Aller au contenu
publicité

Normand Hamel

Membre
  • Compteur de contenus

    6 024
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    31

Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. Sans compter le fait que tous les quartiers autour seront progressivement désenclavés, avec le boom économique que tout ce développement engendrera au travers d'un immense territoire urbain.
  2. First of all it would be difficult to move the main building to the west because the base of the building is already compromised by the presence of the ventilation tower. As for the other building I agree that it does not look great. But perhaps this has something to do with the fact that most people never look at it from the opposite view. The advantage of having two buildings on this lot is that it provides a natural space for an alley in between as we can see on the other rendering. I like this concept and therefore would want to keep it. However I would modify the design of the secondary building to bring it to the same architectural level as the main one, for I see great potential there. As for the canyon effect on Peel I really don't see this as a problem. Quite the contrary! Don't forget that Peel is on a slope here. And if there is one building I would want to the protect the view of it is certainly the Deloitte, which is easier to achieve with two small towers rather that a single big one as most people here would prefer.
  3. Il s'agit bien de la tour Montparnasse qui sera effectivement rénovée de fond en comble avec une couronne et un basilaire végétalisés. 1- La tour Montparnasse dans son état actuel. 2- Une évocation du projet de rénovation dans un même contexte que la photo précédente. 3- Une évocation semblable à celle déjà partagée ci-haut. 4- Une évocation qui met en contraste le passé et le futur. 5- La future serre agricole au sommet de la tour. https://www.designboom.com/architecture/nouvelle-aom-tour-montparnasse-tower-paris-redesign-09-20-2017/
  4. Ce qui place le gouvernement dans une position minoritaire alors qu'il est de loin le plus important subventionneur.
  5. Eh bien justement, le gouvernement du Québec (ministère de la Culture) vient de se rendre compte que l'autonomie du CA du Musée est beaucoup trop importante et qu'ils peuvent faire pratiquement ce qu'ils veulent avec l'argent qui vient du gouvernement sans que celui-ci puisse dire quoi que ce soit. La ministre a d'ailleurs clairement signalé qu'elle avait l'intention de revoir la loi afin de donner une place plus importante au gouvernement dans le processus décisionnel. Le MBAM étant le seul musée au Québec à avoir sa propre loi.
  6. Consultez l'article pour voir l'animation qui illustre les nouvelles règles de déconfinement et l'effet que celles-ci ont sur les commerces (vous devez faire du scroll down): https://ici.radio-canada.ca/info/2020/07/distanciation-physique-sociale-covid-19-deconfinement-restaurants-commerces-cinema/
  7. Absolument! D'ailleurs je me faits moi-même prendre à l'occasion malgré les précautions que je prends. MTLURB est devenu tellement gros qu'une chatte aurait du mal a y retrouver ses petits. 😃
  8. Surtout qu'ils seront très bien situés et que le quartier est en pleine expansion.
  9. @acpnc, j'ai partagé le même article le il y a deux jours dans la rubrique Économie du Québec:
  10. Eh bien justement, le ministère de la Culture aurait du faire la même chose que le Conseil des arts et placer le Musée sous surveillance avec une possible retenue de certaines sommes allouées en attendant que la gouvernance du Musée soit revue et corrigée. Car ce que cette crise nous a révélé c'est qu'il y a un sérieux problème de gouvernance au MBAM et que le plus important subventionneur a finalement très peu de pouvoirs au niveau de la gestion de l'institution qu'il finance généreusement.
  11. J'aime bien cette photo. Outre l'édifice qui nous concerne ici on voit l'Hôtel de Ville en rénovation (drapée). Et derrière celle-ci on peut imaginer la future place des Montréalaises et l'impact qu'elle aura dans ce secteur de la ville en plein développement.
  12. Cela donne une unité d'ensemble au projet Turcot qui devient ainsi un prolongement naturel du pont Samuel-De Champlain.
