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Voici les photos du Yacht de Tony Accurso sur lequel est allé Frank Zampino pendant l'appel d'offre du contrat de 355 millions pour les compteur d'eau:

 

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Monarques et Figurines

 

Patrick Lagacé, 4 Avril 2009

 

Comment se fait-il que je n'aie jamais été invité sur le yacht de Tony Accurso, moi?

 

Non mais, on dirait que tout le monde, sa soeur et son caniche ont été invités à venir se faire bronzer sur le Touch, le bateau du discret mais prospère entrepreneur en construction québécois.

 

Tout le monde, bon, j'exagère. Mais M. Accurso a accueilli Michel Arsenault, président de la FTQ, et Frank Zampino, alors président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

 

Mais pas moi. Je n'ai jamais été invité sur le yacht de M. Accurso.

 

M. Accurso est riche et je n'ai rien contre les riches. Les riches ont le droit de l'être. Ils ont le droit de rénover à grands frais des yachts de 119 pieds pour fendre les flots des mers du Sud en tout confort.

 

David Whissell, ministre du Travail de Jean Charest, n'a pas enfilé son Speedo sur le pont du Touch.

 

Mais ce que M. Whissell partage avec Messieurs Arsenault et Zampino, des hommes de pouvoir qui ont des liens privilégiés avec M. Accurso, c'est... comment dire... euh... je cherche mes mots. C'est cette réticence, oui, c'est le mot, cette réticence à parler de sa relation avec l'entrepreneur.

 

Tous trois, lorsque questionnés sur M. Accurso, n'ont pas exactement fait preuve d'empressement pour confirmer ou expliquer la nature de cette relation.

 

Je ne sais pas trop pourquoi.

 

Tenez, ça peut en surprendre quelques-uns, mais j'ai moi aussi des amis.

 

Disons que vous me demandez si Dominic Fugère (je le prends au hasard) est mon ami.

 

Il me fait parfois un peu honte, surtout depuis qu'il porte la queue de cheval, mais je vais vous le confirmer. Je ne vais pas faire de cachettes. Oui, c'est mon ami. Oui, il m'a fait faire un tour de Volvo.

 

Je ne vais pas d'abord vous dire que l'entretien ne porte pas sur ça (comme David Whissell à propos de M. Accurso), je ne vais pas d'abord vous donner du «no comment» (comme Michel Arsenault à propos de M. Accurso), je ne vais pas d'abord vous dire qu'il s'agit de «ma vie privée» (comme Frank Zampino à propos de M. Accurso).

 

D'où cette question: pourquoi tous les hommes de pouvoir qui se retrouvent liés à M. Accurso par les caprices de l'actualité sont-ils si gênés de dire qu'ils sont amis avec lui, qu'ils ont des liens avec lui, qu'ils sont allés se faire bronzer sur son bateau?

 

Frank Zampino a le droit d'être ami avec Tony Accurso. Il l'était, dit-il, depuis 25 ans, avant d'aller sur son bateau.

 

Frank Zampino, alors numéro deux de la Ville de Montréal, a séjourné sur le Touch, dans les Caraïbes. Là, je dis: non, il n'avait pas le droit.

 

Il y est allé PENDANT le processus d'appel d'offres du plus gros appel d'offres (350 millions de dollars) de l'histoire de la Ville (pour des compteurs d'eau); appel d'offres auquel M. Accurso participait, au sein d'un consortium.

 

Appel d'offres finalement remporté par le consortium en question, GéniEAU, composé de la firme Simard-Beaudry (propriété de M. Accurso), de la firme de génie Dessau et du Fonds de solidarité de la FTQ.

 

À propos du Touch: on ne parle pas ici d'une chaloupe. Ni d'un pédalo.

 

On parle d'un bateau de 119 pieds. On parle de grand luxe. D'un bateau rénové et retapé pendant des années par M. Accurso. On parle d'un palace flottant. Qui se loue 60 000$US par semaine.

 

Sauf erreur, c'est le genre de gâteries qui, au prix du marché, était difficilement à la portée d'un élu gagnant le salaire de M. Zampino.

 

Peut-être que maintenant, M. Zampino peut se payer ce genre de luxe maritime. Il est après tout devenu, après son départ de la politique, vice-président de Dessau, une grande firme d'ingénierie, une firme qui doit bien payer ses chefs.

 

Oui, oui, le Dessau de GéniEAU.

 

Si au moins, dans le cas de dérives éthiques comme celle de M. Zampino, leurs collègues se taisaient. Mais non. Ils en remettent. Prenez Claude Dauphin.

 

M. Dauphin, vice-président du comité exécutif de la Ville, a dit de la croisière de M. Zampino, avant que ce dernier ne se mette à table: «On ne peut pas vous garantir ce soir qu'il y est allé ou qu'il n'y est pas allé ou jamais allé ou qu'il n'ira jamais: c'est du domaine privé.»

