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Démission de Luc Ferrandez


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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1169860/grand-besoin-leader-autoritaire-progressiste-luc-ferrandez-demission

« Il y aura un grand besoin de leader autoritaire progressiste » - Luc Ferrandez

Publié aujourd'hui à 5 h 46
Thomas Gerbet

Le maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, ne ferme pas la porte à un retour en politique, dans un horizon de 10 ans. Dans l'immédiat, il veut contrebalancer « la pression de droite » qui, selon lui, s'exerce sur la mairesse de Montréal. Radio-Canada a appris que Luc Ferrandez tentait, sans succès, depuis des mois, d'imposer un projet radical qui inquiétait le cabinet de Valérie Plante.

Luc Ferrandez avait proposé un pacte à Valérie Plante, lors de l'accession au pouvoir de Projet Montréal, fin 2017 : « Tu as le droit de ne pas être aussi dogmatique qu'auparavant, mais laisse-moi le rester. »

« C'est ce deal-là qui n'a pas marché », nous a confié l'ex-politicien. Il juge que la mairesse de Montréal a beaucoup trop cédé « à la pression de droite », en essayant de « répondre à tous les Montréalais ». De l'autre côté, il estime qu'on ne l'a pas laissé être ce qu'il voulait être.

« Ce n'est pas la mairesse qui décide. C'est la somme des pressions d'un côté et de l'autre. »

 Luc Ferrandez, maire démissionnaire de l'arrondissement Le Plateau-Mont-Royal

Luc Ferrandez avait de plus en plus de mal à accepter les compromis de l'administration Plante, que ce soit pour le projet de centre commercial Royalmount ou pour le deuxième stade de baseball.

« Je comprends que quand tu rencontres [Stephen] Bronfman, c'est impressionnant », dit-il, au sujet de l'homme d'affaires qui pousse le retour des Expos, mais « il faut s'attaquer de front à la société de consommation et dénoncer ses excès ».

Pas de chicanes, mais deux visions de la politique

Sommé par le cabinet de la mairesse de retirer une récente prise de position controversée sur Facebook à propos des changements climatiques, il a trouvé le geste « indélicat ». En fait, Luc Ferrandez n'en pouvait plus de ravaler sa salive. Avec cette démission, il « déclare forfait dans (s)a capacité à influencer » l'hôtel de ville de l'intérieur.

Selon nos sources, la rupture devenait inévitable. Le cabinet de Valérie Plante et le comité exécutif, présidé par Benoit Dorais, s'agaçaient de plus en plus des prises de position privées et publiques du maire du Plateau-Mont-Royal.

Luc Ferrandez assure qu'il n'y a aucun conflit de personnes et qu'il part en bon terme avec tout le monde. L'enjeu n'est pas humain, mais politique et stratégique : « On a reconnu qu'on avait juste deux visions différentes du plan d'action. »

À travers la démission de célèbre maire d'arrondissement, c'est une division à l'intérieur de Projet Montréal qui se dessine, entre ceux qui veulent réaliser coûte que coûte ce qui les a amenés en politique et ceux qui pensent déjà aux élections de 2021.

Luc Ferrandez songeait à partir depuis des mois

Nommé responsable du dossier des grands parcs au comité exécutif en novembre 2017, Luc Ferrandez a rapidement compris qu'il ne parviendrait pas à respecter son « serment du jardinier ». Dans un message poétique publié sur Facebook au lendemain de l'élection, il promettait une révolution verte à Montréal.

Malgré des sommes records pour les parcs dans le dernier budget, il estimait que le compte n'y était pas pour lutter efficacement contre les changements climatiques. Il voulait créer et agrandir des parcs, planter 500 000 arbres, redonner l'accès aux berges, acquérir et démolir les maisons en terrains inondables.

Un projet au potentiel explosif qui inquiète le cabinet de la mairesse

Le cabinet de la mairesse et le comité exécutif s'inquiétaient des réactions épidermiques que causerait le projet porté par Luc Ferrandez. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron

Selon nos sources, le maire du Plateau-Mont-Royal tentait depuis des mois, en vain, d'imposer un projet radical pour financer le verdissement de Montréal.

Avec le maire de l'arrondissement d'Outremont, il proposait de rendre payantes toutes les places de stationnement sur rue et d'augmenter les tarifs. Les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce étaient prêts à emboîter le pas sans aller jusqu'à 100 %.

