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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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il y a une heure, Rocco a dit :

Franchement! Qui sont les idiots à la barre de la Banque du Canada? Tous les prétextes stupides sont bons pour garder les taux bas de nos jours.

La politique monétaire de la Banque du Canada ne se démarque pas de celle de la Federal Reserve Bank des USA ou de celle de la Banque Centrale Européenne pour l'Eurozone.  As-tu pensé à ce qui arriverait si les taux d'intérêts canadiens étaient sensiblement supérieurs à ceux de nos principaux partenaires commerciaux? (Je ne parle pas de la Chine, c'est une autre histoire avec d'autres paramètres).  Réponse courte: le taux de change s'apprécierait dangeureusement, rendant nos exportations moins concurrentielles.  Déjà, malgré des taux d'intérêt bas, la monnaie canadienne s'est appréciée de 8 points (de 0,72 à 0,80 USD) depuis un an: similaire à l'appréciation de l'Euro et de la Livre sterling par rapport au USD; c'est de ce côté qu'il faudrait regarder.  Mais il n'y a pas que la politique monétaire qui "explique" l'évolution du taux de change: pour le Canada en tout cas, la hausse du prix international du pétrole depuis un an est un facteur important -- prix d'un baril de WTI: en mars 2020 20,87 USD, en mars 2021 66,02 USD.

La Banque du Canada doit suivre la parade.  Certains pourraient faire valoir que les conditions économiques canadiennes justifieraient une politique monétaire plus restrictive, mais s'il devait y avoir une inflation généralisée (mondiale) dans les années à venir, les prix domestiques canadiens s'enflammeraient aussi, par l'effet de transmission du commerce international, qui concerne une grande part de notre consommation et de notre production.

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21 minutes ago, Né entre les rapides said:

La politique monétaire de la Banque du Canada ne se démarque pas de celle de la Federal Reserve Bank des USA ou de celle de la Banque Centrale Européenne pour l'Eurozone.  As-tu pensé à ce qui arriverait si les taux d'intérêts canadiens étaient sensiblement supérieurs à ceux de nos principaux partenaires commerciaux? (Je ne parle pas de la Chine, c'est une autre histoire avec d'autres paramètres).  Réponse courte: le taux de change s'apprécierait dangeureusement, rendant nos exportations moins concurrentielles.  Déjà, malgré des taux d'intérêt bas, la monnaie canadienne s'est appréciée de 8 points (de 0,72 à 0,80 USD) depuis un an: similaire à l'appréciation de l'Euro et de la Livre sterling par rapport au USD; c'est de ce côté qu'il faudrait regarder.  Mais il n'y a pas que la politique monétaire qui "explique" l'évolution du taux de change: pour le Canada en tout cas, la hausse du prix international du pétrole depuis un an est un facteur important -- prix d'un baril de WTI: en mars 2020 20,87 USD, en mars 2021 66,02 USD.

La Banque du Canada doit suivre la parade.  Certains pourraient faire valoir que les conditions économiques canadiennes justifieraient une politique monétaire plus restrictive, mais s'il devait y avoir une inflation généralisée (mondiale) dans les années à venir, les prix domestiques canadiens s'enflammeraient aussi, par l'effet de transmission du commerce international, qui concerne une grande part de notre consommation et de notre production.

Nous pouvons donc conclure que le prix des maisons va continuer à s'emballer, que les gens vont encore moins vouloir les mettre sur le marché car il faudra débourser encore plus pour en acheter une autre, bref un cercle infernal couplé à des taux bas et une capacité d'emprunt relativement stable, je confirme donc pour bientôt un petit bungalow sur la rive-sud à près d'un million de dollars. La classe moyenne sera complètement éradiquée et nous reviendrons aux années 1900 où la bourgeoisie contrôlait à peu près tout, la classe moyenne n'existait pas et les autres étaient juste pauvres. C'était peut-être le plan depuis le début. Finalement, l'emergence d'une classe moyenne pendant quelques décennies des 1950s à 2010s ne fut qu'une anomalie dans l'histoire de l'humanité. 

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il y a 6 minutes, Rocco a dit :

Nous pouvons donc conclure que le prix des maisons va continuer à s'emballer, que les gens vont encore moins vouloir les mettre sur le marché car il faudra débourser encore plus pour en acheter une autre, bref un cercle infernal couplé à des taux bas et une capacité d'emprunt relativement stable, je confirme donc pour bientôt un petit bungalow sur la rive-sud à près d'un million de dollars. La classe moyenne sera complètement éradiquée et nous reviendrons aux années 1900 où la bourgeoisie contrôlait à peu près tout, la classe moyenne n'existait pas et les autres étaient juste pauvres. C'était peut-être le plan depuis le début. Finalement, l'emergence d'une classe moyenne pendant quelques décennies des 1950s à 2010s ne fut qu'une anomalie dans l'histoire de l'humanité. 

