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ErickMontreal

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Joseph Stiglitz prédit une longue récession

 

30 septembre 2008 - 06h28

Agence France-Presse

 

Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz s'attend à une longue période de récession aux États-Unis et prédit la victoire de Barack Obama lors de la présidentielle en raison du rejet par les électeurs de la politique du Parti républicain.

 

Il a tenu ces propos dans une entrevue mardi avec le journal italien La Stampa.

 

«Nous verrons sur les marchés l'indice Dow Jones», l'indice vedette de Wall Street, «tomber en chute libre plus que nous ne pouvons l'imaginer. Nous aurons d'autres faillites éclatantes d'institutions financières. L'économie américaine va vers une longue récession», a estimé le prix Nobel américain 2001 dans le quotidien.

 

«Nous sommes en plein milieu de la pire des crises du siècle et tant que nous n'aurons pas touché le fond, nous ne pourrons pas remonter», a-t-il ajouté.

 

Avec une situation économique pareille, «je pense qu'il y a peu de doutes sur l'issue des élections de novembre», a souligné M. Stiglitz, ancien conseiller économique du président Bill Clinton et ancien vice-président de la Banque Mondiale.

 

«Le prochain président des États-Unis sera (le démocrate) Barack Obama. Dans une situation de ce genre il n'y a aucune possibilité pour que les Américains portent à la Maison-Blanche le parti du président sortant», a conclu M. Stiglitz.

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Publié le 30 septembre 2008 à 08h56 | Mis à jour à 09h04

Les Américains craignent le pire

Rob Woollard

Agence France-Presse

Los Angeles

Les ondes de choc de la déroute du secteur financier se propageaient dans l'ensemble des Etats-Unis après la disparition lundi de la banque Wachovia et le rejet au Congrès du plan de sauvetage des banques, faisant craindre aux Américains que le pire reste à venir.

 

Alors que l'indice Dow Jones a connu lundi sa plus forte chute historique, perdant près de 800 points, l'inquiétude montait dans tout le pays face à la crise née de l'éclatement de la bulle immobilière, la pire depuis la Grande dépression de 1929.Pour beaucoup, le décrochage de la bourse et le barrage du Congrès à l'adoption d'un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars demandé par l'administration Bush reflètent un manque de leadership, à la fois à Wall Street et à Washington.

 

Certains disent avoir complètement perdu confiance dans le système financier et se demandent quelle institution peut être considérée comme sûre dans la tourmente actuelle.

 

«On se demande jusqu'où tout cela va aller», s'interroge Robert Gluck, 36 ans, monteur dans le cinéma, en train de regarder un écran diffusant la chaîne d'information en continu CNN sur le célèbre Sunset Boulevard, à Los Angeles. «Il semblerait que cela aille de mal en pis, et ce qui est effrayant, c'est que personne ne semble savoir quoi faire, ni quand cela va s'arrêter».

 

Lisa Raynor, une responsable des ressources humaines de 32 ans, raconte que son mari et elle ont été consternés en voyant leur portefeuille investi en bourse se réduire comme peau de chagrin. «Notre portefeuille a beaucoup souffert, mais nous ne savons pas où transférer notre argent», explique-t-elle à l'AFP. «C'est difficile de savoir à qui on peut faire confiance».

 

Pour Marc der Kinderen, responsable des investissements dans une entreprise new-yorkaise, «le pire dans ce qui se passe actuellement, c'est qu'il n'y a absolument aucune confiance, aucune foi dans le système pris dans son ensemble».

 

«Cela rend très difficiles les affaires entre entreprises: les banques représentent l'infrastructure de la finance, comme les autoroutes (pour la circulation humaine, ndlr), et désormais toutes les rampes d'accès au système autoroutier ont été coupées», explique-t-il à l'AFP.

 

Robert Lanese, un coiffeur à la retraite, estime que la tourmente est à mettre sur le compte de la politique des républicains et pense que d'autres entreprises vont aller dans le mur. «D'autres banques (vont faire faillite), plus de gens vont perdre leurs emplois, et ça va continuer pendant un moment, quoi qu'il arrive demain», affirme-t-il à l'AFP.

 

«Les démocrates doivent faire le ménage et apporter des changements au système financier, à la manière de fonctionner de l'économie. Ce sont des jours tristes pour le monde et en particulier pour l'Amérique», dit-il.

 

A Washington, Brad Goldsmith, un consultant de 30 ans, reste optimiste et estime que tout ira mieux une fois que le plan de sauvetage du secrétaire au Trésor, Henry Paulson, sera adopté. «J'espère que (le Dow Jones) va rebondir dans les prochains jours», dit-il. Pourtant, il était contre le plan de sauvetage par principe car pour lui, «ce n'est pas la solution à long terme».

 

Pour Michael Chin, restaurateur à New York, ce sont les membres du Congrès qui sont à blâmer pour s'être opposés à ce plan. «Ils auraient dû adopter cette loi pour mettre de l'huile dans les rouages du marché, sinon tout le monde va paniquer», dit-il. «Je ne sais pas à quoi ils pensent. A mon avis, c'est plus politique qu'autre chose», mais «à New York, cette pagaille nous affecte directement».

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Publié le 30 septembre 2008 à 09h30 | Mis à jour à 09h34

Bush exhorte le Congrès à voter le plan de sauvetage

Associated Press

Washington

 

Le président George W. Bush a averti mardi que les dommages pour l'économie américaine seraient «douloureux et durables» si le Congrès n'adoptent pas le plan de sauvetage du système financier présenté par son administration et rejeté la veille par la chambre des représentants.

 

M. Bush a déclaré que le Congrès «doit agir» et que la santé de l'économie américaine dépend d'une «action décisive de la part de notre gouvernement». Il a également voulu «assurer nos citoyens et les citoyens dans le reste du monde que ce n'est pas la fin du processus législatif».Le candidat démocrate à l'élection présidentielle Barack Obama a de son côté mis en garde mardi contre le risque d'une catastrophe si le Congrès américain n'adopte pas rapidement le plan de sauvetage du système financier américain présenté par l'administration Bush.

 

Malgré les appels pressants du président Bush et de responsables des partis démocrate et républicain, la Chambre des représentants a rejeté lundi plan de renflouement d'un montant de 700 milliards de dollars. Le vote a été suivi d'un plongeon sans précédent de Wall Street, le Dow Jones enregistrant la plus forte baisse en points de son histoire.

 

Quelques heures après le rejet du texte, les dirigeants de la Chambre des représentants ont convoqué une nouvelle séance pour jeudi avec l'espoir d'un nouveau vote ou de la mise au point d'ici là d'un nouveau plan d'urgence.

 

Le vote négatif de la chambre est venu alimenter l'affrontement entre Barack Obama et son rival républicain John McCain. «Ce texte a échoué parce que Barack Obama et les démocrates ont fait passer la politique avant le pays», a accusé Doug Holtz-Eakin, conseiller politique du candidat républicain.

 

John McCain s''oppose à des mesures de régulation de bon sens depuis des décennies, il a demandé moins de régulation 20 fois pour cette seule année et il a dit dans une récente interview qu'il pensait que la dérégulation avait aidé la croissance de notre économie», a déclaré de son côté le sénateur de l'Illinois.

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