Une sortie publique des quatre maires devait avoir lieu dès octobre 2018, mais le cabinet de la mairesse et le comité exécutif ont fait part de leurs inquiétudes, craignant un tollé dans les médias et la population. L'annonce a été repoussée à novembre, puis à février 2019, puis juin, sans assurance que cela se fasse.

« J'étais très surpris. Je m'attendais à ce qu'on le fasse immédiatement, dès la première année. [...] Même s'il faut le faire mal, il faut le faire vite. »

 Luc Ferrandez, ex-responsable des grands parcs au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Selon un rapport produit par la Ville en 2016, 41 % des places de stationnement sur rue au centre-ville sont gratuites et à l'échelle de tous les arrondissements, ce sont 90 % des places sur rue qui ne sont pas tarifées.

Il se voit revenir en politique

Celui qui se qualifie d'« impatient » annonce qu'il « ne ferme pas la porte » à un retour en politique. Et c'est toujours le palier municipal qui l'intéresse : « Je n'irai pas ailleurs qu'à Montréal. [...] C'est dans les villes que ça se passe. »

Mais certainement pas à court ou à moyen terme et pas pour nuire à son parti politique.

« C'est l'époque de Valérie Plante. Elle va se faire réélire en 2021 et je veux qu'elle soit réélue. »

 Luc Ferrandez

« Si la tournure des événements ressemble à ce que je pense qu’elle va ressembler, explique Luc Ferrandez, sans doute que dans 10 ans, il y aura un grand besoin de leader du style autoritaire progressiste. Et ça me fera plaisir à ce moment-là de répondre à l’appel. »

« Si ça va vraiment mal, si vraiment le climat nous amène dans le cul-de-sac où je pense qu’on s’en va, à ce moment-là je lèverai la main. »

 Luc Ferrandez

Dans l'immédiat, il souhaite fouetter les troupes de Projet Montréal avec son départ, « envoyer un message, créer un choc » et « contrebalancer » ce qu'il appelle « la pression de droite » sur l'administration Plante.

Où s'exercera cette « pression contraire »? Comme chroniqueur, à l'instar de plusieurs ex-politiciens? « Ça se pourrait que je fasse de la télévision, de la radio, de l'écriture, précise Luc Ferrandez. Ma carrière reste à définir. »

Avec la collaboration de Daniel Boily, Valérie Micaela-Bain et Romain Schué

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Texte de Patrick Lagacé
 

https://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201905/14/01-5226105-lovni-du-plateau.php

Publié le 15 mai 2019 à 05h00 | Mis à jour à 06h53

L'ovni du Plateau

PATRICK LAGACÉ
La Presse

La première fois que j'ai rencontré Luc Ferrandez, c'était chez Schwartz's, sur Saint-Laurent. C'était quelque part au printemps 2010, il me semble, peu après sa première élection. Déjà, après quelques mois sur la job, il était un ovni.

Ferrandez avait fait campagne à vélo, tout le printemps, tout l'été. Il allait dans les ruelles, il dépliait un écran et, avec un petit projecteur, présentait sa vision d'un quartier qu'il voulait à échelle humaine, devant de petits groupes...

Un sympathique poète, quoi, le genre de rêveur dont chaque campagne électorale accouche, le genre de rêveur qui perd à peu près toujours.

Personne ne le voyait gagner. Personne.

Il a gagné, haut la main : 44 % des voix.

Un mois après son élection, il annonçait que l'arrondissement n'allait plus déneiger le week-end pour une bordée de moins de 15 centimètres, pour mettre du fric sur autre chose. Choc et stupeur partout, de Gatineau à Gaspé, pas juste à Montréal.

Puis, début 2010, il jongle avec l'idée de tarifer le stationnement des non-résidants : autre levée de boucliers, alimentée tant par l'idée elle-même que par le style de cet anti-politicien qui détonnait dans le monde beige de la politique-langue-de-bois. Le 10 janvier 2010, il dénonce Radio-Canada, La Presseet Le Journal de Montréal sur son blogue, les accusant « de créer la panique » en prédisant que « ça va être l'enfer sur le Plateau » parce que lui, le maire du Plateau, pro-vélo, s'attaque à « l'hérésie du stationnement gratuit »...

Même pas six mois après son élection, Luc Ferrandez était donc déjà un personnage, un politicien improbable dans une équipe - Projet Montréal - dont on disait qu'elle pouvait peut-être gagner dans le Plateau, mais jamais la mairie de Montréal, voyons donc...

