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Tout ce qui a été posté par uqam+

  1. L'idée que d'avoir moins de gratte-ciel que Toronto rend une ville "weird" est plutôt... weird. En fait, Montréal est sans doute une des villes les plus harmonieuses d'Amérique du nord, aussi bien par l'équilibre entre les quartiers historiques et modernes que par l'équilibre entre des éléments naturels forts et la vitalité urbaine.
  2. On avait déjà vu à peu près cette prise, mais là le fantasme du canyon minéral est encore plus frappant... J'allais dire splendidement inhumain !
  3. Même effet visuel au coin St-Denis Maisonneuve qu'au coin St-Denis Ontario. Montréal n'est pas très riche en perspectives et le nouvel ONF en améliorera plusieurs. Peut-être seront-elles un jour en partie obstruées par les nouveaux édifices construits face à la Maison de la musique. Mais pas complètement...
  4. N'exagérons rien... Pour ceux qui peuvent se permettre les grandes tables parisiennes, il n'y a pas grand chose d'équivalent à Montréal.
  5. Encore ce débat absurde... McGill et Concordia ont un taux très élevé d'étudiants venus de l'extérieur du Québec et qui n'ont jamais eu l'intention de demeurer ici après leur formation. Une forte proportion est unilingue anglophone et dans plusieurs domaines, on voit mal comment ils pourraient s'intégrer au marché du travail montréalais, à moins que les francophones les "accommodent" en acceptant de travailler systématiquement en anglais, dans tous les domaines. Et même là, la plupart des étudiants venus des autres provinces ou des États-Unis retourneraient dans la Unilingual fortress north America de toute manière. C'est donc un faux débat, inutile, qui ne reflète que l'incompréhension ou la mauvaise foi de ceux qui l'entretiennent. Comme le taux de rétention des étudiants étrangers francophones est bien supérieur, c'est là-dessus que nous devrions nous concentrer au lieu de gaspiller de l'argent à financer des étudiants canadiens-anglais. Ce fut une erreur majeure, par exemple, de rehausser les frais de scolarité des étudiants français qui viennent à l'université au Québec. D'un point de vue pragmatique, l'argent québécois investi dans les étudiants parisiens qui vont à l'université de Montréal a plus de chance de rapporter au Québec que l'argent investi dans les étudiants torontois qui vont à McGill. Voilà ce qu'un regard purement business sur la situation devrait nous amener à conclure. Mais il y a ici des gens qui se prétendent "business" mais qui au fond ne font que reproduire du vieux ressentiment irrationnel.
  6. Acajou, Le sens de votre commentaire ne semble pas très clair. Vous reprochez au bâtiment qu'il aurait pu être construit partout... Mais c'est vrai d'à peu près n'importe quel édifice moderne. Le propre du modernisme est d'être un style international. Même - et peut-être surtout - les bâtiments les plus "subversifs" peuvent être construits n'importe où. Et que veut dire une phrase comme "le progrès architectural n'est pas forcément dans la forme" ? Pensiez-vous à une architecture plus "verte", écologique, etc. ? Votre dernière phrase met enfin en doute l'idée du regroupement d'institutions culturelles après avoir dit qu'elle était intéressante. Pourquoi intéressante, si vous doutez du résultat ? Et sur quelle base doutez-vous du résultat ? Qu'est-ce qu'un "concept fort", à vos yeux ?
  7. On voit ici que du côté sud, il y a un retrait suffisant pour que le nouvel immeuble laisse une vue appréciable sur l'autre. Dommage que ce retrait n'a pas été fait plutôt sur René-Lévesques, où, arrivant de l'est, on verra surtout la masse du nouvel hôtel AC.
  8. Très juste. Avec la brique aussi, il fallait savoir "ruser", par des contrastes avec la pierre de taille ou du moins des effets de volume qui venaient briser l'uniformité. Les architectes s'en tiennent trop souvent au service minimum.
  9. Le projet ne visait peut-être pas à remplacer la planification de la STM, mais il semble plus que probable que les efforts consentis de ce côté contribuent à retarder d'autres projets eux aussi prévus depuis longtemps. Si tel est le cas, il restera toujours étrange qu'un changement dans les priorités des pouvoirs publics ait découlé d'une initiative de la Caisse de dépôt. On parle beaucoup du BAPE qui serait sorti de son mandat. Peut-être faudrait-il revenir aussi sur le mandat de la Caisse, qui n'a jamais été de remplacer les pouvoirs publics dans le pouvoir de décision sur les grandes infrastructures du Québec.
  10. Cette phrase semble un peu étrange. Pourquoi serait-il "biaisé" et "subjectif" de se plaindre, quand on ne "reçoit rien" ? Ce projet a des mérites évidents. Mais le souci de rendement financier pour la Caisse semble avoir pris une importance démesurée qui l'emporte sur le souci, qui aurait été plus normal, de chercher d'abord une réponse équilibrée aux besoins en transport collectif pour la région de Montréal. Il est donc tout à fait souhaitable que prenne forme un débat public où tous les points de vue se fassent entendre. Certains ici semblent fantasmer sur les dictatures, seuls régimes où il n'y a pas, en effet, de débats publics...
  11. En regardant les plans et maquettes, on ne peut s'empêcher de se dire que ça aura pris plus d'un demi-siècle pour que la construction de la Place des arts finisse par inspirer la transformation de tout le quartier. Les villes sont des organismes à temps long (surtout que certaines ont des hibernations). Il est d'autant plus utile d'avoir une planification intelligente. Il serait par ailleurs intéressant de comparer la valeur urbaine des zones qui ont fait l'objet d'une minutieuse réflexion par les pouvoirs publics (quartier international, quartier des spectacles) avec les zones où le marché et des acteurs privés a eu l'initiative (zone autour du centre Bell). J'imagine que les deux méthodes peuvent avoir du bon, puisque la densité un peu chaotique qui résulte parfois de la somme d'initiatives privées peut aussi avoir sa valeur. Et que les zones planifiées peuvent être moins réussies... Je partage l'avis de ceux qui pensent, par exemple, que le quartier de la Défense, à Paris, est froid et au final pas très intéressant.
  12. uqam+

