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Normand Hamel

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Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. Je vois la situation exactement de la même manière. D'ailleurs je ne vois pas vraiment la nécessité de rétrécir Président-Kenney. Par contre pour de Maisonneuve c'est l'inverse et je crois que l'on aurait intérêt à l'amincir, possiblement en en faisant une voie et demie à sens unique. À moins bien entendu que cela pose des problèmes logistiques ou de circulation. Cependant je doute que ce soit véritablement le cas. De toute façon nous ne sommes pas en train de refaire la ville. On ne fait que jaser, si vous me permettez l'expression.
  2. Cela m'a cependant permis de constater que le journaliste n'a toujours pas changé sa version des faits et que la Banque Nationale aurait semble-t-il l'intention de construire sa tour dans le Vieux-Port. D'ailleurs on parle depuis un certain temps déjà d'ériger une tour juste à côté du Grand Quai. Sauf que je ne m'attendais pas quelle ait 56 étages de haut. ?
  3. Reste à voir combien coûterait un tel tunnel et si le nombre de personnes susceptibles de l'emprunter serait suffisant pour le justifier. Mais si les coûts ne s'avéraient pas si élevés que ça alors je serais moi aussi en faveur d'un tel tunnel. C'est d'ailleurs une des particularités de Montréal d'avoir des tunnels. Cependant là où il y en a on retrouve généralement des centres d'achats et des tours à bureaux. Autrement dit là où il y a un fort achalandage. Ce qui ne sera de toute évidence pas le cas pour ce petit campus des HEC.
  4. On voit bien que ce sont les couleurs vives et contrastées, en plus de la géométrie très recherchée des surfaces ouest et nord, qui donnent toute sa personnalité à la tour. Par contre lorsque l'on regarde uniquement la partie sud-est on constate qu'il est plutôt sobre. Et si on observe attentivement la partie nord-ouest on peut voir, si on fait abstraction de la géométrie et des couleurs, que l'édifice est fondamentalement sobre. Tellement que du côté sud-est il est même un peu terne.
  5. Merci franktko et Megafolie. Je croyais en effet qu'on était sur la rue Balmoral et je ne me doutais pas du tout que l'on était sur de Bleury. Je serai plus attentif la prochaine fois. ?‍♂️
  6. Me too! Which planet are you from? More seriously, if I am not absolutely certain the project will be delivered by December 21, as promised right now, I do remain confident it will. In other words I don't accept bets at this stage and I cross my fingers that the weather will cooperate.
  7. Corrigez-moi si je me trompe, ou pardonnez-moi si je suis en retard, mais je crois que la section avec un panneau rouge que l'on aperçoit sur les photos de Megafolie sera entièrement lisse sur la totalité de sa surface. Selon moi ce n'est que la section située plus à l'intérieur qui aura des ouvertures sur sa surface. Cela peut d'ailleurs se vérifier sur les rendus ci-joint.
  8. Montréal veut verdir et désenclaver les alentours de l'échangeur Turcot Trente-deux gestes pour développer les abords du futur échangeur Turcot, aux extrémités des arrondissements de Saint-Henri et du Sud-Ouest, à Montréal, afin de verdir et désenclaver l'imposante structure autoroutière. Voilà ce que souhaite accomplir la Ville de Montréal dans le cadre d'un Plan de développement urbain, économique et socialadopté lundi. Le maire de l'arrondissement du Sud-Ouest, Benoît Dorais, est clair : il souhaite créer un « environnement sain » et à « échelle humaine ». Les démarches, qui doivent s'étaler jusqu'en 2025, auront des retombées pour les habitants des quartiers Saint-Henri, Saint-Paul et Ville-Émard. « Pour la réalisation de ce projet, nous nous sommes littéralement branchés sur les besoins et les attentes du milieu sur le plan social, économique et urbain », a ainsi déclaré M. Dorais par communiqué. On souhaite entre autres mettre en place des mesures d'apaisement de la circulation, installer un lien cycliste « fédérateur » et promouvoir la mobilité durable, explique pour sa part Éric Allan Caldwell, membre du comité exécutif de Montréal et responsable de l'urbanisme, du transport et de l'Office de consultation publique. De son côté, le maire Dorais évoque également l'utilisation de terrains municipaux pour y construire des « logements locatifs, sociaux et abordables ». L'administration prévoit, par ailleurs, maximiser les moyens de lutte contre les îlots de chaleur. « Le verdissement se fera d'ailleurs partout où c'est possible. Ça manque de vert, d'arbres, de végétation », a reconnu M. Dorais. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1103681/societe-urbanisme-turcot-verdissement-developpement-montreal
  9. Vous trouverez ci-joint deux rendus différents du futur site d'Amazon à Varennes. Cela nous donne un aperçu de quoi pourrait avoir l'air le site en question. Je dis bien pourrait car les deux illustrations se contredisent l'une l'autre. La première vient d'un reportage de Radio-Canada tandis que la seconde a été prise sur site web de La Relève. L'illustration de La Relève est générique et supposément représentative d'un centre de données d'Amazon. Pour ce qui est de l'illustration de Radio-Canada je ne sais pas d'où elle vient ni si elle représente en réalité le futur site de Varennes. https://www.facebook.com/rdieconomie/videos/797306660454874/ http://www.lareleve.qc.ca/amazon-web-services-choisit-varennes/
  10. Une fois les tours construites on va devoir l'appeler le Bureau en Petit. Une chose est certaine, c'est qu'il ne fait pas partie des staples de l'architecture montréalaise.
