca/screens/b7871a26-5167-4d96-b984-0fb3f9db4fa2|_0.html qui exprime un point de vue rempli de lucidité. On ne peut qu'être d'accord avec ses arguments solides qui ajoutent un poids moral sur les dirigeants de la SRC. Surtout quand on voit la manière dont ce dossier est mené. On dirait vraiment que c'est une équipe de conservateurs mandatée par Harper pour continuer, après les élections, l'oeuvre de démolition de ce fleuron culturel.

 

Et tant pis si le quartier s'enlise avec le départ de la société d'état, ces gens n'en n'ont rien à cirer, puisque seul l'aspect monétaire compte dans leur esprit. Mais encore. Lacroix et cie, sont loin d'avoir démontré les avantages financiers d'un déménagement hors site. Pas plus que le potentiel de louer ou vendre les espaces excédentaires qui permettraient déjà de payer en partie ses nouvelles installations sur place. Ils semblent plutôt nager dans une totale confusion, en donnant l'impression de vouloir justifier a priori, un choix déjà pris d'avance.

 

On a beau dire que c'est une société de la couronne indépendante du gouvernement. Sa direction n'en a pas pour autant reflété durant le mandat Harper, la même vision purement conservatrice, qui a fait tant de tort à nos institutions. Alors si c'était justifié de s'aligner sur les politiques de l'ancien gouvernement. Ce l'est d'autant plus maintenant avec un nouveau gouvernement libéral, qui doit donner un sérieux coup de barre vers la gauche pour rééquilibrer les forces.

 

Il faudra donc dans les plus brefs délais, remettre dans l'équation l'aspect sociale qui a tant fait défaut depuis une décennie. Ajoutons au passage que la SRC ne gère pas son propre argent, mais bien l'argent public. Elle a de surcroît une responsabilité supplémentaire vis à vie de la population, et c'est de s'assurer que toutes les décisions qu'elle prendra se feront justement dans l'intérêt public général. A date, on peut dire qu'elle s'est assez mal acquittée de cette tâche. Puisque qu'après 9 ans de tergiversations, elle continue d'errer sans avoir jamais convaincu quiconque du potentiel de développement de son immense propriété.

 

Pire encore, puisqu'elle menace de saborder le navire, en le quittant avant de l'amener à bon port. Non seulement le site immobilier n'a-t-il pas pris de valeur dans les livres après 4 décennies, mais on serait prêt à le brader pour pouvoir s'en débarrasser. Un geste inacceptable puisque cette vente de feu risque d'entrainer dans la tourmente tout un quartier avec elle.

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Dire qu'on a un IMMENSE stationnement aux abords de Radio-Canada, mais UNIQUEMENT pour les détenteurs de vignettes. Non mais ça prend pas un MBA pour saisir l'opportunité d'ouvrir ça au public et de les faire payer. En plus ça va aider à financer le radiodiffuseur public.

Comme avantage pour les automobilistes : près des bixis, près du métro Beaudry, près du C-V.

 

C'est ouvert au public. Tu entres par le côté Papineau, tu prends un ticket et tu paies en sortant. La borne de paiement est à l'intérieur de la bâtisse et c'est accessible à tous.

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  • 2 semaines plus tard...

 

 

 

L’avenir de Radio-Canada est ICI

 

 

CDC CENTRE-SUD·WEDNESDAY, MARCH 9, 2016

 

 

La décision de la Société Radio-Canada de mettre en vente et de quitter le site de la Maison de Radio-Canada suscite de nombreuses réactions, la plupart négatives, devant ce qui constitue, notamment, un abandon de la Société d’État face à ses responsabilités et ses engagements envers la communauté du Centre-Sud.

 

 

Pourtant, dès 2007, la Société Radio-Canada avait manifesté son ouverture face au milieu en organisant une large consultation sur un projet de redéveloppement du site et en mettant sur pied un comité-conseil regroupant des organismes représentatifs du quartier.

 

Dans le cadre de ses travaux, ce comité-conseil a dégagé cinq grandes recommandations devant guider la réalisation du projet :

« Être l’occasion pour Radio-Canada de confirmer son implantation dans l’est du centre-ville, de se donner une mission locale et d’accroître sa présence et ses retombées dans le quartier;

 

 

Assurer une diversité des ménages dans le quartier et sur le site, en répondant notamment aux besoins de logements (….);

Renforcer le pôle culturel, économique et de service que constitue la Cité des ondes;

Assurer l’intégration urbaine du site de la Maison Radio-Canada avec le quartier;

Améliorer le cadre de vie dans le quartier de façon à attirer les clientèles, les activités et les investissements visés, ce qui interpelle le secteur privé, les trois paliers de gouvernement et le milieu communautaire. »

 

 

Suite à une consultation publique sur le projet, tenue en 2009, l’Office de consultation publique de Montréal soulignait dans son rapport que cette vision intégrée du développement du secteur avait suscité l’adhésion d’une grande majorité des quelques 500 participants.

