Aller au contenu
publicité

Normand Hamel

Membre
  • Compteur de contenus

    6 024
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    31

Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. On a déjà le mapping des arbres avant la construction (clichés 1 et 2) et on voit que les arbres qui seront restés après le démarrage du chantier pourront assez facilement être contournés car ils occupent finalement assez peu de place par rapport au reste du terrain. C'est que la conopée peut être trompeuse lorsqu'on la regarde d'en haut. De plus sur le rendu les sentiers ne sont pas symétriques et ont sans doute été dessinés avec l'intention de minimiser le déboisement. Il faut comprendre aussi que la direction de HEC est très sensible à l'aspect environnemental et n'oserait pas couper plus d'arbres qu'il ne le faut pour l'embellissement. D'ailleurs HEC s'est engagée dans ce sens dès le début du projet et les photos ci-jointes en témoignent.
  2. Pas tant que ça et voici pourquoi. D'abord pour permettre la construction du HEC quelques arbres ont été sauvegardés (cliché 1) alors que certains autres ont été recyclés (cliché 2). Si on regarde Google Earth (cliché 3) on imagine ce qui reste actuellement après le dégagement du terrain pour la construction: pas tant d'arbres que ça finalement. Sans compter que le futur aménagement paysager entamera une portion importante du parvis asphalté de l'église. De plus les arbres à droite (est) de l'escalier principal seront tous sauvegardés s'ils sont en santé. Pour ce qui est des futurs sentiers vers le nouveau pavillon on peut imaginer qu'ils passeront entre les arbres qui restent alors qu'on en plantera des nouveaux de chaque côté. Il faut comprendre qu'avant il y avait un parc sur de la Gauchetière et une bande relativement étroite d'arbres bordait le parc à l'arrière alors que celle-ci a été réduite pour la construction.
  3. Un homme accusé d’avoir terrorisé le réalisateur La police de Montréal a arrêté un cinéphile qui aurait selon elle pris trop au sérieux la série de films d’horreur Scream, notamment le sixième volet, dont la bande-annonce a été dévoilée la semaine dernière. L’homme est accusé de s’être inspiré de la trame narrative sanglante de l’œuvre pour tourmenter l’équipe de production pendant le tournage du long métrage au Québec l’été dernier. Lorsque le tournage de Scream 6 s’est amorcé à Montréal, l’été dernier, les responsables de la production ont commencé à voir passer sur les réseaux sociaux des messages agressifs, menaçants. Des publications faisaient référence aux lieux de tournage et à certains personnages de la série, notamment le fameux Ghostface, ce tueur au masque de fantôme qui assassine de jeunes amateurs de films d’horreur. Lorsque les publications étaient signalées, les sociétés de réseaux sociaux les retiraient. Mais de nouveaux comptes apparaissaient, et les messages reprenaient. Le ou les auteurs montraient clairement qu’ils étaient là, tout près, pendant le tournage. Les photos des lieux qu’ils égrenaient sur le web ne laissaient pas de doute. « Le suspect fait des publications Twitter et Instagram dans lesquelles il suit les déplacements de l’équipe de production du film Scream 6, Radio Silence, à Montréal », a écrit à l’époque un sergent-détective du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Henley Coulombe, dans une demande d’ordonnance judiciaire déposée au palais de justice de Montréal. « Le 6 juin 2022, le suspect publie différentes menaces sur Twitter et sur Instagram à l’effet qu’il vengera des personnages du film, publications auxquelles il ajoute un émoji couteau », poursuit l’enquêteur. Scream a inspiré des masses de fans particulièrement enthousiastes depuis le lancement du premier film dirigé par le réalisateur Wes Craven, un des maîtres du genre, en 1996. La production avait révolutionné le genre et cartonné au box-office. Les personnages rigolaient des clichés des films d’horreur alors qu’ils étaient pourchassés par le sinistre tueur Ghostface, amateur de films d’épouvante lui aussi. À Montréal, l’équipe de tournage qui travaillait sur le sixième film l’été dernier avait été avertie que certains fans pouvaient faire peur, selon ce qu’ont confirmé deux travailleurs à La Presse. Ceux-ci ont demandé à s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, car des engagements contractuels les empêchent de discuter de