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Plusieurs acheteurs sur les rangs pour Uniprix

23 juillet 2008 - 06h29

La Presse

Laurier Cloutier

 

Le statu quo est inacceptable pour Uniprix, car la concurrence augmente et ses pharmaciens font moins d'argent.

 

Non seulement le grossiste canadien McKesson Canada lorgne Uniprix, mais Metro-Brunet, de Montréal, et Katz Group of Companies, d'Edmonton, s'intéressent aussi à la première chaîne du Québec pour le nombre de pharmacies.

 

«C'est McKesson qui est le plus motivé par l'acquisition d'Uniprix, mais Metro et le Katz Group seraient grandement intéressés aussi», déclare à La Presse Affaires un analyste financier d'un grand courtier canadien. McKesson doit se défendre contre les braconniers dans son marché, ajoute David Hartley, analyste de BMO Marchés de capitaux.

 

Un peu lassée d'attendre l'acquisition souhaitée de la chaîne de supermarchés Safeway Canada, Metro miserait encore davantage sur l'expansion de Brunet, sa filiale de pharmacies, et leur grossiste McMahon, explique son collègue.

 

Quant au Katz Group, ce leader nord-américain possède plus de 1800 pharmacies au Canada et aux États-Unis. En outre, Katz exploite Meditrust Pharmacy, seule entreprise canadienne de vente en ligne de produits pharmaceutiques. Par ailleurs, Katz ne compte encore aucun magasin au Québec, ni dans les Maritimes, note le premier analyste financier.

 

Pas de surprise pour Jacques Nantel, professeur de commerce de détail et secrétaire général de HEC Montréal. Juste après l'acquisition de Proxim par McKesson le 1er juillet dernier, Jacques Nantel a en effet prononcé une conférence chez Uniprix sur la consolidation du secteur des pharmacies. Les chaînes de pharmaciens indépendants vont devoir se consolider, tout comme antérieurement celles dans l'alimentation et la quincaillerie, dit Jacques Nantel.

 

Par ailleurs, un autre spécialiste du commerce de détail affirme que Metro manifeste un appétit tel pour l'expansion de Brunet que des dirigeants du groupe ont tenté d'acheter Proxim, raflée par McKesson Canada. Metro-Brunet a de plus discuté d'une acquisition avec Uniprix et même avec... Jean Coutu, ajoute ce spécialiste.

 

Metro-Brunet a refusé de donner des détails hier, tout comme le Groupe Jean Coutu. De son côté, le porte-parole d'Uniprix, Pierre Gince, a lancé "qu'un autre gros acteur essaie d'acquérir une chaîne de pharmacies au Québec".

 

Leader au Québec pour les ventes, avec 305 grandes pharmacies, Jean Coutu ne serait pas autorisé à acheter Uniprix par le Bureau canadien de la concurrence, déclare l'analyste financier qui ne veut être identifié.

 

Par contre, Metro demeure en bonne santé financière, malgré la sévère concurrence que doit affronter sa filiale ontarienne A&P, et pourrait réaliser des synergies appréciables après l'acquisition d'Uniprix par Brunet, estime cet analyste. Les gammes de produits des supermarchés et des pharmacies se ressemblent souvent.

 

En outre, contrairement au grossiste McKesson, Metro-Brunet possède une grande expertise dans le commerce de détail. Quant à Katz, sa structure d'exploitation s'apparente en partie à celle d'Uniprix, selon l'analyste, contrairement à celle de Shoppers-Pharmaprix.

 

C'est toutefois McKesson qui offrirait le meilleur prix pour la bannière Uniprix, selon l'analyste, pour protéger son marché. Le grossiste approvisionne à la fois Uniprix et Proxim. Shoppers-Pharmaprix serait le groupe le moins intéressé par Uniprix, même si la chaîne compte près de 400 pharmacies.

 

Joint aux États-Unis, Guy-M. Papillon, fondateur d'Essaim (la chaîne devenue Proxim), déclare que les pharmaciens sont enchantés du prix payé par McKesson.

 

Le statu quo est inacceptable pour Uniprix, car la concurrence augmente et ses pharmaciens font moins d'argent, dit l'analyste.

 

Le Québec offre un marché plus intéressant que les autres provinces, pour le nombre de prescriptions. L'acquisition d'Uniprix et de Proxim par McKesson pourrait entraver la croissance en cours de Jean Coutu et de Shoppers-Pharmaprix au Québec, dit David Hartley. Ces deux chaînes seraient davantage menacées, par contre, si Metro-Brunet entrait dans la danse en achetant Uniprix, selon lui.

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  • 5 mois plus tard...

Uniprix rachetée par McKesson Canada ?

 

19 janvier 2009 - 08h29

LaPresseAffaires.com

Michel Munger

 

La compagnie McKesson Canada annonce qu'elle a déposé une offre d'achat pour mettre la main sur la totalité du réseau de pharmacies Uniprix.

 

Si la transaction est approuvée par le Bureau de la concurrence du Canada, l'acheteur mettra la main sur les bannières Uniprix, Unipharm et Uniclinique avec 400 points de vente.

 

Les détails financiers du marché proposé n'ont pas été dévoilés et LaPresseAffaires.com n'a pas encore eu de réponse de McKesson à ce sujet.

 

McKesson est une filiale du distributeur pharmaceutique nord-américain McKesson Corporation (MCK). Elle a déjà acheté la chaîne Proxim.

 

La transaction ne surprend pas car l'intérêt de McKesson pour sa cible était déjà connu. Toutefois, l'été dernier, les deux acteurs ont refusé de confirmer à La Presse qu'un marché pouvait être conclu.

 

L'achat de la chaîne ne changerait pas la propriété des magasins, qui resteraient sous le contrôle de leurs pharmaciens. Mais elle poursuivrait un mouvement de consolidation dans une industrie de plus en plus concurrentielle.

 

«McKesson Canada est enthousiaste face aux perspectives de cette transaction, dit son président Domenic Pilla. Celle-ci s'inscrit dans la continuité de la relation d'affaires de longue date avec le Groupe Uniprix au niveau de la distribution de produits pharmaceutiques, de médicaments en vente libre et de produits de consommation.»

 

«Nous croyons que cette transaction aidera les pharmaciens indépendants membres du Groupe Uniprix à améliorer l'offre de produits et services auprès de leurs clients, en plus de favoriser la flexibilité financière des bannières tout en soutenant le réseau des pharmaciens propriétaires indépendants.»

 

La direction d'Uniprix se dit d'accord pour aller de l'avant et demande l'aval des actionnaires.

 

«Le partenariat d'affaires entre McKesson Canada et le Groupe Uniprix a pris naissance, il y a près de trois décennies, au moment où McKesson Canada a commencé à lui offrir des services de distribution, souligne François Castonguay, PDG d'Uniprix. Nous sommes deux entreprises présentes depuis longtemps au Québec et fortement implantées au sein des communautés que nous desservons. Ce partenariat est donc tout naturel pour nous.»

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