 

 

Le dialogue établi alors témoignait de l’engagement de Radio-Canada à l’égard du milieu et constituait une certaine forme de réparation pour la destruction du Faubourg à M’lasse, lors de son implantation sur le site durant les années ‘60.

 

 

Que la tour et les installations actuelles ne répondent plus aux besoins du diffuseur public, soit. Que Radio-Canada entende réduire ses coûts tout en se dotant d’installations plus adéquates, soit. Mais la Société d’État ne peut le faire sans égard pour le milieu qu’elle a dévasté pour s’y installer, sans considération pour ce quartier qui a travaillé dur pour se reconstituer, bref elle doit se comporter en citoyenne corporative responsable plutôt qu’en souveraine inconséquente.

 

 

Une conséquence prochaine de son départ sera le démantèlement de la Cité des Ondes, qui entraînera la décomposition d’un pôle économique important du Centre-Sud. Cette industrie et ses travailleurs sont déterminants pour le dynamisme et l’économie du quartier, notamment pour les commerces de la rue Sainte-Catherine.

 

 

La Société Radio-Canada et ses artisans demeurent une source de fierté et ont valeur de symbole pour de nombreux Québécois et Canadiens, toujours attachés à leur principal diffuseur public. Ils le sont également pour nous, citoyen-ne-s du Centre-Sud.

 

Le retrait de la Société Radio-Canada de l’opération de redéveloppement de son site efface les efforts de planification et de concertation consentis depuis 2007 et, malgré les assurances de Mes. Lacroix et Lalande, compromet sérieusement la mise en œuvre de l’accord de développement intervenu avec la Ville de Montréal, en 2009.

 

 

De plus, ce projet doit s’insérer dans une vision de développement globale de l’Est du centre-ville (CHUM, Quartier de la santé, réaménagement des berges du fleuve, recouvrement de l’autoroute Ville-Marie, etc.), dont l’élaboration relève de la Ville de Montréal.

 

À la lumière des impacts anticipés aux plans social, économique et urbain, nous nous attendons à ce qu’un nouveau projet global et concerté suscitant l’adhésion de la communauté soit élaboré par Radio-Canada, qui doit continuer d’assumer le leadership et le rôle de catalyseur qui lui incombe toujours dans les circonstances.

 

 

Cette lettre est appuyée par les organismes suivants :

 

 

Association des résidents et résidentes des Faubourgs de Montréal

Centre St-Pierre

Comité logement Ville-Marie

Corporation de développement communautaire Centre-Sud

Écomusée du fier monde

Fédération des coopératives d’habitation intermunicipale du Montréal Métropolitain

Fédération des OBNL d’habitation de Montréal

Habiter Ville-Marie

Inter-Loge

Société de développement commercial du Village

Table de concertation du faubourg Saint-Laurent

Tous pour l’aménagement du Centre-Sud

Voies culturelles des Faubourgs

 

 

Contacts :

François Bergeron (CDC Centre-Sud), 514 521-0467

Christine Caron (Table de concertation du faubourg Saint-Laurent), 514 288-0404

Éric Michaud (Habiter Ville-Marie), 514 521-9780

Ron Rayside (Tous pour l’aménagement du Centre-Sud), 514 935-6684

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«L'avenir de Radio-Canada est ICI»

 

Bien dit, mais il faut frapper à la bonne porte pour se faire entendre efficacement. Cela m'amène à réitérer mon commentaire du 24 février dernier (no 442), essentiellement à l'effet que le véritable interlocuteur doit être le Gouvernement du Canada, et non pas la Société Radio-Canada. Pour ce faire, il serait préférable (mais non nécessaire) d'obtenir l'appui du maire de Montréal Denis Coderre, et l'engagement de celui-ci de se battre pour cette cause. Normalement, il serait utile d'obtenir également l'appui du Gouvernement du Québec, mais je doute que l'enjeu l'intéresse vraiment, et par conséquent je ne suggérerais pas de consacrer des efforts à cette fin. Je dis cela parce que je considère que l'enjeu (le site) est plutôt local (soit l'essor d'un quartier) que national.

