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Financement des infrastructures de TEC


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Les municipalités demandent un financement permanent des transports collectifs

f18f20fe-c3c6-11e9-a65c-0eda3a42da3c.jpgDans son budget 2017, le gouvernement fédéral a annoncé des investissements de 20,1 milliards de dollars dans les transports en commun, de 2017 à 2027.  PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE  

À deux mois des élections fédérales, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) demande aux partis de s’engager à mettre en place un mécanisme pour le financement permanent des transports collectifs.

Publié à 9h00  |  JANIE GOSSELIN  |  LA PRESSE

« C’est très long, planifier des chantiers de transport, particulièrement dans les grandes villes, a dit à La Presse la présidente sortante de la FCM et mairesse de Magog, Vicki-May Hamm. On a juste à penser aux projets à Montréal, à Québec ou ailleurs, ça prend plusieurs années pour planifier des projets de transports en commun, donc ce qu’on dit, c’est qu’au lieu d’avoir une date d’échéance – qui, en ce moment, est 2027 –, on demande de rendre le financement permanent. C’est surtout pour la prévisibilité. »

Dans son budget 2017, le gouvernement fédéral a annoncé des investissements de 20,1 milliards de dollars dans les transports en commun, de 2017 à 2027. La FCM annoncera aujourd’hui sa demande aux partis : s’engager à maintenir un financement chaque année, de façon permanente. La FCM recommande l’équivalent de 30 milliards sur 10 ans, au moyen d’affectations réparties selon les taux d’usagers, et l’équivalent de 4 milliards sur 10 ans dans un autre volet, notamment pour accroître l’accessibilité du réseau, après 2027.

La Fédération estime que les coûts vont rester, même après la fin de plusieurs chantiers importants dans différentes villes canadiennes. « Il va y avoir d’autres projets, des projets de modernisation, d’électrification, des projets pour rendre les transports plus verts », a noté Mme Hamm. L’enjeu est important pour plusieurs grandes villes, ajoute-t-elle. La FCM demande aussi un financement supplémentaire à court terme pour accélérer l’adoption de véhicules de transports collectifs et de véhicules municipaux à zéro ou à faibles émissions.

D’autres enjeux

Il ne s’agit pas de la seule demande que compte soulever la FCM, qui regroupe plus de 2000 municipalités et 20 associations provinciales et territoriales de municipalités.

« Il y a cinq, six enjeux prioritaires, a souligné Mme Hamm. Une des premières choses, c’est d’être capable de parler directement au fédéral, que les programmes se traduisent rapidement en projets concrets. On veut être considérés comme un ordre de gouvernement », a notamment expliqué Mme Hamm.

Elle donne notamment l’exemple de la légalisation du cannabis, pour laquelle les municipalités n’avaient pas compétence, mais étaient directement touchées une fois le projet adopté. La FCM avait alors demandé à faire partie des débats, et l’avait obtenu.

Un autre défi restera de « jongler avec les priorités qui peuvent être très différentes entre les municipalités rurales, éloignées, nordiques et les grandes villes, mais tout aussi importantes », a ajouté Mme Hamm.

La FCM a bon espoir de voir ses demandes transformées en promesses. « On se sent écoutés par tous les partis », a dit Mme Hamm.

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/201908/20/01-5238112-les-municipalites-demandent-un-financement-permanent-des-transports-collectifs.php

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Avec les élections fédérales qui approchent, verrons-nous d'autres annoncent de ce genre à Montréal (où ailleurs au Québec) ? Ou celles faites plus tôt cet été (le prolongement - prévue depuis longtemps - de la ligne bleue du métro de Montréal & la construction du tramway de Québec) étaient celles auxquelles nous devions nous attendre ? 

"My 2 cents":  ce n'est qu'un début.  À suivre...