  11. La photo suivante, prise par RLCBBR à partir de la Tour de la Bourse, est encore plus éloquente.
  12. Une architecture de qualité, voilà le mot clé. Il s'agit en effet d'un projet de très grande qualité et qui ne sera sans doute pas apprécié à sa juste valeur avant qu'il n'ait été complété en 2021. Ceci dit, il ne faut pas oublier que le texte fait ici allusion à la basilique Saint-Patrick avec laquelle les architectes ont eu à composer. Et personnellement je trouve le résultat extraordinaire. Ils auraient pu faire quelque chose de plus flamboyant, comme ils l'ont déjà fait avec l'Îlot Balmoral (voir rendu), mais ils devaient tenir compte de l'architecture environnante qui couvre plusieurs époques différentes très contrastées. Et je crois que c'est ce qu'ils entendent par intemporalité.
  13. En lisant l'exposé sur le site web de HEC Montréal j'ai trouvé que le texte correspondait bien à ce que j'avais pu observer en visionnant la vidéo: HEC Montréal souhaite que la réalisation de son projet de nouvel édifice au centre-ville d’affaires reflète les principes qui ont permis à l’École de se hisser parmi les institutions d'enseignement les plus réputées dans le domaine de la gestion des affaires. Cet engagement se manifestera par l’affirmation de trois lignes directrices essentielles : modernité, fonctionnalité et durabilité. Celles-ci se concrétiseront notamment à travers : une identité architecturale moderne, distincte et intemporelle, permettant à l’édifice de s’intégrer durablement et de façon harmonieuse dans le paysage urbain montréalais; la création d'espaces destinés à une clientèle diversifiée, fonctionnels, à l’échelle humaine, accessibles, chaleureux, conviviaux, et fournissant à tous les usagers une expérience exceptionnelle (technologies d’avant-garde; espaces facilitant les échanges informels et le travail collaboratif, favorisant la vie communautaire, etc.); une approche raisonnée et créative, tenant compte des principes contemporains de durabilité(certification LEED), et le choix des technologies susceptibles de correspondre aux meilleures pratiques en la matière. Un concept architectural de facture contemporaine Le nouvel édifice de HEC Montréal conçu par Provencher Roy Associés Architectes inc. se veut en accord avec l’environnement bâti de son lieu d’accueil. Trois thèmes principaux ont guidé le développement du projet : Dynamisme - une facture contemporaine dans les choix d’implantation, de volumétrie et de matériaux utilisés. Légèreté - un bâtiment qui s’insère dans le tissu urbain par contraste entre la légèreté de la nouvelle construction et la masse des édifices plus anciens. Respect du lieu – une prise en compte des aires de protection patrimoniale et l’établissement d’un dialogue avec ses abords à travers le traitement des façades et les angulations dégageant des points de vue depuis la rue De La Gauchetière et la côte du Beaver Hall pour mettre en valeur la présence de la basilique voisine. Le site d’implantation de l’édifice présente deux visages avec la côte du Beaver Hall et sa ruelle, et la basilique et ses espaces verts. Les parties de l’édifice situées le long de la côte et de la ruelle Beaver Hall, parcelles enchâssées dans la trame bâtie existante, s’adressent au milieu urbain, affichant leur présence par l’utilisation de revêtements de façade empruntés au vocabulaire du voisinage. La portion d’édifice avoisinant la basilique revêt un caractère plus organique par son implantation fluide et ses façades qui s’orientent vers l’église, lui offrant un visage léger et miroitant composé d’une déclinaison de vitrages de nuances blanches variées. Au contact du sol, le bâtiment s’ouvre à son environnement par des baies vitrées élancées dégageant des perspectives multiples, s’ouvrant sur des terrasses animant le lieu.
