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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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Les investissements étrangers ont doublé en trois ans au Québec

Guy LeBlanc a été nommé PDG d'Investissement Québec en 2019.

Photo : Investissement Québec

Mathieu Dion (accéder à la page de l'auteur)Mathieu Dion

hier à 16 h 20

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1883375/investissement-quebec-investissements-etrangers-2021-2022

La réforme d’Investissement Québec (IQ), adoptée en 2019, donne des résultats, selon ses hauts dirigeants. Les investissements directs étrangers et d’autres provinces ont doublé en trois ans pour atteindre 4,6 milliards de dollars pour l'année financière 2021-2022.

S’il est difficile de mesurer la contribution exacte du bras financier du gouvernement pour en arriver à ce fort effet d'attraction, le président-directeur général d'Investissement Québec, Guy LeBlanc, a soutenu en conférence de presse, vendredi à Montréal, que la performance d’IQ pour faire rayonner le Québec à l’international a été remarquable et que son organisation a visé juste.

Au total, 121 projets ont été annoncés en 2021-2022. Une part de 85 % de ces investissements provient de filiales de sociétés étrangères déjà présentes dans la province.

L’été dernier, par exemple, la danoise LM Wind Power, filiale de General Electric, a annoncé un projet d’expansion de son usine de pales d’éoliennes à Gaspé de 160 millions de dollars. Sur les 54 millions en aides gouvernementales, 29 millions provenaient d’un prêt sans intérêt et en partie pardonnable d’IQ.

Puisque l’année financière se concluait le 31 mars, les centaines de millions d’investissements dans la filière de la batterie à Bécancour (General Motors et POSCO Chemicals, ainsi que BASF) et pour l’implantation de l’usine de Moderna dans le Grand Montréal ne sont pas compris dans les données dévoilées. Ces sommes permettraient néanmoins d’atteindre un objectif de 5,6 milliards de dollars d’investissements étrangers en 2022-2023.

« La pandémie a frappé. Malgré les mois difficiles qui ont suivi, on a adapté nos pratiques, renforcé nos équipes et ajouté des expertises dans des marchés sous-exploités et de nouveaux marchés à fort potentiel. »

— Une citation de  Guy LeBlanc, PDG d'Investissement Québec

Investissements par secteur en 2021-2022

Technologies de l’information : 1,95 milliard de dollars (42 %)

Industries manufacturières : 749 millions de dollars (16 %)

Sciences de la vie : 651 millions de dollars (14 %)

Transport terrestre et aérospatial : 626 millions de dollars (13 %)

Agroalimentaire : 250 millions de dollars (5 %)

Augmentation des ventes hors Québec

Après l’adoption de la réforme pilotée par le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, les 70 personnes d’Export Québec ont rejoint Investissement Québec International. L’unité d’affaires regroupe maintenant quelque 140 personnes sur un total de 1090 employés.

Plus de 3200 accompagnements d’entreprises destinés à internationaliser et commercialiser leurs produits et services ont été comptabilisés lors du dernier exercice. Des ventes d'une valeur de 1,95 milliard de dollars auraient ainsi été réalisées auprès d’acheteurs internationaux, soit presque le double par rapport à 2018-2019.

La société d’État considère les autres provinces canadiennes comme des pays étrangers en matière d’exportations, qui représentent présentement 46 % du produit intérieur brut québécois. Il faudrait augmenter nos exportations de 15 à 20 milliards de dollars pour atteindre l’objectif de 50 %, a expliqué le président de l’unité internationale, Hubert Bolduc. Avec la filière de la batterie, on devrait être capable d’atteindre ce chiffre.

Quel rendement de l'investissement?

Nous n’avons pas été en mesure de connaître, en termes monétaires, le rendement de l'investissement des aides financières ou du soutien consentis par IQ.

Historiquement, environ 60 % des ventes fermes réalisées par les entreprises sont la suite logique d’un accompagnement financier, a néanmoins souligné M. Bolduc. En 2021, seulement 27 % des ventes fermes sont tributaires d’un programme financier, donc 73 % sont le fruit de l’accompagnement de nos gens.

Le ministre Fitzgibbon a ajouté que, s’il y a un menu d’options différentes offertes aux entreprises (prêts, garanties de prêts, crédits d’impôt, capital-actions), un soutien financier ne s’avère pas toujours nécessaire. Il y a des projets où on ne donne pratiquement rien, a-t-il dit. Une entreprise peut être tout simplement attirée par le Québec pour ses faibles tarifs d’électricité.

Un rendement moyen « à plus de 9 % »

En 2020-2021, IQ a connu un rendement exceptionnel de 25,1 %, après une baisse de 4,9 % l’année précédente.

Le PDG Guy LeBlanc indique que la performance financière en 2021-2022 sera connue en juin, mais affirme déjà que le rendement moyen des trois dernières années se maintiendra toujours à plus de 9 %.

Mathieu Dion (accéder à la page de l'auteur)

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Il y a 5 heures, acpnc a dit :

Les investissements étrangers ont doublé en trois ans au Québec

Guy LeBlanc a été nommé PDG d'Investissement Québec en 2019.

