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Démission de Luc Ferrandez


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Publié le 14 mai 2019 à 17h03 | Mis à jour à 17h52

Luc Ferrandez annonce son départ de la vie politique

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201905/14/01-5226075-luc-ferrandez-annonce-son-depart-de-la-vie-politique.php

 

Janie Gosselin
La Presse

Le maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, a confirmé son départ de la vie politique sur sa page Facebook.

« Incapable d'influencer la mairesse (ainsi que le président du comité exécutif et les membres du comité exécutif) sur la gravité de la situation et des mesures qui s'imposent, je choisis de ne pas rester dans cette équipe »,  a écrit M.  Ferrandez, élu pour la première fois en 2009.  Il a cependant indiqué que, selon lui, « Valérie Plante est plus représentative de la population qu'[il] ne l'a jamais été ».

Il a souligné qu'il songeait à partir depuis « des mois ». « Une seule me donne envie de partir, mais elle revient sans cesse avec plus de force : une impression d'imposture. Plus précisément, j'ai l'impression de berner les citoyens en leur faisant croire que nous prenons collectivement tous les moyens qui s'imposent pour ralentir le rythme de destruction de notre planète. »

Les élus de Projet Montréal se réuniront en caucus en début de soirée.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, à Québec pour les consultations du projet de loi 21. esse de Montréal son intention de démissionner

Luc Ferrandez a été réélu maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal pour un troisième mandat en 2017, avec plus de 65 % des voix. Il était membre de Projet Montréal et avait la responsabilité des grands parcs et des espaces verts à la Ville.  

Élu à la mairie de l'arrondissement pour la première fois en 2009, il a été au centre de plusieurs controverses au cours de ses années en politique municipale.  

Lors de la dernière séance du conseil municipal, il avait utilisé l'expression « what the fuck » en s'adressant à un conseiller, ce qui lui avait valu une intervention de la présidente du conseil, Cathy Wong. Fin avril, il avait fini par retirer une publication sur son compte Facebook, dans laquelle il y allait d'un « fuck you, nous autres » pour dénoncer une responsabilité collective face aux changements climatiques. L'an dernier, il avait fait mon mea-culpa après avoir qualifié d'« amateurisme » la promesse électorale de Projet Montréal de geler les taxes.

Selon  le leader de l'opposition à l'hôtel de ville, Lionel Perez, le départ d'un vétéran comme Luc Ferrandez est un coup dur pour l'administration de Valérie Plante.

« C'était un leader au sein de son parti, et beaucoup de ses collègues adhéraient à ses valeurs, à ses intérêts et à sa façon de faire de la politique », a souligné M. Perez.

Il a salué l'engagement du politicien, qui a dédié 10 ans de sa vie à la vie publique. « il était là par conviction et était très franc, parfois à son détriment, » a-t-il ajouté.

- Avec la collaboration d'Isabelle Ducas

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Son message sur Facebook à lire!
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10205489320908286&id=1709066378

Citation

Amis et citoyens; amies et citoyennes, je vous annonce mon départ de la vie politique.

En mai 2009, il y a dix ans, j’amorçais la campagne électorale qui allait mener en Novembre de la même année à ma victoire et celle de mes 6 collègues à la mairie du Plateau Mont-Royal.

Pendant 10 ans, je n’ai fait que cela. Je ne regrette rien - quelle immense aventure.

Depuis des mois je songe à partir et mille raisons me donnent envie de rester - en commençant par la véritable passion que j’ai pour pour ce travail et mon affection sincère envers mes collègues. Une seule me donne envie de partir mais elle revient sans cesse avec plus de force : une impression d’imposture. Plus précisément, j’ai l’impression de berner les citoyens en leur faisant croire que nous prenons collectivement tous les moyens qui s’imposent pour ralentir le rythme de destruction de notre planète.

Parce que mes convictions écologistes et ma capacité d’agir sont bien connues, ma présence au sein de cette administration contribue à rassurer bien des gens sur la valeur du travail que nous effectuons à ce chapitre. En démissionnant, je souhaite faire tomber cette image et forcer le groupe à regagner la confiance de l’électorat que je représente.

Après seulement deux ans, le bilan environnemental de Projet Montréal est bien supérieur à celui de l’administration qui l’a précédé. L’interdiction du mazout à l’horizon 2030, l’interdiction du plastique à usage unique et des annonces importantes (et d’autres à venir) en transport en commun, en transport actif et en acquisition des milieux naturels témoignent d’une préoccupation constante et d’une certaine capacité d’action.

