Aller au contenu
publicité

Né entre les rapides

Membre
  • Compteur de contenus

    7 429
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    11

Tout ce qui a été posté par Né entre les rapides

  1. Hum. J'ai parcouru la liste complète des projets pour tout le Québec. Ça fait beaucoup. Je ne doute pas que tous ces projets soient importants. Toutefois, je m'interroge sur la priorisation, laquelle n'est pas définie dans le texte cité. En principe, la raison pour laquelle un projet figure sur la liste est d'accélérer le processus conduisant à sa réalisation; pour des cas précis comme le prolongement de la ligne bleue du métro, je comprends que c'est pertinent. Pour d'autres, je suis dubitatif, parce que je ne sais pas si les obstacles que le projet de loi entend surmonter sont les seuls qui retardent la réalisation --par exemple est-ce que le financement est confirmé? Ou encore, si c'est un projet qui était envisagé pour la fin de la décennie, qu'est-ce que ça change en pratique? En tout cas, la liste inclut plusieurs projets, notamment d'infrastructures de TEC, qui ont été certes évoqués et parfois "promis", mais les engagements ne sont pas allés plus loin pour l'instant. Objection votre Honneur! La pérennité est une illusion dans un monde qui évolue de plus en plus rapidement. Un "modèle pérenne" conçu en 1920 par les plus brillants esprits de l'époque n'aurait pas convenu aux besoins d'aujourd'hui. Trop de changements --technologiques, démographiques, économiques etc. sont survenus entretemps. Je suis favorable à la planification (sur la base de nos connaissances et des tendances prévisibles), mais je pense qu'il est sage de conserver un potentiel de flexibilité/d'ajustements en fonction de transformations ultérieures impossibles à prévoir maintenant.
  2. J'observe que les secteurs économiques les plus affectés par la COVID sont remarquablement semblables d'une grande ville à l'autre. Dans les centres-villes, les emplois bien rémunérés en finance, administration, services professionnels, communications etc. ont été préservés pour la plus grande part; la seule différence est que les activités sont exercées à distance (i.e. par télétravail). Les secteurs (et leurs employés) les plus gravement touchés sont ceux qui supportent les précédents dans leurs locaux du centre-ville --les restaurants, les commerces, les services d'entretien etc. ainsi que les établissements (hôtels etc.) qui accueillent les touristes et les congressistes. Cela n'a à voir avec l'extension du réseau de pistes cyclables à Montréal, y compris les travaux (nuisibles, mais pour une durée limitée) pour les mettre en place. Il ne s'agit pas de dire que ces nouvelles pistes cyclables n'ont pas d'impact: elles en ont et en auront, mais pas particulièrement au centre-ville, et pas invariablement d'une façon négative. Les quartiers traversés par ces pistes cyclables, et spécialement les grandes rues commerciales qui s'y trouvent, seront sensiblement transformés, mais on ne parle pas de changements révolutionnaires. La question des pertes occasionnées à certains (nombreux) commerçants peut être réglée sans entraîner la ruine de la Ville. En d'autres mots: c'est comparativement mineur comme problème. Je pense que les deux dossiers sont distincts et devraient être abordés séparément.
  3. En Angleterre, dans des cas semblables, les entrées à deux voies se font en séparant les deux voies d'entrée en amont de la jonction, donnant deux entrées successives à une voie chacune sur une moyenne distance. Cela requiert un peu plus d'espace, mais il est vrai que l'Angleterre est un pays très vaste qui peut se le permettre... C'est la même chose pour les carrefours giratoires en zone rurale: leurs rayons sont beaucoup plus grands qu'au Québec, ce qui est plus sécuritaire et provoque moins de ralentissements à l'approche. En zone urbaine, où la circulation est très dense, des feux de circulation sont en place.
