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Né entre les rapides

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Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. J'avais très bien compris le sens de ton message, et j'étais et demeure d'accord avec ton opinion sur le sujet.☺️
  2. "Taller and slender" might do a better job as long as it is not too close to the heritage building, not when it is adjacent. As well, form must follow function: a learning institution cannot for the most part be set like an office tower, the reason being that there is more need for large floors where a great number of people can congregate in a single room , and less need for smaller rooms used for specialized workshops and single offices for teachers and administrators. Of course the HEC building is neither tall nor slender. I do not even view it as a "tower". Now, whether it "overpowers" an heritage building is open for discussion.
  3. Des usines, des entrepôts, des ateliers de réparation peints en blanc immaculé, puis des appartements "chics" avec des plafonds et des murs peints en noir --chics à leur façon!. Comme des jeans neufs vendus pas chers dans les grandes surfaces, et des jeans design déchirés partout aux genoux et ailleurs vendus à prix d'or dans les boutiques exclusives. Privé de lumière rêve de clarté, gavé de blancheur recherche l'obscurité. Du temps des homards méprisés qu'on laissait aux animaux et aux pauvres gens, au temps d'aujourd'hui où c'est un mets de luxe. Maigre=pauvre et gras=riche hier, gros=pauvre et mince=riche maintenant. L'architecture n'y échappe pas.
  4. Si Griffintown était vraiment un tel gâchis, ça se saurait maintenant à des lieues à la ronde, et plus personne ne voudrait y habiter à part les "malheureux" qui ont fait ce choix au tout début et qui ne s'attendaient peut-être pas(?) à ce qu'autant de désagréments persistent aussi longtemps. Or ça se construit encore, et de nouveaux acheteurs se présentent en toute connaissance de cause. Quant aux premiers, les pionniers, ils ont acquis leurs condos à bon prix; ils ont le loisir de rester si ça leur plaît encore, sinon ils peuvent les mettre en vente et obtenir un prix bien supérieur au coût d'acquisition. Acheter une maison/un condo n'implique pas qu'on doive y demeurer pour toujours; il arrive qu'on soit déçu de la tournure que prend le quartier, mais on n'y est pas prisonnier, à moins d'être incapable de recouvrer son investissement. Il faut penser aussi que ce qui nous convenait à un certain âge peut ne pas nous convenir autant à un autre stade de la vie. Quand j'ai pris connaissance des premiers balbutiements du renouvellement de Griffintown, voyant la manière dont il se produisait -- des nouvelles constructions éparpillées parmi des ruines industrielles et commerciales, j'ai bien vite compris que ça prendrait bien du temps avant que le quartier entier soit reconstruit et qu'une quiétude relative s'y installe: ce n'était pas pour moi, mais j'avais ressenti la même chose quelques années auparavant dans le quartier Yaletown (au sud-est du centre-ville de Vancouver) et des rues adjacentes comme Richards: je ne "comprenais" pas (à cette époque) que de grandes tours résidentielles soient érigées et trouvent preneurs dans un décor dominé par des masures, des ateliers de réparation d'automobiles etc. Et pourtant, quelques années plus tard... Je ne compare pas l'allure de Griffintown avec celle de Yaletown; je veux seulement souligner qu'il vaut la peine d'imaginer le résultat final. Je suis convaincu que c'est la pensée de plusieurs résidents du Griffintown d'aujourd'hui. Et puis il y a bien d'autres exemples dans le monde-- Dumbo à Brooklyn doit être bien connu, Prenzlauer Berg à Berlin peut-être aussi. Les pionniers ont été récompensés. Ils ne regrettent rien. p.s. toutes des choses que tu dois connaître, ce qui fait que je soupçonne souvent que tu passes un message juste pour provoquer la réaction désirée.
  5. Clairement, sauf que de "Horizonta" à "Grandes Horizontales" il n'y a qu'un pas. En tout cas, "Vertica" ne réussira jamais à me donner le vertige. Je ne connais pas cette sensation. Ce serait quand même amusant si les résidents des environs s'opposaient au projet à cause de sa hauteur "excessive".
  6. And I fully support your stance. But you know what? -- I do not take these clamours seriously. And I take a dim view of politicians who entertain projects of this sort, while fully realizing* (hopefully) that they are not in the cards. * spelled "realising" outside Turtle Island.
