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Véhicules/Voitures Électriques


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Les vehicules électriques vont s'implanter plutot que l'on pense. Beaucoup de recherche se fait pour ameliorer la technologie.

Des chercheur chinois on reussi a develloper une batterie resistante au froid jusqu'a -40 .

https://www.designnews.com/electronics-test/cold-resistant-lithium-ion-battery-developed-functions-minus-40-degrees/153122864258157

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  • 7 mois plus tard...

Les leçons de Téo d’Alexandre Taillefer

D’innombrables raisons ont été avancées pour expliquer la faillite de Téo Taxi, mais jamais celle-ci, révélée dans un livre qui paraît ce jeudi : l’arrestation très médiatisée, en novembre 2018 au Japon, du grand manitou de l’alliance Nissan-Renault-Mitsubishi, Carlos Ghosn.

Jean-François Codère - La Presse

Dans Réinventer le taxi : les dessous de l’échec de Téo Taxi, publié aux Éditions La Presse, l’entrepreneur Alexandre Taillefer, fondateur de Téo, et le professeur à HEC Montréal Jean-François Ouellet font le bilan de cette aventure qui a attiré énormément d’attention, à une époque où l’industrie du taxi était en plein bouleversement. 

Le livre revient plus en détail sur plusieurs problèmes auxquels a été confrontée la jeune entreprise. Certains provenaient de l’extérieur et ont déjà été maintes fois évoqués, à commencer par le grand écart entre la réglementation, suivie à la lettre par Téo, et les règles que s’était lui-même données son principal concurrent, Uber. 

Mais M. Taillefer ne se déleste pas de tout blâme. Le livre cible plusieurs problèmes sur lesquels la direction de l’entreprise avait un pouvoir. L’incursion de M. Taillefer en politique est une de ces erreurs – importante, selon les auteurs. 

J’ai naïvement cru que mes entrées politiques me permettraient à tout le moins d’avoir une écoute attentive, c’est tout le contraire qui s’est produit. - Alexandre Taillefer

Sa nomination à la présidence de la campagne électorale du Parti libéral a rendu politiquement impossible, apparences de copinage obligent, l’adoption de règles qui auraient pu moderniser l’industrie du taxi et favoriser Téo Taxi, peu importe la grande pertinence de celles-ci, explique-t-on. 

En entrevue, M. Taillefer reconnaît aussi avoir « très, très mal lu le marché des voitures électriques » au début de l’aventure, en 2015. « Je pensais qu’en 2017, on aurait l’équivalent de [Toyota] Camry électriques », dit-il. Or, ce n’est que tout récemment que des modèles satisfaisants, tant en matière de format que d’autonomie, ont été mis en marché.

Trop, trop vite

Si l’aventure était à refaire, Téo prendrait les bouchées une à la fois. 

« On avait la perception que la rapidité était très importante, alors qu’en fait, si on avait fait ça tranquillement, on aurait pu tester, commencer avec 50 taxis, attendre certains changements réglementaires, etc. », croit M. Taillefer. 

Dans le livre, les auteurs imaginent une stratégie où Téo aurait d’abord utilisé les parcs de Diamond et d’Hochelaga pour accumuler des données permettant d’alimenter son système d’intelligence artificielle, puis aurait exploité un petit parc de véhicules hybrides branchables, plutôt que 100 % électriques, lui permettant ainsi d’expérimenter à la fois avec les véhicules électriques et l’idée d’employer des chauffeurs salariés, avec moins de risques. 

Nombreux enseignements

« Au départ, je voulais en faire un cas », comme on en voit de très nombreux dans les classes de gestion, explique M. Ouellet. « C’est Alexandre qui a suggéré d’aller plus loin et d’en faire un livre. » 

Même si une bonne partie des problèmes de Téo étaient liés de façon très spécifique à l’industrie du taxi, son histoire révèle quelques enseignements pertinents pour de nombreux entrepreneurs, selon M. Ouellet : s’attaquer aux risques un à la fois, le besoin de données pour alimenter les outils d’intelligence artificielle, comment se battre à armes inégales contre un adversaire, ou encore le fait que l’entrepreneuriat dit « social », « même s’il crée une aura autour de la marque, n’est pas suffisant ». 

