Aller au contenu

Limite de hauteur à 200m, pour ou contre ?


KOOL

Pour ou contre la limite à 200m ?  

452 membres ont voté

  1. 1. Pour ou contre la limite à 200m ?

    • Pour
      150
    • Contre
      281
    • Je m'en fous
      21


Messages recommendés

Il y a 9 heures, acpnc a dit :

 

Il y a plusieurs façons de percer le plafond de verre sans contrevenir à la limite de hauteur. On l'a vu avec la tour CIBC qui avait une antenne sur le toit. Le 1250 fait de même. Alors que les architectes et les promoteurs usent d'un peu plus de créativité pour diversifier les lignes et formes de nos futurs immeubles en hauteur, afin d'assurer justement la diversité tant souhaitée.

À noter aussi qu'il n'y a pas seulement la hauteur pour répondre au besoin d'une plus grande densité. Encore là c'est le défi des concepteurs d'imaginer des édifices moins hauts mais aux volumes plus spectaculaires, qui renouvelleraient notre perception esthétique de la ville. Il y a d'ailleurs de par le monde d'excellents exemples en la matière, dans des villes où justement la hauteur est fortement réglementée (même plus qu'à Montréal), sans pour autant sacrifier la rentabilité, tout en offrant des complexes de grande qualité architecturale.

Je pense à Copenhague et Barcelone notamment, mais pas seulement. 

Encore une fois, au lieu de mettre le focus exclusivement sur la hauteur, en répondant par la facilité. Distinguons-nous par l'éclatement des formes, des matériaux et des couleurs, l'image de notre métropole n'en sera que plus remarquable. Quant à la vision d'avenir, quand le besoin se fera sentir, on pourra peut-être créer un nouveau pôle d'affaires à la périphérie du centre-ville, comme d'autres grandes villes l'on fait avec succès. Tout cela sans donner suite à l'éternelle obsession de certains à propos de tours de grande hauteur, qui ne sont aucunement justifiées dans le contexte culturellement urbain de Montréal. 

 

Je ne faisais que suivre une logique implacable, de celle qu'on utilise pour démontrer l'impossibilité d'une croissance infinie sur une planète qui elle, est, malheureusement, finie. Nous serons déjà confrontés à ce problème (bizarrerie des plus hautes tours toutes de même hauteur) quand les projets qui se construisent actuellement seront terminés. Et que dire dans vingt ans, alors que tous s'entendent ici pour dire que le boom est loin d'être terminé (et je ne pense pas que Montréal aura le loisir de se construire un deuxième centre-ville d'ici 20 ans). Autrement, un des gros problèmes de Montréal est que sont centre-ville est coincé entre deux obstacles naturels infranchissables (Mont-Royal et fleuve) un peu comme Manhattan est coincé sur son île... Finalement, prendre l'exemple de villes européennes et leurs problématiques afin de trouver des solutions à des difficultés propres à une ville comme la nôtre ne me semble pas idéal. L'adn des villes européennes ne concorde pas vraiment à l'adn des villes nord-américaines, ne serait-ce que par leur histoire ou par la densité de leurs quartiers résidentiels - et pour que cela fonctionne ici, il faudrait que l'identité de Montréal soit essentiellement liée à ses vieux quartiers qui, de plus, devrait posséder autour de 60 ou 70% de son territoire pour être digne de ce nom. Ce qui est loin d'être le cas.

il y a 13 minutes, 3dimensions a dit :

Je ne faisais que suivre une logique implacable, de celle qu'on utilise pour démontrer l'impossibilité d'une croissance infinie sur une planète qui elle, est, malheureusement, finie. Nous serons déjà confrontés à ce problème (bizarrerie des plus hautes tours toutes de même hauteur) quand les projets qui se construisent actuellement seront terminés. Et que dire dans vingt ans, alors que tous s'entendent ici pour dire que le boom est loin d'être terminé (et je ne pense pas que Montréal aura le loisir de se construire un deuxième centre-ville d'ici 20 ans). Autrement, un des gros problèmes de Montréal est que sont centre-ville est coincé entre deux obstacles naturels infranchissables (Mont-Royal et fleuve) un peu comme Manhattan est coincé sur son île... Finalement, prendre l'exemple de villes européennes et leurs problématiques afin de trouver des solutions à des difficultés propres à une ville comme la nôtre ne me semble pas idéal. L'adn des villes européennes ne concorde pas vraiment à l'adn des villes nord-américaines, ne serait-ce que par leur histoire - et pour que cela fonctionne ici, il faudrait que l'identité de Montréal soit essentiellement liée à ses vieux quartiers qui, de plus, devrait posséder autour de 60 ou 70% de son territoire pour être digne de ce nom. Ce qui est loin d'être le cas.