  4. OK. Recherchons ici sur ce forum des éléments de ce qui serait une solution intelligente, appuyée par un argumentaire solide pouvant convaincre ceux qui disposent des moyens de les mettre en oeuvre. Mais avant de se précipiter sur des "idées" salvatrices, il serait bien d'identifier un peu plus en détail ceux (types d'entreprises et leurs employés) qui souffrent le plus des conséquences de la pandémie, et ensuite ceux parmi ces derniers qui sont les plus vulnérables. La raison de cet exercice est de pouvoir mieux cibler l'aide requise. Une fois ce premier exercice complété, on pourrait faire l'inventaire des outils disponibles pour dispenser l'aide à ceux qui en ont le plus besoin. Parmi les outils qui viennent à l'esprit à première vue, il y a bien sûr des réductions de taxes (foncières et d'affaires) qui interpellent l'administration municipale de Montréal. (J'y reviendra dans un prochain paragraphe). Mais cela pourrait bien ne pas être suffisant, ne serait-ce que parce que ces taxes ne constituent qu'une partie des obligations supportées par les entreprises touchées. La rétention des employés, le financement des inventaires, le paiement des (autres) créanciers etc.doivent aussi être pris en compte. Les outils pour y faire face se trouvent dans d'autres mains, notamment les gouvernements (Québec et surtout Ottawa) et les banques (lesquelles pourraient être compensées pour leurs efforts par les mêmes gouvernements). Ce paragraphe porte spécifiquement sur l'administration municipale de Montréal. Elle se trouve dans la situation très inconfortable de vouloir préserver la vie de sa poule aux oeufs d'or mais d'être incapable d'y parvenir, ayant les mains liées par l'obligation de présenter un budget équilibré (à cet égard, je crains qu'un amendement à cette exigence soit trop compliqué pour être apporté dans les courts délais requis par l'urgence). Les coupes potentielles dans ses dépenses courantes seraient bien insuffisantes pour combler totalement la perte de revenus découlant d'une baisse substantielle des taxes qu'elle tire du centre-ville. Ceci dit, il faudrait voir quel effort elle serait prête à consentir dans ce sens. Je ne crois pas qu'elle serait bien vue si elle insistait pour que tout l'effort vienne des gouvernements (Québec et Ottawa). Pour les gouvernements, celui d'Ottawa en particulier, la capacité d'agir n'est pas mise en doute. Le premier problème à leur niveau est d'ordre politique: des mesures visant spécifiquement le centre-ville de Montréal ne passeraient pas la rampe. Par contre, des mesures visant toutes les entreprises au pays, se trouvant dans une situation aussi périlleuse que celles du centre-ville de Montréal, seraient mieux acceptées. Sans le dire, le centre-ville de Montréal pourrait en être le plus grand bénéficiaire, dans la mesure où c'est lui qui est le plus affecté. Et puis, il il y le secteur privé! -- Celui-ci n'est pas un ensemble monolitique. Il y a des débiteurs et des créditeurs, des locataires et des propriétaires d'immeubles, des commerçants et des fournisseurs, des petits et des grands, etc. A première vue, ce sont les commerçants au centre-ville qui sont les plus affectés, mais les autres peuvent l'être aussi, indirectement. Les intérêts de ces derniers leur commandent de souhaiter, et parfois même de contribuer, à la survie des commerçants en première ligne. Leurs efforts seront appuyés d'abord indirectement par la réduction de leurs revenus imposables, et peut-être davantage si les gouvernements leur offrent des incitatifs pour, par exemple, réduire les loyers ou assouplir les conditions de remboursement des emprunts. Que ceux parmi nous qui ont une connaissance et une compréhension plus intimes de certains aspects du défi se mettent à l'oeuvre!
  5. Si tu as connu l'ours Menoum Menou, tu dois te rappeller que cet important personnage s'exprimait d'une façon particulière, qu'il n'était possible de déciphérer qu'en portant attention à l'intonation et à la puissance de la voix, dans le contexte du moment. Les mêmes menou-menou, amenou-amenou, pouvaient exprimer la tristesse, l'ennui, l'approbation, l'agressivité, la colère etc. Dans un texte écrit, il n'est pas possible de saisir pleinement le sens véritable de "amen", à moins de s'en remettre à sa signification originale en hébreu --sincère et vrai. Mais j'ai plutôt l'impression que ta "réponse" reflétait l'ennui à la lecture d'un texte dont la longueur (toute relative) excédait, peut-être pas ta capacité d'attention (attention span), mais certainement ta préférence marquée pour les communications écourtées. Malheureusement, ce faisant tu nous prives d'un dialogue constructif. Si nous nous limitions à des propos réducteurs, le produit ne serait qu'un amalgame de croyances énoncées par les uns et les autres, sans convergence vers un consensus, un dialogue de sourds. Cela ne me dérange jamais que mes propos soient mis en doute/critiqués/contredits. Quand je n'ai rien à dire, je m'abstiens. A l'occasion, j'emprunte le mode humoristique --mais c'est pour dire plus que amenou! Dans ton précédent message, commençant par "Montréal était sur une lancée phénoménale...", et se terminant par "...priez pour nous", j'ai eu l'impression qu'on entrait dans le monde des religions, du surnaturel, de l'inexplicable, où le seul recours était la prière. J'ai voulu relativiser notre "malheur" et montrer que les solutions étaient entre nos mains, pas au ciel.
