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Montréal aura son Refettorio


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https://www.lapresse.ca/actualites/201911/04/01-5248378-montreal-aura-son-refettorio.php

Montréal aura son Refettorio

L’idée a été semée en 2016, au moment du passage de Massimo Bottura à Montréal.

Publié le 05 novembre 2019 à 6h00
MARIE-CLAUDE LORTIE
LA PRESSE

Le chef italien était alors ici pour parler, entre autres choses, de son projet devenu documentaire : le Refettorio Ambrosiano.

Alors qu’il expliquait comment il avait monté cette table pour les démunis à Milan, où de grands chefs étoilés venaient cuisiner avec des ingrédients invendus voués aux poubelles, la question est apparue : pourquoi ne pas faire la même chose ici, à Montréal ? 

Le maire de l’époque, Denis Coderre, l’avait entendue. Jean-François Archambault, de la Tablée des chefs, s’était emparé de l’idée.

Trois ans plus tard, nonobstant le changement à la mairie, le projet est annoncé.

Montréal aura son Refettorio.

Il sera à l’église Saint-Georges, au centre-ville, près de là où la rue Peel croise l’avenue des Canadiens-de-Montréal.

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PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le Refettorio, qui devrait ouvrir ses portes à l’automne 2020, sera à l’église Saint-Georges, au centre-ville, près de là où la rue Peel croise l’avenue des Canadiens-de-Montréal.

 

L’équipe de Valérie Plante donne son appui, tout comme une liste de commanditaires incluant la fondation d’Air Canada, Sobeys et la Banque Nationale, appelée à s’allonger. 

Il y aura de la place pour 90 convives deux fois par jour, cinq jours par semaine, et une cuisine permettant de cuisiner des repas à distribuer en plus.

Le surplus d’invendus le permet, assure Jean-François Archambault, fondateur de la Tablée des chefs, partenaire du projet, qui a annoncé la mise en marche du Refettorio lundi soir à son évènement de financement annuel, où se trouvaient près de 575 personnes.

Aux yeux de Massimo Bottura, qui suit le projet montréalais depuis le début, il était temps que ça bouge.

« Ce n’est plus le temps de parler ou de tourner en rond », a-t-il confié dans un court message texte. « On agit. »

Lundi soir, le chef italien a diffusé une vidéo annonçant la nouvelle de la venue du Refettorio à Montréal, en indiquant que la Tablée était le partenaire idéal. Était sur place Jill Conklin, la responsable du développement stratégique de Food for Soul, l’organisme fondé par Massimo Bottura et sa femme, Lara Gilmore, pour chapeauter la multiplication des Refettorio dans le monde. Il y en a maintenant à Rio, à Londres, à Paris et, si tout se passe comme prévu, il y en aura deux aux États-Unis en 2020, à San Francisco et à Harlem. 

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PHOTO FOURNIE PAR MARIE-CLAUDE LORTIE
Le Refettorio Gastromotiva de Rio

Est-ce que Montréal arrivera en premier en Amérique du Nord en 2020 aussi ? « Impossible de le dire pour le moment », a répondu hier Mme Conklin, qui veille sur les trois projets. Chose certaine, le Refettorio de Montréal sera le premier au Canada. Chose certaine aussi, il poursuivra la mission d’aider l’inclusion sociale par la voie de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Comme chaque fois, le projet inclura un élément artistique, a expliqué Jean-François Archambault, qui est déjà allé chercher l’appui du Musée d’art contemporain. Les salles à manger des réfectoires ne sont jamais banales, décorées d’œuvres d’art et de pièces de design. La beauté fait aussi partie des choses auxquelles les démunis ont droit, croit le chef Bottura.

Le designer Jean-Pierre Viau a aussi manifesté son appui pour le projet, assure M. Archambault. Celui-ci aimerait pouvoir utiliser le bois des milliers de frênes qui devront être coupés. L’organisme MU a aussi été appelé à l’aide pour une grande œuvre murale. 

