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Économie de Montréal


Normand Hamel

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Il y a 1 heure, Né entre les rapides a dit :

Avoue que ça faisait bizarre de lire "Normand Hamel a dit", suivi d'une explication de "Normand Hamel".  Je comprends qu'en réalité tu citais des passages de l'article cité, et que tu y répondais personnellement dans la seconde partie.

Je répondais ainsi indirectement au commentaire de @mont royal.

Je profite de l'occasion pour t'informer que si tu désires répondre à un message sans reproduire le message dans son entièreté il y a une façon très simple de le faire. Au lieu de cliquer sur la fonction Citer au bas du message il faut simplement highlighter le texte, ou la partie du texte, que l'on veut citer. Dès que l'on commence à highlighter le texte apparait l'option Citer ceci qui nous permet de ne reproduire que la partie sélectionnée (highlightée). C'est d'ailleurs ce que je viens de faire avec ton propre message.

Screen Shot 2021-11-11 at 9.20.46 PM.png

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  • 2 semaines plus tard...
Il y a 7 heures, Rocco a dit :

Janvier 1976

On pourrait rajouter Mirabel à la liste: un deuxième aéroport à Montréal en 1975 alors que le trafic commençait déjà à s'en aller à Toronto en même temps que les sièges sociaux. D'ailleurs tous les simulateurs de vol d'Air Canada pour l'entrainement des pilotes qui étaient encore basés ici en 1980 ont été déménagés un par un à Toronto jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul à Montréal.

Le transfert des pouvoirs économiques de Montréal vers Toronto était certes déjà amorcé depuis la fin de la 2e Guerre mondiale mais s'est accéléré dramatiquement lorsque le Parti Québécois a pris le pouvoir en novembre 1976, et par la suite ce sera un long déclin qui durera environ 25 ans.

Cela dit, il faut savoir que l'écart de richesse entre le Québec et l'Ontario existe depuis au moins 1926, date des premières statistiques, et à cet époque-là l'écart du PIB était déjà d'environ 25%. Mais comme l'indique le tableau ci-joint cet écart ne cesse de diminuer depuis quelques années. Je ne dispose pas des statistiques d'avant 2017 mais selon mes propres observations le redressement semble s'être amorcé au tournant des années 2000 et se serait accéléré dramatiquement aux alentours de 2015; donc le scénario inverse du celui du déclin qui le précède.

Écart du PIB.png

12,9%.png

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il y a une heure, mtlurb a dit :

J'aimerais rajouter, que oui le Québec fait des progrès... mais l'Ontario a fait du surplace depuis un bout... donc plus facile à rattraper aussi :)

Tu as tout à fait raison sur ce point. Heureusement que la domaine de la construction est encore très dynamique en Ontario, grâce notamment à l'immigration, sinon leur économie ne se porterait pas si bien que ça en effet.

Curieusement, ce qui semble affecter l'Ontario davantage que le Québec ce sont les récessions qui se succèdent. En effet à chacune des récessions le Québec s'en sort mieux que l'Ontario et c'est sans doute attribuable à la remontée robuste et soutenue que le Québec manifeste depuis plus de 20 ans maintenant. Mais même lors de la récession du début des années 90 je crois que le Québec avait mieux résisté.

Le principal problème de l'Ontario c'est l'effondrement de son secteur manufacturier. Voici à ce sujet un extrait issu d'un rapport rédigé par le Diversity Institute:

Most of the decline in manufacturing employment occurred in the pre-recession period between 2003 and 2008, when manufacturing employment declined by nearly 20% in both Ontario and Quebec. Ontario’s manufacturing sector was more heavily impacted by the Great Recession, experiencing a 12% drop in employment between 2008 and 2009, compared to a 3% drop in Quebec. From the end of 2009 through to 2018, both provinces experienced almost no change in employment levels in the sector.

Ce qui est encore plus remarquable c'est que le gouvernement de l'Ontario accuse un déficit année après année depuis la Grande Récession de 2009. Cela pourrait facilement être corrigé cependant si le gouvernement augmentait les impôts mais cela demeure un sujet tabou au Canada anglais: il faut privilégier l'individu au détriment de la collectivité, soit le contraire de ce qui se fait ici au Québec, et en Chine également. Cette approche est bonne ou mauvaise selon la philosophie des individus qui composent une juridiction donnée, s'agissant en bout de ligne d'un choix de société.

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Il est incontestable, comme l'a écrit @mtlurbque l'Ontario a fait (comparativement) du surplace  -- en termes de croissance du pib par habitant.  Ce serait intéressant de chercher à savoir comment et pourquoi.

Commençons par une simple opération arithmétique.  Le pib par habitant (pib/h) est le résultat de la division du pib total par la population.  Durant la période récente, le pib de l'Ontario a continué d'augmenter plus vite que celui du Québec, mais la croissance de sa population a été encore plus rapide.  Résultat: variation pib (On)/variation pop (On) inférieure à variation pib (QC)/variation pop (Qc).  Ceci est une simple observation, pas encore une explication.

On devine instinctivement qu'un accroissement de la population conduit à un accroissement du pib total, ne serait-ce que pour répondre aux besoins accrus, notamment en logements.  Et cette population plus nombreuse conduira aussi à un accroissement du bassin de main-d'oeuvre disponible.  Ce qui est moins certain,  c'est l'ampleur de la croissance du pib par rapport à celle de la population.   A ce stade de la discussion/analyse, il est nécessaire de faire une distinction entre 1) les effets à court terme et 2) les effets permanents.  A court terme, la construction est fortement stimulée, entraînant celle de l'économie. 2) A moyen/long terme, une fois que l'effet initial s'est dissipé, il faut que d'autres activités économiques occupent a) ceux qui étaient employés dans la première phase, et b) la main-d'oeuvre supplémentaire correspondant à l'augmentation de la population.  Notons que le cycle de croissance économique associé à l'augmentation de la population peut continuer aussi longtemps que celle-ci s'accroisse à un rythme toujours plus rapide.  Mais alors, la dépendance de l'économie à l'égard de la croissance démographique devient de plus en plus accentuée.