  6. C'est incontestable que Montréal ne "l'a pas facile". Mais ça concerne surtout le centre des affaires, ce qui n'est pas rien, mais en même temps, ce n'est pas comme si toute la ville et ses banlieues étaient à l'arrêt. Si c'était le cas, on ne verrait plus personne nulle part, pas de véhicules sur les routes, pas de cyclistes ni de piétons, l'immobilier en chute libre (c'est le contraire!), etc. "Saint Drapeau, priez pour nous"! --Pas vraiment. Je reconnais que Jean Drapeau a fait de grandes choses pour Montréal, qu'il l'a repositionnée sur la scène internationale, qu'il a finalement fait aboutir un projet de métro (dix ans après Toronto), etc, mais ni lui (ni personne d'autre d'ailleurs) n'a pu empêcher "sa" ville de céder sa place à Toronto en tant que métropole du Canada. Les forces qui ont provoqué cette perte de statut étaient étrangères aux performances des maires. La réalité telle que je la connais et que je la comprend, c'est que Montréal, même dans ses belles années: - Progressait déjà moins vite que Toronto depuis la fin du 19e siècle, même s'il elle demeurait alors la métropole du Canada, tant pour ce qui est du nombre d'habitants que fonctionnellement (première place financière, de l'industrie et du commerce). Déjà l'Ontario était plus peuplé que le Québec, grâce à un écoumène plus vaste et plus favorable, et Toronto développait ses propres institutions financières et les fonctions industrielles et commerciales pour sa province, ainsi que, de plus en plus, l'ouest du pays. - Dès le lendemain de la première guerre mondiale, donc essentiellement dans les glorieuses années 1920, les USA étant devenus le principal partenaire du Canada, la position de Toronto au coeur du principal complexe industriel américain d'alors la favorisa (Montréal étant traditionnellement plus tournée vers la Grande-Bretagne). Aussi, ce sont les financiers de Toronto, au lieu de ceux plus "traditionnels" de Montréal, qui s'intéressèrent au développement de l'industrie minière, qui allait devenir la base de grandes fortunes. - Après la seconde guerre mondiale, le rôle des USA devint encore plus prépondérant, et le sud de l'Ontario (dont évidemment Toronto) attira la très grande majorité des filiales des entreprises américaines qui s'installèrent au Canada. L'immigration internationale privilégia aussi l'Ontario; jusque là, le Québec avait réussi à compenser ce désavantage par un taux d'accroissement naturel plus élevé (la "revanche des berceaux"), mais cette époque tirait à sa fin. Dans les années 1950 (et techniquement jusqu'au recensement de 1976), Montréal conservait son titre de métropole du Canada, mais cela tenait plus au décompte de la population qu'à autre chose; certains secteurs de l'industrie montréalaise étaient encore très prospères (par exemple la pétrochimie), mais à côté de ce dynamisme, une partie importante de la population était encore employée dans des secteurs à bas salaires (qu'on appella "secteurs mous" quand la concurrence étrangère les terrassa dans les années suivantes jusqu'à la fin des années 1970). Au début des années 1960 se répandit la notion de deux villes en symbiose, qui se livraient concurrence à forces égales. D'une part Montréal bénéficia d'importantes transformations bien visibles, surtout jusqu'à l'Expo 67, mais d'autre part la prépondérance de Toronto dans le secteur financier et le grand commerce se faisait de plus en plus sentir auprès de ceux qui oeuvraient dans les affaires. Puis la déprime (essentiellement à Montréal) de 1968, la Crise d'Octobre 1970, puis l'élection d'un parti indépendantiste en 1976 achevèrent de consacrer le déclin de Montréal. (en