Plus de 1 milliard du fédéral pour le transport en commun à Toronto

station-metro-bloor-yonge.jpgL’augmentation de la capacité de la station de métro Bloor-Yonge fait partie de l'annonce fédérale.  PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / KEVIN FRAYER

Radio-Canada  |  10 h 44  |  Mis à jour à 11 h 11

À moins de deux mois des élections fédérales, le gouvernement Trudeau octroie plus de 1 milliard de dollars pour deux projets d'expansion du transport en commun dans la région de Toronto.

Les deux projets étaient déjà sur la planche à dessin; le fédéral apporte maintenant sa contribution.

Près de la moitié des fonds annoncés (500 millions) iront à la construction d'un deuxième quai pour les usagers de la ligne 2 du métro à la station Yonge-Bloor, la plus achalandée de la ville.

infrastructure-metro-toronto-francois-phLe ministre fédéral de l'Infrastructure, François-Philippe Champagne, lors de son annonce, lundi matin, à Toronto. PHOTO : RADIO-CANADA

Plus de 200 000 usagers utilisent la station Yonge-Bloor chaque jour, souligne le ministre fédéral de l'Infrastructure François-Philippe Champagne, qui affirme que sa rénovation est la « pierre angulaire de l'expansion du transport en commun » à Toronto.

Les usagers se plaignent depuis plusieurs années d'y être entassés comme des sardines à l'heure de pointe.

La Commission de transport de Toronto (CTT) cherche à accroître sa capacité, alors que la province veut prolonger le métro vers le nord, ce qui accroîtrait encore davantage l'achalandage à la station Yonge-Bloor, qui permet aux usagers de changer de la ligne 1 à 2 et vice-versa.

Nouvelles gares de train de banlieue

Dans le cadre de son annonce lundi, Ottawa accorde par ailleurs 585 millions pour la construction de six nouvelles stations le long des lignes de trains de banlieue GO de Stouffville, Lakeshore Est et Kitchener dans le cadre du projet SmartTrack du maire de Toronto.

John Tory affirme que les travaux devraient commencer dès l'an prochain.

Il souligne qu'il s'agit d'un « bon exemple de collaboration » entre la Ville, le fédéral et la province, qui financent les deux projets conjointement.

La ministre ontarienne des Transports, Caroline Mulroney, a elle aussi participé à l'annonce, lundi matin, se réjouissant de voir les trois paliers de gouvernement agir comme « partenaires ».

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1274849/investissement-un-milliard-trudeau-toronto-yonge-bloor-smarttrack

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  • 2 semaines plus tard...

Mobilité durable: Québec ignore l’avancement de sa propre politique

La politique de mobilité durable du gouvernement du Québec se donne entre autres comme cible de réduire de 20% les dépenses des ménages en transport d'ici 2030.

Montréal  |  20:00  |  9 septembre 2019  |  Par:  Zacharie Goudreault

Le gouvernement Legault ignore l’état de l’avancement de sa politique de mobilité durable, dévoilée l’an dernier, déplore un comité d’experts.

Le comité de suivi de la politique de mobilité durable, composé d’une vingtaine d’experts et de représentants d’organismes, a publié lundi un bilan peu reluisant de la première année de la mise en place de cette stratégie.

Cette politique se donne des cibles ambitieuses à l’horizon de 2030. Celles-ci comprennent notamment une réduction de 20% du nombre déplacements en auto-solo. Une diminution de 40% de la consommation de pétrole dans le secteur des transports par rapport à l’année 2013 est également prévue.

Or, les experts ont constaté que le gouvernement n’a pas mis en place un système de collecte de données qui permettrait de réaliser un suivi de l’atteinte de ces objectifs.

«Il n’y a pas d’indicateurs pour suivre les différentes cibles qui sont dans la politique», a soulevé à Métro le président de l’organisme Trajectoire Québec, François Pepin. Selon ce dernier, «il faut absolument» que Québec se penche sur cet enjeu afin qu’il puisse connaître «le niveau d’avancement» de la politique de mobilité durable. 

37,5 %  -  La politique prévoit une réduction de 37,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports d’ici 2030.