Je le cite de mémoire, assis au comptoir de chez Schwartz's :

« Oui, oui, nous sommes des radicaux.

- Vous ne vous dites pas qu'il vaudrait mieux y aller avec des petits pas ?

- On considère qu'on ne va faire qu'un seul mandat, après ça, le monde va nous mettre dehors. Alors ce qu'on veut faire, on va le faire dans ce mandat-là. »

Il se trompait royalement...

Car après sa victoire inattendue de 2009, Ferrandez gagne en 2013 avec un score encore meilleur (51 % des voix). On a beau jaser de lui de Gatineau à Gaspé, les gens du Plateau lui font confiance. Et en 2017, il gagne avec 65 % des voix, une majorité assourdissante.

Ceux qui aimaient ses idées étaient nombreux et les urnes l'ont prouvé trois fois. Ce qui ne veut pas dire que tout le quartier l'aimait, loin de là. Les commerçants ne pouvaient pas le voir en peinture. Hier soir, une commerçante de ma connaissance m'a accueilli avec un « YES ! » triomphal en commentant le départ de Ferrandez...

Un de mes voisins a annoncé sur Facebook qu'il ouvrait une bouteille de champagne. Je pense qu'il est juste de dire que ceux qui étaient en désaccord avec lui se sont réveillés une ou deux fois, la nuit, pour l'haïr.

Et certains de ceux-là tentaient même de le réveiller, lui, la nuit. Ce n'est pas une image, je cite un chauffeur de taxi qui, un jour, m'avait confié sa détestation du maire du Plateau: « Je sais où il habite. Le soir, quand je passe devant chez lui, je klaxonne... »

J'avais demandé au chauffeur où Ferrandez habitait.

Plus tard, j'avais demandé à Ferrandez où il habitait, question de confirmer...

Et le chauffeur ne bluffait pas : il klaxonnait vraiment devant l'immeuble où se trouvait l'appartement du maire du Plateau, en espérant l'emmerder.

Je n'ai jamais été de ceux qui le détestaient. Ferrandez apportait à la vie publique ce que peu d'élus apportent : une vision sur ce que devrait être un quartier pour ceux qui y habitent.

Et puis, j'ai habité le Plateau dans le début de son premier mandat, j'y habite depuis la fin de son deuxième : Ferrandez et son équipe ont toujours eu en tête de rendre le quartier vivable pour le monde qui y vit, d'abord et avant tout. J'y vis. J'ai aimé son règne.

Mes reproches tenaient à l'intransigeance souvent absolue de ses positions. Là où il aurait pu mettre de l'eau dans son vin, souvent, il s'y refusait, se chicanant même avec des citoyens qui n'avaient pas toujours forcément tort. Je trouvais cette intransigeance contre-productive, la forme occultait le fond ; le « Fuck You » noyait ses arguments.

Son testament politique livré hier sur Facebook est une autre preuve que Luc Ferrandez n'était pas prêt à mettre de l'eau dans son vin, même si son parti gouverne - chose impensable il y a 10 ans - la Ville de Montréal.

Il y dit son affection pour Valérie Plante, salue son progressisme, mais refuse de contribuer à une administration qu'il juge trop timide face au défi climatique, un défi qu'il décrit comme existentiel, un défi auquel la mairie oppose selon lui des mesures qui ne seront qu'« anecdotiques », aux yeux de l'Histoire.

Luc Ferrandez fait une liste hallucinante par son ambition de mesures pro-climat que l'administration Plante devrait imposer immédiatement, comme un péage pour les voitures qui entrent au centre-ville, taxer 100 % du stationnement sur et hors rue, déminéraliser 10 % des rues, planter 500 000 arbres, acquérir ou zoner tous les espaces verts encore disponibles...

D'un point de vue urbanistique, ça se justifie. Scientifiquement, pour le climat, idem. Politiquement ? Invendable.

Mais cette liste est un gros « Fuck You » aux timides qui, comme moi, pensent que nous sommes foutus de toute façon, un « Fuck You » à ceux qui disent que les petits gestes ne comptent pas, que Montréal ne peut rien, à l'échelle de la planète...