 

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, 3dimensions a dit :

 et pour que cela fonctionne ici, il faudrait que l'identité de Montréal soit essentiellement liée à ses vieux quartiers qui, de plus, devrait posséder autour de 60 ou 70% de son territoire pour être digne de ce nom. Ce qui est loin d'être le cas.

Je ne cite que cette partie du message, même si le reste mériterait aussi d'être commenté.  Je me demande quelle autre grande ville (en croissance), si on la définit pas son aire urbaine,  est encore constituée à 60-70% de ses vieux quartiers.  Pour atteindre un tel pourcentage, il faut se rapporter à des limites anciennes, par exemple à l'intérieur d'une enceinte (qui peut avoir été conservée ou supprimée) mais qui marque encore les limites de la municipalité -- par exemple la Ville de Paris en excluant le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes.  Mais le véritable Paris inclut tout autant les banlieues proches (=la Petite Couronne) et les banlieues éloignées, tellement que le principal centre d'affaires, La Défense, est situé dans le département des Hauts-de-Seine.

Pour Montréal, quelle est ta définition des "vieux quartiers" ?  -- Je doute que ce soit uniquement à l'intérieur des Fortifications: trop restreint.  Qu'ajoute t-on alors?  -- Les quartiers construits avant 1880, 1914, 1939, 1959, avant les fusions successives?  Ou si on pose la question autrement, quels (vieux) quartiers façonnent "l'identité" de Montréal? 

Et plus important encore: quelle que soit la réponse à la question précédente, pourquoi faudrait-il que l'expansion du centre des affaires soit guidée par la morphologie de ses vieux quartiers?  Je crois que l'identité d'une ville tient d'abord à ses habitants, ainsi qu'à sa géographie, quand celle-ci est spéciale  (i.e. pas au beau milieu d'une plaine sans caractère). 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a une heure, Né entre les rapides a dit :

Je ne cite que cette partie du message, même si le reste mériterait aussi d'être commenté.  Je me demande quelle autre grande ville (en croissance), si on la définit pas son aire urbaine,  est encore constituée à 60-70% de ses vieux quartiers.  Pour atteindre un tel pourcentage, il faut se rapporter à des limites anciennes, par exemple à l'intérieur d'une enceinte (qui peut avoir été conservée ou supprimée) mais qui marque encore les limites de la municipalité -- par exemple la Ville de Paris en excluant le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes.  Mais le véritable Paris inclut tout autant les banlieues proches (=la Petite Couronne) et les banlieues éloignées, tellement que le principal centre d'affaires, La Défense, est situé dans le département des Hauts-de-Seine.

Pour Montréal, quelle est ta définition des "vieux quartiers" ?  -- Je doute que ce soit uniquement à l'intérieur des Fortifications: trop restreint.  Qu'ajoute t-on alors?  -- Les quartiers construits avant 1880, 1914, 1939, 1959, avant les fusions successives?  Ou si on pose la question autrement, quels (vieux) quartiers façonnent "l'identité" de Montréal? 

Et plus important encore: quelle que soit la réponse à la question précédente, pourquoi faudrait-il que l'expansion du centre des affaires soit guidée par la morphologie de ses vieux quartiers?  Je crois que l'identité d'une ville tient d'abord à ses habitants, ainsi qu'à sa géographie, quand celle-ci est spéciale  (i.e. pas au beau milieu d'une plaine sans caractère). 

Comme dit Aristote : un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans avoir à l'accepter.

