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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

Messages recommendés

il y a 26 minutes, Normand Hamel a dit :

En fait on se plaint surtout des tarifs résidentiels et commerciaux. Car les tarifs industriels ne sont pas les mêmes que les tarifs commerciaux. D'ailleurs à bien y penser je crois que ce sont les tarifs commerciaux qui sont subventionnés et je ne sais pas vraiment ce qu'il en est des tarifs industriels qui sont particulièrement complexes.

Ici une liste des prix industriel par grande ville au Canada. 

Montreal est la moins chere. On s'en doutait.

Par contre est ce que c'est exacte?

https://www.statista.com/statistics/579159/average-industrial-electricity-prices-canada-by-major-city/

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Mises en chantier en baisse pour un 6e mois de suite au Québec

 
Condos APCHQLe recul a été moins important du côté des nouvelles unités de logements collectifs. Photo: gracieuseté - APCHQ

Dans les principaux centres urbains de la province, on a recensé 2424 habitations mises en chantier en février, soit une diminution de 6% sur le même mois en 2022. Il s’agit d’une sixième diminution consécutive et d’un huitième recul en neuf mois.

Ce repli des données compilées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) limité à 6% en février s’avère presque une bonne nouvelle. En effet, les résultats avaient été catastrophiques lors des deux mois précédents. Les baisses des mises en chantier s’élevaient alors à 45% en janvier et à 44% en décembre.

«Nous continuons néanmoins d’anticiper un fort ralentissement de la construction résidentielle au cours des prochains mois. Ce scénario est la conséquence directe de la remontée abrupte des coûts de financement», explique Paul Cardinal, directeur du service économique de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Plus spécifiquement, les fondations de seulement 206 maisons individuelles ont été coulées en février au Québec, ce qui représente une baisse de 20 %. Le recul a été beaucoup moins prononcé du côté des logements collectifs. Avec 2218 mises en chantier, la diminution s’établit à 4% par rapport à février 2022.

Répartition par région

Sur le plan géographique, les régions de Gatineau (584 mises en chantier) et de Québec (524 unités) ont en quelque sorte sauvé la mise. Il s’agit de hausses respectives de l’ordre de 51% et 33%. Du côté de Drummondville, on note une certaine stabilité avec un nombre équivalent à l’année précédente de 33 mises en chantier.

Par contre, pour les régions de Sherbrooke (36 unités), de Trois-Rivières (38 unités), de Saguenay (20 unités) et de Montréal (888 unités), le mois de février 2023 s’est avéré plus morose que l’an dernier. Ces cumulatifs représentent des baisses de l’ordre de 73%, 50%, 35% et 23% respectivement.

Enfin, l’APCHQ note finalement une baisse de l’ordre de 33% dans les plus petits centres urbains (10 000 à 99 999 habitants) de la province. En tout, 334 mises en chantier y ont été dénombrées le mois dernier.

Stats mises en chantier PQ02-2023 Coup d’œil aux données compilées au Québec en février 2023. Tableau gracieuseté – APCHQ
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lapresse.ca
 

Production de semi-conducteurs | Un corridor Albany-Bromont va s’ouvrir

Joël-Denis Bellavance

(Ottawa) Après le corridor Windsor-Detroit pour l’automobile, établi au fil des 60 dernières années, voilà qu’un autre corridor tout aussi structurant pour l’économie canadienne s’apprête à s’ouvrir entre le Canada et les États-Unis : celui des semi-conducteurs entre Bromont et Albany, dans l’État de New York.

Le gouvernement Trudeau devrait profiter de la visite du président américain, Joe Biden, pour confirmer que l’usine d’IBM à Bromont sera davantage mise à contribution pour tester et emballer des semi-conducteurs qui seront fabriqués en plus grand nombre aux États-Unis. Ce dossier est l’un des nombreux sujets à l’ordre du jour de la visite de 24 heures du président Biden, qui arrivera au pays ce jeudi soir.

Déterminés à réduire leur dépendance face à la Chine et à construire une chaîne d’approvisionnement fiable et sûre, le Canada et les États-Unis comptent ainsi établir une étroite collaboration dans la fabrication de ces puces informatiques, essentielles pour un grand nombre de secteurs et de produits, notamment les voitures, les téléphones intelligents, les appareils électroménagers ou encore les équipements médicaux.