Son texte de démission, encore : « On ne pourra pas réaliser un tel programme en un seul mandat, ni tout faire sans les autres paliers de gouvernement. Mais il faut commencer tout de suite. »

Agir localement, si personne n'agit globalement : c'était aussi sa vision quand il a commencé à inverser des sens uniques dans le Plateau pour éviter que les rues résidentielles ne servent de raccourcis aux automobilistes des banlieues...

Je le cite encore de mémoire, peut-être que c'était au Schwartz's, peut-être que c'était lors d'une autre entrevue, à propos de ces mesures qui faisaient suer les automobilistes, qui ont encore fait parler de lui de Gatineau à Gaspé : « Ça fait 30 ans que le gouvernement du Québec niaise, qu'il n'a pas de vision pour le transport dans la région métropolitaine. Je suis tanné d'attendre. Moi, j'agis... »

Pendant près de 10 ans, Luc Ferrandez a agi localement.

Ceux qui se levaient la nuit pour le haïr vont pouvoir mieux dormir, ce soir.

Ceux qui aimaient sa vision de la vie de quartier, peut-être même sa vision de la vie tout court, vont s'en ennuyer.

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9 hours ago, Flo said:

He wants to save the planet while being all for urban sprawl. Skimming through his campaign promises, now I understand where this insane idea of cluttering the city with a continuous expanse of low rises at the expense of fertile agricultural land comes from. BTW sounds like an overkill of taxes to finance a couple of cheap "light-green" projects

Don't think of it as a quake, more like a relief.

Voyons donc, c'est complètement faux. Va voir les statistiques sur le Plateau Mont-Royal, sa densité de ménages, d'emplois et de commerces. C'est beaucoup plus dense que la moyenne de région métropolitaine. Si sa forme urbaine de prédilection était universelle, sans la moindre tour à Montréal en plus, la totalité de la région métropolitaine de Montréal rentrerait dans le 2/3 de l'île de Montréal.

On peut définitivement critiquer sa vision du centre-ville, mais certainement pas avec cet argument. Son "rêve" est très dense.

D'ailleurs, j'aime les tours du centre-ville autant que tout le monde, il n'y a en a pas une qui va lutter contre l'étalement urbain et accueillir les familles moyennes de la région.

8 hours ago, Rocco said:

Le gars était maire du Plateau depuis 2009 et j'ai vu le Plateau dépérir comme jamais depuis 2009. Ben beau des fosses aux coins des rues mais quand y'a pu un criss de commerce autour, ça commence à faire. Il a été un maire exécrable, continuellement en train de perdre son énergie à se chamailler et a vociférer pendant que son quartier dépérissait. Il a ni plus ni moins tué le Plateau avec changements de direction de rues, des hausses de tarifs de parcomètres et zéro vision commerciale. Maintenant va faire du compost et des ateliers végane, met-toi une tunique blanche et prétend-toi Dieu des changements climatiques dans ton trois et demi. À bon entendeur, salut! 

Parce que pour toi, le Plateau c'était juste 3 rues commerciales. Pas 100 000 habitants, et pas des zones d'emplois en dehors du commerce de détail. Chacun sa vision d'un quartier. Mais personnellement, je pense que c'est une bonne idée de regarder les dizaines d'autres rues.

Je considère fondamental à la santé à long terme du quartier d'avoir renforcé son attrait pour les ménages lorsqu'ils quittent les études, ainsi que le renforcement des secteurs d'emplois. Deux choses qui se sont fortement améliorées durant la dernière décennie.

Aussi tu exagères complètement l'état du commerce sur le Plateau, et tu ignores complètement la santé relative du commerce de détail à cet endroit par rapport au reste. C'est pas pire qu'ailleurs, et souvent bien mieux. Je fais le décompte ici même, je lis l'actualité sur le commerce en Amérique du Nord. Les gens ont une vision déformée des choses, et franchement ne regardent pas leur propre patelin. Ferrandez aurait définitivement pu faire mieux et on en a déjà parlé en long et en large, mais compte tenu de la dynamique commerciale que l'on voit partout en Amérique du Nord, et les réalités du quartier lui-même, c'est très naïf de penser que les problèmes du commerce tiennent principalement à ces interventions. Comme s'il était le patron d'Amazon, ou Devimco.

Je pense que la fermeture de Arthur Quentin est un bon exemple. Un commerce certes aimé jadis, qui n'avait jamais fait un vrai site web, qui demandait des commandes par courriel en 2018, qui était complètement inconnu de n'importe qui en bas de 35 ans, et qui n'a jamais tenté de changer cela. C'est la faute à Ferrandez pour bien des gens. Sur LA rue qui n'a jamais changée de configuration dans son mandat.

