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CHUM - 17, 20 étages (2021)


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Le mercredi 10 septembre 2008

Le CHUM n’ouvrira pas avant 2016

 

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La fin de la construction du CHUM sur le site de l’hôpital Saint-Luc devrait avoir lieu en 2016. (Photo André Tremblay, La Presse)

 

Denis Lessard

Québec

 

D’ici un mois, le gouvernement du Québec lancera l’appel de proposition pour le Centre de santé McGill (CUSM), un geste délicat politiquement, compte tenu de l’incertitude qui entoure désormais le CHUM, le projet similaire qui doit former des médecins francophones.

 

L’appel de proposition pour l’hôpital anglophone se fera à l’intérieur des budgets annoncés lors de l’appel de qualification, fait par l’Agence des partenariats publics privés – un projet toujours fixé à 1,1 milliard en dollars constants.

 

Selon les informations obtenues par La Presse, il s’écoulera un an grosso modo avant qu’un choix puisse être fait parmi les consortiums qui soumissionneront. Les travaux débuteront par la suite, environ six mois après cette décision.

 

Dans le cas du CHUM, dans un scénario optimiste, si le projet n’est pas modifié, l’appel de proposition pourrait se faire à la toute fin de 2008 pour une décision fin 2009 début 2010. Les travaux débuteraient, si tout va bien, au début 2011.

 

L’ex-ministre de la Santé, Philippe Couillard, avait dit que les travaux pourraient être complétés en 2013, mais dans les cercles proches du projet, on parle désormais ouvertement de 2016 pour la fin du chantier sur le site de l’hôpital Saint-Luc. «Il n’y a pas un politicien qui depuis un an a parlé d’une date pour la fin du chantier», a confié un des responsables du projet.

 

L’Agence des PPP, sous la responsabilité du ministre des Finances, et non de celui de la Santé, a toujours intégré des provisions plus importantes pour l’inflation que ne l’a fait l’équipe dirigée par Clermont Gignac pour gérer le projet du CHUM. L’appel de proposition du CHUM devait porter sur un hôpital de 850 millions – un appel pour le centre de recherche de 320 millions a déjà été réalisé.

 

Obstacle important pour le projet du CHUM, le financement privé fait toujours défaut ; on est loin des 200 millions attendus du secteur privé.

 

Hier, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a confirmé les informations publiées par La Presse, indiquant que le projet voguait vers un dépassement de coût important, de l’ordre de 400 millions. «On s’emploie à maintenir le projet à l’intérieur des budgets. On a une cible budgétaire en début de projet qui comprend les coûts reliés à l’indexation (…) le coût réel et final du projet ne sera connu qu’au moment d’ouvrir les enveloppes de proposition», a-t-il soutenu.

 

Le projet prévu à 3,3 milliard pourrait monter à 3,7 ou 3,8 milliards, a-t-il convenu facilement. Il n’a pas nié que l’on pourrait atteindre 4 milliards, compte tenu de la croissance des coûts dans la construction. «Quatre milliards… c’est vraiment des estimés. Dans un projet de 4 milliards, on peut parler de quelques centaines de millions de différence. L’important est d’en avoir pour notre argent», a dit le ministre.

 

D’autre part, le ministre Yves Bolduc a offert une fin de non-recevoir aux doléances du président de la Fédération des spécialistes, Gaétan Barette. Ce dernier a de nouveau attaqué sévèrement le projet de Saint-Luc hier, soulignant que le tiers des spécialistes seraient forcés d’enseigner à l’extérieur de l’institution. Il a menacé d’en saisir directement le premier ministre Jean Charest, parce que le Dr Bolduc ne semblait pas comprendre ce qui était en péril avec le projet actuel.

 

«C’est avec moi que le dossier va se régler», a-t-il insisté soulignant qu’il est possible que les médecins « essaient» de tester un ministre néophyte.

 

Mais pas question de changer d’emplacement pour le CHUM. Cela équivaudrait à jeter au panier des années de travail et des millions dépensés en études : «Sur le site, la position du gouvernement est connue et n’a pas changé. C’est à Saint-Luc et pas ailleurs», a insisté le ministre. Le projet clinique peut cependant encore être revu, a-t-il concédé. Pas question non plus de permettre que des spécialités se retrouvent enseignées dans des cliniques externes. Il y a 35 spécialités présentes dans le CHUM actuellement, il y en aura 35 dans le futur hôpital, a-t-il insisté.