  13. Le Québec sur le point de connaître le meilleur rebond au pays Après avoir touché le fond du baril en avril, l’économie du Québec semble en voie de connaître un rebond plus prononcé que la moyenne canadienne, selon les prévisions provisoires de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). L’agence table sur une augmentation mensuelle de l’ordre de 7 % du produit intérieur brut réel (PIB) — ajusté à l’inflation — en mai, une performance bien au-delà de la hausse de 3 % à l’échelle nationale sur laquelle tablait Statistique Canada à la fin juin. « On a confiné davantage au Québec par rapport à la moyenne canadienne, a observé l’économiste principal au Mouvement Desjardins Benoit Durocher, au cours d’un entretien téléphonique. Cela implique que le rebond sera plus important ici que dans le reste du pays. » Après un recul de 9,6 % du PIB au mois de mars, la contraction a été de l’ordre de 14,8 % en avril, alors que l’économie québécoise était sur pause, ce qui a entraîné la fermeture de tous les secteurs jugés non essentiels. À l’échelle du pays, le déclin était de 11,6 %. L’ISQ n’a toutefois pas voulu fournir plus de détails sur son estimation provisoire. Néanmoins, les données publiées mardi par Statistique Canada sur les ventes au détail en mai, qui ont augmenté à 41,8 milliards, semblent donner raison à M. Durocher. Si le gain a été de 18,7 % à l’échelle nationale, c’est au Québec que la hausse a été la plus forte, alors que les ventes des détaillants ont bondi de 33,3 %, pour atteindre 9,1 milliards. L’agence statistique fédérale table même sur une progression de 24,5 % des ventes au détail en juin au Canada. « Le déconfinement a été très graduel, a souligné M. Durocher, qui anticipe également une bonne performance du PIB québécois en juin. Il faudra un certain temps pour récupérer les baisses (de mars et avril). Il est normal que la récupération s’échelonne sur quelques mois. » L’économiste principal chez Desjardins anticipe un ralentissement du rythme de croissance de l’activité économique au fur et à mesure que l’on avancera dans la phase de récupération. Le groupe coopératif financier table sur un recul de 6,6 % du PIB réel cette année, par rapport à un déclin de 5,9 % au Canada. En avril, la performance du PIB est largement attribuable à la « baisse historique » mensuelle de 25,1 % enregistrée dans les industries productrices de biens, a expliqué l’ISQ. L’agence a évoqué les reculs observés dans les secteurs de la construction (-54,4 %) et de la fabrication (-20,3 %). « La construction a fait une grosse différence », a indiqué M. Durocher, en rappelant que ce secteur n’avait pas échappé aux mesures de confinement au Québec, alors qu’il était jugé comme essentiel pratiquement partout ailleurs au pays. En ce qui a trait aux services, le repli a été de 10,9 % en avril, notamment en raison des reculs affichés dans les secteurs de l’hébergement et des services de restauration (-47,9 %), du commerce de détail (-24,9 %) et des services de transport et d’entreposage (-28,5 %). Au terme des quatre premiers mois de l’année, le PIB du Québec était de 6,4 % inférieur à celui de la même période en 2019. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-07-21/le-quebec-sur-le-point-de-connaitre-le-meilleur-rebond-au-pays.php
  14. Normand Hamel

    Mannarino

    Un nouveau logiciel montréalais au cœur des avions La hausse fulgurante de la complexité du développement de logiciels pour les avions a expliqué beaucoup de retards et de dépassements de coûts au cours des dernières années. Une entreprise montréalaise, Mannarino, s’y attaque en présentant cette semaine un nouveau système d’exploitation qui pourrait réduire les coûts de moitié. Jean-François Codère - La Presse Spécialisée en services informatiques, principalement dans le domaine aéronautique, depuis 20 ans, l’entreprise a reçu il y a deux ans un investissement de 10 millions de dollars US provenant de Lockheed Martin afin de concevoir un nouveau système d’exploitation en temps réel (RTOS) à partir d’une page blanche. Le résultat est apparu lundi, jour d’ouverture de la version virtuelle du Salon aéronautique de Farnborough, qui aurait dû avoir lieu cette semaine en banlieue de Londres. Au cours des années, Mannarino a conçu sur commande des logiciels pour le contrôle des moteurs, la gestion de vol, les communications ou le réapprovisionnement en carburant en vol, par exemple. Chaque fois, elle était limitée par la vétusté des systèmes d’exploitation employés. Le système d’exploitation est le logiciel maître, auquel font appel les autres applications, un peu comme Windows dans un ordinateur ou iOS dans un iPhone. Les exigences envers un système installé à bord d’un appareil sont toutefois nettement plus élevées en termes de fiabilité, ce qui en multiplie les coûts. « Le principal commentaire que l’on recevait de nos clients, c’était que ces systèmes étaient trop chers », explique John Mannarino, fondateur de l’entreprise. « Nous essayons de réduire les coûts de 50 %. » Comme ces systèmes n’étaient pas conçus spécialement pour l’aéronautique, et que les volumes sont relativement faibles dans cette industrie, les clients se plaignaient aussi de la pauvre qualité du service qu’ils recevaient, affirme M. Mannarino. Système plus rapide et moins gourmand En partant d’une page blanche, l’entreprise a conçu un système qu’elle estime être deux fois plus rapide et moins gourmand de moitié en mémoire. Il pourra être employé sur tous les types d’appareils, des avions commerciaux aux hélicoptères militaires, en passant par les avions d’affaires et les drones de taille suffisante pour nécessiter une certification. L’un des marchés pour lesquels on anticipe la plus forte demande est celui des drones. - John Mannarino, président de Mannarino Les clients principaux du nouveau logiciel seront vraisemblablement des fabricants d’avionique, dont Lockheed Martin. Le géant américain a fourni 10 millions US dans le cadre du programme de contreparties mis en place par le gouvernement fédéral. En vertu de ce programme, les contrats militaires obtenus par des entreprises étrangères doivent faire l’objet de contreparties équivalentes dans l’industrie locale. De l’entente avec Mannarino, Lockheed Martin n’obtient rien de plus que des crédits lui permettant de combler les exigences de ce programme, assure M. Mannarino. Elle n’est pas propriétaire du logiciel et ne détient aucun droit sur lui. Des discussions sont toutefois en cours pour faire de Lockheed Martin un client. Bien que l’entreprise entende d’abord se concentrer sur le marché aéronautique, dans lequel elle a le plus d’expertise, son système d’exploitation sera éventuellement aussi offert dans d’autres industries, dont la santé et le transport ferroviaire, ou même pour des applications industrielles. https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-07-21/un-nouveau-logiciel-montrealais-au-coeur-des-avions.php
