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CHUM - 17, 20 étages (2021)


monctezuma

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Non mais c'est le gros bon sens: pourquoi on laisserait le CHUM s'étendre sur un terrain de valeur historique, quand il pourrait justement s'étendre de l'autre bord pour recouvrir le trou de l'autoroute Ville-Marie.

 

C'est sure que ça ralentit et reporte la réalisation, mais ils ont qu'à considérer des sites plausibles, pas des parcs publiques donnés par Louis-Joseph Papineau lui-même à la Ville de Montréal!

 

GBS

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Futur CHUM: une aile de Saint-Luc devra être démolie

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du lundi 28 avril 2008

 

Mots clés : PPP, CHUM, Hôpital, Construction, Montréal

 

Le projet de construction en PPP aura plus d'envergure que prévu

Le casse-tête du futur CHUM continue de se complexifier. La rénovation de l'hôpital Saint-Luc présente des difficultés telles que l'aile sud devra être démolie pour faire place à un nouvel édifice qui pourrait être construit selon la formule de partenariat public-privé (PPP), a appris Le Devoir.

 

Au cours des derniers mois, les experts en «value engineering» embauchés par la direction du CHUM ont analysé en détail les vieux bâtiments qui composent Saint-Luc en se basant sur un «guide de performance» élaboré en collaboration avec la Corporation d'hébergement du Québec. Ils concluent que la réfection de l'aile sud occasionnerait de trop nombreux problèmes ne permettant pas de respecter les balises budgétaires établies jusqu'à maintenant.

 

Cette décision s'est imposée d'elle-même, a expliqué le directeur général adjoint du CHUM et responsable du projet du futur hôpital (CHUM 2010), Sylvain Villiard. «À coût égal, il n'y a pas de différence que ce soit une rénovation ou une construction neuve de l'aile sud. Il vaut mieux avoir l'efficience d'un bâtiment neuf», a-t-il soutenu au Devoir.

 

Dans le projet du CHUM, l'hôpital Saint-Luc doit être rénové de fond en comble selon la formule traditionnelle, alors que le nouvel édifice doit être érigé à l'arrière en PPP. En démolissant l'aile sud, le bâtiment neuf prendra donc de l'expansion. Ainsi, ce changement élargira le champ d'action du partenaire privé qui doit être choisi pour la construction et l'entretien du futur CHUM.

 

Deux consortiums sont dans la course pour ce contrat d'une durée de 35 ans. Chacun présentera une proposition de PPP, et le gouvernement devrait trancher au printemps 2009, si l'échéancier est respecté.

 

L'aile sud de Saint-Luc représente environ 20 % de tout l'hôpital, ce qui rétrécit d'autant l'ampleur du mandat des professionnels (architectes, ingénieurs et gestionnaires) embauchés pour la rénovation.

 

La maîtrise d'oeuvre publique du projet semble s'amenuiser de plus en plus. Déjà, au cours des derniers mois, le design architectural du futur hôpital a complètement échappé au CHUM. Ce sont les architectes du consortium privé qui auront le dernier mot.

 

Avec l'analyse effectuée, il s'agissait de savoir comment l'édifice peut répondre aux nouvelles normes de construction et être parfaitement fonctionnel tout en minimisant les travaux. «On va construire à peu près la même superficie, mais, pour les coûts d'opérations, il y aura un gain, a affirmé M. Villiard. Par exemple, en terme d'énergie, on consomme de façon générale 2,65 gigajoules [un gigajoule équivaut à l'énergie produite par 26 litres de mazout ou 278 kilowattheures d'électricité] par mètre carré. L'objectif pour le futur CHUM est une consommation de 1,65 GJ par mètre carré.»

 

Outre la question de consommation énergétique, la solidité des fondations de ce bâtiment construit en 1931 soulève des questions. C'est également vrai pour la possibilité d'y installer des équipements de haute technologie. La démolition ne s'applique toutefois pas aux autres parties de l'hôpital comme celle qui longe le boulevard René-Lévesque. L'aile nord doit surtout servir pour les chambres d'hospitalisation.