Il est certes incontestable que partout en Occident la "classe moyenne" est assiégée, que ses conditions se détériorent, et que la proportion de la population qui peut s'en réclamer diminue.  Les causes sont multiples et assez bien connues, mais les remèdes sont moins évidents  -- et une éventuelle discussion sur le sujet serait très longue, d'autant plus que les biais idéologiques des uns et des autres sont inévitables.  Pas approprié pour MTLURB dont ce n'est pas le focus.

Parlons du taux d'intérêt et du prix des maisons. Je ne suis pas convaincu que le maintien de taux d'intérêt à un niveau historiquement bas soit particulièrement préjudiciable à la classe moyenne.  Il y a des gagnants et des perdants.  Les perdants, ce sont ceux dont la plus grande partie de leurs avoirs sont des placements monétaires directement ou indirectement, dont le rendement après inflation et impôt est négatif, sans perspective d'amélioration à court et à moyen terme.  Les gagnants, ce sont les détenteurs d'actifs (autres que monétaires): non seulement la charge d'intérêt sur la dette est considérablement allégée, mais la valeur nominale de leurs avoirs augmente plus rapidement, justement pour cette raison, indépendamment du rapport amélioré de la demande par rapport à l'offre. Dans la classe moyenne, on retrouve des créditeurs nets et des débiteurs nets; les créditeurs perdent, les débiteurs en profitent.   

Dans les conditions actuelles, la valeur marchande nominale du "petit bungalow sur la rive-sud" peut bien monter, en autant que les paiements hypothécaires demeurent abordables (toutes choses égales par ailleurs); au-delà de ce montant, la demande ne se manifestera pas, et le prix cessera de monter.  Et quand bien même pour un temps si une fièvre spéculative poussait certains acheteurs à payer davantage, ce surplus ne tomberait pas dans  les poches des "riches", mais dans celles du vendeur lui-même un membre de la classe moyenne. La perte de l'un sera un gain pour un autre.  

Tu écrits aussi (je paraphrase) que les propriétaires actuels  ne veulent pas mettre leurs maisons sur le marché parce que le prix d'une autre sera encore plus élevé.  Pas vraiment d'accord.  La hausse des prix s'applique tout autant à la vente qu'à l'achat; certains secteurs et certains types d'habitation ont pris plus de valeur que d'autres, mais l'inverse est aussi vrai.  Le facteur explicatif le plus vraisemblable du nombre relativement faible de maisons mises en vente malgré un niveau exceptionnel de la demande tient à l'incertitude d'en trouver une autre dans ce contexte: c'est davantage un problème de disponibilité qu'un problème de prix.  Heureusement, je ne m'attends pas à ce que ce problème perdure très longtemps; ce qui pourrait toutefois arriver, c'est que la demande pour un certain type d'habitation dans certains secteurs excède l'offre disponible, et que des contraintes (par exemple le zonage et/ou la rareté des terrains constructibles) empêchent un accroissement rapide de ladite offre. On s'ajustera autrement; une hausse des taux d'intérêt ne serait pas la solution.    

 

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Trois passages significatifs à retenir dans cet article de La Presse d'aujourd'hui sur l'état de l'économie québécoise.

1- Les dommages sont LIMITÉS.

2- La baisse du taux de chômage va se poursuivre en mars.

3- Le Québec a déjà retrouvé 96,8 % des emplois disparus pendant la pandémie !

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-03-13/le-quebec-retrouve-le-taux-de-chomage-le-plus-bas-au-canada.php

«À 6,4 %, le taux de chômage québécois de février reste plus élevé qu’il y a un an, alors qu’il était de 5,5 %. Mais les dommages sont limités, indique l’Institut du Québec dans son analyse publiée vendredi. « Le Québec fait preuve de résilience avec une baisse limitée de l’emploi chez le principal groupe de travailleurs, les 25 à 54 ans. »

« Les gains se poursuivront en mars », prévoit Joëlle Noreau, économiste principale de Desjardins, pour refléter le déconfinement qui se poursuit tant au Québec qu’en Ontario.»

C'est tout à fait remarquable compte tenu de l'ampleur de la crise qui nous a frappés.

Du côté de l'immobilier, la seule chose que l'on doit craindre aujourd'hui c'est la surchauffe 

 

 

 

 

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Les secteurs gagnants et perdants pendant la pandémie.