D'autres facteurs ont aussi contribué au déclin relatif de l'Ontario; j'en relève quelques-uns:

- les déboires de la production d'électricité, principalement d'origine nucléaire, ont provoqué des hausses de prix aux consommateurs et en même temps forcé le gouvernement à éponger une partie des coûts supplémentaires;

- la fermeture des (beaucoup plus nombreux qu'au Québec)  établissements manufacturiers qui étaient des filiales d'entreprises étrangères (principalement américaines), remplacés par des importations mises en marché à partir de la province; 

- la transformation de l'industrie automobile, qui à output constant fournit beaucoup moins d'emplois bien rémunérés (remplacés par l'automatisation);

Fiscalité.  @Normand Hamel remarque que le déficit budgétaire de l'Ontario "...pourrait facilement être corrigé cependant si le gouvernement augmentait les impôts..."  Peut-être, mais on ne peut pas supposer qu'une augmentation des impôts serait sans effet sur l'économie.  Au Québec, le fardeau fiscal globalement plus lourd est déjà intégré dans le calcul des particuliers et des entreprises; on a un niveau d'activité économique conséquent.  Si les impôts en Ontario était (substantiellement) augmentés, l'activité économique se contracterait; un nouveau point d'équilibre serait (éventuellement) atteint, logiquement à un niveau inférieur à l'actuel (toutes choses égales par ailleurs, comme toujours!) .  Sachant cela, le gouvernement de l'Ontario compte plutôt sur un rétablissement de l'économie pour rétrécir graduellement le déficit budgétaire.  Il peut se le permettre, la province n'est pas (encore) au pied du mur.  On verra dans quelques années si ce calcul a été bon.  En attendant, le Québec profite déjà de sa meilleure performance sous ce rapport. C'est fou à dire, mais les comparaisons importent, quand vient le temps de prendre des décisions.

 

 

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Il a aussi été démontré que chaque récession nuit plus à l'Ontario qu'au Québec et que chaque gain important du Québec fasse à l'Ontario a été fait après une récession. Il est tout à fait probable que la différence entre les 2 provinces soit encore plus petite après 2022 suite à la crise du Covid. L'économie du Québec était plus performante que celle de l'Ontario avant la covid et est déjà la meilleure au pays. Avec ce qui se produit au BC, la relance économique au Québec est la meilleure au pays.

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il y a 10 minutes, Né entre les rapides a dit :

on ne peut pas supposer qu'une augmentation des impôts serait sans effet sur l'économie.

En 2015-2016 le gouvernement Couillard a réduit considérablement les dépenses de l'État mais cela n'a pas empêché l'économie du Québec de continuer de croître. On a là une preuve de la vitalité de notre économie depuis plusieurs années maintenant. Sinon il aurait suffi d'une réduction des dépenses de l'État pour ralentir l'économie, ce qui ne s'est pas produit.

il y a 14 minutes, Né entre les rapides a dit :

Si les impôts en Ontario était (substantiellement) augmentés, l'activité économique se contracterait

Oui l'économie de contracterait nécessairement, mais il est difficile de dire jusqu'à quel point. Cela dépendrait de l'état de l'économie au moment de l'augmentation des impôts.

il y a 17 minutes, Né entre les rapides a dit :

l'Ontario compte plutôt sur un rétablissement de l'économie pour rétrécir graduellement le déficit budgétaire.

Cela fait maintenant plus de douze ans que le gouvernement de l'Ontario est déficitaire même si l'économie de la province demeure relativement forte, notamment grâce à la très grande vitalité de son secteur de la construction. On peut donc imaginer que s'il devait y avoir un ralentissement important des mises en chantier l'Ontario serait immédiatement affectée et accuserait une baisse de son PIB en même temps que les revenus de l'État diminueraient. Si de telles circonstances devaient survenir un relèvement des impôts deviendrait alors inévitable, à moins bien sûr que l'économie reparte rapidement.

Il n'est donc par certain que le gouvernement de l'Ontario montera les impôts à court ou à moyen terme. Par contre si la tendance se maintient il y a de fortes chances que le gouvernement de la CAQ baisse les impôts au moment qu'il jugera opportun. D'ailleurs si ce n'était de la pandémie je suis à peu près certain qu'Éric Girard se préparerait à nous annoncer des baisses d'impôt dès le mois de mars prochain et cela marquerait alors le début de la campagne électorale...

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Le Québec a vu son creux vers la fin des années 1990 et au début des années 2000, ce qui coïncidait avec l'exode de plusieurs industries vers les pays en développement.  On avait plusieurs secteurs "mous" au Québec (pensons aux textiles) et ils furent les premiers à s'en aller.  Au lieux de migrer vers des secteurs industriels plus "durs" (que nous n'avions pas en aussi grande quantité que l'Ontario), nous avons eu à subir un taux de chômage plus élevés, avec les problèmes économiques que ça engendre.  Cependant, plutôt que de simplement essayer d'attirer des industries "dures" au Québec pour créer des emplois, le Québec a choisi de sauter cette étape et de passer directement à des emplois de plus haute technologie (avec, entre autres, de grands investissements en éducation et des subventions ciblées).  Nous récoltons aujourd'hui (et le feront encore dans l'avenir) les fruits de ces décisions.

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