Je dirai simplement, que pour moi, il y a en europe un patrimoine architectural  incomparable et beaucoup plus riche qu'en amérique (2 adn)... si on n'est pas d'accord sur ce point...  Autant notre colline et le fleuve détermine notre manière de construire notre centre-ville, autant en europe leur patrimoine est incontournable quand vient le temps de construire au rythme d'une croissance normale de la population. Et que les solutions bonnes pour l'un, ne le sont pas nécessairement pour l'autre. 2 réalités bien différentes. Et le 200 mètres (car on discute bien ici d'être ou non d'accord avec la limite de 200 mètres figées pour l'éternité) plus on multipliera les tours à cette hauteur, plus cela deviendra un problème à long terme, qu'on le veuille ou non, autant au niveau esthétique, pratique que créatif, et cela à cause justement de notre géographie bien à nous. Une barrière d'un temps dépassé ou révolu. Pour finir je prendrai l'exemple de la capitale des états-unis. Washington met de l'avant ses monuments, ses axes, car cette ville à un rôle bien précis, elle peut donc se donner le luxe de se construire selon des normes bien précises ; un peu comme une capitale européenne. Mais cette réalité n'est pas celle de Montréal, selon moi. Montréal est davantage rock'n roll, une ville sans réel plan, éclaté, atypique, hétéroclite, avec des promoteurs qui tjrs construiront jusqu'à à la limite permise. Soit 200 mètres là où c possible. Même les forêts peuplées d'arbres de même essence n'ont pas cette règle. 

Le point essentiel étant : limite de 200 pour 5 tours ça peut aller. Limite de 200 pour 30 tours ça donnera quoi ?

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Maxurb
il y a 49 minutes, 3dimensions a dit :

Comme dit Aristote : un esprit éduqué peut comprendre une pensée différente de la sienne sans avoir à l'accepter.

Je dirai simplement, que pour moi, il y a en europe un patrimoine architectural  incomparable et beaucoup plus riche qu'en amérique (2 adn)... si on n'est pas d'accord sur ce point...  Autant notre colline et le fleuve détermine notre manière de construire notre centre-ville, autant en europe leur patrimoine est incontournable quand vient le temps de construire au rythme d'une croissance normale de la population. Et que les solutions bonnes pour l'un, ne le sont pas nécessairement pour l'autre. 2 réalités bien différentes. Et le 200 mètres (car on discute bien ici d'être ou non d'accord avec la limite de 200 mètres figées pour l'éternité) plus on multipliera les tours à cette hauteur, plus cela deviendra un problème à long terme, qu'on le veuille ou non, autant au niveau esthétique, pratique que créatif, et cela à cause justement de notre géographie bien à nous. Une barrière d'un temps dépassé ou révolu. Pour finir je prendrai l'exemple de la capitale des états-unis. Washington met de l'avant ses monuments, ses axes, car cette ville à un rôle bien précis, elle peut donc se donner le luxe de se construire selon des normes bien précises ; un peu comme une capitale européenne. Mais cette réalité n'est pas celle de Montréal, selon moi. Montréal est davantage rock'n roll, une ville sans réel plan, éclaté, atypique, hétéroclite, avec des promoteurs qui tjrs construiront jusqu'à à la limite permise. Soit 200 mètres là où c possible. Même les forêts peuplées d'arbres de même essence n'ont pas cette règle. 

Le point essentiel étant : limite de 200 pour 5 tours ça peut aller. Limite de 200 pour 30 tours ça donnera quoi ?

Intéressant, pourtant s’il y a bien une ville historiquement ordonnée, c’est bien à Montréal avec son centre historique basé sur un plan dès l’origine, ses rues quadrillées bien dessinées, ses règles d’urbanisme visant un assainissement des lieux notamment pour éviter les incendies et les épidémies (oups), etc. Je comprends ton point au niveau culturel, mais au niveau architectural et urbanistique, je n’utiliserais pas ces qualificatifs. Tu apportes un bon point aussi, à savoir quel sera le portrait de la ville avec une multiplication de grandes tours. Mais, en 20 ans, il n’y en a eu aucune de cette taille et, suite à la situation actuelle, peut-on s’attendre à un manque d’espace imminent? Je doute de l’urgence d’agir.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, 3dimensions a dit :

Le point essentiel étant : limite de 200 pour 5 tours ça peut aller. Limite de 200 pour 30 tours ça donnera quoi ?

C'est une évocation tantôt amusante tantôt percutante -- que j'aime bien.  L'impression qu'une force mystérieuse se serait ingéniée à limiter les ambitions de Montréal.  Ce serait une curiosité en soi, mais pas un objet d'admiration.  Une ode à la monotonie et à l'uniformité. Mais il doit bien y avoir un moyen de se libérer de ce carcan, sans (que le résultat soit) qu'il ne devienne impossible d'apercevoir la silhouette du Mont-Royal.  