  14. Personnellement je ne toucherais pas à Président-Kennedy et je transformerais de Maisonneuve en une voie et demie à sens unique (comme Sainte-Catherine) pour le segment compris entre de Bleury et Clark. On pourrait en profiter pour prolonger la Promenade des Artistes jusqu'à de Bleury. Le mêne raisonnement pourrait d'ailleurs s'appliquer à de Maisonneuve. Et je crois d'ailleurs que dans le contexte de la venue du McCord sur l'îlot Eugène-Lapierre il faudrait ouvrir la rue pour permettre aux fondations de contourner le tunnel du métro situé juste en dessous du stationnement actuel. Sur la photo ci-jointe on voit que les deux avenues sont plutôt larges dans le contexte de ce secteur particulier qu'est la Place des Festivals. On pourrait donc facilement réduire la largeur de l'une des deux, préférablement de Maisonneuve, compte tenu du fait que la modification s'intègrerait alors directement au musée McCord et/ou à la Place des Festivals.
  15. Ce qui me frappe de ce concept c'est qu'il y aura trois entrées distinctes, toutes aussi importantes les unes que les autres. En principe l'entrée principale sera celle qui donne sur Beaver Hall (premier rendu). Je l'aime bien mais je la trouve plutôt banale. Disons qu'elle est assez classique. J'ai cependant l'impression, pour ne pas dire la conviction, que les deux autres seront également très utilisés, dépendamment du point d'origine et du mode de transport emprunté. Celle que je trouve la plus intéressante sur le plan esthétique et architectural est l'entrée qui donne sur de la Gauchetière (deuxième rendu). Tellement que selon moi on aurait pu en faire l'entrée principale. Cependant celle que je trouve la plus sympathique donne sur René-Lévesque. Je ne parle pas de l'entrée comme telle, qui est plutôt décevante, mais du chemin qui y conduit à partir de René-Lévesque. D'ailleurs ce chemin existe déjà (voir photo). Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les autres membres de MTLurb.
  16. Il faudra bien un jour considérer la ville comme un tout, effectivement. Mais le fait que tu aies conjugué ta phrase au futur indique cependant que tu n'es toi-même pas encore totalement convaincu que nous sommes prêt collectivement à envisager la situation de cette manière. Même si cette frontière psychologique n'existe pratiquement plus chez les jeunes il en va tout autrement pour les plus vieux, qui encore aujourd'hui n'oseraient jamais s'aventurer à l'est de Saint-Laurent. Pour cette frange de la population la relocalisation du McCord dans un secteur francophone de la ville serait sans doute perçu comme un affront. Même si je trouve maintenant ton idée absolument fantastique il n'en demeure pas moins que ma première réaction a été de penser qu'il s'agissait d'une proposition totalement irrecevable. Et j'ai l'impression que nous sommes nombreux à avoir réagi de la même manière. Déménager le McCord à lest de Sait-Laurent serait d'ailleurs un bon test pour savoir où nous en sommes vraiment aujourd'hui. Qui sait, ce pourrait être le début de quelque chose de très positif. Ce sont ces mêmes arguments qui m'avaient rapidement rallié à l'idée. D'autant plus que l'îlot Voyageur est encore disponible. Cela dit, j'aime beaucoup confronté cette proposition aux deux autres que nous avons discutées jusqu'à maintenant, soit l'îlot Eugène-Lapierre, ou le Vieux-Montréal (possiblement au Marché Bonsecours). Intellectuellement je préfère de loin l'îlot Voyageur. Tandis qu'émotionnellement mon coeur penche plutôt en faveur de l'îlot Eugène-lapierre, surtout que celui-ci est situé au coeur du Quarter des Spectacle. Mais d'un point de vue strictement sentimental j'opterais sans hésiter pour le Marché Bonsecours, sans doute par nostalgie envers l'histoire industrielle de Montréal, et aussi parce que ce célèbre bâtiment arbore déjà l'architecture classique d'un musée. D'autant plus que le musée Stewart a été intégré au musée McCord récemment et qu'on cherche justement un espace plus grand afin d'intégrer les deux collections. De l'îlot Voyageur le musée McCord Stewart serait alors situé non loin de l'île Sainte-Hélène et de ce qui appartenait autrefois au Stewart et qui ne pourra pas être déménagé.
