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Étalement Urbain (reportage et discussion)


Messages recommendés

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2409812/etalement-urbain-augmente-grand-montreal/

Grand Montréal: l’étalement urbain augmente encore et toujours

15:14 6 janvier 2020
Par:  François Carabin
Métro

L’étalement urbain «s’intensifie» dans les pourtours du Grand Montréal, constate la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans une note publiée lundi. Le phénomène s’expliquerait entre autres par la migration vers les régions «en provenance de la CMM».

«Les municipalités au pourtour de la CMM connaissent en particulier, dans les dix dernières années, une forte croissance démographique», constate le chercheur à la CMM Philippe Rivet. Une croissance qui s’expliquerait principalement par le départ de citoyens du Grand Montréal vers les régions.

Depuis 2015, en moyenne 7000 personnes par année quitteraient la grande région métropolitaine pour s’installer tout juste à l’extérieur des limites de la CMM, qui s’étend sur la Rive-Nord et la Rive-Sud. Environ 4000 d’entre eux prendraient la direction du nord dans des villes comme Saint-Jérôme, alors que 3000 ex-citoyens de la CMM opteraient plutôt pour la Montérégie.

«On sait que les citoyens recherchent des terrains moins dispendieux que le centre.» – Massimo Iezzoni, directeur général de la CMM

Des limites aux maisons individuelles réclamées

Selon Massimo Iezzoni, l’étalement urbain peut exacerber les problèmes de développement durable aux limites de la grande région de Montréal.

«On pense que le pourtour devrait faire l’équivalent de ce que nous faisons», signale-t-il.

D’après la CMM, le phénomène d’expansion urbaine serait facilité par la construction de maisons individuelles, des bâtiments qui ont tendance à occuper de plus vastes espaces. À Saint-Colomban, dans les Laurentides, quasiment 90% des immeubles résidentiels mis en chantier de 2013 à 2018 étaient individuels.

La situation est fort différente à l’intérieur des limites de la CMM, qui s’étend de Vaudreuil-Dorion à Contrecoeur et de Mirabel à Saint-Jean-Baptiste (près de Mont-Saint-Hilaire). Selon le document, «la mise en place de seuils de densité plus contraignants vient diminuer la part de marché des maisons individuelles» dans ces villes.

Sur le territoire de la Ville de Montréal, 2,4% des mises en chantiers résidentielles concernent des maisons individuelles.

Impacts automobiles

Si le nombre d’automobilistes immatriculés à Montréal a diminué pour la première fois du siècle de 2017 à 2018, les trajets en provenance de l’extérieur de la CMM continue à grimper, constate le rapport.

«Le problème avec l’étalement urbain, c’est qu’on accroît des problèmes comme la dépendance à l’automobile», analyse le professeur en urbanisme à l’Université de Montréal Jean-Philippe Meloche.

Selon les dernières données, récoltées en 2016, 100 000 personnes par jour vont travailler dans le Grand Montréal. Cela représente 28% de la population active en région, 2% de plus qu’en 2006.

C’est la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu qui remporte la palme d’or des navetteurs. Plus de 14 000 Johannais transigent tous les jours vers la CMM pour travailler.

La voiture est de loin le mode de transport le plus populaire pour les résidants des régions. Seulement 6% d’entre eux n’emploient pas la voiture pour faire la navette entre leur chez-soi et leur lieu de travail.

«À la lumière du développement qui se fait dans ces municipalités-là, on n’a pas l’impression que les réseaux de transport en commun ont augmenté.» – Philippe Rivet, chercheur à la CMM

Revoir le fonctionnement de la CMM?

La CMM a été créée en 2001 avec l’objectif «de lutter contre l’étalement urbain», rappelle Jean-Philippe Meloche.

«Le périmètre qu’on lui a donné ne le permet plus», avance-t-il toutefois.

L’expert remarque que l’Ontario a emprunté une direction différente pour limiter l’expansion urbaine.

«Ils ont mis en place des politiques provinciales, observe M. Meloche. Au Québec on a décidé de mettre en place des communautés métropolitaines. C’est peut-être temps qu’on revoit leurs frontières ou leur mission.»

Selon M. Meloche, on n’a «pas donné les outils nécessaires [à la CMM] pour remplir ses objectifs».

 

 

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Le communiqué de la CMM

https://cmm.qc.ca/communiques/letalement-urbain-sintensifie-au-pourtour-du-grand-montreal/

L’ÉTALEMENT URBAIN S’INTENSIFIE AU POURTOUR DU GRAND MONTRÉAL

Montréal, le 6 janvier 2020 – Des données compilées par l’Observatoire Grand Montréal, publiées dans une note aujourd’hui, démontrent que l’étalement urbain s’est intensifié au pourtour de la région métropolitaine ces dernières années.

Ces données confirment en effet que le navettage en provenance des pourtours de la CMM est en hausse, alors que 100 000 navetteurs provenant des municipalités limitrophes du Grand Montréal viennent travailler sur le territoire métropolitain chaque jour, dont 94 % utilisent presque exclusivement l’automobile comme mode de transport. Près de 30 de ces municipalités ont maintenant un taux de navettage vers la CMM de plus de 40 %, dont 10 municipalités ayant un taux de navettage de plus de 50 %.