Mais ces gestes resteront anecdotiques s’ils ne s’inscrivent pas dans un plan concerté de réorientation et de ralentissement de la consommation et du développement du territoire.

À titre d’exemple, un vrai programme environnemental comprendrait au minimum les mesures suivantes :

Taxer 100% du stationnement sur rue et hors rue, taxer l’entrée au centre-ville, réinventer le camionnage en ville, taxer les investissements étrangers, taxer les déchets, lobbyer pour empêcher l’agrandissement de l’aéroport; pour faire taxer les vols aériens; pour limiter le développement des activités pétrolières du port, pour réintroduire les tarifs douaniers sur certains catégories de produits et pour taxer la viande. Avec ces revenus, il faut acquérir ou zoner tous les terrains verts encore disponibles, construire des centaines de fermes de permaculture, construire la ceinture verte autour de Montréal, agrandir les parcs, mettre en place un programme de décontamination par la phytorémédiation, déminéraliser 10% des rues, planter 500 000 arbres, acquérir et démolir les maisons en terrains inondables, renforcer les milieux humides, réinventer le recyclage et la consigne. Il faut aussi réinventer notre façon d’occuper le territoire, bloquer la spéculation au centre-ville en réduisant les hauteurs permises; concentrer nos efforts sur la densification à échelle humaine dans des coeurs de villages partout sur le territoire - notamment en forçant la délocalisation des emplois et la construction de logements pour les familles à grande échelle autour des parcs et des stations de métro. Ces constructions se feraient dans des immeubles à ossature de bois d’ici, avec des fenêtres qui ouvrent, à hauteur des rangées d’arbres plantés devant pour les tempérer. Finalement, et surtout, il faut concentrer nos investissements sur des objectifs environnementaux quitte à abandonner les immenses investissements prévus pour les routes mais aussi dans les nouvelles constructions prévues en sports, loisirs et culture.

Au niveau du discours, il faut s’attaquer de front à la société de consommation et dénoncer ses excès - comme un deuxième stade de baseball financé par la spéculation immobilière que nous allons devoir autoriser autour et un Royalmount en carton.

On ne pourra pas réaliser un tel programme en un seul mandat, ni tout faire sans les autres paliers de gouvernement. Mais il faut commencer tout de suite. Il faut afficher nos couleurs et mobiliser la population. Il faut surtout faire de l’environnement la trame de fond de toutes nos actions - pas un programme isolé des autres.

Ce que je propose n’est rien de moins qu’un effort de guerre. C’est seulement par indulgence envers nos pires défauts et leurs défenseurs que nous refusons de constater qu’une extinction vaut bien une guerre et que la victoire vaut bien le sacrifice de quelques centaines de milliers de votes.

Incapable d’influencer la mairesse (ainsi que le président du comité exécutif et les membres du comité exécutif) sur la gravité de la situation et des mesures qui s’imposent, je choisis de ne pas rester dans cette équipe.

Je reconnais toutefois que Valérie Plante est plus représentative de la population que je ne l’ai jamais été. Je ne lui dirai jamais assez souvent merci d’avoir pris le pouvoir à un moment si critique de l’histoire - face à un maire et un parti figés dans le passé - elle seule pouvait le faire. Elle a l’immense responsabilité de faire ré-élire un parti progressiste dans un paysage politique où il en reste de moins en moins et je comprends la difficulté de faire des choix dans ce contexte. Je la remercie aussi de m’avoir confié des projets de parcs, de rues et de places qui vont transformer Montréal.

Je ne souhaite pas affaiblir son leadership ou travailler pour une autre équipe. J’espère au contraire que Projet Montréal restera fort et uni et qu’il remportera la prochaine élection.

Je quitte donc, le coeur léger malgré tout. Merci aux citoyens et citoyennes du Plateau Mont Royal pour ces dix années de bonheur.

Luc Ferrandez

**********

Post scriptum

Remerciements à mes partenaires, complices, collègues de la Ville de Montréal et de Projet Montréal.

Jamais je n’ai eu l’occasion de travailler avec autant de personnes pour qui j’ai une amitié sincère. Fonctionnaires émérites, madame Lefebvre, madame Cadrin, monsieur Ouellet, monsieur Tremblay, je vous remercie du fond du coeur et je voudrais faire savoir aux montréalais combien ils sont chanceux de vous avoir aux postes que vous occupez; vous dont le bonheur dépend de celui de la ville pour une trop large part.