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, doit signer sous peu une lettre d’entente avec l’usine d’IBM de Bromont visant à accroître ses capacités de testage et d’emballage en prévision d’une forte production de semi-conducteurs aux États-Unis, selon des informations obtenues par La Presse.

Dans le jargon technologique, l’emballage d’un semi-conducteur est une procédure visant à empiler plusieurs puces les unes sur les autres ou à placer plusieurs de celles-ci côte à côte dans un emballage de sorte qu’elles soient reliées et puissent agir comme un seul morceau de silicium.

L’usine IBM de Bromont deviendrait ainsi un acteur incontournable dans la production de semi-conducteurs en Amérique du Nord.

À Albany, IBM possède un centre de recherche de calibre mondial dans ce domaine, et la multinationale a annoncé l’automne dernier un investissement de 20 milliards US à Poughkeepsie, dans la région de la vallée de l’Hudson, dans une nouvelle usine pour fabriquer et développer des semi-conducteurs, ainsi que pour développer l’intelligence artificielle et l’informatique quantique.

« Il est essentiel de s’insérer d’une façon stratégique dans les grandes chaînes d’approvisionnement nord-américaines. On s’apprête à mettre Bromont, le Québec et le Canada au cœur de la chaîne des semi-conducteurs en Amérique du Nord. C’est hyper stratégique pour la recherche et la fabrication dans ce secteur », a confié une source gouvernementale bien au fait du dossier.

« On n’a pas la capacité de faire tout ce que l’on veut nécessairement dans le domaine des semi-conducteurs, à la hauteur par exemple d’Intel qui a investi des milliards de dollars. Mais si on augmente la capacité dans le domaine où on peut s’insérer d’une manière stratégique, ça change tout », a dit cette source.

Une chaîne résiliente pour le continent

Dès son arrivée au pouvoir, le président Joe Biden a annoncé son intention de rapatrier aux États-Unis la production de produits jugés essentiels. Les semi-conducteurs font partie de cette liste stratégique. En août dernier, il a signé une loi, le CHIPS for America Act, qui allonge 52 milliards de dollars en subventions pour relancer la production de semi-conducteurs aux États-Unis.

Depuis lors, des géants de l’industrie ont annoncé leurs intentions de produire davantage de ces micropuces aux États-Unis. À titre d’exemple, Intel a entrepris au début de l’année la construction de deux usines de semi-conducteurs à proximité de la capitale de l’État de l’Ohio, Columbus – un investissement de 20 milliards US. La production de puces devrait démarrer à partir de 2025.

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PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau et le président États-Unis, Joe Biden, lors du Sommet des leaders nord-américains, à Mexico, le 10 janvier dernier

Au cours des derniers mois, le ministre Champagne a évoqué l’idée d’établir un corridor Albany-Bromont pour les semi-conducteurs en s’inspirant du corridor automobile entre le Canada et les États-Unis. Il a proposé l’idée au premier ministre Justin Trudeau et ce dernier en a fait une priorité. Durant le dernier sommet des Trois Amigos, qui a lieu au Mexique, au début de l’année, M. Trudeau a évoqué cette possibilité avec le président des États-Unis dans l’optique de construire une chaîne d’approvisionnement résiliente sur le continent nord-américain.

Joint par La Presse jeudi, M. Champagne a indiqué qu’il poursuivait ses démarches pour consolider la chaîne d’approvisionnement en Amérique du Nord et a précisé qu’une annonce est imminente.

« Cela fait plusieurs mois que je propose de créer un nouveau corridor du XXIe siècle dans le domaine des semi-conducteurs. J’en ai parlé avec la secrétaire du Commerce aux États-Unis [Gina Raimondo]. Le premier ministre en a parlé lors du sommet des Trois Amigos. Ça a pris une vie en soi », a exposé M. Champagne.

Il est évident que si les États-Unis veulent une chaîne d’approvisionnement résiliente, le Canada doit faire partie de l’équation.

