Aller au contenu
publicité

Né entre les rapides

Membre
  • Compteur de contenus

    7 429
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. La priorité devrait être accordée à un lien routier entre la fin actuelle de l'avenue Royalmount et le tronçon «nord» du boulevard Cavendish. La distance entre l'avenue Royalmount et le chemin Dalton est courte, et ce projet beaucoup plus modeste pourrait être complété beaucoup plus rapidement. Le site de Blue Bonnets et celui du projet Royalmount Quinze40 en profiteraient immédiatement. Qu'on oublie donc la ville de Côte Saint-Luc (CSL) pour l'instant! De toutes façons, cette ville n'accepterait pas que le nouvel axe «complet» serve de route de transit à grande capacité. Un jour peut-être un autre lien pourrait être construit entre CSL et l'axe au nord. Son utilité réelle serait toutefois beaucoup moins grande que celle du premier tronçon suggéré. Je n'oublie pas les «aspirations» de NDG (secteur de Montréal au sud de CSL également desservi par Cavendish), mais je ne suis pas convaincu que l'axe «complet» soit sa priorité en matière de déplacements.
  2. L'équilibrage des flux migratoires totaux entre les villes et les régions peut être obtenu par une combinaison de migration internationale, interprovinciale et interrégionale. A l'heure actuelle, un portrait sommaire concernant le Québec se décline de la façon suivante: pour Montréal (région administrative, i.e. l'Île), forte immigration internationale nette, diminuée (mais pas annullée) par des pertes (émigration nette) vers l'ensemble des autres régions du Québec, principalement vers les régions adjacentes, mais aussi vers les régions plus éloignées; solde net: positif. Pour l'ensemble des autres régions (mais pas toutes prises individuellement): solde net positif aussi. Je laisse de côté le solde interprovincial, parce qu'il est devenu très faible (perte de 6,500 en 2017). Autrefois, et durant plus de 100 ans, les régions québécoises autres que Montréal (et éventuellement ses banlieues) enregistraient des pertes au profit de cette dernière, mais ce n'est désormais plus le cas. On peut imaginer que cette tendance se poursuivra, à mesure que les opportunités d'emplois ailleurs qu'à Montréal et ses banlieues s'accroîtront. Il est vraisemblable (mais je ne dispose pas de données pour le prouver) que les Montréalais qui migrent vers d'autres régions (autres que les banlieues) ont pour la plupart des racines (et encore de la parenté) dans la région d'accueuil; au minimum, ils auront une certaine familiarité avec cette région. Pour les immigrants internationaux, c'est différent. Durant la grande période d'immigration intensive au Canada à partir de la seconde moitié du 19e siècle jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, beaucoup d'immigrants en provenance d'Europe centrale et orientale s'étaient établis dans des régions rurales des Prairies. De nos jours, ce sont les grands centres urbains qui constituent de loin la destination principale des nouveaux arrivants internationaux. Pour le Québec, ça veut essentiellement dire Montréal. Je ne pense pas que cette orientation puisse changer significativement à court terme. Peut-être bien que pour les autres régions québécoises, les efforts pour attirer de nouveaux arrivants devraient porter surtout sur les Montréalais «de souche»! Naturellement, cette voie accentuerait le contraste entre Montréal et le reste de la province en ce qui a trait à la composition de leur population respective. Mais c'est peut-être mieux (ou moins pire) qu'un déséquilibre démographique absolu. Aussi, on peut concevoir que les citoyens de deuxième ou troisième génération issus de l'immigration internationale seront aptes et désireux à leur tour à s'établir en dehors de Montréal. La transition pour eux sera plus facile qu'elle ne l'aurait été pour leurs grands-parents. C'est une façon de concevoir Montréal comme étant un creuset ou un tremplin. La voie suggérée ne plaira pas à tout le monde mais demandez-vous: quelle est l'alternative? (et partagez votre idée sur ce forum?)