Constatation: des tours, si hautes soient-elles, mais situées à bonne distance du Mont-Royal, n'entraveraient pas la vue (à moins d'avoir le nez collé dessus).  Mais on n'élève pas des tours pour le plaisir: il faut que l'opération soit rentable; une haute tour au milieu de nulle part, loin des sites d'activité intense, perd tout son sens et n'a guère de valeur.  Pour faire court, ça veut dire qu'il faudrait favoriser le développement d'un ou de quelques centres d'affaires d'envergure, distincts de l'actuel centre dominant mais efficacement raccordés à ce dernier.  Canary Wharf à Londres est parvenu à ce stade; à Toronto, à plus petite échelle, la ligne de métro Younge a permis l'éclosion de centres secondaires le long de son parcours, notamment à Willowdale (North York). 

Dans la région urbaine de Montréal, il faudrait déterminer quels seraient les sites ayant le plus de potentiel d'assumer un rôle comparable.  Il ne suffirait pas de mettre le bout du doigt sur une carte et dire voila c'est ici.  Ça prend de bons transports terrestres, une certaine centralité actuelle et potentielle, des investissements initiaux suffisamment importants pour constituer dès le départ une masse critique susceptible d'agir comme aimant pour en attirer d'autres, y compris suffisamment d'espace pour permettre une expansion jusqu'à l'arrivée à "maturité".  Je souligne ce dernier point -- l'espace disponible à moyen terme, parce que certains sites apparemment favorables se heurteraient rapidement à des obstacles inhibant leur expansion; par exemple, s'il fallait procéder à des démolitions massives de quartiers établis (ce qu'on a fait dans le passé, mais qui serait certainement inacceptable de nos jours).

    

    

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le site du Royalmount pourrait justement devenir un autre pôle d'affaires et de logements en hauteur. Il se prêterait même à la surhauteur, surtout du côté des voies ferrées. Il pourrait être désenclavé et bien connecté au métro et à une ligne de tram afin de favoriser davantage de déplacements en TEC. Oublions le centre commercial qui drainerait trop de véhicules particuliers et encourageons la densité démographique en complémentarité avec BB. Là on pourrait, moyennant un nouveau PPU, les avoir les tours de 200 à 300m qui ne feraient pas ombrage à la montagne. Je voterais oui tout de suite pour ce genre de proposition. :hyper:

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 2021-06-15 à 19:25, acpnc a dit :

Le site du Royalmount pourrait justement devenir un autre pôle d'affaires et de logements en hauteur. Il se prêterait même à la surhauteur, surtout du côté des voies ferrées. Il pourrait être désenclavé et bien connecté au métro et à une ligne de tram afin de favoriser davantage de déplacements en TEC. Oublions le centre commercial qui drainerait trop de véhicules particuliers et encourageons la densité démographique en complémentarité avec BB. Là on pourrait, moyennant un nouveau PPU, les avoir les tours de 200 à 300m qui ne feraient pas ombrage à la montagne. Je voterais oui tout de suite pour ce genre de proposition. :hyper:

Et ça donnerait quelque chose à voir depuis le belvédère de l'oratoire St joseph. Ce serait un beau compromis. Mais évidemment avec la règle de ne pas bloquer la vue sur l'oratoire ! 😁

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, 3dimensions a dit :

Et ça donnerait quelque chose à voir depuis le belvédère de l'oratoire St joseph. Ce serait un beau compromis. Mais évidemment avec la règle de ne pas bloquer la vue sur l'oratoire ! 😁

La question n'est pas de s'opposer pour s'opposer. Personnellement je n'ai rien contre les tours plus élevées, même si pour moi ce n'est pas ce qui détermine la valeur d'une ville. C'est pour cela que je verrais bien un noyau plus impressionnant d'immeubles en hauteur comme certains le souhaitent à Montréal, mais dans le secteur BB-Royalmount. 

Pour bien me faire comprendre, je choisirai toujours la prédominance du Mont-Royal à celle d'immeubles plus hauts devant lui. Mais si on peut avoir les deux formules toutefois dans deux sites différents pourquoi pas, ce serait le meilleur des mondes.

On reviendrait alors à l'idée proposée par le promoteur Campeau dans les années 70 qui justement voulait construire des tours imposantes sur le site de BB. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


Countup


×
×
  • Créer...