En outre, plusieurs municipalités limitrophes à la CMM présentent un développement résidentiel reposant principalement sur la construction de maisons individuelles, donc à forte consommation d’espace, contribuant ainsi à l’agrandissement des périmètres d’urbanisation et à la disparition de terres agricoles ou de milieux naturels.

Marquées par une croissance démographique supérieure au reste du Québec (tout comme sur le territoire de la CMM), les municipalités limitrophes présentent une particularité importante, alors que leur croissance démographique repose principalement sur la migration de population en provenance de la CMM. En moyenne, depuis 2015, la CMM perd environ 7 000 personnes par année dans ses échanges migratoires avec ses pourtours : 4 000 avec les MRC situées au pourtour Nord et 3 000 avec celles situées au pourtour Sud.

Plein de tableaux et graphiques dans la note http://observatoire.cmm.qc.ca/fileadmin/user_upload/documents/2020_01_Note_observatoire.pdf

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il y a 13 minutes, ScarletCoral a dit :

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2409812/etalement-urbain-augmente-grand-montreal/

Grand Montréal: l’étalement urbain augmente encore et toujours

15:14 6 janvier 2020
Par:  François Carabin
Métro

L’étalement urbain «s’intensifie» dans les pourtours du Grand Montréal, constate la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans une note publiée lundi. Le phénomène s’expliquerait entre autres par la migration vers les régions «en provenance de la CMM».

«Les municipalités au pourtour de la CMM connaissent en particulier, dans les dix dernières années, une forte croissance démographique», constate le chercheur à la CMM Philippe Rivet. Une croissance qui s’expliquerait principalement par le départ de citoyens du Grand Montréal vers les régions.

Depuis 2015, en moyenne 7000 personnes par année quitteraient la grande région métropolitaine pour s’installer tout juste à l’extérieur des limites de la CMM, qui s’étend sur la Rive-Nord et la Rive-Sud. Environ 4000 d’entre eux prendraient la direction du nord dans des villes comme Saint-Jérôme, alors que 3000 ex-citoyens de la CMM opteraient plutôt pour la Montérégie.

«On sait que les citoyens recherchent des terrains moins dispendieux que le centre.» – Massimo Iezzoni, directeur général de la CMM

Des limites aux maisons individuelles réclamées

Selon Massimo Iezzoni, l’étalement urbain peut exacerber les problèmes de développement durable aux limites de la grande région de Montréal.

«On pense que le pourtour devrait faire l’équivalent de ce que nous faisons», signale-t-il.

D’après la CMM, le phénomène d’expansion urbaine serait facilité par la construction de maisons individuelles, des bâtiments qui ont tendance à occuper de plus vastes espaces. À Saint-Colomban, dans les Laurentides, quasiment 90% des immeubles résidentiels mis en chantier de 2013 à 2018 étaient individuels.

La situation est fort différente à l’intérieur des limites de la CMM, qui s’étend de Vaudreuil-Dorion à Contrecoeur et de Mirabel à Saint-Jean-Baptiste (près de Mont-Saint-Hilaire). Selon le document, «la mise en place de seuils de densité plus contraignants vient diminuer la part de marché des maisons individuelles» dans ces villes.

Sur le territoire de la Ville de Montréal, 2,4% des mises en chantiers résidentielles concernent des maisons individuelles.

Impacts automobiles

Si le nombre d’automobilistes immatriculés à Montréal a diminué pour la première fois du siècle de 2017 à 2018, les trajets en provenance de l’extérieur de la CMM continue à grimper, constate le rapport.

«Le problème avec l’étalement urbain, c’est qu’on accroît des problèmes comme la dépendance à l’automobile», analyse le professeur en urbanisme à l’Université de Montréal Jean-Philippe Meloche.

Selon les dernières données, récoltées en 2016, 100 000 personnes par jour vont travailler dans le Grand Montréal. Cela représente 28% de la population active en région, 2% de plus qu’en 2006.

C’est la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu qui remporte la palme d’or des navetteurs. Plus de 14 000 Johannais transigent tous les jours vers la CMM pour travailler.

La voiture est de loin le mode de transport le plus populaire pour les résidants des régions. Seulement 6% d’entre eux n’emploient pas la voiture pour faire la navette entre leur chez-soi et leur lieu de travail.

«À la lumière du développement qui se fait dans ces municipalités-là, on n’a pas l’impression que les réseaux de transport en commun ont augmenté.» – Philippe Rivet, chercheur à la CMM

Revoir le fonctionnement de la CMM?

La CMM a été créée en 2001 avec l’objectif «de lutter contre l’étalement urbain», rappelle Jean-Philippe Meloche.

«Le périmètre qu’on lui a donné ne le permet plus», avance-t-il toutefois.

L’expert remarque que l’Ontario a emprunté une direction différente pour limiter l’expansion urbaine.