  3. Je ne pense pas que la croissance de l'immigration doive être un objectif en soi, sans égard à sa composition. Ce n'est pas une question de prétendue xénophobie, qui est très peu présente au Québec. Rien ne prouve qu'un niveau maximal soit un niveau optimal, même si on limitait l'analyse aux seules considérations démographiques et économiques. Plus largement, la croissance démographique, qu'elle soit due à l'accroissement naturel (excédent des naissances sur les décès) ou à l'immigration, n'est pas un gage absolu de prospérité (qu'on peut mesurer rudimentairement en termes de produit intérieur brut par habitant). Une croissance démographique trop rapide entraîne des des déséquilibres et des dysfonctions qui peuvent aboutir à un résultat pervers que le Québec a connu au 19e siècle, soit l'émigration forcée d'une partie de sa population. Je ne suis nullement «ému» par la perspective d'une baisse du poids démographique du Québec au sein du Canada. Si on veut parler «d'influence» sur la composition du parlement fédéral et des politiques qui en découlent, je remarquerai qu'à l'époque où le «poids» du Québec atteignait 30%, l'effet n'était pas particulièrement positif pour autant. Je préfère nettement un Québec plus prospère à un Québec plus peuplé. Il sera beaucoup plus «influent» de cette manière. Il est incontestable que l'immigration massive a un effet positif sur la croissance économique (mesurée en termes d'augmentation du produit intérieur brut total), ne serait-ce que parce que cet afflux entraîne un besoin accru de logements et d'infrastructures, en plus de la consommation courante. Toutefois, si la capacité d'accueuil est dépassée, l'effet se fait ressentir sur les prix, notamment celui ces logements, ce qui affecte défavorablement l'ensemble de la population, même si certains groupes, notamment les propriétaires fonciers, en tirent avantage. Pour que le pays en sorte globalement gagnant, il faut que la capacité de production (de biens et de services) s'accroisse au moins autant. C'est possible, notamment grâce à l'apport d'expertises particulières ainsi qu'à des opportunités de gains issus d''économies d'échelle, mais ce n'est pas assuré. Si l'effet se manifeste surtout en termes de hausse de la consommation, sans augmentation correspondante de la production, on est perdant. Au cours des dernières années, la pénurie de main-d'oeuvre, réelle ou appréhendée, est apparue comme un argument fort en faveur d'un accroissement des seuils d'immigration. C'est un argument sérieux, mais on ne peut pas s'en contenter sans l'examiner en détail --ce que je ne ferai pas ici, ce serait fastidieux, et je devrais rassembler des tonnes de données. Mais je dirai ceci: 1) la sélection des immigrants pourrait encore plus que maintenant tenir compte des pénuries dans des secteurs cruciaux; 2) la pénurie dans d'autres secteurs peut autant être le reflet (et la conséquence) de rémunérations insuffisantes pour attirer des travailleurs locaux; il est concevable que les conditions du marché ne permettent pas aux employeurs de bonifier les rémunérations sous peine de devenir non concurrentiels; mais alors, il faudra parfois se résoudre à abandonner ces secteurs, comme on l'a fait dans le passé pour une très grande partie de nos «secteurs mous», et laisser les producteurs étrangers combler notre demande intérieure --une question d'avantages comparatifs. Finalement, il y a «l'aspect moral», qui veut qu'on ouvre nos portes parce que les conditions économiques dans d'autres pays sont déplorables. A cela je répondrai que l'émigration (du point de vue de ces pays) d'éléments parmi les plus qualifiés de leur population a un effet nocif sur leur économie (ceux qui restent). Je préférerais nettement des actions qui soutiennent la prospérité dans ces pays. Les programmes d'aide à l'étranger sont «bien beaux», mais c'est par une réforme des termes d'échange dans le commerce international que l'effet serait le plus efficace. Le Canada peut y contribuer, mais il est évident que seule une action internationale concertée impliquant tous les grands pays «riches» pourrait être efficace. Certains pays naguère «pauvres», comme la Corée du sud, sont parvenus par eux-mêmes à s'en sortir, mais ce n'est pas un modèle qui peut être reproduit partout. En particulier, l'explosion démographique en Afrique appelle des solutions drastiques; accueillir quelques millions d'immigrants en provenance de ces pays serait très largement insuffisant pour répondre aux besoins.
  4. Il n'y a pas de contradiction. Pour être «agile», la STM doit disposer d'une capacité excédentaire par rapport au niveau régulier de la demande. Ainsi, lorsqu'un événement exceptionnel se produit, la capacité excédentaire (ou une fraction de celle-ci) peut être immédiatement déployée pour y faire face. C'est une application du «principe de précaution». Evidemment, disposer d'une capacité excédentaire a un coût; ce n'est pas gratuit. Mais je considère qu'ellel en vaut la peine, parce qu'elle permet d'éviter des situations imposant des désagréments significatifs aux usagers; ces désagréments ont aussi un coût, même s'il n'est pas comptabilisé. p.s. tu voulais probablement dire des investissements nécessaires pour accroître l'offre afin que celle-ci puisse répondre à la demande. A l'inverse, des mesures visant à «soutenir la demande» prendraient la forme d'une baisse de tarifs par exemple. Mais le problème auquel nous sommes actuellement confrontés est une insuffisance de l'offre, pas de la demande. Si un reproche peut être adressé à la STM, c'est de ne pas avoir initié adéquatement la «planification» à partir du moment où des perturbations sur la ligne DM étaient clairement prévisibles. Idéalement, cette planification aurait conduit à la mise en place de mesures (acquisition de bus, embauche de chauffeurs, etc.) à temps, plutôt qu'après coup. Mais il n'est jamais trop tard. L'interruption du service sur la ligne DM sera encore plus lourde de conséquences que les perturbations actuelles; pour cette fois, il faudra être vraiment prêt!