l’affaire. « On a été informés. Il fallait faire attention sur les lieux de tournage. C’est quand même un film avec certains fans assez spéciaux », affirme l’un des travailleurs en entrevue. Dans la salle avec eux Le 6 juin, le réalisateur Tyler Gillett, membre du collectif cinématographique Radio Silence, décide de prendre une pause. Il se rend avec deux de ses collaborateurs au cinéma Banque Scotia, rue Sainte-Catherine, assister à une représentation de Top Gun : Mavericken version IMAX. Une fois dans la salle, les membres de l’équipe de production regardent leur téléphone. La terreur s’empare d’eux lorsqu’ils constatent les nouvelles publications de leur harceleur. Il semble les avoir suivis. Il dit être dans la salle, avec eux, pour voir le film. « Ghostace aime Radio Silence lui aussi… lorsqu’ils sont six pieds sous terre. Dites bonjour à l’adjoint du shérif Dewey pendant que vous y êtes », disait l’un des messages, suivi d’émojis représentant un couteau, un cercueil et un drapeau américain. L’adjoint Dewey est un personnage récurrent de la série qui est mort dans Scream 5, premier film de la série dirigé par Tyler Gillett. M. Gillett l’ignorait à ce moment, mais selon la police, son harceleur avait eu l’audace de s’asseoir dans le siège directement à côté de lui pendant le visionnement de Top Gun. De quoi susciter l’inquiétude : dans la scène d’ouverture de Scream 2, des spectateurs sont poignardés à mort au cinéma pendant qu’ils assistent à la première d’un film d’horreur. À ce moment, « les trois membres quittent la salle par crainte pour leur sécurité », écrit l’enquêteur du SPVM dans son résumé déposé à la cour. « Ils ont vraiment eu peur » « Quand il est venu au cinéma, ils ont vraiment eu peur », raconte l’un des membres de l’équipe de tournage contactés par La Presse. Le harceleur publie ensuite un nouveau message révélant que l’équipe de réalisation s’est enfuie après seulement un quart du film d’écoulé. Le réalisateur et ses collaborateurs alertent immédiatement la police. Celle-ci prend l’affaire très au sérieux. « Le sergent-détective Coulombe veut localiser le suspect rapidement pour protéger la vie des différents employés sur les sites de tournage de Scream 6 à Montréal », précisent les doCommunauté urbaine de Montréalents judiciaires déposés à la cour. Dès le lendemain, l’auteur des publications, qui vient de publier une photo du square Berri sur son compte Instagram, est localisé et arrêté par les patrouilleurs du SPVM. Il est identifié comme étant Aret Mazmanyan, un résidant de la région de Toronto âgé de 36 ans qui travaille comme agent de probation pour le ministère du Solliciteur général de l’Ontario et voue un culte à la série Scream. « Lors de son interrogatoire, M. Mazmanyan admettra s’être trouvé dans la même salle de cinéma que M. Tyler Gillett, […] M. Mazmanyan admettra également qu’il était assis à côté de M. Tyler Gillett, soit le siège voisin », résume le sergent-détective du SPVM dans sa requête judiciaire. L’homme est libéré le temps de conclure l’enquête, mais il doit s’engager à respecter de nombreuses conditions, notamment ne plus contacter le réalisateur et ne plus s’approcher de lui. Toujours selon le SPVM, il enfreint ces engagements le jour même. Sa photo a été distribuée à plusieurs membres de l’équipe de tournage, à qui la direction a renouvelé ses appels à la prudence, selon nos sources. L’homme a finalement comparu le 8 août dernier devant un tribunal montréalais. Accusations criminelles M. Mazmanyan, qui réside aujourd’hui au Texas, fait face à des accusations criminelles de harcèlement et de non-respect des conditions. Son dossier doit retourner devant la cour le 19 décembre, mais aucune date n’a été fixée pour son procès jusqu’à maintenant. La preuve amassée contre lui n’a pas été testée par les tribunaux. Ses conditions de mise en liberté lui interdisent de faire référence à Tyler Gillett ou aux accusations portées contre lui sur les réseaux sociaux. Son avocate, Me Diana Sitoianu, n’a pas voulu donner plus de détails sur le dossier lorsque La Presse l’a jointe. « Nous n’avons pas de commentaires à formuler », a-t-elle répondu. La maison de production Paramount Pictures n’a pas répondu à une demande d’entrevue de La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2022-12-20/tournage-d-un-film-d-horreur-a-montreal/un-homme-accuse-d-avoir-terrorise-le-realisateur.php