«Ils ont mis en place des politiques provinciales, observe M. Meloche. Au Québec on a décidé de mettre en place des communautés métropolitaines. C’est peut-être temps qu’on revoit leurs frontières ou leur mission.»

Selon M. Meloche, on n’a «pas donné les outils nécessaires [à la CMM] pour remplir ses objectifs».

 

 

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Le communiqué de la CMM

https://cmm.qc.ca/communiques/letalement-urbain-sintensifie-au-pourtour-du-grand-montreal/

L’ÉTALEMENT URBAIN S’INTENSIFIE AU POURTOUR DU GRAND MONTRÉAL

Montréal, le 6 janvier 2020 – Des données compilées par l’Observatoire Grand Montréal, publiées dans une note aujourd’hui, démontrent que l’étalement urbain s’est intensifié au pourtour de la région métropolitaine ces dernières années.

Ces données confirment en effet que le navettage en provenance des pourtours de la CMM est en hausse, alors que 100 000 navetteurs provenant des municipalités limitrophes du Grand Montréal viennent travailler sur le territoire métropolitain chaque jour, dont 94 % utilisent presque exclusivement l’automobile comme mode de transport. Près de 30 de ces municipalités ont maintenant un taux de navettage vers la CMM de plus de 40 %, dont 10 municipalités ayant un taux de navettage de plus de 50 %.

En outre, plusieurs municipalités limitrophes à la CMM présentent un développement résidentiel reposant principalement sur la construction de maisons individuelles, donc à forte consommation d’espace, contribuant ainsi à l’agrandissement des périmètres d’urbanisation et à la disparition de terres agricoles ou de milieux naturels.

Marquées par une croissance démographique supérieure au reste du Québec (tout comme sur le territoire de la CMM), les municipalités limitrophes présentent une particularité importante, alors que leur croissance démographique repose principalement sur la migration de population en provenance de la CMM. En moyenne, depuis 2015, la CMM perd environ 7 000 personnes par année dans ses échanges migratoires avec ses pourtours : 4 000 avec les MRC situées au pourtour Nord et 3 000 avec celles situées au pourtour Sud.

Plein de tableaux et graphiques dans la note http://observatoire.cmm.qc.ca/fileadmin/user_upload/documents/2020_01_Note_observatoire.pdf

L'article me fait penser à Saint-Jérôme / Mirabel.

L'étalement de ces 2 villes dans les 10 dernières années est hallucinant. Et pourtant, leur cœur est dévitalisé. C'est un non-sens à moins que le salut de l'Homme passe par une totale dépendance à l'automobile, alors Saint-Jérôme est le nirvana.

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Étalement urbain: «Les autoroutes sont bondées tous les matins»

L’autoroute Métropolitaine, en décembre 2016

La banlieue éloignée de Montréal gagne du terrain, et ce phénomène d’étalement urbain accentue le problème du transport automobile dans la région. Selon la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), 94 % des 100 000 navetteurs provenant des municipalités limitrophes à son territoire et qui viennent y travailler tous les jours utilisent presque exclusivement l’automobile comme mode de transport.

Publié le 07 janvier 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/202001/06/01-5255887-etalement-urbain-les-autoroutes-sont-bondees-tous-les-matins.php

Kathleen Lévesque
La Presse

Selon les données publiées hier par l’Observatoire Grand Montréal qui relève de la CMM, plus du tiers (34,2 %) des navetteurs habitant des villes qui connaissent une croissance démographique accélérée parcourent des dizaines de kilomètres pour aller travailler jusque dans l’île de Montréal ; 20 % se déplacent dans les agglomérations de Laval et Longueuil. On en compte 21,3 % qui font l’aller-retour entre des villes comme Saint-Jean-sur-Richelieu, Sainte-Martine ou Salaberry-de-Valleyfield, et leur lieu de travail dans la couronne sud. Quant à la couronne nord, ils sont 23,7 % des navetteurs à emprunter les autoroutes matin et soir pour s’y rendre travailler.

« La congestion automobile, c’est le problème numéro 1 dans la couronne nord. Numéro 1. Que ce soit du côté est ou ouest, les autoroutes sont bondées tous les matins. Un moment donné, il faut réfléchir aux façons de renverser la tendance. C’est une question de cohérence », soutient le directeur général de la CMM, Massimo Iezzoni.

Tout-à-l’auto

Les élus de la Commission des transports de la CMM se réunissent ce mardi afin de se pencher sur la question de l’étalement urbain et proposer des mesures pour favoriser un modèle d’urbanisation qui prend en compte le transport collectif. Le conseiller en recherche à la CMM, Philippe Rivet, rappelle que les transports en commun peuvent se développer dans des milieux de vie densément peuplés (nombre minimum d’unités d’habitation par hectare) alors que c’est le règne de l’automobile dans le pourtour de la CMM, où 94 % des navetteurs sont derrière leur volant tous les jours pour se rendre au travail. C’était le cas, en 2016, de 14 200 travailleurs de Saint-Jean-sur-Richelieu et de 11 000 autres provenant de Saint-Jérôme.

