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Décrépitude urbaine | Double urgence à Berri-UQAM | La Presse 2023-01-31 08:01

Décrépitude urbaine

Double urgence à Berri-UQAM

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

L’ancienne gare d’autocars abandonnée, à côté de la place Émilie-Gamelin, contribue à donner un aspect glauque à ce secteur.

 

MAXIME BERGERON

LA PRESSE

Cela devrait être l’un des quartiers les plus prisés de Montréal, mais c’est devenu l’un des plus malfamés depuis le début de la pandémie.

Publié à 6h00

La portion est du centre-ville, autour de la station Berri-UQAM, a connu un nouveau coup dur vendredi avec l’annonce de la fermeture du légendaire magasin Archambault, qui y avait pignon sur rue depuis plus d’un siècle.

Le groupe a cité la « détérioration croissante » des perspectives commerciales pour justifier sa décision1. Le secteur est devenu un « laboratoire de mixité urbaine » peu invitant pour les clients potentiels, fait-il valoir.

Archambault a malheureusement raison. Le quartier fait dur, plus que jamais, en fait.

***

Je fréquente les environs de la place Émilie-Gamelin depuis plus de 20 ans, à l’époque de mes études à l’UQAM. C’était déjà pauvre et délabré et gris, à n’en point douter, mais c’était aussi à l’image de bien d’autres quartiers de la métropole. Montréal était paumé, et ainsi allait la vie.

L’économie de la ville a pris du tonus, comme en témoignent tous ces gratte-ciels qui poussent partout au centre-ville. Mais le secteur de Berri-UQAM, pourtant situé stratégiquement au croisement de trois lignes de métro, n’a jamais vraiment réussi à profiter de l’élan.

Il s’est même dégradé depuis le début de la crise de la COVID-19.

Le spectacle qui joue en boucle tous les jours à la sortie du métro est d’une tristesse infinie. La population itinérante a explosé dans la place Émilie-Gamelin, l’usage et la vente de drogues dures aussi. Bien des résidants ne s’y sentent plus en sécurité.

 

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Des portes placardées de l’ancienne gare d’autocars

La plaie béante que constitue l’ancienne gare d’autocars ajoute à l’aspect sinistre des lieux. La Ville de Montréal a racheté le site à l’abandon en 2018 pour 18 millions de dollars et avait promis de réaliser rapidement un projet qui inclurait des bureaux et des habitations abordables, mais rien n’a bougé depuis.

Pourquoi est-ce si long ?

L’administration de Valérie Plante pointe la pandémie pour justifier le cheminement interminable du projet. Le télétravail a réduit les besoins en bureaux prévus au départ, et la Ville a adopté entre-temps une nouvelle stratégie sur le logement abordable, si bien que les plans initiaux ont dû être jetés au panier.

Benoit Dorais, responsable du dossier de l’habitation au comité exécutif, m’assure que l’exercice de « révision des besoins » devrait être terminé d’ici à l’été. La Ville décidera ensuite si elle construira elle-même l’immeuble ou si elle fera un « appel de projets » auprès de promoteurs.

La Ville a « la volonté » d’appuyer sur l’accélérateur dans ce dossier, mais aucun échéancier précis n’existe à ce stade-ci. On ne peut qu’espérer qu’elle cesse de se traîner les pieds, car l’urgence est double ici.

Ce projet pourrait non seulement redonner de la vitalité à un secteur en grave difficulté, mais aussi fournir un toit aux personnes de plus en plus nombreuses qui ont du mal à se loger.

La Ville devrait – littéralement – prêcher par l’exemple.

***

Un autre projet, privé celui-là, pourrait voir le jour plus tôt si l’administration Plante donne son feu vert. Le groupe Mondev compte ériger deux tours d’habitation locatives du côté sud de la place Émilie-Gamelin, à côté du magasin Archambault qui fermera ses portes. L’entreprise a déjà acquis plusieurs immeubles voués à la démolition et mis fin aux baux des commerces qui y logeaient, comme les restaurants Amir et Da Giovanni.

IMAGE FOURNIE PAR MONDEV

La version initiale du projet de deux tours locatives de 18 étages, présenté par le groupe Mondev en 2020. Le projet doit occuper deux pâtés de maisons complets, le long de la rue Sainte-Catherine Est, de part et d’autre de la rue Saint-Hubert. La nouvelle version, pas encore dévoilée, présentera des changements au basilaire commercial et un gabarit moins imposant, entre autres.