 

Le choix de démolition devrait également avoir une répercussion positive sur la facture totale, croit le directeur exécutif des projets de modernisation du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine, Clermont Gignac. «C'est mieux de démolir. Normalement, ça devrait coûter moins cher. On se donne tout l'été pour évaluer ça», a-t-il fait valoir.

 

Les projets des trois CHU nécessiteront un investissement de 3,6 milliards de dollars, dont une somme de près de 2,2 milliards prévue pour les chantiers en PPP. La différence doit servir à la rénovation de Saint-Luc, de l'hôpital général de Montréal et de Sainte-Justine. À lui seul, le CHUM devrait coûter 1,6 milliard. Mais rien encore n'est sûr quant au prix final de cette aventure qui se fait attendre depuis 12 ans.

 

Les travaux d'analyse étaient incontournables, compte tenu de l'écart entre le projet initial de rénovation du CHUM (présenté en 2004) et celui conçu en fonction des besoins précisés au fil des ans. «En 2004, le projet pour Saint-Luc n'était qu'une rénovation légère, précise M. Gignac. Il y a ce que l'on doit faire, ce que l'on devrait faire comme amélioration et ce qui pourrait être fait pour l'embellir mais qui n'est pas nécessaire. Ce dernier élément n'est pas pris en compte», a indiqué Clermont Gignac.

 

http://www.ledevoir.com/2008/04/28/187238.html (28/04/2008 6:21)

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Vocation de la place Chénier - Les délais coûtent cher au CHUM

 

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du lundi 28 avril 2008

 

Mots clés : place Chénier, CHUM, Hôpital, Québec (province), Montréal

 

«Chaque mois de retard va coûter un million supplémentaire»

Chaque mois de retard dans la réalisation du centre de recherche du CHUM fait augmenter la facture d'un million de dollars, a appris Le Devoir.

 

Or, Montréal tarde à donner son aval au CHUM qui a prévu construire son centre de recherche en partie sur une petite place publique cédée à la Ville au XIXe siècle par Louis-Joseph Papineau et ou est érigée la statue du patriote Jean-Olivier Chénier. Les descendants de Louis-Joseph Papineau s'opposent à la disparition de la place Chénier, ce qui semble compromettre le projet pour l'instant.

 

Le centre de recherche constitue la première étape du vaste projet du futur CHUM et doit s'enclencher dès ce printemps. Mais avant que la statue de Jean-Olivier Chénier ne cède sa place au centre de recherche, Montréal doit modifier la vocation de cet espace vert dans son plan d'urbanisme et mener des consultations publiques.

 

La situation irrite le directeur exécutif responsable de la coordination des travaux des hôpitaux universitaires (CHUM, CUSM et Sainte-Justine), Clermont Gignac, qui soutient que repousser le projet aura un impact financier certain. «Chaque mois de retard va coûter un million supplémentaire en indexation sans aucune valeur ajoutée. Ça me rend un peu agressif», a déclaré au Devoir M. Gignac.

 

On ignore pour l'instant les coûts finaux du centre de recherche de même que ceux l'ensemble du futur CHUM qui sera construit en partenariat public-privé. Une somme de 3,6 milliards de dollars est prévue pour l'instant afin de moderniser les trois centres hospitaliers universitaires de Montréal. En 2006, le gouvernement du Québec avait augmenté d'un milliard de dollars les coûts prévus des projets.

 

M. Gignac n'a pas caché un certain malaise devant le piétinement de la Ville de Montréal dans ce dossier, soulignant que «rien n'a été fait à la cachette». «On est prêts à aller en soumission. Il ne faudrait pas que tout soit arrêté. Quelqu'un devrait secouer la "canisse"», a affirmé celui qui tient les cordons de la bourse au nom du ministre de la Santé.

 

Le directeur général adjoint du CHUM 2010, Sylvain Villiard, a rappelé pour sa part qu'il avait «une entente de principe avec la Ville pour l'utilisation de la place Chénier depuis l'été dernier».