François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

Selon la directrice générale de l’Institut de systèmes électroniques du Québec (ISEQ), Marie-Hélène Lamarre, cette annonce attendue durant la visite du président Biden est d’une importance capitale.

« Les semi-conducteurs, c’est l’équivalent de la farine pour la pâtisserie. C’est indispensable. Les États-Unis investissent massivement dans ce secteur. Cela a été discuté durant le sommet des Trois Amigos. C’est une chance inouïe de participer à cette nouvelle économie », a dit Mme Lamarre.

« C’est très important que le Canada fasse partie de la chaîne d’approvisionnement », a ajouté Mme Lamarre, dont l’organisme à but non lucratif représente la grappe de l’industrie électronique du Québec.

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lapresse.ca
 

Industrie navale | La Davie veut remplacer les Russes en Finlande

Vincent Larouche
ttps://www.lapresse.ca/actualites/2023-03-28/industrie-navale/la-davie-veut-remplacer-les-russes-en-finlande.php

L’entreprise de Lévis négocie l’achat d’un important constructeur de navires en Finlande, dont les liens avec la Russie remontent à plusieurs années

Le chantier naval Davie pourrait profiter de la guerre en Ukraine. L’entreprise de Lévis négocie l’achat d’un constructeur de brise-glaces détenu par des industriels russes en Finlande, un pays qui a tourné le dos à la Russie. Davie espère que le réalignement des alliances européennes ouvrira la porte à de juteux contrats et produira des retombées au Québec.

Helsinki Shipyard Oy, un chantier naval situé dans la capitale finlandaise qui a bâti à lui seul 60 % de la flotte mondiale de brise-glaces, a publié un communiqué sur son site web dimanche pour annoncer que Chantier Davie Canada détenait désormais une « option exclusive » d’achat de ses installations et que des négociations étaient en cours. Les négociations secrètes avaient été ébruitées par le quotidien local Helsingin Sanomat le jour même.

En entrevue avec La Presse lundi, un porte-parole de Davie a confirmé la nouvelle, tout en insistant sur le fait qu’aucune entente finale n’a été conclue et que les négociations demeurent confidentielles. « Le processus est complexe et sujet à plusieurs mécanismes de contrôle et vérifications », affirme Paul Barrett, responsable des communications de l’entreprise.

Les discussions ont lieu dans un contexte où la Finlande se distancie de son voisin russe. Depuis l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement finlandais a décidé de rejoindre les rangs de l’OTAN, ce qui devrait être chose faite au cours des prochains mois. La Finlande a aussi fermé son espace aérien aux avions russes et participe aux sanctions européennes contre le régime de Vladimir Poutine.

Nombreux liens avec la Russie

Ce changement de donne a eu un impact important sur le chantier naval d’Helsinki, dont les liens avec la Russie remontent à plusieurs années. Les installations appartenaient autrefois à une société d’État russe, OSK, qui fournit des navires de guerre et des sous-marins à la marine de Russie. Vladimir Poutine en personne avait assisté à certains évènements de la société d’État en lien avec son investissement en Finlande.

En 2014, après l’annexion de la Crimée par Moscou et l’imposition de sanctions occidentales contre OSK, le chantier naval s’est retrouvé en grande difficulté. En 2019, il a été cédé à une société privée chypriote dont les deux actionnaires majoritaires sont les hommes d’affaires russes Risat Bagautdinov et Vladimir Kasyanenko.

Sous leur gouverne, le chantier naval a continué d’exporter ses brise-glaces vers la Russie, son principal marché. En 2019, des journalistes d’enquête de la télévision publique finlandaise Yle ont révélé que Vladimir Kasyanenko détenait un passeport belge, qu’il possédait des résidences secondaires à Monaco et en Finlande et qu’il serait un partenaire d’affaires de Viktor Olerski, un ancien sous-ministre aux Affaires maritimes dans le gouvernement de Poutine.

Les nouvelles sanctions imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine ont été un nouveau coup dur pour le constructeur de brise-glaces. Même si le chantier naval d’Helsinki et ses propriétaires ne sont pas eux-mêmes sanctionnés, l’entreprise s’est retrouvée coupée de son principal marché. Les médias finlandais ont rapporté l’automne dernier que le chantier naval avait demandé aux autorités une autorisation spéciale pour exporter un brise-glace destiné à une société minière russe, ce qui lui a été refusé.

