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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Baisses d’impôt

Où la CAQ prendra-t-elle l’argent 

Il y aura donc une baisse d’impôt au Québec. Et même une importante baisse, si vous voulez mon avis, qui se chiffrera en milliards de dollars sur quelques années.

Francis Vailles - La Presse

Lundi, le ministre des Finances, Eric Girard, a répété que son parti, s’il est réélu, réduira l’impôt sur le revenu des particuliers, sans donner plus de détails. Comme la CAQ a une très forte avance dans les sondages, cette promesse a toutes les chances de se réaliser.

Mais où la CAQ prendra-t-elle les fonds ? Et quels contribuables en bénéficieront vraiment ?

D’abord, le constat, tel que présenté lundi dans le rapport préélectoral : les finances publiques du Québec sont dans un excellent état. Le gouvernement du Québec prévoit un surplus à chacune des cinq prochaines années s’il n’a pas à utiliser la provision annuelle de 2 milliards qui a été inscrite pour tenir compte des risques économiques.

Le renversement est majeur par rapport aux déficits prévus au dernier budget (6,5 milliards cette année). Il s’explique par la forte croissance au Québec et par les effets très favorables de l’inflation sur les recettes du gouvernement.

Cette prévision de surplus vaut malgré l’important ralentissement économique au Québec prévu dans le rapport entre 2023 et 2026.

Le Vérificateur général du Québec a essentiellement confirmé la validité du rapport.

Il s’agit du deuxième rapport préélectoral du ministère des Finances, après celui de 2018. Le rapport sert de base aux divers partis pour bâtir leur cadre financier électoral. Avant ces documents vérifiés par le VG, les partis de l’opposition étaient moins outillés que le parti au pouvoir pour chiffrer leurs promesses et leurs effets sur les finances publiques, au détriment des électeurs.

Il est maintenant plus gênant pour les politiciens d’« inventer » d’éventuels surplus magiques en campagne électorale et de découvrir des trous financiers en prenant le pouvoir.

La dernière baisse majeure d’impôt sur le revenu remonte à la période 2000-2002 (3,5 milliards), sous un gouvernement péquiste. Il y a bien eu d’autres allégements, mais ils étaient soit moins importants, soit périphériques à l’impôt sur le revenu (taxe scolaire, frais de service de garde, etc.).

Les Québécois ont le plus lourd fardeau fiscal en Amérique et l’un des plus élevés au monde, faut-il le rappeler. Nos impôts et taxes équivalent à 38,8 % de notre économie, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), soit 5,4 points de pourcentage de plus qu’ailleurs au Canada.

Ailleurs dans le monde, seuls 8 pays industrialisés ont un fardeau plus lourd que le nôtre, notamment la Suède, la France et le Danemark, où les pressions fiscales excèdent 42 % du PIB, mais avec qui le Québec n’est pas en concurrence directe. En comparaison, les États-Unis sont à 25,5 % de leur PIB.

De façon concrète, si les particuliers du Québec avaient le même fardeau fiscal que les Ontariens, par exemple, ils paieraient l’équivalent de 10 milliards de moins. Oui, les Québécois ont une gamme de services publics plus étendue, mais l’écart demeure imposant.

Où la CAQ prendra-t-elle l’argent (sans faire de coupes dans les services, selon les affirmations du ministre Girard) ?

D’abord, la CAQ – comme les autres partis d’ailleurs – aura tendance à dépenser la provision annuelle de 2 milliards inscrite dans le rapport.

Les partis pourraient aussi être tentés de réduire les versements au Fonds des générations, qui sont destinés à réduire la dette.

Cette année, le gouvernement versera 3,4 milliards dans ce fonds, et cette somme sera engraissée de près de 1,8 milliard, ou 50 %, d’ici 4 ans, à 5,2 milliards. Qu’est-ce qui justifie une telle hausse, maintenant que la dette est maîtrisée ?

La CAQ invoquera probablement que son plan fera croître l’économie davantage que prévu dans le rapport, en plus de procurer des gains d’efficacité à l’État.

Les baisses d’impôt, dira-t-on, stimuleront l’économie en ralentissement, non seulement par une hausse des dépenses de consommation, mais aussi en raison de ses effets sur l’effort de travail. En fin de compte, une baisse d’impôt annuelle de 3 milliards, par exemple, ne coûterait pas cette somme au Trésor public.