Si le développement qui est préconisé et qui se poursuit dans les municipalités limitrophes continue à être de très faible densité, on ne voit pas le jour où les transports en commun pourront s’y implanter.

Philippe Rivet, conseiller en recherche à la CMM

Ainsi, dans les MRC qui bordent les 82 municipalités constituant la CMM, la construction de maisons individuelles demeure la principale offre d’habitation. Par exemple, ce fut le cas pour 89,8 % des chantiers résidentiels à Saint-Colomban et 40,2 % à Lavaltrie, entre 2013 et 2018, selon les chiffres de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) traités par la CMM.

Ce développement suit la croissance démographique. Chaque année depuis 2015, la CMM perd 7000 personnes au profit des municipalités au nord et au sud de son territoire. C’est dans ces villes et villages que l’on retrouve la possibilité d’acheter une maison unifamiliale moins cher. La CMM présente l’exemple de municipalités voisines, l’une dans la MRC Les Moulins et l’autre hors CMM, à Saint-Lin–Laurentides. Le prix médian pour une maison dans la première s’établissait à 285 000 $ en 2019, contre 227 000 $ dans la seconde. Cet écart se vérifie également dans les villes de Chambly (CMM) et Saint-Jean-sur-Richelieu, où le prix médian respectif s’établissait à 330 000 $ et à 280 000 $ l’année dernière.

Revisiter la CMM ? 

Du côté de la CMM, un Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) a été adopté en 2012. C’est ce qui détermine le périmètre d’urbanisation, donc le développement résidentiel avec un objectif de densifier le territoire et de freiner l’empiétement en zone agricole. 

Le contrôle de l’urbanisation n’est pas appliqué de la même façon du côté de la CMM et du pourtour. Pourtant, ce sont les mêmes orientations gouvernementales.

Massimo Iezzoni, qui plaide en faveur d’un véritable arrimage entre la CMM et les MRC voisines

Au sein même du ministère des Affaires municipales et de l’habitation, il semble y avoir des divergences entre le discours officiel et les actions. Dans son Plan stratégique 2019-2023, le Ministère constate que l’étalement urbain prend de l’ampleur dans la région métropolitaine. Cette situation entraîne des déplacements automobiles qui « contribuent à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à la congestion routière », explique-t-on.

Le Ministère souligne également que « ce phénomène fait pression sur les terres agricoles et les milieux naturels, nuit à la mixité sociale, en plus d’engendrer des coûts importants en infrastructures publiques ». Malgré cette position officielle, le Ministère a donné un avis favorable à la demande des MRC Jardins-de-Napierville, Maskoutains, Joliette et Montcalm, dont La Presse a abordé la situation le mois dernier, de faire du dézonage agricole afin de permettre du développement résidentiel. La CMM n’est pas en faveur de ces empiétements.

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Quelle surprise!  Combien de fois depuis le début de ma participation à ce forum n'ai-je pas dénoncé le fait que les limites du la CMM ne correspondaient pas à la réalité, et que par voie de conséquence, son Plan d'aménagement et de développement (PMAD) était partiellement inopérant!  Je ne n'étendrai cependant pas sur le sujet, qui est maintenant bien documenté et "commence" à être publicisé.

Mon intérêt aujourd'hui porte sur un aspect qui l'est moins bien.  Partons du fait qu'à peu près tout le monde convient que des développements résidentiels à basse densité sont peu propices à une desserte efficace par TEC.  Mais il y a aussi un autre problème, du côté des destinations celui-là.  Ainsi, même dans des développements résidentiels à moyenne/haute densité, il se peut que plusieurs résidents choisissent l'automobile comme mode de déplacement quotidien, si leurs destinations sont mal desservies par le TEC et/ou que les coûts associés à l'automobile soint relativement modestes, par exemple en raison d'un stationnement gratuit au lieu de travail, ou que les tarifs du TEC sont comparativement élevés.  Ces situations ne concernent pas des destinations dans l'hypercentre, mais une grande proportion des autres, par exemple les parcs industriels et les centres commerciaux, tant en banlieue éloignée que rapprochée et même les extrémités de l'Île de Montréal.  Ainsi, un petit développement résidentiel à haute densité en zone éloignée consommera moins d'espace, mais il ne réduira pas tellement la dépendance à l'automobile.

Conclusions: 1) Il faut évidemment resserrer l'étalement urbain dans les zones limitrophes à l'extérieur de la CMM.  2) Mais il faut aussi améliorer l'accès par TEC aux centres d'emplois et autres destinations courantes.  3)  On ne changera pas les actuelles implantations dispersées, mais on devrait s'assurer que les prochaines/futures soient spatialement plus concentrées.  4) Le simple fait de limiter/interrompre le développement du réseau routier ne corrigerait pas à lui seul le problème de la congestion routière, qui est un mal en soi. 5) La transition vers un monde moins dépendant de l'automobile et moins gourmand d'espace requiert d'agir sur toutes les dimensions du problème.

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Québec nourrit le réchauffement climatique

Le feu fait des ravages en Australie. Difficile d’avoir exemple plus éloquent du réchauffement climatique. Le pays brûle, misère.