La vente à une entreprise canadienne permettrait au chantier de repartir sur de nouvelles bases, avec de nouveaux débouchés pour ses navires au sein de l’alliance de l’OTAN.

Une occasion en or pour le chantier Davie, fondé en 1825. Le plus vieux constructeur naval au Canada, détenu depuis 2012 par les investisseurs européens Alex Vicefield et James Davies, emploie environ 1000 personnes dans la région de Québec. Son principal client est le gouvernement canadien, mais il aimerait élargir ses horizons.

« J’ai dit depuis le début que je suis en faveur de cette entente, car elle assurerait l’avenir de la meilleure expertise en brise-glaces au monde et éliminerait l’actionnariat [des propriétaires russes] », a déclaré le ministre finlandais des Affaires économiques, Mika Lintilä, cité par le quotidien Helsingin Sanomat.

« J’ai fait quelques voyages de vente de brise-glaces en Amérique du Nord et je sais qu’il y a un intérêt pour l’expertise finlandaise », a-t-il ajouté.

Bénéfices prévus au Québec

Davie croit aussi que l’expertise finlandaise pourrait aider ses installations au Québec. Le chantier de Lévis doit construire sept brise-glaces de nouvelle génération pour la Garde côtière canadienne. Une tâche titanesque, difficile, pour laquelle l’aide d’experts finlandais, reconnus comme des sommités mondiales, serait la bienvenue.

« Si l’achat est complété, le transfert d’expertise de pointe en matière de brise-glaces devrait certainement améliorer la capacité de Davie de livrer les navires qu’elle doit construire à Lévis pour le Canada à temps et dans le respect des budgets », affirme Paul Barrett.

Le porte-parole croit aussi que les retombées économiques pourraient se faire sentir au Québec, si Davie devient un acteur plus important sur la scène internationale. « Nous croyons aussi qu’une acquisition pourrait avoir un effet multiplicateur sur l’impact économique majeur du programme de construction navale sur plus de 20 ans de Davie pour le Canada », dit-il.

Si l’acquisition est un succès, elle combinerait deux entreprises historiques et hautement complémentaires, créant le principal centre d’excellence international en construction de navires pour l’Arctique.

James Davies, PDG de Davie, dans le communiqué diffusé en Finlande

Le gouvernement du Québec suit l’affaire de près, selon nos informations. Davie est en processus de remboursement d’une dette d’une quarantaine de millions qu’avait accumulée son précédent propriétaire envers Investissement Québec. Depuis 2012, le chantier a aussi reçu de Québec des prêts sans intérêt de plus de 100 millions de dollars.

Le bras financier du gouvernement québécois a aussi investi 188 millions de dollars pour prendre une participation sous forme d’actions privilégiées dans la société Astérix Inc., une filiale de Davie qui devait convertir le porte-conteneurs MVAstérix en navire de ravitaillement et le louer à la Marine royale canadienne.

Nouvelles possibilités

Stéfanie von Hlatky, professeure agrégée au département d’études politiques de l’Université Queen’s et experte des questions liées à l’OTAN, affirme que ces négociations pourraient représenter « une étude de cas intéressante » dans le nouveau contexte des relations avec la Russie en Occident.

« Il y a quand même des conséquences au fait que certains pays qui transigeaient avec la Russie vont devoir trouver d’autres partenaires. Et alors que l’OTAN élargit son membership, on va certainement voir des retombées de cela et de nouvelles opportunités. Maintenant, est-ce que le Canada est capable de saisir ce type d’opportunités rapidement ? », s’interroge-t-elle.

Elle ajoute que l’arrivée prévue de la Finlande et de la Suède au sein de l’alliance militaire augmentera probablement l’importance accordée aux questions liées à l’Arctique au sein de l’OTAN. « Avec deux nouveaux membres, il y aura vraiment un bloc de pays arctiques au sein de l’OTAN qui vont pouvoir se mobiliser pour faire valoir leurs positions », dit-elle.