« C’est aussi une lecture sur l’état de l’entrepreneuriat au Québec », ajoute M. Taillefer, de façon un peu pessimiste, parlant aussi tristement de « l’ambition que les entreprises québécoises peuvent se permettre d’avoir ». 

« On a fait perdre environ 40 millions de dollars d’équité dans l’aventure. Uber a perdu 1,5 milliard dans le dernier trimestre. » 

Le manque de fonds d’investissement réellement privés au Québec fait en sorte que le marché est dominé par des investisseurs institutionnels comme la Banque du Canada, la Caisse de dépôt ou les fonds de travailleurs, lesquels ne peuvent se permettre le niveau de risque nécessaire à de réelles innovations, déplore-t-il. 

L’effet papillon

Et Carlos Ghosn, dans cette histoire ? Au moment de son arrestation, Téo et l’alliance Nissan-Renault-Mitsubishi étaient bien avancées dans des discussions qui auraient vu cette dernière investir 30 millions de dollars dans Téo, apprend-on. La multinationale y voyait principalement un laboratoire pour recueillir des données et tester certaines idées dans le cadre de ses recherches sur les véhicules autonomes. 

L’arrestation de M. Ghosn a déstabilisé l’entreprise et fait dérailler le projet. Quelques semaines plus tard, Téo déposait son bilan. 

Bientôt le Téo 2.0

Après la faillite de Téo, les actifs de l’entreprise ont été achetés par Pierre Karl Péladeau. Le populaire service devrait être relancé d’ici quelques semaines, en octobre, a-t-on appris. M. Péladeau a publié cette semaine, sur Instagram, une photo de lui assis sur un véhicule utilisant les mêmes couleurs que la première mouture de Téo. La photo laisse penser que l’entreprise misera sur des versions plus récentes de la Kia Soul électrique, l’un des modèles employés par la première mouture de Téo.

Quelques révélations du livre

Des chauffeurs qui se cachent

Salariés, les chauffeurs de Téo n’avaient pas les mêmes motivations que les travailleurs autonomes contre qui ils rivalisaient. Certains d’entre eux avaient ciblé, à Laval, un endroit où le réseau mobile était indisponible, leur permettant de faire la sieste en étant assurés de ne pas se voir assigner un appel. L’entreprise a aussi dû se buter au fait que plusieurs d’entre eux se présentaient au travail systématiquement en retard, juste après l’heure de pointe matinale qu’ils avaient passée à… travailler pour Uber. 

« Fausse représentation »

Une des erreurs admises par M. Taillefer, c’est d’avoir répété sur plusieurs plateformes que ses chauffeurs étaient payés 15 $ de l’heure. En réalité, le salaire était de 12,50 $, plus 2,50 $ de pourboire garanti. La différence n’a pas aidé à gagner la confiance des chauffeurs et à créer un climat sain, reconnaît-on dans le livre. C’est d’autant plus vrai que plusieurs chauffeurs, aux mœurs élastiques en matière de fiscalité, peinaient à comprendre que, contrairement au taxi traditionnel, les 600 $ par semaine ainsi promis étaient « bruts ». 

Guerre interne

Quelques mois à peine après le lancement de Téo, son PDG Marc Petit a reçu une offre irrésistible au sein de l’industrie du jeu vidéo, d’où il provenait, et est parti. Un autre « calife » a été nommé, non sans faire de jaloux, raconte-t-on. Les chauffeurs n’avaient donc pas le monopole de l’attitude problématique, semble-t-il : certains importants gestionnaires se livraient en catimini à une guerre fratricide. 

Le problème des Tesla

Idéales pour le marketing et plutôt bonnes au point de vue opérationnel, les Telsa employées par Téo ont créé un problème insoupçonné. Placer une voiture performante qui ne lui appartient pas entre les mains des chauffeurs a entraîné de très nombreux accidents. Or, parce que leur carrosserie est faite d’aluminium, les Tesla coûtent cher à débosseler, et les pièces peuvent mettre du temps à arriver, temps pendant lequel elles ne pouvaient générer de revenus.