  4. Voici un aperçu de ce que devrait avoir l'air le parvis de l'église lorsque les travaux seront terminés.
  5. Pour le bénéfice de ceux qui ne sont pas familiers avec l'endroit où le pavillon HEC a été construit voici une visite virtuelle avec captures d'écran dans Street View. Cliché 1 - C'est la ruelle qui avant HEC menait à un stationnement en arrière des bâtiments sur Beaver Hall. Cliché 2 - Voici le stationnement en question qui était relié à celui de l'église mais payant. Cliché 3 - Le même stationnement mais à partir du chemin qui débute à René-Lévesque. Cliché 4 - Vue inversée par rapport au cliché précédent, en direction de René-Lévesque. Cliché 5 - Le parvis de l'église avec en arrière-plan le stationnement où HEC a été construit.
  6. C'est non seulement mur à mur mais porte à porte également. Si le stationnement souterrain de HEC devenait disponible la fin de semaine pour les fidèles qui fréquentent l'église le samedi et le dimanche cela leur permettrait de réaménager le parvis et d'en faire un lieu plus convivial.
  7. En tout cas nous semblons d'accord sur un point: Montréal poursuivra sur sa lancée pour aussi loin que l'on puisse se projeter dans l'avenir. Mais je me permettrai d'ajouter un bémol: le feu d'artifice auquel nous avons assisté avec tant de fascination ces dernières années est maintenant derrière nous et par conséquent nous devrons baisser quelque peu nos attentes. Je suis entièrement d'accord avec cette proposition. Ce pourrait d'ailleurs devenir, si ce ne l'est déjà, une particularité de Montréal d'offrir en quantité raisonnable du logement abordable pour la classe moyenne. Et si la pas fine a raison, pour les familles aussi. 😜
  8. Ce n'est pas qu'une simple question d'argent. On ne peut pas construire une tour n'importe où. Par contre on peut beaucoup plus facilement changer la trajectoire d'un tunnelier même si ce n'est pas si évident que ça non plus. Aussi il faut prendre en compte qu'une tour vient avec de l'équipement de pointe sophistiqué et que les opérations ne peuvent être interrompues à aucun moment, 24/7. Pour ce qui est de la station d'origine, pas certain non plus qu'elle aurait été adaptée aux nouvelles exigences d'ADM et/ou aux opérations du REM.
  9. Ils n'ont pas pu utiliser la station d'origine car la trajectoire du tunnelier aurait alors passé sous la tour de contrôle et compromis ses assises.
  10. L'ironie c'est que le produit final sera tout de même assez fidèle aux rendus, si l'on exclue les plus stylisés d'entre eux. Ce que je craignais c'est que la construction finale s'avère légèrement plus trapue que sur les évocations mais ce ne sera vraisemblablement pas le cas car les proportions sont justes et la couronne devrait ajouter une touche supplémentaire d'élégance à l'ensemble. Comme dans le cas de la Banque Nationale j'aurais bien pris quelques étages de plus mais je suis quand même satisfait du résultat jusqu'à présent.