  15. Je ne sais pas c'est quoi mais c'est creux sur sa longueur.
  16. Trois des plus anciennes maisons de Montréal seront restaurées Trois maisons, parmi les plus anciennes de l'île de Montréal, qui étaient abandonnées depuis plusieurs années, seront finalement restaurées. Deux de ces projets de rénovation incluent de nouveaux accès aux berges, tandis que le troisième offrira un accès au futur Grand parc de l'Ouest. Au cours des dernières années, de nombreux résidents de l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro se sont inquiétés du sort de l'ancienne maison de ferme à valeur patrimoniale Augustin-Brisebois, située sur le boulevard Gouin. Construite en 1830, en bordure de la rivière des Prairies, cette maison en pierres des champs était laissée à l’abandon et placardée depuis bientôt huit ans. Mais il n'y aura plus d’inquiétude à avoir puisque la Ville l'a achetée récemment au coût de 1,23 million de dollars. La porte-parole de l'arrondissement Pierrefonds-Roxboro, Johanne Palladini, se félicite de cette acquisition tout en assurant que la maison ne sera pas démolie, mais plutôt mise en valeur. Les détails du projet seront dévoilés lors d'une annonce ultérieure. Mais cela s'inscrit dans la volonté de la Ville de redonner accès aux berges. Ce sera une autre fenêtre qui s'ouvrira sur le bord de l'eau, se réjouit Mme Palladini. Le président de la Société patrimoine et histoire de l'île Bizard et Sainte-Geneviève, André Laniel, qui avait produit une vidéo sur cette maison en 2018 pour sonner l'alarme, estime que son appel a été entendu et accueille ce rachat avec soulagement. Toutes les maisons anciennes, c'est un risque à chaque fois. Trop souvent, on arrive à minuit moins une et on voit arriver les équipements mécaniques pour démolir. [...] Ça fait pitié. Ce qu'on ne réalise pas, c'est qu'à chaque fois qu’on démolit une maison de cette valeur-là, sur le plan historique et patrimonial, c’est de l’histoire et des traces qu’on efface. - André Laniel, président de la Société patrimoine et histoire de l'île Bizard et Sainte-Geneviève Cette maison n'est pas classée, mais elle est inscrite au Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal comme « immeuble de valeur patrimoniale exceptionnelle ». Ce n'est toutefois pas suffisant pour protéger une maison. Souvent les propriétaires qui veulent s'en débarrasser les laissent dépérir jusqu'à ce que la structure devienne un danger public. Dans l'arrondissement de L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève, une autre maison à valeur patrimoniale a aussi été achetée par la Ville. Située au cœur de l'ancien village de Sainte-Geneviève, sur une petite rue perpendiculaire au boulevard Gouin, elle a été construite en 1850. Elle sera déplacée de quelques mètres et restaurée au coût d'environ 150 000 dollars. Encore une fois, on souhaite l'utiliser dans le cadre d'un nouvel accès aux berges, raconte le président de la société d'histoire locale André Laniel. Ce serait un endroit où il y aurait des canots, des kayaks pour donner accès à l'eau, donner accès à la rivière des Prairies. Enfin, la troisième maison a été construite en 1797, dans la ville de Sainte-Anne-de-Bellevue. La maison Michel-Robillard est la seule des trois qui est classée par le gouvernement du Québec. La protection dont elle jouit ne l'a cependant pas empêché d'être laissée à l'abandon pendant des décennies pour finalement être incendiée en 2012. En début de semaine, la municipalité de Sainte-Anne-de-Bellevue a annoncé un investissement de plus d'un million de dollars pour la restaurer. Elle deviendra le pavillon d'accueil du futur Grand parc de l’Ouest. Elle jouit d'une position enviable puisqu'elle est située à quelques minutes de marche de la dernière station de la branche Ouest du REM. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1720668/patrimoine-anciennes-maisons-montreal-restauration
  17. Guerres de pouvoir sur le terrain de jeu du gratin montréalais Notre Bureau d’enquête vous raconte les coulisses de la saga qui a ébranlé le Musée des beaux-arts de Montréal Jean-Louis Fortin - Le Journal de Montréal Nomination controversée, allégations de harcèlement, règlements de compte : la saga du congédiement de la directrice générale du Musée des beaux-arts de Montréal, cette semaine, a levé le voile sur un monde secret autour duquel gravite une des plus grandes familles d’affaires québécoises. Dans les coulisses des banquets de financement en robe longue et en smoking, l’institution est déchirée par des jeux d’influence et d’ego. Nathalie Bondil a déjà été en lice pour diriger le Musée du Louvre, à Paris. Elle a plutôt choisi de faire carrière à Montréal. Deux décennies au Musée des beaux-arts (MBAM), dont plus de dix ans à titre de directrice générale. Aujourd’hui, cette chevalière de la Légion d’honneur française se retrouve sans emploi, après que le président du Conseil d’administration du Musée, Michel de la Chenelière, a annoncé son licenciement par communiqué, lundi. Son numéro de cellulaire a même été désactivé. Pourtant, pas plus tard que le 26 juin, elle était en pourparlers avec le président du CA en vue d’un renouvellement de contrat pour trois ans. Comment une femme avec une telle réputation internationale peut-elle avoir été congédiée de façon aussi précipitée et cavalière, du moins en apparence ? « Une petite game » L’ancienne ministre Monique Jérôme-Forget en est « outrée ». Présidente du conseil d’administration du Musée McCord à Montréal, elle