Manque de financement

Le comité de suivi constate également que le gouvernement Legault continue de sous-financer le transport en commun au profit du réseau routier. Le troisième lien à Québec et les prolongements d’autoroutes comptent parmi les projets qui font en sorte que seulement 27% des investissements prévus dans les infrastructures de transport concernent le transport collectif dans le premier budget de la Coalition avenir Québec, présenté en mars. Le réseau routier accapare les 73% restants.

«On a demandé au gouvernement de respecter sa parole d’avoir une répartition de 50/50 [du financement] pour le transport en commun», a expliqué M. Pepin. 

«Le gouvernement devrait faire preuve année après année [dans ses budgets] qu’il se rapproche de cette cible», a renchéri à Métro la professeure au département d’études urbaines et touristiques à l’Université du Québec à Montréal et experte en mobilité, Florence Junca-Adenot.

Le comité de suivi demande d’ailleurs qu’un «rattrapage important» dans les investissements dans les transports collectif et actif soit effectué «dès le prochain exercice budgétaire». Cela pourrait entre autres passer par une plus grande aide financière de Québec pour l’acquisition et l’entretien de bus électriques par des sociétés de transport de la province, estime M. Pepin.

Réduire le fardeau des villes

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) presse quant à elle le gouvernement Legault de diversifier les sources de financement du transport collectif, comme il s’y est engagé en début d’année.

Actuellement, 30% des coûts d’exploitation du transport en commun sont assumées par les villes. Une facture qui est en constante augmentation en raison de la multiplication du nombre de projets de transport en commun.

«Les villes du Québec ont un manque à gagner annuel de 400 millions de dollars dans le financement des coûts d’exploitation du transport en commun», a évoqué le porte-parole de l’UMQ, Patrick Lemieux. 

Il est d’autant plus «urgent» de trouver de nouvelles sources de financement du transport collectif que les revenus provenant de la taxe sur l’essence pourraient s’effriter dans les prochaines années en raison de la popularité grandissante des véhicules électriques, a souligné Mme Junca-Adenot.

Le gouvernement devrait d’ailleurs compléter d’ici la fin de l’année un rapport sur les sources de financement alternatives du transport en commun.

En mars dernier, la Communauté métropolitaine de Montréal a notamment proposé la mise en place de péages routiers à cette fin

Au moment de mettre en ligne, le ministère des Transports du Québec n’avait pas répondu à Métro.

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2374306/mobilite-durable-quebec-ignore-lavancement-de-sa-propre-politique/

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  • 4 semaines plus tard...

Je sais que ce ne sont que des promesses électorales pour le moment... mais ça m'encourage de savoir qu'il y a des engagements sur le financement des TEC.  

Le PLC promet du financement pour le projet de ligne rose du métro

cf012469-e9cf-11e9-a65c-0eda3a42da3c.jpgPHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE  |  Valerie Plante, en 2017, lors de la présentation de son projet de ligne rose.

Le Parti libéral s’engage, s’il est réélu, à rendre permanent l’engagement fédéral de financer les projets de transport en commun, ce qui permettrait notamment de financer le projet de la « ligne rose », cher à la mairesse de Montréal.

Publié le 08 octobre 2019 à 9h32  |  JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ  |  LA PRESSE

Les candidats libéraux de l’île de Montréal, dont la ministre sortante Mélanie Joly et l’environnementaliste Steven Guilbeault, sont réunis à la station de métro Beaubien ce matin pour cette annonce.

Ce financement, qui représenterait 3 milliards de dollars annuellement, pourrait également servir à financer le prolongement du Réseau express métropolitain à Laval et en Montérégie ; l’implantation d’un réseau métropolitain de voies réservées sur les autoroutes 13, 20, 25, 440 et 640 autour de Montréal ; le prolongement de la branche ouest de la ligne orange du métro ; un tramway sur le boulevard Taschereau à Longueuil ; ou encore un système de train léger à Gatineau ; énumère le communiqué du Parti libéral.

https://www.lapresse.ca/elections-federales/201910/08/01-5244548-le-plc-promet-du-financement-pour-le-projet-de-ligne-rose-du-metro.php

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Du financement permanent pour le transport en commun, promet le PLC

65f257e7-e9dc-11e9-a65c-0eda3a42da3c.jpgPHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE  |  Les candidats libéraux de l’île de Montréal, dont la ministre sortante Mélanie Joly et l’environnementaliste Steven Guilbeault, sont réunis à la station de métro Beaubien ce matin pour l’annonce.