Comme toujours, c’est la classe moyenne qui sera visée pour les allégements fiscaux, que la CAQ pourrait cette fois définir comme les ménages gagnant moins de 150 000 $, par exemple.

Le plan de la CAQ dépendra de la résilience de l’économie du Québec et de la maîtrise de l’inflation. Le rapport préélectoral voit passer le taux d’inflation de 6,5 % cette année à à peine 3,2 % en 2023 et 2,0 % en 2024, ce qui serait une bénédiction.

Ce dégonflement de l’inflation – et donc un apaisement des taux d’intérêt – repose sur l’hypothèse que les travailleurs n’exigeront pas de hausses de salaires similaires à l’inflation récente. Et que les demandes syndicales des employés de l’État, dont plusieurs conventions collectives viennent à échéance le 31 mars 2023, seront raisonnables et semblables aux sommes enfouies dans le rapport préélectoral.

J’ai un gros doute, tout à coup…

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-08-16/baisses-d-impot/ou-la-caq-prendra-t-elle-l-argent.php

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  • Administrateur

Le deuxième tableau est tellement trompeur... c'est malicieux on dirait quand on lit un peu plus haut:

Citation

Les Québécois ont le plus lourd fardeau fiscal en Amérique et l’un des plus élevés au monde, faut-il le rappeler. Nos impôts et taxes équivalent à 38,8 % de notre économie, mesurée par le produit intérieur brut (PIB), soit 5,4 points de pourcentage de plus qu’ailleurs au Canada.

Ailleurs dans le monde, seuls 8 pays industrialisés ont un fardeau plus lourd que le nôtre, notamment la Suède, la France et le Danemark, où les pressions fiscales excèdent 42 % du PIB, mais avec qui le Québec n’est pas en concurrence directe. En comparaison, les États-Unis sont à 25,5 % de leur PIB.

La France excède 42%, mais dans le tableau ils sont "plus bas" dans le graphique que nous...il est où le graphique qui couvre les taxes et impôts au complet?

Aussi: en termes relatifs, on est plus imposés de 16% que la moyenne canadienne, et 52% de plus que la moyenne américaine!

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il y a une heure, mtlurb a dit :

Le deuxième tableau est tellement trompeur... c'est malicieux on dirait quand on lit un peu plus haut:

La France excède 42%, mais dans le tableau ils sont "plus bas" dans le graphique que nous...il est où le graphique qui couvre les taxes et impôts au complet?

Aussi: en termes relatifs, on est plus imposés de 16% que la moyenne canadienne, et 52% de plus que la moyenne américaine!

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9 hours ago, mtlurb said:

Le deuxième tableau est tellement trompeur... c'est malicieux on dirait quand on lit un peu plus haut:

La France excède 42%, mais dans le tableau ils sont "plus bas" dans le graphique que nous...il est où le graphique qui couvre les taxes et impôts au complet?

Aussi: en termes relatifs, on est plus imposés de 16% que la moyenne canadienne, et 52% de plus que la moyenne américaine!

Le gouvernement ne baissera pas le taux de la TVQ avec l'inflation ca lui rapporte plus que jamais.

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Qu'est-ce qu'on essaie de "prouver" ?  Que le fardeau fiscal global des Québécois est plus élevé que celui de ses voisins? 

- Pour cela on dispose d'informations faciles à vérifier, par exemple l'impôt sur le revenu des particuliers en pourcentage du PIB, qu'on ajuste ou complète en y ajoutant les autres taxes et impôts.  Mais ça ne dit rien sur la répartition du fardeau entre les différentes classes de revenu, qui ne doit pas être calculée uniquement en fonction de l'impôt sur le revenu.

_ Ça ne rend pas compte non plus des bénéfices retirés par les citoyens, ni de leur répartition qui peut être très différente de la répartition du fardeau.

- Plus encore, ça fait abstraction des différences dans des mesures budgétaires et non-budgétaires, par exemple pour les uns des subventions massives aux producteurs agricoles ayant pour effet de faire baisser les prix payés par les consommateurs, par opposition à d'autres pays qui protègent les prix reçus par ces producteurs (sans qu'il n'en coûte rien au gouvernement), préférant laisser aux consommateurs le fardeau (via des prix plus élevés) le soin d'assurer un revenu viable aux agriculteurs.