  17. Il faut le voir comme un pied-à-terre au centre-ville pour les HEC, la seule des quatre grandes institutions d'affaires à Montréal à ne pas y avoir de campus.
  18. Tu veux dire le nord géographique (le vrai nord) et non pas le nord magnétique, qui est moins stable et sert surtout à nous orienter, et n'a pas d'incidence directe sur l'ensoleillement. Le vrai nord étant situé encore plus à l'est et en phase avec l'axe de rotation de la terre, donc l'ensoleillement. Ceci dit, tu soulèves un point important qui nous montre que la préoccupation des architectes est de mettre leurs créations en valeur le plus possible, parfois au détriment de la réalité. Par exemple dans les évocations on fait souvent disparaître des édifices en arrière plan. Ou on ajoute des éléments qui n'existent pas dans la réalité et que nous ne verrons jamais. Le but étant d'émerveiller et de séduire le spectateur. Cela étant dit, j'ai beaucoup apprécié cette vidéo, même si j'ai trouvé que les séquences se succédaient un peu trop rapidement. Ce que j'ai aimé c'est l'impression d'être allé sur les lieux tel que l'endroit se présentera à nous lorsque les travaux seront terminés. Je peux maintenant beaucoup mieux visualiser le projet que je n'étais en mesure de le faire avec les évocations. J'aimais déjà beaucoup le concept et je l'aime encore davantage maintenant car je le comprends mieux. Encore du beau travail signé Provencher Roy.
  19. Ta photo est Archi belle! On voit la tour dans son ensemble et avec un léger recul. On peut ainsi mieux l'apprécier, ou la détester, selon les goûts de chacun. Moi plus le temps passe plus je l'aime cette tour. Je comprends qu'elle peut choquer un peu la première fois qu'on la voit, mais essayez aujourd'hui d'imaginer ce coin-là sans elle. D'ailleurs en attendant le Laurent & Clark on a rien d'autre à proximité à se mettre sous la dent.
  20. Vous trouverez ci-joint une photo datant de 2014 de la maquette originale de Canderel. En la retrouvant j'ai cru y voir un petit air de famille avec l'évocation de UrbMtl. Je comprends que la ressemblance est en partie due à un artifice de la photo, qui laisse dans l'ombre la deuxième moitié de la tour. Mais j'ai quand même trouvé des similarités intéressantes. Car les deux concepts ne sont pas si différents que ça après tout. Dans l'évocation on semble avoir réduit le tout en des volumes plus simples et plus uniformes. Je dirais que la principale différence se situe au niveau de l'implantation des tours sur le terrain. Cela dit, il est évident que l'évocation est beaucoup plus récente que la maquette. Cependant l'une semble s'être quelque peu inspirée de l'autre. Ne vous gênez pas pour dire ce que vous en pensez, mais s.v.p. soyez indulgents.
  21. C'est ce que je m'étais dit lorsque acpnc en a fait la suggestion. Mais quelques heures plus tard je commençais déjà à trouver l'idée intéressante. Et je n'ai pas changé d'avis depuis. Cependant le McCord a des critères bien précis et madame Sauvage les a exprimés très clairement: The museum needs a location that is downtown, close to public transit and that will allow the institution to make an architectural statement. Selon moi si un site quelconque situé à l'est de Saint-Laurent rencontrait ces exigences je crois bien qu'ils seraient heureux d'aller s'y installer. Cependant il est bien possible qu'ils entendent par downtown tout ce qui est situé à l'ouest de Saint-Laurent et à l'est de Guy, entre le fleuve et la montagne. Si je n'avais aucun site particulier en tête je verrais bien le McCord n'importe où à l'intérieur du périmètre que je viens de définir, et c'est sans doute ce que pense la majorité des gens. Toutefois l'Îlot Voyageur serait tellement approprié comme site qu'ils pourraient peut-être faire une exception, pour ne pas dire un précédent. Mais on déborderait alors du cadre urbanistique habituel pour s'aventurer sur un terrain politique. Il est d'ailleurs beaucoup plus facile d'amener les résidents de l'est à l'ouest que l'inverse. Tout ça pour dire que tu as probablement raison MtlMan.