  11. Tes allusions me font dire des choses que je n'ai jamais écrites: on ne se dirige certainement pas vers un autre 15 ans de disette. Je t'invite à relire plus attentivement mes commentaires et tu comprendras alors que mon propos s'inscrit dans un contexte historique. Ce que je disais c'est que le rattrapage est terminé dans le secteur public et institutionnel: c'est ce que j'entends lorsque je dis que le party est fini. Cette phrase était précédée par une prédiction: « Mais jamais plus dans un avenir prévisible dirons-nous que Montréal est en feu. » Je maintiens cette affirmation. Cette période faste est bel et bien terminée, mais cela ne veut pas dire que Montréal cessera d'être prospère et que nous connaîtrons un autre long passage à vide. Non, tout au plus connaîtrons-nous un ralentissement économique suivi d'une reprise dans le secteur immobilier résidentiel qui se matérialisera en fonction de la demande. Là où je suis plus pessimiste c'est du côté du secteur public où un important rattrapage à eu lieu ces dernières années et qu'il est absolument impossible de répéter dans un avenir prévisible tellement il fut massif et gigantesque comme justement la nouvelle tour de la Banques Nationale que j'inscris dans cette mouvance: aucune autre banque ne construira de nouveau siège social à Montréal dans un avenir prévisible. À moins que la BMO décide de consolider ses activités à Montréal dans un nouvel édifice mais je ne retiens pas mon souffle. J'aurais bien aimé qu'elle s'installe au Quad Windsor, comme il a déjà été suggéré dans un autre fil, mais cela me parait utopique. Des rues mythiques comme Sainte-Catherine et Saint-Hubert il y en a peu à Montréal. Or on vient de rénover la Plaza Saint-Hubert et on est en train de refaire la rue Sainte-Catherine d'est en ouest. On pourrait toujours repenser le boulevard Saint-Laurent mais je ne vois pas pour l'instant ce que l'on pourrait ajouter au segment de la Petite Italie. Certains projets comme la mise en valeur de l'entrepôt Van Horne pourraient certes alimenter de belles discussions sur MTLURB mais rien pour écrire à sa mère. Reste la rue Saint-Denis mais elle a déjà son REV. Dans un post précédent j'ai passé en revue les projets du domaine public et institutionnel qui ont été réalisés depuis 10 ans ou sont en cours de l'être, car c'est bien de cela dont je parle. J'ai donc volontairement fait abstraction du marché immobilier résidentiel car il répond à d'autres exigences même s'il est soumis aux mêmes cycles économiques et politiques. Ce qui me laisse croire que nous nous dirigeons globalement vers une période plus calme qui sera suivie d'une reprise éventuellement. Mais cette reprise n'égalera jamais la précédente qui était due à un accident de l'Histoire.
  12. Voici de quoi avait l'air le parvis de l'église avant l'arrivée de HEC. Je ne sais pas quelles sont les intentions de l'église mais souvent l'arrivée d'une nouvelle construction provoque un embellissement du secteur par effet d'entrainement: c'est ce qu'on appelle la gentrification.
  13. Photo 1 - Taxis au port de Montréal en 1899 Photo 2 - Taxis à l'aéro-port de Montréal en 2022
  14. Non, pas de tous côtés car seul le coin sud-ouest (cliché 3) sera affecté par la présence du nouveau bâtiment. En réalité la basilique profitera grandement de la présence de son nouveau voisin car plus de 3000 personnes fréquenteront cet endroit quotidiennement dont plusieurs arrivant de René-Lévesque (cliché 4) longeront la façade ouest alors que d'autres emprunteront les escaliers de l'église sur Saint-Alexandre et/ou de la Gauchetière. Non seulement la basilique ne sera pas beaucoup plus étouffée qu'elle ne l'était avant mais je dirais même qu'elle reprendra vie grâce à ce nouvel achalandage. D'autant plus que le nouveau pavillon n'excède pas en hauteur la basilique précisément dans le but de ne pas lui faire d'ombre. En fait s'il y a un endroit à Montréal qui était isolé et à l'abris des regards c'est bien le Saint-Patrick's basilica car de par son implantation l'église n'est plus aussi visible aujourd'hui qu'elle le mériterait compte tenu de sa valeur architecturale. Or le pavillon HEC viendra en partie combler cette lacune et permettra enfin à la basilique de rayonner comme elle le faisait autrefois (cliché 1) avant d'être complètement étouffée justement, non pas tant par HEC que par le développement qui s'est fait autour d'elle depuis des décennies (cliché 2). Je suis étonné que tu dises ça car le point fort de HEC sera précisément l'expérience piétonne. C'est qu'il y a au moins six points d'entrée sur le campus: deux sur la Côte du Beaver Hall, deux autres sur de la Gauchetière, un sur René-Lévesque et un autre sur Saint-Alexandre (cliché 5). Tous à l'exception de la Côte du Beaver Hall offriront la même perspective qu'avant sur la basilique. Le fait est que des centaines de piétons marcheront aux abords de la basilique quotidiennement alors qu'elle était peu fréquentée auparavant. En réalité ce qui est en train de se produire c'est une nouvelle mise en valeur du Saint-Patrick's basilica.