Les salles à manger mises en place aident toutes sortes de populations, que ce soit des personnes en situation d’itinérance, des gens âgés isolés ayant peu de revenus ou des enfants issus de milieux où les repas à la maison ne sont pas garantis.

Les Refettorio se distinguent aussi par la participation de chefs professionnels qui viennent donner le ton au projet, à la cuisine.

Quand le projet a d’abord été lancé à Milan, des chefs aussi renommés que René Redzepi et Alain Ducasse sont venus cuisiner pour les démunis. 

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PHOTO FOURNIE PAR MARIE-CLAUDE LORTIE
Le Refettorio de Milan

À Montréal, Jean-François Archambault assure que David McMillan et Fred Morin ont signalé leur enthousiasme face au projet, tout comme Patrice Demers, Marc-André Jetté, Stefano Faita ou Marie-Fleur St-Pierre. John Winter Russell, du restaurant Candide, coordonnera le tout.

Croisée hier au lancement de son livre, Dyan Solomon, d’Olive & gourmando, a aussi fait part de son intérêt à contribuer à un tel projet. 

Le Refettorio, qui devrait ouvrir à l’automne 2020, peut en outre compter sur l’appui d’autres chefs canadiens, comme Jeremy Charles, de Terre-Neuve, David Hawksworth, de Vancouver, et Grant van Gameren, de Toronto. 

Mais tous ceux qui souhaitent aider pourront le faire puisque le bénévolat est encouragé, tant pour la cuisine que pour le service. 

Le programme en cuisine des Refettorio comprend aussi un volet de formation. En plus des prestigieux chefs invités, des professeurs de cuisine utilisent cette plateforme pour aider à la formation de futurs chefs souvent issus de milieux difficiles. 

Nathalie Goulet, élue de Projet Montréal qui porte les dossiers liés à l’itinérance, était à l’évènement de la Tablée lundi soir et a salué l’arrive du Refettorio dans la métropole. Cela cadre tout à fait avec la volonté de la Ville de lutter contre le gaspillage et d’aller vers une réalité sans déchets, a-t-elle indiqué. Elle a parlé du « leadership visionnaire » de la Tablée à cet égard.

Il faut dire que l’organisme fondé par Jean-François Archambault redistribue aux jeunes en difficulté des invendus alimentaires provenant d’hôtels de Montréal depuis 2002 et a depuis multiplié ses champs d’action, notamment grâce à des programmes de formation culinaire destinés aux jeunes issus de milieux difficiles. 

Où s’approvisionnera le Refettorio Montréal ? Chez les épiciers. Sobeys a donné son appui au projet. Chez les transformateurs, Saputo fait partie des supporteurs de la Tablée. Chez les producteurs, petits et grands.

« On a besoin de la passion de tous », a lancé hier Massimo Bottura à la foule dans sa vidéo. « S’il vous plaît, venez nous aider. Cuisiner est un acte d’amour. »

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il y a 52 minutes, ScarletCoral a dit :

https://www.lapresse.ca/actualites/201911/04/01-5248378-montreal-aura-son-refettorio.php

Montréal aura son Refettorio

L’idée a été semée en 2016, au moment du passage de Massimo Bottura à Montréal.

Publié le 05 novembre 2019 à 6h00
MARIE-CLAUDE LORTIE
LA PRESSE

Le chef italien était alors ici pour parler, entre autres choses, de son projet devenu documentaire : le Refettorio Ambrosiano.

Alors qu’il expliquait comment il avait monté cette table pour les démunis à Milan, où de grands chefs étoilés venaient cuisiner avec des ingrédients invendus voués aux poubelles, la question est apparue : pourquoi ne pas faire la même chose ici, à Montréal ? 

Le maire de l’époque, Denis Coderre, l’avait entendue. Jean-François Archambault, de la Tablée des chefs, s’était emparé de l’idée.

Trois ans plus tard, nonobstant le changement à la mairie, le projet est annoncé.