 

Il y a des blagues pour adultes de Mike Ward, l'humoriste, qui sont moins vulgaires que cette déclaration de M. Dauphin.

 

D'autres exemples de gâteries acceptées par des gens de pouvoir?

 

Tiens, trois ex-ministres libéraux. Allan Rock est allé pêcher au camp d'une riche famille du Nouveau-Brunswick. Claudette Bradshaw est montée dans le jet privé de la même famille pour retourner à Moncton. Martin Cauchon est allé à la pêche avec Jean Lafleur, désormais célèbre fournisseur de l'État...

 

Ces jours-ci, j'écoute beaucoup Alain Bashung, le chanteur français récemment décédé. Je redécouvre Osez Joséphine. C'est une chanson coquine, mais c'est fou, je l'écoute et je pense à des compteurs d'eau et à des voyages de pêche. Extrait:

 

À l'arrière des berlines

 

on devine

 

des monarques et leurs figurines

 

juste une paire de demi-dieux

 

livrés à eux

 

ils font des petits

 

ils font des envieux...

 

C'est pour ça que des types comme Arsenault ou Zampino, élus ou hommes de pouvoir, devraient oser refuser les cadeaux des monarques.

 

Parce qu'en les acceptant, on devient une figurine.

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Le compteur à zéro

 

Yves Boisvert

La Presse

 

Cette histoire de compteurs d'eau n'est pas limpide. Le maire de Montréal ne s'en tirera pas avec un point de presse à la va-vite.

 

La loi donne au maire le pouvoir d'enquêter sur l'administration municipale. Il est le gardien de l'intégrité à la Ville. S'il est un tout petit peu sérieux, le maire demandera une enquête sur l'octroi de ce contrat, le plus important de l'histoire de la Ville: 355 millions.

 

La concurrence a-t-elle été loyale? Les Montréalais, qui semblent payer plus cher que partout ailleurs au Canada pour leurs compteurs d'eau, en ont-ils pour leur argent? Quel a été le rôle de Frank Zampino dans l'octroi de ce contrat?

 

Ces questions graves se posent et le maire doit y trouver des réponses satisfaisantes. En ce moment, les apparences ne permettent pas de s'en remettre béatement à la déclaration de convenance voulant que «l'appel d'offres a été fait selon les règles». Au contraire, tout porte à en douter. Le maire Tremblay doit dissiper ce doute.

 

***

 

Deux semaines après m'avoir dit que c'était du domaine privé, Frank Zampino a reconnu publiquement jeudi qu'il a fait deux séjours sur le yacht de luxe de l'entrepreneur Tony Accurso, en 2007 et en 2008. Transparence tardive et rétive, mais c'est mieux que rien.

 

Le problème de MM. Zampino et Tremblay est que d'autres questions se posent.

 

À cette époque, M. Zampino était président du comité exécutif de la Ville. L'élu le plus important et le plus puissant après le maire.

 

À cette époque, Montréal venait d'octroyer le contrat de 355 millions pour l'installation de 33 000 compteurs d'eau dans les commerces, institutions et industries, plus des travaux d'aqueduc et la gestion du système.

 

Le consortium qui a remporté l'appel d'offres s'appelle GéniEAU. Il est formé notamment de Simard-Beaudry, firme de construction de M. Accurso. Et de Dessau, société de génie conseil.

 

M. Zampino a quitté la Ville l'été dernier et, quelques mois plus tard, ô surprise et stupéfaction, le voici vice-président de Dessau. Cette même firme qui a décroché le gros lot dans l'affaire des compteurs d'eau.

 

***

 

Je suis allé voir Jean-Claude Lauret, de la firme Master Meter Canada, qui était cité dans La Presse de samedi. Pour cet expert en compteurs d'eau, qui en a installé partout au Canada, le projet montréalais est ridiculement cher.

 

Pour 219 millions, Toronto en installe 72 000. Chaque projet est différent et les compteurs ne sont qu'une partie du coût, mais, pour cet expert, la facture est nettement exagérée à Montréal.

 

M. Lauret m'a fourni une analyse détaillée des coûts. Il sait de quoi il parle: il en a fait ailleurs, et il a fait des essais à Montréal, au fait. Son analyse prévoit de généreuses réserves pour des imprévus, un remplacement des compteurs au bout de 15 ans, l'entretien et la réparation pendant toute cette durée. Le contrat montréalais prévoit aussi un système de contrôle de l'eau sur 25 ans. Malgré cela, en ajoutant les frais estimés pour les autres parties du projet, M. Laurent en arrive à un grand maximum de 200 millions.

 

Peut-on faire ces comparaisons? Peut-être la comparaison est-elle boiteuse. Mais le problème est soulevé par quelqu'un qui connaît des projets de compteurs au Québec, en Ontario, en Alberta et ailleurs.

 

Si j'étais Gérald Tremblay, ça m'agacerait légèrement...