Le Parti libéral du Canada promet de rendre permanent le financement du transport en commun au pays, ce qui permettrait par exemple la réalisation du projet de la « ligne rose » du métro de Montréal, cher à la mairesse Valérie Plante.

Mis à jour le 08 octobre 2019 à 11h14  Publié le 08 octobre 2019 à 9h32  |  JEAN-THOMAS LÉVEILLÉ  |  LA PRESSE

Les candidats libéraux de l’île de Montréal, dont la ministre sortante Mélanie Joly et l’environnementaliste Steven Guilbeault, en ont fait l’annonce ce matin à la station de métro Beaubien, où transitent chaque jour 10 000 personnes, a souligné la candidate la circonscription de Rosemont–La Petite-Patrie Geneviève Hinse.

« L’engorgement de la ligne orange, les gens du quartier en connaissent quelque chose », a-t-elle dit, insistant sur la nécessité d’offrir aux citoyens davantage d’options en transports collectifs.

« Aujourd’hui, on répond présent pour la ligne rose », a-t-elle déclaré.

Le gouvernement libéral a déjà confirmé des investissements pour le transport en commun de quelque 30 milliards de dollars pour les 10 prochaines années, a souligné le candidat Steven Guilbeault, déplorant que « longtemps, les municipalités ont été abandonnées par le gouvernement fédéral ».

En rendant les investissements récurrents et permanents, les municipalités seraient ainsi assurées d’un financement stable et prévisible, à l’image de ce qui a été fait pour le financement de Radio-Canada, a illustré Mélanie Joly.

L’enveloppe, évaluée à trois milliards de dollars annuellement, suivrait la hausse des coûts de construction au fil du temps et s’ajouterait aux transferts provenant du Fonds de la taxe sur l’essence fédéral, affirme le Parti libéral.

Les libéraux soulignent que ce financement pourrait servir à concrétiser le prolongement du réseau express métropolitain à Laval et en Montérégie ; le prolongement de la branche ouest de la ligne orange du métro ; un tramway à Longueuil ainsi qu’un « transport structurant » dans le prolongement de la ligne jaune du métro ; l’implantation d’un réseau métropolitain de voies réservées sur les autoroutes 13, 20, 25, 440 et 640 autour de Montréal ; ou encore un système de train léger à Gatineau.

« Nous accueillons avec enthousiasme toute mesure qui nous permettra de développer des projets de transport collectif dont celui, bien sûr, de la ligne rose », a déclaré à La Presse Geneviève Jutras, la porte-parole de la mairesse Plante, qualifiant le transport collectif de clé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la métropole.

Ironiquement, les libéraux procédaient à cette annonce alors que les bouchons de circulation commençaient à s’estomper après une heure de pointe marquée par la fermeture pendant plus d’une heure du pont Jacques-Cartier en raison de la présence dans sa structure de militants du groupe d’action pour le climat Extinction Rebellion Québec.

Bon nombre des gens coincés dans la circulation « auraient bien aimé avoir accès à des solutions concrètes de transport en commun », a dit Mélanie Joly.

https://www.lapresse.ca/elections-federales/201910/08/01-5244548-du-financement-permanent-pour-le-transport-en-commun-promet-le-plc.php

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  • 1 mois plus tard...

Transports en commun: Montréal veut un «partenariat financier» de 10 ans avec Québec

9c49e263-05c6-11ea-82bb-0eda3a42da3c.jpgPHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE  |  Dans un mémoire déposé la semaine dernière à Québec, la Ville de Montréal et la STM ont demandé au gouvernement d’« augmenter rapidement » sa contribution au financement des transports collectifs.