  5. Je n'ai pas le choix de me rendre à l'évidence, ça va très bien à Montréal tu as raison. J'ai beau connaître et comprendre les facteurs qui «expliquent» ces succès, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ça fasse un «buzz» à ce point. Pour l'avenir, je souhaite évidemment que ça continue. J'espère surtout que les moins favorisés en profitent également, et que la qualité de vie s'élève encore --car il reste beaucoup à faire. Tu conviendras sans doute que ça ne se mesure pas exclusivement en termes de croissance de l'emploi et des revenus, et que la transformation spectaculaire du centre-ville n'est pas en soi suffisante pour juger du progrès général. Beaucoup de ceux et celles qui travaillent fort et qui gagnent des bons salaires, et qui sont donc des contributeurs majeurs à la prospérité de la communauté montréalaise, subissent en même temps des pressions énormes dans leurs vies courantes, par le travail (on s'y attend), mais aussi par les déplacements quotidiens trop longs et les exigences familiales surtout pour les jeunes couples avec enfants. Nos services de santé sont débordés et pas toujours à la hauteur. Les accrocs à l'environnement et à la beauté naturelle des lieux sont nombreux, Une partie de nos concitoyens vivent encore dans la pauvreté ou la privation (c'est relatif, mais réel quand même). Le buzz ne doit pas nous faire oublier tout cela. Montréal (ni aucune ville du monde d'aillleurs) n'a le plein contrôle sur son destin. Des événements extérieurs peuvent nous affecter significativement. Disposant d'une économie très diversifiée (en comparaison de bien d'autres), Montréal est plutôt bien placée pour résister aux perturbations. Si d'aventure l'économie allait mon bien pour un temps, il ne faudrait pas sombrer dans un pessimisme excessif --qui est le pendant d'une grande exubérance, un sentiment qui ne m'habite pas et qui explique probablement mon «retard» à reconnaître le «buzz».
  6. Le pire, c'est que c'est peut-être vrai. On ne mettra pas comme emblème un animal réputé pour son agilité!
  7. Un bémol quand même. Car si oui ce furent des années fastes (jusqu'en 1967, car 1968-70, c'est la déprime totale), elles se sont terminées par la confirmation que Toronto était la véritable métropole économique et financière du pays (Montréal conserva son titre de «métropole», définie en termes de population, jusqu'en 1976, mais c'était factice). Les investissements publics (métro, autoroutes, Expo 67, boom immobilier résidentiel aussi) donnèrent une puissante impulsion. On a bien eu au début quelques projets privés prestigieux, par exemple la PVM, mais la toile de fonds n'était pas si encourageante. La base industrielle commençait à donner des signes d'effritement. Ce qu'on vit aujourd'hui (ton «Welcome back») est une combinaison de rattrapage (partiel) et d'émergence d'industries nouvelles. Parallèlement, Toronto (et l'Ontario dans son ensemble) montrent des signes d'essouflement, mais malgré tout, sa croissance en volume continue d'être supérieure (son taux de croissance s'en trouve toutefois ralenti). Un peu comme si tu gagnais 200,000 $ l'an dernier et «seulement» 210,000$ cette année (+5%), pendant que moi qui gagnais 100,00$ l'an passé en gagne maintenant 107,000$ (+7%). Je ne vais pas cracher sur mon augmentation, mais je ne célébrerai pas trop non plus. Je ne vois pas (encore!) quand je te rattraperai.
  8. C'est vrai. Mais c'est à peine moins pire/difficile que l'accès à l'autoroute des Laurentides (A-15) nord ou à l'A-25 nord à partir du boulevard Gouin. (Voir aussi les détails dans la réponse ci-dessous à la question de Mondo_Grosso) Pour les trois cas (A-13, A-15 et A-25), la difficulté découle avant tout de la proximité du boulevard Gouin avec la rivière Des Prairies. Dans le cas spécifique de l'accès à l'A-13 nord à partir de Gouin, en supposant qu'on ne veuille pas toucher au Parc-Nature du Bois-de-Liesse, ni construire de viaducs supplémentaires au dessus de la voie ferrée, je verrais néanmoins une solution simple, peu coûteuse et qui répondrait partiellement * au besoin: à partir de Gouin sur la voie de service direction sud (boulevard Pitfield), ajouter une voie à droite, qui se séparerait de l'axe principal avant l'afflux de véhicules en provenance de Laval; cette voie séparée se rendrait jusqu'au petit bout de rue nommée Thiemens (aussi de Salaberry à l'ouest); à cette intersection, il serait possible de tourner à gauche vers l'est, puis tourner à gauche à nouveau pour monter sur la voie d'accès à l'A-13 nord. Malgré les similitudes entre les «trois cas», il y a une différence importante: l'absence d'une voie parallèle est-ouest au sud de Gouin. Dans le secteur de l'A-15, c'est la rue de Salaberry; pour l'A-25, le boulevard Perras. Pour l'A-13, cela aurait pu être le boulevard Thiemens, si son tronçon principal, qui s'arrête à la rue Sartelon, avait été prolongé d'abord jusqu'à l'A-13, avec des accès dans les deux directions. De là, tout prolongement supplémentaire vers l'ouest impliquerait un passage dans des zones protégées. Des solutions plus «performantes» sont techniquement possibles, bien que compliquées par la proximité de la rivière au nord et une voie ferrée au sud. Si on ajoute la considération des zones protégées, c'est encore plus difficile. Mais ce que je trouve encore plus «important», c'est une apparente opposition de la Ville de Montréal à toutes améliorations des liens routiers entre Laval et Montréal. * la solution proposée ne raccourcirait pas le parcours, mais éviterait l'entrecroisement avec les véhicules en provenance de Laval, pour votre parcours matinal.