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-09-03/les-lecons-de-teo-d-alexandre-taillefer.php

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Taillefer était en entrevue à l'émission de Pénélope McQuade ce matin en compagnie de l'auteur du livre

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/195640/reinventer-taxi-montreal-faillite-teo

Alexandre Taillefer tire des leçons de l’échec de Téo Taxi

Publié à 9 h 56

09 h 07 | Réinventer le taxi : Entrevue avec Alexandre Taillefer et Jean-François Ouellet | Durée :29:50

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Alexandre Taillefer
PHOTO : AVANTI GROUPE / KARINE DUFOUR

Surexploitation de son image personnelle, gestion difficile des ressources humaines, défis de leadership et de gestion, problèmes privés... Alexandre Taillefer fait le bilan de l'aventure de Téo Taxi, qu'il a cofondée en 2015 à Montréal et qui a fait faillite en 2019, dans le livre Réinventer le taxi : les dessous de l'échec de Téo Taxi (Éditions La Presse), coécrit avec le professeur à HEC Montréal Jean-François Ouellet. « Il faut être capable de tourner la page », estime Alexandre Taillefer, qui reconnaît sans ambages les erreurs du passé.

« Ce que je ne peux pas m'expliquer encore aujourd'hui, et c'est peut-être la seule frustration qu'il me reste, c'est qu’on n’a pas été traité de la même façon qu'UBER, qui est arrivé ici en cowboy, qui n'a pas respecté la réglementation. »

— Alexandre Taillefer

 

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Une première usine en Inde pour les moteurs conçus par Hydro

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Dana inc. est un grand fournisseur de l’industrie automobile qui a entrepris un virage électrique en achetant une participation majoritaire dans TM4, dans laquelle Hydro-Québec conserve 45 % des actions.

Hydro-Québec investit 25 millions dans l’expansion de sa coentreprise Dana TM4, qui construira une première usine de production de moteurs électriques en Inde.

Publié le 10 septembre 2020 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-09-10/une-premiere-usine-en-inde-pour-les-moteurs-concus-par-hydro.php

Hélène Baril
La Presse

C’est la deuxième injection importante de fonds de la société d’État dans ce partenariat conclu en 2018 avec le géant américain Dana inc. pour faire une place sur le marché à la technologie de propulsion électrique développée par sa filiale TM4 à Boucherville.

Dana inc. est un grand fournisseur de l’industrie automobile qui a entrepris un virage électrique en achetant une participation majoritaire dans TM4, dans laquelle Hydro-Québec conserve 45 % des actions.

La coentreprise maintenant connue sous le nom de Dana TM4 a annoncé mercredi la construction de sa première usine en Inde, où le marché des autobus électriques et des petits véhicules à trois roues est en forte croissance. Des moteurs à basse tension, des ondulateurs et des systèmes de commande issus de la technologie développée par Hydro-Québec y seront fabriqués.

Une autre usine sera construite à l’automne à Maumee, en Ohio, où se trouve le siège social de Dana inc., pour produire les moteurs TM4 Motive. À coups d’acquisitions, Dana TM4 est en train de prendre une place importante dans le secteur de l’électrification des transports. Au printemps, elle a acheté une société britannique, Ashwoods Electric Motors, qui fabrique des composantes de moteurs pour les véhicules de promenade.

L’an dernier, avec la participation d’Hydro-Québec, qui a réinvesti 85 millions dans la coentreprise, Dana TM4 est devenue l’unique propriétaire de l’entreprise chinoise Prestolyte E-Propulsion Systems, qui fabrique les groupes motopropulseurs électriques pour les autobus et les camions.

C’est d’ailleurs cette technologie développée par TM4 qui équipe les autobus de la Compagnie électrique Lion. Cette entreprise de Saint-Jérôme a conclu, la semaine dernière, la plus importante commande de son histoire avec la vente de 50 camions au CN.