La Ville de Montréal souhaite établir un nouveau « partenariat financier » de 10 ans avec le gouvernement du Québec qui garantira « pour l’ensemble de cette période des sources de financement prévisibles, stables, indexées et récurrentes » afin de financer les transports collectifs et actifs, jusqu’en 2030.

Publié le 13 novembre 2019 à 7h00  |  BRUNO BISSON  |  LA PRESSE

Dans un mémoire commun avec la Société de transport de Montréal (STM) présenté la semaine dernière à Québec, Montréal demande au gouvernement Legault d’« augmenter rapidement » sa contribution au financement des transports collectifs, et ce, dès le prochain budget.

Le mémoire propose ainsi que la part des réseaux de transports collectifs dans les budgets d’infrastructures du ministère des Transports du Québec (MTQ) soit rehaussée de 30 % à 50 % lors de la prochaine mise à jour du Plan québécois des infrastructures (PQI), au printemps 2020.

Appliquée au dernier PQI, une telle mesure aurait représenté à elle seule un transfert de plus de 6 milliards des budgets routiers vers les transports collectifs sur une période de 10 ans.

Investissements en transports 2019-2029

  • Routes : 24,6 milliards 67,2 %
  • Transports collectifs : 12,0 milliards 32,8 %
  • Total : 36,6 milliards 100 %

Source : Plan québécois des infrastructures (PQI)

Dans leur mémoire commun, la Ville de Montréal et la STM manifestent de plus leur inquiétude devant le peu d’empressement du gouvernement actuel de donner suite à la Politique de mobilité durable, qui a notamment pour objectifs de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports de 37,5 % et de hausser l’achalandage des transports collectifs de 30 % d’ici 2030.

« L’état de la congestion des réseaux et surtout l’urgence climatique nous forcent à atteindre nos objectifs sans délai, soutient le mémoire. Plusieurs choix importants ont été trop souvent repoussés par les gouvernements successifs », et « nous sommes inquiets des délais engendrés alors que les résultats se font de plus en plus urgents et nécessaires ».

  • Coûts par année de la congestion routière dans le Grand Montréal : 4,2 milliards
  • Coûts par année de la congestion évitée grâce aux transports collectifs : 1,85 milliard

Sources : Ville de Montréal et STM

« L’atteinte de nos objectifs collectifs en matière de mobilité durable et de lutte [contre les] changements climatiques, conclut-on, ne sera pas possible avec les efforts gouvernementaux, le modèle et les sources de financement actuels », et ce, malgré des projets majeurs en cours de réalisation comme le prolongement de la ligne bleue ou la construction du Réseau express métropolitain (REM).

Réduire la consommation de pétrole de 20 %

Ce mémoire a été déposé à Québec la semaine dernière dans le cadre d’une consultation gouvernementale portant sur le financement de la politique de mobilité durable (PMD), adoptée en 2018 par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Elle propose des cibles ambitieuses sur le plan environnemental et sur les changements d’habitudes jugés nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec de 37,5 % d’ici 2030.

La politique vise ainsi une réduction de la consommation totale de pétrole de l’ordre de 40 %, une diminution des déplacements en auto solo de 20 %, une baisse de 20 % des dépenses des ménages liées aux transports, ainsi qu’une réduction des coûts associés à la congestion routière, tout ça d’ici 2030.

Après avoir décidé de reconduire la politique, le gouvernement caquiste a lancé en juillet dernier ce « chantier du financement », en reconnaissant d’emblée que pour atteindre ces cibles, il est « nécessaire de réexaminer le modèle actuel de financement des transports au Québec ».