Montréal aura son Refettorio.

Il sera à l’église Saint-Georges, au centre-ville, près de là où la rue Peel croise l’avenue des Canadiens-de-Montréal.

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PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le Refettorio, qui devrait ouvrir ses portes à l’automne 2020, sera à l’église Saint-Georges, au centre-ville, près de là où la rue Peel croise l’avenue des Canadiens-de-Montréal.

 

L’équipe de Valérie Plante donne son appui, tout comme une liste de commanditaires incluant la fondation d’Air Canada, Sobeys et la Banque Nationale, appelée à s’allonger. 

Il y aura de la place pour 90 convives deux fois par jour, cinq jours par semaine, et une cuisine permettant de cuisiner des repas à distribuer en plus.

Le surplus d’invendus le permet, assure Jean-François Archambault, fondateur de la Tablée des chefs, partenaire du projet, qui a annoncé la mise en marche du Refettorio lundi soir à son évènement de financement annuel, où se trouvaient près de 575 personnes.

Aux yeux de Massimo Bottura, qui suit le projet montréalais depuis le début, il était temps que ça bouge.

« Ce n’est plus le temps de parler ou de tourner en rond », a-t-il confié dans un court message texte. « On agit. »

Lundi soir, le chef italien a diffusé une vidéo annonçant la nouvelle de la venue du Refettorio à Montréal, en indiquant que la Tablée était le partenaire idéal. Était sur place Jill Conklin, la responsable du développement stratégique de Food for Soul, l’organisme fondé par Massimo Bottura et sa femme, Lara Gilmore, pour chapeauter la multiplication des Refettorio dans le monde. Il y en a maintenant à Rio, à Londres, à Paris et, si tout se passe comme prévu, il y en aura deux aux États-Unis en 2020, à San Francisco et à Harlem. 

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PHOTO FOURNIE PAR MARIE-CLAUDE LORTIE
Le Refettorio Gastromotiva de Rio

Est-ce que Montréal arrivera en premier en Amérique du Nord en 2020 aussi ? « Impossible de le dire pour le moment », a répondu hier Mme Conklin, qui veille sur les trois projets. Chose certaine, le Refettorio de Montréal sera le premier au Canada. Chose certaine aussi, il poursuivra la mission d’aider l’inclusion sociale par la voie de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Comme chaque fois, le projet inclura un élément artistique, a expliqué Jean-François Archambault, qui est déjà allé chercher l’appui du Musée d’art contemporain. Les salles à manger des réfectoires ne sont jamais banales, décorées d’œuvres d’art et de pièces de design. La beauté fait aussi partie des choses auxquelles les démunis ont droit, croit le chef Bottura.

Le designer Jean-Pierre Viau a aussi manifesté son appui pour le projet, assure M. Archambault. Celui-ci aimerait pouvoir utiliser le bois des milliers de frênes qui devront être coupés. L’organisme MU a aussi été appelé à l’aide pour une grande œuvre murale. 

Les salles à manger mises en place aident toutes sortes de populations, que ce soit des personnes en situation d’itinérance, des gens âgés isolés ayant peu de revenus ou des enfants issus de milieux où les repas à la maison ne sont pas garantis.

Les Refettorio se distinguent aussi par la participation de chefs professionnels qui viennent donner le ton au projet, à la cuisine.

Quand le projet a d’abord été lancé à Milan, des chefs aussi renommés que René Redzepi et Alain Ducasse sont venus cuisiner pour les démunis. 

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PHOTO FOURNIE PAR MARIE-CLAUDE LORTIE
Le Refettorio de Milan

À Montréal, Jean-François Archambault assure que David McMillan et Fred Morin ont signalé leur enthousiasme face au projet, tout comme Patrice Demers, Marc-André Jetté, Stefano Faita ou Marie-Fleur St-Pierre. John Winter Russell, du restaurant Candide, coordonnera le tout.

Croisée hier au lancement de son livre, Dyan Solomon, d’Olive & gourmando, a aussi fait part de son intérêt à contribuer à un tel projet. 