rétrospective: pas pour toujours, mais seulement pour un temps, car...) - Toute mauvaise chose a une fin. La longue période difficile vécue par Montréal ne fut pas pour autant passive. Les jalons d'un futur retour à la prospérité furent posés. Je retiens surtout le relèvement remarquable du niveau d'éducation des Québécois en général. Je note aussi l'assainissement des finances publiques de la province, qui redonna confiance aux investisseurs. Des caractéristiques urbaines un peu particulières à Montréal devinrent attrayantes aux yeux des nouvelles générations. Le succès attira le succès. Nous fûmes à nouveau en droit de parler d'une lancée ou d'un essor phénoménal, qui ne passa pas inaperçu chez nos voisins et au-delà. La croissance de la population alla de pair, soutenue cette fois par l'immigration internationale et le tarissement du déficit migratoire inter-provincial. Ces avantages ne devraient pas disparaître du jour au lendemain. En d'autres mots, nous avons d'excellentes raisons de demeurer optimistes. Il faut seulement pouvoir passer au travers de la crise actuelle sans encourir trop de dommages. La question du moment est comment et jusqu'à quel point nous devons viser un retour "à la normale" dans sa forme ex ante, ou si plutôt nous devons accepter de nous adapter à une nouvelle donne, qui se différencierait surtout par la distribution spatiale des occupations (emplois etc.)
  7. Dans le même sens: je suis persuadé que les concepteurs du programme de la PCU avaient pleinement conscience de ses déficiences (potentiel de fraude, ainsi que des inéquités dans les montants accordés et des effets pervers sur l'incitation au travail), et qu'ils en ont avisé les décideurs au gouvernement. Mais ils devaient composer avec une considération de taille: la capacité (de l'appareil gouvernemental) de le rendre opérationnel très rapidement. Un programme plus sophistiqué* aurait requis, pour son application, une armée d'analystes et de personnel de soutien; or celle-ci ne pouvait pas être constituée instantanément, surtout pas quand la pandémie avait déjà réduit substantiellement la capacité de l'appareil. Le choix qui s'offrit aux décideurs fut donc entre un programme "déficient" (mais pouvant être déployé rapidement) et un programme plus "perfectionné" (mais dont l'entrée en vigueur risquait d'être retardée considérablement). Ce qui a prévalu, ce sont des considérations 1) sociales (éviter que des millions de personnes se retrouvent soudainement en grande difficulté) et 2) macroéconomiques (maintenir la demande globale à un niveau suffisant pour éviter que ne s'effondrent des pans entiers de l'économie). Les déficiences allaient bien apparaître au grand jour, suscitant inévitablement des critiques. Plus tard, quand les moyens le permettraient, des ajustements pourraient être introduits. * Ce dont les concepteurs étaient parfaitement capables: ce n'est pas par ignorance ou incompétence qu'ils ne l'ont pas fait (ou bien ils l'ont "fait sur papier", comme une option dont ils ne recommandaient pas l'adoption). S'ils l'avaient fait, cela aurait été comme des plans tracés par un Haut Commandement militaire qui fait fi des réalités sur le terrain: des plans brillants mais irréalistes/inapplicables, et condamnés à l'échec.
  8. E.C.S.A. --Esprit contrarien sans ambages. Il suffirait d'inverser le sens de ton message pour obtenir Hôtel de Luxe de Montréal. Ton pointage passerait aussi de -69 à +69, un bond sans précédent. J'espère pour toi que tu as fait fortune en adoptant la même stratégie d'investissement, ce n'est qu'une question de timing.😷 Mais pour l'analyse fondamentale, on repassera.