  15. Nous discutions spécifiquement de projets de nature publique et non pas de projets immobiliers résidentiels. C'était d'ailleurs le point principal de mon argument de démontrer que l'absence de nouveaux projets ne se limitait pas au secteur résidentiel mais qu'il s'agit plutôt d'un phénomène généralisé qui n'a rien ou peu à voir avec la nouvelle règlementation. Le ralentissement actuel pourra toujours être compensé en partie par des interventions gouvernementales qui auraient pour but de stimuler l'économie lorsque celle-ci traversera une période difficile comme celle qui s'annonce pour 2023. Par contre en ce qui concerne le marché immobilier résidentiel, qui est très sensible aux aléas de l'économie, on doit s'attendre à un refroidissement des investisseurs où la nouvelle règlementation n'aura qu'une incidence somme toute assez minime et temporaire, le temps de laisser les promoteurs s'adapter. On peut même prévoir une reprise dans ce secteur qui coïncidera, avec un léger décalage, avec la remontée de l'économie. Mais en définitive ce sera surtout le marché, c'est à dire la demande, qui incitera les investisseurs à lancer de nouveaux projets.
  16. Fort bien. Mais moi je parlais de rattrapage qui est maintenant plus ou moins complété. Ce dont tu parles sera la routine qui tiendra les travailleurs de la construction occupés pendant des décennies, sauf en cas de récessions majeures. Mais jamais plus dans un avenir prévisible dirons-nous que Montréal est en feu. Je suis désolé d'avoir à vous le dire, mais le party est fini.
  17. Selon l'article le chantier serait complété à 64%, soit près des 2/3.
  18. HEC Centre-Ville fait partie de mes projets préférés, comme c'était également le cas il n'y a pas si longtemps pour l'Îlot Balmoral dessiné par la même firme. D'ailleurs on reconnait une similarité du trait géométrique entre les deux projets. Sauf que les contraintes n'étaient pas du tout les mêmes. Si j'étais architecte c'est le genre de défi auquel j'aurais aimé être confronté. Dommage que Claude Provencher (cliché 1) ne soit plus de ce monde pour en admirer le résultat qui pour moi s'annonce formidable et semble fidèle aux nombreuses évocations disponibles qui jusqu'à présent satisfont pleinement mes attentes. Provencher_Roy devait en premier lieu composer avec la présence d'une église très importante dont il fallait préserver la prééminence (cliché 2). C'est pourquoi il a été décidé que HEC ne dépasserait pas en hauteur sa voisine immédiate. De plus on a fait en sorte qu'elle demeure bien visible de l'intérieur même de l'école (cliché 5). Sans compter le fait que HEC devait en même temps intégrer ses autres voisins à même son architecture (cliché 3) comme s'il s'agissait d'un tout, ce qui est beaucoup plus difficile à réaliser que le façadisme ordinaire. Il en résulte une remarquable harmonisation des volumes entre tous les bâtiments du même site. Mais ce qui m'émerveille le plus c'est que le campus sera accessible des quatre points cardinaux (cliché 4) et l'entrée principale ne sera vraisemblablement pas la plus utilisée. Les visiteurs, les étudiants et le personnel se demanderont ce qui crée cette insaisissable magie des lieux sans savoir qu'elle viendra des rencontres et des interactions engendrées par l'intersection des différents chemins empruntés par ceux qui auront à se rendre dans ce temple du savoir. Une autre contrainte, qui ajoutera au charme de l'endroit, est la présence de vestiges du St. Bridget's Refuge dont on a fait des bancs publics aux abords de l'entrée (cliché 7) la plus spectaculaire de l'immeuble tant à l'intérieur (cliché 6) qu'à l'extérieur. HEC était la seule des quatre grandes écoles de gestion de Montréal à ne pas avoir de pavillon au centre-ville. Cette lacune sera bientôt corrigée de façon magistrale car la nouvelle école sera située en plein coeur de l'ancien/nouveau quartier des affaires.