Élu(e)s et personnel politique du Plateau, mes frères et mes soeurs d’arme, (Sébastien, Karim, Andréanne, Daniel, France, Christine, Josefina, Marianne, Marie, Maeva, Richard et Alex) chaque moment passé avec vous en a été un de solidarité et de ressourcement. Alors que souvent la crise faisait rage, notre groupe constituait un barrage de sérénité entièrement dédié à la défense du bien public, sans calculs, sans peur et sans animosité malgré nos divergences. J’ai été témoin, toutes ces années, de votre authentique besoin de faire le bien.

Il me faut dire un mot particulier à mon général, acharné à la manoeuvre sur le Plateau, Sebastien Parent Durand. Je n’ai pas à te remercier - tu es un leader à part entière qui oeuvre d’abord et avant tout pour ta conscience. Combien ça vaut ça ? Calcule.

Militant(e)s, citoyen(ne)s du Plateau-Mont-Royal et d’ailleurs; sans vous, rien n’aurait été possible. Il n’y a pas une seule saillie, pas une seule piste cyclable, pas un seul retrait de rue, pas une seule place publique, pas un seul règlement d’urbanisme que vous n’avez dû défendre avec acharnement. Bien d’autres sont à venir.

Élu(e)s de Projet Montréal dans les autres arrondissements, vous avez choisi un métier difficile que vous honorez de votre dévouement. Puissiez vous sentir l’accolade de tous ceux qui vous soutiennent (et j’en fais partie) dans les moments de colère des citoyens et des médias.

Membres du CA du parc Jean Drapeau et employés (Renaud, Pierre, Karel, Jonathan, Martine, et les autres), merci de votre dévouement et votre vision généreuse pour ce parc qui doit être réinventé. Il faudra que l’on vous donne les ressources pour réaliser l’oeuvre que les montréalais attendent de vous.

Cols bleus et employé(e)s du Plateau, vous êtes milles fois meilleurs que ce qu’en pense la rumeur. Je reconnais votre fierté dans le travail accompli.

Employé(e)s, cadres et professionnel(le)s des Grands Parcs, du Plateau et du Service d’urbanisme (Sylvia-Anne, Philippe, Steve, Mathieu, Véronique, Benoit, Lyne, Stéphanie-Anne, Stéphane, Jean Sebastien, Christiane, Guy et tant d’autres) vous êtes le fer de lance d’une fonction publique experte et généreuse. J’ai eu le privilège de rêver une ville meilleure à vos côtés. Vous m’avez appris tant de choses.

Personnel politique du cabinet (Guillaume, Marie-Ève, Jeremy, Jimmy, et tous les autres) vous usez quelques années de votre santé pour un projet plus grand que vous. C’est le plus grand travail qu’il vous sera jamais donné d’accomplir. Les montréalais vous sont redevables - ils le seraient d’autant plus s’ils connaissaient votre dévouement.

À toutes et à tous, un immense merci.

*********

Questions/réponses à l’usage des journalistes

Quand ma démission sera-t-elle effective

Je l’ai déposée au greffier cet après-midi. Il l’a déposera lui-même au conseil de ville du mois de juin. C’est à partir de ce moment que seront comptés les 120 jours avant la tenue de l’élection partielle.

Est-ce que je quitte pour me lancer dans la prochaine campagne fédérale ?

Non, si je juge Projet Montréal incapable de formuler un programme de préservation de l’environnement et du climat à la hauteur de la tâche, mon jugement est encore plus sévère avec les partis fédéraux et provinciaux. Par ailleurs, en partant à mi-mandat je suis privé de toute allocation de transition. Il faut donc que je me trouve rapidement un nouvel emploi.

Est-ce que je suis en dispute avec la mairesse et les autres éluEs ?

Non, nous avons simplement une vision différente des enjeux environnementaux. L’administration d’une ville exige de faire des dizaines de concessions et les commentateurs se trompent en pensant que des divergences ponctuelles sont le signe d’une discenson profonde. Comme précédemment mentionné, la mairesse et son équipe sont beaucoup plus progressistes que toutes celles qui ont précédé depuis l’administration Doré et je leur en suis reconnaissant.

Est-ce que c’est une cabale qui vise à entraîner d’autres éluEs ?

Non ce n’est pas une cabale. La seule élue au courant de ma démarche était Marie Plourde et elle a tout fait jusqu’à la dernière minute pour tenter de me faire changer d’idée. Il reste que de nombreux éluEs sont de plus en plus déçuEs du rythme poussif de nos engagements environnementaux.