Et le commentaire très intéressant d'un couple de Terrebonne qui s'est retrouvé immédiatement un emploi après avoir perdu le sien ! https://www.journaldemontreal.com/2021/03/13/recommencer-a-zero-23-ans-plus-tard

"Les pancartes « Nous embauchons » sont légion dans le parc industriel de Terrebonne."

La réalité c'est qu'une fois la pandémie passée, on va se retrouver en pénurie de main-d'oeuvre dans bon nombre de secteurs. Le Québec pourrait même se retrouver dans une situation de quasi plein emploi avant même la fin 2021 !

Attendez-vous à une pénurie de main-d'oeuvre, oui une pénurie - beaucoup de ces travailleurs se sont requalifiés dans d'autres secteurs -, dans les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie, et des loisirs, quand toutes les activités reprendront !

Quand le PM Legault parle d'une reprise économique très forte à partir du deuxième semestre de 2021 au Québec, je pense qu'on peut le croire ! Je ne serais même pas étonné si le taux de chômage descendait sous la barre des 5 % au printemps 2022 !

LA DIFFÉRENCE ENTRE FÉVRIER 2020 ET 2021 POUR L’EMPLOI PAR SECTEUR AU QUÉBEC   

Agriculture + 8 %  

Services publics + 8 %  

Construction + 4,8 %  

Commerce de gros et de détail – 2,8 %  

Transport et entreposage – 5 %  

Finance, assurances, services immobiliers et de location + 4,2 %  

Services d’enseignement + 9,5 %  

Soins de santé et assistance sociale – 3,2 %      

Information, culture et loisirs – 31,7 %  

Service d’hébergement et de restauration – 31,8 %   

 

 

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il y a 58 minutes, vivreenrégion a dit :

Les emplois de février c'était principalement des emplois temps partiel par contre. Même si on a le même nombre d'emplois, rien ne dit que les heures sont au même niveau.

Tu peux être un peu positif ? Le Québec a le taux de chômage le plus bas au pays ! Tu crois pas que la dernière année a été assez difficile comme ça ? Il y a une bonne nouvelle et il faut que tu fasses la fine bouche ! 

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On est les meilleurs au Canada. Il y a eu un changement systémique depuis 5 ans au Québec. Le Québec est maintenant la locomotive du Canada. Je prédis que Montréal redeviendra la capitale économique du pays d'ici 20 ans. 

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Il y a 2 heures, Rocco a dit :

Il y a eu un changement systémique depuis 5 ans au Québec.

Avant ça je dirais. Le creux a été atteint lors du référendum de 1995. Tout était alors arrêté et il a fallu un certain temps avant que l'économie reparte. Par exemple aucun investissement ne s'est fait au ministère du Transport entre 1979 et 2004. Ce qui veut dire que pendant 25 ans il y a eu un minimum d'entretien des infrastructures et peu ou pas de nouvelles constructions.

La situation économique a commencée à changer en 2000 lorsque Bernard Landry a créé la Cité du Multimédia alors qu'il était ministre des Finances. Puis en 2003 le Parti libéral a repris le pouvoir et cela a eu pour effet de rassurer les investisseurs. C'est aussi à cette époque que Hydro-Québec a construit quelque chose comme 13 barrages en 10 ans. Puis en 2013 Denis Coderre a été porté au pouvoir et cela a eu pour effet de donner un nouveau souffle à la ville, notamment grâce aux activités entourant le 375e anniversaire de la fondation de Montréal en 1642.

Il y a également eu beaucoup d'investissements en intelligence artificielle à partir de 2016. Et à la même époque plusieurs travaux majeurs ont été lancés plus ou moins simultanément, comme le pont Samuel-de Champlain, l'échangeur Turcot et le REM, pour ne nommer que les plus importants. Il y avait également un important retard à combler au niveau de la construction immobilière qui se poursuit encore aujourd'hui.

Sans oublier la nouvelle génération issue des quatre grandes universités de la métropole, composée pour une bonne part de jeunes qui veulent se lancer en affaire. Il y a beaucoup de touristes également qui veulent (voulaient) venir à Montréal et par conséquent l'aéroport a pris de l'expansion depuis quelques années grâce à une augmentation soutenue de l'achalandage.

Tout cela a pris du temps avant de se matérialiser mais éventuellement on a fini par atteindre une masse critique qui fait qu'effectivement les choses s'accélèrent depuis environ cinq ans. Et pas seulement à Montréal car on retrouve le même dynamisme économique partout au Québec et dans toutes les régions.

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