Dana TM4 a aussi fait l’acquisition de Nordresa, une entreprise de Laval qui conçoit les logiciels de commandes des groupes motopropulseurs et qui a intégré sa technologie.

Agrandissement des installations

À Boucherville, l’arrivée de Dana s’est traduite par un agrandissement des installations, dont la superficie est passée de 4600 à 6200 mètres carrés, et par l’embauche d’une centaine d’employés d’ingénierie et de recherche-développement.

PHOTO FOURNIE PAR HYDRO-QUÉBEC

Depuis l’association avec Dana Inc, les installations de TM4 à Boucherville ont été agrandies, et une centaine d’emplois ont été créés dans la recherche et l’ingénierie des moteurs électriques.

Hydro-Québec estime que son partenariat avec Dana inc. lui ouvre des portes. « L’électrification des transports est une tendance irréversible qui s’accélère à l’échelle mondiale », estime son responsable des innovations commerciales, Simon Racicot-Daignault.

Dana inc. a payé 165 millions en 2018 pour prendre le contrôle de la filiale d’Hydro-Québec. Les résultats de Dana TM4 ne sont pas publics.

Entreprise centenaire, Dana inc. affiche des ventes de 8,6 milliards US pour 2019 et emploie 36 000 personnes à travers le monde. Ses actions s’échangent à la Bourse de New York où, depuis un an, elles ont varié entre 4,22 $ US et 19,21 $ US. Le titre valait 14,38 $ US à la fermeture des marchés mercredi.

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Dix camions électriques de Saint-Jérôme pour Amazon

Deux semaines après avoir annoncé la vente de 50 camions électriques au CN, l’entreprise québécoise Lion a confirmé mardi avoir aussi convaincu Amazon, qui en achètera 10.

Jean-François Codère - La Presse

Les 10 camions achetés par Amazon seront livrés dès cet automne. Le géant américain a jeté son dévolu sur le Lion6, un modèle plus petit que le Lion8 choisi par le CN. Équipés d’une boîte à l’arrière et dotés d’une autonomie d’environ 320 kilomètres, ils seront utilisés au sein de son réseau, mais pas pour les livraisons à domicile. Le carnet de commandes d’Amazon compte déjà 100 000 camions de livraison électriques de l’américaine Rivian et 1800 camions électriques de Mercedes-Benz. 

Ces derniers seront utilisés en Europe. 

« Nous sommes confiants que nos camions vont démontrer leur utilité », a indiqué Patrick Gervais, vice-président aux communications et au marketing de Lion. « On pense que c’est le début d’une grande aventure. »

https://www.lapresse.ca/affaires/2020-09-16/dix-camions-electriques-de-saint-jerome-pour-amazon.php

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AQ B3CG investit 6 M$ dans ses nouvelles installations à Saint-Eustache

L’entreprise compte sur son expertise liée à l’industrie des véhicules électriques pour poursuivre sa croissance

AQ B3CG, une entreprise spécialisée dans l’assemblage de harnais électriques et de boitiers électromécaniques, annonce un investissement majeur de 6 millions de dollars pour son expansion à Saint-Eustache.

Ce montant permettra entre autres à l’entreprise d’optimiser ses opérations en misant sur l’automatisation et d’accroître ses activités liées à l’industrie des véhicules électriques. L’entreprise prévoit également embaucher plus de 50 travailleurs au cours des trois prochaines années.

« Notre expertise dans le domaine des véhicules électriques est déjà reconnue dans le monde entier. La modernisation de nos équipements nous permet de rester à la fine pointe de la technologie pour explorer davantage ce marché, mais ça nous permet aussi de mieux accompagner nos clients actuels dans leurs projets, en nous rapprochant d’eux », explique Céline Brunet, directrice générale, AQ B3CG. « Grâce à cet investissement majeur, nous pourrons mieux appuyer l’équipe de gestion, qui est également responsable de notre usine américaine à Plattsburgh, afin de renforcer la présence du Groupe AQ en sol canadien et américain. »

Implanté à Saint-Eustache depuis plusieurs années, AQ B3CG a choisi de construire ses nouvelles installations au cœur du nouveau quartier d’affaires Innoparc Albatros. L’entreprise tenait à rester dans cette municipalité où résident plusieurs de ses employés. La Ville de Saint-Eustache a d’ailleurs joué un rôle d’accompagnement important dans ce projet d’expansion depuis ses débuts.

https://www.montrealinternational.com/fr/actualites/aq-b3cg-investit-6-m-dans-ses-nouvelles-installations-a-saint-eustache/

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  • 2 semaines plus tard...

