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Habsfan: Je suis bien d'accord, pas de problème.

 

 

En fait, je veux faire remarquer que quand on dit "les syndicats", il faudrait bien se rappeler qu'en général, les ceuses qui font chier tout le monde, ce sont les syndicats d'un certain type d'emploi, c'est-à-dire les cols bleus. Ils ne sont bien sûr pas les seuls à manifester où revendiquer, mais on s'entendra qu'ils sont pas mal vites su'l piton (1 fois sur 2 en grève, genre), et qu'ils réclament sans arrêt des bonifications. Cela est peut-être dû à leur nombre, mais aussi, peut-être, à une certaine culture commune à ces travailleurs. Non seulement ils se sentent en position de force, mais la culture de "gang" inhérente à ces milieux (vous vous rappelez la conférence de presse du gars de la FTQ sur la Côte-Nord, avec ses fiers-à-bras en arrère?) les amène souvent à gonfler leur rhétorique et adopter une posture très "militante" voire "guerrière".

 

Ce genre d'attitude n'existe pas dans d'autres syndicats représentant d'autres milieux professionnels. Je n'imagine pas les profs d'universités, ou les recherchistes de Radio-Canada agir de la sorte. Et la preuve, c'est que dans les dernières 30 années, mettons, ces derniers sont allé en grève beaucoup moins souvent. Oui, ils revendiquent, mais ils ont parfois raison, vous savez.

 

Résumé de ma pensée donc: il y a certainement un problème avec certaines centrales syndicales plus que d'autres, et dans certains milieux professionnels plus que d'autres aussi. Il est impérativement nécessaire de cibler ces noyaux et de les ramener à l'ordre. C'est un travail qui aurait dû être fait il y a déjà une bonne quinzaine d'années.

 

MTLSkyline: je ne crois vraiment pas que l'ADQ s'apprêtait à prendre les "bonnes décisions". Je suis viscéralement convaincu que ces kids na savaient pas de quoi ils parlaient, ou en tout cas qu'ils n'avaient aucune espèce d'idée comment gérer le genre de coupes et de réformes qu'ils envisageaient. Ça aurait été une catastrophe. Mais ça, c'est de l'hypothèse. On ne le saura jamais définitivement.

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Membres prolifiques

La soviétisation tranquille

 

David Descôteaux

05/01/2011

 

5:30. Le cadran sonne. C’est mercredi, mais je ne travaille pas aujourd’hui. Je verse un café fumant dans ma tasse Tim Horton, enfile mon manteau, et sors démarrer l’auto. Je pars rejoindre mes camarades. Quand j’arrive dans le stationnement enneigé, ils sont déjà 30, en file. La boucane leur sort de la bouche quand ils parlent. Des gens comme moi. Peut-être que leur petit garçon aussi faisait de la fièvre depuis deux jours. Une fièvre, ça peut vous bousculer l’horaire de toute une semaine au Québec. On dit au boss qu’on ne rentre pas demain, on met le cadran, et on fait la file devant les portes de la clinique. Quelques heures. En espérant obtenir un rendez-vous avant la fin de la journée.

 

Des lambins sont arrivés à 7 h. Pour eux, pas de rendez-vous. Déjà plus de place. « Essayez-vous demain. » C’est ça. Arrivez plus tôt, enfilez vos mitaines, et lisez La Pravda en attendant que ça ouvre.

 

Les enveloppes brunes

 

On paye beaucoup d’impôts et de taxes au Québec. Mais bonne chance pour trouver un médecin de famille, un pédiatre ou une garderie. Et pour attendre moins de 18 heures à l’urgence.

 

Heureusement, les Québécois sont créatifs. Ils trouvent de nouvelles façons de contourner le système chaque jour. On apprenait hier qu’une clinique médicale de Blainville vous fournit un médecin de famille en moins d’un mois… Si vous payez 371 $ pour un bilan de santé.

 

Si Blainville c’est trop loin, mettez-vous « chum » avec un médecin. Il vous fera passer en avant de la file. Pas d’ami médecin? Paraît que certains d’entre eux acceptent des enveloppes bourrées d’argent. Avec ça, vous court-circuitez les listes d’attente et on vous opère plus vite.