  7. (deux extraits du message complet) 1) Cela va de soi que des tarifs bas favorisent ce type d'installation. Les bas tarifs d'Hydro-Québec sont le reflet d'un coût moyen unitaire de production de l'électricité qui est exceptionnellement bas; mais tu sais bien que le coût moyen découle d'une combinaison d'unités productives à très bas coût et d'autres, typiquement plus récentes et/ou issues principalement de la filière éolienne, dont les coûts dépassent la moyenne. En général, tout ajout (par exemple un nouveau complexe hydro-électrique) à la capacité totale se fera à un coût supérieur: c'est le coût marginal supérieur au coût moyen, illustré dans une fonction de coût en forme de "U" quand on se trouve dans la partie à droite. Théoriquement, le prix (le tarif) devrait être égal au coût marginal. Des installations comme celle de ce méga centre de données consommeront suffisamment d'électricité pour amener Hydro-Québec tôt ou tard à hausser sa capacité de production. Si le tarif exigé est moindre que le coût marginal, il faudra compenser par une hausse des tarifs demandés aux utilisateurs existants -- si on veut maintenir un même niveau de rentabilité. Finalement, il est possible que les tarifs exigés pour ce projet soient rentables pour Hydro-Québec, mais j'aimerais voir les chiffres, tenant compte des projections à moyen/long terme de la consommation d'électricité au Québec. 2) Je reconnais la particularité du projet QScale -- "la réutilisation de la chaleur produite par les ordinateurs lorsqu'ils sont en fonction". C'est incontestablement un élément positif. La valeur de cet apport devrait aussi pouvoir être quantifiée -- en la comparant aux coûs des alternatives disponibles pour obtenir des résultats semblables.
  8. (ci-dessus un extrait de l'article cité) C'est un aspect sur lequel j'aimerais obtenir plus de détails. C'est probablement plus crucial que la participation financière d'Investissement Québec.
  9. Je pense fermement que le ridicule ne se limite pas au scénario évoqué dans le dernier paragraphe. Je suis incapable d'imaginer que de riches étrangers viendraient à Montréal seulement pour du shopping de luxe -- quand ça existe ailleurs aussi. Un riche qui est friand de luxe voudra aussi séjourner dans un hôtel de prestige situé à proximité des grands restaurants, des salles de concert, des musées et autres attractions haut de gamme. Il voudra peut-être aussi rendre visite à des amis montréalais ou les inviter pour une occasion spéciale; or ces amis et connaissances habitent fort probablement ailleurs que dans les environs du futur RoyalMount.
  10. Plusieurs de ceux qui ont déjà emménagé dans le nouveau Griffintown vivent cette aventure quotidiennement. Selon la localisation de leur appartement et leur destination, il doit être possible de simplifier la course à obstacle. Je me demande si c'est moins difficile pour les piétons, les cyclistes ou les automobilistes. Aussi, est-ce que ça valait la peine d'être parmi les premiers-- les pionniers? -- J'aimerais connaître l'opinion de ceux qui ont fait ce choix.
  11. "...works still in effect" ? -- Another case of Montrealglish speak. In proper English, that would simply be "work in progress", and the corresponding expression in French: "travaux en cours". Big cosmopolitan cities across the world appear to develop their own distinctive dialects. Montreal must be proud to be one of them.
  12. Alors, qu'est-ce qui est le plus important en termes d'attraction touristique: la tour inclinée ou le stade? -- Je penche définitivement en faveur de la tour: c'est un point de repère iconique, en même temps qu'une installation permettant des vues extraordinaire sur Montréal. En comparaison le stade, malgré les prouesses techniques réalisées pour son érection, a une apparence ordinaire. Il doit prouver son utilité autrement qu'à titre d'attraction touristique. La tenue possible d'un grand événement de temps en temps ne semble pas justifier des investissements majeurs pour lui donner un nouveau toit. En résumé, je garde la tour, faites ce que vous voulez du stade.
  13. Deux arguments contraires* conduisant à la même conclusion! * "Plateau is so dense" // "Le Plateau est trop peu densifié" Ce qui ne m'empêche pas de partager votre conclusion commune. Le point de recontre, c'est que le Plateau est bâti serré (besoin d'espaces libres comme le ferait cette plaza), sans être constitué immeubles en surhauteur résultant en une véritable haute densité localement. Je vois ce quartier comme profitant d'une belle densité, agréable à vivre sans se sentir écrasé.