Électrification des transports Le Québec électrique roule avec ambition

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Samuel Bruneau, PDG et cofondateur de la PME montréalaise Taïga

Le Québec a tout ce qu’il faut pour tirer profit de l’enthousiasme mondial entourant les véhicules électriques. Hormis des automobiles, nous fabriquons à peu près tout ce qui touche le transport terrestre. Trottinettes, camions de livraison, vélos, motos, autobus, trains, motoneiges, et même des batteries. Les manufacturiers québécois sont déjà à l’œuvre et ne manquent pas d’ambition.

Publié le 1 octobre 2020 à 9h30

https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2020-10-01/electrification-des-transports/le-quebec-electrique-roule-avec-ambition.php

Stéphane Champagne
Collaboration spéciale

C’est le constat que fait Sarah Houde et l’organisme Propulsion Québec, dont elle est la PDG. Cette grappe des transports électriques et intelligents, créée en 2017, travaille à mobiliser tout ce que la province compte d’entreprises et d’organisations dans le secteur. L’objectif : faire du Québec un « leader mondial ».

« Le gouvernement s’intéresse beaucoup à notre industrie, explique Sarah Houde. Et l’électrification des transports fait partie de sa stratégie pour relancer l’économie. Ce que nous proposons, c’est que le gouvernement donne l’exemple en remplaçant ses différentes flottes de véhicules par du matériel électrique fabriqué au Québec. »

Le gouvernement n’a d’ailleurs pas encore dévoilé de façon officielle toute sa stratégie en ce sens. Des programmes de soutien (bornes de recharge, achat d’automobiles, etc.) ont certes été mis en place. Le gouvernement de François Legault prévoit d’annoncer cet automne ses visées en matière d’électrification des transports par le truchement du ministère de l’Économie et du ministère de l’Environnement.

Selon Propulsion Québec, le secteur québécois du transport électrique et intelligent compte 150 entreprises, lesquelles réalisent des ventes de 2,2 milliards de dollars, dont 800 millions en exportations de produits et de services.

D’énormes réserves d’énergie propre, des tarifs énergétiques parmi les plus bas au monde, mais aussi des gisements de matériaux stratégiques (lithium, nickel, graphite) et des conditions climatiques propices aux expérimentations sont autant d’avantages pour le Québec, soutient la grappe.

Des PME à l’œuvre

Le Québec est par ailleurs très en avance dans certains segments. La fabrication de motoneiges et de motomarines en fait partie. La PME montréalaise Taïga est sur le point de commercialiser ces deux types de véhicules l’hiver prochain et à l’été 2021. « Nous sommes les premiers au monde à le faire », s’enorgueillit Samuel Bruneau, PDG et cofondateur.

Après avoir reçu plusieurs précommandes, Taïga met actuellement en place une chaîne de montage au Québec et veut, à court terme, produire annuellement de 2000 à 4000 exemplaires de ses véhicules, vendus entre 18 000 $ et 25 000 $.

Détentrice de plusieurs brevets, la PME de 20 employés a réussi à produire des motoneiges et des motomarines de haut de gamme. « Et en plus, elles sont silencieuses », lance en boutade Samuel Bruneau, qui dit profiter d’une longueur d’avance sur la concurrence, car « il y a cinq ans, les motomarines et les motoneiges électriques n’intéressaient personne ».

Une autre entreprise qui pourrait aider le Québec à se démarquer est une jeune pousse universitaire nommée Calogy Solutions.