  19. La différence entre l'aluminium québécois et l'aluminium chinois c'est que ces derniers utilisent du charbon, entre autres, pour produire leur électricité alors que le Québec produit de l'électricité propre en plus d'être sur le point de produire de l'aluminium vert qui ne rejettera aucun carbone dans l'atmosphère lors de sa production.
  20. La tour aujourd'hui en fin d'après-midi avec son nouvel éclairage à chaque étage.
  21. Alumineries Le manque à gagner est de 1,4 milliard pour Hydro On s’entend, l’enjeu est majeur. Non seulement les alumineries ne paient pratiquement pas d’impôts ici, mais en plus elles peuvent émettre des gaz à effet de serre sans verser de compensation. D’où l’importance de revenir sur un autre avantage dont elles bénéficient : les rabais sur les tarifs d’électricité. La question est d’autant plus pertinente que les alumineries demandent environ 1000 mégawatts (MW) d’énergie supplémentaire au gouvernement du Québec, selon ce que j’ai appris. Ces 1000 MW constitueraient un bond de 30 % de leur consommation, dans un contexte de rareté énergétique. Pour clarifier la question, Hydro-Québec a accepté de me transmettre le tarif d’électricité réellement payé par les alumineries depuis 2015, soit depuis que le gouvernement du Québec – alors libéral – a renégocié à la baisse tous les contrats. Les chiffres d’Hydro valident essentiellement les miens, que j’ai calculés à partir des contrats annexés aux décrets gouvernementaux publiés dans la Gazette officielle. Ainsi, depuis 2015, les alumineries ont payé un tarif moyen de 3,87 cents le kilowattheure, m’indique Hydro-Québec. Ce tarif est en deçà de celui qui est jugé rentable par la société d’État pour les grands industriels, soit le tarif L. Ce tarif L, généralement de 5 ¢/kWh, est plus bas pour les clients dont le facteur d’utilisation de la puissance d’Hydro est très élevé, comme c’est le cas des alumineries. Dans ce cas, le tarif L pertinent pour la comparaison est de 4,6 ¢/kWh. Pour Hydro, l’écart entre ce tarif L de 4,6 cents et le tarif moyen de 3,87 cents des alumineries constitue un manque à gagner de 1,4 milliard depuis huit ans, selon mes calculs, soit une moyenne de 178 millions par année. Les alumineries paient moins que le tarif L parce que leur approvisionnement en électricité est déterminé en fonction du prix de l’aluminium plutôt que des coûts d’Hydro-Québec. Ces contrats à partage de risque sont autorisés par le gouvernement et non par Hydro. À long terme, avec de tels contrats, Hydro devrait idéalement obtenir parfois plus que le tarif L, parfois moins. Or, selon les données officielles d’Hydro-Québec, les alumineries ont payé moins que le tarif L chaque année depuis 2015, sauf cette année, où le tarif moyen est de 5,45 cents pour les neuf premiers mois de 2022. Le redressement tarifaire de 2022 s’explique par l’explosion des prix de l’aluminium le printemps dernier dans le contexte de la guerre en Ukraine. Les prix ont chuté depuis, si bien que le tarif moyen avoisine plutôt 4,7 ¢/kWh en date du 13 décembre 2022, très près du tarif L comparable (4,6 cents). Entre 2015 et 2021, le tarif a oscillé entre 3,3 cents et 4,4 ¢/kWh. Mardi matin, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a affirmé à l’émission de radio du Saguenay C’est jamais pareil, de Radio-Canada, que le tarif des alumineries avait dépassé le tarif L depuis 2021. Joint par courriel, son attaché de presse maintient qu’« en 2021 et 2022, dû au prix de l’aluminium, les alumineries ont payé plus que le tarif L ». Les données d’Hydro