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Le Monastère ouvre un cabaret de cirque dans une église


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Le Monastère ouvre un cabaret de cirque dans une église

[Culture]

Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Jeudi et vendredi, les trapézistes Shannon Gélinas (sur cette photo) et Evelyne Paquin-Lanthier se produiront à l’église anglicane St. Jax, s’entortillant dans un long tissu blanc devant des vitraux emblématiques.

Caroline Montpetit

14 février 2019

Culture

Evelyne Paquin-Lanthier s’élance du haut du plafond de bois de l’église anglicane St. Jax, s’entortille dans un long tissu blanc et atterrit au sol avant de remonter par le même chemin, devant un vitrail illustrant l’Ascension. Bienvenue au Monastère, cet organisme sans but lucratif qui s’est donné pour mission de tenir des cabarets de cirque à Montréal. Depuis peu, c’est dans la vieille église montréalaise de St. Jax, rue Sainte-Catherine, que l’organisme a élu domicile.

Rosalie Beauchamp et Guillaume Blais, les deux fondateurs du Monastère, sont tous deux issus du milieu du cirque. Après avoir bourlingué à travers le monde, ils ont senti le besoin d’offrir une scène aux artistes de cirque québécois. Ceux-ci sont invités à y présenter leurs propres créations.

Les cabarets se succéderont au rythme d’une dizaine par année, et seront présentés par un maître de cérémonie. Jeudi et vendredi, les 14 et 15 février, on pourra notamment y voir le duo des trapézistes Evelyne Paquin-Lanthier et Shannon Gélinas. On pourra aussi y voir en première montréalaise le duo de sangles de Guillaume Paquin et Nicole Faubert, qu’ils viennent de présenter au Festival mondial du cirque de demain, à Paris. Cette semaine, c’est Joe de Paul qui sera maître de cérémonie. « C’est l’un des meilleurs clowns de Montréal », dit Guillaume Blais.

« Montréal est qualifiée de capitale du cirque, mais il n’y a aucun artiste qui travaille ici. Les gens viennent se former ici, mais personne ne présente ses oeuvres. Même pour les grosses compagnies, 90 % du marché est à l’international », dit Guillaume Blais. « Les artistes ont créé des numéros qu’on considère comme des oeuvres d’art », dit Rosalie Beauchamp. Les cabarets du Monastère leur permettent de les présenter à l’état pur.

 Ils veulent démontrer comment on peut ramener les gens dans les églises, à travers l’art entre autres

— Rosalie Beauchamp

Mais c’est vraiment le lieu qui donne toute sa particularité à cette nouvelle édition du cabaret du Monastère. L’église de style néogothique St. Jax a été inaugurée en 1864 sous le nom de Saint-James the Apostle. À l’époque, elle était située au milieu d’un champ. Comme la plupart des églises du Québec, depuis quelques années, elle a vu le nombre de ses fidèles baisser. Plutôt que de fermer ses portes, elle a décidé de diversifier ses activités.

« Il y a encore une messe qui est célébrée tous les dimanches », dit Rosalie Beauchamp. L’église a cependant évacué les bancs d’église de son sanctuaire pour faire place à des chaises, qui peuvent être déplacées lors de la tenue de spectacles. En fait, les bancs d’église ont même servi à la construction d’un bar, où on servira des alcools locaux lors de la tenue des cabarets du Monastère.

« C’est encore une église fonctionnelle, dit Guillaume Blais. Mais la réalité des églises d’aujourd’hui, c’est qu’elles ne sont pas pleines et qu’il y a des coûts d’entretien. Donc plutôt que de fermer l’église et de la vendre pour que cela devienne des condos, ils ont décidé de ramener des gens de la communauté ici, par l’entremise de projets artistiques sans but religieux. »

« Ils veulent démontrer comment on peut ramener les gens dans les églises, à travers l’art, entre autres. C’est un projet-pilote de leur côté aussi », dit Rosalie Beauchamp.

Les deux artistes circassiens avaient d’abord eu l’idée de présenter des spectacles dans une autre église, rue Jarry, abandonnée puis démolie depuis. Ils ont présenté l’an dernier quelques éditions de leurs cabarets au Théâtre Plaza, rue Saint-Hubert, avant de s’installer pour de bon à l’église St. Jax.

L’aménagement d’une scène de cirque en pleine église a nécessité de nombreux travaux. « Il a fallu faire venir des ingénieurs », pour assurer la transformation des lieux, dit Guillaume Blais.

Le Monastère

Cabaret de cirque, 14 et 15 février, église St. Jax, Montréal

 

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