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http://m.radio-canada.ca/regions/Montreal/2016/03/09/002-centre-sud-organismes-vente-maison-radio-canada-accord-montreal-urbanisme.shtml

 

Des organismes du Centre-Sud s'inquiètent de la vente de la Maison de Radio-Canada

 

La perspective que la maison de Radio-Canada soit mise en vente suscite l'inquiétude d'une douzaine d'organismes préoccupés du développement de l'arrondissement de Ville-Marie et en particulier du quartier Centre-Sud, où est située la société d'État.

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http://plus.lapresse.ca/screens/2e68a3f8-544b-411b-bb1d-ac348ee786f6%7C_0.html

 

Une idée comme ça.

 

Si Molson achetait ce terrain pour construire un nouvel usine moderne puis redevelopait leur terrain actuel en face du fleuve pour du résidentiel et d'autres fonctions en ouvrant des accès au côté fleuve, notamment avec une rue piétonne ou une promenade comme j'ai suggère dans la section Vision, pour le Secteur Pied du Courant.

 

sent via Tapatalk

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«L'avenir de Radio-Canada est ICI»

 

Bien dit, mais il faut frapper à la bonne porte pour se faire entendre efficacement. Cela m'amène à réitérer mon commentaire du 24 février dernier (no 442), essentiellement à l'effet que le véritable interlocuteur doit être le Gouvernement du Canada, et non pas la Société Radio-Canada. Pour ce faire, il serait préférable (mais non nécessaire) d'obtenir l'appui du maire de Montréal Denis Coderre, et l'engagement de celui-ci de se battre pour cette cause. Normalement, il serait utile d'obtenir également l'appui du Gouvernement du Québec, mais je doute que l'enjeu l'intéresse vraiment, et par conséquent je ne suggérerais pas de consacrer des efforts à cette fin. Je dis cela parce que je considère que l'enjeu (le site) est plutôt local (soit l'essor d'un quartier) que national.

 

Il serait effectivement très intéressant d'avoir le point de vue du maire sur la question, d'autant plus qu'il s'agit de Ville-Marie, l'arrondissement qui relève directement de l'administration municipale. C'est vrai aussi que le gouvernement libéral à Ottawa est un interlocuteur de premier choix, qui dispose de certaines cartes à jouer le cas échéant.

 

Comme dans tout dossier, plus il y aura de personnes et de groupes impliqués, plus il faudra en tenir compte dans les décisions finales. Il s'agit d'ailleurs ici de rappeler aux dirigeants de la SRC, qu'étant une société de la couronne, elle appartient à prime abord à la population et que les décisions prises à son égard, doivent aussi tenir compte des intérêts locaux.

 

De ce point de vue, Radio-Canada a une dette morale vis à vis du quartier qui l'a accueillie au prix de sa démolition partielle et du grand chambardement de son économie, il y a 4 décennies. Elle ne peut donc pas balayer cavalièrement ce fait historique, surtout qu'après coup on réalise qu'à l'instar de Mirabel, on a exproprié beaucoup trop grand pour l'accommoder.

 

Non seulement elle peine à bien gérer ses espaces actuels. Mais en plus elle ne sait pas s'entourer de professionnels compétents en immobilier, afin de l'aider à prendre les bonnes décisions, en fonction du marché potentiel de ses immenses terrains. Pire, après plus de quarante ans, elle demeure seule sur sa propriété et n'a jamais su en faire profiter davantage l'économie locale, ni en tirer un avantage financier pour ses propres besoins.

 

Elle aura de ce fait prouvé une désolante mentalité de locataire.

 

Cela dit, elle ne peut pas néanmoins se décharger de ses responsabilités en tant que corporation fédérale, qui doit demeurer solidaire avec le milieu dans lequel elle a évolué toutes ces années. Elle serait alors mieux avisée de lancer un appel de proposition ouvertes aux promoteurs, pour qu'on lui construise sur une partie libre de son terrain, des espaces modernes et adaptés à ses nouveaux besoins. Elle pourra au passage négocier un bail locatif qui tiendra compte de la valeur foncière de ce lot, pour s'assurer des conditions gagnantes à sa faveur et sur le long terme.

 

Finalement elle pourra toujours vendre le reste à son profit, mais au moins elle aura enfin contribué directement au processus de redéveloppement de son propre terrain. Ce qui est le moins que l'on puisse attendre ICI dans les circonstances.

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