  14. Les déficits budgétaires n'ont pas pour seul impact de faire gonfler la dette publique accumulée, laquelle il est vrai est comparativement enviable au Québec. Je m'intéresse surtout à l'effet stimulant des déficits, et à la distorsion qu'ils entraînent dans l'allocation des ressources. C'était nécessaire pour contrer les effets du COVID, mais il ne faut pas créer une dépendance permanente, qui est insoutenable quand elle se situe à un niveau supérieur à la trajectoire à long terme de l'économie, qui varie beaucoup d'un pays à l'autre, notamment à cause de la démographie. Quand l'Alberta et l'Ontario avaient des dettes nettes comparativement basses mais avaient commencé à encourir des déficits budgétaires importants, je ne m'inquiétais pas tant pour leur solvabilité que pour le caractère structurel de ces déficits, car pour se libérer de ces derniers, il est nécessaire de procéder éventuellement à des restrictions budgétaires drastiques qui en plus d'être impopulaires ont le défaut de freiner la progression de l'économie, voire de provoquer une récession. A l'inverse, quand le Québec traînait encore une dette élevée mais avait réussi à éliminer son déficit structurel, on pouvait entrevoir l'avenir avec plus de confiance. Je ne pense pas qu'il y ait un désaccord fondamental entre nos évaluations respectives de l'économie québécoise. Ça va plutôt bien dans les circonstances. C'est juste que je suis plus circonspect et que j'attends de voir comment l'économie se portera lorsqu'on aura ramené les déficits (surtout le fédéral) à un niveau plus bas. Naturellement, le contexte mondial continuera comme toujours à influencer fortement notre performance.
  15. Tous des bons points. Mais il demeure important de noter que: - Les déficits budgétaires qui stimulent notamment l'économie québécoise ne sont pas tant les déficits du Gouvernement du Québec que ceux du gouvernement fédéral, qui n'est pas une entité étrangère. Pour obtenir une idée juste de l'ampleur des déficits publics par rapport à la taille de l'économie, il faut ajouter notre "part" du déficit fédéral au déficit provincial. - C'est évident qu'une hausse substantielle et brusque des taux d'intérêts provoquerait une récession majeure. Ce n'est pas uniquement à cause du niveau beaucoup plus élevé des dettes publiques accumulées. Les dettes brutes des ménages se sont aussi alourdies principalement à la faveur de la hausse du prix des maisons, bien que paradoxalement les avoirs nets des ménages ont augmenté dans le même temps. Pour les entreprises le portrait est mixte (certaines ont accumulé des montagnes de liquidité, d'autres se sont endettées davantage). De toute façon, les taux d'intérêts canadiens devraient normalement s'ajuster aux taux américains, et là-bas, les mêmes raisons dictent de ne pas hausser sensiblement les taux. Ceci dit, ici comme ailleurs, le niveau très bas des taux d'intérêts n'a pas que des effets positifs sur l'économie. Ce qui est un coût pour les emprunteurs est un revenu pour les créditeurs/détenteurs d'avoirs monétaires; ça concerne directement les particuliers épargnants, mais autant les régimes de retraite. La solvabilité de plusieurs régimes de retraite est mise à rude épreuve par des rendements nominaux inférieurs aux prévisions sur lesquelles les prestations avaient été établies; cela amène les gestionnaires des fonds de retraite à prendre de plus grands risques, dans les limites prescrites par la loi, dans le but d'obtenir un rendement global suffisant. - Dire "qu'aucun économiste ne peut expliquer de façon satisfaisante (le fait) que l'inflation demeure à des niveaux acceptables malgré l'injection massive de capitaux dans l'économie" n'est valable que si on s'en tient à "la théorie économique orthodoxe". Or on n'en est plus là. On est parfaitement capable, si on n'est pas doctrinaire, de comprendre les mécanismes de formation des prix. On sait que des facteurs contribuent à exercer une pression à la baisse sur certaines catégories de biens et de services, tandis que d'autres poussent à la hausse. Ces forces continueront de se manifester dans l'avenir; même s'il n'est pas possible de prévoir à tout moment l'effet global. Mais clairement, bien d'autres facteurs que la hausse de la masse monétaire agissent, parfois temporairement et parfois d'une façon plus permanente. Ce qui est toutefois visible, c'est que des catégories d'actifs (pas des biens et services inclus dans le panier servant à calculer l'IPC) ont vu leur prix augmenter beaucoup dernièrement. Typiquement, le prix de ces catégories d'actifs varie inversement avec les taux d'intérêts. Pour les actions cotés en bourse, je regarde l'évolution du ratio cours/bénéfice, de préférence au prix en valeur nominale, pour me faire une idée de leur cherté. Une autre fois, j'aborderai la question de la dette publique, en mettant une emphase particulière sur la différence entre la dette détenue par la banque centrale du pays emprunteur et la dette détenue par des entités privées, nationales ou étrangères, libellée (denominated en anglais) en monnaie nationale ou étrangère. Vous verrez que les implications de ces différences sont significatives.
