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Nouvelle Maison Radio-Canada - 8 étages (2020)


loulou123

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Il n'y a aucun doute que la SRC est un employeur important dans le secteur et son départ ferait très mal à l'économie du coin. Malheureusement les années Harper ont nui considérablement à la vitalité de la Société publique, qui n'a cessé de perdre des parts dans l'industrie, au profit d'autres joueurs moins importants et plus dispersés en ville. Elle se retrouve aujourd'hui dans des espaces trop grand pour elle et commence à songer à se renouveler dans un complexe mieux adapté à ses besoins, ses moyens et ses projets d'avenir.

 

Il est clair d'un côté que la mission de R-C n'est pas de soutenir l'économie d'un quartier, mais d'assurer sa pérennité et qui sait une nouvelle croissance? Elle se retrouve donc avec des espaces qu'elle n'a pas su développer avec le temps et qui lui pèse maintenant, sans trop savoir quoi faire avec ce quasi désert de béton et d'asphalte. A regarder le site, on dirait un phare au milieu d'un océan de voitures qu'on a jamais réussi à véritablement intégrer dans le tissu urbain.

 

Disons dès le départ que le site de la SRC est probablement une des pires erreurs urbanistique héritée des années Drapeau. On a littéralement détruit un quartier vivant complet, en le remplaçant par une tour unique et insignifiante au milieu de nulle part. On a éliminé la grille de rue qui reliait de part et d'autre ce même quartier au port et à la ville. Côté fleuve on l'a rendu inaccessible par une autoroute en surface (frontière infranchissable, bruyante et source de pollution) et de l'autre un boulevard bétonné, nu et sans arbre, si large qu'il se prête mal aux mouvements naturels des piétons et l'isole encore davantage de la vie urbaine.

 

Voilà le tableau désolant des terrains de Radio-Canada, qui trônent sans gloire dans l'est de la ville et dont on n'a absolument rien fait de constructif en plus de 40 ans. Pas étonnant alors que la société d'état veuille quitter pour des lieux plus conviviaux, dans un quartier plus dynamique et plus stimulant. La question n'est donc plus de savoir qui a tort, qui a raison? Mais de décider du sort de ce site immense qu'il faudra recoudre à son quartier et repeupler de ses habitants.

 

La tâche est titanesque et demandera beaucoup de créativité et d'audace pour s'attaquer à un morceau qui sera dur à avaler pour tout le monde. On peut déjà imaginer l'ampleur des travaux d'infrastructure qui seront nécessaires pour en faire à nouveau un quartier habitable. Le désenclaver, le redessiner et le développer par phase, afin d'éviter surtout de noyer un marché déjà hésitant. On peut comprendre dans les circonstances que la direction de R-C veuille lancer la serviette, en abandonnant ses ambitions immobilières qui sont de toute façon étrangères à son mandat.

 

Or le timing ne peut pas être plus mauvais. D'un côté l'est du pont qui peine à se développer; Molson qui pense à déménager et Radio-Canada qui rêve à des lieux plus prometteurs. Tout ce beau monde laissant orphelin un Village qui se débat lui-même pour assurer sa survie. Face à cette catastrophe annoncée, je crois que seule l'intervention de la Ville de Montréal pourrait sauver les meubles par une opération 10,000 logements ou quelque chose du genre, avec bien sûr la bénédiction du fédéral.

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Membres prolifiques

A regarder le site, on dirait un phare au milieu d'un océan de voitures qu'on a jamais réussi à véritablement intégrer dans le tissu urbain.

 

Wow mon gars, dès fois tu es un peu trop verbeux, mais celle là, c'est de la poésie!

 

Les clochers de son quartier:

 

RC.jpg

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Les «océans de voitures» de Houston, TX et d'ailleurs sont beaucoup plus vastes--they like it BIG!

 

Quant au «phare»: un phare, pour qu'il puisse adéquatement remplir son rôle, doit demeurer visible de loin, sur un promontoire ou entouré d'eau ou presque. S'il se dissimule dans son environnement, ce n'est plus un phare. Le chêne de 50 pieds de hauteur dans un coin de ma «cour» domine celle-ci; mais dans la forêt avoisinante, il ne serait qu'un parmi d'autres.

 

A Paris, la tour Eiffel demeure un «phare» qu'on admire. Mais si son environnement était moche, je ne suis pas certain qu'on la verrait de la même façon.