 

Le maire doit faire évaluer ce contrat et nous convaincre, détails à l'appui, que tout est normal, que ce contrat est énorme pour de bonnes raisons, que GéniEAU l'a mérité, qu'un tour de bateau n'est qu'un tour de bateau, que le changement de carrière de M. Zampino n'est qu'un changement de carrière, pas une récompense.

 

On en est là, monsieur le maire. Dans la brume un peu glauque du doute. Vous avez ce matin le fardeau de la preuve. Le fardeau de remettre les compteurs à zéro. Parce que la crédibilité de l'administration est dans le rouge.

 

http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/yves-boisvert/200904/05/01-843774-les-compteurs-a-zero.php

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Gérald "Ponce Pilate" Tremblay

 

Michèle Ouimet

La Presse

 

L'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, a finalement admis, jeudi, avoir voyagé sur le yacht du promoteur Tony Accurso, alors que la Ville se préparait à signer le plus important contrat de son histoire avec le consortium GéniEAU, codirigé par M. Accurso. Deux semaines plus tôt, M. Zampino avait indiqué à La Presse que tout ça relevait du «domaine privé». Le maire Gérald Tremblay assure que l'octroi du contrat «s'est fait dans les règles de l'art». Mais cette affaire soulève de nombreuses questions, selon nos chroniqueurs Michèle Ouimet et Yves Boisvert.

 

Lorsque le maire de Montréal a convoqué les journalistes jeudi dernier pour réagir aux voyages controversés de son ex-bras droit Frank Zampino, il a dit: «Je veux vous parler d'éthique et d'intégrité.»

 

 

 

Très bien, M. Tremblay, parlons-en.

 

Prenons la définition du mot éthique dans Le Petit Robert: science de la morale, art de diriger la conduite.

 

Question: Avez-vous dirigé la conduite de Frank Zampino lorsqu'il a décidé de prendre des vacances sur le yacht de Tony Accurso en janvier 2007 et en février 2008?

 

Vacances drôlement embarrassantes puisque le consortium GéniEAU, dans lequel M. Accurso est impliqué par le biais d'une de ses entreprises, venait de se qualifier pour essayer de rafler le plus important contrat que la Ville ait accordé, soit 355 millions pour l'installation de compteurs d'eau.

 

M. Zampino veillait sur ce dossier comme une poule sur ses oeufs. Il était présent lorsque le comité exécutif a décidé d'octroyer le contrat à GéniEAU. Il ne s'est pas retiré, même si M. Accurso était un bon ami qu'il connaissait depuis 25 ans. Et cinq jours plus tard, M. Zampino a appuyé la résolution au conseil municipal qui confirmait l'attribution du contrat à GéniEAU.

 

C'était en novembre 2007. M. Zampino a voyagé sur le luxueux yacht de M. Accurso avant (janvier 2007) et après (février 2008) la réunion du comité exécutif et le vote au conseil municipal.

 

Frank Zampino a démissionné en juillet 2008. Six mois plus tard, il devenait vice-président de Dessau... qui fait partie du consortium GéniEAU.

 

Alors M. Tremblay, avez-vous dirigé M. Zampino dans ce parcours pour le moins étonnant? Vous avez répondu à cette question jeudi lors du point de presse. Non seulement vous n'avez rien dirigé, mais vous n'étiez même pas au courant des voyages.

 

C'est tout de même un peu gros, non?

 

Frank Zampino était président du comité exécutif, VOTRE comité exécutif, depuis des années et vous ne saviez pas qu'il avait voyagé deux fois sur le yacht de M. Accurso?

 

Comment pouvez-vous ignorer à ce point ce qui se passe dans votre entourage? Et il n'y a pas que Frank Zampino qui était impliqué dans la nébuleuse de cet énorme contrat de compteurs d'eau. Robert Abdallah, ex-directeur général de la Ville, VOTRE ex-directeur général, dirige depuis novembre 2008 une filiale de l'entreprise Simard-Beaudry, la société Gastier. Simard-Beaudry fait partie du consortium GéniEAU.

 

Ce n'est pas tout. Yves Provost, haut fonctionnaire responsable du dossier de l'eau à la Ville, VOTRE Ville, a été embauché en décembre 2007 par la firme d'ingénieurs BPR qui a rédigé l'appel d'offres pour le juteux contrat des compteurs d'eau.

 

Interrogé jeudi sur cette Sainte-Trinité de l'eau - Zampino, Abdallah et Provost -, vous avez répondu que vous n'aviez pas l'intention de partager vos états d'âme.

 

Mais partagez, M. le maire, partagez! Êtes-vous gêné, offusqué, scandalisé? C'est vrai, j'oubliais, vous n'aimez pas les formules fortes. Concernant les voyages de M. Zampino, vous avez aimablement protesté.

 

«M. Zampino n'a pas pris la bonne décision, avez-vous dit. Moi, je n'y serais pas allé (sur le yacht) parce que ça peut donner des impressions, des perceptions ou des apparences de conflit d'intérêts.»