  16. C'est une remarque très pertinente. Il faudrait prendre l'habitude de "comparer des pommes avec des pommes" dans toutes nos discussions.
  17. C'est tout à fait vrai. Mais cela ne représente qu'une partie de l'équation. Je prendrai le temps d'élaborer plus tard.
  18. Risqué (dans le sens anglais du terme épelé avec le e accent aigu, pas la traduction courante risky).😶
  19. "A minor win" -- You mean winning 10$ at the lottery after spending 500$ on tickets! Let me be generous, just for fun. Someone (but not you or me) won 10$ + the immeasurable value of the pleasure derived from dreaming of winning a million -- until the big winning ticket is drawn, unfortunately not in favour of our dear someone. The additional value would be called an externality (and hopefully, the disappointment from not having won the big prize will not totally erase the joyful excitement felt previously). Seriously, I think that the sum total of benefits derived from this tentative project would somewhat extend beyond those accruing to the passengers, eg. the environmental benefits. However, I am afraid that the cost/benefit ratio would still be grossly inadequate. It is not a sufficient condition that benefits (including externalities) exceed costs. In order to get the green light to proceed, a project should offer the best ratio among all available alternatives, or at least be among the best. But we know that there are intangible considerations, eg. political, that are capable of tilting the balance. Having said that, this project, like many others currently on the plates of all governments, are at a fairly long distance from being approved. Let's wait and see, but be not silent meanwhile.
  20. Ce qui est bien dans ces statistiques, c'est que le Québec affiche le meilleur taux comparé de toutes les provinces. Ce qui est moins bien, et qui s'applique à toutes les provinces sans distinction, c'est que le taux de chômage, à l'instar des principaux autres indicateurs économiques, est propulsé par des mesures fiscales (déficits budgétaires) et monétaires (taux d'intérêts à un niveau historiquement bas) insoutenables à moyen et à long terme. C'est un peu comme un athlète en forme physique médiocre mais dont les performances actuelles sont soutenues par un recours massifs à des stéroïdes. Des effets "secondaires" négatifs sont inévitables. Je ne dis pas qu'il n'aurait pas fallu avoir recours à ces moyens exceptionnels pour passer à travers la crise occasionnée par le Covid. Si on n'avait rien fait et laissé le marché se débrouiller tout seul, on aurait subi des dislocations dont les conséquences auraient été encore plus graves. Aussi, le fait que nos principaux partenaires commerciaux sont intervenus de façon similaire nous réconfortent dans cette voie. La devise canadienne (CAD) s'en tire bien. Je dis seulement que le taux de chômage observé, qui en soit n'est pas si mal, ne suffit pas pour arriver à la conclusion que l'économie a retrouvé son cours normal pré-Covid. Il en est de même du produit intérieur brut, dopé par les stimulants. Le retours à des politiques économiques "neutres" (qui ne visent ni à stimuler ni à ralentir l'économie) devra nécessairement se faire graduellement. Et n'oublions pas que le Québec est dans le bateau canadien, qui vogue lui-même dans l'Océan mondial, avec le gros bateau américain à nos côtés. On n'est pas seul dans notre bocal.