  9. Et un mot de plus... Ce n'est pas comme si le Canada faisait bande à part et était le seul à encourir des déficits budgétaires énormes financés largement par les banques centrales (alias planches à billets). Les principaux pays "capitalistes" le font. La position relative du Canada à cet égard ne se détériore pas. Qu'en sera-t-il du "fardeau de la dette qui devrait être supporté par les générations futures"? --Je suis certain qu'une fraction importante du fardeau (en termes réels) se "volatisera" par le biais de l'inflation monétaire, faisant toutefois des gagnants et des perdants en chemin. Les gagnants, ce sont les personnes et les entreprises qui possédaient des biens réels de grande valeur (bâtiments et équipements) en contrepartie d'un fort niveau d'endettement (nominal). Les perdants, ce sont les personnes dont les avoirs se composaient principalement d'avoirs monétaires (dépôts et titres de dette comme les obligations); ainsi, même dans les cas où ces avoirs sont soi-disant "protégés" (par exemple par la SADC), leur pouvoir d'achat sera fortement amputé. Les gouvernements qui auront réussi à éviter la faillite pourront compter sur des rentrées fiscales considérablement plus élevées en valeur nominale, avec pour conséquence une atténuation du poids du service de la dette. En cas d'hyperinflation, les dettes sont effacées à toutes fins pratiques. Ce n'est évidemment pas le cas quand une partie importante de la dette est dénommée (denominated en anglais) dans une devise étrangère qui n'aurait pas subi le même sort --ce qui ne semble pas le cas quand on observe l'évolution dans les zones USD, EUR ou GBP. Tout le monde est dans le même bateau.
  10. Je suis bien d'accord, d'autant plus que cette construction s'accorde mieux avec le caractère du secteur environnant que ne l'aurait fait un bâtiment à l'originalité débridée, comme on en retrouve souvent dans des villes nouvelles, du genre de Mississauga, Pudong, etc. La sobriété a parfois meilleur goût. Je sais qu'il est possible d'adopter une approche diamétralement opposée, favorisant les contrastes saisissants, comme à Londres avec son "Gherkin", son "Shard" et d'autres, mais cela ne fait pas l'unanimité, et surtout, cela requiert que ces édifices "iconiques" soient situés à bonne distance les uns des autres pour que l'effet soit digestible. Si Montréal veut sa part de ce type d'excentricités, je souhaiterais qu'elles soient érigées à quelque distance du centre traditionnel.
  11. C'est une observation intéressante, qui m'amène à poser la question suivante: est-ce que le même "principe" de l'achat local accentué pourrait s'appliquer (particulièrement dans les quartiers densément peuplés) à d'autres rues qui avaient été des "destinations" mais qui ne le sont plus ou pas autant qu'avant? Evidemment, la nouvelle vocation nécessiterait des changements dans le mix de l'offre de biens et de services. Je m'attends à ce que cela se produise naturellement, sans interventions venues d'en haut, à mesure que les commerçants s'apercevront que les établissements connaissant le plus de succès sont ceux qui s'adressent à la clientèle locale. A cet égard, il leur faudra prendre bonne note du fait que la composition de la population "locale" a bien changé depuis les temps anciens.
  12. C'est peut-être le contraire. Cominar n'avait plus les moyens de lancer ce projet. Des repreneurs potentiels aux poches plus profondes le pourraient, dès lors que le projet, en vertu de son site stratégique, conserve tous ses attraits.
  13. Ils n'étaient vraiment pas nombreux sur la photo, au moment où elle a été prise!
  14. Sauf que les données portant sur les migrations interrégionales au Québec sont toujours lourdement biaisées (sans être techniquement inexactes) quand on met sur le même pied les migrations entre des régions administratives adjacentes* toutes situées (entièrement ou majoritairement) dans la même aire socio-économique, et les migrations entre des régions géographiquement éloignées les unes des autres, par exemple Outaouais et Gaspésie. Partir de Westmount pour s'établir à Senneville, c'est pas mal la même chose que de partir de Rosemont pour s'établir à Sainte-Rose, sauf que dans le premier pas le déménagement ne figurera pas dans les statistiques de migration interrégionale, tandis qu'il le sera dans le second cas. * soit Montréal+Laval+ parties les plus populeuses de Montérégie+Laurentides+Lanaudière; et parties les plus populeuses de Capitale Nationale+Chaudière Appalaches.
  15. En ce qui a trait à la réduction de la superficie des lots, c'est déjà largement le cas pour les secteurs récents, au moins dans les banlieues proches. Le phénomène est visible à l'oeil nu, quand on compare avec les secteurs plus anciens qui les jouxtent. Souvent, c'est le renchérissement du prix des terrains qui a suscité la transformation. La situation demeure toutefois différente (ie persistance des grands terrains) dans les banlieues éloignées, notamment dans les municipalités situées à l'extérieur de la CMM, qui ne sont pas soumises au PMAD; sans surprise, la "mixité des usages et des aménagements qui favorisent les transports actifs" sont défavorisés dans de tels cas. Aussi, dans les secteurs anciens et moins denses des banlieues proches, il y a un potentiel de densification --par exemple en permettant (par amendement au zonage) la construction d'une seconde maison sur le lot existant (des exemples à Vancouver et à Los Angeles). Les grands stationnements commerciaux peuvent également être transformés.