Mondev déposera d’ici « une à deux semaines » une nouvelle mouture du projet, après avoir apporté plusieurs « correctifs » à la version initiale de 2020, m’a appris lundi l’architecte Maxime-Alexis Frappier, du cabinet ACDF, responsable de dessiner les plans. Ce complexe immobilier pourrait servir de « bougie d’allumage » pour relancer le secteur, croit-il.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Des immeubles voués à la démolition, à l’angle des rues Sainte-Catherine Est et Saint-Hubert. La Ville a demandé à ce que certains éléments des façades soient conservés dans le projet immobilier.

Il faudra voir le détail des nouveaux plans, mais un investissement privé d’environ 200 millions de dollars ne ferait certainement pas de tort dans le secteur.

***

Des projets sont dans l’air, bref, et c’est positif, mais le problème de fond demeure.

Les populations marginalisées ont explosé dans le quartier, avec des enjeux de toxicomanie, d’itinérance et de santé mentale de plus en plus lourds, sans que les ressources suivent.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Place Émilie-Gamelin

La situation ne se réglera pas par magie sans un réinvestissement de l’État, me fait valoir Jean-François Mary, directeur général de l’organisme communautaire CACTUS Montréal. La « coexistence » risque de rester épineuse avec les nouveaux résidants qui pourraient s’installer autour de Berri-UQAM, ajoute-t-il.

Le Partenariat du Quartier des spectacles, qui anime la place Émilie-Gamelin quelques mois par année depuis huit ans, croit pour sa part que davantage de policiers devraient être déployés pour rehausser le sentiment de sécurité sur les lieux lorsqu’il y a des évènements sur place.

Il ne s’agit pas de chasser les sans-abri, mais plutôt d’assurer une « cohabitation » harmonieuse avec les spectateurs et les employés, avance son directeur général, Éric Lefebvre.

Dans tous les cas, les autorités ne peuvent plus se permettre de laisser le problème s’aggraver.

D’autres commerces du coin risquent de fermer, comme l’a annoncé le mythique bar Le Saint-Sulpice pas plus tard que dimanche, et l’attractivité du cœur de Montréal pourrait subir des dommages durs à réparer.

© La Presse Inc. Tous droits réservés.

 
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  • 2 semaines plus tard...

«Le monde ne veut plus venir dans le Village, ils ont peur»

OLIVIER FAUCHER 

Mardi, 14 février 2023 11:45MISE À JOUR  Mardi, 14 février 2023 11:45

Des commerçants craignent plus que jamais pour l’avenir du Village à Montréal et déplorent l’inaction des autorités pour sauver ce quartier festif et touristique.

«C’est comme un élastique. Plus on l’étire, plus il a de chances de casser, et je pense qu’on est rendu au moment où ça va casser, avec comme conséquence que le quartier va se vider de son essence», résume Jamin Chtouki, propriétaire du théâtre La comédie de Montréal, sur le boulevard Maisonneuve.

Ce dernier a réalisé son rêve en 2016 de quitter l’Europe pour une salle de spectacles d’humour dans le Village qu’il a choisi pour «son histoire, son dynamisme et sa mixité». Aujourd’hui, le quartier n’est plus l’ombre de lui-même, déplore M. Chtouki.

 

 

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Il doit régulièrement ramasser des excréments et des seringues autour de son établissement et perçoit de plus en plus l’inquiétude de ses clients et de ses employés en raison de la présence croissante de personnes en situation d’itinérance, présentant des signes de problèmes de santé mentale ou de consommation de drogues dans les environs.

Le Montréalais est exaspéré que ses appels à l’aide ne soient pas entendus du côté de la Ville.

«On a beau tirer la sonnette d’alarme depuis trois ans, mais rien avec un grand R n’a été fait et à ce jour, rien», s’insurge-t-il.

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Pedro Medina, qui possède entre autres l’enseigne de la Cantine Emilia, n’aime pas du tout ce que devient la rue Sainte-Catherine depuis qu’il a pris la décision d’y installer un restaurant il y a un an et demi.

«En ce moment, ça n’a jamais été aussi pire dans cette rue-là, dit celui qui a grandi à Montréal. C’est quand même Sainte-Catherine!», ajoute celui qui se dit « déçu de l’inaction de la Ville » pour s’attaquer aux nombreux immeubles abandonnés sur l’artère.