Située à Sherbrooke et cofondée par Mahmood Shirazy et Luc Fréchette, l’entreprise a développé un régulateur de température pour les batteries au lithium-ion. « Ce type de technologie existe déjà, explique M. Shirazy. Mais on se démarque parce que notre technologie permet non seulement d’éviter la surchauffe, mais aussi de prolonger la durée de vie des batteries. »

Actuellement dans sa phase de développement, Calogy Solutions multiplie les ententes de collaboration, notamment avec la montréalaise EcoTuned afin d’intégrer sa technologie dans les blocs de batteries (battery packs). À terme, la jeune entreprise vise le marché international et plus spécifiquement l’Allemagne, la Chine et les États-Unis.

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Électrification des transports

Une usine de batteries au lithium-ion d’ici trois ans au Québec

PHOTO FOURNIE PAR MOVEX INNOVATION

La PME Movex Innovation de Shawinigan a misé sur la fabrication de véhicules de manutention 100 % électriques et munis de batteries lithium-ion.

La course dans laquelle est engagé le Québec pour produire la batterie au lithium-ion s’accélère et il est désormais prévisible qu’une première usine verra le jour « d’ici trois ans », affirme Zarim Zaghib, scientifique québécois de renommée internationale.

Publié le 1 octobre 2020 à 11h30

https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2020-10-01/electrification-des-transports/une-usine-de-batteries-au-lithium-ion-d-ici-trois-ans-au-quebec.php

Yvon Laprade
Collaboration spéciale

« Le timing est bon. Je suis optimiste que nous allons y arriver au plus tard en 2025, en y allant étape par étape », précise le conseiller stratégique qui s’est joint à Investissement Québec, en juin dernier, pour faire avancer ce dossier prioritaire.

Il ajoute : « Le Québec est bien positionné grâce à la richesse de ses ressources naturelles [qu’il faudra transformer]. Nous avons les brevets, nous pouvons compter sur 40 centres de recherche et plus de 1000 chercheurs. »

PHOTO FOURNIE PAR ZARIM ZAGHIB

Zarim Zaghib a été l’initiateur de travaux sur la batterie lithium-ion chez Hydro-Québec.

Le scientifique, qui a été l’initiateur de travaux sur la batterie lithium-ion menés chez Hydro-Québec, insiste d’ailleurs sur l’importance de produire une batterie à partir des ressources naturelles « en respectant l’éthique environnementale ».

« Il faut bien utiliser la ressource [le lithium, le nickel, le manganèse, le graphite, le cobalt], pour fabriquer la cathode et l’anode, mais il faut penser au jour où la batterie sera en fin de vie, fait-il valoir. Il faudra trouver des façons écologiques de la recycler. »

Un marché de 200 milliards

Zarim Zaghib estime qu’il est réaliste de penser que le Québec peut aspirer à devenir un des acteurs importants derrière la Chine, la Corée, le Japon et les États-Unis. « Nous avons déjà une solide expertise dans le stockage d’énergie, nous savons faire preuve de créativité. Et il clair que [le gouvernement Legault] est prêt à s’investir pour développer la batterie. »

Il croit en outre que le Québec pourra profiter de la proximité géographique avec les constructeurs automobiles installés en Ontario et au Michigan. Et il ne manque pas de rappeler que « le marché mondial du véhicule électrique pourrait atteindre les 200 milliards [en 2025] ».

La batterie devient de plus en plus abordable et avec les progrès réalisés, il est à prévoir que la voiture électrique se vendra sensiblement le même prix que la voiture à essence grâce aux avancées dans la production de la batterie au lithium-ion.

Zarim Zaghib

L’innovation chez Movex

Pendant ce temps, à Shawinigan, en Mauricie, la société Movex Innovation, une PME d’une vingtaine d’employés spécialisés, dont des ingénieurs, continue de se démarquer avec ses « véhicules à chenilles » non polluants adaptés en fonction des besoins de ses clients dans le secteur industriel.