 

La sortie du Dr Bolduc a aiguillonné les critiques péquistes et adéquistes en matière de Santé. Pour Bernard Drainville, du Parti québécois, il est clair que le gouvernement, tout comme le ministre, ne savent plus quelle direction prendre dans ce dossier. «C’est plus confus que jamais», a observé le député péquiste. Il est inconcevable qu’après autant de travail, le ministre ouvre la porte à une réflexion pour revoir le nombre de lits, de salles d’opération, des orientations prises et adoptées par le gouvernement il y a plusieurs mois maintenant.

 

Il est inacceptable qu’on ne puisse à ce stade préciser les coûts et les échéanciers, a-t-il insisté.

 

«Dans ce dossier, les moutons s’en vont partout parce que le berger, il dort», a renchéri Éric Caire, de l’ADQ. Le gouvernement devra donner des indications claires sur les étapes et les budgets du projet d’ici l’ouverture des travaux à l’Assemblée nationale, mi-octobre. Sans quoi l’appui de l’opposition au projet sera retiré, a-t-il menacé. Pour MM. Caire et Drainville, toutes les déclarations récentes des responsables du projet à Montréal entrent en contradiction avec les engagements du ministre.

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CHUM - Bolduc met le poing sur la table

Robert Dutrisac , Jacinthe Tremblay

Édition du jeudi 11 septembre 2008

 

Sortant de son mutisme, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a mis le poing sur la table, hier, accusant les médecins spécialistes, qui remettent encore en question le choix de l'emplacement du futur Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), de tromper la population en alimentant la confusion.

 

«La question que je vais poser aux médecins: le voulez-vous, le nouveau CHUM? Le ministre le veut, le gouvernement le veut», a lancé au cours d'un point de presse le

 

Dr Yves Bolduc, qui a pris la relève de Philippe Couillard le 25 juin dernier et qui doit se faire élire dans la circonscription de Jean-Talon à la faveur d'une élection partielle le 29 septembre prochain.

 

«Pourquoi toujours essayer de retarder un projet qui a déjà été évalué au niveau clinique et qui a déjà été évalué par les experts? Il y a eu des millions de dollars déjà de dépensés dans ce dossier», a rappelé M. Bolduc. Reconsidérer le choix du site, «c'est impossible», a-t-il dit. Recommencer le processus, «ça serait tromper la population». L'unique scénario sur lequel le gouvernement et le CHUM travaillent, c'est un seul site au 1000 Saint-Denis, accueillant toutes les spécialités de l'actuel CHUM, soit 35 en tout.

 

Yves Bolduc croit que les médecins spécialistes cherchent à le mettre à l'épreuve en tant que nouveau ministre. «Oui, c'est possible qu'on m'essaie. Ça, je le comprends tout à fait; je commence en politique.»

 

«La position du gouvernement est simple: c'est moi le ministre de la Santé du Québec, c'est avec moi qu'on va traiter, c'est moi qui va m'occuper du CHUM», a-t-il déclaré, sans doute piqué par le fait que le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Gaétan Barrette, envisage de demander au premier ministre Jean Charest de s'occuper du dossier.

 

En point de presse en fin de matinée hier, le Dr Barrette a soutenu que le tiers de ses 770 membres actuellement au CHUM ne pourront pratiquer dans le futur hôpital et que des spécialités entières devront rester en quasi-totalité à Notre-Dame ou y être déplacées. Le Dr Barrette a mentionné l'ophtalmologie, l'endocrinologie, la rhumatologie et la psychiatrie comme spécialités candidates à la pratique hors CHUM.

 

Des affirmations qu'a réfutées le ministre. «Il y a beaucoup de confusion», a dit Yves Bolduc. Le ministre s'étonne de voir la FMSQ revenir sur des éléments que les médecins spécialistes connaissaient depuis belle lurette, soit la transformation de l'Hôpital Notre-Dame en un hôpital communautaire. Un certain nombre de spécialistes du CHUM actuel s'y retrouveront. Mais tout se fera graduellement, par attrition, notamment, a-t-on indiqué. Le projet du CHUM, un hôpital universitaire de troisième ligne avec toutes les spécialités, est «dans son dernier droit», a-t-il soutenu, réitérant qu'il était ouvert à améliorer le projet sur le plan clinique. Le ministre rencontre aujourd'hui le conseil d'administration du CHUM. Trois points sont à l'ordre du jour, a-t-il précisé : la direction générale, les communications avec la population et les professionnels du CHUM, et les améliorations à apporter au projet. Un programme chargé.