 

Cependant la Tour de Radio-Canada est suffisamment quelconque, vue de nos yeux d'aujourd'hui (parce que c'est 2015!) pour abandonner tout espoir d'obtenir un statut comparable. Il ne lui reste plus qu'à se faire anonyme parmi la (future) forêt de tours (de hauteurs variables, comme dans une forêt naturelle, pas une plantation). Et alors exit tous les disgracieux stationnements de surface, place à la diversité des formes, des revêtements et des fonctions.

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Pourquoi les terrains de Radio-Canada n'ont jamais été mis en valeurs. Simplement parceque c'est gerer par des administrations publics dont les administrateurs ne sont aucunement redevable de leurs actions. Dans le privé ca ferait longtemps qu'ils auraient été congédiés.

 

Combien le budget de Radio-Canada encore? Plus ou moins 1 milliards de $ par année. 1% par année de ce budget aurait pue etre mis de coté pour faire des renovations en bonne administration responsable. 1% de 1 milliard c'est 10 millions de $ . Ca fait 10 ans que l'on parle de demenager ou reamenager Radio-Canada.

 

10ans X 10 millions$ = 100 millions de $ C'est suffisant je crois pour renover cet edifice concu specialement pour la television en 1973.

 

On ne jette pas a terre la place ville-marie , le reine elizabeth et la place bonaventure on les renove. Alors que l'on fasse la meme chose avec les budget existant de la société Radio-Canada et qu'on renove cet édifice.

 

Et que l'on vendent les terrains alentour de cette tour. Qu'on donne la gestion de tout ca a l'entreprise privé. Parce que la fonction public branle dans le manche.

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Je suis allé sur Google Street pour mieux voir l'état des lieux aujourd'hui. Le boulevard R-L est plus vert, c'est peut-être la seule amélioration dont on peut véritablement parlé. Cependant la situation de Radio-Canada est probablement moins désespérée qu'elle le laisse entendre, même si elle montre des signes évidents d'impatience. Je me suis mis à réfléchir plus sérieusement sur la question, et je crois qu'il y a certainement des pistes de solutions à privilégier, dont celle de tenter fermement de conserver la vénérable institution sur ses terres actuelles.

 

Une chose est sûre, si elle quittait les lieux brusquement, elle laisserait un vide qui dévitaliserait une deuxième fois le quartier tout entier. Cela il faut à tout prix l'éviter. Disons alors que la SRC doit faire partie de la solution et non du problème. J'interprète donc les intentions de la société publique, comme un cri du coeur pour souligner l'urgence d'intervenir dans son dossier immobilier qui traine déjà depuis de trop longtemps.

 

Il faut alors que les forces en présence et tous les organismes publics et privés, incluant Ottawa, la Ville et l'arrondissement, se concertent pour mettre en marche un plan crédible de développement pour tout le secteur. A noter que ce plan doit mettre l'accent prioritairement sur le développement résidentiel. Mettons-y des incitatifs fiscaux s'il le faut, tout en demeurant prudent pour ne pas nuire à d'autres projets ailleurs en ville. Ajoutons-y aussi une composante bureaux que le fédéral pourrait construire pour ses propres besoins à Montréal. Une partie commerciale pour que René-Lévesque devienne une rue plus animée et reconstruisons la grille de rues pour que le tout s'intègre de manière naturelle.

 

Dans les faits il s'agit de refaire ce qui a été malheureusement défait et laissé en plan depuis 40 ans. On n'a peut-être rêvé trop grand, comme souvent à l'époque, et clairement mal interprété la croissance et les besoins de R-C. Ainsi ces immenses terrains en réserve n'auront jamais vraiment servi. Ils représentent donc une perte sèche énorme pour la société publique, la Ville et l'économie du quartier.

 

Je termine en disant que si on peut développer avec succès des quartiers aussi éloignés que Faubourg Contrecoeur, on peut certainement construire un quartier moderne et invitant en plein coeur de la ville. Tout est une question de volonté et de concertation. Mais une chose demeure essentielle en premier lieu: s'assoir le plus tôt possible avec la SRC et lui offrir l'accompagnement nécessaire pour l'aider à relever cet important défi.