s’y connaît en gouvernance d’institutions culturelles « C’est une petite game qui s’est jouée de façon absolument non professionnelle », a-t-elle lancé mardi au micro de Caroline St-Hilaire, à QUB radio. « [Mme Bondil] est une femme pour qui j’ai la plus grande admiration, parce qu’elle a amené le musée des Beaux arts à un niveau tel qu’aujourd’hui il est perçu comme un grand musée dans le monde », déclarait-elle. Au cours des derniers jours, notre Bureau d’enquête a obtenu plusieurs témoignages et consulté de nombreux documents qui permettent de mieux comprendre ce qui s’est vraiment passé. « Pourquoi ce nouveau poste ? » Personne ne se doutait que la nomination de Mary-Dailey Desmarais comme directrice de la conservation du MBAM, annoncée le 6 juillet, cachait un vrai drame en coulisses. Ce poste n’existait pas auparavant, l’équipe de conservateurs se trouvant sous la gouverne de la directrice générale et conservatrice en chef, en l’occurrence Mme Bondil. Pascale Chassé, directrice des communications du musée, voit venir le jeu. Elle sait qu’il faudra justifier publiquement le nouvel organigramme. « Il va falloir prévoir une réponse a la question : pourquoi ce nouveau poste a-t-il été créé ? », écrit-elle par courriel à Nathalie Bondil le 27 juin, lorsque les deux femmes préparent la rédaction du communiqué pour annoncer la nomination. Stanford et Yale Mme Desmarais, 39 ans, nous est décrite comme une jeune femme brillante et ambitieuse. Elle a étudié aux États-Unis, d’abord à l’Université Stanford, avant d’obtenir en 2015 un doctorat en histoire de l’art de la prestigieuse Université Yale. Elle est mariée depuis 2008 à Paul Desmarais III, petit fils de feu Paul Desmarais, l’ex-grand patron de Power Corporation. Le couple s’est établi en 2015 à Westmount, après avoir acheté pour 4,8 M$ la maison de l’ancien premier ministre, Brian Mulroney. Nathalie Bondil est la patronne de Mary-Dailey Desmarais depuis six ans au MBAM, et elle lui reconnaît beaucoup de talent. Pourtant, les mots choisis par la directrice générale pour annoncer cette nomination dans le communiqué de presse du Musée sont empreints de réserve. « J’apporterai mon entier soutien à Mary-Dailey pour que le MBAM continue de grandir », se contente-t-elle d’affirmer---, après plusieurs lignes qui portent plutôt sur la vision stratégique à long terme de l’institution et sa programmation artistique. Discussions tendues Cette déclaration, c’est l’arbre qui cache la forêt. La façon dont Nathalie Bondil accueille publiquement la nomination de Mme Desmarais est au cœur des discussions qu’elle a au même moment avec Michel de la Chenelière pour le renouvellement de son propre contrat. Le processus a débuté le 26 juin, selon des courriels que nous avons consultés. Nathalie Bondil n’est pas d’accord avec Michel de la Chenelière pour que Mary-Dailey Desmarais soit nommée directrice de la conservation. Elle croit qu’elle manque d’expérience en gestion de personnel, et suggère qu’un poste de conservatrice en chef adjointe serait plus approprié. D’ailleurs, Mme Desmarais s’était classée quatrième dans la grille d’évaluation des quatre candidats pressentis pour diriger la conservation. Le 27 juin, en fin de matinée, M. de la Chenelière demande à Nathalie Bondil de voir les textes de l’annonce aux employés et du communiqué de presse pour marquer la nomination de Mme Desmarais. Les échanges deviennent alors plus tendus. « Compte sur moi : Je le ferai – comme dit déjà à Mary pour les employés – Ce sera un message évidemment positif et constructif dans l’esprit de nos échanges. », lui répond-elle. « Sens-toi libre de m’écrire ce que tu veux ou de me donner tes points – si tu préfères contrôler ce message », ajoute-t-elle. En dépit de leurs divergences d’opinions, Michel de la Chenelière convie tout de même la directrice générale à une vidéo-conférence le 2 juillet pour discuter du renouvellement de son contrat. Nathalie Bondil refuse encore d’endosser publiquement le processus de nomination de Mary-Daily Desmarais. De mal en pis Elle expédie dans les heures suivantes une lettre formelle à M. de la Chenelière et à Alix d’Anglejan-Chatillon, secrétaire du CA. « Lors de notre dernière rencontre du 26 juin, vous m’aviez assuré de la reconduction de mon contrat et vous étiez d’accord pour que ce point soit réglé rapidement en juillet », s’inquiète-t-elle. « Lors de notre entretien ce matin, j’ai été surprise d’apprendre que vous n’aviez aucune idée de l’avenir ni obtenu le feu vert ou un mandat clair à ce sujet », ajoute la directrice, exprimant le besoin d’être « urgemment renseignée » sur son avenir. « Il nous est très difficile d’envisager de discuter et de conclure une entente entre toi et le Musée avant ton départ en vacances le 18 [juillet] », lui répond Michel de la Chenelière le soir même. Le lendemain, il lui propose une autre rencontre le 6 juillet, le jour où il lui apprendra que son mandat se terminerait cet été. Mais cette fois, ce ne sera pas une réunion virtuelle. « Je comprends tout à fait ton désir, comme tu l’exprimes dans ton mot d’hier, de vouloir être urgemment renseignée sur ton avenir. C’est important, je sais, et crois moi, je fais tout mon possible pour accommoder la situation en consultant le Conseil d’administration. [...] Je suggère une rencontre en personne, toi et moi, plutôt que sur Zoom. Dans ton jardin ? Dans mon jardin ? » Proposition rejetée Jadis de grands amis « comme les deux doigts de la main », selon quelqu’un qui