 

Des coûts qui frôlent les 4 milliards

 

Yves Bolduc n'a pas exclu, hier, que les coûts associés aux trois centres hospitaliers universitaires -- le CHUM, Sainte-Justine et le Centre universitaire de santé de McGill (CUSM) -- atteignent les 4 milliards. «Je pense que ça doit être rendu autour de 3,7, 3,8 [milliards], a évoqué le ministre, alléguant la hausse des coûts de construction. En juillet 2007, les coûts avaient été évalués à 3,6 milliards. «Dans un projet de 3 à 4 milliards, on peut parler de quelque centaines de millions de différence», a-t-il fait valoir.

 

Quant à l'échéancier, il demeure le même que celui modifié en cours de route, soit 2013 (plutôt que 2010 à l'origine). Mais un 2013 étiré au maximum. «Est-ce qu'on peut s'entendre : ça peut être décembre 2013? C'est encore une date qui est respectable », a avancé le ministre.

 

Hier, la FMSQ a exigé une rencontre avec la direction du CHUM afin de lui présenter les commentaires de ses membres sur le Plan fonctionnel et technique (PFT) dit final du futur CHUM. Ce document doit être déposé demain aux chefs de département. Il précisera entre autres le nombre et la superficie des espaces destinés aux différentes fonctions hospitalières et d'enseignement, tel le nombre de lits, de salles de cours, de bureaux de consultation externe, de salles d'opération, etc. Ce PFT précisera de plus l'éventail des spécialités qui seront présentes dans le futur CHUM. «Nous serons en mesure de formuler des demandes précises d'amélioration du PFT préparé par la direction d'ici au plus trois semaines. D'aucune façon, une telle intervention ne peut avoir pour effet de retarder le projet», a affirmé le Dr Barrette.

 

C'est par ailleurs en grande partie le dépôt, il y a quelques semaines, d'un Plan fonctionnel et technique (PFT) préliminaire, comprenant des espaces, des équipements et des activités insuffisantes, aux yeux des spécialistes, qui a amené la FMSQ à monter aux barricades.

 

Le président de la FMSQ a aussi rappelé que ses membres tenaient à ce que le futur hôpital ne se limite pas à offrir des soins hyper spécialisés, privant ainsi les futurs médecins du contact avec l'ensemble des volets de leur profession. Selon le Dr Barrette, les informations dont il dispose en provenance de plusieurs sources à l'interne font craindre que cette condition ne sera pas respectée si le PFT n'est pas bonifié. Des médecins du CHUM ont confirmé ces appréhensions lors de l'assemblée qui a réuni plu de 200 membres de la FMSQ actifs au CHUM mardi soir.

 

Après avoir obtenu l'engagement du ministre Bolduc de tenir compte des suggestions de la FMSQ, son président est très conscient qu'il doit à tout prix en convaincre la direction du CHUM, grande responsable du fameux Plan fonctionnel et technique. En cas de refus d'une telle rencontre ou d'échec des négociations avec la direction du CHUM, la FMSQ entend porter sa croisade auprès du premier ministre Jean Charest.

 

En plus de la demande de rendez-vous de la FMSQ, les autorités du CHUM devront décider si elles acceptent la demande de mise au point formulée hier par Guy Brochu, le président du Syndicat des professionnels en soins de santé du CHUM. «Des informations contradictoires circulent sur le projet. Nous voulons avoir l'heure juste pour la transmettre à nos membres», a-t-il expliqué. Ce syndicat regroupe les 2800 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes à l'emploi du CHUM.

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'They're two independent processes'

No delaying the McGill project if CHUM falls behind, he says

 

DON MACPHERSON, The Gazette

Published: 8 hours ago

For years, political considerations required that construction of a new "English" teaching hospital in Montreal had to wait for the construction of a "French" one at the same time.

 

But those days are over, if Quebec's new health minister has his way.

 

Yves Bolduc told me yesterday that any further delays in the Université de Montréal's CHUM project will not stop work from proceeding on the new McGill hospital. In other words, there might be a new, $1-billion "English" teaching hospital in Montreal, built with $800 million from the Quebec government, before there's a "French" one.

 

And that's the very situation Quebec politicians have spent the past 17 years trying to avoid, ever since McGill decided it wanted a new teaching hospital.

 

In fact, the CHUM really was not even the U de M's idea, which may be why it has had so much trouble deciding what and where the project should be. It was really Lucien Bouchard's, because the ex-Parti Québécois premier figured he couldn't give the "English" a new hospital unless the "French" got one at least as nice.

