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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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il y a 18 minutes, ToxiK a dit :

Oui, c'est le pouvoir d'achat après impôts qui compte, mais il faut aussi tenir compte du coût de la vie dans un marché pour bien le comparer avec un autre marché.  Il faut aussi soustraire des coûts les services public payés par les impôts pour avoir l'heure juste.  Les impôts ne sont pas simplement retirés de l'économie, ils servent à payer des services publics qui seraient payés par les citoyens autrement.

Excellent, mais il faut ajouter qu'une société qui choisit de confier une plus grande partie de sa richesse (mesurée par le PIB) à l'Etat, qui en redistribue ensuite une partie sous forme de services aux citoyens, est plus égalitaire que l'autre.  Autrement dit, en simplifiant à outrance, ça profite plus aux "pauvres", mais les "riches" sont perdants.  Globalement (pauvres, moyens, riches) l'effet matériel est indéterminé (peut être mieux ou moins bien).   Les opinions divergent quant à l'efficacité respective des deux orientations.  Entrent en jeu des considérations comme 1) l'incitation au travail et à l'innovation, et 2) la cohésion sociale.  On a toujours l'image de la tarte qu'il faut confectionner avant de pouvoir la partager, mais on a aussi celle des miettes qui tombent de la table des riches.    

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Le fait est que l'obsession de la baisse d'impôts et de taxes à tout prix connait des moments difficiles. Manifestement notre modèle plus taxé mais plus redistributif ne nous empêche pas de progresser rapidement et d'avoir une économie florissante. Les preuves sont là devant nos yeux chaque jour. C'est sûr que rien n'est parfait, mais sommes toutes, nous demontrons une force cohérente et impressionnante. Bravo!

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il y a 58 minutes, MtlMan a dit :

Le fait est que l'obsession de la baisse d'impôts et de taxes à tout prix connait des moments difficiles. Manifestement notre modèle plus taxé mais plus redistributif ne nous empêche pas de progresser rapidement et d'avoir une économie florissante. Les preuves sont là devant nos yeux chaque jour. C'est sûr que rien n'est parfait, mais sommes toutes, nous demontrons une force cohérente et impressionnante. Bravo!

La super majorité des québécois veulent des baisses d'impôts (CAQ 41% + PLQ 14%+ PCQ 13%), c'est pas une obsession, c'est une réalité du terrain dans une des sociétés les plus taxes de l'univers. (ok j'exagère un peu).

 

https://www.ledevoir.com/politique/quebec/750618/elections-quebecoises-quelles-sont-les-baisses-d-impots-promises-par-les-partis

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il y a une heure, MtlMan a dit :

Le fait est que l'obsession de la baisse d'impôts et de taxes à tout prix connait des moments difficiles. Manifestement notre modèle plus taxé mais plus redistributif ne nous empêche pas de progresser rapidement et d'avoir une économie florissante. Les preuves sont là devant nos yeux chaque jour. C'est sûr que rien n'est parfait, mais sommes toutes, nous demontrons une force cohérente et impressionnante. Bravo!

Selon moi il serait possible de préserver le modèle québécois tout en assurant des baisses d'impôt importantes. Il suffit de poursuivre la croissance, particulièrement au niveau des salaires, mais pas seulement. Lorsque le PIB par habitant du Québec aura rejoint celui de l'Ontario il sera alors possible pour le gouvernement de ramener le niveau de taxation plus près de celui de l'Ontario.

Mais tant que nous continuerons d'évoluer à l'intérieur du modèle québécois nous devrons nécessairement payer davantage d'impôt que le reste de l'Amérique. Cependant il est tout à fait possible de réduire l'écart de façon à ce que la différence devienne plus facile à accepter.

Parlant du modèle québécois, je profite de l'occasion pour dire qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits dans le monde où la plus grosse "banque" est une coopérative. Aussi, plusieurs provinces et états aimeraient bien avoir une société d'État détenant un monopole tout en offrant les tarifs d'électricité les plus bas de l'univers.

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il y a 45 minutes, Normand Hamel a dit :

Selon moi il serait possible de préserver le modèle québécois tout en assurant des baisses d'impôt importantes. Il suffit de poursuivre la croissance, particulièrement au niveau des salaires, mais pas seulement. Lorsque le PIB par habitant du Québec aura rejoint celui de l'Ontario il sera alors possible pour le gouvernement de ramener le niveau de taxation plus près de celui de l'Ontario.

Mais tant que nous continuerons d'évoluer à l'intérieur du modèle québécois nous devrons nécessairement payer davantage d'impôt que le reste de l'Amérique. Cependant il est tout à fait possible de réduire l'écart de façon à ce que la différence devienne plus facile à accepter.

Parlant du modèle québécois, je profite de l'occasion pour dire qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits dans le monde où la plus grosse "banque" est une coopérative. Aussi, plusieurs provinces et états aimeraient bien avoir une société d'État détenant un monopole tout en offrant les tarifs d'électricité les plus bas de l'univers.