    L'Économie du Québec

    Comme je l'ai souligné plus haut, ce genre de phrase, qui suggère d'isoler l'économie des autres aspects de la société, semble extrêmement étrange, pour ne pas dire naïf, aux yeux de ceux qui s'y connaissent le moindrement en... économie. Une des plus grandes contributions à la pensée économique du 20e siècle est celle du sociologue Max Weber, qui a cherché à dégager les facteurs culturels et notamment religieux qui influençaient le plus le comportement économique des sociétés et des individus. C'est lui qui est principalement derrière la thèse qui associe l'éthique protestante à l'esprit du capitalisme. Thèse qui a été abondamment discutée, contestée, etc., mais qui reste un bon exemple de l'intérêt de prendre en compte d'autres facteurs que l'économie. Cette thèse a d'ailleurs maintes fois été mobilisée pour expliquer le retard économique du QUébec à l'égard d'autres parties de l'Amérique du nord, parfois de manière simpliste. Autre exemple : la difficulté qu'a la ville de Québec à attirer et à retenir les immigrants. C'est un enjeu politique et social majeur pour le QUébec dans son ensemble, en plus d'être un enjeu économique. Il est très difficile d'expliquer le phénomène uniquement par des facteurs économiques, puisque la région de Québec se porte généralement mieux, à cet égard, que l'ensemble du Québec et que la région de Montréal en particulier. De nouveau, pour comprendre un phénomène ayant de fortes incidences économiques, il faut sortir de l'économie, et recourir à la sociologie, celles des groupes minoritaires mais celle aussi qui se penche sur l'esprit plus ou moins ouvert des majorités. (En passant, je ne prêche pas pour ma paroisse : je ne suis pas sociologue !) Bref, une discussion sur l'économie du QUébec qui voudrait s'en tenir à des éléments économiques au sens strict (qui en réalité n'existent tout simplement pas) n'a pas de sens.
  13. uqam+