Modifié par acpnc
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Difficile de croire que l'histoire va peut être se répéter sur ce site, mais cette fois sera pire. Ils ont déplacés 5k de personnes qui habitaient là, incluant plusieurs bâtiments patrimoniaux qui occupaient le site, en 1963 et ils songent peut être déplacés les 4k employées de la Societe qui les ont remplaces, pour laisser d'autres terrains vacants dans l'est du centre ville...Tout ça pour ça?

 

http://archives.radio-canada.ca/societe/histoire/topics/1069-5953/

 

Période : 1963 - 1974

Ici la Maison de Radio-Canada

 

En 1973, plus de quatre ans après le début des travaux, la Maison de Radio-Canada trône fièrement au pied du pont Jacques-Cartier. Avant 1970, les bureaux et les centres de production de Radio-Canada à Montréal étaient dispersés à une vingtaine d'endroits. L'idée d'établir les installations de la société dans l'est de la ville émerge en 1958 et se concrétise la décennie suivante.

 

Expropriations dans le « Faubourg à m'lasse »

 

 

Date de diffusion : 23 septembre 1963

 

 

Avant que Radio-Canada prenne possession du terrain du quartier Sainte-Marie où elle allait construire ses installations, 678 familles, soit près de 5000 personnes, ont dû être expulsées. Le 1er octobre 1963, les maisons avaient été abandonnées. Des objets de toutes sortes jonchaient le sol au moment d'entreprendre la démolition.

 

 

Le journaliste Jean Ducharme a rencontré des résidents du quartier exproprié. Il s'est aussi entretenu avec le responsable du bureau de relogement et d'assistance aux locataires. Cet organisme créé par l'administration municipale dut reloger près de 225 des familles expropriées.

 

 

Au cours de l'automne 1963, les maisons et commerces du quartier tombent sous le pic des démolisseurs. Les travaux de destruction sont supervisés par la Ville de Montréal. À l'intérieur d'une superficie de 100 000 mètres carrés, près de 262 immeubles sont rasés.

 

 

La démolition des bâtiments se termine le 10 décembre 1963. Par la suite, il a fallu que la Ville refasse la canalisation, retire du sol les anciens égouts, les conduites d'eau ainsi que les câbles électriques et téléphoniques.

 

 

Au début de XIXe siècle, le quartier Sainte-Marie, situé en dehors des fortifications de la ville, est appelé Faubourg Québec. Il s'agit alors d'un territoire agricole peu peuplé. À partir de 1850, la révolution industrielle bouleverse la configuration de ce quartier situé en bordure du fleuve. Les activités du port favorisent le développement du secteur. Des usines s'y implantent. Des maisons sont alors construites afin de loger les ouvriers et leurs familles.

 

 

 

Expropriations dans le « Faubourg à m'lasse »

 

• À l'époque de la démolition, le secteur fait partie du quartier Sainte-Marie, nommé plus familièrement le « Faubourg à m'lasse ». En 2003, le quartier Centre-Sud l'intègre.

 

• À la fin du XVIIIe siècle, la brasserie Molson s'installe au bord du fleuve. Située près des terrains convoités par Radio-Canada, l'entreprise est à l'origine du développement industriel du quartier Sainte-Marie.

 

• Même si plusieurs des logements démolis étaient de véritables taudis, quelques édifices dignes d'intérêt ont dû être rasés. L'atelier du sculpteur Armand Vaillancourt fut détruit ainsi que la chapelle Saint-Antoine des pères franciscains et le couvent des petites sœurs franciscaines.

 

• La maison Lacroix, une maison de ferme datant de l'époque de la Nouvelle-France, fut démantelée puis reconstruite dans un village historique à Chambly.

 

• Douze épiceries, treize restaurants, huit garages, quatre imprimeries et une vingtaine d'usines sont détruits par la métropole pour faire place à Radio-Canada.

 

• En 1955, certains logements du quartier Sainte-Marie avaient déjà été rasés pour permettre l'élargissement du boulevard Dorchester (aujourd'hui René-Lévesque). La construction de l'autoroute Ville-Marie dans les années 1970 entraîna également des démolitions dans ce secteur de la ville.

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On a eu l'erreur boréale, aurons-nous maintenant l'erreur Montréal?

 

Il est clair que si Radio-Canada quittait subitement ses lieux de diffusion, nous aurions une fois de plus un immense terrain vacant en plein coeur de la ville. Et cela deux fois plutôt qu'une. On pourrait alors appeler ce phénomène l'anti-développement urbain, qui ne serait rien d'autre qu'un immense gaspillage récurrent de ressources et d'espaces de première qualité. On pourrait alors comparer la situation à l'équivalent des dommages sévères d'une deuxième coupe à blanc pour une forêt.