 

Ouf! Quelle fermeté, quelle poigne.

 

Vous tombez des nues. Comme si votre ignorance lavait votre administration de tout soupçon et vous plongeait dans un état de grâce proche de la vertu. C'est trop facile.

 

Vous êtes responsable de votre équipe, que cela vous plaise ou non. Ça s'appelle la responsabilisation. Vous avez utilisé la même défense cousue de fil blanc dans le dossier de la SHDM, une paramunicipale. Vous avez protesté: mon administration est blanche comme neige. Pourtant, des gens de votre entourage avaient manoeuvré pour transformer la SHDM en organisme privé et des transactions douteuses avaient alors été bouclées.

 

Vous avez utilisé les mêmes mots: «Je n'accepterai pas qu'on mette en doute l'intégrité de mon administration!»

 

Des mots. Trop de mots. Vous vous en lavez les mains. Tout est beau, ce n'est pas moi, je le jure. Assez Ponce Pilate, merci. Avez-vous songé à vous acheter un petit lavabo que vous pourriez attacher à votre ceinture? Lorsqu'un dossier embarrassant atterrirait sur votre bureau, vous pourriez tout de suite vous en laver les mains. Pratique. GéniEAU pourrait vous arranger ça, non?

 

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Parlons maintenant des règles d'éthique qui gouvernent les villes. Eh monsieur, ce n'est pas fort! Si un élu est en conflit d'intérêts jusqu'aux oreilles, il n'a qu'à se retirer lorsque son dossier est discuté. Il est automatiquement blanchi. Propre-propre-propre. C'est ridicule, pour ne pas dire pathétique. Des petites règles d'éthique pour de grandes villes.

 

Le ministère des Affaires municipales affirme que l'éthique n'est pas sa priorité, mais plutôt l'économie. Comme s'il était incapable de mener de front ces deux dossiers. Avec la crise, les gouvernements s'apprêtent à investir des sommes colossales dans les infrastructures. Investir = contrats.

 

C'est le temps d'établir des règles d'éthique claires et strictes. Mais en attendant que le Ministère bouge, ce qui risque d'être aussi long que la construction du CHUM, le maire devrait agir et demander au vérificateur général d'enquêter sur l'octroi du contrat à GéniEAU.

 

Une façon de prouver qu'il n'est pas aussi Ponce Pilate qu'on le pense.

 

http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/michele-ouimet/200904/06/01-843798-gerald-ponce-pilate-tremblay.php

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  • 4 semaines plus tard...

Publié le 01 mai 2009 à 05h00 | Mis à jour à 09h53

 

Le maire Tremblay plaide l'ignorance

 

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André Noël

La Presse

 

(Montréal) Le maire Gérald Tremblay a dit hier que c'est seulement mardi qu'il a pris connaissance de l'existence d'un deuxième rapport du vérificateur général, qui donne des détails inédits sur les débats au sein de son administration portant sur la vente des terrains du Faubourg Contrecoeur à Construction Frank Catania et Associés, par le biais de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM).

 

Pourtant, le directeur général de la Ville, Claude Léger, le directeur des affaires corporatives, Robert Cassius de Linval, et d'autres hauts fonctionnaires ont ce rapport entre les mains depuis le 27 mars. Le rapport de 41 pages n'a pas été déposé au conseil municipal lundi soir. Il a été rendu public mercredi, à la demande pressante de La Presse.

 

Le rapport, intitulé «Ville de Montréal, Rapport de vérification, Projet Faubourg Contrecoeur», révèle entre autres choses que M. Léger s'est impliqué de façon très importante dans les transactions. La semaine dernière, questionné par La Presse, M. Léger avait admis qu'il en avait pris connaissance et qu'il avait même fait des commentaires à ce sujet au vérificateur général de la Ville de Montréal, Michel Doyon.

 

Mardi, lors de la conférence de presse de M. Doyon, La Presse a demandé à ce dernier pourquoi ce rapport n'avait pas été déposé au conseil municipal la veille. M. Doyon a répondu qu'il n'en avait pas vu la nécessité. Pressé de questions, il a accepté de le rendre public. Plus tard dans la journée, le greffier de la Ville lui a envoyé un courriel - obtenu par La Presse - où il se disait disposé à le distribuer parmi les conseillers municipaux.

 

Questionné à ce sujet hier, le maire a répondu?: «J'ai appris comme vous qu'il y avait un autre rapport, quand une question a été posée au vérificateur général (mardi). Et le vérificateur général, tout à coup, en conférence de presse, il a dit?: bien, dans le fond, il y a un autre rapport.» Il a aussi dit qu'il trouvait «totalement inacceptable» que le vérificateur général n'ait pas remis ce rapport au conseil municipal.