    L'Économie du Québec

    Sans doute, acpnc, mais il est très difficile de traiter des aspects économiques de l'immigration sans réfléchir aussi sur les facteurs qui éclairent les problèmes de rétention des immigrants au Québec. Qu'on le veuille ou non, les enjeux économiques ne sont jamais coupés du reste, et au Québec ils ne sont coupés ni de la politique ni des questions identitaires.
  14. Une partie de cette cohérence tient sans doute à la monumentalité horizontale de plusieurs édifices, de René-Lévesque jusqu'à Sherbrooke. Montréal a peu de rues ou de boulevards qui ont cette configuration. On peut penser à la rue McGill dans le Vieux-Montréal (là où cet effet de monumentalité horizontale est le plus réussi, et de loin), René-Lévesque à l'est de St-Laurent, les alentours du Palais des Congrès et peut-être le Quartier de l'ÉTS. Pour que cette configuration se renforce sur Berri, il faudrait construire un édifice dans les mêmes proportions là où est l'ancienne gare d'autobus et sans doute aussi sur le vaste espace libre (le champ de bosses) au coin d'Ontario côté ouest.
  15. Que Rocco donne sans cesse son avis négatif sur à peu près tout, ça fait malheureusement partie des meubles de ce forum. (Et ça détourne sans doute plusieurs d'y participer...) Mais qu'il s'emploie à reprendre avec son petit ton fendant ce que quiconque dit, dès qu'on ose avoir une autre opinion que la sienne, devient franchement déplacé. D'autant plus que ses avis sont généralement non argumentés et gratuits. A-t-on vraiment besoin de ce clown qui jappe après tout ce qui passe et vient se soulager sur chaque projet ?
  16. Pas nécessairement. On peut croiser 100 fois des commentaires de style ado qui pète ses boutons en public et ne pas être encore habitué...
  17. Malgré ce concert unanime, je continue d'apprécier l'effet de masse et de contraste que produit le Peterson avec les édifices voisins, notamment depuis la place des festivals. Il n'y a pas que les tours fines en verre, dans la vie, et c'est tant mieux.
  18. Le mot "réelle" venait qualifier "transversale". Tel que proposée, la rose est une transversale réelle, la mauve ne l'est pas. Quant à savoir si cette transversale deviendra réelle au sens d'être réalisée, j'en doute et je le regrette.
  19. La discussion initiale portait sur une ligne transversale réelle et non sur la "ligne mauve", dont on n'a pas entendu parler ailleurs qu'ici. Un des intérêts d'une transversale vers le centre-ville serait précisément de désengorger la ligne orange, puisque des quartiers peuplés comme Rosemont et Montréal-Nord auraient désormais accès au centre (ou même au Plateau Mont-royal) par une autre voie. Ce projet m'a d'ailleurs toujours paru plus rationnel que la prolongation de la ligne bleue, pour les mêmes raisons. Sans doute que sa marginalisation découle d'une question de coûts. Mais il n'est pas mauvais que l'idée acquiert un certain profil politique, ne serait-ce que pour relancer la réflexion à long terme sur le transport en commun à Montréal.
  20. Je croise les immeubles tous les matins en descendant berri et je dois dire qu'au fond l'ensemble n'est pas mal. Les volumes répondent bien à la largeur de la rue, les façades ne sont pas inintéressantes, du moins de ce côté là. L'éclairage de soir ajoute quelque chose ... Bref, sans être un chef-d,oeuvre, il n'y a pas de quoi aller noyer son chien... À moins bien sûr d'en faire la profession (certains ont déjà plusieurs meutes de noyées à l'heure qu'il est...)
  21. Intéressant de voir qu'on avait d'abord prévu que la prolongation vers l'est bifurquerait assez vite vers le nord. Sans doute que ce sont les Olympiques qui ont amené une transformation des plans initiaux... Ce qui a voulu dire que la zone Rosemont en montant resterait enclavée.
  22. Il ne faudrait quand même pas s'imaginer que le génie québécois est né dans les années 2000-2010. Les années 60 et 70 ont aussi vu des travaux d'infrastructure majeurs, métro, expo 67, Olympiques, réseau routier, projets hydro-électriques, etc. Il semble plutôt, que ceux qui s'y connaissent me corrigent, que ce sont les décennies 90 et 2000 qui ont vu un certain creux dans le domaine.
  23. L'analyse de Né entre les rapides est effectivement lucide, compte tenu des projections déjà engagées et de l'état du débat. Mais je suis comme Anderson : déçu que telle soit la situation ! Une ligne transversale qui désenclave Rosemont et Montréal-Nord, et qui allège fortement le trafic de la ligne orange, tout en ajoutant plusieurs stations de correspondance dans le réseau, m'aurait semblé un meilleur choix que toutes les projections actuelles, y compris une partie du projet de la Caisse de dépôt. Tous ces projets ont en commun de favoriser la banlieue avant la densification du réseau montréalais. C'est comme si Paris avait construit les lignes R.E.R. avant d'avoir un réseau de métro dense dans le Paris intra-muros. Je souhaiterais donc pour ma part une transformation des priorités actuelles, tout en sachant qu'il y a très peu de chances que cela se fasse, y compris à cause de motifs électoraux.
  24. Le plus triste, dans cette histoire, c'est que les efforts antérieurs pour re-densifier et revitaliser l'ancien centre-ville, tout le quartier de la gare et le quartier St-Roch, risquent de perdre l'élan nécessaire au profit d'une zone périphérique. Tout ça parce qu'un parvenu local a des lubies mégalomanes.
  25. uqam+

    Le Réveil de Montréal

    Il semble évident que les querelles au sujet de cette "enquête" (je ne sais trop comment il faut l'appeler) vient du fait qu'elle tend à joindre deux types d'information : 1. L'information quantitative sur la taille d'une place financière, les opportunités qu'elle offre, etc. Sur ce plan, bien sûr qu'il est étrange de mettre Montréal au-dessus de Shanghaï ou Paris. 2. L'information qualitative sur les perceptions du milieu financier international, sur les nouvelles opportunités offertes, sur la qualité de l'encadrement juridique ou même sur l'honnêteté ambiante du milieu et le degré de corruption, etc. Mark-ac semble vouloir ramener le débat au point 1, et s'étonne donc des résultats, qui intègrent manifestement des données qualitatives. Cette position est un peu surprenante, puisqu'il a lui-même souvent intégré des facteurs purement subjectifs et politiques dans l'évaluation du profil financier et économique de Montréal (les lois linguistiques et leur perception au Canada anglais, le risque de référendum, etc.) Voilà pourquoi son jugement paraît incohérent ou intéressé. Il semble en effet reconnaître la légitimité des "données qualitatives" seulement quand elles servent à déprécier Montréal. Si par hasard elles conduisent à rehausser l'image de Montréal, il ne les juge plus pertinentes. En ce sens, le jugement critique de mont royal semble tout à fait justifié.
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