 

Yesterday, Bolduc took a symbolic initial step by confirming that the McGill University Health Centre will issue a "request for proposal" for its new hospital weeks ahead of the CHUM. The request spells out the requirements of the new hospital, to be built and operated in a public-private partnership, so that prospective contractors can prepare detailed bids.

 

The McGill request will be issued in "four to eight weeks," Bolduc said, and he hoped the one for the CHUM will be issued "before the holidays," or at the latest "right afterward."

 

Contrary to a report yesterday that the CHUM now will not be completed before 2016, Bolduc said both hospitals are still scheduled for completion by the end of 2013.

 

But, he said, any further delays in the CHUM project would not hold up the McGill one. "Now they're two independent processes and - you can note this - we don't intend to delay the McGill project if the CHUM project falls behind. I'm certainly ready to try to do it on the same dates, but if the CHUM falls behind, it's not McGill's fault and we don't see why it should be penalized."

 

When I expressed surprise at such uncharacteristic bluntness on the part of a politician, Bolduc, who is not yet a member of the National Assembly, laughed and said:

 

"That's clear, eh? I don't deal much in ambiguities. Files have to be clear."

 

What isn't clear is whether Bolduc has the support of his boss. Before I spoke to the health minister yesterday, Premier Jean Charest's press secretary told me that as far as the government is concerned, "the two projects are still synchronized."

 

And since his political career nearly ended in last year's election, Charest has risen in the polls by avoiding the kind of controversy that might arise if he appeared to be favouring the Liberal Party's loyal English-speaking supporters.

 

Already there are those, especially on the fringes of the PQ, who say Quebec can't afford to build an "English" hospital as well as a "French" one.

 

(Never mind that francophones practise, train, work and are treated in "English" hospitals such as the Lakeshore General, where PQ leader Pauline Marois was taken last weekend after she suffered an appendicitis attack because it was the hospital nearest to her Île Bizard home.)

 

In a CROP-La Presse poll two years ago, 76 per cent of Quebecers responded to rising cost estimates for the teaching hospitals by saying they favoured construction of a single bilingual hospital, jointly operated by the two universities.

 

So far, neither the PQ nor the official opposition Action démocratique du Québec has shown signs of abandoning support for construction of both hospitals.

 

But that was as long as both hospitals were supposed to be built at the same time. Would both of these parties go along with the construction of the "English" hospital before the "French" one?

 

dmacpher@thegazette.canwest.com

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Feu vert au CUSM, mais le CHUM attendra

Kathleen Lévesque

Édition du vendredi 12 septembre 2008

 

«On ne retardera pas McGill pour eux autres», lance le ministre Bolduc

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, renonce à mener de front la modernisation du CHUM et de son pendant de langue anglaise, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Du coup, il donne son aval à ce que le CUSM mette en branle son projet dans les prochaines semaines, a-t-il confirmé hier au Devoir.

 

«Je ne retarde plus McGill si le CHUM n'est pas prêt à cause de retards qui ne sont pas de notre responsabilité», a soutenu le ministre de la Santé.

 

Yves Bolduc pointe du côté de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) pour expliquer que les critiques et les changements réclamés depuis trois semaines risquent d'entraîner des délais. «On ne retardera pas McGill pour eux autres. [...] Pour le campus de la cour Glen, on est prêts à procéder», a-t-il ajouté.

 

Pour ce qui est de l'impact dans la population de voir le CUSM sortir de terre avant le CHUM, le ministre Bolduc ne s'en inquiète guère. Le fossé entre les communautés francophone et anglophone ne semble pas être pris en considération par le ministre, qui se définit comme un homme d'action. «Les gens doivent comprendre que ce n'est pas la faute de McGill si le CHUM retarde. McGill n'a pas à payer pour ça», a affirmé le ministre.

 

Le projet d'un grand hôpital universitaire francophone est né en 1999, alors que le premier ministre de l'époque, Lucien Bouchard, constatait l'échec de la fusion des trois hôpitaux (Saint-Luc, Notre-Dame et Hôtel-Dieu) qui forment l'actuel CHUM. McGill avait déjà soumis un projet de mégahôpital à la fine pointe de la technologie, financé en grande partie par des fondations. Même en période d'austérité financière, M. Bouchard estimait que le gouvernement investirait jusqu'à 1,5 milliard de dollars dans le CHUM.