 

C'est à ce moment-là que le CHUM a consenti à apporter des changements majeurs au projet du centre de recherche afin de prendre en compte les recommandations faites par l'Office de consultation publique de Montréal. Lors des consultations, la hauteur de l'édifice projeté avait été fortement critiquée: le centre de recherche risquait de faire de l'ombre sur le quartier historique du Vieux-Montréal en général, et sur l'hôtel de ville, en particulier, arguait-on. Le CHUM a donc modifié son projet en réduisant le nombre d'étages.

 

Mais les besoins en superficie sont demeurés les mêmes. Le hic, c'est qu'il est impossible de prendre de l'expansion par le sous-sol compte tenu du passage de l'autoroute Ville-Marie juste en dessous. Aussi, le CHUM a-t-il proposé d'étendre le centre de recherche sur un terrain plus grand. Comme l'explique M. Villiard, le choix était simple: construire l'édifice en éliminant la bretelle d'autoroute à proximité ou en faisant disparaître la place publique. Selon MM. Villiard et Gignac, la Ville souhaitait alors la deuxième option.

 

Par ailleurs, Sylvain Villiard a souligné que les esquisses déposées auprès de la Ville de Montréal prévoient la création d'un parc accessible au public dans les murs du centre de recherche. «On présente un très bon dossier que les gens qui s'opposent ignorent. Il ne faudrait pas oublier que l'on construit un grand CHU en tentant d'apporter des améliorations», a indiqué M. Villiard.

 

D'autres difficultés de nature historique et patrimoniale se sont présentées en cours de route pour le CHUM. L'an dernier, un débat sur la conservation d'une église anglicane barricadée située sur les terrains convoités par le CHUM a fait couler beaucoup d'encre.

 

http://www.ledevoir.com/2008/04/28/187206.html (28/04/2008 6H31)

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CHUM: Québec appuie sur l'accélérateur

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du mardi 29 avril 2008

 

Mots clés : partenaire privé, excavation, CHUM, Gouvernement, Hôpital, Montréal, Québec (province)

 

Les travaux d'excavation seront entrepris en l'absence du partenaire privé

Le «syndrome de la pépine» semble avoir atteint le gouvernement du Québec qui veut donner un coup d'accélérateur au projet de construction du futur CHUM qui se fait attendre depuis douze ans. Avant même d'avoir choisi son partenaire privé dans cette aventure, Québec entend procéder à l'excavation des terrains où devrait être érigé l'hôpital de l'avenir maintes fois promis.

 

Comme l'a confirmé au Devoir Clermont Gignac, mandataire du ministre de la Santé pour la modernisation du CHUM, du CUSM (hôpital anglais) et de Sainte-Justine, le gouvernement voudrait raccourcir l'échéancier d'au moins neuf mois. D'abord attendu pour 2006 puis 2010, le CHUM a prévu ouvrir ses portes au plus tôt en 2013, selon les plus récentes estimations. «On veut accélérer le projet et commencer l'excavation plus vite que prévu. Ça nous ferait gagner neuf mois», a expliqué M. Gignac.

 

Ces travaux se dérouleraient sur une période d'un an puisqu'il s'agit de retirer des tonnes et des tonnes de terre à l'angle des rues Saint-Denis et Viger, juste derrière l'hôpital Saint-Luc. Mais avant que ce chantier ne s'enclenche, il doit y avoir entente avec le partenaire privé puisque c'est lui qui aura la responsabilité de la construction et de l'entretien du futur hôpital pour une durée de 35 ans selon la formule de partenariat public-privé (PPP). Cette responsabilité comprend le trou devant être creusé.

 

Or, ledit partenaire n'est pas encore choisi. Deux consortiums sont en concurrence pour l'obtention de ce lucratif contrat. Leur proposition de PPP respective doit être déposée prochainement. Mais ce n'est qu'au printemps 2009 que Québec fera connaître son choix.