Chez Davie, on croit aussi que la question de l’Arctique sera au cœur des préoccupations des pays alliés au cours des années à venir. L’entreprise mise donc résolument sur le marché des navires capables de naviguer dans les étendues glaciales, et le projet d’acquisition du chantier finlandais est en droite ligne avec cette vision.

« Le chantier naval d’Helsinki a la capacité de construire et a déjà construit une grande variété de navires, mais se concentre présentement sur les brise-glaces et une série d’autres navires capables de naviguer dans les glaces. Les brise-glaces peuvent et vont jouer un rôle important dans la sécurité, la souveraineté et la sécurité de l’Arctique, qui est une préoccupation croissante de l’alliance de l’OTAN », affirme M. Barrett.

En savoir plus

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    Plus de 700
    Nombre de navires construits au chantier Davie depuis sa fondation, selon l’entreprise
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La récession s’éloigne du Québec

 
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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’économie du Québec continue de surprendre par sa vigueur, alors que le produit intérieur brut a rebondi au dernier trimestre de 2022 pour finir l’année avec une croissance très honorable de 2,8 %. 

Publié à 13h53
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« La récession qui semblait avoir débuté au troisième trimestre est balayée sous le tapis, du moins pour l’instant », a commenté l’économiste de Desjardins Hélène Bégin. 

Après un troisième trimestre en recul de 1,3 %, l’économie québécoise a repris vie au quatrième trimestre grâce à l’augmentation des dépenses de consommation, en hausse de 7,3 %. Les chèques distribués par le gouvernement de François Legault en décembre dernier se sont traduits par une consommation plus importante de biens et de services. Cet appui financier, de même que les augmentations de salaire ont aussi poussé le taux d’épargne à la hausse. Le taux d’épargne a remonté de 9,3 % au troisième trimestre à 13,9 % au quatrième trimestre, ce qui est plus élevé que le taux de 6 % enregistré au Canada, note l’économiste Daren King, de la Banque Nationale. 

La Banque Nationale estime qu’une récession est évitable au Québec, malgré l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. « La situation financière des consommateurs québécois se compare favorablement à l’ensemble du pays avec un taux d’épargne qui demeure plus élevé et un niveau d’endettement plus faible, des atouts face aux défis actuels », estime son économiste.

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Le chantier Davie sera intégré à la Stratégie nationale de construction navale

 

L'entrée du chantier Davie au printemps.

Le chantier Davie prévoit une conférence de presse mardi.

Photo : Radio-Canada / Marc Andre Turgeon

Marie Maude Pontbriand (accéder à la page de l'auteur)
Marie Maude Pontbriand
Marie Maude Pontbriand
 
Publié à 6 h 56

Québec et Ottawa s'entendent finalement sur le chantier Davie. Le constructeur sera bien intégré à la Stratégie nationale de construction navale, selon une source gouvernementale.

Cela permettra à l'entreprise de Lévis d’avoir accès à des contrats d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.

La nouvelle a d'abord été dévoilée par Noovo puis confirmée par Radio-Canada.

L'entrée de Davie dans la Stratégie navale confirme que le chantier satisfait aux exigences techniques pour construire les navires de la flotte canadienne.

Les discussions entre le chantier et Ottawa sont en cours depuis plusieurs années. En 2019, il s'était préqualifié pour devenir le troisième chantier naval partenaire, après les chantiers Irving et Seaspan.

Les détails de l'entente seront connus mardi prochain.

Plus de détails à venir

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C'est une grande victoire après des années de tergiversation. Aucun doute que le fait de tenir la Davie à l'écart du programme Stratégie nationale de construction navale, était une décision grossièrement politique de la part des Conservateurs, en dépit d'une expertise de très longue date de cet important chantier maritime à Lévis et du fait qu'il était et est encore la plus grosse entreprise du genre au Canada.

Voir un article sur le sujet https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1295902/chantier-maritime-davie-levis-campagne-electorale-federale

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il y a 30 minutes, acpnc a dit :

C'est une grande victoire après des années de tergiversation. Aucun doute que le fait de tenir la Davie à l'écart du programme Stratégie nationale de construction navale, était une décision grossièrement politique de la part des Conservateurs, en dépit d'une expertise de très longue date de cet important chantier maritime à Lévis et du fait qu'il était et est encore la plus grosse entreprise du genre au Canada.