- D'autres différences dans l'affectation des dépenses publiques: distinguer celles qui profitent directement aux individus et ménages,  de celles par exemple visant à assurer la défense et la promotion des intérêts du pays, dont les bénéficiaires ne sont pas nécessairement les mêmes. 

- Les différences entre des dépenses publiques alimentant la consommation courante de services, et les dépenses qui peuvent être considérés comme des investissements qui porteront leurs fruits plus tard: on pense facilement aux infrastructures et à l'éducation gratuite ou fortement subventionnée, mais on pourrait aller jusqu'à inclure des aides encourageant la natalité (pas juste au moment des naissances, mais tout au long de la périodes où les parents doivent pourvoir aux besoins de leurs enfants). Etc. 

Par contre,  je ne souhaite pas inclure des considérations ayant trait aux différences de coût de la vie, parce que je considère qu'elles découlent pour une bonne part de facteurs (dotation en ressources etc.) indépendants de l'action des gouvernements.

Conclusion: impossible de quantifier toutes ces considérations et en faire un tout homogène permettant des comparaisons parfaites entre les provinces/pays.   Je préfère une approche "à la marge" visant des objectifs spécifiques reconnaissables.  Notamment,

- Si on conclut que le taux marginal maximal d'impôt sur le revenu personnel a un effet négatif significatif sur l'attractivité de la province pour des emplois grassement rémunérés, et que cet effet se répercute sur l'ensemble de l'économie, pas seulement sur les décisions d'une poignée d'individus: on abaisse le taux (et on laisse le reste inchangé).

- Si on conclut que les classes les plus pauvres sont plus durement touchées par le haut niveau des taxes à la consommation (TVQ au Québec, TPS pour l'ensemble du Canada), on les réduit (pour tout le monde).

- Si on estime que les "classes moyennes" sont injustement pénalisées, une mesure très visible consisterait à diminuer les premiers échelons des taux d'imposition.

- Si on veut paraître satisfaire tous les contribuables directs et indirects, on agit "un peu" sur tous les leviers ci-dessus. 

 - Il y a aussi d'autres moyens de réduire le fardeau fiscal global.  Par exemple, le gouvernement pourrait accorder plus de ressources aux municipalités, soit par une augmentation des transferts directs, soit en leur concédant une partie des recettes de la TVQ;  la présomption étant que les municipalités diminueraient leurs taxes foncières, ou ne les augmenteraient pas autant qu'elles ne l'auraient fait autrement.  Les propriétaires et les locataires en profiteraient.  Ces formules ont du mérite, mais elles peuvent poser un problème d'équité ou de perceptions de traitements injustes.

Et alors?

"On" songe sérieusement à alléger le fardeau fiscal, parce que la performance budgétaire s'est avérée plus favorable que prévue.  Le "on", c'est normalement le Gouvernement du Québec, mais à l'approche des élections, je suis tenté de dire "le parti au pouvoir", même si les autres partis ne manqueront pas de faire leurs propres propositions peut-être encore plus alléchantes. Le Père Noël est de retour plus tôt que prévu!  J'ai hâte de voir comment chacun se distinguera.  Je souhaite une bonne dose de prudence en ces temps d'incertitude.  Ça ne paraîtrait pas bien de devoir faire marche arrière dans deux ans.

 

 

 

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7 hours ago, Né entre les rapides said:

Qu'est-ce qu'on essaie de "prouver" ?  Que le fardeau fiscal global des Québécois est plus élevé que celui de ses voisins? 

- Pour cela on dispose d'informations faciles à vérifier, par exemple l'impôt sur le revenu des particuliers en pourcentage du PIB, qu'on ajuste ou complète en y ajoutant les autres taxes et impôts.  Mais ça ne dit rien sur la répartition du fardeau entre les différentes classes de revenu, qui ne doit pas être calculée uniquement en fonction de l'impôt sur le revenu.

_ Ça ne rend pas compte non plus des bénéfices retirés par les citoyens, ni de leur répartition qui peut être très différente de la répartition du fardeau.