Une autre façon de garder le niveau de service et de libérer des fonds pour des baisses d'impôts est d'améliorer la productivité des services publics.  Une plus grande automatisation et informatisation et une baisse de la bureaucratie, et des améliorations de processus feraient en sorte qu'on pourrait avoir besoin de moins d'employés (et donc de moins de dépenses en salaires, postes de travail, espaces de bureaux, fonds de pensions, assurances, etc.) pour un même niveau d'extrants.  En prime, on a une pénurie de main-d'œuvre, les employés excédentaires (qui contrairement à l'image publique ne sont pas tous incompétents et inutiles) pourraient combler des postes vacants.

On fait une pierre deux coups: on diminue les dépenses et on comble des postes vacants.

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il y a 16 minutes, ToxiK a dit :

Une autre façon de garder le niveau de service et de libérer des fonds pour des baisses d'impôts est d'améliorer la productivité des services publics.  Une plus grande automatisation et informatisation et une baisse de la bureaucratie, et des améliorations de processus feraient en sorte qu'on pourrait avoir besoin de moins d'employés (et donc de moins de dépenses en salaires, postes de travail, espaces de bureaux, fonds de pensions, assurances, etc.) pour un même niveau d'extrants.  En prime, on a une pénurie de main-d'œuvre, les employés excédentaires (qui contrairement à l'image publique ne sont pas tous incompétents et inutiles) pourraient combler des postes vacants.

On fait une pierre deux coups: on diminue les dépenses et on comble des postes vacants.

Bingo, baisse de la taille de la fonction publique ne veut pas dire moins de service... il faut que tous on mets la main à la pâte et un peu d'eau dans notre vin collectif.

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il y a 9 minutes, Normand Hamel a dit :

Selon moi il serait possible de préserver le modèle québécois tout en assurant des baisses d'impôt importantes. Il suffit de poursuivre la croissance, particulièrement au niveau des salaires, mais pas seulement. Lorsque le PIB par habitant du Québec aura rejoint celui de l'Ontario il sera alors possible pour le gouvernement de ramener le niveau de taxation plus près de celui de l'Ontario.

Mais tant que nous continuerons d'évoluer à l'intérieur du modèle québécois nous devrons nécessairement payer davantage d'impôt que le reste de l'Amérique. Cependant il est tout à fait possible de réduire l'écart de façon à ce que la différence devienne plus facile à accepter.

Parlant du modèle québécois, je profite de l'occasion pour dire qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits dans le monde où la plus grosse "banque" est une coopérative. Aussi, plusieurs provinces et états aimeraient bien avoir une société d'État détenant un monopole tout en offrant les tarifs d'électricité les plus bas de l'univers.

La logique est très bonne.  "Il suffit" que la progression de l'économie se poursuive: vrai mais plus facile à dire qu'à réaliser, car les facteurs qui déterminent cette progression ne sont pas tous entre les mains des Québécois et de leur gouvernement provincial.

"Aussi" (re: dernier paragraphe), plusieurs pays aimeraient bien avoir un territoire propice aux développements hydro-électriques qui font la fortune d'Hydro-Québec et qui permettent à cette dernière d'offrir des tarifs comparativement très bas aux résidents de la province.  Ce territoire, en passant, a été acquis gratuitement à la seule condition (en 1898 et en 1912) de s'entendre (à un prix "raisonnable") avec les peuples qui occupaient et occupent encore ce territoire.  Le gouvernement du Québec a tardé à remplir cette condition, mais il l'a finalement fait dans les années 1970.  Les descendants du petit nombre de sujets de sa Majesté le Roi de France qui ont été assez braves pour s'établir en terre d'Amérique  et qui ont eu la fortitude de survivre d'abord aux rudes conditions du pays puis à la domination anglaise ont réussi un exploit exceptionnel.  Un certain nombre d'autres pays ont eux aussi hérité de riches territoires, mais malheureusement, pour plusieurs, les avantages sont tombés entre les mains d'une minorité devenue très riche tandis que la majorité demeurait pauvre.  Revenant sur le cas d'Hydro-Québec, rappelons nous qu'il n'y a pas si longtemps, il avait été question de la privatiser, sous prétexte que le produit de la vente aurait "mieux" servi en réduisant la dette accumulée; en rétrospective c'eut été une erreur colossale.

En terminant, j'aimerais revenir sur ton deuxième paragraphe: s'il est vrai que le "modèle québécois' est plus égalitaire et qu'il impose (présentement)  plus lourdement ses citoyens, je n'exclus pas la possibilité d'une prospérité devenue plus grande que la moyenne du reste de l'Amérique du Nord (Canada+USA excluant le Mexique).  Dans ce cas, il serait possible d'offrir à la fois plus de services publics et d'imposer plus légèrement les contribuables.  L'hypothétique et exceptionnelle prospérité québécoise ne reposerait pas tant sur l'excellence de ses politiques publiques ni sur une quelconque "supériorité" de sa population, mais plus prosaïquement sur une dotation supérieure per capita en avantages naturels de toutes sortes; ce qui a changé, et qui continuera de changer, c'est que des avantages qui étaient insignifiants voire même inexistants à titre de générateurs de richesse, prennent beaucoup de valeur dans un contexte de surpopulation mondiale et de pénurie d'énergie.  Nos légendaires "terres de roche" vaudraient de l'or. Un rêve?  - Un exemple:  en 1905, quand la Norvège voulut se séparer de la Suède, c'était un pays très pauvre, et la Suède ne s'objecta pas.  Cent ans plus tard, la Norvège est devenue un pays très riche, grâce d'abord à son potentiel hydro-électrique (donnant naissance par exemple à Norsk Hydro) puis à ses ressources pétrolières et gazières dans la Mer du Nord.  Les Québécois sont (finalement) chanceux, mais ça ne devrait pas les empêcher de vouloir être plus efficaces aussi, notamment dans l'administration publique.