  21. Ici comme ailleurs, les méfaits de l'étalement urbain sont documentés depuis longtemps, et diverses mesures ont été prises pour le contrer, avec un succès plus ou moins grand selon les cas. Dans ce nouveau fil, j'aborde la question sous un angle différent, dans l'espoir que les discussions apporteront un éclairage utile sur les politiques afférentes. Le point de départ de la discussion est à la fois rétrospectif et prospectif: il consiste à s'interroger sur la forme qu'aurait pris (passé) et prendrait (futur) le déploiement spatial des activités urbaines (résidence, emploi, services publics, loisirs,tourisme, industrie et commerce, transport, etc.) si des mesures plus contraignantes et plus efficaces avaient été/seraient prises pour contrer l'étalement. On peut faire l'exercice dans l'abstrait, mais vaut mieux le faire dans un cas concret -- en l'occurence la région de Montréal, parce que les circonstances propres à chaque ville sont susceptibles d'influencer substantiellement les résultats (conclusions). Mais notons d'abord que la notion d'étalement urbain contient deux dimensions distinctes: la densité des espaces construits (y compris les axes de transport), et l'étendue du périmètre "urbain" (à l'intérieur duquel des zones ne sont pas nécessairement construites). 1) Qu'est-ce qui "consomme" de l'espace? --a) les immeubles à fonction résidentielle y compris les terrains souvent plus vastes sur lesquels ils sont bâtis; b) les immeubles (+ terrains) abritant les autres fonctions sus-mentionnées; c) les rues, routes, voies ferrées et toutes autres formes d'axes de transport en surface; et d) les parcs et autres espaces verts. 2) Que peut-on densifier? -- La plupart des immeubles, en augmentant les hauteurs (sauf pour certaines fonctions industrielles et commerciales). 3) La longueur des axes de transport s'en trouverait-elle réduite? -- Certainement, mais probablement pas autant proportionnellement, à moins que le TEC occupe une place plus importante dans les modes de déplacements des personnes -- ce qui serait par ailleurs vraisemblable, parce qu'une densité plus grande rentabiliserait plus de parcours offerts en plus grande fréquence. 4) Le transport des marchandises à l'intérieur de l'agglomération serait altéré --comment, si on suppose que le volume serait inchangé? 5) Le transport des marchandises en provenance et à destination de l'extérieur serait altéré --comment? 6) Des activités économiques consommatrices de grands espaces et/ou qui imposent des nuisances locales (carrières, industrie lourde) pourraient-elles encore trouver leur compte dans un environnement dense? 7) Le prix des terrains constructibles (au sens où c'est permis) augmenterait-il, du fait de sa plus grande rareté relative? Quel effet cela aurait-il sur le prix de l'immobilier, tant résidentiel que commercial/industriel? huit*) Les personnes qui sont réticentes à vivre dans un milieu dense s'adapteraient-elles, ou bien seraient-elles inclinées à s'établir ailleurs? -- S'il y en a des centaines, on n'en parle pas; s'il y en a des centaines de milliers, peut-être. 9) Quels seraient les effets combinés possibles des trois précédentes interrogations sur la population totale et la production intérieure brute de la RMR de Montréal? 10) Les gains issus de la densification surpasseraient-ils les pertes sus-mentionnées? (je pense que c'est concevable: on pourrait les identifier et les quantifier). Maintenant, regardons Montréal: M1) Il reste des espaces vierges ou sous-utilisés sur l'Île de Montréal. Parmi les espaces vierges, on cherche à en conserver une bonne partie pour fins de parcs à vocation locale ou régionale. Les espaces sous-utilisés comprennent des sites industriels désaffectés, dont certains se prêtent bien à d'autres usages, tandis que d'autres sont des sols contaminés qu'il n'est possible de requalifier qu'à grand frais. Il y a aussi des sites à vocation commerciale grands consommateurs d'espace et de type banlieue d'une autre époque qui pourront (et sont déja pour certains) reconvertis. M2) Le bâti résidentiel montréalais comprend pour une bonne part des duplex/triplex que je ne considère pas comme étant de la haute densité, mais qui ne sont vraiment pas susceptibles d'être démolis. Aussi, surtout dans l'ouest de l'Île, on trouve des quartiers résidentiels à basse densité qui ressemblent en tous points à ceux qu'on retrouve à l'extérieur. En résumé: les démolitions ne sont pas à l'ordre du jour. M3) Le territoire de l'Île accueille aussi des installations aéroportuaires et ferroviaires grandes consommatrices d'espace. Dans d'autres grandes villes, ces installations sont maintenant établies en banlieue. Je ne crois pas que c'est susceptible de changer avant longtemps à