Voir un article sur le sujet https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1295902/chantier-maritime-davie-levis-campagne-electorale-federale

À l'époque, la Davie avait des gros problèmes.  Moi non plus je ne leur aurais pas donné de contrat.  Les choses ont changé de nos jours.

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ici.radio-canada.ca
 

Nos alumineries sont les plus rentables du monde, selon une étude de McKinsey

Thomas Gerbet

Une étude confidentielle des firmes McKinsey et Hatch, financée par le gouvernement du Québec pour le compte de l'industrie, révèle que les alumineries québécoises sont les plus vertes et les plus profitables de la planète. Ce document obtenu par Radio-Canada remet en perspective le spectre d'une fermeture des alumineries, brandi par le ministre de l'Économie, si jamais elles n'obtiennent pas davantage d'électricité à bas coût pour leurs projets.

Les alumineries québécoises sont fondamentalement dans une position enviable, conclut l'étude de 130 pages, réalisée en mai 2019, pour le compte d'AluQuébec, la grappe industrielle de l’aluminium au Québec.

« L'avantage concurrentiel du Québec est principalement dû aux coûts de l'énergie, qui sont inférieurs d'environ 37 % à la moyenne du reste du monde. »

L'étude calcule que les alumineries du Québec ont un coût de production total 13 % moins élevé qu'aux États-Unis, 11 % moins qu'en Russie et 7 % moins qu'en Chine.

Même un avantage de 7 %, c’est énorme, réagit le professeur de l’Université d’Ottawa, spécialiste de l'économie de l'énergie, Jean-Thomas Bernard. Il rappelle que les alumineries québécoises bénéficient, en plus, d'un accès privilégié au marché américain.

Extrait de l'étude dans laquelle on voit les différents coûts de production de l'aluminium selon les pays.

Extrait de l'étude dans laquelle on voit les différents coûts de production de l'aluminium selon les pays.

Photo : Radio-Canada

Un coût réel de l'énergie au Québec encore plus faible

L'étude place les alumineries des Émirats arabes unis avec un coût de production légèrement plus faible que le Québec, mais une note de bas de page indique que le calcul du coût de l'énergie des usines québécoises ne prend pas en compte l'électricité autoproduite.

Or, en tenant compte de l'électricité générée, à bas coût, par les alumineries du Québec qui possèdent leurs propres barrages, elles deviennent plus rentables que celles des Émirats arabes unis.

Selon un rapport de l’Association de l’aluminium du Canada, les alumineries utilisent au total 4600 mégawatts (MW), dont la moitié (2343 MW) qu'elles produisent elles-mêmes (2093 MW chez Rio Tinto Alcan et 250 MW chez Alcoa).

La centrale Chute-à-la-Savane, un des barrages que possède Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

La centrale Chute-à-la-Savane, un des barrages que possède Rio Tinto au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Photo : Rio Tinto

Cette électricité autoproduite coûterait environ 1 cent le kilowattheure (kwh) à Rio Tinto, soit beaucoup moins que le tarif négocié avec Hydro-Québec pour le reste de l'électricité que la compagnie consomme (moins de 4 cents le kWh, en moyenne, ces dernières années).

Le coût de l'énergie des alumineries québécoises ne serait donc pas de 364 $ américains la tonne comme indiqué dans le tableau, mais plutôt autour de 250 $ US.

L’énergie représente l’intrant principal de la production d’aluminium primaire dans le monde, rappelle le PDG de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard, dans une déclaration adressée à Radio-Canada, via l'agence de service-conseil TACT.

« L’énergie hydroélectrique du Québec demeure le seul levier stratégique pour assurer la compétitivité des grandes filières industrielles d’avenir comme l’aluminium. »

L'aluminium québécois pourrait se verdir davantage

L'étude de McKinsey et Hatch démontre aussi que la production d'aluminium à partir d'hydroélectricité, renouvelable, ajoute un avantage concurrentiel pour les usines québécoises, par rapport aux alumineries d'ailleurs qui utilisent du charbon ou du gaz.