Pendant ce temps, Saint-Laurent avait une SDC très proche de la mairie et a complètement viré son image et assure mieux sa pérennité qu'après les travaux. Le Mile-End est devenu un spot très hot (et l'endroit avec le plus de terribles saillies). Le Petit Laurier reste un noyau fort et vivant, on attend toujours les pancartes à louer. Mont-Royal à transitionné en douceur sans jamais avoir un haut taux d'inoccupation. La plupart des rues ont pas loin de 90% d'occupation, et c'est ce que je calcule personnellement, pas de la propagande. Dans un contexte nord-américain où il y a un commerce qui ouvre pour deux qui ferment, c'est vraiment un désastre?

Je pense que c'est évident que Ferrandez était un problème à l'image du quartier, dans cet optique son départ va faire du bien. Anyway Il a fait sa job et montré sa vision. Et de toute évidence il va être plus heureux à s'implique dans la lutte aux problèmes environnementaux, sa vision n'était plus tout-à-fait compatible avec celle d'un maire d'arrondissement. Mais en quelque part, c'est franchement ridicule que le type soit plus détesté que ne l'était une personne comme Vaillancourt, dans un poste d'élu. Ça démontre bien le défi à confronter les gens à leur style de vie. C'est plus facile d'aimer un fraudeur qui se tient tranquille qu'une personne qui dit qu'on devrait peut-être penser à son impact environnemental et changer certaines choses.

51 minutes ago, Feanaro said:

Un grand besoin de leader autoritaire progressiste? Les deux hémisphères de Luc se contredisent en une seule phrase. 

Franchement c'est pour ça qu'il n'était plus bien à son poste, ce n'est pas une chose à dire en tant que maire en démocratie. C'est du militantisme écologique, et c'est là qu'il doit poursuivre s'il sent ce tel malaise face à la situation actuelle.

À mon avis il y a une bonne part d'écœuranterie à voir les gens dénier les défis environnementaux des prochaines décennies et le sérieux de ceux-ci. Un sentiment qui se comprend, même si je ne pense pas que ce soit la solution.

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En entrevue à Gravel le matin, il a confirmé qu'il a été muselé par le cabinet/administration
Donc à Projet Montréal, il faut aussi suivre la « ligne de parti » 

Entrevue avec Luc Ferrandez suite à sa démission https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/gravel-le-matin/episodes/433969/audio-fil-du-mercredi-15-mai-2019/29

Le HuffPost résume l'entrevue

https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/luc-ferrandez-demission-valerie-plante_qc_5cdc0865e4b061f71b88a758

Montréal: Luc Ferrandez affirme avoir été muselé par Valérie Plante

L'homme fort démissionnaire du Plateau-Mont-Royal aurait aimé s'exprimer davantage sur Royalmount, Camillien-Houde, les inondations, etc.

Par Olivier Robichaud

15/05/2019 10:36 

Le maire démissionnaire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, affirme avoir été muselé par la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Il continue toutefois de défendre son administration, qu’il vient tout juste de quitter.

M. Ferrandez a confirmé mardi, sur les ondes de Radio-Canada, ce que plusieurs observateurs avaient remarqué: la mairesse et son équipe le tenaient loin des micros des journalistes.

L’animateur Alain Gravel a souligné que M. Ferrandez était bien plus accessible lorsque son parti, Projet Montréal, était dans l’opposition.

«Est-ce qu’on vous a muselé?», a-t-il demandé.

«Oui», a simplement répondu M. Ferrandez, qui a l’habitude de parler franchement, au risque de s’attirer la critique.

Cela étant dit, il continue de défendre Mme Plante, qui dirige l’administration la plus progressiste depuis Jean Doré, selon ses dires.

«Il est vrai que je ne suis pas toujours habile devant les médias et je peux comprendre les raisons pour lesquelles [j’ai été muselé]», a-t-il admis.

«Blessé» par l’affaire des jurons

M. Ferrandez est notamment revenu sur l’affaire des jurons lancés au fil des derniers jours. Le 24 avril, il a lancé un «f**k you» collectif au monde entier pour la gestion de l’environnement. Il a récidivé lundi avec un «what the f**k» en pleine séance du conseil municipal.