- Plus encore, ça fait abstraction des différences dans des mesures budgétaires et non-budgétaires, par exemple pour les uns des subventions massives aux producteurs agricoles ayant pour effet de faire baisser les prix payés par les consommateurs, par opposition à d'autres pays qui protègent les prix reçus par ces producteurs (sans qu'il n'en coûte rien au gouvernement), préférant laisser aux consommateurs le fardeau (via des prix plus élevés) le soin d'assurer un revenu viable aux agriculteurs.

- D'autres différences dans l'affectation des dépenses publiques: distinguer celles qui profitent directement aux individus et ménages,  de celles par exemple visant à assurer la défense et la promotion des intérêts du pays, dont les bénéficiaires ne sont pas nécessairement les mêmes. 

- Les différences entre des dépenses publiques alimentant la consommation courante de services, et les dépenses qui peuvent être considérés comme des investissements qui porteront leurs fruits plus tard: on pense facilement aux infrastructures et à l'éducation gratuite ou fortement subventionnée, mais on pourrait aller jusqu'à inclure des aides encourageant la natalité (pas juste au moment des naissances, mais tout au long de la périodes où les parents doivent pourvoir aux besoins de leurs enfants). Etc. 

Par contre,  je ne souhaite pas inclure des considérations ayant trait aux différences de coût de la vie, parce que je considère qu'elles découlent pour une bonne part de facteurs (dotation en ressources etc.) indépendants de l'action des gouvernements.

Conclusion: impossible de quantifier toutes ces considérations et en faire un tout homogène permettant des comparaisons parfaites entre les provinces/pays.   Je préfère une approche "à la marge" visant des objectifs spécifiques reconnaissables.  Notamment,

- Si on conclut que le taux marginal maximal d'impôt sur le revenu personnel a un effet négatif significatif sur l'attractivité de la province pour des emplois grassement rémunérés, et que cet effet se répercute sur l'ensemble de l'économie, pas seulement sur les décisions d'une poignée d'individus: on abaisse le taux (et on laisse le reste inchangé).

- Si on conclut que les classes les plus pauvres sont plus durement touchées par le haut niveau des taxes à la consommation (TVQ au Québec, TPS pour l'ensemble du Canada), on les réduit (pour tout le monde).

- Si on estime que les "classes moyennes" sont injustement pénalisées, une mesure très visible consisterait à diminuer les premiers échelons des taux d'imposition.

- Si on veut paraître satisfaire tous les contribuables directs et indirects, on agit "un peu" sur tous les leviers ci-dessus. 

 - Il y a aussi d'autres moyens de réduire le fardeau fiscal global.  Par exemple, le gouvernement pourrait accorder plus de ressources aux municipalités, soit par une augmentation des transferts directs, soit en leur concédant une partie des recettes de la TVQ;  la présomption étant que les municipalités diminueraient leurs taxes foncières, ou ne les augmenteraient pas autant qu'elles ne l'auraient fait autrement.  Les propriétaires et les locataires en profiteraient.  Ces formules ont du mérite, mais elles peuvent poser un problème d'équité ou de perceptions de traitements injustes.

Et alors?

"On" songe sérieusement à alléger le fardeau fiscal, parce que la performance budgétaire s'est avérée plus favorable que prévue.  Le "on", c'est normalement le Gouvernement du Québec, mais à l'approche des élections, je suis tenté de dire "le parti au pouvoir", même si les autres partis ne manqueront pas de faire leurs propres propositions peut-être encore plus alléchantes. Le Père Noël est de retour plus tôt que prévu!  J'ai hâte de voir comment chacun se distinguera.  Je souhaite une bonne dose de prudence en ces temps d'incertitude.  Ça ne paraîtrait pas bien de devoir faire marche arrière dans deux ans.

 

 

 

On ne le dit pas souvent mais surement que les assurances automobile au Québec doivent etre parmi les plus basses en Amerique du nord et on parle d'une bonne difference. 

  • Thanks 1
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Six premiers mois de 2022

Rendement négatif de 7,9 % à la CDPQ

 

PHOTO PATRICK SANFACON, ARCHIVES LA PRESSE

« Les six premiers mois de l’année ont été fort exigeants », a affirmé le président et chef de la direction de l’institution, Charles Émond, mercredi, en conférence de presse.