Mais même si l'aluminium produit ici est le plus vert du monde, McKinsey et Hatch soutiennent que les usines québécoises doivent tendre vers la décarbonation maximale, face au virage vert qu'entreprennent d'autres alumineries concurrentes.

« Les nouvelles fonderies au Moyen-Orient et en Chine exercent une pression sur le Québec. [...] En l'absence de changements stratégiques, l'industrie québécoise deviendra progressivement moins compétitive, à mesure que de nouvelles fonderies seront construites dans d'autres régions. »

Les alumineries québécoises consomment déjà 12 % de toute l'électricité produite au Québec. Malgré cela, pour se décarboner davantage et tirer profit du produit le plus vert sur le marché, elles ont besoin d'encore plus de puissance. C'est pourquoi elles font partie des industries qui ont demandé au gouvernement Legault l'octroi de blocs d'énergie supplémentaires.

Pierre Fitzgibbon parle derrière un lutrin.

Le ministre Pierre Fitzgibbon, lors du dévoilement de la Stratégie de développement de l'aluminium, en 2021.

Photo : Radio-Canada

Depuis des semaines, le premier ministre François Legault et son ministre de l'Économie, de l'Innovation et l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, ne manquent pas une occasion de promouvoir « l'aluminium vert » grâce à la technologie Elysis.

Elysis est une coentreprise formée de Rio Tinto et d'Alcoa, financée à 67 % par Québec et Ottawa, qui développe une nouvelle technologie pour verdir davantage la fabrication de l'aluminium.

Le ministre Fitzgibbon s'est déjà montré favorable à fournir les mégawatts supplémentaires demandés par les alumineries. À tel point qu'il a même brandi la menace de leur fermeture si on ne les aide pas à les obtenir.

« L’important, c’est de décarboner les alumineries, parce que si on ne le fait pas, elles vont fermer  »

Au cœur de l'enjeu : les tarifs d'électricité préférentiels

Rio Tinto bénéficie d'un tarif avantageux auprès d'Hydro-Québec qui évolue selon la valeur de l'aluminium. Ainsi, les alumineries ont pu payer moins de 4 cents le kWh jusqu'en 2022, soit moins que le tarif L des grands consommateurs industriels, à plus de 5 cents.

Mais après une longue période pendant laquelle le volume d’énergie disponible était élevé et les coûts d’approvisionnement des Québécois étaient bas (soit 3 ¢/kWh pour l’électricité patrimoniale), Hydro-Québec anticipe une ère de forte demande.

« Nous devrons augmenter la production d’électricité, et ce, à un coût beaucoup plus élevé (soit approximativement 11 ¢/kWh). »

La société d'État prévient que tout raccordement impliquant des achats d’électricité supplémentaires aura des impacts tarifaires qui devront être répartis à travers les différentes clientèles en raison du coût des nouveaux approvisionnements, qui sont plus élevés que les tarifs.

Dans ce contexte, le professeur Jean-Thomas Bernard pense que le gouvernement devrait se montrer très hésitant et très prudent, avant d'accorder des mégawatts à rabais aux alumineries, ce qui constituerait, selon lui, une forme de subvention.

Aides publiques et influence

Avec la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium 2021-2024, les entreprises du secteur peuvent bénéficier d’interventions financières évaluées à plus de 250 millions de dollars, issues des crédits du Fonds de développement économique, et à 150 millions de dollars provenant des fonds propres d’Investissement Québec.

Une usine d'aluminium

L'aluminium est le second secteur d'exportation du Québec, avec 7,4 milliards de dollars, en 2020. Le Québec produit 60 % de l'aluminium consommé en Amérique du Nord. L'industrie emploie 30 000 Québécois dans plus de 1500 entreprises.

Photo : Reuters / Ilya Naymushin

En 2018, le gouvernement du Québec avait accordé 3 millions de dollars à AluQuébec pour lui permettre d’étudier et d’imaginer un modèle d’usine du futur dans le but de développer en amont, les technologies pour rendre l’industrie de l’aluminium encore plus compétitive.

