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Place Viau (2014)


MARTY

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Il serait facile de se demander pourquoi ce qui était «si prévisible» ne l'a pas été pour un promoteur qui est censé avoir des experts à son services? --Voici deux tentatives d'explication, distinctes mais non mutuellement exclusives:

 

1) Le promoteur peut avoir été «poussé» par un avis d'intérêt par un grand du commerce de détail comme Walmart, et persuadé qu'avec un magasin «ancre» (traduction littérale du terme anglais employé dans ces situations: «anchor»), il attirerait facilement d'autres locataires. Mon analyse: le promoteur aurait dû savoir (avoir connaissance du fait) que de nombreux centres commerciaux périclitent EN DÉPIT de la présence d'un «grand», et donc ne pas se fier exclusivement sur l'intention présumée du premier.

 

2) Constatons que les erreurs sont courantes dans le monde du commerce de détail, malgré les risques élevés et les précédents (chez les concurrents) qui devraient servir d'exemple: pour en savoir davantage, il faudrait (notamment) des études comparatives inter-sectorielles, en d'autres mots aller au-delà de l'étude de la dimension «marketing» pour aborder les styles de gestion, dont je soupçonne qu'ils varient selon les secteurs. Remarquez cependant que le commerce de détail (et l'industrie immobilière qui l'accompagne) n'ont pas le monopole des «erreurs». Les hauts et les bas de l'industrie pétrolière, de l'acier et de l'extraction de minéraux en sont d'éloquents exemples ces temps-ci. Pour ma part, il y a longtemps que j'ai identifié un problème majeur dans l'ASYMÉTRIE entre les récompenses (boni faramineux) en cas de succès et les sanctions (ultimement un simple congédiement) en cas d'échec: le dirigeant d'entreprise est poussé à prendre des risques excessifs.

 

Une très bonne réflexion dont je retiens particulièrement la dernière phrase. En effet comme humain nous sommes tous face au même défi: le succès. Un moteur puissant qui nourrit l'ambition personnelle. Or, plus on monte dans l'échelle sociale, plus ces défis augmentent. Dans un cercle, plus ces défis augmentent, plus la difficulté de bien les relever s'accroit elle aussi. Elle peut alors nous amener à un moment donné, à décrocher en quelque sorte de la réalité et nous conduire vers le fameux seuil d'incompétence.

 

Ces dirigeants évoluent justement proche de ce niveau, où de toute façon le risque personnel est nettement moindre que le risque collectif. Ici l'imputabilité, dans le sens de responsabilité, est quasi inexistant, surtout que l'individu se sent fort de son imposant réseau de contacts, qui lui ouvre toutes sortes de portes et d'échappatoires. D'un côté le grand patron et son équipe rapprochée, et à l'autre extrémité, des actionnaires anonymes qui ont peu de pouvoir sur la direction des opérations de l'entreprise, dans laquelle ils détiennent une partie diluée des avoirs.

 

Facile alors de risquer l'argent d'autrui, car comme tu le dis, la pénalité n'est jamais équivalente aux dommages parfois causés. Nous sommes ici dans un monde qui serre les rangs et se protège fortement. Une sorte d'aristocratie ou de noblesse contemporaine qui s'approprie beaucoup, mais qui ne garantit pas nécessairement le bon résultat en bout de ligne. De toute façon toute opération aujourd'hui implique tellement d'intervenants, qu'on ne peut plus véritablement remonter jusqu'au responsable. Il disparait conséquemment dans la chaine d'actions et le cas échéant, ira gentiment relever d'autres défis ailleurs, dans l'opacité du merveilleux monde des affaires.

 

Alors qu'elle soit simple ou complexe, la société humaine sera toujours sa propre force et faiblesse. Ainsi plus on remet de responsabilités dans les mains du plus petit nombre de dirigeants, plus les risques d'erreurs augmenteront conséquemment. On n'a donc pas fini de voir des Volkswagen et autres compagnies briser la confiance ou errer grossièrement, en frisant la catastrophe. C'est l'histoire du monde et des civilisations, avec la différence majeure que de nos jours tout est infiniment plus rapide et les impacts souvent plus spectaculaires.

 

Bien sûr les causes sont rarement uniques et on se surprend de certaines décisions, du moins vues de l'extérieur. Ce cas me rappelle cependant le défunt centre commerciale dans le secteur Montréal-Nord - Rivière des Prairies (années 90 je crois?), qui avant d'être terminé a tout simplement été démoli, ne réussissant pas à attirer un minimum de locataires pour même assurer son ouverture.

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  • 3 années plus tard...

La prochaine phase (mixte) est en gestation:

Rencontre avec l'arrondissement Saint-Léonard afin de présenter un projet d'agrandissement du centre commercial à l'intersection du boulevard Viau et de la rue Viterbe nécessitant une résolution du conseil municipale en vertu du règlement sur les projets particuliers de construction, modification occupation d'un immeuble pour autorisé des bâtiments commerciaux (détail ou restauration) et résidentiels (bâtiment multifamiliaux) sur un même lot en vue d'obtenir un permis de construction en vertu des règlements municipaux.

https://www.lobby.gouv.qc.ca/servicespublic/consultation/AfficherInscription.aspx?NumeroInscription=QvQB4dYP74k2XS%2f7fVIakA%3d%3d#D137645

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Il y a 12 heures, Rocco a dit :

Il était temps qu'ils pensent à ajouter des résidences pour amener un achalandage à ce centre moribond.

Cela pourrait contribuer à accroître l'achalandage, mais je ne suis pas "automatiquement" convaincu que cela sera suffisant.  La recette magique, si elle existe, ne saurait être aussi simpliste.

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il y a 50 minutes, Né entre les rapides a dit :

Cela pourrait contribuer à accroître l'achalandage, mais je ne suis pas "automatiquement" convaincu que cela sera suffisant.  La recette magique, si elle existe, ne saurait être aussi simpliste.

C'est quand même un pas dans la bonne direction.  Ça peut aussi attirer des commerces de proximité qui ne seraient pas intéressés autrement.

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J'y suis allé à deux reprises.

Ce que je constate, c'est qu'il faut marcher de bonnes ditances entre les boutiques, et que ce n'est pas piétons-friendly malgré le trottoir qui fait le tour. Notamment, lorsqu'on arrive en voiture sur le toit, la sortie des voitures est conçue avec des angles morts complets, et il est difficile/impossible de voir les piétons arriver. Aussi, la place est minéralisée pratiquement à 100%, c'est la définition d'un ilot de chaleur, pas d'arbre, pas de vert, pas de vie, c'est plate à mort. On aurait pu faire beaucoup plus sur ce toit, en faire une destination, avec un parc central pas exemple, des éléments d'eau (fontaines), de nombreuses terrasses à restaurant avec des vues sur Montréal. Là on a un modèle américain qui aurait eu plus de succès au USA.

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  • 11 mois plus tard...

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