Les six premiers mois de l’année sont teintés de rouge pour la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui a livré un rendement négatif de 7,9 %. Mince consolation : la performance du bas de laine des Québécois est supérieure aux indices de références, où les reculs sont plus marqués.

Publié à 11h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-08-17/six-premiers-mois-de-2022/rendement-negatif-de-7-9-a-la-cdpq.php

Julien Arsenault La Presse

Au cours d’un semestre où il y a eu une « combinaison de facteurs jamais vue depuis plusieurs décennies », le gestionnaire de régimes de retraites et d’assurance publics et parapublics a vu son actif net fondre de 28,2 milliards, à 392 milliards au 30 juin dernier. En excluant des dépôts nets de 5,4 milliards, le recul se serait chiffré à 33,6 milliards.

« Les six premiers mois de l’année ont été fort exigeants, a affirmé le président et chef de la direction de l’institution, Charles Émond, mercredi, en conférence de presse. Une rare correction simultanée des marchés boursiers et obligataires, des craintes de ralentissement économique, de même que la guerre en Ukraine et ses nombreux effets collatéraux. »

L’indice de référence en ce qui a trait à la performance globale de la Caisse pendant le semestre était de -10,5 %. De plus, le résultat de la CDPQ pendant les six premiers mois de l’année ne tient pas compte de la reprise boursière qui s’observe sur les marchés depuis un peu plus d’un mois.

 

PHOTO PAUL CHIASSON, LA PRESSE CANADIENNE

Charles Émond, président et chef de la direction de a Caisse de dépôt et placement du Québec

On doit travailler dans une série de conditions extrêmes depuis deux ans. Si on prenait la photo aujourd’hui (sur notre performance) le portrait serait différent. Nous aurions 15 milliards de plus dans nos actifs.

Charles Émond, président et chef de la direction de l’institution

Dans le secteur des actions, qui regroupe les marchés boursiers et les placements privés, le rendement s’est établi à -10,6 %, alors que l’indice de référence était de -11,9 %. La dégringolade des marchés a entraîné un recul de 16 % du côté des marchés boursiers, tandis que la baisse a été moins prononcée du côté des placements privés (-2,4 %).

Les resserrements monétaires décrétés par les banques centrales dans l’espoir de ralentir l’inflation se sont reflétés dans le créneau du revenu fixe, où l’on retrouve les obligations. La performance a été négative de 13,1 %, par rapport à un indice de référence de -15,1 %. L’augmentation des taux d’intérêt fait fléchir le cours des obligations.

Les actifs réels – l’immobilier et les infrastructures – ont beaucoup mieux fait, avec une performance semestrielle de 7,9 %, supérieure à l’indice de référence de 2,4 %, un signe qu’ils « jouent bien leur rôle de diversification », selon la CDPQ.

En savoir plus

46

Nombre de déposants à la CDPQ. On y retrouve notamment le Régime des rentes du Québec et celui des employés du gouvernement (RREGOP).

cdpq

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  • Administrateur

Une PME sur dix qui envisage de fermer opterait pour la faillite

 

AGENCE QMI

Jeudi, 18 août 2022 09:19
MISE À JOUR  Jeudi, 18 août 2022 09:19

Une PME sur dix qui envisage une fermeture opterait pour la faillite, selon ce que révèle une enquête de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) publiée jeudi. 

Les plus récentes données de la FCEI indiquent que 54 % des PME n'ont pas encore retrouvé leurs niveaux de vente prépandémie. Près de deux propriétaires de PME sur trois (62 %) ont toujours des dettes liées à la pandémie, tandis que seulement 10 % ont été capables de les rembourser au complet jusqu'ici.

«Les données officielles sur les faillites des PME au pays ne tiennent pas compte des entreprises zombies ni de celles qui fermeraient tout simplement leurs portes au lieu de déclarer faillite. Notre rapport vise à élargir les perspectives relatives à l'insolvabilité des entreprises au pays et montre clairement que l'augmentation des faillites de PME n'est que la pointe de l'iceberg», a affirmé Simon Gaudreault, vice-président de la recherche et économiste en chef à la FCEI.

«Durant la pandémie, les programmes d'aides gouvernementaux ont permis à de nombreuses PME de rester ouvertes. Mais ces programmes sont maintenant terminés, alors qu'une majorité d'entre elles n'ont toujours pas retrouvé un niveau de vente normal», a précisé Jasmin Guénette, vice-président des Affaires nationales à la FCEI.