Fermeture d’un «point de ralliement»

Si la fermeture d’un magasin Archambault dans ce quartier a fait couler beaucoup d’encre dans les deux dernières semaines, une autre entreprise qui a mis la clé sous la porte le 13 janvier dernier a beaucoup fait jaser dans le Village: le Tim Hortons sur la rue Sainte-Catherine au coin de la rue Beaudry.

Si l’entreprise elle-même a refusé d’expliquer sa fermeture au Journal, son motif est un secret de Polichinelle pour d’autres commerçants.

«On le savait qu’il était pour fermer», raconte Danny Jobin, propriétaire des bars voisins Date Karaoke et du District Video Lounge.

«On m’a raconté que des itinérants faisaient sécher leurs choses sur des chaises, il y en a même un qui a sorti son poêle au gaz et qui s’est fait cuire une soupe dans le Tim Hortons, poursuit-il. Ils avaient vraiment pris le contrôle de la place.»

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Depuis cette fermeture, les itinérants sont encore plus présents autour des établissements de M. Jobin, dit-il, puisqu’ils ont perdu leur «point de ralliement». «Ils sont partout. Ils viennent se réchauffer dans nos toilettes», explique-t-il.

De son côté, le cabinet de la mairesse de Montréal, laquelle est aussi mairesse de Ville-Marie où est situé le Village, souhaite «élargir le réseau d’aide» sur le territoire montréalais, notamment pour réduire la concentration des ressources dans le centre-ville.

«C’est certain que les ressources pour les soutenir sont surtout concentrées à cet endroit, car le besoin est là et est criant, explique l’attachée de presse de Valérie Plante, Marikym Gaudreault. Mais on sait aussi qu’on doit veiller à réduire la pression sur le centre-ville au niveau des services offerts aux plus vulnérables, ce n’est pas soutenable pour les commerçants et pour les familles qui habitent le secteur.»

Une «stratégie du Village» devrait être annoncée sous peu.

PLUS D’ITINÉRANTS, MAIS MOINS DE RESSOURCES

Il n’y a pas assez de ressources pour suivre la cadence de la hausse du nombre de personnes itinérantes dans le quartier Centre-Sud, selon un organisme communautaire.

«Les ressources ne suivent pas le rythme de l’augmentation du phénomène en nombre, mais aussi en complexité des enjeux qui sont vécus par les personnes en situation d’itinérance», explique Annie Savage, directrice générale du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).

Depuis les dernières années, il est tenu pour acquis par plusieurs organismes que le nombre d’itinérants a bondi à Montréal, car les chiffres officiels du décompte effectué en octobre se font toujours attendre. 

À la fin 2020, la mairesse de Montréal avait indiqué qu’il y en avait « deux fois plus » depuis la pandémie.

«Les cas se complexifient vraiment. Les personnes qui ont besoin d’aide ont des problèmes de santé mentale, de consommation et de logis. On sent que la crise est à plusieurs niveaux », soutient Gabrielle Rondy, directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) du Village. 

«Il y a vraiment besoin d’une action urgente et forte. Ça va prendre une force intergouvernementale et des équipes dédiées au Village », continue-t-elle. 

Une détresse qui rend inconfortable

«C’est aussi le résultat de la crise du logement et de la COVID, mais la COVID a le dos large parce que des enjeux étaient déjà présents avant la COVID», souligne Mme Savage, qui pointe également du doigt la hausse du coût de la vie.

Elle soutient qu’il «manque cruellement d’infrastructures pour accueillir 24/7 les personnes dans des espaces dédiés à répondre à leurs besoins».

Quant aux témoignages des commerçants inquiets dans le Village [voir autre texte], Mme Savage reconnaît qu’il peut être « inconfortable, voire problématique » d’être témoin de la détresse de ces personnes.

«On oublie que ces personnes ont des droits et qu’elles peuvent occuper l’espace public», ajoute-t-elle.


 

 

 

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Le 2023-02-03 à 10:54, mtlurb a dit :

 

J'ai mal à mon Montréal comme disait l'autre. 😭

@Brick: Pourrais-tu juste mettre le lien de tes articles car tes copiés-collés sont d'une longueur ahurissante. Merci. ;)

  • Thanks 1
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il y a une heure, KOOL a dit :

J'ai mal à mon Montréal comme disait l'autre. 😭

@Brick: Pourrais-tu juste mettre le lien de tes articles car tes copiés-collés sont d'une longueur ahurissante. Merci. ;)

Remarque que je ne suis pas le seul...