les connaît bien, Michel de la Chenelière et Nathalie Bondil viennent de consommer leur divorce professionnel. Une fois la dispute éventée dans les médias, Michel de la Chenelière lui propose le vendredi 10 juillet de rester jusqu’à la fin de son mandat en 2021, « en vue de promouvoir une transition de fonctions harmonieuse, ordonnée et respectueuse », selon le projet d’entente qui lui est soumis. Nathalie Bondil occuperait un rôle édulcoré où elle doit notamment s’engager à « rencontrer le président du Conseil sur une base mensuelle, ou plus régulièrement à la demande de celui-ci » Elle refuse et est officiellement congédiée dès le lundi matin suivant. Édition et philanthropie M. de la Chenelière a acquis une grande notoriété et fait fortune dans le domaine des livres. C’est lui qui a fondé la maison d’édition qui porte son nom, spécialisée dans les manuels scolaires francophones, et vendue à Transcontinental en 2006. On ne compte plus les distinctions honorifiques reçues au fil des ans par celui qui est notamment récipiendaire de l’Ordre national du Québec et chevalier de l’Ordre des arts et des lettres de la République française. Au MBAM, un atelier d’art-thérapie porte même son nom. Décrit comme un homme affable et de commerce agréable, Michel de la Chenelière est aussi un grand amateur d’art. Il a fait des dons totalisant 5 M$ au musée en 2011 et 2015. « Depuis 2010, cet exceptionnel mécène a permis au MBAM d’amplifier ses programmes éducatifs et sociocommunautaires et de promouvoir des projets innovants », mentionnait le comité de nomination du Conseil du MBAM en le nommant président l’an dernier. Qui préside ce comité ? Un autre fidèle lieutenant de la famille Desmarais, l’ex-sénateur Serge Joyal. Ce célèbre collectionneur d’art et donateur au MBAM, dont il est lui-même administrateur, gère notamment la collection d’art de Power Corporation. En décembre dernier, alors qu’il recevait les insignes de commandeur de la Légion d’honneur de la République française, il a parlé de Jacqueline Desmarais comme « sa grande amie ». Jacqueline Desmarais, décédée en 2018, était la femme de feu Paul Desmarais, qui a bâti Power Corp. Après le décès de son mari, c’est elle qui a gardé la famille unie. Le couple de milliardaires fait partie des « grands mécènes » du musée, un titre réservé à ceux qui ont contribué pour 1 million $ et plus au fil des années. Leurs enfants ont perpétué la tradition de soutenir le milieu des beaux-arts. Un de leurs deux fils, Paul Jr, a donné entre 25 000 $ et 50 000 $ lors de la dernière campagne de financement annuelle du MBAM. Il est le père de Paul III, premier vice-président chez Power Corp depuis 2017 et époux de Marie Dailey-Desmarais, la nouvelle directrice de la conservation du musée. Chicane de famille L’autre fils du couple Paul et Jacqueline Desmarais, André, fait aussi dans le mécénat au profit du musée, « encore plus que Paul Jr et [sa femme] Hélène », selon une source qui connaît très bien la famille. Mais plutôt que d’appuyer l’une des membres de leur puissante famille dans cette saga, André et sa femme, France Chrétien Desmarais, ont plutôt fait une sortie dans le quotidien La Presse pour prendre nettement position en faveur de Nathalie Bondil et exprimer leurs craintes sur la gouvernance du musée. « Quand on est président ou membre du Conseil d’administration, on n’est pas là pour gérer le musée », a notamment lancé France Chrétien Desmarais. Dans la famille Desmarais, ce n’est pas l’harmonie. « Les deux belles-sœurs (France et Hélène) ne s’apprécient guère, depuis longtemps », rapporte une source qui a voulu garder l’anonymat, grande habituée des soirées du musée. Exposition compromise ? Si André et France Chrétien Desmarais s’inquiètent pour l’avenir du MBAM, c’est que Nathalie Bondil est celle qui devait y diriger la mise en place d’une toute nouvelle aile dédiée au célèbre peintre québécois Jean-Paul Riopelle, dont l’ouverture a été annoncée pour 2023. Ce projet de 20 M$ doit voir le jour grâce à la fondation Jean-Paul Riopelle, dont deux des six fondateurs et mécènes sont nul autre qu’André Desmarais et Serge Joyal. Cette fondation est dirigée par Manon Gauthier, l’ex-chef de cabinet de la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, qui a lancé ce jeudi une attaque à peine voilée contre le CA du Musée. « En tant que plus important bailleur de fonds du musée, à raison de 16 M$ par année, le gouvernement du Québec se considère en droit de poser des questions et d’obtenir des réponses sur la gestion et la gouvernance du musée et de son Conseil d’administration », a-t-elle affirmé, en lançant une enquête indépendante sur l’affaire. Climat toxique Le MBAM a rouvert ses portes aux visiteurs le 6 juin dernier, après une pause obligée en raison de la COVID-19. Le masque est de rigueur et les réservations sont obligatoires pour pouvoir déambuler dans la seule exposition accessible au public pour le moment, Paris au temps du postimpressionnisme. Mais plusieurs de ses employés, dont la direction, travaillent encore à distance. C’était le cas de Nathalie Bondil et de ses subalternes. Et c’est peut-être une bonne chose, si l’on se fie aux raisons officiellement invoquées pour le congédiement de Nathalie Bondil. En annonçant le licenciement, Michel de la Chenelière a décrit un climat de travail qui semble avoir été épouvantable depuis plusieurs mois. Un rapport d’une firme externe qualifierait même l’ambiance de « toxique ». « Depuis l’an dernier, le Musée a vu