 

Près de dix ans plus tard, le projet ne s'est toujours pas concrétisé. Le ministre Bolduc a toutefois donné l'assurance que l'ouverture se fera en décembre 2013, et ce, même si le processus d'appel de proposition devant aboutir avant Noël pour le CHUM devait être freiné par une révision du programme fonctionnel et technique. Le ministre n'a pas expliqué comment la chose est possible, puisqu'il faut compter au moins une année de négociations, une fois le partenaire privé choisi, et trois autres années pour la construction de l'édifice.

 

Chose certaine, le ministre croit que les sorties répétées de la FMSQ, qui dit ne plus croire au projet du CHUM au centre-ville tel qu'il est proposé aux médecins spécialistes, créent une certaine confusion dans la population. «Je ne suis pas sûr que l'information qui est donnée à la population est exacte. On se sert d'arguments pour défendre un dossier, qui ne visent pas nécessairement à répondre aux besoins de la population», a soutenu Yves Bolduc, qui estime que la rémunération des médecins est un enjeu dans le débat actuel, puisque la FMSQ ne veut pas voir le volume de soins diminuer pour ses membres qui sont payés à l'acte.

 

La FMSQ a demandé que Québec prenne un temps d'arrêt afin de procéder à des changements sur le plan clinique du futur hôpital, ce à quoi le ministre Bolduc s'était pourtant dit ouvert en début de la semaine. Hier, ce dernier laissait plutôt entendre qu'il faut cesser d'y aller à reculons en remettant tout en question, comme le fait la FMSQ. De «petites améliorations» seront toutefois ajoutées au programme fonctionnel et technique.

 

Or, ce programme, qui est une configuration des services offerts dans le futur CHUM, devait être présenté hier à la table des chef de départements de l'hôpital. Cela a été reporté à la fin de la semaine prochaine, soit deux jours avant qu'il ne soit déposé officiellement au ministère de la Santé pour approbation.

 

À la FMSQ, Gaétan Barrette n'a pas caché son irritation. «Autant dire que c'est un fait accompli. Pour faire des changements, il faut avoir entre les mains le document que l'on veut changer», a-t-il laissé tomber.

 

Pour ce qui est de la pérennité du CHUM, une préoccupation exprimée par le Dr Barrette, le ministre Bolduc l'a rejetée du revers de la main. Selon lui, le projet du CHUM pourra répondre aux besoins de la clientèle pour les 25 prochaines années. «Je pense que l'expansion va être possible, mais je ne peux pas le confirmer. On est en exploration là-dessus», s'est-il borné à dire.

 

Le ministre de la Santé avait convoqué hier le président du conseil d'administration du CHUM, Patrick Molinari, afin de discuter de trois dossiers délicats: la succession à la direction générale du CHUM, les communications internes et externes ainsi que le projet du CHUM.

 

Les deux hommes ont convenu qu'il fallait combler le plus rapidement possible le poste afin «de stabiliser l'établissement». Pour ce qui est de l'information transmise à la population, le ministre juge qu'elle est déficiente et dit avoir donné la «consigne» que cela change. Ironiquement, le CHUM refusait toujours hier de répondre à quelque question que ce soit. M. Molinari n'était pas disponible pour commenter la situation.

 

Quant au projet, le ministre a réaffirmé sa volonté de ne pas rouvrir le débat sur l'emplacement, tout comme il est hors de question de revoir le nombre de lits. Lundi dernier, la porte-parole du ministre affirmait que cela pourrait faire partie des changements envisagés.

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CHUM : «700 lits, ce sera suffisant»

 

Ariane Lacoursière

La Presse

 

Ceux qui affirment que le futur Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) sera trop petit se trompent, assure le ministre de la Santé, Yves Bolduc. Selon lui, des calculs minutieux ont permis de déterminer l’ampleur du projet. La Presse a mis la main sur ce document confidentiel dans lequel on explique pourquoi le CHUM n’aura que 700 lits et 30 salles d’opération.

 

Le dossier présente les «hypothèses de travail» sur lesquelles se sont basés le ministère et le CHUM pour déterminer les paramètres du futur hôpital. L’élément central est le suivant : à l’avenir, le CHUM se concentrera sur les soins tertiaires et quaternaires et n’offrira que très peu de soins de première ligne.

 

«Historiquement, le CHUM a soigné tout le monde. Mais il doit se concentrer sur les soins de pointe», dit le ministre Bolduc.

 

Le document explique que «le CHUM doit transférer certaines activités». Les soins de première ligne seront ainsi redirigés en grande partie vers l’hôpital Notre-Dame, qui sera transformé en hôpital local. Les autres centres de santé et de services sociaux (CSSS) existants, «incluant ceux du 450», devront aussi offrir plus de soins de première ligne, dit le document.