Publié le 08 janvier 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/202001/07/01-5256025-quebec-nourrit-le-rechauffement-climatique.php

Francis Vailles
La Presse

Et quel est l’un des principaux responsables du réchauffement ? L’auto. Et qu’est-ce qui a multiplié l’utilisation de l’auto ces dernières années ? L’étalement urbain1.

Je résume, bien sûr, mais demandez à n’importe quel expert, il vous dira que la réduction des gaz à effet de serre (GES) passe nécessairement par un réaménagement de nos villes, par une densification de l’habitation. La densité permet de raccourcir les déplacements et favorise les transports en commun.

Or, le gouvernement du Québec fait exactement l’inverse : il autorise des aménagements en banlieue lointaine qui favorisent l’étalement urbain et amplifient la congestion routière. Bref, il nourrit le réchauffement.

Vous ne me croyez pas ? Voici les faits.

Depuis trois ans, six des sept schémas d’aménagement dans la très lointaine banlieue de Montréal ont reçu des avis défavorables de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La raison ? Le manque de consolidation des pôles de développement ou, autrement dit, la part trop belle faite aux bungalows et à l’étalement.

Dans ces villes éloignées, faut-il savoir, la plupart des gens vont travailler à Laval, à Montréal ou dans une autre ville centre, et 94 % du temps, ils le font en voiture, inondant les autoroutes.

Des exemples ? À Saint-Lin–Laurentides, 49,6 % des travailleurs se déplacent en voiture vers une ville centre. C’est pire à L’Épiphanie (62,9 %), à Saint-Marc-sur-Richelieu (59,5 %) et à Saint-Roch-de-l’Achigan (51,2 %).

Résultat : chaque jour, 100 000 voitures de ces pourtours éloignés s’ajoutent aux navetteurs qui envahissent nos autoroutes vers le centre, soit 20 % de plus qu’il y a 10 ans.

Malgré ces faits incontournables, malgré le réchauffement, malgré le feu, malgré les inondations, que fait le gouvernement ? Dans six cas sur sept, il a plutôt accepté les schémas dans ces régions favorisant le bungalow, allant à l’encontre des avis défavorables de la CMM et des orientations en aménagement.

Le dernier cas est éloquent. En octobre, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a accepté le plan d’aménagement de la municipalité régionale de comté (MRC) de Montcalm, dans Lanaudière. Du coup, Québec a accordé à la MRC 336 hectares de développement, soit l’équivalent de 650 terrains de football. Le tiers de ces terrains de Montcalm sont situés en zone agricole.

Le préfet de la MRC de Montcalm, soit dit en passant, a longtemps été Louis-Charles Thouin.

Le politicien est devenu en octobre 2018 député caquiste et adjoint parlementaire de la ministre Andrée Laforest, celle-là même qui a autorisé le schéma de Montcalm. Bref, encore une fois, la politique l’a emporté sur le réchauffement climatique.

En décembre, le nouveau préfet de la MRC, Pierre La Salle, a dit à mon collègue André Dubuc qu’il n’y avait pas eu de passe-droit. « Le processus de modification du schéma a duré sept ans avec au moins cinq versions. Chaque fois, le nombre d’avis de non-conformité émis par le gouvernement baissait jusqu’à l’acceptation du 31 octobre », lui a-t-il dit.

Son propos ne change rien à l’absurdité de la décision. Et avant longtemps, on peut s’attendre à ce que le gouvernement caquiste donne également son aval au schéma d’aménagement de la MRC de Joliette, qui a aussi reçu un avis défavorable de la CMM, en décembre.

Je comprends que les petites familles préfèrent les bungalows de banlieue, avec de grands terrains, de faibles taxes et la tranquillité. Mais à grande échelle, ce modèle du passé, qui nourrit l’étalement urbain, n’est plus viable pour notre planète. C’est sans compter les pertes de temps de la congestion et ses désagréments, qu’il s’agisse d’un déplacement retardé vers l’hôpital ou d’un rendez-vous manqué avec un client.

Selon moi, pour inverser la tendance, des schémas d’aménagement restrictifs ne sont pas suffisants. Il faut en plus imposer un péage salé sur les autoroutes en fonction de la distance parcourue.

Vous choisissez d’acheter une maison pas chère en banlieue et de faire 100 kilomètres aller-retour par jour pour le travail ? Fort bien. Mais vous devriez alors payer 10 $ par jour de péage. En ajoutant l’essence, l’usure du véhicule et le temps perdu, il faudrait alors ajouter de 200 à 300 $ par mois aux 1000 $ de mensualités hypothécaires, ce qui rendrait inintéressant l’achat d’un bungalow pour la plupart.

La réduction des GES nécessite des mesures coercitives et ne se réglera pas selon le bon vouloir des particuliers et des entreprises. Le gouvernement doit agir, misère, la planète brûle.

1. Oui, oui, je sais, on ne peut directement lier les incendies en Australie au réchauffement, comme on ne peut le faire pour aucune catastrophe. En revanche, on sait que le réchauffement intensifie les incendies de forêt. Et il se trouve que les incendies australiens sont beaucoup plus importants que ceux d’Amazonie, eux-mêmes bien plus gros que celui de Fort McMurray, en Alberta. On vogue de record en record.