  9. Pour l'essentiel, je partage ton avis. Je profite de l'occasion pour discuter d'un concept devenu quasiment mythique, la famille. Dans le discours public, et notamment dans la bouche des politiciens, c'est un thème qui revient tout le temps: mesures fiscales et autres pour aider «les familles», logements pour «les familles», etc. Que veut-on réellement dire? C'est quoi une famille? Pourquoi les familles ont-elles besoin d'aide et de sollicitude? --La réponse, implicitement, fait référence aux ménages de revenus modestes ou moyens, composés de jeunes parents ayant de jeunes enfants, et qui peinent à trouver des logements convenables à prix abordables dans la ville-centre (et par extension sur l'ensemble de l'Île de Montréal, par opposition aux banlieues à l'extérieur de l'Île). Les logements recherchés sont dits «convenables» lorsqu'ils ont une superficie suffisante (par exemple 3+ chambres à coucher) et qu'ils sont situés à proximité d'une école, d'un parc, dans un quartier tranquille mais bien desservi par les transports en commun etc. Visiblement, les logements qui possèdent toutes ces caractéristiques se font rares, surtout quand il faut aussi que leurs prix soient abordables. J'ai déjà noté, sur ce forum mais dans d'autres fils, qu'une partie de ces «grands» logements (locatifs) à prix abordables sont présentement occupés par des ménages de une ou deux personnes (i.e. sans enfants à la maison). Généralement, quand on «calcule» le prix des logements locatifs de ce type, on fait la moyenne pondérée de l'existant et du neuf. Comme le stock existant est beaucoup plus considérable que l'ajout (addition) annuel, le résultat est en quelque sorte trompeur, parce que ce qui est réellement disponible pour les nouvelles familles est constitué en bien plus grande partie par le neuf. Par contre, dans le marché de la propriété, où il n'y a pas de contrôle des prix, on n'observe pas ce même écart entre l'existant et le neuf. Chaque cas est évalué au mérite (marché libre). Et c'est plutôt cher. Faisons sauter une considération, les prix abordables, en examinant le cas des jeunes familles ayant de jeunes enfants mais disposant de moyens financiers supérieurs (salaires/revenus plus élevés et/ou cadeau/héritage des parents). Les quelques grands condos dans Griffintown sont à prix abordables pour eux. Il reste à voir si l'environnement est favorable. On pensera naturellement aux écoles et aux parcs, mais il y a autre chose aussi: les jeunes enfants du couple trouveront-ils des amis/copains de leur âge aux alentours, et pourront-ils avoir des activités typiques de leur âge? Si le quartier est très majoritairement composé de célibataires et/ou de couples sans enfants et/ou de retraités, les perspectives me semblent peu favorables. Il y a possiblement des sites alternatifs plus adéquats. Cependant, la question du prix peut se poser à nouveau, si on convoite par exemple une maison à Outremont etc. Il faudra faire des compromis, mais je pense que des alternatives convenables existent. J'en viens brièvement à ces «retraités pleins de cash qui quittent leur grosse maison de banlieue et ont juste besoin de 1700 pc.» (Rocco) . D'abord, Griffintown n'est pas le sommet du luxe et du raffinement, et les prix ne sont pas stratosphériques non plus. Mais ça convient aux moyens «pas pires» des retraités en question. Ces retraités ne sont pas trop vieux, ils veulent profiter des avantages inhérents à la centralité (spectacles, restaurants). Les 1700 pc., ce n'est pas excessif, parce qu'ils passeront plus de temps à l'intérieur (pour s'adonner à des occupations comme la lecture, la peinture, la musique, etc.) que ne feront les plus jeunes, qui ont une vie professionnelle intense et pas de temps de trop. Si ces retraités sont un couple, ils ne voudront pas passer toute leur journée «collés» sur leur conjoint les yeux dans les yeux; chacun appréciera son indépendance dans ses propres lieux (qu'on nomme aussi «quartiers»). Voila pourquoi je ne pense pas que ce soit une aberration. Au tour des «familles» avec un ou deux enfants adolescents ou jeunes adultes allant au collège ou à l'université, et disposant de moyens financiers suffisants, sans être particulièrement riches. Un grand condo à Griffintown peut être un choix sensé. Tous les membres de la famille peuvent être à proximité de leurs occupations quotidiennes et avoir facilement accès à des activités de loisirs qui leur plaisent. Le mix démographique et social du quartier leur conviendra aussi parfaitement. Est-ce que ma conception des choses aboutit à une situation où on trouve peu de jeunes familles avec de jeunes enfants au centre-ville? --OUI. Il y a d'autres quartiers montréalais moins «centraux» qui sont plus convenables pour ces familles. C'est déjà beaucoup mieux que dans la plupart des grandes villes du monde, où ces jeunes familles doivent s'entasser dans les logements exigus OU s'exiler à très grande distance de leurs lieux d'occupation. p.s. juste en passant: la crainte de perdre «sa» vue parce qu'un bâtiment plus élevé que le sien sera construit juste devant me rend un peu perplexe. C'est évidemment vrai pour les étages supérieurs de son bâtiment, mais je me demande quelle différence cela fait pour les occupants des étages inférieurs? (à moins que chacun dispose d'une terrasse sur le toit, auquel cas on pourrait parler seulement de la perte de la vue à partir de la terrasse)
  10. Quelle est LA priorité? Desservir des territoires/secteurs qui ne le sont pas encore, OU alléger la pression excessive sur la branche est de la ligne orange du métro? Je serai clair: Je ne veux pas dire que le projet de la ligne rose dans son intégralité devrait ête la priorité. Je pense plutôt à une ligne moins longue, du centre-ville jusqu'à une station de la ligne bleue à l'est de la ligne orange. On pourrait aussi prolonger cette nouvelle ligne de métro jusqu'à une station du Train de l'Est, ce qui aurait pour effet d'accroître l'attrait (et donc l'utilisation) de ce dernier. Ça ne servirait à rien de multiplier les branches si elles sont toutes greffées à un tronc commun trop frêle. Le seul «avantage» serait d'avoir un «réseau» qui paraît bien sur la carte, et qui «semble» couvrir un bassin de population plus vaste.