 

Le maire a ajouté qu'il avait toute confiance en Claude Léger et en Robert Cassius de Linval. Il a également soutenu que la Ville de Montréal avait réalisé une bonne transaction en vendant son terrain du Faubourg Contrecoeur, situé rue Sherbrooke à l'est de l'autoroute 25, à Construction Frank Catania et Associés par le biais de la SHDM.

 

La firme d'audit Deloitte, qui s'est elle aussi penchée sur cette vente, estime de son côté que la Ville a perdu environ 5 millions de dollars dans cette transaction. Mais le maire croit que la Ville et sa société, la SHDM, pourront récupérer les sommes qui leur sont dues, s'il appert que Catania leur doit ces sommes.

 

Le rapport «secret» du vérificateur général, finalement rendu public mercredi, rappelle que le responsable des transactions immobilières de la Ville, Joseph Farinacci, et d'autres fonctionnaires émettaient des doutes sur la «justesse» de la transaction. Mais ces contestations ont été mises de côté et le directeur général Claude Léger a pris les choses en main pour traiter directement avec la SHDM, ajoute M. Doyon.

 

En prenant connaissance du rapport, le chef de l'opposition à l'hôtel de ville, Benoit Labonté, a demandé la démission de M. Léger. Réagissant à cette demande, hier, le maire a déclaré?: «Claude Léger a 30 ans d'expérience dans le monde municipal. Il n'a jamais été interpellé, alors quand on me pose la question si j'ai confiance en lui, oui, j'ai confiance en lui.»

 

Hier après-midi, M. Léger a envoyé une lettre aux médias, expliquant qu'il avait toujours agi avec des mandats du comité exécutif et du conseil municipal. Il affirme qu'il avait régulièrement suivi les recommandations de M. Farinacci. Questionné à ce sujet, hier, M. Farinacci a répété qu'il n'avait jamais recommandé que 14,7 millions de dollars soient déduits du prix de vente de 19,1 millions pour divers travaux, surtout la décontamination. Son désaccord avec M. Léger était tel qu'il a décidé de quitter son emploi.

 

Le dernier rapport du vérificateur général contient une autre révélation. Selon lui, la SHDM n'avait pas l'autorisation nécessaire pour conclure la vente du terrain. «Il aurait fallu que la SHDM demande et obtienne une autorisation spécifique de vendre (le terrain) qui aurait inclus tous les termes et conditions de la transaction, et (qui) aurait identifié l'acquéreur éventuel. Par la suite, il aurait été possible au comité exécutif d'autoriser formellement l'aliénation de cet actif.»

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Publié le 01 mai 2009 à 06h26 | Mis à jour à 06h28

À quand une escouade anticorruption?

 

Yves Boisvert

La Presse

 

Même à la Ville de Montréal, un être humain est présumé vouloir la conséquence normale de ses actes.

 

Quand on crée une structure à magouilles, c'est normalement parce qu'on voulait des magouilles. Ou qu'on était trop incompétent pour s'en rendre compte.

 

Comment, donc, croire que ce qui est arrivé à la Ville de Montréal n'est qu'un malencontreux accident?

 

C'était un projet. Des gens ont voulu soustraire l'organisme qui gère les terrains de la Ville de Montréal de la surveillance des élus et du public. Ils en ont fait un organisme privé, la SHDM.

 

 

 

Pour quoi faire, pensez-vous? Le vérificateur de la Ville a découvert des tours de passe-passe de terrains tellement bizarres qu'il en appelle à la police.

 

On connaît la prudence des vérificateurs généraux. Ils côtoient la mauvaise gestion, ils en vivent, pour ainsi dire. Leurs archives sont des monuments à la «moronnerie» administrative. Ils ne passent pas leur temps à appeler les gendarmes. Un simple gaspillage, même gros, n'est pas un crime.

 

Pour que le vérificateur Michel Doyon demande le déclenchement d'une enquête policière, il fallait qu'il ait des motifs sérieux. Il en a. Appels d'offres faits à la va-vite ou pas faits du tout, informations cachées aux élus, terrains vendus sous le juste prix du marché...

 

Et tout ceci, comme par hasard, dans un organisme qui a tenté d'écarter le vérificateur général de la Ville. Et pourquoi donc, d'après vous?

 

L'ex-directeur de la SHDM, Martial Fillion, fait l'objet d'une enquête. C'est lui qui a fait les transactions controversées.

 

Mais que dire des architectes de ce machin opaque?

 

Je me souviens de l'avocat Robert Cassius de Linval, directeur des affaires corporatives de la Ville, qui prétendait que tout était merveilleusement légal, l'automne dernier, quand on a commencé à mettre en lumière les bizarreries du projet Contrecoeur. Et le maire Tremblay de boire ses paroles. Légale, légale, légale, l'affaire.

 

Pourtant, le propre contentieux de la Ville les avait avertis: oh là, les amis, arrêtez vos folies, on n'a pas le droit d'envoyer dans le privé une société paramunicipale (qui gère pour des millions en immeubles et terrains) sans la permission de Québec.