 

Ce n'est qu'à ce moment que les travaux pourront normalement débuter. Afin de modifier ce calendrier, Clermont Gignac a entrepris un «dialogue non compétitif» avec les deux consortiums, c'est-à-dire des négociations devant permettre la conclusion d'une entente sur l'excavation faite à la satisfaction de toutes les parties.

 

«C'est une opération délicate, parce que le PPP n'est pas déterminé et qu'il doit être d'accord sur le moindre détail afin d'assurer la suite des choses», a souligné M. Gignac.

 

Les délais imposés dans ce dossier font de plus en plus pression sur les coûts du futur CHUM. Selon les dernières estimations, le CHUM nécessitera 1,6 milliard de dollars d'investissement. Au total, les trois hôpitaux universitaires (CHUM, CUSM et Sainte-Justine) coûteront 3,6 milliards, soit un milliard de plus que l'évaluation de l'année dernière. Et l'analyse financière n'est pas terminée.

 

Hier, Le Devoir révélait que chaque mois de retard dans la réalisation du centre de recherche du CHUM (première phase du projet) ferait augmenter la facture d'un million de dollars. Un litige entre le CHUM, la Ville de Montréal et les descendants de la famille donatrice du terrain (place Chénier du nom du patriote Jean-Olivier Chénier) sur lequel le centre de recherche doit être construit retarde le début du chantier.

 

«Il ne manque que l'accord de la Ville de Montréal pour procéder à l'appel de soumissions. Les deux consortiums privés sont en attente. Ils ne font pas ça pour le bonheur social. C'est de la business», a expliqué M. Gignac qui ne cache pas son impatience.

 

Le maire de l'arrondissement Ville-Marie, Benoit Labonté, se dit «très sensible» aux questions patrimoniales. Il a toutefois rappelé qu'en exigeant du CHUM que l'édifice abritant le centre de recherche soit moins élevé que ce qui était projeté, ce dernier devra nécessairement prendre de l'expansion sur les terrains avoisinants, dont la place Chénier.

 

«L'autre solution serait de recouvrir l'autoroute Ville-Marie, mais je ne vois pas de volonté politique forte de la part de Montréal à cet égard», a affirmé M. Labonté.

 

Pour ce qui est des travaux d'excavation visant l'hôpital, ils pourraient devoir être plus étendus que prévu, puisque le nouveau bâtiment englobera une partie de Saint-Luc. Comme le révélait hier Le Devoir, l'aile sud de Saint-Luc, construite en 1931, devra être démolie compte tenu des problèmes de vétusté qui nécessiteraient une réfection plus coûteuse que les balises budgétaires établies.

 

Saint-Luc devait pourtant être complètement rénové selon la formule traditionnelle. Du coup, le PPP aura plus d'envergure que prévu, soit environ 20 % de plus, ce qui équivaut à la superficie de l'aile sud au sein de l'hôpital Saint-Luc.

 

Une analyse d'experts confirme que la démolition permettrait de construire un édifice plus performant. Clermont Gignac s'accorde encore quelques mois avant de faire une recommandation formelle au ministre de la Santé sur cette question.

 

http://www.ledevoir.com/2008/04/29/187402.html (29/04/2008 6H30)

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Le CHUM laissera la place Chénier intacte

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du mercredi 07 mai 2008

 

Mots clés : hôpital, place Chénier, CHUM, Montréal

 

Empêtrées depuis des semaines dans une controverse historico-patriotique, la Ville de Montréal et la direction du CHUM abandonnent l'idée de construire le centre de recherche du futur hôpital universitaire en empiétant sur la place publique offerte au XIXe siècle par Louis-Joseph Papineau, a appris Le Devoir.

 

À la suite d'intenses discussions, le CHUM a fait parvenir hier à la Ville une courte lettre signifiant qu'il revenait au scénario original. Le concept qui prévoyait un édifice de 18 étages aux abords de l'arrondissement historique du Vieux-Montréal pourrait toutefois être corrigé à la baisse, soulignait-on hier au CHUM. La décision du nombre d'étages dépend entièrement de Montréal, qui aura à déterminer ce qui est acceptable sur le plan réglementaire.