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Dézonage agricole: «la vieille façon» de Québec pour favoriser l’étalement urbain 

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Marc-André Plante, maire de Terrebonne

Des maires des couronnes nord et sud de Montréal dénoncent « la vieille façon » d’occuper le territoire du gouvernement de François Legault en permettant le dézonage de terres agricoles dans les municipalités situées à l’extérieur du périmètre métropolitain.

Publié le 08 janvier 2020 à 5h00

https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/202001/07/01-5256030-dezonage-agricole-la-vieille-facon-de-quebec-pour-favoriser-letalement-urbain-.php

Kathleen Lévesque
La Presse

Dans une lettre ouverte publiée ce mercredi dans La Presse, ils estiment que Québec favorise l’étalement urbain, ce qui nuit, disent-ils, au développement des transports collectifs à l’heure des défis en matière de transition écologique. La mairesse Chantal Deschamps, de Repentigny, et les maires Martin Damphousse, de Varennes, Guillaume Tremblay, de Mascouche, et Marc-André Plante, de Terrebonne, plaident ainsi en faveur d’une plus grande équité entre les contribuables des 82 municipalités composant la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et les villes et villages qui bordent ce vaste territoire. 

En clair, ils souhaitent que les règles d’aménagement du territoire ne créent pas deux catégories de municipalités dans la région de Montréal, soit celles assujetties à un cadre strict d’urbanisation et celles qui peuvent faire du développement résidentiel nécessitant l’utilisation de l’automobile.

« Mieux penser notre développement »

Lors d’un entretien mardi avec La Presse, le maire Plante de Terrebonne a soutenu que la situation actuelle se résumait à l’idée de « deux poids, deux mesures ». « La priorité, ce n’est pas le dézonage des terres agricoles, c’est la décongestion des axes routiers sur les couronnes nord et sud par des transports collectifs et de la mobilité durable », a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il « faut absolument que les règles du jeu soient revues dans le Grand Montréal, ce qui inclut la CMM et les municipalités tributaires de la métropole ».

Ce qui a récemment mis le feu aux poudres est l’avis favorable du ministère des Affaires municipales pour que la MRC de Montcalm puisse faire du développement résidentiel dans les champs réservés jusque-là aux cultures. 

Deux autres MRC (Jardins-de-Napierville et Maskoutais) ont également obtenu l’aval ministériel, alors que la MRC de Joliette attend une décision. Dans un courriel à La Presse, la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, affirme que « la protection du territoire agricole est l’une des orientations d’aménagement clés du gouvernement » et que les modifications demandées par le monde municipal ont fait l’objet d’une « analyse rigoureuse et systématique ».

La ministre Laforest, qui est actuellement à l’extérieur du pays en vacances, a dit être préoccupée par l’étalement urbain et ses conséquences. « Nous réfléchissons aux moyens de mieux penser notre développement », écrit-elle sans préciser comment y parvenir. « Nous ne rejetons d’emblée aucun scénario », souligne-t-elle toutefois.

À cet égard, le directeur général de la CMM, Massimo Iezzoni, soulève différentes pistes de solution : repousser les limites de la CMM ou amener les municipalités limitrophes à contribuer au financement des transports en commun, comme la Ville de Saint-Jérôme le fait déjà sans être membre de la CMM.

Comme des centrales au charbon

Pour freiner l’étalement urbain, il faut agir sur l’habitation, soutient le consultant en environnement Steve Winkelman, de Green Resilience Strategies. Dans une étude réalisée en collaboration avec l’École d’urbanisme de l’Université McGill et rendue publique en décembre dernier, M. Winkelman affirme que « l’étalement urbain est comme la construction de petites centrales au charbon invisibles dans toute la région ».

C’est une métaphore parce qu’il n’y a pas de façon pour mesurer véritablement ce qui se passe. Mais on sait que les transports sont la plus importante source de gaz à effet de serre (GES) et que le problème est lié aux décisions de planification qui favorisent l’étalement urbain axé sur l’utilisation de la voiture.

Steve Winkelman, consultant en environnement de Green Resilience Strategies

« C’est le cas pour l’agrandissement des routes, la construction de projets commerciaux comme Royalmount, les stationnements gratuits », a rappelé M. Winkelman lors d’un entretien téléphonique.

Pour le maire Marc-André Plante, le gouvernement fait face à deux visions, l’une qui favorise les intérêts individuels et l’autre, les intérêts collectifs. « L’objectif légitime d’avoir une résidence unifamiliale pour un jeune couple ne doit pas se faire au détriment de l’atteinte d’objectifs de mobilité durable, d’un aménagement du territoire qui est efficace pour la grande région de Montréal. » Du même coup, il rappelle que selon lui, « le problème de fond, c’est la congestion routière ».

Dans son courriel, la ministre des Affaires municipales précise qu’un développement cohérent du territoire doit se faire « en positionnant le citoyen au centre de nos préoccupations ».