Le maire du Plateau qualifie ces deux événements «d’épiphénomènes». Il se dit toutefois «blessé» par la gestion de l’affaire par la mairesse.

«J’ai été un peu blessé par la façon dont ça s’est déroulé. La mairesse m’a demandé de retirer mon post, elle m’a empêché de m’adresser aux médias. J’aurais aimé exprimer ma solidarité envers les sinistrés, j’ai pas pu le faire», a-t-il dit.

Royalmount: décision «invivable»

M. Ferrandez est encore plus critique de la position prise par Mme Plante dans le dossier Royalmount.

«Personne ne veut de ce projet. [...] Mais la mairesse a décidé de négocier plutôt que de faire front. Cette négociation empêche de pouvoir s’exprimer, de dire “non” haut et fort à Royalmount. Ce sont des positionnements comme ça avec lesquels je ne peux pas vivre.»Luc Ferrandez

L’élu critique aussi la décision de permettre la circulation automobile sur le chemin Camillien-Houde et d’en faire un «chemin de plaisance».

«Avec 10 000 véhicules par jour, ça ne sera jamais un chemin de plaisance. L’autoroute métropolitaine, on pourrait espérer que ça devienne un chemin de plaisance, ça ne le sera jamais», a-t-il lancé.

Selon M. Ferrandez, les décisions de la mairesse Plante découleraient de «la somme des pressions d’un côté et de l’autre».

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Il y a 8 heures, Rocco a dit :

Le gars était maire du Plateau depuis 2009 et j'ai vu le Plateau dépérir comme jamais depuis 2009. Ben beau des fosses aux coins des rues mais quand y'a pu un criss de commerce autour, ça commence à faire. Il a été un maire exécrable, continuellement en train de perdre son énergie à se chamailler et a vociférer pendant que son quartier dépérissait. Il a ni plus ni moins tué le Plateau avec changements de direction de rues, des hausses de tarifs de parcomètres et zéro vision commerciale. Maintenant va faire du compost et des ateliers végane, met-toi une tunique blanche et prétend-toi Dieu des changements climatiques dans ton trois et demi. À bon entendeur, salut! 

Le Plateau n'a pas dépéri. Le Plateau va bien, et très bien merci. Il est encore plus beau qu'avant. Oui, il  a changé certaines habitudes et plusieurs d'entre elles sont pour le mieux. Le quartier est un peu plus humain et c'est très bien pour les familles entre autre. D'ailleurs il a été réélu 2 fois, alors cela prouve que les gens l'aimaient bien. Peu importe si les automobilistes de Chomedey ou Brossard ne l'aimaient pas. Il a fait ce qu'il disait. Et il a améliorer Le Plateau, sans aucun doute. Il en a fait un quartier quasi exemplaire.

Il y a encore des commerces, et beaucoup de commerces. Peut-être même trop. La raison de la fermeture de plusieurs commerces n'est pas de la faute à Ferrandez. Pas du tout. Par contre, là ou on peut être critique c'est que Ferrandez n'a pas su trouver la façon de relancer le commerce à certains endroits. Sa vision commerciale ?  D'accord, ce n'était pas sa force. Bien que plusieurs endroits du Plateau se portent bien. Mais comme je l'ai dit souvent, il a échoué sur Saint-Denis, aucun doute. Et même si Saint-Denis ne va pas aussi mal qu'on le laisse croire.

Le Plateau n'est pas mort et Ferrandez ne l'a pas tué. Il lui a donné un nouveau souffle et certaines personnes n'aiment pas ce nouveau souffle, c'est possible. Mais Le Plateau est loin d'avoir été tué ! Au contraire, il y a encore plus de monde qu'avant selon moi. Les trottoirs de plusieurs rues sont d'ailleurs trop étroits et la densité est aussi grande qu'avant si non plus. Mieux, la qualité de vie des habitants est encore plus élevé et c'est probablement le plus important.

Là ou je suis d'accord c'est avec la hausse des tarifs de parcomètres. Pour être honnête, la hausse de tarif ne change pas grand chose dans le fait de stationner sur la rue ou non mais pour la perception des gens c'est plus négatif qu'autre chose.

Donc de grace, Il ne faut pas exagérer la situation. On peut bien être critique à son endroit mais ce n'est correct de dire des choses qui ne sont pas vrais. Il faut être le plus juste possible et surtout être constructif.

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