Photo : Investissement Québec

Mathieu Dion (accéder à la page de l'auteur)Mathieu Dion

hier à 16 h 20

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1883375/investissement-quebec-investissements-etrangers-2021-2022

La réforme d’Investissement Québec (IQ), adoptée en 2019, donne des résultats, selon ses hauts dirigeants. Les investissements directs étrangers et d’autres provinces ont doublé en trois ans pour atteindre 4,6 milliards de dollars pour l'année financière 2021-2022.

(ci-dessus un extrait de l'article complet cité par acpnc)

Il s'agit en effet d'une forte hausse, mais calculée à partir d'une base très modeste.  4,6 milliards$ ne représentent encore guère plus que 1% (4,6/377,9) du pib québécois en dollars courants.  

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Il y a 5 heures, Né entre les rapides a dit :

(ci-dessus un extrait de l'article complet cité par acpnc)

Il s'agit en effet d'une forte hausse, mais calculée à partir d'une base très modeste.  4,6 milliards$ ne représentent encore guère plus que 1% (4,6/377,9) du pib québécois en dollars courants.  

Que faut-il alors conclure selon toi?

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Il y a 12 heures, Né entre les rapides a dit :

Que je souhaite que la hausse se poursuive à un rythme au moins aussi élevé!  😃

Les avantages naturels et humains du Québec le justifient.   

Je suis tout à fait d'accord. Cela suppose qu'Investissement Québec devra travailler encore plus fort pour attirer d'autres entreprises et investisseurs. On doit aussi impérativement régler le plus tôt possible la crise de la main-d'oeuvre, qui représente un obstacle difficile à contourner, quand il s'agit d'embaucher des milliers de travailleurs qualifiés pour justement répondre aux attentes des entreprises concernées.

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Il y a 7 heures, acpnc a dit :

Je suis tout à fait d'accord. Cela suppose qu'Investissement Québec devra travailler encore plus fort pour attirer d'autres entreprises et investisseurs. On doit aussi impérativement régler le plus tôt possible la crise de la main-d'oeuvre, qui représente un obstacle difficile à contourner, quand il s'agit d'embaucher des milliers de travailleurs qualifiés pour justement répondre aux attentes des entreprises concernées.

L'attractivité du Québec pour les investisseurs étrangers repose sur plusieurs facteurs, dont certains sont communs à tous (par exemple la stabilité politique et sociale et la santé financière de l'Etat, et d'autres qui varient en fonction du secteur d'activité visé, par exemple les bas tarifs d'électricité, des ports capables d'accueillir de grands navires, l'accès aux marchés nord-américains ou encore des bassins d'expertises spécifiques.  Le rôle des démarcheurs québécois, dont Investissement Québec, consiste à faire valoir ces avantages.  Dans la portion du texte qui suit, je m'attarde particulièrement sur un point important que tu soulèves, soit la "crise de la main d'oeuvre".

Dans ma vision, qui peut se réaliser progressivement, le problème de la pénurie de main d'oeuvre peut se résoudre par une combinaison de mesures, certaines incitatives et proactives, et d'autres, délibérées.  Les premières visent une modernisation/automatisation de l'appareil productif, autant pour le secteur public que pour le secteur privé, et par un encouragement à la formation d'une main d'oeuvre plus compétente, apte à manier des techniques plus avancées et plus complexes.  Les secondes consistent en une acceptation explicite du délestage d'activités à faible valeur ajoutée.

Tout a été dit ou presque concernant la modernisation/automatisation et la formation professionnelle.  C'est pourquoi je veux insister sur ce que j'appelle le délestage d'activités à faible valeur ajoutée.  Dans un passé pas si lointain (40-50 ans), on avait reconnu que certains secteurs qualifiés de "mous" n'étaient plus en mesure d'affronter la concurrence étrangère bénéficiant de coûts de main d'oeuvre très bas  Depuis, la plupart ont disparu; ceux qui ont survécu se sont spécialisés sur des produits de haut de gamme, commandant des prix élevés et dont la production peut demeurer concurrentielle tout en offrant des rémunérations attractives.  Ce qui est différent aujourd'hui, c'est que ce n'est pas tant la concurrence étrangère qui étrangle  nos "nouveaux" secteurs mous, mais la pénurie de main d'oeuvre liée aux salaires insuffisants qui y prévalent, compte tenu des alternatives qui s'offrent aux travailleurs potentiels. 

 La pénurie de main d'oeuvre sévit aussi dans le secteur agricole.  Ça concerne essentiellement les activités de récolte des fruits et légumes.  Dans ce cas, le recours à de la main d'oeuvre étrangère saisonnière est incontournable. 