 

Pas grave! Me Cassius de Linval était allé chercher une contre-opinion du professeur de droit municipal Jean Hétu. Celui-ci en est venu à la conclusion épatante qu'il y avait un trou dans la Charte de la Ville de Montréal et que cette société paramunicipale... n'en était pas une. Donc pas besoin de demander à Québec.

 

Pourquoi cette insistance à ne pas demander à Québec, au fait, si ce projet de privatisation est impeccable? Simple souci d'efficacité, voyons. Peur des délais bureaucratiques.

 

Ce ne sera pas la première fois qu'une ville contourne ses propres avocats en demandant un avis juridique extérieur plus enthousiaste à sa vision. Elle peut ensuite plaider la bonne foi juridique. Entre deux opinions, elle a pris celle qui faisait son affaire. Qu'y a-t-il de mal là-dedans?

 

Il y a que le projet, au départ, était insensé. On n'envoie pas en orbite un organisme qui gère des propriétés de première importance pour le développement de la Ville. Une ville qui se respecte veut planifier son développement intelligemment, pas le laisser à des affairistes dans une société privée vaguement rattachée à la ville.

 

Et ça, tant Robert Cassius de Linval que Gérald Tremblay auraient dû le voir, en dehors de toute espèce de malversation. C'était stupide dès le premier jour.

 

Et voilà qu'on découvre que, dès le départ, les gestes douteux ont commencé. Bien entendu, ces choses-là peuvent arriver dans un organisme gouvernemental.

 

Sauf qu'on constate ici une troublante coïncidence, comme une relation de cause à effet: la SHDM s'éloigne du contrôle des élus et, tiens donc, des choses étranges arrivent.

 

C'est pour ça que je dis que cela ressemble bien davantage à un projet bien orchestré qu'à un accident de parcours, un dérapage.

 

Et tout près du maire, il y a des gens qui sont responsables de cela. Ils n'ont peut-être rien à voir avec les histoires qui sont survenues à la SHDM. Mais ils ont déployé leur énergie à la créer telle qu'elle est devenue. Ils ont rendu tout ceci possible. Ils ont été prévenus. Ils auraient dû s'en douter.

 

C'est pourquoi cette administration est discréditée. On ne sait plus qui sont les manipulateurs et qui sont les manipulés.

 

Ils n'ont même pas vu cet immense tas de merde d'éléphant au milieu de l'hôtel de ville.

 

Gérald Tremblay ne savait rien? Maintenant il sait. Mais sait-il qui sont ceux qui lui riaient dans le dos, trop contents qu'il ne voie jamais rien?

 

Vivement les élections, dites-vous? Vivement la police, je dis. On en est là.

 

Vivement une escouade policière anticorruption. Y aura-t-il des budgets pour ça?

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  • 1 mois plus tard...

Rénovations à l'hôtel de ville: la SQ enquête

 

 

Publié le 15 juin 2009 à 23h40 | Mis à jour le 16 juin 2009 à 10h07

 

André Noël

La Presse

 

La Sûreté du Québec a ouvert une enquête sur une possible tentative d'extorsion et de corruption par un membre important du crime organisé et portant sur un contrat de 10,6 millions pour la réfection du toit de l'hôtel de ville de Montréal, a appris La Presse.

 

L'entrepreneur qui a obtenu le contrat, Paul Sauvé, affirme qu'un membre d'une famille connue de la mafia lui a demandé 40 000 $, une somme selon lui destinée à deux élus du parti du maire Gérald Tremblay, Union Montréal.

 

En échange de l'argent, M. Sauvé a compris qu'il obtiendrait l'assurance que son entreprise, L.M. Sauvé, pourrait continuer à travailler sur le chantier et à être payée par la Ville tous les mois, tel que convenu, et ce même si L.M. Sauvé était en situation de faillite.

 

Il a rapporté cet incident à une réunion de chantier à l'hôtel de ville à la mi-mars. L'administration du maire Gérald Tremblay a immédiatement alerté le Service de police de Montréal. «Les allégations de M. Sauvé ont été portées à notre attention, a dit Jean Racicot, responsable des relations avec les médias à l'hôtel de ville. Nous ne ferons aucun autre commentaire. Nous avons transmis le dossier à la police de Montréal.»

 

À son tour, le Service de police de la Ville de Montréal a transmis le dossier à la Sûreté du Québec. La SQ n'a voulu faire aucune déclaration à ce sujet. Mais, dans les faits, elle mène bel et bien une enquête, a indiqué un de ses agents, sous le couvert de l'anonymat. Des enquêteurs ont rencontré M. Sauvé. «Il y a des choses qui vont probablement aboutir, a confié l'agent. Le problème, c'est que ce gars-là (M. Sauvé) ressemble à du naphte : il se répand d'un bord et de l'autre. Mais c'est clair qu'on enquête.»