  11. Qui aurait prédit qu'un marché public aurait un effet attractif aussi important! Après les développements résidentiels en bordure d'un terrain de golf (ça fait si passé!), les parcs, les stations de métro ou les gares de train de banlieue, les écoles, les lieux de culte (ça, c'est vraiment de l'histoire ancienne!), les accès autoroutiers à proximité (pas si désirables que ça après tout!), la mode est aux marchés publics... Pourquoi pas! Le mieux dans cette «histoire», c'est qu'une population plus nombreuse dans les environs immédiats du marché est susceptible d'entraîner une amélioration quantitative et qualitative de l'offre de produits.?
  12. Il faut relativiser. Ce pourcentage (57%) ne s'applique qu'aux grands immeubles (300 unités et +) en hauteur au centre-ville. Pour les immeubles plus petits, la proportion est de 30%. Et tout cela ne concerne que les condominiums destinés à être vendus individuellement. Il y a une autre catégorie, les immeubles à vocation locative, qui n'est pas abordée dans le second article, mais mentionnée dans le précédent: on y remarque que le nombre d'unités mises en chantier atteint 19,400, un record depuis la fin des années 1980. J'en conclus que le portrait d'ensemble n'est pas aussi alarmant sous cet angle (l'impact des investisseurs sur la pénurie de logements). Dans un futur message, je reviendrai sur la problématique de la pénurie de logements locatifs et leur cherté.
  13. @eastender85 J'examinais cette carte lorsque j'ai soudain remarqué 1947 en haut à gauche (début du message, pas sur la carte). Je présume que «1947» faisait référence à l'année, sauf que wow! la Ville de Maisonneuve apparaît encore comme indépendante, tout comme Sault-au-Récollet, alors que Ahuntsic est montré comme faisant partie de Montréal. Ça ne peut pas être en 1947. Voyons en détail les dates (années) d'annexions à la Ville de Monttréal: - Ahuntsic 1910 - Sault-au Récollet 1916 - Maisonneuve 1918. Donc, la carte était valide de 1910 à 1915 (+ la partie de 1916 avant l'annexion). Il se peut toutefois que lacarte fasse partie d'un atlas daté 1917 mais qui aurait utilisé des données fraîchement périmées. le 1 dans 17 est ce qui ressemble le plus au 4 dans 47.
  14. Oui mais sans le Québec dans le Canada, probablement pas Ottawa comme capitale du (Reste du) Canada. Le choix du site de la capitale fédérale avait justement été fait pour chevaucher la frontière entre les deux provinces. J'en ai parfaitement conscience. Il y a cependant une grande différence entre le rôle des Etats américains et leur part de l'assiette fiscale globale, par rapport à celles des provinces canadiennes. Je me permets de dire que je n'en suis pas convaicu. Un aéroport international peut générer beaucoup d'activités économiques connexes à proximité. Un site dans Vaudreuil-Soulanges aurait fait en sorte qu'une partie significatives de ces activités auraient pu être menées sur le territoire de la province voisine, en d'autres mots des pertes pour le Québec.