Seulement pour les cinq premières années de mise en œuvre de cette politique, on prévoit des investissements de près de 10 milliards. Comment « pérenniser » son financement à plus long terme ? Augmenter les taxes sur les carburants ? Imposer une taxe au kilomètre parcouru ? Créer un cordon de péage autour du centre-ville ou sur les ponts de Montréal ? Taxer la masse salariale, les stationnements, la pollution, les grosses cylindrées ?

Un poids démesuré

À l’exception de sa recommandation de consacrer 50 % des investissements en infrastructures aux transports collectifs, le mémoire de la Ville de Montréal et de la STM ne s’attarde pas aux sources de revenus potentielles pour financer la mobilité.

En entrevue éditoriale avec La Presse, fin octobre, la mairesse Valérie Plante a affirmé que son administration s’était positionnée « sur les grandes orientations plutôt que sur des mesures spécifiques », parce que le modèle de financement actuel des transports collectifs imposait aux villes « un poids financier démesuré ».

Cadre financier des transports collectifs 2018-2028

Coûts des services 

  • 2018 :  2,9 milliards
  • 2028 : 5,7 milliards
  • Croissance annuelle de 7,1 %

Contributions municipales

  • 2018 : 0,9 milliard
  • 2028 : 2,0 milliards
  • Croissance annuelle de 8,3 %

Source : Communauté métropolitaine de Montréal (CMM)

Au cœur du nouveau « partenariat financier de 10 ans » proposé à Québec, la Ville de Montréal et la STM demandent ainsi que le gouvernement contribue à tous les aspects du financement des transports collectifs. Actuellement, Québec finance essentiellement le développement de nouveaux services ou de nouvelles infrastructures d’entretien.

Pour Montréal, le financement gouvernemental doit s’étendre aussi aux coûts d’exploitation des réseaux, à l’entretien des infrastructures, aux coûts de la transition vers l’électrification complète des services, en plus de couvrir une part plus importante des frais liés au transport adapté.

« Le PQI 2020-2030 et les futurs budgets du gouvernement du Québec devront répondre à ces ambitions, plaident la Ville et la STM. Cette contribution financière, accompagnée d’un partenariat clair et prévisible pour les 10 prochaines années, est nécessaire pour compléter le cadre financier du transport collectif du Grand Montréal. »

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201911/12/01-5249464-transports-en-commun-montreal-veut-un-partenariat-financier-de-10-ans-avec-quebec.php

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  • 2 mois plus tard...

STM: des incitatifs financiers envisagés pour améliorer le service

Journal Métro  |  Montréal  |  05:00  |   23 janvier 2020  |  Par:  Henri Ouellette Vézina, Métro

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Photo: Pablo Ortiz/Métro  |  En Europe, plusieurs sociétés de transport utilisent des incitatifs pour stimuler la progression du transport collectif.

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) envisage sérieusement la possibilité d’inclure des exigences de rendement qui seraient associées à des incitatifs financiers dans ses ententes avec les opérateurs dont la STM. L’objectif: stimuler la livraison efficace du service pour les usagers.

«Les accords actuels avec la STM (et les autres opérateurs) ne contiennent pas de clauses de bonus ou de pénalités. Cependant, la prochaine génération d’accords que nous négocions actuellement avec eux en aura», expliquait fin novembre l’ancien directeur général de l’ARTM, Paul Côté, dans un échange de courriels dont Métro a obtenu copie. Depuis, M. Côté a été remplacé par Benoit Gendron.

L’ARTM est responsable des budgets et de la planification du transport dans le Grand Montréal. Les exigences envisagées s’appliqueraient donc aux sociétés de transport de Montréal (STM), de Laval (STL) et de Longueuil (RTL), ainsi qu’à l’organisme exo, responsable des trains de banlieue.

Atteindre les objectifs

Contacté par Métro, le porte-parole de l’ARTM, Simon Charbonneau, indique que le but est de «fixer des objectifs d’amélioration conjointement avec les sociétés de transport».

«Afin d’atteindre ces objectifs, il sera primordial d’appuyer financièrement les opérateurs afin d’investir dans l’amélioration du service», ajoute-t-il.