Est-ce que je ne risque pas d’affaiblir le programme de transformation du Plateau en quittant alors que le travail n’est pas terminé ?

Je laisse derrière moi un plan quinquennal précis, un échéancier des travaux, une vision, des finances ordonnées et des dizaines de projets sur la planche à dessin- dont le projet de relance de la rue St-Denis. Il faudra toutefois du leadership et de la résilience pour les implanter. Le sort de ces projets appartient maintenant aux éluEs et à la direction du PMR.

Est-ce que je risque d’affaiblir le programme de transformation des grands parcs ?

J’ai travaillé avec les services au premier plan stratégique des grands parcs; la première carte exhaustive des corridors verts, une vision pour le grand parc de l’Ouest, un plan opérationnel d’acquisitions et un plan directeur pour le parc Lafontaine. Le service a aussi réalisé un plan de réparations mineures et de maintenance, un plan de gestion des actifs et un plan de la forêt urbaine, le plan concept du parc du Coteau St-Pierre. Le travail est bien balisé pour de nombreuses années. Avec la capacité d’investissement et de travail dont nous disposons, il aurait été difficile d’ajouter d’autres projets de toutes manières.

Quels sont les autres projets que je laisse en plan

Le plan directeur du parc Jean Drapeau (qui va exiger des investissements de quelques centaines de millions de dollars et beaucoup de leadership); la phase 2 de la rue Ste-Catherine, le square Phillips, la place des montréalaise et la place Mc Gill. Tous ces projets sont bien engagés au niveau de la vision, des concepts et parfois des plans de conception. Mais il faudra au minimum une décennie pour que tout soit complété. Avec ce type d’échéances, il faut toujours passer le relais un jour ou l’autre de toutes manières. J’aurai contribué avec une vision généreuse que j’espère avoir transmise mais je quitte très tôt dans le processus, j’en conviens.

Les journalistes qui désirent me contacter pour des demandes d’entrevues peuvent le faire par message privé. Je ne pourrai malheureusement pas répondre positivement à tout le monde dans la première journée mais je vais en faire le maximum.

 

Le courriel de Valérie Plante 
 

Citation

Bonjour

Je souhaite vous informer d’une décision importante prise par l’un de nos collègues. Le maire du Plateau-Mont-Royal, M. Luc Ferrandez, m’a annoncé qu’il quittait ses fonctions à titre de membre du comité exécutif et de maire du Plateau-Mont-Royal, effectif immédiatement.

C’est une triste nouvelle pour notre équipe. Au cours des dix dernières années, Luc a apporté beaucoup à titre de maire d’arrondissement, en plus d’avoir agi comme chef intérimaire et chef de l'opposition à l'hôtel de ville dans une difficile période de transition pour notre parti, et plus récemment comme responsable des grands parcs et espaces verts au comité exécutif.

Comme maire du Plateau-Mont-Royal, il a été un véritable acteur de changement. Il a été l’initiateur d’une véritable révolution urbaine qui aujourd’hui fait école en matière d’aménagement, d’urbanisme et de verdissement. Il a hérité d’un arrondissement en difficulté financière pour finalement en faire un fleuron à l’échelle du Québec. Si le Plateau est aujourd’hui l’une des destinations les plus courues des Montréalais.e.s et des touristes, c’est essentiellement grâce aux réalisations du maire et de son équipe.

Il y a 10 ans, ce que Luc proposait comme vision était audacieux, voire impensable. Aujourd’hui, force est d’admettre que cette vision est devenue une référence dans l’appareil municipal. Accomplir autant en si peu de temps demande un courage politique énorme, une intégrité totale et des convictions inébranlables. Comme équipe, je vous assure que ce sont des valeurs qui nous inspirent et qui nous motivent à aller toujours plus loin.

Le rythme de la politique active est éreintant, il demande des sacrifices énormes de la part des élu.e.s et des militant.e.s. Et c’est ce qu’il faut pour faire avancer cette ville qu’on aime tant. Comme administration, nous avons trouvé notre rythme de croisière et vous avez pu constater que nous multiplions les annonces dans les domaines qui nous sont chers, notamment le transport, l’environnement, la lutte aux changements climatiques et l’habitation. Nous allons poursuivre sur cette lancée.

Je tiens à remercier chaleureusement notre collègue Luc pour son dévouement. Je suis convaincue qu’il continuera à faire avancer les causes qui lui tiennent à cœur, et nous lui souhaitons toutes et tous le meilleur des succès dans ses projets futurs.