 

Ce tâtonnement pourrait représenter une facture supplémentaire d'au moins 17 millions de dollars pour le CHUM. Cette somme correspond aux 17 derniers mois au cours desquels les professionnels du CHUM, dont les architectes, ont travaillé sur un nouveau scénario qui aurait fait disparaître la partie ouest du square Viger connue sous le nom de place Chénier (la statue du patriote Jean-Olivier Chénier y trône). Ce sont donc 17 mois de retard puisque les mêmes professionnels devront maintenant détailler les esquisses de la première hypothèse de travail. Et comme l'indiquait récemment Clermont Gignac, directeur exécutif de la modernisation du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine, chaque mois de retard génère des coûts supplémentaires d'un million.

 

À cette somme, il faut ajouter les honoraires des professionnels qui planchent depuis décembre 2006 sur une nouvelle version du projet. Selon les informations obtenues par des sources proches du dossier, il s'agirait d'environ 800 000 $. Au bureau de M. Gignac, qui est responsable du budget de la modernisation des trois hôpitaux universitaires de Montréal, on refuse de donner de tels détails. On se borne à expliquer que les honoraires professionnels pour le CHUM représentaient 3,2 millions de dollars au 31 mars 2007 et qu'en date de février dernier ils s'élevaient à 9,6 millions.

 

À la Ville de Montréal, le conseiller municipal André Lavallée, répondant politique du dossier du CHUM au sein du comité exécutif, rejette toute responsabilité quant à une quelconque erreur stratégique bien que la proposition d'empiéter sur la place Chénier émane de la Ville.

 

«Tout le monde était d'accord. C'est une proposition faite de bonne foi», s'est défendu M. Lavallée, qui insiste pour dire que les retards ne peuvent être imputés à Montréal, qui «a agi bien plus rapidement que le gouvernement du Québec dans ce dossier».

 

Or ce dernier reconnaît que l'option d'étendre la construction du centre de recherche sur la place Chénier aurait obligé la reprise de tout le processus d'approbation de projet puisqu'il s'agissait d'un nouveau projet. Il semble que les fonctionnaires qui accompagnent le CHUM dans ses différentes étapes réglementaires municipales avaient omis d'expliquer l'impact de ce choix.

 

«C'était une obligation légale. Il fallait retourner en audience devant l'Office de consultation publique de Montréal pour changer la désignation de la place publique, a expliqué André Lavallée. Dans le meilleur des cas, il ne pouvait y avoir de décision au conseil municipal avant septembre ou octobre.»

 

Le directeur du CHUM 2010, Sylvain Villiard, soutenait encore la semaine dernière qu'il avait depuis l'été dernier une entente de principe avec Montréal par laquelle le CHUM se portait acquéreur de la place publique pour la construction du centre de recherche. Pour tenter de contourner le problème de la disparition de la place publique, le CHUM avait proposé d'intégrer une cour intérieure avec la statue de Chénier.

 

Tout allait pour le mieux, mais c'était sans compter sur le mécontentement des descendants de Papineau, qui sont montés aux barricades. Le don de leur ancêtre à la Ville de Montréal en 1818 doit être respecté, arguaient-ils. Lundi, la famille a rencontré la direction du CHUM.

 

André Lavallée a fait valoir qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce que Montréal propose de changer la vocation de la place publique. «Personne n'a pris ces questions à la légère, a-t-il assuré. La statue de Chénier s'est promenée trois ou quatre fois. La place publique a surtout servi de stationnement pendant des décennies, dont personne ne se souciait. Il y a le passé et il y a l'avenir. Et là-dessus, tout le monde s'entend pour dire qu'il faut refaire le square Viger, qui est une erreur dans l'histoire de Montréal. C'est une place bétonnée et clôturée», a affirmé M. Lavallée.

 

Le centre de recherche constitue la première étape du vaste projet du CHUM. Il doit être construit selon la formule de partenariat public-privé (PPP), ce qui implique que le CHUM devra obtenir une révision architecturale de son projet lorsque le partenaire privé sera choisi.

