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Le vieillissement, la récession et l'effet Obama font baisser la criminalité


ErickMontreal

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Publié le 09 janvier 2010 à 16h21 | Mis à jour le 09 janvier 2010 à 16h34

 

Le vieillissement, la récession et l'effet Obama font baisser la criminalité

 

Virginie MONTET

Agence France-Presse

Washington

 

La baisse marquée de la criminalité aux États-Unis en 2009 surprend les experts qui y voient les conséquences du vieillissement des baby-boomers, de la récession mais aussi d'un «effet Obama».

 

Les crimes violents aux États-Unis ont affiché un net recul en 2009, enregistrant sur les six premiers mois un déclin de 4,4% par rapport à la même période de 2008. Dans plusieurs grandes villes comme Los Angeles, Dallas ou San Francisco, la criminalité est tombée à un bas niveau historique.

 

Globalement sur six mois, le nombre de meurtres a chuté de 10%, les vols et cambriolages de 6,5% et les viols de 3,3%, selon les chiffres préliminaires du FBI publiés fin décembre.

 

La plupart des grandes villes ont annoncé un recul du nombre des meurtres sur le 1er semestre, comme Chicago (201 meurtres contre 228) ou New York (204 contre 252). Pour l'ensemble de l'année 2009, la capitale Washington a affiché le bilan le plus bas depuis 1966 avec 143 meurtres.

 

«Un des facteurs de cette baisse est le vieillissement de la population», assure James Alan Fox, professeur de droit pénal à l'université Northeastern de Boston, faisant valoir que les baby-boomers, nés entre 1948 et 1962, atteignent l'âge de raison.

 

«Les plus de 50 ans sont le segment de population qui progresse le plus aux États-Unis. Ce sont les baby-boomers qui ne sont plus des bébés et qui ne sont certainement pas tournés vers la violence», affirme ce professeur. Quelque 94 millions d'Américains ont plus de 50 ans soit un tiers de la population, selon le Bureau de recensement.

 

Contrairement à l'opinion répandue qui veut qu'en période de récession la violence augmente, la crise actuelle semble donner lieu à moins de délinquance.

 

«Lorsqu'ils perdent leur emploi, les gens ne décident pas tout à coup de devenir braqueur pour boucler les fins de mois. Ils vont plutôt commettre des délits du genre escroquerie à l'assurance ou chèque en bois», estime M. Fox, soulignant que ces délits ne sont pas répertoriés.

 

Pour Richard Rosenfeld, professeur de criminologie à l'université du Missouri et président de la Société américaine de criminologie, un taux de chômage élevé signifie même «que davantage de gens restent à la maison, ce qui décourage les cambrioleurs qui préfèrent visiter des maisons vides».

 

Il souligne aussi que contrairement aux récessions des années 70 et 80 qui avaient coïncidé avec une explosion du marché de l'héroïne puis du crack et de la cocaïne, la crise économique de 2008-2009 n'a pas été accompagnée par un développement caractérisé du marché de la drogue, entraînant un surcroît de délinquance.

 

«Ces effets peuvent expliquer pourquoi on ne voit pas d'augmentation de la criminalité mais ce n'est pas suffisant pour expliquer pourquoi elle a tant baissé un peu partout», ajoute M. Rosenfeld qui, avec d'autres collègues, croient à «un effet Obama».

 

«L'élection du président Obama était historique et de toute évidence d'une très grande importance pour la communauté noire. Or les jeunes Afro-Américains sont, de façon disproportionnée, à la fois les victimes et les auteurs des violences», affirme le président de la société américaine de criminologie.

 

«Il est très possible que le message d'espoir et de changement ait particulièrement touché cette partie de la population, entraînant un recul des crimes», ajoute-t-il.

 

«Mais si +effet Obama+ il y a, poursuit-il, je ne m'attends pas à ce que cela dure bien longtemps au-delà de 2009. Une fois que la rhétorique de l'espoir et du changement se sera tassée, les délinquants se remettront au travail».

 

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Publié le 10 janvier 2010 à 08h34 | Mis à jour à 08h39

 

Moins de meurtres aux États-Unis. Pourquoi?

 

André Pratte

La Presse

 

Le nombre d'homicides a continué de diminuer aux États-Unis en 2009. Dans des grandes villes comme New York, Los Angeles et Washington, le nombre de meurtres a atteint son niveau le plus bas depuis les années 1960. Dans la capitale américaine, autrefois réputée comme la «capitale du meurtre», on déplorait 143 homicides l'an dernier; en 1993, il y en avait eu 454. À Los Angeles, il y a eu 314 homicides en 2009, 169 de moins qu'en 2006.

 

Aux États-Unis dans leur ensemble, le taux annuel d'homicide par 100 000 habitants a chuté de 9,8 en 1991 à 5,4 en 2008, et tout indique qu'il sera encore plus bas en 2009. Cette diminution impressionnante de nombre de meurtres suscite plusieurs interrogations, non seulement sur ses causes mais aussi sur l'interprétation qu'on fait, chez nous, de la même tendance au Canada.