En contrepartie, les organismes de transport en commun devront «atteindre certaines cibles de service», soutient M. Charbonneau. L’ensemble des indicateurs seront développés avec chaque groupe, en fonction de ses réalités. «Nous n’appliquerons pas aveuglément les mêmes critères partout», promet-il, ajoutant que chaque réseau a ses particularités. Les négociations sont en cours depuis l’été 2019. Le but serait d’adopter un règlement en la matière d’ici le 31 décembre 2020.

À la STM, le porte-parole Philippe Déry confirme qu’il est prévu «qu’un tel mécanisme pourrait être inclus à une prochaine entente».

Selon lui, toutefois, il est prématuré de se prononcer sur les impacts qu’auront ces nouveaux indicateurs, les négociations venant tout juste de commencer. «Il est encore trop tôt pour pouvoir identifier les aspects qui seraient visés», précise M. Déry.

Mercredi, la STM soulignait que la livraison du service de bus s’est améliorée depuis le retour des Fêtes. L’organisme demeure toutefois au-dessus de la limite visée de 19% de véhicules immobiles.

Exo veut d’abord des outils

De son côté, exo soutient n’avoir eu aucune discussion avec l’ARTM pour le moment. L’organisme dit prioriser d’autres dossiers pour le moment.

«Avant de parler de la gestion de la performance, on estime que l’ARTM doit commencer par fournir les bons outils aux opérateurs.» - Louis-André Bertrand, porte-parole d’exo

Parmi les enjeux urgents, il cite l’harmonisation des tarifs ainsi que la création d’une politique de financement de la mobilité pour le Grand Montréal qui inclurait aussi la croissance démographique des couronnes.

«Il y a 700 titres de transport dans la métropole, dont 600 chez exo. De notre côté, c’est un frein pour optimiser les déplacements inter-secteurs, d’est en ouest par exemple», observe M. Bertrand.

Une idée à peaufiner

Appelé à réagir, l’expert en économie urbaine et professeur à l’Université de Montréal (UdeM), Jean-Philippe Meloche, affirme que l’imposition d’indicateurs de performance aux opérateurs est une bonne idée, mais qu’elle doit être déployée de manière progressive.

«Dans le marché privé, c’est quelque chose qu’on voit souvent de mettre des incitatifs dans les relations contractuelles pour s’assurer de la qualité du service et du développement du réseau. Je pense qu’on essaie d’imiter ce modèle-là à Montréal, sauf que ce n’est pas dans notre héritage. Il y aura des périodes d’ajustement», raisonne-t-il.

Avant 2017 – année de fondation de l’ARTM – les sociétés de transport géraient leur propre système de transport en commun, de la coordination jusqu’à la tarification de celui-ci. «La nouvelle formule avec l’Autorité au centre, elle est à peaufiner, illustre le spécialiste. Dans ce cas-ci, l’idée est bonne, mais tout est dans la façon de mettre en place le système.»

Des risques à prévenir pour l’ARTM

S’il reconnaît que le transport collectif a besoin de mécanismes incitatifs pour grandir, M. Meloche prévient aussi qu’il existe des risques à imposer des pénalités aux transporteurs comme la STM.

«Si on se met toujours à récompenser les gagnants, puis à sanctionner les perdants, on peut finir par générer des iniquités de financement. Il y a toute une complexité dans la mise en œuvre.» - Jean-Philippe Meloche, spécialiste en économie urbaine

Un point de vue que partage le président de Trajectoire Québec, François Pépin, qui trouve le concept fort pertinent, en demeurant toutefois sur ses gardes.

«Si on veut encourager les opérateurs, l’idée de bonus peut être très intéressante pour le développement, indique-t-il. Par contre, c’est extrêmement difficile d’enlever de l’argent à des sociétés de transports. Elles dépensent leur budget jusqu’au dernier sous», fait-il remarquer.

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2414033/des-incitatifs-financiers-envisages-pour-ameliorer-le-service-a-la-stm/

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