plusieurs départs d’employés clés et a été mis au courant de témoignages troublants d’employés faisant état d’une détérioration évidente du climat de travail », peut-on lire dans le communiqué pour annoncer le départ de la directrice générale. Mme Bondil n’est personnellement visée par aucune allégation de harcèlement. Néanmoins, « au cours des derniers mois, les tentatives maintes fois répétées par le conseil d’administration de trouver une solution à cette situation devenue intolérable se sont butées à l’inflexibilité de Mme Bondil et à son déni de plusieurs conclusions pourtant sans appel du rapport », peut-on lire. Autre signe de déchirement entre riches, le grand mécène et multimillionnaire Pierre Bourgie a endossé cette version dans une lettre ouverte publiée hier dans La Presse. Calmer le jeu Que contient précisément le rapport ? Même le Conseil d’administration ne l’a pas vu, selon nos informations. Pour sa part, la ministre Roy a indiqué l’avoir demandé à deux reprises au CA, mais ne pas l’avoir obtenu. La saga du Musée des beaux-arts de Montréal laisse une institution blessée qui n’a même plus honte de laver son linge sale sur la place publique. Des tensions ont été mises au jour à la direction, au Conseil d’administration et même chez les milliardaires qui lui donnent généreusement des peintures et des dollars. Mercredi, pour calmer le jeu, le musée a publié une déclaration dans laquelle une dizaine de ses responsables de la conservation ont salué les qualités de leur nouvelle patronne. « Mary a gagné notre profond respect par son ouverture à la collaboration, son intelligence, sa capacité d’écoute et d’apprentissage rapide, sa discrétion, sa modestie, son intégrité et la qualité de ses publications savantes », ont-ils exprimé en bloc. « Du salissage » Nathalie Bondil, pour sa part, s’est vidé le cœur sur toutes les tribunes médiatiques. « Mon congédiement, c’est du salissage, vraiment, qui masque un processus de recrutement qui est irrégulier », a-t-elle lancé en entrevue à l’Agence QMI. L’ex-directrice a évoqué sans nuance des problèmes de gouvernance, affirmant que la décision de nommer Mary-Dailey Desmarais aurait été prise à huis clos par le Conseil d’administration. « Le CA a pris la direction du musée. Nous [la direction], on agace. Ça ne peut pas fonctionner comme ça. Il y a confusion des rôles entre président et DG », a-t-elle affirmé. Ingérence ? Michel de la Chenelière ne l’entend pas de cette oreille. Il n’a pas voulu nous accorder d’entrevue, mais a répondu ce jeudi à plusieurs de nos questions par le truchement de la chargée des relations médias du MBAM. « Le Conseil d’administration tente de respecter la distanciation habituelle voulant qu’il n’intervienne pas dans la gestion interne du musée, mais lorsque l’attitude et le comportement de sa directrice générale sont à ce point problématiques, il n’a d’autre choix que d’intervenir », a-t-il soutenu. Le président du CA persiste et signe : le congédiement de Mme Bondil « n’a rien à voir » avec le processus de sélection de Marie-Dailey Desmarais, et est dû au « climat de travail malsain ». « Elle n’a d’ailleurs pas donné suite à des doléances du personnel, tant en 2019 qu’en 2020, ne reconnaissant pas ainsi la gravité de ces problèmes, et ne s’est pas assurée que les correctifs appropriés soient apportés ». Reviendra-t-elle ? Nathalie Bondil a reçu cette semaine le soutien de 26 femmes leaders du Québec et du Canada, dont plusieurs gestionnaires d’entreprises, qui se sont portées à sa défense. « Nous exprimons par la présente notre refus d’accepter le congédiement de Madame Bondil. Nous souhaitons que cette situation soit revue et corrigée, en accord avec le gouvernement du Québec et les donateurs et les Amis qui permettent au MBAM de rayonner », écrivent-elles dans une lettre ouverte. Alors, Nathalie Bondil reviendra-t-elle au MBAM ou est-elle partie pour de bon ? L’ex-chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a une opinion bien arrêtée là-dessus et l’a publiée sur Twitter mercredi. « Si dans 10 jours Nathalie Bondil n’est pas de retour à son poste, à ses conditions, c’est à désespérer du pouvoir combiné du gouvernement du Québec et des Desmarais ! ». https://www.journaldemontreal.com/2020/07/18/guerres-de-pouvoir-sur-le-terrain-de-jeu-du-gratin-montrealais
  18. Madame Bondil et monsieur de la Chenelière ne sont pas directement en cause. C'est une tierce personne que madame Bondil protège qui est la source du problème. Les agissements de cette personne serait la cause du départ d'environ une quinzaine de personnes, certains départs ayant été volontaires, d'autres pas. Aussi compétente que cette personne puisse être il faudrait la mettre hors d'état de nuire. D'autant plus que je me suis laissé dire que parmi les personnes qui ont quitté certaines étaient très compétentes. L'ironie c'est que monsieur de la Chenelière a lui aussi sa favorite et madame Bondil ne partage pas son avis concernant ses compétences. Par contre il faut comprendre qu'il est dans l'intérêt du Musée que les personnes qui travaillent (ou travaillaient) directement sous madame Bondil lui plaise et qu'elles ne lui soient pas imposées afin de préserver l'harmonie au niveau des opérations. Bref, le CA n'a pas à se mêler des affaires courantes du Musée. S'ils ne sont pas satisfaits de madame Bondil ils n'avaient qu'à ne pas renouveler son contrat le moment venu et surtout éviter un scandale en la renvoyant sur un coup de tête sans motif valable.