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Il y a 1 heure, Brick a dit :

Remarque que je ne suis pas le seul...

Oui je l'avais remarqué mais quand je regarde la grosseur de la typo des articles placés par exemple par acpnc, elle est nettement moins imposante donc le déroulement de la page est plus rapide pour ceux et celles qui ne désirent pas nécessairement lire l'article ou qu'ils l'ont déjà lu ailleurs sur la toile. 

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il y a 4 minutes, KOOL a dit :

Oui je l'avais remarqué mais quand je regarde la grosseur de la typo des articles placés par exemple par acpnc, elle est nettement moins imposante donc le déroulement de la page est plus rapide pour ceux et celles qui ne désirent pas nécessairement lire l'article ou qu'ils l'ont déjà lu ailleurs sur la toile. 

Ce n'est pas le cas de celui d'aujourd'hui!

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  • Administrateur
Il y a 3 heures, Brick a dit :

«Le monde ne veut plus venir dans le Village, ils ont peur»

OLIVIER FAUCHER 

Mardi, 14 février 2023 11:45MISE À JOUR  Mardi, 14 février 2023 11:45

Des commerçants craignent plus que jamais pour l’avenir du Village à Montréal et déplorent l’inaction des autorités pour sauver ce quartier festif et touristique.

«C’est comme un élastique. Plus on l’étire, plus il a de chances de casser, et je pense qu’on est rendu au moment où ça va casser, avec comme conséquence que le quartier va se vider de son essence», résume Jamin Chtouki, propriétaire du théâtre La comédie de Montréal, sur le boulevard Maisonneuve.

Ce dernier a réalisé son rêve en 2016 de quitter l’Europe pour une salle de spectacles d’humour dans le Village qu’il a choisi pour «son histoire, son dynamisme et sa mixité». Aujourd’hui, le quartier n’est plus l’ombre de lui-même, déplore M. Chtouki.

 

 

image.thumb.png.a6f6b3694f4851c6134aed65c2f07907.png

 

Il doit régulièrement ramasser des excréments et des seringues autour de son établissement et perçoit de plus en plus l’inquiétude de ses clients et de ses employés en raison de la présence croissante de personnes en situation d’itinérance, présentant des signes de problèmes de santé mentale ou de consommation de drogues dans les environs.

Le Montréalais est exaspéré que ses appels à l’aide ne soient pas entendus du côté de la Ville.

«On a beau tirer la sonnette d’alarme depuis trois ans, mais rien avec un grand R n’a été fait et à ce jour, rien», s’insurge-t-il.

image.thumb.png.b1e9b37824c0e59975f5fa3dd7a73048.png

Pedro Medina, qui possède entre autres l’enseigne de la Cantine Emilia, n’aime pas du tout ce que devient la rue Sainte-Catherine depuis qu’il a pris la décision d’y installer un restaurant il y a un an et demi.

«En ce moment, ça n’a jamais été aussi pire dans cette rue-là, dit celui qui a grandi à Montréal. C’est quand même Sainte-Catherine!», ajoute celui qui se dit « déçu de l’inaction de la Ville » pour s’attaquer aux nombreux immeubles abandonnés sur l’artère.

Fermeture d’un «point de ralliement»

Si la fermeture d’un magasin Archambault dans ce quartier a fait couler beaucoup d’encre dans les deux dernières semaines, une autre entreprise qui a mis la clé sous la porte le 13 janvier dernier a beaucoup fait jaser dans le Village: le Tim Hortons sur la rue Sainte-Catherine au coin de la rue Beaudry.

Si l’entreprise elle-même a refusé d’expliquer sa fermeture au Journal, son motif est un secret de Polichinelle pour d’autres commerçants.

«On le savait qu’il était pour fermer», raconte Danny Jobin, propriétaire des bars voisins Date Karaoke et du District Video Lounge.

«On m’a raconté que des itinérants faisaient sécher leurs choses sur des chaises, il y en a même un qui a sorti son poêle au gaz et qui s’est fait cuire une soupe dans le Tim Hortons, poursuit-il. Ils avaient vraiment pris le contrôle de la place.»

image.thumb.png.b2cc54d2e01f1ae3e98ce21943246686.png

Depuis cette fermeture, les itinérants sont encore plus présents autour des établissements de M. Jobin, dit-il, puisqu’ils ont perdu leur «point de ralliement». «Ils sont partout. Ils viennent se réchauffer dans nos toilettes», explique-t-il.