Valérie Plante
Cheffe de Projet Montréal
Mairesse de Montréal

 

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il y a 6 minutes, Ousb a dit :

Il considère que son parti n’est pas assez ambitieux. Voici quelques mesures qu’il aurait voulu mettre en place.

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Extrait en complément pour mettre en contexte :)

On ne pourra pas réaliser un tel programme en un seul mandat, ni tout faire sans les autres paliers de gouvernement. Mais il faut commencer tout de suite. Il faut afficher nos couleurs et mobiliser la population. Il faut surtout faire de l’environnement la trame de fond de toutes nos actions - pas un programme isolé des autres.

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Son entrevue à l'émission Le 15-18

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/117935/maire-plateau-mont-royal-environnement

Démission de Luc Ferrandez : « Je déclare forfait »

PUBLIÉ LE MARDI 14 MAI 2019

Le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, quitte la vie politique. Il trouve que le comité exécutif de la Ville de Montréal n'en fait pas assez pour contrer les changements climatiques et protéger l'environnement.

Je pars parce que je ne suis pas en accord avec une proportion trop grande des décisions du comité exécutif, explique Luc Ferrandez. Je trouve qu'on prend trop à la légère la nécessaire transformation de notre ville pour faire face aux changements climatiques et à la destruction de notre environnement.

« Je déclare forfait dans ma capacité de convaincre le comité exécutif et la mairesse de faire ce réel changement-là. C’est la raison pour laquelle je me retire. »

 Luc Ferrandez, maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal

Il aurait aimé que la Ville consacre l'essentiel de ses investissements à la protection de l'environnement, en achetant par exemple des boisés et des terrains riverains : En ce moment, la Ville va consacrer des investissements importants pour construire des piscines, des centres aquatiques, des bibliothèques, des boulevards, qui me semblent être des projets d’une autre époque.

Pas de dispute

Luc Ferrandez assure toutefois ne pas être en dispute avec la mairesse Valérie Plante et il ne recommande pas aux électeurs de votre contre Projet Montréal. Je réalise que Valérie Plante et l’équipe en place, c’est l’équipe la plus progressiste depuis l’ère Doré, dit-il. Je suis insatisfait de notre performance environnementale, mais je réalise qu’elle est meilleure que celle de la plupart des partis politiques.

Le maire démissionnaire a aussi décoché une flèche à l'endroit des médias qui, à son avis, insistent sur des détails plutôt que parler des véritables enjeux : Je suis en colère de voir qu’on continue de faire porter la couverture médiatique sur des détails, sur un "fuck you nous autres", qui cachent l’immense crise qui s'en vient droit sur nous.

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25 minutes ago, ScarletCoral said:

Taxer 100% du stationnement sur rue et hors rue, taxer l’entrée au centre-ville, réinventer le camionnage en ville, taxer les investissements étrangers, taxer les déchets, lobbyer pour empêcher l’agrandissement de l’aéroport; pour faire taxer les vols aériens; pour limiter le développement des activités pétrolières du port, pour réintroduire les tarifs douaniers sur certains catégories de produits et pour taxer la viande. Avec ces revenus, il faut acquérir ou zoner tous les terrains verts encore disponibles, construire des centaines de fermes de permaculture, construire la ceinture verte autour de Montréal, agrandir les parcs, mettre en place un programme de décontamination par la phytorémédiation, déminéraliser 10% des rues, planter 500 000 arbres, acquérir et démolir les maisons en terrains inondables, renforcer les milieux humides, réinventer le recyclage et la consigne. Il faut aussi réinventer notre façon d’occuper le territoire, bloquer la spéculation au centre-ville en réduisant les hauteurs permises; concentrer nos efforts sur la densification à échelle humaine dans des coeurs de villages partout sur le territoire - notamment en forçant la délocalisation des emplois et la construction de logements pour les familles à grande échelle autour des parcs et des stations de métro. Ces constructions se feraient dans des immeubles à ossature de bois d’ici, avec des fenêtres qui ouvrent, à hauteur des rangées d’arbres plantés devant pour les tempérer. Finalement, et surtout, il faut concentrer nos investissements sur des objectifs environnementaux quitte à abandonner les immenses investissements prévus pour les routes mais aussi dans les nouvelles constructions prévues en sports, loisirs et culture.

Des convictions un peu trop extrémistes si vous me demandez. Il ne veut aucun développement économique et faire payer tout le monde pour sa vision. Il est dû pour un changement d'air: Gaspésie/Yukon here we come!

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