  22. Sur le terrain du métro Saint-Laurent le McCord se trouverait plus près des HLM de Saint-Dominique (en tout respect) que du Goethe-Institut. Personnellement je verrrais plutôt des tours à condo dans ce coin là. Je ne suis pas dans la tête des administrateurs du McCord, mais j'ai l'impression qu'ils cherchent en endroit qui a un air de respectabilité disons plus grand que ce que l'on retrouve autour de cette station de métro. Il ne faut pas oublier que le McCord est présentement situé sur la rue Sherbrooke en face de l'université McGill. C'est pourquoi le site de l'ancien Terminus Voyageur me parait beaucoup plus approprié, car le McCord serait situé en face de la Grande Bibliothèque, avec le parc Émilie-Gamelin tout juste à côté et le campus de l'UQAM à un jet de pierre.
  23. Après avoir lu attentivement le document fourni par Miska (que je remercie au passage), je comprends mieux maintenant l'histoire de ce bâtiment, qui s'avère beaucoup plus complexe que je ne le croyais. Pour ceux qui aimeraient connaître cette histoire, vous trouverez ci-après un extrait du document toponymique en question. J'ai soustrait les références aux illustrations pour en faciliter la lecture. LES BÂTIMENTS DE LA RUE NOTRE-DAME OUEST En décembre 1867, Charles-Séraphin Rodier achète le lot 1779 de Paul Labelle commerçant de l’Orignal en Ontario, sur lequel sont construites deux maisons de brique de deux étages avec leurs dépendances. En 1869, il fait construire une nouvelle maison-magasin sur ce terrain. En juillet 1871, il acquiert le lot voisin – 1780 – du charpentier Édouard Sarrazin. Deux maisons de bois et leurs dépendances y sont construites. La ligne de terrain de ce lot à l’est est irrégulière comme l’indiquent les plans. Rodier est maintenant propriétaire d’un emplacement stratégique qu’il mettra en valeur. En 1880, Rodier fait construire la partie est du lot 1779. Il s’agit d’une maison-magasin de trois étages à toit brisé. La façade sur la rue Saint-Maurice, toujours visible aujourd’hui, est de brique. Il s’agit du premier geste important sur le site qui donnera le ton pour la suite de son développement. Le plan de Goad de 1881 nous indique une moitié de bâtiment en pierre et l’autre en bois. L’augmentation de l’évaluation foncière de 1884 porte à croire que la façade de pierre de taille comptant deux fenêtres pour chacune des deux travées telle qu’illustrée sur une photo de 1888, est harmonisée en 1883 lors de la construction du bâtiment voisin. Le plan de Goad de 1890, confirme que tous les bâtiments sont en maçonnerie. En 1883, les bâtiments du lot 1780 sont complètement démolis et on y érige une nouvelle construction de quatre étages à toit plat et dont la façade est de pierre de taille. Chaque travée du nouveau bâtiment compte trois fenêtres alors que le bâtiment voisin en compte deux. Malgré que les deux bâtiments soient de gabarits différents, l’harmonisation des façades de pierre permet une continuité sur la rue Notre-Dame. L’élargissement de la rue Notre-Dame est prévu et est indiqué en pointillé sur les plans de Goad de 1881 et de 1890. C’est le 21 août 1890 que la Ville exproprie les terrains de ce secteur de la rue Notre-Dame pour réaliser ce projet qui survient après le décès de Charles- Séraphin Rodier. Toutes les interventions sur la propriété et les transactions qui suivront seront le fait de sa succession. Cet élargissement permettra des transformations majeures sur l’ensemble de la propriété. La plupart des bâtiments du site existent depuis moins de dix ans. L’analyse des photos anciennes, particulièrement celle provenant du Musée McCord, permettent de conclure à des transformations qui nous semblent inusitées aujourd’hui : plutôt que de raser le site la succession Rodier prend le parti de ne démolir que la zone expropriée, d’utiliser le bâtiment restant en l’adaptant aux nouvelles limites du terrain réduit par l’expropriation et de démanteler la façade pour la replacer sur le bâtiment ainsi réaménagé . Les propriétaires profitent de l’occasion pour homogénéiser l’ensemble. Le toit brisé disparaît du côté de la rue Notre-Dame. Sur l’étage ainsi gagné, on reproduit les mêmes éléments décoratifs que ceux du bâtiment voisin et on ajoute une nouvelle corniche. Par contre, la façade sur la rue Saint-Maurice conserve son brisis d’origine. À cause de l’expropriation de la rue Notre-Dame de 1890, puis celle de la rue de