  16. Dans ton message précédent, tu (te) demandais si ce prolongement était la meilleure façon de dépenser 4,5 milliards $, et j'ai proposé une réponse. Je ne peux pas contredire ton affirmation à l'effet que "tant que le chantier ne sera pas lancé et même suffisamment avancé, on ne peut affirmer que ce projet sera réalisé": il y a suffisamment de précédents qui attestent ce fait. Le point sur lequel je pense que le débat est clos concerne la priorité accordée à ce projet; si celui-ci n'est pas réalisé, je vois très mal comment on parviendrait à justifier que d'autres le soient avant. Il faudrait un retournement majeur dans l'opinion. Je vois bien qu'on se préoccupe des coûts élevés du prolongement de la ligne bleue, mais je n'ai pas encore vu poindre de demandes voulant qu'on procède plutôt à la réalisation d'autres projets "inscrits" sur la liste. Ce qui obtient beaucoup plus d'appuis, c'est l'ajout d'au moins certains de ces autres projets au plan d'investissements en TEC. Parmi ceux-ci, le prolongement jusqu'à Bois-Franc est vraisemblablement en tête de liste. Pour les autres, il me semble que le débat reste ouvert quant à leur priorité, car la liste est passablement longue, et concerne des territoires distincts. Nous savons tous que la CDPQ-i a reçu le mandat d'étudier quelques-uns de ces projets, mais je ne suis pas rendu au point de m'attendre à ce que les résultats (au sens de findings en anglais) conduisent immédiatement à des décisions du gouvernement. A l'heure actuelle, plusieurs inconnues inhibent ou freinent les prises de décisions --ayant trait aux investissements en TEC comme pour le reste, dans le public comme dans le privé. La volonté de stimuler l'économie en accélérant les investissements en infrastructures demeure bien réelle toutefois.
  17. C'est pour cette raison que dans mon précédent message j'ai écrit "Je ne suis pas disposé à attendre si longtemps". L'an 2050 est trop loin dans le temps pour avoir hâte à son avènement. 30 ans, ce serait insupportablement long comme "tendance temporaire".
  18. Pour le meilleur ou pour le pire, la réponse définitive à cette question a été fournie lorsque tous les partis politiques à Québec ont promis de réaliser ce projet, et que l'objection qui aurait pu surgir du côté d'un problème de financement a été levée. Dans le passé, les hésitations des gouvernements en place (PQ ou PLQ) à un moment ou l'autre, sur une période de près de 40 ans, avaient inspiré l'usage de techniques ou de mesures dilatoires, mais ce n'était plus possible, au risque de perdre toute crédibilité. Certes, tout au long de cette période, il s'est trouvé des personnes, des groupes et même des élus qui pensaient et disaient que d'autres projets devraient avoir préséance; mais en fin de compte, le projet de prolongement de la ligne bleue a remporté la mise. Il ne faudrait pas oublier non plus qu'entretemps, un projet majeur dont la genèse est beaucoup plus récente a obtenu le feu vert et est déjà en stade avancé de réalisation, soit bien sûr le REM (phase un).
  19. Par contre, c'est instructif de prendre connaissance d'impressions fondées sur un résultat inachevé. On peut subséquemment comparer les impressions laissées par le résultat final avec les précédentes, et chercher à comprendre pourquoi, s'il y a lieu, elles ont radicalement changé. Naturellement, il y aura aussi des cas où les premières impressions étaient les bonnes. Intuition ou sagesse?
  20. I am intrigued. You must have something interesting in mind, so please explain.
  21. Bien dit. Je ne pourrais rien ajouter au tableau "peu reluisant et triste" que tu as tracé. Mais alors? -- Si l'arrivée du nouveau CHUM et son effet sur les secteurs environnants se traduit par une forme de gentrification, comment concevoir que cela n'entraînera pas un déplacement spatial des personnes mal en point qui le fréquentent présentement? (mon message n'est pas une critique, juste une interrogation)
  22. Des arragements savants de fleurs oui, des arbres non, car ceux-ci (dont je suis pourtant un grand amateur) ont pour effet de cacher/dissimuler des perspectives-- ce qui n'est pas le but ici.