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Texte des maires de Varennes, Repentigny, Terrebonne et Mascouche dans La Presse

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/202001/07/01-5255973-densification-pour-certains-etalement-pour-dautres.php

Densification pour certains, étalement pour d’autres
Publié le 08 janvier 2020 à 9h00
MARTIN DAMPHOUSSE, CHANTAL DESCHAMPS, MARC-ANDRÉ PLANTE ET GUILLAUME TREMBLAY
RESPECTIVEMENT MAIRES DE VARENNES, REPENTIGNY, TERREBONNE ET MASCOUCHE

L’agrandissement des périmètres d’urbanisation et l’expansion en zone agricole de la MRC de Montcalm, d’une superficie de près de 336 hectares — l’équivalent de 672 terrains de football —, envoient un mauvais message. La population s’attend aujourd’hui à ce que les gouvernements nationaux et de proximité agissent dans une perspective de développement durable en matière d’aménagement du territoire.

 

À cet égard, les efforts des municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) sont bien connus. Celles-ci se densifient et développent des milieux de vie durables favorisant l’utilisation des transports collectifs tout en protégeant des milieux naturels.

Cette urbanisation durable est le fruit d’un cheminement collectif des élus de la CMM, qui ont convenu de respecter les orientations et les objectifs du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) depuis son entrée en vigueur en 2012. Le PMAD respecte également les orientations du gouvernement en matière d’aménagement.

Là où le bât blesse, c’est que ces mêmes règles d’aménagement ne sont pas appliquées de la même façon aux municipalités et aux municipalités régionales de comté (MRC) du pourtour de la CMM.

En effet, le gouvernement du Québec s’est doté d’une orientation pour freiner l’étalement urbain au sein des MRC contiguës au territoire de la CMM, dont la MRC de Montcalm.

Lorsqu’elle n’est pas appliquée adéquatement, on se retrouve dans une situation où Montréal, Laval, Longueuil, les villes des couronnes nord et sud se densifient, mais pour les municipalités périphériques, on constate que la densité et la superficie d’espaces demandés ne correspondent pas aux mêmes efforts consentis par la CMM.

Lorsqu’on regarde de plus près la croissance démographique de la MRC de Montcalm, on constate qu’elle provient en grande partie des villes de la CMM. Des villes de cette MRC possèdent maintenant des caractéristiques de villes métropolitaines puisque plus de 50 % de leurs résidants travaillent dans le noyau urbain de la CMM.

Mais l’aménagement étalé de leur territoire va augmenter la congestion routière et ne favorisera pas des mesures de transport collectif.

On peut comprendre les villes de développer leur territoire puisque les revenus proviennent principalement de la taxe foncière. Mais le dernier pacte fiscal a permis d’obtenir une source diversifiée provenant de la taxe de vente.

Protéger les zones agricoles autrement

Pourtant, cela n’a pas empêché la MRC de Montcalm d’obtenir des empiétements en zone agricole. D’autres mécanismes peuvent être proposés pour éviter l’usage de bonnes terres agricoles aux fins de développement résidentiel. Le programme de compensation aux municipalités rurales pour la protection du territoire agricole, adopté récemment par la CMM, en collaboration avec le gouvernement, est un bel exemple.

Une urbanisation à faible densité dans la MRC de Montcalm crée une iniquité avec les municipalités des MRC de la couronne nord de la CMM limitrophes à celles de la MRC de Montcalm. Mais surtout, alors que nous faisons face à des défis importants en matière de transition écologique, cette vieille façon d’occuper notre territoire nous empêche d’augmenter les transports collectifs, de protéger nos milieux naturels et de protéger et de mettre en valeur les activités agricoles comme notre population nous le demande aujourd’hui.

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À ce concert de dénonciations d'un phénomène dont on "commence"* à découvrir l'ampleur et la gravité, je me permets d'ajouter aujourd'hui deux éléments de réflexion:

1) La protection du territoire agricole est un objectif très louable en soi, mais elle est impuissante à endiguer les développements (résidentiels et apparentés) sur des terres jugées non cultivables suffisamment rapprochées des axes routiers conduisant à Montréal; c'est particulièrement vrai sur le pourtour nord  (collines des Laurentides).

2) Le PMAD de la CMM, en restreignant l'étalement urbain sur son territoire, a pu avoir l'effet pervers de repousser encore plus loin (hors de ses limites) les développements à faible densité.   Il n'est donc pas étonnant qu'aujourd'hui on réclame que des contraintes aussi sévères s'appliquent aux municipalités limitrophes de la CMM.  L'erreur (puisque je pense que c'en est une) est d'avoir "pensé"?  que les territoires adjacents (au-delà de ses limites) étaient trop éloignés pour constituer une menace sérieuse à l'intégrité du Plan.   Si on faisait un bilan des effets de la mise en oeuvre du PMAD de la CMM, on serait donc porté à y voir des effets positifs (sur son territoire) et négatifs (au sens de développements indésirables) aux abords de son territoire; globalement, c'est mitigéSans vouloir remettre en question le PMAD, il serait "intéressant" de modéliser la forme de l'étalement urbain si ce Plan n'avait pas été mis en oeuvre.  Présumément, il y aurait eu davantage de développements à basse densité à l'intérieur du territoire de la CMM, et moins à l'extérieur de celui-ci; la courbe décroissante des prix de l'immobilier à mesure qu'on s'éloigne du centre aurait été moins abrute; par ailleurs, on aurait consommé (détruit) plus de bonnes terres agricoles, parce que celles-ci se retrouvent en plus grande proportion sur le territoire rural de la CMM qu'à l'extérieur de celle-ci  --sur le pourtour nord, pas le sud toutefois.  