Montréal. M4) Au total, le potentiel inexploité sur l'Île de Montréal n'est pas négligeable, mais il n'est pas et n'aurait pas été capable d'accueillir la moitié (un peu plus) de la population de la RMR qui habite à l'extérieur ainsi que les sites d'emplois et de services publics de proximité qui vont de pair. La question, plus intéressante, est de "savoir" quelle part de l'expansion future peut se produire à Montréal. La réponse dépendra en partie de l'ampleur de la croissance future; si c'était pour ajouter 500,000 habitants, ça ne serait pas la même chose que d'en ajouter quatre millions. M5) Quand on regarde le territoire urbanisé à l'extérieur de l'Île, on remarque d'abord une plus grande prévalence des résidences unifamiliales-- ce qui est "normal". Idem pour les sites à vocation commerciale. Mais on voit aussi que les plus récents développements, notamment dans la "première couronne", sont plus denses qu'avant -- souvent autant que dans les nouveaux développements à Montréal à l'extérieur du centre-ville. Deuxièmememt, on remarque de nombreuses discontinuités dans les développements; on comprend assez bien les causes originales (développements à partir des noyaux anciens des villages, puis le long des axes routiers). Maintenant, l'expansion spatiale dans la première couronne (et même la seconde) est à son tour limitée par la rareté des terrains constructibles, notamment à cause des restrictions imposées par la protection des terres agricoles. Les conséquences sont doubles: la première, c'est de forcer la densification des sites disponibles; la seconde, c'est de favoriser l'étalement urbain à très basse densité encore plus loin en périphérie. Ce problème est reconnu, il reste à trouver des remèdes efficaces pour le contrer. Je pense aussi que la question des discontinuités mérite une attention sérieuse qui pourrait résulter en des changements dans les politiques actuelles. M6) L'expansion des axes de transport (routes et TEC) demeure au coeur des facteurs qui détermineront la localisation et la densité des développements futurs: cela concerne autant l'Île de Montréal que les banlieues proches et la lointaine périphérie. Des conséquences "inattendues" sont possibles. FIN (ce n'est pas une conclusion) -- plusieurs points ont été soulevés, souvent laissés sans réponses, en attendant les vôtres.☺️ * octo -- sha'té:kon -- a'tere -- ne veut pas s'écrire en chiffre arabe sur mon clavier, et ce n'est pas la première fois... ne me dites pas que cela a un rapport avec les Chinois et le sens qu'ils accordent à ce chiffre! -- parce que si j'appuie sur la touche 8 et que j'y appose ), j'obtiens 😎
  22. Superbe photo de @mal en effet, mais tu sais, le petit interstice ne me faisait pas souffrir du tout. Comme tu le soulignes toi-même, c'est vu de cet angle. Il faudrait que tu scrutes le centre-ville de tous les angles pour y déceler d'autres interstices à combler. Mais je ne comprends pas pourquoi on adorerait les perspectives mais qu'on détesterait les interstices; il suffirait peut-être d'employer un terme plus flatteur pour qualifier les espaces qui apparaissent entre des bâtiments selon l'angle d'observation. Sinon, ayons une ville "bouchée" où les rayons du soleil ne pénètrent jamais jusqu'au niveau du sol. J'ai pleinement confiance que le VLSP et la BN sont appellés à jouer un rôle plus noble que de seulement boucher un trou.
  23. BM est partout au Québec avec 17 succursales, dont quatre dans la Ville de Montréal et une autre à Kirkland. Rien de spécifique à Laval. Quand est-ce que les Montréalais vont commencer à susciter une demande immobilière suffisamment puissante pour évincer les magasins de BM au profit d'immeubles plus "nobles". Et ah oui, j'ai aussi compté pas moins de 21 succursales de Dollarama sur le territoire de Montréal, la plupart en zone centrale. Il n'y a rien de mal à cela: c'est seulement pour illustrer le fait que Montréal n'est pas exclusivement un haut-lieu du BCBG et qui laisse aux banlieues le soin d'abriter les populations cheapo. Tu serais parmi les mieux placés pour faire des photos qui révèlent la réalité profonde et abattent les mythes. Il ne s'agit pas de "prouver" que Montréal est comme Laval. Montréal métropole du Québec et pendant longtemps métropole du Canada est incomparable; seulement, tout n'y est pas du meilleur goût, et les banlieues ne sont pas condamnées au mauvais goût généralisé non plus. Ce qui se produit est pourtant simple: des sites ont acquis une trop grande valeur pour qu'on y laisse des établissements quelconques. Un de ces bons jours, c'est même le célèbre magasin BEG sur le maintenant prestigieux boulevard Robert-Bourassa à Montréal qui cédera sa place. Comme quoi...
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