 

En précisant ainsi les missions de chacun, le CHUM verra son nombre d’hospitalisations passer de 31 000 par année à 22 000 en 2010.

 

L’amélioration des technologies jouera aussi un rôle car un nombre croissant de patients seront traités à l’externe et n’auront pas besoin d’être hospitalisés. Les chirurgies d’un jour vont aussi se multiplier.

 

Pour respecter ses objectifs, le nouveau CHUM devra également éviter de garder des patients trop longtemps et les «retourner dans leur établissement d’origine ou dans le milieu approprié lorsqu’ils ne requièrent plus de séjourner au CHUM».

 

«Il faut se demander : c’est quoi les besoins réels du CHUM. On a évalué les besoins à 700 lits. Et ce sera suffisant», dit le ministre Bolduc.

 

Les prévisions du CHUM indiquent aussi que le nombre de visites aux urgences passeront de 116 000 en 2007 à seulement 66 000 en 2010. Cette baisse est en partie due au fait que l’hôpital Notre-Dame aura «un important service d’urgence» et pourra donc traiter une bonne partie de la clientèle du CHUM actuel.

 

Même les chirurgies générales diminueront de 30 % dans le futur CHUM. Les chirurgies d’un jour subiront une baisse de 32 %. Une partie de ces opérations se feront à l’hôpital Notre-Dame. Certaines chirurgies, dont celles de la cataracte, seront aussi faites dans des centres médicaux spécialisés affiliés, dit le document.

 

Tel qu’annoncé, la majorité des soins de psychiatrie seront offerts à l’hôpital Notre-Dame. Alors que 820 patients psychiatriques sont hospitalisés chaque année au CHUM, le nouvel édifice ne prévoit accueillir que 289 patients de cette catégorie.

 

Les toxicomanes aussi seront dirigés à Notre-Dame. Alors qu’ils sont actuellement 697 chaque année à fréquenter le CHUM, ils ne seront que 387 en 2010 selon les prévisions du CHUM.

 

Le ministre Bolduc est formel : le CHUM sera assez grand pour remplir sa mission. «Les médecins disent qu’ils vont manquer de lits. Sur quoi ils se basent ? Nous, on travaille avec des données de population et de consommation», dit le ministre.

 

Il ajoute que la population du centre-ville de Montréal n’augmentera pas, et qu’il ne faut donc pas penser que la demande pour des soins de santé ira en augmentant sur le territoire. Quand on lui fait remarquer que la population vieillira, le ministre réplique ; «Oui. Mais dans ce cas-là, c’est des lits de CHSLD (centre hospitalier de soins de longue durée) qu’on aura besoin.»

Licenciements en vue ?

 

Puisque le futur CHUM délaissera des activités de première ligne et diminuera le nombre de lits d’hospitalisation, le nombre de médecins qui y travaille devra être revu à la baisse. Le ministre reconnaît qu’«on ne paiera pas des docteurs s’il n’y a pas de clients».

 

Mais selon lui, le fait que plusieurs médecins prendront leur retraite dans les prochaines années fait que le CHUM n’aura pas besoin de faire des licenciements. D’autant plus que, selon lui, certains médecins vont préférer rester à l’hôpital Notre-Dame.

 

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Yves Bolduc pointe du côté de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) pour expliquer que les critiques et les changements réclamés depuis trois semaines risquent d'entraîner des délais. «On ne retardera pas McGill pour eux autres. [...] Pour le campus de la cour Glen, on est prêts à procéder», a-t-il ajouté

 

Bravo M Bolduc.!!!

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Jean Charest ne laissera jamais cela arriver. N'attendez aucune annonce officielle concernant mCgILL avant au moins plusieurs mois ( selon mois).

 

Superhospitals to be completed near same time

Gap would be months, not years. 'I don't think this is an anglo-franco issue,' head of MUHC Foundation says

 

PEGGY CURRAN, The Gazette

Published: 8 hours ago

Any time gap between the construction of the McGill University Health Centre and the Université de Montréal's CHUM will probably be a matter of months, not years, the head of the MUHC Foundation insisted yesterday.

 

"It's not la fin du monde. It's not like it will be three years apart," Don Taddeo said, playing down the notion of potential friction between proponents of the two superhospitals if McGill breaks ground at the Glen Yards before the Centre hospitalier de l'Université de Montréal is ready to proceed.

 

On Thursday, Quebec's new health minister, Yves Bolduc, said the MUHC won't be put on hold by any further delays in the CHUM project.