Le Refettorio, qui devrait ouvrir à l’automne 2020, peut en outre compter sur l’appui d’autres chefs canadiens, comme Jeremy Charles, de Terre-Neuve, David Hawksworth, de Vancouver, et Grant van Gameren, de Toronto. 

Mais tous ceux qui souhaitent aider pourront le faire puisque le bénévolat est encouragé, tant pour la cuisine que pour le service. 

Le programme en cuisine des Refettorio comprend aussi un volet de formation. En plus des prestigieux chefs invités, des professeurs de cuisine utilisent cette plateforme pour aider à la formation de futurs chefs souvent issus de milieux difficiles. 

Nathalie Goulet, élue de Projet Montréal qui porte les dossiers liés à l’itinérance, était à l’évènement de la Tablée lundi soir et a salué l’arrive du Refettorio dans la métropole. Cela cadre tout à fait avec la volonté de la Ville de lutter contre le gaspillage et d’aller vers une réalité sans déchets, a-t-elle indiqué. Elle a parlé du « leadership visionnaire » de la Tablée à cet égard.

Il faut dire que l’organisme fondé par Jean-François Archambault redistribue aux jeunes en difficulté des invendus alimentaires provenant d’hôtels de Montréal depuis 2002 et a depuis multiplié ses champs d’action, notamment grâce à des programmes de formation culinaire destinés aux jeunes issus de milieux difficiles. 

Où s’approvisionnera le Refettorio Montréal ? Chez les épiciers. Sobeys a donné son appui au projet. Chez les transformateurs, Saputo fait partie des supporteurs de la Tablée. Chez les producteurs, petits et grands.

« On a besoin de la passion de tous », a lancé hier Massimo Bottura à la foule dans sa vidéo. « S’il vous plaît, venez nous aider. Cuisiner est un acte d’amour. »

Ça me semble intéressant. Je comprends que c'est un restaurant,, mais c'est quoi exactement qui rend cette arrivée à Montréal si spéciale? 

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Il y a 9 heures, anjou a dit :

Ça me semble intéressant. Je comprends que c'est un restaurant,, mais c'est quoi exactement qui rend cette arrivée à Montréal si spéciale? 

C'est un mouvement qu’a commencé le chef Massimo Bottura pour contrer le gaspillage alimentaire tout en nourrissant les plus démunis. Ce sont de grands chefs qui cuisinent bénévolement les repas. 
 https://en.wikipedia.org/wiki/Massimo_Bottura

Voir https://www.foodforsoul.it/

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Il y a 9 heures, ScarletCoral a dit :

C'est un mouvement qu’a commencé le chef Massimo Bottura pour contrer le gaspillage alimentaire tout en nourrissant les plus démunis. Ce sont de grands chefs qui cuisinent bénévolement les repas. 
 https://en.wikipedia.org/wiki/Massimo_Bottura

Voir https://www.foodforsoul.it/

Super! Merci pour la réponse.

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  • 4 semaines plus tard...

Un concept qui semble très intéressant mais qui n'est pas tout à fait clair dans ma tête. On dit qu'il s'adresse aux plus démunis, mais comment déterminera-t-on qui peut venir y manger et à quelle fréquence? Y aura-t-il des réservations, une sélection de clients et une équipe pour gérer la demande, qui j'imagine sera importante vu le nombre de gens dans le besoin à Montréal?

Quoi de mieux qu'une église, lieu symbolique de rassemblement à caractère humanitaire et spirituel (oeucuménique), pour en faire le lieu d'accueil.

  • Like 2
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Au lieu de notifications bien inutiles, quelqu'un pourrait-il plutôt m'expliquer le fonctionnement de ce type de resto. Je comprends la provenance des produits et le bénévolat qui s'ajoute à la main d'oeuvre, mais comment s'assurera-t-on que les clients seront bien des gens dans le besoin et non pas des gens qui recherchent une aubaine?

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