De son côté, le cabinet de la mairesse de Montréal, laquelle est aussi mairesse de Ville-Marie où est situé le Village, souhaite «élargir le réseau d’aide» sur le territoire montréalais, notamment pour réduire la concentration des ressources dans le centre-ville.

«C’est certain que les ressources pour les soutenir sont surtout concentrées à cet endroit, car le besoin est là et est criant, explique l’attachée de presse de Valérie Plante, Marikym Gaudreault. Mais on sait aussi qu’on doit veiller à réduire la pression sur le centre-ville au niveau des services offerts aux plus vulnérables, ce n’est pas soutenable pour les commerçants et pour les familles qui habitent le secteur.»

Une «stratégie du Village» devrait être annoncée sous peu.

PLUS D’ITINÉRANTS, MAIS MOINS DE RESSOURCES

Il n’y a pas assez de ressources pour suivre la cadence de la hausse du nombre de personnes itinérantes dans le quartier Centre-Sud, selon un organisme communautaire.

«Les ressources ne suivent pas le rythme de l’augmentation du phénomène en nombre, mais aussi en complexité des enjeux qui sont vécus par les personnes en situation d’itinérance», explique Annie Savage, directrice générale du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM).

Depuis les dernières années, il est tenu pour acquis par plusieurs organismes que le nombre d’itinérants a bondi à Montréal, car les chiffres officiels du décompte effectué en octobre se font toujours attendre. 

À la fin 2020, la mairesse de Montréal avait indiqué qu’il y en avait « deux fois plus » depuis la pandémie.

«Les cas se complexifient vraiment. Les personnes qui ont besoin d’aide ont des problèmes de santé mentale, de consommation et de logis. On sent que la crise est à plusieurs niveaux », soutient Gabrielle Rondy, directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) du Village. 

«Il y a vraiment besoin d’une action urgente et forte. Ça va prendre une force intergouvernementale et des équipes dédiées au Village », continue-t-elle. 

Une détresse qui rend inconfortable

«C’est aussi le résultat de la crise du logement et de la COVID, mais la COVID a le dos large parce que des enjeux étaient déjà présents avant la COVID», souligne Mme Savage, qui pointe également du doigt la hausse du coût de la vie.

Elle soutient qu’il «manque cruellement d’infrastructures pour accueillir 24/7 les personnes dans des espaces dédiés à répondre à leurs besoins».

Quant aux témoignages des commerçants inquiets dans le Village [voir autre texte], Mme Savage reconnaît qu’il peut être « inconfortable, voire problématique » d’être témoin de la détresse de ces personnes.

«On oublie que ces personnes ont des droits et qu’elles peuvent occuper l’espace public», ajoute-t-elle.

Quand j'ai mentionné y a 10+ ans que la fermeture aux automobilistes de cette rue pendant plusieurs longs mois est une catastrophe annoncée de la Ste-catherine, on m'as traité de tous les noms... les gens aiment ça une promenade au centre-ville, moi le premier... mais quand c'est sur du court terme.

Quelques weekend l'été, ça créé un événement. Quand c'est toujours fermé, beau temps mauvais temps, ça ne deviens plus un événement, mais une banalité.

L'expérience sur le long terme est que moins y a de va et viens, plus de personnes fauteurs de troubles et d'itinérants peuvent s'installer et s'enraciner. L'effet du temps est impardonnable. C'est un cercle vicieux.

https://www.bizjournals.com/denver/news/2013/07/25/16th-street-among-a-rare-breed-most.html?page=all

https://downtownfresnoblog.com/2013/12/04/the-failed-experiment-of-the-american-pedestrian-mall/

https://www.bloomberg.com/news/features/2021-09-09/why-america-fell-out-of-love-with-the-pedestrian-mall

il y a 30 minutes, KOOL a dit :

Weird. Ça a changé. O.o

C'est pas weird, j'ai corrigé ,... mais il y a toujours pas de sources.

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Est du centre-ville

« Je ne vais pas repousser les populations vulnérables », dit Valérie Plante

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-02-20/est-du-centre-ville/je-ne-vais-pas-repousser-les-populations-vulnerables-dit-valerie-plante.php

Voici un bref extrait de la mairesse: « Moi j’ai demandé aux paliers de gouvernements de prendre leurs responsabilités...»

image.png.94437e473a190c16e2c5a02d0a119efc.png

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