 

http://www.ledevoir.com/2008/05/07/188653.html (7/05/2008 6H12)

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La construction du CHUM se transforme de plus en plus en un horrible feuilleton d'incompétences. Est-ce qu'il n'y a qu'au Québec et à Montréal qu'on est aussi nuls pour piloter de grands projets? Rassurez-moi quelqu'un.

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Un projet fiévreux

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du samedi 03 et du dimanche 04 mai 2008

 

Mots clés : CHUM, santé, Hôpital, Montréal, Québec (province)

 

Personne ne sait exactement de quoi aura l'air le CHUM

 

Photo: Le Devoir

Le grand projet de construction du CHUM comme hôpital de l'avenir est de plus en plus à l'étroit au centre-ville de Montréal. Coincé entre les balises budgétaires, un mécanisme réglementaire municipal, des questions patrimoniales, une effervescence immobilière et une vision politique indéfinie, le CHUM apparaît comme l'exemple patent d'une certaine improvisation.

 

Vite, il faut creuser un trou. Un gros trou pouvant accueillir quatre étages de stationnement. Un trou dans lequel il faudra faire du pieutage, c'est-à-dire solidifier le sol puisqu'il y a l'autoroute Ville-Marie au sud et l'hôpital Saint-Luc au nord. Le directeur exécutif du projet du CHUM, de son pendant anglophone, le CUSM, et de l'hôpital Sainte-Justine, Clermont Gignac, l'a confirmé cette semaine au Devoir: il faut appuyer sur l'accélérateur et permettre l'excavation des terrains visés avant même que le partenariat public-privé (PPP) ne soit bouclé.

 

Mais un trou pour permettre la construction de quoi, exactement? Le CHUM, évidemment, mais encore? La question semble anodine et, pourtant, personne ne sait exactement de quoi aura l'air le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Ni Clermont Gignac, ni la direction du CHUM, ni le gouvernement du Québec. Bien sûr, on sait qu'il y aura 700 lits et quelle devra être la performance énergétique du bâtiment, on peut même compter dans le programme fonctionnel et technique préparé à grands frais le nombre de prises électriques par mètre carré, mais personne ne sait de quoi aura l'air cet hôpital.

 

Au printemps 2006, la direction du CHUM déposait auprès de l'arrondissement de Ville-Marie un projet afin d'obtenir les modifications aux règles d'urbanisme et toutes les autorisations nécessaires pour aller de l'avant. Le projet a été adopté à la fin de l'été de la même année.

 

Quelques mois plus tard, le comité exécutif a mandaté l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pour entendre la population sur le projet. On a discuté de l'édifice et de son allure, mais jamais de son intégration au sein du centre-ville. Le maire de l'arrondissement de Ville-Marie, Benoit Labonté, avait décidé de cacher le programme particulier d'urbanisme (PPU) que l'équipe de fonctionnaires et des experts privés avait dessiné à sa demande. Au coeur de ce PPU, on retrouvait le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie comme point de convergence d'un développement harmonieux de l'hôpital, de son centre de recherche, de la technopole de la santé et des projets immobiliers qui pointaient déjà à l'horizon: développement résidentiel sur le site de Radio-Canada, la gare-hôtel Viger, l'agrandissement du Palais des congrès et le prolongement de la rue Notre-Dame.

 

Dès les premières critiques de citoyens exprimées en consultations publiques sur la hauteur du futur centre de recherche, le CHUM a revu et corrigé ses plans. Dix-huit étages, c'est trop, dites-vous? Fort bien, on en construira dix. Mais puisque les besoins en superficie demeurent les mêmes, le directeur général de l'arrondissement de Ville-Marie, Guy Hébert, a proposé que le CHUM empiète sur la place publique voisine que Louis-Joseph Papineau avait donnée à Montréal en 1818. Aujourd'hui, les descendants du célèbre patriote exigent le respect du patrimoine.