  15. Merci @Ousb pour avoir signalé ces articles. Ci-dessus, j'en cite des extraits, et je les commente (en italique) «Le privé ne construit pas de grands logements» (locatifs): probablement parce que ce n'est pas rentable dans les conditions actuelles du marché, ni de celles qui prévaudront dans un avenir prévisible. Le besoin de grands logements est bien réel, mais ce besoin ne se traduit pas en demande, parce que la capacité de payer (des demandeurs) est insuffisante. Le secteur privé construirait et mettrait en location ce type de logement s'il pouvait espérer obtenir des niveaux de loyer suffisants pour couvrir les coûs et réaliser un profit raisonnable. «Il faut agir maintenant»: par des mesures coercitives ou incitatives? Et à qui revient la responsabilité d'agir? N'est-ce pas un enjeu d'importance nationale? La Ville de Montréal à elle seule dispose-t-elle des ressources suffisantes? «...parce que les conséquences pourraient être désastreuses. Si on ne fait rien, on risque de se retrouver encore avec du monde à la rue»: ou peut-être plus prosaïquement du «monde» qui doit s'exhiler en banlieue, ou encore qui est contraint de s'entasser dans des logements trop petits en ville: un état de fait généralisé dans les grandes villes du monde. «Most Montreal Condo investors are paying more than they make in rent»: pas une surprise. Les investisseurs avisés savaient parfaitement que ce serait le cas à court terme, et étaient/demeurent préparés à assumer les coûts, dans l'expectative d'un gain futur. Par contre, les investisseurs non avisés, qui ne s'y attendaient pas et qui ne disposaient pas de la capacité financière suffisante pour combler le manque à gagner temporaire, sont pris de court: ce sont probablement eux qui sont contraints de vendre à perte maintenant.
  16. Certainement. Mais ça ne date pas d'hier. Ça existait déjà au 19e siècle, quand l'exode rural a pris de l'ampleur. Les élites rurales pourfendaient Montréal et ses «vices». Puis quand Montréal convainquit le gouvernement de creuser le chenal du fleuve pour permettre l'accès des bateaux à plus grand tirage d'eau, ce sont les marchands de la Ville de Québec qui se plaignirent. A l'inverse, je me souviens d'avoir lu que déjà dans les années 1950 Montréal se plaignait d'être la vache à lait de la province. La jalousie et la médisance envers la métropole d'un pays et/ou sa capitale est un phénomène très courant dans le monde. Pensez à Paris. Et même Toronto!. Aux USA, le clivage se situe entre les zones côtières urbanisées et cosmopolites d'une part et l'intérieur du pays d'autre part. Je reviens au cas de Montréal: en plus du même genre de clivage (métropole/régions) qu'on observe ailleurs, il y en a un autre, à l'intérieur même de la région métropolitaine, entre la ville centrale (par extension l'ensemble de l'Île de Montréal) et ses banlieues au-delà des ponts. Il me semble que ce second clivage a été largement alimenté par les complaintes de la ville centrale, qui reproche à la banlieue une foule de maux associés, par exemple une concurrence déloyale qui attire les «familles» et les entreprises, l'envahissement des rues de la ville par les «banlieusards», l'étalement urbain, etc. J'ai aussi eu l'impression que ce manque de solidarité /rivalité/opposition entre la ville-centre et ses banlieues a été exploité par les gouvernements, au détriment du bien-être de l'ensemble de la région. Si on observe les résultats des dernières élections provinciales, il semble bien que le clivage le plus apparent se situe non pas entre la RMR de Montréal et le reste du Québec, mais bien entre l'Île de Montréal et ses banlieues. Pourtant, vu de Rimouski, Saguenay, Québec, Sherbrooke, etc., des villes commes Longueuil, Repentigny, Saint-Eustache, Beloeil, etc., c'est aussi Montréal. Je suis convaincu que le premier pas à faire pour mieux défendre la cause montréalaise revient à la Ville de Montréal et ses «élites locales», qui doivent cesser de voir les banlieues comme des rivales. C'est un message que plusieurs ont tenté de communiquer au cours des dernières années («les vraies rivales de Montréal, c'est Toronto, Boston, etc.») , mais je n'ai pas l'impression qu'il ait été pleinement assimilé. On ne peut pas empêcher la jalousie et la médisance, mais on peut en contrer les effets, en regagnant l'influence qui revient à Montréal.
  17. C'est bien de se réjouir du fait que de très nombreux Français souhaitent s'établir au Québec. Mais je me garde une petite gêne en songeant aux causes de cet engouement. Ce n'est pas que le Québec soit si extraordinaire et si attractif, mais bien davantage, comme tu le dis, que «plusieurs ne demandent pas mieux que de fuire la France». De cela on ne saurait se réjouir. Quelques-uns, une petite partie de ceux qui veulent fuire, auront la chance d'être accueillis au Québec, mais les raisons pour lesquelles ils auront été choisis ont plus à voir avec nos propres intérêts qu'à un souci de compassion de notre part. Mais la plus grande partie de ceux qui souhaiteraient fuire, ici ou ailleurs, ne pourront pas le faire. Pour la suite de ce commentaire, je m'attarderai donc sur les causes, non pas d'un engouement pour le Québec, mais du désir de partir de la France. PARTIR, ce n'est pas rien. Partir, c'est quitter le pays qu'on aime, nos amis, nos us et coutumes, nos paysages, nos souvenirs, etc. On se résoud à le faire parce qu'on est à bout et qu'on a perdu espoir. Ça n'affecte pas tous les Français, mais ça en touche une bonne part. Ça se manifeste par des conditions économiques qui se détériorent, pas seulement pour les plus démunis, mais aussi pour les classes «moyennes». Et ça se manifeste aussi différemment dans les grandes villes et les régions rurales: les tensions sociales chez les uns, et l'appauvrissement des services publics chez les autres. Le ras-le-bol n'a pas surgi de nulle part; comme l'indique l'expression, c'est l'accumulation de frustrations, jusqu'au point où la dernière goutte était de trop. On se demandera: comment est-ce possible en France, alors même qu'il y a tant d'autres personnes étrangères qui rêvent de s'y établir? On se demandera ensuite: la France est-elle à ce point différente du Québec? --Ces jours-ci il semble bien que oui, si on considère quelques indices comme le taux de chômage ou les possibilités d'avancement professionnel. Mais fondamentalement, «eux» et «nous» ne sommes pas si différents. Nous avons en commun de nombreux problèmes et de nombreux défis. Nous avons notre part de frustrations et d'inquiétudes. La marge est mince entre le paradis et l'enfer. Le principal message que j'en retiens est le suivant: il nous faut au Québec devenir beaucoup plus sensible aux frustrations qui peuvent sembler insignifiantes quand on regarde de haut ou de loin, qui sont vécues encore stoïquement par les personnes qui sont affectées, mais qui peuvent un jour basculer dans le trop c'est trop. Le paradis n'est pas encore arrivé chez nous, il faut encore y travailler!