 

Cinquième enquête

 

Il s'agit de la cinquième enquête de la SQ sur des contrats octroyés par l'administration du maire Gérald Tremblay. La première a abouti à la condamnation de deux conseillers et du directeur général de l'arrondissement de Saint-Laurent en 2004. La deuxième porte sur un contrat pour la construction du centre intergénérationnel à Outremont; la troisième sur des contrats en informatique octroyés en échange de pots-de-vin. La quatrième a été déclenchée par une plainte du vérificateur général de la Ville et porte sur des transactions de la Société d'habitation et de développement de Montréal. La SQ enquête par ailleurs sur l'infiltration du crime organisé dans la construction.

 

Pourquoi un membre de la mafia aurait-il demandé 40 000$ à un entrepreneur pour remettre cet argent, en tout ou en partie, à des conseillers municipaux? «On m'a fait comprendre que si je faisais ce versement, on me laisserait en paix», a répondu M. Sauvé au cours d'un long entretien avec La Presse.

 

L'homme d'affaires soutient avoir eu maille à partir avec le crime organisé depuis plusieurs mois. Une de ses grues a brûlé et un contremaître l'a menacé de mort, dit-il. Des clients tardent à le payer, si bien qu'il doit lui-même retarder les paiements à ses fournisseurs et à ses sous-traitants, ajoute-t-il.

 

Quand il a révélé la tentative d'extorsion à la réunion de chantier, l'administration municipale menaçait de l'expulser du chantier, en raison de ses difficultés financières, et de faire continuer les travaux sur le toit de l'hôtel de ville par une autre entreprise, a-t-il affirmé.

 

M. Sauvé nous a donné le nom du membre du crime organisé qui, selon lui, lui a demandé 40 000$, ainsi que les noms des conseillers municipaux à qui l'argent aurait été destiné. La Presse n'a pu parler avec cet individu, et n'a aucune information montrant que les conseillers municipaux ont été mêlés à cet incident.

 

M. Sauvé n'a pas fait le versement de 40 000$ qui lui était demandé. Aujourd'hui, le chantier de l'hôtel de ville tourne au ralenti. M. Sauvé essaie d'empêcher son entreprise de faire faillite : il doit faire une proposition à ses créanciers la semaine prochaine. La Presse a pu corroborer certaines parties de son témoignage, mais pas toutes.

 

Un contrat controversé

 

Le contrat de réfection du toit et des mansardes de l'hôtel de ville baigne dans la controverse depuis le début. Un couvreur a déposé une soumission beaucoup plus basse que ses concurrents, mais a été écarté parce que la Ville a jugé qu'il n'avait pas les qualifications suffisantes.

 

Trois autres entrepreneurs se sont qualifiés, dont M. Sauvé: c'est lui qui a eu le contrat, en mars 2008, parce qu'il était considéré comme le plus qualifié. Il l'a obtenu pour 10,6 millions de dollars même si un de ses concurrents offrait de faire le travail pour un peu moins cher.

 

Des entrepreneurs ont protesté, y compris au conseil municipal. L'un d'entre eux a pu exprimer ses doléances à un membre du comité exécutif. Un soumissionnaire a déposé une demande d'injonction. Un autre a menacé de poursuivre la Ville.

 

«Tout le monde se liguait pour m'empêcher d'ouvrir le chantier, a dit M. Sauvé. J'ai essayé moi aussi d'avoir une rencontre au comité exécutif, mais je n'y arrivais pas. Les fonctionnaires me disaient que le contrat serait probablement annulé, et qu'il y aurait un nouvel appel d'offres.»

 

Constatant que son entreprise avait été choisie, mais qu'elle ne réussissait pas à avoir le feu vert pour commencer le travail, M. Sauvé a cru bon de demander à un autre entrepreneur de l'aider à boucler son contrat. M. Sauvé connaissait bien cet entrepreneur. Il savait qu'il avait des relations un peu partout, dans l'industrie de la construction, dans les milieux politiques... et dans le crime organisé. Son nom, qu'il a donné à La Presse, apparaît en effet dans les documents de l'enquête Colisée sur la mafia.

 

«Ce gars-là savait que j'avais des problèmes, a confié M. Sauvé. Il m'a dit: "Oui, j'en ai entendu parler, mais ce n'est pas avec des avocats que ça va se régler." Il m'a fixé un rendez-vous.» Quand M. Sauvé s'est présenté à cette rencontre, il affirme qu'il a eu la surprise d'y voir le couvreur dont la soumission avait été rejetée à l'hôtel de ville, ainsi qu'un troisième entrepreneur et un membre connu de la mafia. Il s'est laissé convaincre de prendre ce couvreur dans son équipe.