L’organisation demande aux gouvernements d’augmenter à au moins 50 % la portion subvention des prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) et de reporter le délai de remboursement des prêts du CUEC qui peuvent être partiellement convertis en subvention jusqu'en décembre 2024. Un gel sur les hausses prévues des taxes fédérales et la réduction du fardeau des taxes provinciales sur la masse salariale sont également demandés.

«Le retour à la normale s'annonce long et compliqué pour de nombreuses PME. (...) Il ne faut pas aggraver le problème en augmentant les taxes, mais plutôt passer à l'action immédiatement pour éviter que trop d'entreprises ferment définitivement leurs portes», a ajouté M. Guénette.

https://www.journaldemontreal.com/2022/08/18/une-pme-sur-dix-qui-envisage-de-fermer-opterait-pour-la-faillite-1

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il y a 32 minutes, mtlurb a dit :

Une PME sur dix qui envisage de fermer opterait pour la faillite

 

AGENCE QMI

Jeudi, 18 août 2022 09:19
MISE À JOUR  Jeudi, 18 août 2022 09:19

Une PME sur dix qui envisage une fermeture opterait pour la faillite, selon ce que révèle une enquête de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) publiée jeudi. 

Les plus récentes données de la FCEI indiquent que 54 % des PME n'ont pas encore retrouvé leurs niveaux de vente prépandémie. Près de deux propriétaires de PME sur trois (62 %) ont toujours des dettes liées à la pandémie, tandis que seulement 10 % ont été capables de les rembourser au complet jusqu'ici.

«Les données officielles sur les faillites des PME au pays ne tiennent pas compte des entreprises zombies ni de celles qui fermeraient tout simplement leurs portes au lieu de déclarer faillite. Notre rapport vise à élargir les perspectives relatives à l'insolvabilité des entreprises au pays et montre clairement que l'augmentation des faillites de PME n'est que la pointe de l'iceberg», a affirmé Simon Gaudreault, vice-président de la recherche et économiste en chef à la FCEI.

«Durant la pandémie, les programmes d'aides gouvernementaux ont permis à de nombreuses PME de rester ouvertes. Mais ces programmes sont maintenant terminés, alors qu'une majorité d'entre elles n'ont toujours pas retrouvé un niveau de vente normal», a précisé Jasmin Guénette, vice-président des Affaires nationales à la FCEI.

L’organisation demande aux gouvernements d’augmenter à au moins 50 % la portion subvention des prêts du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) et de reporter le délai de remboursement des prêts du CUEC qui peuvent être partiellement convertis en subvention jusqu'en décembre 2024. Un gel sur les hausses prévues des taxes fédérales et la réduction du fardeau des taxes provinciales sur la masse salariale sont également demandés.

«Le retour à la normale s'annonce long et compliqué pour de nombreuses PME. (...) Il ne faut pas aggraver le problème en augmentant les taxes, mais plutôt passer à l'action immédiatement pour éviter que trop d'entreprises ferment définitivement leurs portes», a ajouté M. Guénette.

https://www.journaldemontreal.com/2022/08/18/une-pme-sur-dix-qui-envisage-de-fermer-opterait-pour-la-faillite-1

Je n'en suis nullement surpris.  J'ai toujours estimé (et écrit) que la santé de plusieurs PME était fragile, et que le maintien des activités (y compris les emplois directement concernés) était partiellement trompeur parce que soutenu temporairement par des aides gouvernementales. 

Plus globalement: après les effets du confinement COVID, nous subissons des hausses de taux d'intérêt pour contrer l'inflation; le ralentissement récemment observé de celle-ci est une bonne nouvelle, mais nous ne savons pas encore jusqu'à quel point un nouveau fléau -- la sécheresse extrême en Chine, en Europe et aux USA affectera négativement l'offre globale, provoquant une autre pression à la hausse sur certains prix.  Les cours boursiers pourront évoluer différemment, parce qu'ils sont plus sensibles aux variations des taux d'intérêt.  D'autres hausses des taux d'intérêts (une mesure anti-inflationniste) ne peuvent rien contre la sécheresse.

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