 

En août 2007, le projet modifié du CHUM a été présenté au comité exécutif. Mais Le Devoir révélait cette semaine que l'aile sud de Saint-Luc, qui devait être rénovée et ne pas faire partie du PPP, sera démolie à cause de sa vétusté. Du coup, le PPP prend de l'ampleur et provoque d'autres changements.

 

On risque donc de se retrouver à la case départ puisque le CHUM ne peut pas concrétiser les plans avec le règlement adopté par l'arrondissement de Ville-Marie: ce n'est plus le même projet! Un règlement de zonage prévoit le moindre détail et un promoteur ne peut y déroger. C'est comme un habit fait sur mesure. En matière de zonage, les municipalités n'offrent pas de prêt-à-porter.

 

Ainsi, chaque changement nécessite de redémarrer le mécanisme d'approbation. À Montréal, il faut compter entre neuf et douze mois: après la première lecture adoptée en arrondissement, le comité exécutif doit donner son aval avant que le projet ne se retrouve au conseil municipal qui appose l'estampille finale.

 

Devra-t-on reprendre les consultations devant l'OCPM? La Ville de Montréal n'a pas de réponse pour l'instant. Tout comme elle n'en a pas pour l'avenir de la place publique qui constitue pourtant un morceau de l'histoire de Montréal. Qui coordonne le projet à la Ville?

 

Sur le plan politique, il semble y avoir du flou. Au comité exécutif, Alan De Sousa est responsable des grands projets, André Lavallée, d'urbanisme, et le maire Gérald Tremblay a mis la main sur tout ce qui bouge au centre-ville. Mais c'est le silence.

 

Le CHUM est devenu un grand malentendu. Au-delà des acrobaties de Montréal, il ne faut pas ignorer la responsabilité première du gouvernement du Québec. Le projet émane de lui. Après avoir fusionné de force trois hôpitaux (Saint-Luc, Notre-Dame et Hôtel-Dieu) en 1995, Québec a décidé de donner au CHUM une seule et même adresse. Procrastination et volte-face multiples ont marqué le dossier tant sous la gouverne péquiste que sous celle libérale. Aujourd'hui, la vision est claire, assure-t-on au gouvernement. Le CHUM sera construit selon la formule du PPP.

 

Mais ce choix fait en sorte que le projet connu jusque-là, même modifié deux fois plutôt qu'une, le sera encore lorsque le gouvernement aura décidé qui sera le consortium d'entreprises qui construira et entretiendra le CHUM pour les 35 prochaines années. Bien sûr, l'équipe du CHUM 2010 aura semé les petits cailloux que devra suivre le futur partenaire privé, mais le design architectural échappe complètement à la direction de l'hôpital. Québec a tranché là aussi en faveur du PPP.

 

C'est donc dire que le projet adopté, celui révisé et encore modifié, demeure sujet à d'autres changements importants. Les esquisses virtuelles largement diffusées n'ont peut-être pas grand-chose à voir avec l'édifice que dessineront les architectes du PPP.

 

Une chose est toutefois sûre lorsqu'on est bien attentif à ce que nous répète Clermont Gignac, qui est le mandataire du ministre de la Santé dans ce dossier et, donc, le grand argentier. Les colonnes de chiffres sont une véritable obsession. Il est vrai que les projets du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine totalisent 3,6 milliards de dollars, ce qui ne constitue qu'une estimation préliminaire. Déjà, l'année dernière, le plafond budgétaire autorisé par Québec avait explosé d'un milliard.

 

En entrevue au Devoir plus tôt cette semaine, M. Gignac expliquait que le projet du CHUM (c'est aussi vrai pour la modernisation des deux autres hôpitaux universitaires) était analysé sous trois angles: «must», «should» et «nice». Il indiquait par là qu'il y a des choses incontournables pour réussir le CHUM, d'autres qui devraient permettre une amélioration sensible et puis d'autres qui relèvent de l'esthétisme. M. Gignac estime que le «nice» n'est pas nécessaire et, donc, «n'est pas pris en compte».