 

«Comme par miracle, tout s'est mis à bien fonctionner, dit-il. J'ai pu commencer à travailler. Je me suis dis : "Bon sang, ces gars-là ont du pouvoir!" Je n'en revenais pas. Mais, quelque part, je me disais : "Ouais... il y a un prix à payer, tu sais que tu vas te faire extorquer, réveille-toi.'' Je me suis justifié en me disant que c'est comme ça que ça marche dans la construction. Je me suis convaincu que c'était correct de danser avec le diable.»

 

«Entre collaborateurs, on s'aide»

 

L'entrepreneur qui avait joué le rôle d'intermédiaire, et suggéré la présence du couvreur disqualifié, a confirmé à La Presse que Paul Sauvé était venu le voir. Pourquoi est-il intervenu, étant donné qu'il n'était même pas soumissionnaire?

 

«On est un groupe dans la construction, a-t-il expliqué. On collabore sur les projets ensemble. Je les connais ces gars-là (les entrepreneurs), parce qu'on fait affaire dans différents projets. S'il y a un problème, s'il y a des malentendus des fois, on prend le téléphone, et on dit : "C'est quoi le problème?" Entre collaborateurs, on s'aide.»

 

M. Sauvé affirme que cette intervention n'a pas été gratuite. Il a dû payer plus de 60 000 $ en «honoraires». Son nouveau couvreur lui a coûté beaucoup plus cher que celui qu'il avait choisi au départ ; en fait, c'est lui qui a fait le plus gros du travail. Le membre du crime organisé qui avait participé aux rencontres a exigé des sommes supplémentaires. Des dizaines de milliers de dollars.

 

«J'ai refusé de continuer à payer et c'est là que mes problèmes ont commencé», raconte M. Sauvé. Un contremaître a menacé de faire exploser sa voiture et, dans la nuit du 12 décembre, une de ses grues, d'une valeur de 500 000 $, a brûlé.

 

L'entrepreneur qui l'avait aidé a dit à La Presse qu'il n'était pas au courant de ces menaces, de ces demandes d'argent et de tous ces événements. Il a confirmé qu'il connaissait le membre du crime organisé et a admis qu'il avait assisté à une rencontre avec Paul Sauvé, mais il a dit tout ignorer de son rôle. Le couvreur qu'il avait suggéré n'a pas répondu à nos demandes d'entretien.

 

Sous le couvert de l'anonymat, un agent de la Sûreté du Québec a dit à La Presse que M. Sauvé prenait des risques importants pour sa sécurité personnelle en faisant état, sur la place publique, de ses difficultés avec le crime organisé. «Il est un des rares entrepreneurs à sonner l'alarme, a-t-il dit. C'est risqué.»

 

M. Sauvé, de son côté, affirme qu'il n'a plus rien à perdre.

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Le contrat des compteurs d'eau sous la loupe de la SQ

 

Publié le 17 juin 2009 à 06h30 | Mis à jour à 06h36

Sara Champagne

La Presse

 

Une sixième enquête reliée à l'administration du maire Gérald Tremblay a été ouverte par la Sûreté du Québec. Depuis un mois, la section des crimes économiques passe au peigne fin tous les détails du contrat des compteurs d'eau pour déterminer s'il y a eu «complot visant un partage des contrats de la Ville de Montréal».

 

Selon les informations recueillies par La Presse, l'enquête a démarré le 2 mai dernier, au lendemain d'une plainte de 16 pages déposée par Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et élu dans le Plateau. À la SQ, le sergent Richard Gagné a confirmé qu'une enquête est en cours, hier, sans être en mesure d'en dévoiler les détails pour ne pas nuire au travail des policiers.

 

Joint en après-midi, Richard Bergeron a expliqué que deux agents de la division des crimes économiques, dont un haut dirigeant, l'ont interrogé durant deux heures. «Ils ont pris ma plainte très au sérieux», a-t-il d'abord dit. «Ils m'ont ensuite expliqué que ma plainte était recevable. Mais de ne pas les rappeler pour en connaître les développements. Que ça pourrait prendre entre quatre mois et deux ans avant d'avoir des nouvelles, probablement par le truchement des médias.»

 

En mai dernier, une séance extraordinaire convoquée par le maire de Montréal, au sujet des compteurs d'eau, révélait qu'une clause empêchait les soumissionnaires d'avoir toute forme de conversation avec les élus durant l'appel de propositions. Or, l'ancien président du comité exécutif, Frank Zampino, a séjourné deux fois sur le yacht de Tony Accurso, codirigeant du consortium GENIeau, avant et après le processus.

 

Au lendemain de la séance, le nouveau vérificateur général de la Ville de Montréal, Jacques Bergeron, était saisi du dossier. Il doit déposer son rapport à l'automne, avant les élections municipales du 1er novembre. Le contrat des compteurs d'eau attribué à la firme GENIeau, formée de Dessau et Simard-Beaudry, d'une valeur de 356 millions, est le plus important de l'histoire de Montréal. Frank Zampino a travaillé quelques semaines comme bras droit du PDG de Dessau, avant de démissionner dans la tourmente.

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