contredisent le ministre pour l’année 2021. Au fait, pourquoi comparer au tarif L d’Hydro-Québec ? Parce que c’est le tarif approuvé par la Régie de l’énergie du Québec compte tenu de l’ensemble des dépenses d’Hydro-Québec. Ce tarif incorpore un rendement de l’actif de 8,2 % pour la société d’État. Bref, en deçà du tarif L, Hydro-Québec perd de l’argent avec les grands industriels. Et pour les alumineries, c’est 1,4 milliard depuis huit ans. Hydro-Québec, rappelons-le, a la possibilité d’obtenir un prix bien plus élevé. Son récent contrat avec New York a été signé pour un prix de 9,75 cents US à partir du printemps 2026, soit 13,2 cents CAN si l’on convertit avec le taux de change actuel. Le tarif avec New York est indexé de 2,5 % par année pendant la durée du contrat, de 25 ans. Bien sûr, d’autres facteurs pourraient être pris en compte, par exemple la proximité des alumineries des lignes d’Hydro-Québec, qui réduisent les coûts de transport. Il reste que les rabais soulèvent des questions sur leur rentabilité pour les contribuables, et encore davantage si on compare au contrat avec New York. À Radio-Canada, Pierre Fitzgibbon a dit qu’il n’était pas question de renégocier les vieux contrats avec les alumineries. Il a toutefois expliqué vouloir moduler la formule de tarification pour les futures allocations d’énergie aux alumineries pour faire en sorte que le tarif soit le plus près possible du tarif L dans le bas du cycle de l’aluminium. Le ministre juge que les projets de décarbonation des alumineries, notamment avec la technologie Elysis, feront en sorte que les acheteurs mondiaux seront prêts à payer plus cher pour l’aluminium du Québec. Il dit travailler avec les alumineries pour que la prime verte se reflète dans le tarif d’électricité. Cette décarbonation des alumineries exigera probablement un peu plus d’énergie qu’actuellement, confirme maintenant le ministre. En plus, les alumineries demandent des mégawatts additionnels au gouvernement pour assurer leur croissance. Rio Tinto m’a confirmé dernièrement que sa demande de nouvelle énergie avoisine les 600 MW. Et Pierre Fitzgibbon estime que les demandes de l’ensemble des alumineries seraient d’environ 1000 MW. « On parle de 1000 MW pour 4-5-6 milliards d’investissements, c’est majeur. Le vrai débat, c’est comment on va tarifer l’excédent », a-t-il dit à mon collègue Julien Arsenault, en marge d’une entrevue mardi sur un autre sujet. Bref, la nouvelle énergie serait accordée aux alumineries avec un tarif à partage de risque, encore une fois, mais en tenant compte d’une prime verte. De grandes questions se posent, dans ce contexte. D’abord, le gouvernement Legault fera-t-il des investissements des alumineries une condition incontournable pour l’obtention de tarifs avantageux, contrairement à ce qui fut le cas ces dernières années ? Ensuite, qui nous dit que les acheteurs mondiaux seront disposés à payer plus cher pour l’aluminium vert du Québec ? Que les fabricants de vélos en aluminium ne préféreront pas acheter de l’aluminium noir chinois, souvent produit avec de l’énergie au charbon, pour avoir un produit fini moins cher ? En somme, pourquoi faut-il que les contribuables partagent ce risque, une fois de plus, surtout quand on constate les résultats passés de cette formule de tarification et la rareté énergétique ? https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-12-15/aluminerie/le-manque-a-gagner-est-de-1-4-milliard-pour-hydro.php