« Nos véhicules sont 100 % électriques et nous les vendons dans près de 30 pays, souligne Fabien Lavoie, président de l’entreprise. Nous avons pris la bonne décision en favorisant l’utilisation de l’électricité pour la motorisation de nos équipements. »

Fabien Lavoie s’attend par ailleurs à ce que les ventes de l’entreprise « doublent d’ici à cinq ans », avec l’engouement pour les véhicules verts, et l’accès à une batterie au lithium-ion à un coût « plus abordable ».

« On le voit sur le terrain, soulève-t-il. Les clients [industriels] veulent des véhicules électriques, par opposition aux véhicules avec des moteurs au diesel. C’est pourquoi nous avons des commandes dans les métros à travers le monde, y compris à Montréal. C’est le cas aussi pour les alumineries, où on doit travailler dans des endroits confinés. »

Il reconnaît enfin que la PME évolue dans un marché niché, et qu’il lui a fallu faire preuve de persévérance pour atteindre ses objectifs. « Il y a 10 ans, j’allais dans des congrès et personne ne me parlait de nos véhicules électriques. Je me sentais marginal… Mais là, je me sens écouté ! On s’en va dans la bonne direction. »

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  • 2 semaines plus tard...

Téo Taxi reprend du service sur les routes du Québec 

L’entreprise souhaite devenir la plus grande flotte de taxis électriques au Canada

Téo Taxi reprend du service aujourd’hui avec une cinquantaine de véhicules à Montréal et Gatineau, a annoncé jeudi matin son nouveau propriétaire Pierre Karl Péladeau en conférence de presse virtuelle.  

Francis Halin - Le Journal de Montréal

Je tiens à saluer la vision de son créateur, Alexandre Taillefer. Nous construisons sur ses fondations. Nous sommes aujourd’hui confiants que le nouveau Téo Taxi est là pour rester, d’autant plus que le contexte technologique, d’affaires et réglementaire a évolué», a souligné par communiqué le nouveau propriétaire de Téo Taxi, Pierre Karl Péladeau.

Lancée il y a cinq ans par Alexandre Taillefer, associé principal de XPND Capital et ancien président de campagne du Parti libéral du Québec (PLQ), Téo Taxi avait dû fermer ses portes, écrasé par des difficultés financières. 

Aujourd’hui, son nouveau propriétaire, Pierre Karl Péladeau, qui possède aussi la maison-mère de Téo Taxi, Taxelco avec Taxi Hochelaga et Taxi Diamond, espère électrifier l’ensemble de son parc automobile d’ici dix ans. 

«Le retour de Téo Taxi est donc un jalon important dans notre plan pour l’avenir. Nous souhaitons rendre disponibles 120 nouveaux véhicules électriques Téo par année pour ainsi devenir la plus grande flotte de taxis électriques au Canada», a-t-il précisé. 

Jeudi, lors de la conférence de presse virtuelle, le PDG de Québecor, propriétaire du Journal, était accompagné du directeur général de Téo Taxi, Frédéric Prégent, et de la PDG de Propulsion Québec, Sarah Houde. 

«En choisissant Téo Taxi, les passagers encouragent une entreprise d’ici, participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et bénéficient d’un service à la clientèle inégalé aux normes sanitaires impeccables», a affirmé Frédéric Prégent, directeur général de Téo Taxi. 

Nouvelle mouture 

Dorénavant, la nouvelle mouture de Téo Taxi pourra être présente à la grandeur du Québec, conformément à la Loi 17. De nouvelles villes viendront s’ajouter prochainement pour répondre à la demande, prévoit l’entreprise. 

En outre, l’application se veut être plus efficace pour rendre la commande et le paiement sans contact à l’ère où les règles sanitaires sont devenues cruciales au quotidien. 

Fait à noter, les Kia Soul 2020 du parc auront presque le double d’autonomie, soit près de 200 kilomètres de plus que les anciens modèles, ce qui permettra aux conducteurs de faire plus de courses.

Enfin, les chauffeurs seront des travailleurs autonomes. Ils pourront également installer une borne à leur domicile pour fournir l’énergie nécessaire à leur voiture à une fraction du prix de l’essence.

https://www.journaldemontreal.com/2020/10/15/teo-taxi-reprend-du-service-sur-les-routes-du-quebec-1

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