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il y a une heure, Né entre les rapides a dit :

Revenant sur le cas d'Hydro-Québec, rappelons nous qu'il n'y a pas si longtemps, il avait été question de la privatiser, sous prétexte que le produit de la vente aurait "mieux" servi en réduisant la dette accumulée; en rétrospective c'eut été une erreur colossale.

En donnant l'exemple d'Hydro-Québec j'étais parfaitement conscient de l'avantage que nous avons du point de vue de nos richesses naturelles, tout comme l'Alberta avec son pétrole.

Le fait est qu'en donnant cet exemple du modèle québécois j'avais précisément en tête les autres juridictions qui par choix idéologique, et pas nécessairement par nécessité, ont décidé de privatiser des utilités publiques qui jusque là étaient propriété de l'État. Étant plus collectiviste le Québec a toujours refusé d'exercer cette option.

L'ironie, par rapport à ce que tu dis, c'est qu'aujourd'hui les profits d'Hydro-Québec s'en vont dans le Fonds des générations où à terme cet argent servira à réduire la dette. En attendant l'argent de ce Fonds aide le Québec à maintenir une cote de crédit supérieure à celle de l'Ontario.

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il y a une heure, Normand Hamel a dit :

En donnant l'exemple d'Hydro-Québec j'étais parfaitement conscient de l'avantage que nous avons du point de vue de nos richesses naturelles, tout comme l'Alberta avec son pétrole.

Le fait est qu'en donnant cet exemple du modèle québécois j'avais précisément en tête les autres juridictions qui par choix idéologique, et pas nécessairement par nécessité, ont décidé de privatiser des utilités publiques qui jusque là étaient propriété de l'État. Étant plus collectiviste le Québec a toujours refusé d'exercer cette option.

L'ironie, par rapport à ce que tu dis, c'est qu'aujourd'hui les profits d'Hydro-Québec s'en vont dans le Fonds des générations où à terme cet argent servira à réduire la dette. En attendant l'argent de ce Fonds aide le Québec à maintenir une cote de crédit supérieure à celle de l'Ontario.

( 3 e para)  Si c'est une ironie, elle est franchement heureuse! 😀 

Aussi, ce n'est pas seulement le Fonds qui "aide le Québec à maintenir une cote de crédit enviable", c'est encore beaucoup plus la très grande valeur de l'actif public Hydro-Québec.  

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5 hours ago, Normand Hamel said:

Selon moi il serait possible de préserver le modèle québécois tout en assurant des baisses d'impôt importantes. Il suffit de poursuivre la croissance, particulièrement au niveau des salaires, mais pas seulement. Lorsque le PIB par habitant du Québec aura rejoint celui de l'Ontario il sera alors possible pour le gouvernement de ramener le niveau de taxation plus près de celui de l'Ontario.

Mais tant que nous continuerons d'évoluer à l'intérieur du modèle québécois nous devrons nécessairement payer davantage d'impôt que le reste de l'Amérique. Cependant il est tout à fait possible de réduire l'écart de façon à ce que la différence devienne plus facile à accepter.

Parlant du modèle québécois, je profite de l'occasion pour dire qu'il n'y a pas beaucoup d'endroits dans le monde où la plus grosse "banque" est une coopérative. Aussi, plusieurs provinces et états aimeraient bien avoir une société d'État détenant un monopole tout en offrant les tarifs d'électricité les plus bas de l'univers.

Les tarifs les plus bas de l'univers vraiment?

L'électricité est moins cher du kw/h qu'au quebec dans des pays producteurs de petrole ou de gaz. Exemple Arabie Saoudite. 4.8 cents us kw/h 

 

https://www.globalpetrolprices.com/Saudi-Arabia/electricity_prices/#:~:text=Saudi Arabia%2C March 2022%3A The,of power%2C distribution and taxes.

Au Qatar encore moins cher. 8 dirahm du kw/h  ca donne 3 cents du kw/h 

https://www.expatica.com/qa/living/household/kahramaa-setting-up-utilities-in-qatar-72157/

Et peut etre le champion des bas prix de l'electricité avec le Paraguay a 85 guarani paraguayen du kw/h. Ca revient a 1.6 cents du kw/h. Doit dire merci au barage d'itaipu. 2 ieme centrale hydro electrique du monde.

 

https://www.costtotravel.com/cost/electricity-in-paraguay

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