  18. J'ai bien vu ton interrogation mais malheureusement, je n'ai pas encore trouvé le moyen d'expliquer de façon concise et structurée de quoi il en retourne. Voici quand même quelques éléments: - Une grande ville avec sa masse critique de population et d'expertises multiples diffuse/répand ses bénéfices/son dynamisme tout autour d'elle. Une frontière internationale (comme avec les USA dans notre cas) y fait sensiblement obstacle, mais une simple frontière provinciale (comme avec l'Ontario) beaucoup moins, étant donné la libre circulation des personnes, des biens et des services. - La diffusion de ce dynamisme ne se fait pas uniquement à partir du centre de la grande ville. Ses banlieues, qui en sont une émanation, y participent aussi, parce que des pôles d'emplois s'y développent, pour répondre à des besoins locaux, mais aussi (c'est plus pertinent pour la discussion) pour profiter des réseaux de fournisseurs et d'acheteurs de la grande ville. - Avec le temps, des banlieues deviennent des composantes intégrales du complexe économique de la ville. Elles peuvent à leur tour transmettre leur dynamisme propre à leurs environs/zones d'influence. - Il n'est pas nécessaire que lesdites zones d'influence soient contiguës; il suffit qu'elles soient facilement accessibles/relativement rapprochées. - Sortons de la «théorie» et observons un phénomène déjà bien réel: la prolifération à Cornwall des centres de distribution ayant la vocation de desservir tout le Québec/est du Canada. Ironiquement, le prolongement de l'A-30 jusqu'à l'A-20 profite à Cornwall. - On peut aussi résider en Ontario sur les rives du lac Saint-François à 35 km de Vaudreuil-Dorion et à 58 km de Pointe-Claire et y travailler, tout en payant ses impôts en Ontario. - Des données sur les distances routières: à partir du centre-ville de Montréal, via l'A-40, Vaudreuil-Dorion (V-D) est à 47 km; de là, la frontière avec l'Ontario est 32 km plus loin; et de ce point, Cornwall est à 33 km. Toujours de V-D, Hawkesbury est à 53 km; comparativement, de V-D, Saint-Jean est à 89 km, Varennes à 98 km, l'Assomption à 100 km et Saint-Jérôme à 77 km. +++ L'extrême est de l'Ontario participe déjà au dynamisme économique montréalais. Je ne pense pas qu'il soit souhaitable d'accentuer ce phénomène en y facilitant encore plus l'accès pour des déplacements quotidiens. Pour la Ville de Montréal, c'est peut-être indifférent, mais pour le trésor public québécois ce n'est pas positif; or, Montréal y participe largement. Toronto n'a pas ce problème: la ville québécoise la plus rapprochée est Témiscaming, à 420 km au nord et sans le moindre potentiel concurrentiel. Notons que les grands échanges industriels et commerciaux entre Montréal et Toronto ne sont pas concernés par cet enjeu.
  19. Intéressant, et d'une certaine façon, parfaitement logique. Une bonne équipe a besoin de quelques vétérants aguerris qui accompagnent pour un temps les néophytes. Partir à zéro dans ce domaine comme dans bien d'autres n'aurait guère de sens. Si on se positionne dans l'angle particulier de «Montréal versus le reste du Québec», il faudrait voir si l'émergence de studios hors de Montréal ralentit la croissance de cette industrie dans la métropole, ou si c'est simplement le meilleur moyen d'en assurer la croissance globale à l'échelle de la province, compte tenu de la disponibilité de main-d'oeuvre apte à y oeuvrer (une main-d'oeuvre qui détient les connaissances et les aptitudes de base, mais à qui il manque d'expérience). Je ne nie pas qu'il puisse y avoir eu dans le passé des critiques en région à l'effet que les crédits d'impôts offerts à cette industrie profitaient essentiellement à Montréal; cependant, je ne peux m'empêcher de remarquer que l'expansion d'Ubisoft à l'extérieur de Montréal a commencé avant que la CAQ accède au pouvoir. Cela laisse supposer qu'Ubisoft avait d'autres raisons plus sérieuses qu'une crainte de la CAQ pour procéder comme elle l'a fait.