 

Sauf qu'ici le territoire ne peux pas se regénérer de lui-même et les conséquences d'un geste de cette ampleur se ferait sentir sur un plus grand périmètre que celui directement concerné, et risquerait de durer plusieurs années, voire décennies. Aucune ville ne peut se permettre une telle hémorragie sans en payer un lourd tribu, autant sur le plan économique que social.

 

Donc ce qui aurait pu être une excellente nouvelle pour le quartier des Spectacles, deviendrait une catastrophe pour l'est de la ville, puisqu'il n'est pas armé pour faire face à une perte aussi colossale. Aussi est-il urgent de réagir, car si la survie de la SRC n'est pas menacée en continuant d'occuper ses espaces actuels. Celle du quartier l'est assurément avec son départ. En effet toute proportion gardée, Radio-Canada représente l'employeur principal dans ce qui se rapproche le plus de la comparaison d'une ville mono-industrielle, mais version quartier urbain.

 

L'appel de réveil a donc sonné avec cette bombe à retardement lancée dans les médias, et à mon avis il faut tout faire pour court circuiter l'éventuelle décision et aider la société d'état à mettre de l'ordre dans ses affaires. J'en profite pour dire que nous avons ici un des plus beaux exemples de développement non durable qui a pris naissance dans les années 60. C'est ainsi qu'au lieu de mettre à profit les immenses possibilités économiques de ces terrains en plein coeur de l'activité urbaine, ils sont demeurés en friche sans jamais contribuer au potentiel de développement du secteur.

 

On a ainsi perpétué 4 décennies plus tard, la fragilité et la dépendance de l'arrondissement vis à vis de cette institution fédérale, dont la menace de départ ramènerait le quartier à la case zéro et cela sans aucune compensation, ni garanti de s'en remettre dans des délais raisonnables.

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J'ai communiqué avec les élus du secteur ainsi que des groupes d'intérêt pour leur faire part de cette nouvelle et j'ai exprimé mes craintes.

 

J'ai aussi communiqué avec Radio-Canada et j'ai obtenu cette réponse.

 

"Nous travaillons actuellement à l'analyse des scénarios possibles en vue de relancer le projet de la MRC. Plusieurs options sont sur la table. Rénover ou vendre les installations actuelles pour devenir locataire de nouvelles installations sur le site actuel ou ailleurs à Montréal, en font partie.

 

Nous devons évaluer toutes les possibilités pour être en mesure d'avoir une bonne compréhension des différents choix qui s'offrent à nous et déterminer le scénario qui répondra le plus adéquatement à nos besoins (fonctionnels, techniques et financiers).

 

Aucune décision n'a encore été prise quant à l'option qui sera retenue. Nous prévoyons avoir complété nos analyses au printemps 2016."

 

 

 

sent via Tapatalk

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J'ai communiqué avec les élus du secteur ainsi que des groupes d'intérêt pour leur faire part de cette nouvelle et j'ai exprimé mes craintes.

 

J'ai aussi communiqué avec Radio-Canada et j'ai obtenu cette réponse.

 

"Nous travaillons actuellement à l'analyse des scénarios possibles en vue de relancer le projet de la MRC. Plusieurs options sont sur la table. Rénover ou vendre les installations actuelles pour devenir locataire de nouvelles installations sur le site actuel ou ailleurs à Montréal, en font partie.

 

Nous devons évaluer toutes les possibilités pour être en mesure d'avoir une bonne compréhension des différents choix qui s'offrent à nous et déterminer le scénario qui répondra le plus adéquatement à nos besoins (fonctionnels, techniques et financiers).

 

Aucune décision n'a encore été prise quant à l'option qui sera retenue. Nous prévoyons avoir complété nos analyses au printemps 2016."

 

sent via Tapatalk

 

Excellente initiative! Il faut maintenant travailler pour que les intérêts de Radio-Canada convergent avec ceux du quartier. Il faut alors s'assurer que les voix politiques de l'est se fassent entendre haut et fort et que des propositions concrètes soient mises sur la table. On doit donc rechercher un statu quo amélioré et cela suppose la mise ne valeur de tous ces précieux terrains, pour assurer l'avenir économique de tout le secteur.

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