 

Risque-t-on d'avoir un hôpital de haut calibre au chapitre des soins, de la recherche et de la formation médicale mais laid? Si l'esthétisme n'avait jamais été pris en compte par l'État lorsque celui-ci investit dans des édifices publics, l'hôtel du Parlement ou l'édifice de la Caisse de dépôt et placement n'existeraient tout simplement pas.

 

Mais une autre déclaration de M. Gignac cette semaine laisse pensif quiconque s'intéresse au dossier. Devant le piétinement de Montréal en ce qui concerne le centre de recherche, Clermont Gignac n'a pas caché son irritation, soulignant qu'il devrait y avoir quelqu'un pour «secouer la canisse». Et cela coûte cher, a-t-il souligné: chaque mois de retard pour le centre de recherche, qui est la première phase du projet du CHUM, ajoute un million de dollars à la facture. Et M. Gignac d'ajouter que les consortiums de PPP s'impatientent. «Ils ne font pas ça pour le bonheur social. C'est de la "business"», a-t-il soutenu.

 

Si le PPP ne s'intéresse pas au bien-être de la population, il faudrait toutefois que Québec s'en charge. Mais le ministre de la Santé, Philippe Couillard se montre rassurant, comme toujours. Il s'est levé cette semaine à l'Assemblée nationale pour déclarer que «jamais un dossier n'a été géré de façon aussi rigoureuse, compte tenu de son ampleur».

 

Reste que le CHUM a l'allure d'un patient fiévreux oublié sur une civière laissée dans un couloir où tout le monde se bouscule. Le projet initial a changé de nature, de conception et de mains. Et ce n'est pas fini, car ce n'est que l'année prochaine que le partenaire privé sera choisi. À moins qu'il n'y ait du retard. Après tout, la date d'ouverture du CHUM est comme le projet lui-même, en constante évolution.

 

Et pour l'instant, rien ne va plus entre le CHUM et la Ville de Montréal. Une entente-cadre devait être signée au plus tard en mars dernier. Il est vrai que les projets sont nombreux par les temps qui courent. Et le maire Gérald Tremblay, qui voit l'échéance électorale arriver à grands pas, voudrait bien que certains aboutissent afin de présenter un bilan de développeur.

 

Ainsi vient-on de lancer officiellement le projet Griffintown dans un secteur où aucune urgence de développement ne se faisait sentir alors qu'à l'autre bout du centre-ville, l'aménagement de tout un pan du coeur de la métropole est sur la table à dessins sans personne pour piloter le tout, du moins en apparence.

 

Du coup, le CHUM se fait ballotter entre les difficultés patriotiques qui confrontent les uns et l'empressement des autres de voir l'hôpital universitaire prendre une forme concrète en creusant un beau grand trou. La Ville de Montréal devra-t-elle donner une autorisation les yeux fermés? Certains pourraient y voir un problème de transparence doublé d'un grand chambardement dans la pratique de l'urbanisme. Mais il y aura un CHUM au 1000 de la rue Saint-Denis, assure-t-on.

 

http://www.ledevoir.com/2008/05/03/188094.html (7/05/2008 8H11)

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La construction du CHUM se transforme de plus en plus en un horrible feuilleton d'incompétences. Est-ce qu'il n'y a qu'au Québec et à Montréal qu'on est aussi nuls pour piloter de grands projets? Rassurez-moi quelqu'un.

 

T'as raison! Mais êtes vous vraiment surpris?? Nous sommes les meilleurs au monde pour niaiser sur ds projets et faire augmenter les coûts.

 

C'est devenu une vrai farce. Ça me mets en tabarnac de voir des gens niaiser avec notre argent, mais je semble être le seul qui trouve ça inacceptable. ça semble être bien normal pour les Québecois tout ces retards et ces coûts supplémentaire.:sarcastic:

 

Le CHUM va revenir à la formule originale (18 étages) mais ils doivent attendre encore pour avoir l'approbation de la ville. Pendant ce temps, BUmbaru et ces twits vont chialer et le projet n'Avancera pas plus.

 

Vive le niaisage au Québec!:banghead:

 

j'ai honte!

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