Revenons au (très vaste) secteur des services (y compris les fonctions gouvernementales), quatre-cinquièmes des emplois. On ne peut tout simplement pas passer à côté.  Les fonctions administratives simples s'automatisent (= pertes d'emplois=libération de main d'oeuvre).  Le commerce de détail peut être rationalisé (même effet).  Les services de santé peuvent adopter des technologies plus avancées raccourcissant les diagnostics et la pharmacologie peut remplacer des opérations.  La restauration peut se restructurer: hausser ses prix (comparativement bas), payer des salaires plus élevés, quitte à ce que ça entraîne une contraction de l'offre (fermeture de restaurants).  Idem pour l'industrie touristique.  En même temps, des activités qu'on voulait attirer quand le but premier était la création d'emplois (quand le taux de chômage était élevé) ne doivent plus être recherchées (par exemple les centres d'appels).  Dans tous ces cas, la main d'oeuvre "libérée" doit pouvoir se trouver un emploi plus rémunérateur et/ou plus satisfaisant.  Si cet énoncé était faux, on aurait tort de parler de pénurie de main d'oeuvre.  

L'immigration internationale a évidemment un rôle à jouer dans le progrès économique du Québec. Il manque réellement d'employés dans des secteurs performants. Ces postes doivent absolument être comblés. Toutefois, contrairement à l'opinion dominante, je ne crois pas que le maintien d'un certain pourcentage de population active par rapport à la population totale constitue un impératif absolu.  Réfléchir en termes de "taux de dépendance", soit la population "inactive" qui serait "soutenue" par une proportion déclinante d'actifs, m'apparaît simpliste.  La richesse collective n'est pas créée simplement par la population active sans égard à son déploiement, au stock de capital et aux avantages naturels.  Autrement dit, une société peut avoir les moyens de soutenir une (relativement) forte proportion d'inactifs sans pour autant être pauvre; inversement, une société peut être pauvre même si les enfants et les personnes âgées sont forcés de travailler pour assurer leur survie.

     

 

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J'ai travaillé au gouvernement pendant plus de 15 ans (dans le secteur de la santé) et je suis certain qu'on a un très gros bassin de main-d'œuvre de qualité sous utilisée au gouvernement, soit par manque d'organisation, soit par manque de technologie.  En augmentant la productivité et l'efficacité des gouvernements et des fonctionnaires, on pourra libérer des milliers d'employés qualifiés (ou du moins diminuer l'embauche de nouveaux employés, laissant ceux-ci au secteur privé qui en a besoin) tout en augmentant la performance des gouvernements et en diminuant les coûts d'opération (et donc les dépenses des gouvernements).

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Salut Toxik.

J'ai aussi travaillé au gouvernement (au fédéral,  plus de 35 ans). Et je suis d'accord qu'il y a un bon potentiel içi, mais surtout pour une raison différente.

Les programmes gouvernementaux sont extrêmement laborieux à gérer.

J'ai eu à vérifier (internal auditing) des programmes comme l'assurance emploi etc et aussi une multitude d'autres programmes de "subventions et contributions". 

La complexité de ces programmes est telle qu'il nous en coûtent parfois 30-40% en gestion/ administration.  Et on a pas le choix à cause les lois qui régissent ces programmes.

Il faudrait scrapper plusieurs de ces programmes et/ou les combiner - et sourtout de les simplifier.

Et ça inclut les programmes d'aide $$ directs aux individus, où le fouilli amène souvent des effets pervers. (Où c'est plus payant de quitter un emploi à $20/heure afin de bénéficier de certains programmes et crédits d'impôt)

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Les postes les plus faciles a automatisé ou informatisé sont les jobs de bureaux. Par contre je ne vois pas vraiment comment on pourrai automatisé des postes dans la construction ou encore en mecanique. 

La santé c'est un mamouth inneficace trop de paperasse. Quand je compare avec d'autres pays on est loin derriere en terme d'efficience. 

Ca fait l'affaire de certains on se créer des postes de gestion. 

 

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1 hour ago, andre md said:

Les postes les plus faciles a automatisé ou informatisé sont les jobs de bureaux. Par contre je ne vois pas vraiment comment on pourrai automatisé des postes dans la construction ou encore en mecanique. 

La santé c'est un mamouth inneficace trop de paperasse. Quand je compare avec d'autres pays on est loin derriere en terme d'efficience. 

Ca fait l'affaire de certains on se créer des postes de gestion. 

 

En effet une grande partie des tâches de bureaux est en train d’être automatisée. Pour ce qui est de la santé ce sont des investissements considérables mais qui si on laissait le privé s’en charger seraient mieux réussis. Je pense à Dialogue par exemple qui n’a pas besoin de toute l’infrastructure existante. Il faut donc laisser de nouveaux modèles émerger afin de faciliter cette transformation.

La construction ou la mécanique en effet c’est souvent plus complexe mais ça va venir rapidement au vu des gains majeurs d’efficacité qui peuvent être réalisés. Par conséquent de nombreuses entreprises font de la recherche pour arriver à automatiser une grande partie des tâches, ce qui va arriver dans la prochaine décénie. Évidemment les PME à court terme sont laissées pour compte mais on voit plusieurs compagnies robotique américaines qui émergent avec un système de location de robots “intelligents” qui vont accélérer cette adoption.

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