  19. Entrevue très intéressante avec Nathalie Roy, ministre de la Culture du Québec. https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/midi-info
  20. Québec ordonne une enquête externe sur le Musée des beaux-arts de Montréal La ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy, a annoncé jeudi qu’elle mandatera une firme indépendante pour « examiner l'encadrement et la supervision de la conduite des affaires du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) par l'équipe de direction et le conseil d'administration ». Dans une entrevue à l’émission Midi info sur les ondes d'ICI Première, la ministre a expliqué les raisons pour lesquelles elle a demandé une enquête externe. Les informations que nous recevons de jour en jour, d’heure en heure, sont modifiées, sont différentes […] Nous avons demandé entre autres au président du conseil d’administration de nous transmettre la fameuse étude sur laquelle le C. A. se base pour remercier madame Bondil. Et on nous a refusé de voir cette étude-là. […] Là, ça commence à soulever des questions, a-t-elle indiqué. Je suis vraiment préoccupée à l’égard et de la gestion et de la gouvernance du musée et du conseil d’administration. Pour le moment, nous avons des bribes d’allégations qui proviennent d’un document que ni vous ni moi […] n’avons lu. Là, ça commence à être nébuleux. Pour ce motif, j’ai pris la décision de mandater une firme totalement indépendante que nous allons payer pour faire la lumière, pour essayer de voir ce qui s’est passé au musée, pour évaluer l’encadrement et la supervision de la conduite des affaires par l’équipe de la direction et par le conseil d’administration. - La ministre Nathalie Roy La ministre a expliqué par ailleurs que le Musée des beaux-arts n’est pas un musée d’État en vertu de la loi qui le régit, soit la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal. Mme Roy a expliqué qu’elle est toutefois chargée de l’application de cette loi. Je n’ai pas le pouvoir de nommer la directrice ou le directeur général. Cependant […], nous sommes le principal bailleur de fonds. Nous donnons à ce musée annuellement 16 millions de dollars. Alors quand on donne 16 millions de dollars et on demande à voir ce document, et qu’on nous l'a refusé, là on a le droit de poser des questions et on veut aller un petit peu plus loin. Y a-t-il un problème de gestion et de gouvernance? Parce que c’est l’argent de tous les citoyens du Québec. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé une enquête […] j’ai envoyé hier cette lettre aux 21 membres du conseil d’administration et au président également, a-t-elle expliqué. Le Musée des beaux-arts de Montréal a indiqué par voie de communiqué que la décision de la ministre a été acceptée par le conseil dans les circonstances et en tenant compte des paramètres usuels en la matière. Le président du conseil d’administration, Michel de la Chenelière, a souligné que le MBAM continuera d’offrir son entière collaboration à la ministre et à la firme indépendante mandatée par elle, précisant toutefois être convaincuque la décision de mettre fin au contrat de Mme Bondil était la bonne en vertu de notre rôle de fiduciaire qui est de veiller aux intérêts supérieurs du Musée ainsi qu'au respect de ses valeurs et de ses employés. Par ailleurs, selon un média spécialisé britannique, The Art Newspaper, le musée d'Orsay à Paris renonce à présenter une exposition conjointe avec le MBAM en réaction au congédiement de Mme Bondil. Les deux musées préparent, depuis 2018, une exposition en lien avec les travaux du naturaliste Charles Darwin. L'exposition était prévue au MBAM l'an prochain. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1720302/enquete-mbam-nathalie-roy-bondil-gestion-congediement
  21. Crise au MBAM : Nathalie Roy demande une enquête externe Trois jours après le congédiement de Nathalie Bondil, la crise au Musée des beaux-arts de Montréal bat son plein. Luc Boulanger - La Presse La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, annonce qu’elle mandatera une firme indépendante « pour examiner l’encadrement et la supervision de la conduite des affaires du Musée des beaux-arts de Montréal par l’équipe de direction et le conseil d’administration ». « Cet exercice a pour objectif d’obtenir des recommandations sur le rôle et les responsabilités de chacun », a déclaré Mme Roy par voie de communiqué mercredi après-midi. La ministre a pris cette décision dans la foulée des allégations entourant le congédiement de la directrice générale du Musée, Nathalie Bondil, et après avoir demandé à deux reprises au conseil d’administration de lui soumettre le rapport du Cabinet RH qui justifierait ce congédiement, en vain. « En tant que plus important bailleur de fonds du Musée, à raison de 16 M$ par année, le gouvernement du Québec se considère en droit de poser des questions et d’obtenir des réponses sur la gestion et la gouvernance du Musée et de son conseil d’administration. » https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2020-07-16/crise-au-mbam-nathalie-roy-demande-une-enquete-externe.php