  23. Pourquoi 2050? As-tu additionné 2020 + le 30% de "réajustement" prévu à la baisse pour les prochaines années, et qui serait absorbé sur 30 ans, sans nouvelles constructions entretemps? Si cela s'avérait être le cas, on aurait en 2050 un parc d'immeubles à bureau passablement vieilli, probablement désuet. Or puisque les changements (technologiques et autres) se produisent à une vitesse de plus en plus rapide, un horizon de 30 ans à partir d'aujourd'hui correspond peut-être à quelque chose comme les 300 ans écoulés entre l'an 1700 et l'an 2000. Imagine l'ampleur des transformations! @Roccoet ceux de sa génération n'auront plus besoin de canne pour se déplacer. Quant à moi, il me faudra bénéficier d'un saut quantique dans l'espérance de vie moyenne pour espérer voir ce moment autrement qu'à partir des cieux ou des profondeurs. Je ne suis pas disposé à attendre si longtemps. D'ici cinq ans, sûrement d'ici dix ans, tout aura encore changé.
  24. L'itinérance et des problèmes +/- associés ne peuvent évidemment pas être résolus (ne serait-ce que partiellement) par l'insertion de beaux aménagements urbains. Il me semble que nous sommes tous d'accord pour penser que des "mesures sociales" (mais lesquelles? sont requises. A défaut d'être résolus, lesdits problèmes peuvent, d'un point de vue urbanistique, 1) continuer de prévaloir dans le même environnement, ou 2) se déplacer ailleurs sur le territoire. Ça dépend des objectifs réellement visés par les planificateurs; malheureusement, les outils nécessaires pour améliorer les conditions des itinérants ne sont pas dans les mêmes mains que les outils de réaménagement urbain --ce qui ne veut toutefois pas dire que le problème est insoluble.
  25. Ton hypothèse sur l'immigration est discutable, mais supposons que tu aies raison. Examinons les implications (discutables elles aussi, cela va de soi) - A court terme, les sorties (Montréalais vers les banlieues et les régions) devraient en effet se poursuivre, et même s'accélérer un peu. Les facteurs qui les sous-tendent et motivent ne disparaîtront pas soudainement. - A moyen et à long terme par contre, d'autres facteurs prendront graduellement de l'importance, causant potentiellement un renversement des tendances dans les migrations interrégionales (Montréal versus le reste) et en fin de compte l'évolution démographique (qui dépend aussi de l'accroissement naturel). 1) Un fort ralentissement de l'immigration internationale (qui concerne surtout Montréal) aurait pour effet (comme tu en conviens toi-même, indirectement) de diminuer la pression sur les prix montréalais, les ramenant à un niveau plus concurrentiel (et donc soustrayant une raison de quitter Montréal). 2) Pendant ce temps, les avantages inhérents à Montréal demeureront intacts. 3) Un accroissement démographique dans les banlieues accentuerait des déficiences déjà présentes (eg. hôpitaux, routes congestionnées) dont la correction (améliorations) dépend beaucoup du Gouvernement du Québec; les taxes municipales pourrraient aussi augmenter, à mesure que ces municipalités fournissent plus de services. De surcroît, un excès de demande favoriserait une forte augmentation du prix du foncier (sachant que l'offre potentielle est limitée par des politiques comme la Protection du territoire agricole. 4) La population de Montréal est plus jeune, et les naissances dépassent déjà les décès, contrairement à plusieurs régions; si l'immigration internationale devait se tarir, la population québécoise vieillirait encore plus vite, et amorcerait un déclin sensible. Pendant au moins un certain temps, la population née à Montréal continuerait de s'accroître, et il y aurait plus de chance (que présentement) qu'elle y demeure, parce que devenue relativement plus abordable. J'aimerais aussi souligner (sans le discuter) un autre point, indépendant celui-ci des considérations sur les mouvements migratoires. L'hypothèse d'une diminution marquée, permanente, du nombre d'employés oeuvrant au centre-ville n'implique pas une baisse correspondante du nombre de résidents montréalais, pour la simple raison qu'une bonne proportion desdits employés habitent déjà en banlieue.
×
×
  • Créer...