 

Vous cherchez une garderie à 7 $ pour votre p’tit dernier? Aucun problème. Les gardiennes aussi acceptent les pots-de-vin. Des papas qui offrent 300 $ à une gardienne pour que leur fille saute la liste d’attente, c’est courant. Comme ces mères de bébés naissants qui « réservent » une place en payant la gardienne 10 mois dans le vide pour mettre la main sur la rare place qui vient de se libérer.

Rien n’est gratuit

 

Les Russes aussi étaient imaginatifs. Quand ils voulaient s’acheter du pain ou une automobile, à l’époque de l’URSS. Vous trouvez mon parallèle exagéré? On voit pourtant, ici, les mêmes comportements — pots-de-vin, enveloppes brunes, faveur aux parents et amis — qu’en Union soviétique. Seulement à un degré moindre.

 

Comme là-bas, c’est à cause des files d’attente. Et s’il y a file d’attente, c’est parce que l’État tente de maintenir artificiellement bas le prix des services, tout en gérant lui-même l’offre.

 

Dans les garderies, les prix artificiellement bas attirent dans le marché des parents qui pourraient payer plus cher – les riches et la classe moyenne aisée, qui utilisent autant les garderies à 7 $ que les pauvres. Et ceux qui utiliseraient d’autres avenues (la garde partielle par leurs parents ou amis, par exemple) si ces subventions n’existaient pas. Pendant ce temps, l’État prend des années à créer de nouvelles places. Bonjour les files d’attente!

 

Dans les hôpitaux, on nous fait croire que les soins sont « gratuits ». Mais les budgets restreints du gouvernement obligent ce dernier à rationner l’offre. À embaucher, par exemple, moins de médecins et d’infirmières qu’il n’en faut. Les Québécois payent le vrai prix des soins de santé en végétant à l’urgence et en se gelant le cul à 5:30 du matin.

 

Le pire: ce sont les pauvres qui sont laissés pour compte dans ce modèle. Eux n’ont pas d’argent pour contourner le système.

 

Ils gagneraient à ce qu’on leur donne directement l’argent pour qu’ils puissent s’offrir des soins, privés ou publics. Tout comme les jeunes parents gagneraient à recevoir directement l’argent pour s’offrir une garderie de leur choix, au prix du marché.

 

Mais au Québec, on préfère donner l’argent au système, au lieu de le donner aux citoyens. Avec les résultats qu’on connaît. Une soviétisation tranquille.

http://descoteaux.argent.canoe.ca/general/la-sovietisation-tranquille/

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The minute we nudge 0.1mm to the left, we become "communists". The minute we nudge 0.1mm to the right, we become "fascists".

 

Part of the problem with modern politics is the instance on labels, "us or them" mentality, elected officials marching lock-step with political parties, and the media frenzy that blows the slightest pin drop out of proportion. It's all makes for some intense drama but very little pragmatic problem solving.

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Le déclin de la gauche

6 janvier 2011 | 11h21

 

Nathalie Elgrably

Économiste senior à l'Institut économique de Montréal

 

CHRONIQUE: La présidente de la CSN, Mme Claudette Carbonneau, a récemment annoncé son intention de talonner et de combattre "une droite de plus en plus provocante ". Mais contre quoi part-elle en guerre exactement ?

 

La droite qui tourmente Mme Carbonneau, soit la droite économique, est une philosophie qui défend la liberté, qu'il s'agisse de libertés économiques ou individuelles. Cette droite, c'est la pensée économique libérale. C'est une conception du monde qui a foi en l'être humain, qui reconnaît son potentiel immense et veut l'inciter à le réaliser en récompensant l'effort. C'est le fait de reconnaître que chaque individu est mieux placé que quiconque pour savoir ce qui est bon pour lui, et de lui permettre, dans le respect d'autrui, de tout mettre en oeuvre pour mettre en oeuvre son idéal. C'est le fait de donner à l'être humain des droits, mais aussi des responsabilités. C'est aussi la conviction que l'individu et l'ensemble d'une société ne peuvent s'épanouir, évoluer et prospérer que dans un monde libre où l'État intervient minimalement.