  20. Il ne faudrait pas voir des «complots» partout non plus. Une autre explication plausible au fait qu'Ubisoft ouvre des studios dans d'autres villes que Montréal au Québec serait simplement qu'il existe aussi en région un bassin de main-d'oeuvre qualifiée, certes en moins grand nombre, et qu'une partie de cette main-d'oeuvre «régionale» préfère demeurer dans la ville où elle est ancrée, pour toutes sortes de motifs légitimes. Je présume qu'Ubisoft calcule qu'elle a de meilleures chances de profiter de ces talents en offrant des emplois sur place, plutôt que de faire des contorsions pour attirer ces employés potentiels à Montréal.
  21. Pour moi, la raison d'être de ce pont ou de son futur remplacement réside avant tout dans le transit (surtout industriel/commercial) entre Montréal et l'Ontario (et le Mid-Ouest américain au-delà). L'autre rôle, la desserte banlieusarde, est réel, mais je ne crois pas qu'il soit souhaitable d'en accroître la capacité (pour cette fin), pour deux raisons: 1) l'étalement urbain en général et 2), ce qui est particulier à cet axe, un trop grand rapprochement de la frontière ontarienne si la banlieue s'étend encore dans cette direction (je n'ai rien contre l'Ontario, mais je crains qu'une portion des forces vives/effets d'entraînement de la métropole québécoise déborde dans cette province). Pour rappel: à la lointaine époque de la détermination du site de l'aéroport international qui devait remplacer Dorval (maintenant P-E Trudeau), le gouvernement québécois s'était opposé à une «option» dans Vaudreuil-Soulanges.
  22. (extrait du texte cité par nephersir7) Je ne peux pas concevoir que le vieux pont puisse être démantelé pendant la construction du nouveau. Non pas que cela soit techniquement impossible, mais parce que ça signifierait une perte de capacité majeure pour un bon laps de temps.
  23. «À la croisée de style et vie...» trouve son explication sur l'affiche: «Condominiums +vous+you» Quand croisée devient croisement, on obtient le symbole de Montréal, représenté par son drapeau. Malheureusement, la forme du projet évoque plutôt la juxtaposition peu harmonieuse de deux corps, l'un debout et carré et l'autre étendu au sol.
  24. Je suis d'accord. J'aurais été tenté de dire ABC, mais je ne le ferai définitivement pas, parce que XYZ. ABC: les tours de «184m, 2x147m, 143m et 2x au moins 130m» ou leurs équivalents «auraient» été érigées «ailleurs» à notre époque. XYZ: le secteur concerné a des caractéristiques uniques, qui prises ensemble n'ont pas leurs équivalents ailleurs, soit: - contigu avec le l'actuel bâti du centre des affaires; - dernière station de métro (Lucien-L'Allier) de la ligne orange à être située au centre des affaires (la station suivante est George-Vanier, à l'écart); - terminus de lignes de train de banlieue.
  25. Le rayonnement international d'une ville, quelle soit capitale, métropole ou simplement détentrice d'attributs particuliers, ne dépend pas exclusivement (ou particulièrement) de l'administration municipale. Au contraire. Très souvent, ce sont les autorités nationales qui ont fourni les impulsions les plus puissantes. L'exemple de Paris est édifiant à cet égard: les rois de France, Napoléon Bonaparte, le Second Empire sous Napoléon III avec le Baron Haussmann à titre de Préfet de Paris, la suite avec la III e République jusqu'à la Première Guerre mondiale, (puis je saute un bout jusqu'à nos jours), les Grands Projets sous chaque président de la V e République. Des exemples similaires, même s'ils sont à moindre échelle, se retrouvent couramment. Ailleurs, ce sont de grands entrepreneurs (commerçants, industriels, financiers, armateurs, etc.) qui ont fait de leur ville une métropole internationale. Pensez à New York. Parfois, la progression s'est produite graduellement, s'étendant sur plusieurs siècles. Et d'autres villes doivent leur renommée à leur université, d'autres encore à leur architecture remarquable, actuelle ou ancienne. On a souvent dit que Jean Drapeau avait mis Montréal sur la «map». Pour ma part, sans vouloir nier son énorme contribution, j'ai souvent souligné le fait que Montreal (sans l'accent aigu) apparaissait déjà en caractères gras sur les mappemondes du début du XX e siècle; elle n'était pas la capitale du pays (cela n'avait guère d'importance au Canada à cette époque), mais c'était sa métropole et son plus grand port maritime. J'admets que l'Expo 67 et les J.O. de 1976 ont eu un retentissement international, mais ce n'est pas ça qui «explique» l'actuelle renommée internationale de Montréal. S'il vous arrive de consulter des publications internationales de prestige, vous verrez que lorsqu'on parle de Montréal, on parle de bien d'autres choses que de Valérie Plante, Denis Coderre ou leurs prédécesseurs. Ce sont les citoyens Montréalais, natifs ou adoptifs, qui ont le potentiel d'être les meilleurs ambassadeurs de leur ville. Point besoin d'un messie.
×
×
  • Créer...