* Les observateurs attentifs en étaient déjà conscients, mais ce n'est que maintenant que la question occupe autant de place dans le grand débat public.

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Ce n'est pas nécessairement la faute au PMAD, celui-ci permet de construire sur des terrains qui sont excédentaires pour répondre à la croissance de la région pour de très nombreuses années. Sur papier, il n'y a pas une rareté de terrain, il devrait rester des zones blanches à échéances du plan. 

Mais un terrain moins bien situé sera toujours moins cher. PMAD ou non. Une zone agricole développée à Laval sera quand même plus chère qu'un développement à Saint-Clin-Clin-Du-Pas-De-Service.

À mon avis, le Québec devrait simplement avoir une politique soutenable d'urbanisme pour toute la province, ni plus ni moins. Pourquoi en dehors de la CMM on a le droit de construire des développements collectivement nuisibles? Ça ne fait pas de sens.

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https://journalmetro.com/actualites/montreal/2410676/etalement-urbain-la-ville-de-saint-colomban-soppose-durement-a-la-cmm/

Étalement urbain: la Ville de Saint-Colomban s’oppose durement à la CMM

10:56 9 janvier 2020
Par:  Henri Ouellette Vézina
Métro

 

Une municipalité située en périphérie de Montréal, Saint-Colomban, se pose durement en opposition à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) concernant l’étalement urbain. Son maire Xavier-Antoine Lalande accuse l’organisme de dénoncer le phénomène pour les mauvaises raisons.

«Vous adoptez maintenant la posture de défenseur de l’environnement pour contrer l’étalement urbain. Mais je me permets de penser que l’enjeu pour votre organisation en est d’abord un de rétention de population», martèle Xavier-Antoine Lalande, en s’adressant directement au DG de la CMM, Massimo Iezzoni.

Ce dernier avait condamné lundi que l’étalement urbain croissant pourrait exacerber les problèmes de croissance automobile et nuire au développement durable dans le Grand Montréal. Les municipalités situées tout juste à l’extérieur des limites de la CMM, comme Saint-Colomban, construiraient trop de maisons individuelles. Leurs populations seraient aussi fortement portées vers le transport en voiture jusqu’aux lieux de travail situés dans la CMM.

«On pense que le pourtour devrait faire l’équivalent de ce que nous faisons», avait entre autres indiqué M. Iezzoni en entrevue à Métro.

Les erreurs de Montréal en exemple?

Pour le maire de Saint-Colomban toutefois, ce sont précisément les ratés de la métropole en matière d’étalement urbain qui permettent aux banlieues de mieux se développer. «Plusieurs années de développement effréné, voire anarchique dans le Grand Montréal, nous ont été précieuses pour comprendre l’ampleur des problèmes générés par une croissance mal planifiée», avance-t-il.

L’élu soutient que ces «contre-exemples» ont permis à sa ville de se doter d’outils pour mieux planifier l’aménagement du territoire. «Saint-Colomban est une ville qui se développe en forêt et dans le respect de celle-ci. Et cette identité nous est très chère», considère-t-il.

Il affirme que les objectifs de densification dans la métropole sont «louables afin de limiter la pression sur les écosystèmes». Mais qu’un pareil exercice «serait une catastrophe si elle était appliquée dogmatiquement à notre territoire».

«Nous partageons les mêmes objectifs, mais nos visions divergent toutefois sur la façon d’y arriver. Parce que nos territoires ne sont pas comparables.» -Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban

«Repenser» le transport collectif

Le maire Lalande ne se dit pas opposé à la recherche de nouveaux payeurs pour les infrastructures de transport collectif dans le Grand Montréal. Mais il questionne la vision de développement de la mobilité actuellement.

«Des projets comme la ligne rose et une partie du REM sont voués à augmenter l’offre à des endroits où celle-ci est déjà présente. Je ne dis pas que ces projets ne répondent pas à des besoins réels, mais qu’il y a aussi d’autres besoins qui passent sous le radar, insiste-t-il. En effet, il serait temps de proposer des solutions pour répondre aux mouvements de masse à venir.»

Il souhaite que les projets de transport prennent en compte les besoins grandissants des régions, comme les Laurentides. M. Lalande a d’ailleurs réitéré son appui à l’idée d’un prolongement du REM jusqu’à Mirabel.

Appelée à réagir jeudi, la CMM n’avait toujours pas répondu aux questions de Métro au moment d’écrire ces lignes.

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