 

Dans sa sortie contre la droite, Mme Carbonneau a ciblé le Réseau Liberté-Québec, une organisation embryonnaire au poids infinitésimal comparativement aux organismes syndicaux. Vu le déséquilibre des forces en présence, le combat ressemble à celui de David contre Goliath et on pourrait penser qu'elle s'inquiète pour bien peu. Toutefois, ce n'est pas de l'affrontement des entités dont il est question, mais bien de la remise en question des idées, particulièrement de celles véhiculées par la gauche. Mme Carbonneau ne l'avouera sûrement pas, mais ce n'est pas la présence de groupuscules de droite qui l'affole. Pareilles organisations ont toujours existé. Ce qui la bouleverse, c'est plutôt la perspective du déclin de la gauche et du monopole de l'idéologie syndicalo-étatiste. À cet égard, la présidente de la CSN a toutes les raisons d'être en mode panique.

 

Pendant un demi-siècle, nous avons cru les discours aguichants de la gauche qui vantaient l'État-providence. Nous avons sacrifié des libertés. Nous avons permis à une élite de prendre les décisions au nom de la majorité. Nous avons accepté de subordonner l'individu à l'État. Nous avons toléré une intrusion toujours croissante de l'État dans nos vies et dans nos poches. Et pourquoi ? Pour être aujourd'hui parmi les plus pauvres et les plus taxés en Amérique du Nord ! Les syndicats veulent conserver leur position de force. Néanmoins, ils se rendent compte que le système actuel est insoutenable à long terme et qu'ils auront de la difficulté à contenir le mécontentement de la population, car l'idéologie étatiste est en train de provoquer un ras-le-bol généralisé :

 

-Ras-le-bol de travailler presque six mois par année pour financer un État obèse et inefficace.

 

-Ras-le-bol d'être captif d'un système de santé qui rationne les soins.

 

-Ras-le-bol d'un système d'éducation qui privilégie un nivellement par le bas et produit des décrocheurs à la pelle.

 

-Ras-le-bol d'entendre que la dette publique et les déficits gouvernementaux importent peu.

 

-Ras-le-bol des scandales de corruption.

 

-Ras-le-bol du gaspillage de fonds publics et de l'irresponsabilité fiscale.

 

-Ras-le-bol de ceux qui vantent les vertus des régimes socialistes et défendent des dictateurs comme Castro ou Chavez.

 

-Ras-le-bol des bien-pensants convaincus de leur supériorité morale et qui s'affairent à régir nos vies pour imposer leur vision du monde.

 

-Ras-le-bol de la formule Rand qui brime la liberté de non-association.

 

-Ras-le-bol des syndicats qui militent pour une rémunération maximale en échange d'un travail minimal.

 

Mme Carbonneau est affolée ? Elle a bien raison ! Ce n'est pas tant la droite qui monte, c'est la gauche qui décline !

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WOW! Quel article merveilleux! JE suis tout à fait en accord avec Mme Elgrably!

 

J'ai particulièrement aimé ce paragraphe

 

Pendant un demi-siècle, nous avons cru les discours aguichants de la gauche qui vantaient l'État-providence. Nous avons sacrifié des libertés. Nous avons permis à une élite de prendre les décisions au nom de la majorité. Nous avons accepté de subordonner l'individu à l'État. Nous avons toléré une intrusion toujours croissante de l'État dans nos vies et dans nos poches. Et pourquoi ? Pour être aujourd'hui parmi les plus pauvres et les plus taxés en Amérique du Nord ! Les syndicats veulent conserver leur position de force. Néanmoins, ils se rendent compte que le système actuel est insoutenable à long terme et qu'ils auront de la difficulté à contenir le mécontentement de la population, car l'idéologie étatiste est en train de provoquer un ras-le-bol généralisé
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Elgrably et l'Institut économique de Montréal c'est l'équivalent de Québec Solidaire pour la droite. Je ne partage pas ton enthousiasme Habsfan. Ce sont des idéologues. Vous ne serez pas d,accord avec moi, mais je dis qu'il faut se méfier de ce groupe.

 

Entre QS et eux, je ne vois pas de différence dans le niveau de pelletage de nuages (ce ne sont pas les même nuages c'est tout). Par contre, je trouve les valeurs défendues par QS 100 fois plus humaines. Ça me parle pas mal plus. C'est perso. Libre à vous d'être impressionnés, mais très peu pour moi.

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Les trois articles dans ce sujet viennent d'économistes. C'est comme si trois syndicalistes venaient nous dire que la gauche est plus forte que jamais. Difficile de vraiment y croire dans un cas comme dans l'autre.

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