l’Inspecteur prévue pour 1892, les deux premières constructions de coin sont démolies pour faire place à un nouveau bâtiment de facture très différente. Cet édifice de cinq étages affiche une nouvelle composition de la façade abondamment vitrée avec au dernier étage une série de fenêtres cintrées, un traitement différent de la pierre et de ses éléments décoratifs, et constitue maintenant la figure de proue de l’ensemble nouvellement réaménagé. La revue Le prix courant, indique que cette construction aurait été commandée à l’architecte P. Lortie & Fils. Bien que toujours lisible, ce bâtiment a subi plusieurs modifications de ses ouvertures. Aujourd’hui la plupart des vitrines d’origine ont été murées, ainsi que toutes les fenêtres du côté de la rue Saint-Maurice alors que les fenêtres du bâtiment de coin ont été grandement réduite. À partir de ce moment, l’ensemble ne sert qu’à des fonctions commerciales. Les plus importantes sont la pharmacie Leduc et Baron Sport qui en est maintenant l’unique occupant. Cette nouvelle configuration de la rue Notre-Dame Ouest à partir de 1890, oblige tous les propriétaires à démolir partiellement ou en totalité les constructions érigées sur leur terrain. Dans les années 1880, les bâtiments souvent de bois, sont de dimensions plutôt modestes et d’architecture vernaculaire. L’élargissement de la rue permet la modernisation des bâtiments et le plan de Goad de1912 montre que tous les bâtiments donnant sur la rue Notre-Dame sont maintenant de maçonnerie, contrairement à la ceux de la rue Saint-Maurice où subsistent encore des bâtiments de bois. Le secteur est perturbé de nouveau quand la compagnie de chemin de fer du Canadien National achète les terrains voisins en 1930 afin d’y passer sa voie ferrée. Elle perce ainsi l’îlot, séparant la pointe formée par la propriété irrégulière de la succession Rodier du reste de l’îlot. Un cas comme celui-ci de démolition partielle et de récupération de matériaux lors d’élargissement de rue n’est pas unique à Montréal. Des exemples d’un tel phénomène ont été rencontrés lors de l’élargissement de la rue Saint-Laurent en 1905, au 3756-3766, et de la rue Robin en 1904, au 1740 de la rue Wolfe. D’autres études permettront de mieux connaître ce phénomène. Dans le cas de l’édifice Rodier, la qualité de la façade de pierre installée à peine dix ans auparavant a sans doute favorisé pour sa réutilisation. L’ensemble actuel témoigne d’une stratégie inusitée de reconstruction d’un espace suite à l’élargissement de la rue Notre-Dame en 1890 : l’homogénéisation des façade en pierre de taille de la rue Notre-Dame suite à une démolition partielle des bâtiments et à la récupération de leur façade de pierre. Lors de cette opération, le nouveau bâtiment de coin sert de figure de proue à l’ensemble et fait oeuvre de signature. Cet ensemble est le seul élément qui a survécu aux réaménagements entraînés par l’élargissement de la rue Notre-Dame de 1890.
  24. Est-ce que quelqu'un sait si l'édifice Rodier a ainsi été nommé en l'honneur de l'ancien maire de Montréal? Je serais porter à croire que oui car le Rodier est un édifice de Griffintown et le maire Rodier est intervenu lors des inondations de 1861. On peut donc penser qu'on a voulu honorer sa mémoire dans Griffintown, région particulièrement affectée pas ces inondations. En toute éventualité voici sa biographie tirée d'un extrait de Wikipédia: Fils de Jean-Baptiste Rodier, forgeron, et de Julie-Catherine Le Jeune, Charles-Séraphin Rodier étudie au Collège de Montréal. Il fait d’abord carrière dans les affaires et le commerce où il fait fortune. Très tôt, il s’intéresse aux affaires municipales. Il fait partie des signataires de la pétition de 1831 demandant l’octroi d’une charte municipale à Montréal. Il est des premiers conseillers de la ville élus en 1833 et qui siégeront jusqu’en 1836. À l’élection de 1858, Charles-Séraphin Rodier est élu maire de Montréal, ce qu’il répétera aux élections suivantes de 1859, 1860 et 1861. Il parvient à améliorer la situation financière de la ville. On lui doit l’instauration d’un système de transport public en 1861. Sous son administration, il accueille en 1860 le Prince de Galles venu inaugurer le pont Victoria. Il intervient personnellement lors de la grande inondation d’avril 1861; il part en barque distribuer des vivres aux sinistrés.
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