  22. La nouvelle prospérité de Montréal n'est en effet pas près de s'arrêter car historiquement Montréal a toujours été une ville dynamique et prospère sauf pour la période trouble de 1963 à 2003, particulièrement après le référendum de 1995. On pourrait donc dire que Montréal a retrouvé une certaine normalité, exception faite de la pandémie actuelle et d'un potentiel ralentissent économique qui s'annonce pour 2023. Ce que je voulais dire, mais que j'ai omis de préciser, c'est que j'attribue la présente absence de nouveaux projets non pas à la nouvelle règlementation, comme certains le font, mais plutôt au rattrapage qui est maintenant complété à plusieurs endroits ou en voie de l'être un peu partout ailleurs. J'en veux pour preuve le peu de nouveaux projets publics qui ne sont pas déjà complétés ou en cours de réalisation. Or cela n'a rien à voir avec la nouvelle règlementation puisque celle-ci ne concerne que le marché immobilier résidentiel. Ce qui m'amène à conclure qu'il s'agit de toute évidence d'un phénomène généralisé et possiblement cyclique. Ce n'est pas demain que nous aurons un autre CHUM ou un autre CUSM. Il y a également peu de chances que nous ayons un nouveau pont comme le Samuel-de Champlain. L'échangeur Turcot a été démoli et reconstruit à neuf; le tunnel Ville-Marie est en réfection, de même que le tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine. On a démoli l'autoroute Bonaventure pour en faire un parc. L'ONF a déménagé au centre-ville et cela nous a donné le sublime Îlot Balmoral. Et juste à côté on a regroupé l'ensemble des compagnies de dance de Montréal dans un Wilder entièrement rénové. Et bientôt j'espère les travaux débuteront au MAC de l'autre côté de la rue. Radio-Canada a également déménagé dans sa nouvelle Maison. Au jardin botanique on a construit un nouvel Insectarium et au Parc olympique un nouveau Biodôme, alors que le mât du stade était entièrement rénové et accueille maintenant 3000 employés après être resté vide pendant plus de trente ans et sera prochainement doté d'un nouvel observatoire sur son toit. Ne voulant pas être en reste l'Oratoire a décidé de rendre son lanterneau accessible au public et cela a entraîné d'importants travaux de réaménagement. L'Université de Montréal a installé son nouveau campus des sciences sur le site de l'ancienne gare de triage d'Outremont, ce qui a entraîné un important développement résidentiel dans le secteur. Et HEC a décidé d'aller s'installer au centre-ville où elle était jusqu'à présent absente. L'hôtel de ville est en train d'être entièrement rénové en même temps qu'en arrière on aménage la Place des Montréalaises, et ce après avoir recouvert un segment de l'autoroute Ville-Marie. Et on a maintenant une patinoire extérieure réfrigérée en plein centre-ville sur une place Tranquille passablement animée. Pendant ce temps-là la CDPQ lançait son projet de REM comprenant 26 stations sur une distance totale de 67 km. On a également réalisé le SRB Pie IX, et le prolongement de la ligne bleue avance à petits pas. Après qu'on y ait installé la plus grande roue au Canada on a construit une nouvelle tour d'observation dans le Vieux-Port. Je terminerai ma liste non exhaustive en posant la question suivante: quand verrons-nous une banque construire un nouveau siège social à Montréal comme la Banque Nationale est en train de le faire? Des projets publics ou institutionnels de l'envergure de ceux mentionnés ci-haut il n'en reste plus beaucoup à réaliser, du moins à court ou à moyen terme, et c'est pourquoi je suis convaincu que nous assistons présentement à la fin d'un cycle tout à fait exceptionnel.
×
×
  • Créer...