Cet argent a notamment servi à payer l'étude de McKinsey et Hatch. Son contenu s'est ensuite retrouvé dans le rapport synthèse L’aluminerie de l’avenir, qui lui-même a servi à l'industrie pour influencer la Stratégie du gouvernement.

Le Québec est concurrentiel, mais sa position se fragilise, pouvait-on lire dans le rapport synthèse, sur lequel Radio-Canada a mis la main, qui recommandait de renforcer le positionnement concurrentiel de l’industrie.

Dans l’introduction de la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium, Pierre Fitzgibbon, écrivait souhaiter que soit produit un aluminium de plus en plus vert et moderniser les entreprises par l’adoption de technologies de pointe [qui] assurera leur croissance et leur compétitivité.

Le ministre avait même rédigé un mémoire au conseil des ministres, (Nouvelle fenêtre) en vue de la Stratégie, dans lequel on retrouvait des recommandations similaires à celles de McKinsey et Hatch.

L'étude recommandait de réduire les coûts du travail

Comme dans l'étude commandée par l'industrie, la Stratégie du gouvernement Legault énonce clairement avoir pour objectif de stimuler l’automatisation. Et on retrouvait déjà ce principe dans le mémoire de Pierre Fitzgibbon.

« Afin de maintenir sa compétitivité et d’assurer sa pérennité, l’industrie de l’aluminium au Québec doit poursuivre ses efforts d’automatisation, adopter des technologies numériques et de production avancées, et progressivement passer à un mode de production 4.0. »

McKinsey et Hatch recommandaient de diminuer les coûts de production de 3 % pour maintenir la compétitivité d'ici 2025. Il est même suggéré de diminuer jusqu'à 16 % par une automatisation maximale des opérations et la robotisation.

Ces changements impliqueraient d'importantes pertes d'emplois qui s'ajoutent aux pertes d'emplois générées par l'arrivée de la technologie Elysis.

Oui, il faut aider les entreprises à sortir du lot, mais ça prend quand même une contrepartie. On ne peut pas donner plus d'argent et obtenir moins en échange, s'inquiète Jean-Philippe Lévesque, président du Syndicat des travailleurs Énergie Électrique Nord (STEEN), dont les membres font la production énergétique des barrages détenus par Rio Tinto.

Un homme pose devant un oriflamme et une affiche sur un mur.

Jean-Philippe Lévesque.

Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis

« Est-ce que les alumineries vont faire profiter la région [du Saguenay-Lac-Saint-Jean] des économies qu'elles vont avoir sur l'achat d'électricité ? Est-ce qu'elles vont faire travailler plus de monde ? C'est quoi la vision de l'entreprise ? Couper dans la main d'œuvre ou l'augmenter ? »

Le 27 janvier, le premier ministre Legault affirmait que pour distribuer les blocs d'énergie additionnels aux industriels, il allait regarder les retombées économiques de chacun des projets. Et il ajoutait : Quelles sont les retombées des alumineries ? C’est des jobs qui sont en région, des jobs importantes pour les régions.

L'économiste Jean-Thomas Bernard rappelle que l'industrie québécoise de l'aluminium a relativement peu investi depuis 20 ans, donc ce n'est pas trop surprenant que sa productivité s'est détériorée.

Alors, aujourd’hui, aller les récompenser pour ce retard-là, ça serait mal avisé, croit-il.

« Je pense que le gouvernement devrait être très prudent avant de supporter une industrie qui s’est quand même un peu traîné les pieds dans l'augmentation de sa productivité. »

Lors du dernier budget, le ministre des Finances Éric Girard n'a pas permis à l’industrie de l’aluminium d'être admissible au crédit d'impôts pour les grands projets, alors que Pierre Fitzgibbon aurait voulu qu'elle y ait droit, selon La Presse.

Le cabinet du ministre de l'Économie n'a pas répondu à notre sollicitation, tout comme la firme Hatch. Quant à McKinsey, elle nous a écrit qu'elle ne commente pas le travail de ses clients.

Le 4 avril 2022, l’ancien directeur mondial de McKinsey, le canadien Dominique Barton, est devenu président du conseil d'administration de Rio Tinto.

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