  22. MBAM: nettoyer le gâchis avant qu’il ne se transforme en catastrophe Depuis 20 ans, le musée Guggenheim de Bilbao sert de modèle pour les collectivités qui souhaitent se projeter en avant. Construit en 1997 selon les plans de Frank Gehry, le musée d’art contemporain a fait connaître la petite ville du Pays basque au monde entier, drainant un achalandage d’un million de visiteurs par année. À Montréal, nombreux ont été les appels pour que l’on construise une telle infrastructure, comme une sorte d’antidote au passage à vide que traversait la métropole. Et sans qu’on s’en aperçoive vraiment, nous l’avons reçue par la modernisation spectaculaire du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Depuis 10 ans, le Musée s’est complètement transformé. On a vu la construction de nouveaux pavillons, d’un auditorium, d’une salle de cinéma et même d’espaces spectaculaires consacrés aux enfants et à l’art-thérapie. Ces aménagements ont doublé la superficie du Musée en moins de 10 ans. Ils ont surtout permis de tripler sa fréquentation, faisant du MBAM l’un des musées les plus fréquentés du pays… un musée aussi populaire que celui de Bilbao ! Cette révolution a été rendue possible grâce à une série de dons majeurs, notamment ceux des familles Bourgie, Hornstein, Crétier ou de la Chenelière, pour ne nommer que celles-là. Ce rayonnement a été rendu possible grâce à l’équipe du MBAM, dont plusieurs membres sont des stars dans leur domaine d’expertise. Mais aussi et surtout, cette révolution a été rendue possible grâce au leadership de Nathalie Bondil, qui dirige le Musée depuis 2007. Aussi, son congédiement et la façon lamentable dont il a été organisé ne sont pas acceptables. Nous demandons en conséquence que des décisions importantes soient prises rapidement par le conseil d’administration du MBAM et la ministre de la Culture et des Communications du Québec, le gouvernement ayant investi des dizaines de millions dans l’aventure. Quatre gestes à faire 1) Malheureusement, le président du C.A. doit démissionner par sens du devoir et dans l’intérêt supérieur du Musée vu ce gâchis dont il est l’ultime responsable. Un président intérimaire s’empresserait de trouver la perle rare capable de corriger les lacunes présentes pour doter le Musée d’une gouvernance qui corresponde à son envergure. Le président intérimaire mettrait en place un comité de gouvernance du conseil d’administration mixte. Ce comité de gouvernance serait le lien entre le conseil d’administration, la direction et le ministère de la Culture et des Communications. Par ailleurs, le comité des ressources humaines, ou siégerait d’office la direction, ferait le lien entre le C.A. et la direction pour assurer le suivi du rapport à la suite des lacunes qui ont été soulevées. Chaque fiduciaire du Musée recevrait une formation sur ses responsabilités et ses limites. 2) On réembauche Nathalie Bondil, à qui on donne instruction de mettre en place les recommandations du diagnostic sur le climat de travail dans les services concernés, toujours en lien avec le C.A. et son équipe de direction. Il va de soi que Nathalie Bondil doit avoir accès à ce rapport pour en comprendre les enjeux. La directrice s’assurera d’informer le C.A. des pistes de solutions et du plan d’action approprié pour réussir à fournir un climat de travail harmonieux dans les services concernés. À chaque séance du C.A., il y aurait un compte rendu des démarches entreprises par le comité de direction pour corriger les lacunes soulevées dans le rapport, avec suivi des indicateurs-clés. 3) Comme mode de gouvernance, le conseil et ses comités ne devraient pas être entièrement à huis clos. Organisé en fin de séance, son contenu doit être rapporté à la direction générale. La direction générale doit être membre d'office de tous les comités. Le service des ressources humaines devrait dépendre de la direction générale pour l’informer des enjeux, ainsi que son comité de direction, comme cela est le cas dans la majorité des institutions. Le syndicat devrait rencontrer la direction générale et son comité de direction directement et régulièrement. 4) La ministre doit s’impliquer pour moderniser la loi sur le MBAM afin de bien définir les rôles respectifs du C.A. et de la direction. Le Ministère travaillera étroitement avec la directrice et le comité de gouvernance afin de tenir compte de la culture spécifique du Musée et de son histoire pour élaborer une formule acceptable pour le C.A., pour les membres du Musée, pour la direction et pour le Ministère, considérant les importants fonds publics alloués à cette institution. https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-07-16/mbam-nettoyer-le-gachis-avant-qu-il-ne-se-transforme-en-catastrophe.php
  23. Bien au contraire! Ce terrain devrait le plus possible faire appel à des thèmes culturels chinois afin d'annoncer de la façon la plus évidente possible qu'on entre ici dans le Quartier chinois. La seule chose qui risque de vexer certains blancs c'est le fait qu'on n'y construise pas une tour car il s'agit d'un emplacement exceptionnel. En effet le problème du Quartier chinois c'est d'être situé en plein centre-ville là où les terrains auraient le plus de valeur s'ils n'étaient pas en zone protégée. On sait ce qui est arrivé au Quartier chinois lorsqu'on a construit le complexe Guy-Favreau, l'autoroute Ville-Marie et le Palais des congrès. Il ne reste plus grand chose de ce qu'il y avait autrefois et le peu qu'il reste doit donc non seulement être préservé mais doit également être mis en valeur. Suggestion: on devrait tenter de recréer un genre de parc de la Pagode qui malheureusement est aujourd'hui disparu (voir photo ci-jointe).
×
×
  • Créer...