 

Par exemple, on entend souvent dire que la baisse du nombre d'homicides au Canada s'explique par le contrôle de plus en plus serré exercé sur la vente et la possession d'armes à feu. Cette explication tient peut-être en partie mais elle est caricaturale. Depuis 1991, le taux d'homicide a baissé plus rapidement aux États-Unis (45% contre 32% au Canada), où les armes à feu sont encore en vente libre. Le taux d'homicide reste évidemment plus élevé chez nos voisins du Sud, mais l'écart diminue; au début des années 1990, il y avait, toutes proportions gardées, 7 fois plus de meurtres aux États-Unis qu'ici; en 2008, il y en avait 3 fois plus.

 

Aux États-Unis, les partisans de la peine de mort estiment que celle-ci peut freiner les élans meurtriers de certains individus. Pourtant, la baisse du nombre d'exécutions au cours des dernières années n'a pas eu pour effet d'augmenter la fréquence des homicides, au contraire. Dans l'état de New York et dans le District of Columbia, où le nombre de meurtres a beaucoup diminué, il n'y a eu aucune exécution depuis plus de trois décennies.

 

À New York et à Los Angeles, maire et chef de police se sont tout de suite attribué le mérite de la diminution de la criminalité violente. Il est possible que des tactiques policières améliorées et des augmentations d'effectifs aient contribué, en certains endroits, à l'amélioration de la situation. Mais là encore, il faut éviter les conclusions simplistes.

 

Plusieurs criminologues estiment que le principal facteur en jeu est le vieillissement de la population. La violence criminelle est surtout le fait des hommes jeunes. Comme ceux-ci sont relativement moins nombreux, il se commet moins de crimes violents.

 

D'autres éléments jouent sans doute. Le criminologue Marc Ouimet, de l'Université de Montréal, émet l'hypothèse qu'à la suite des attentats du 11 septembre 2001, l'accroissement des mesures de sécurité dans plusieurs lieux publics a pu avoir un effet dissuasif.

 

En outre, toujours selon M. Ouimet, contrairement à ce que l'on croit souvent, la criminalité violente baisse en temps de récession. Comme beaucoup de gens sont touchés par le ralentissement économique, un climat de résignation s'installe. Les périodes de forte croissance produisent plutôt un sentiment de frustration chez ceux que la prospérité laisse derrière, frustration qui est génératrice de violence.

 

Le criminologue suit depuis plusieurs années l'évolution des taux d'homicide au Canada aux États-Unis. Il a constaté que si les niveaux sont différents, les taux suivent les mêmes tendances à la hausse ou à la baisse depuis plus d'un siècle. Autrement dit, outre les lois et les tactiques policières, d'autres facteurs jouent, plus profonds et mal connus, facteurs que partageraient le Canada et les États-Unis, de même que des pays comme la France et la Grande-Bretagne, où le nombre de meurtres est également en baisse depuis plusieurs années.

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Ouais... mais c'est pas juste aux États-Unis. L'effet Obama se resent aussi sur la rive-sud de Montréal. L'autre jours, je voulais tuer mon voisin, mais finalement, j'ai penser à mon seigneur Obama, le messie du monde entier, et tout d'un coup, j'ai vu des anges qui sont apparu devant moi et il m'ont gentillement demander de me calmer. Ils m'ont démontrer comment le monde est soudainement meilleur depuis qu'Obama est au pouvoir, il n'y a plus de guerre, plus de terroriste, plus d'injustice, et il nous reste plus d'argent non plus.

 

Le monde est tellement meilleur depuis un an que je prédis qu'il n'y aura plus de guerre ce siècle vu qu'on pourra simplement penser à Obama et se demander, What would Obama do?

 

:confused::confused::confused::confused::confused:

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voyonc ca fait 15 ans que la criminalite est en baisse en amerique du nord ...

 

il y en as qui le mettent sur le dos de la legalisation de l'avortement, du au fait que beaucoup d'enfants sont alors nes dans des conditions defavorables. et puis il ya eu des grands menages comme a n-y et a las vegas ..

 

ce qu'obama a peut-etre change, par contre, c'est qu'il a finalement eradique ce stigma qu'un homme noir aux etats-unis ne pouvait qu'etre un robineux, ou une vedette de gangster rap ... peut-etre que ca fait du bien dans certaines communautes de pouvoir s'idenditer a d'autre chose que des multi-millionaires sans merite?

 

(ps: il reste qu'il y a quand meme quelque chose qui se trame quand, dans certaines grandes villes americaines, on observe des taux d'homicides 30, voir 40 fois superieur a ce qu'on connait ici. meme les villes 'securitaires' ont des taux generalement 5 a 10 fois ce qu'on a ici a montreal ou toronto)

Modifié par pedepy
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