 

"People have to realize it's not McGill's fault if the CHUM is postponed. McGill does not have to pay for that," Bolduc said.

 

He was responding to charges by the president of the Fédération des médecins spécialistes that the CHUM superhospital wouldn't have space for one-third of the specialists who now work at CHUM-affiliated hospitals. The minister said it's too late to change locations now, as that could set the project back five years.

 

In a telephone interview from Mont Tremblant, where Tour de France winner Lance Armstrong was taking part in a rain-soaked fundraising bicycle ride by major donors to the Cedars Cancer Institute and the MUHC's Cancer Care Mission, Taddeo said he's not expecting any political fallout if the MUHC is first off the blocks.

 

"I've always maintained that the two projects are going to happen," Taddeo said, noting that the two teams have worked on a joint capital campaign.

 

"I don't think this is an anglo-franco issue. That certainly is not the way we have positioned it," Taddeo said. "This is about providing our community with the best health care facilities so we can keep up with the international playing field and go even farther ahead." McGill is expected to issue a "request for proposal" within the coming weeks, outlining its requirements so contractors can submit detailed bids for the $1.3-billion project. This week, MUHC officials confirmed purchase of the former Air Canada building on de Maisonneuve Blvd. W., beside the Vendôme métro station in Notre Dame de Grâce, for incorporation into the new hospital complex.

 

The CHUM is waiting on $100 million in federal money for research facilities, and architects are trying to resolve technical problems with the site, which includes heritage buildings neighbouring St. Luc Hospital.

 

pcurran@ thegazette.canwest.com

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Le CHUM recrute un conseiller pour calmer le jeu

 

Le Devoir

Kathleen Lévesque

Édition du mercredi 17 septembre 2008

 

Mots clés : Dr Guy Breton, conseiller, CHUM, santé, Hôpital, Montréal

 

Le CHUM fait une énième tentative pour calmer la houle qui secoue le projet du futur hôpital en nommant le Dr Guy Breton conseiller spécial pour parachever le plan des soins, de l'enseignement et de la recherche.

 

Le Dr Breton est le père du «plan fonctionnel et technique» puisqu'il a été vice-président de la défunte Société d'implantation du CHUM qui avait proposé la configuration des services qui doivent être offerts dans le futur hôpital. Comme l'a précisé hier le Dr Breton, le projet ne consiste pas à additionner les activités des trois pavillons (Notre-Dame, Hôtel-Dieu et Saint-Luc) qui forment l'actuel CHUM, mais plutôt de les recentrer en faisant le focus non pas sur les soins, mais bien sur «les soins requis pour le mandat académique du CHUM».

 

«Les patients ne seront pas privés de services sauf qu'ils seront répartis dans deux établissements, un qui sera académique et l'autre pas», a expliqué hier au Devoir le Dr Breton qui fait référence au CHUM et à Notre-Dame qui deviendra un hôpital de proximité.

 

Ainsi, le CHUM offrira des soins qui permettront une formation adéquate des étudiants en médecine. Cela implique que 55 % des soins seront de première et de deuxième ligne (ablation des amygdales, par exemple) afin de répondre aux exigences de l'enseignement.

 

«C'est sûr que ça suscite chez certains de mes collègues spécialistes de l'angoisse, parce que le volume de soins, c'est le gagne-pain», a déclaré le Dr Breton.

 

Or, les médecins spécialistes bénéficient d'une compensation financière lorsqu'ils font de l'enseignement plutôt que des soins. Le ministère de la Santé et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) se sont d'ailleurs entendus hier sur les modalités de rémunération qui ont été négociées l'année dernière.

 

Quant aux effectifs dans le futur CHUM, la FMSQ estime, en se basant sur les récentes déclarations ministérielles, que le nombre de médecins qui iront travailler à Notre-Dame sera deux fois plus important que nécessaire dans un hôpital communautaire. Pour la FMSQ, c'est la démonstration que le CHUM sera établi sur deux sites.

 

Le ministre Yves Bolduc a répété que ce n'est pas le cas, tout en soulignant que les grandes orientations sont connues depuis longtemps. Le Dr Guy Breton a pour sa part précisé que Notre-Dame compterait environ 73 spécialistes et que tous les autres (hormis ceux qui seront partis à la retraite, soit environ 10 %) travailleraient au CHUM en misant notamment sur la prise en charge des étudiants.

 

Le mandat du Dr Breton est de trois mois au terme duquel il reprendra ses fonctions au vice-rectorat exécutif de l'Université de Montréal. Il a dit ne pas souhaiter poser sa candidature à la direction générale du CHUM qui est sans capitaine depuis le début de l'été.

 

http://www.ledevoir.com/2008/09/17/205964.html (17/09/2008 9H04)

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Denis Lessard

 

La Presse

 

Québec

 

Le gouvernement Charest devrait prendre deux mois de réflexion de plus et construire l'hôpital universitaire là où il devrait être: sur le terrain de la gare de triage d'Outremont, à côté de l'Université de Montréal, estime le président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, le Dr Gaétan Barrette.

 

«Outremont est un meilleur site. Il offre les meilleures possibilités à long terme», a martelé le Dr Barrette dans un long entretien avec des journalistes à Québec, hier.

 

Pour tout dire, le meilleur emplacement pour le CHUM était le 6000, rue Saint-Denis: «tout était prêt» mais, fraîchement élus, les libéraux n'ont pas «voulu envoyer cela dans un comté péquiste», a déploré le Dr Barrette. Le CHUM se serait retrouvé dans la circonscription de Gouin, représentée à l'Assemblée nationale par André Boisclair.

 

Le choix du centre-ville pour le nouvel hôpital universitaire est un pis-aller. Le projet serait acceptable «si on rasait tout le quadrilatère». Or, c'est bien loin d'être le scénario envisagé par le gouvernement, «qui veut faire du raboudinage» en rénovant l'hôpital Saint-Luc.

 

Le Dr Barrette s'est dit pour le moins surpris par la sortie publique du ministre de la Santé, Yves Bolduc, la semaine dernière. Ce dernier avait soutenu publiquement qu'un seul emplacement pouvait être acceptable, celui de Saint-Luc.

 

Or, en privé, le Dr Bolduc avait été bien moins catégorique; bien qu'une revue du site ne soit pas son hypothèse privilégiée, «c'était sur la table», a révélé le Dr Barrette.

 

D'une conversation récente avec le premier ministre Jean Charest, le Dr Barrette a retenu que ce dernier est loin d'avoir fermé la porte à Outremont pour le nouveau CHUM. Le projet de la gare de triage «avait fait l'objet d'une démagogie médiatique sans précédent», affirme le Dr Barrette, un constat que partage le premier ministre, selon lui.

 

Quand le ministre Bolduc soutient que le CHUM au centre-ville pourra être terminé en 2013, le Dr Barrette réplique sans détour: «C'est impossible. Ça prend quatre ans pour construire. Le chantier ne peut démarrer avant 2010. Une fois la construction faite, il faut rénover l'autre aile on en a jusqu'en 2016.»

 

Le Dr Barette, 52 ans, n'envisage pas de se lancer en politique «dans les cinq prochaines années», tout en admettant qu'il pourrait le faire plus tard. Pas question non plus pour lui «d'essayer» le nouveau ministre de la Santé, qui est omnipraticien. «Le ministre Bolduc dit une chose, on s'entend dans son bureau, et le lendemain, il dit le contraire. Ce n'est pas comme cela que le ministre précédent (Philippe Couillard) fonctionnait.» «On n'essaye pas le ministre cela n'a aucun intérêt pour nous. On a un problème de communications, j'ose espérer qu'on a le même objectif.»

 

 

 

Réduire les coûts

 

 

 

Le ministre Bolduc a soutenu la semaine dernière qu'il ne croyait pas que les besoins en santé allaient augmenter dans les prochaines années: «Sortez dans la rue posez la question aux gens, et 99% vont dire le contraire», ironise le Dr Barrette.

 

Pour lui, il est clair que l'objectif du gouvernement est de réduire les coûts de fonctionnement du nouveau CHUM. Il est vrai que les 35 spécialités pourront y être pratiquées, mais pour plusieurs, l'ophtalmologie ou la pédiatrie, par exemple, ce sera plutôt virtuel. Le futur CHUM tel que le décrit le Dr Bolduc n'a pas suffisamment de places pour faire travailler les spécialistes du CHUM actuel, affirme le Dr Barrette. On passe de 1000 à 700 lits; environ 30% des spécialistes seront en surplus.

 

Le site de Saint-Luc pose de sérieux problèmes. Les 1500 places de stationnement sont clairement insuffisantes, dit le Dr Barrette. En apparence triviale, la question du stationnement est importante pour la rétention des employés, explique-t-il. Même problème pour l'accessibilité, critère où Outremont est difficile à battre: les trains de banlieue convergent vers la gare de triage, une considération essentielle quand on sait combien d'employés viendront de la couronne nord dans les prochaines années, conclut-il.

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