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Économie du Québec ​​


Normand Hamel

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PIB réel du Québec aux prix du marché : diminution de 0,5 % au deuxième trimestre de 2023

Québec, le 26 septembre 2023. – Au deuxième trimestre de 2023, le produit intérieur brut (PIB) réel aux prix du marché a diminué de 0,5 % au Québec par rapport au trimestre précédent (+ 0,3 %). En taux annualisé, la diminution s’établit à 1,9 %.

La baisse au deuxième trimestre est attribuable à plusieurs facteurs, soit un recul des dépenses d’investissement, un ralentissement de l’accumulation des stocks et une diminution des dépenses de consommation finale. Les effets de ces facteurs, qui ont contribué négativement au PIB, ont été atténués par une amélioration du solde commercial au deuxième trimestre. C’est ce que nous apprend aujourd’hui la publication Comptes économiques du Québec, 2e trimestre 2023 de l’Institut de la statistique du Québec.

Recul des dépenses d’investissement

Les dépenses d’investissement ont diminué de 2,4 %, et ce, pour un cinquième trimestre d’affilée. Les investissements des entreprises expliquent ce recul. Plus précisément, ce sont les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels, lesquels affichent une baisse de 5,8 % par rapport au trimestre précédent, qui en sont responsables. Les investissements des entreprises d’autres types ont eux aussi baissé, mais de manière moins marquée. Les dépenses d’investissement des administrations publiques ont quant à elles progressé de 0,2 %.

Produit intérieur brut réel aux prix du marché et ses principales composantes1
(variation en pourcentage)

  Québec   Canada
 
 
  2023   2023
 
 
  T1   T2   Cumul2   T1   T2   Cumul2

Produit intérieur brut réel aux prix du marché   0,3    0,5   0,5   0,6   0,0   1,6
  
Demande intérieure finale   0,1    0,6    0,2   0,3   0,3   0,5
  Dépenses de consommation finale   0,4    0,2   2,8   0,6   0,2   2,2
    Des ménages   1,3    0,5   4,3   1,2   0,1   2,6
    Des administrations publiques   – 1,5   0,4    0,5    0,9   0,6   0,8
  Formation brute de capital fixe   – 1,4   – 2,4   – 10,9   – 0,7   0,3   – 4,8
    Des entreprises   – 2,0   – 3,1   – 13,5   – 1,4   0,4   – 6,4
    Des administrations publiques   1,3   0,2    0,3   2,5    0,2   3,3
Exportations de biens et services   – 1,1   2,6   3,8   2,5   0,1   6,9
Importations de biens et services   – 0,9   1,3   1,2   0,2   0,5   -0,4

1. Les variations du produit intérieur brut réel aux prix du marché et de ses composantes sont calculées à partir des données désaisonnalisées, exprimées en dollars enchaînés selon l’indice en chaîne de Fisher (année de référence 2012).

2. Variation du premier semestre de 2023 par rapport au premier semestre de 2022.

Sources
Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques. 
Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

Contribution négative de la variation des stocks à la progression du PIB réel

Le ralentissement dans l’accroissement des stocks a contribué négativement à la croissance du PIB réel au deuxième trimestre de 2023. Il s’agit du plus faible accroissement depuis le premier trimestre de 2022 et d’une troisième contribution négative en quatre trimestres.

Diminution des dépenses de consommation finale

Les dépenses de consommation finale ont diminué de 0,2 % au deuxième trimestre de 2023, et ce, pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2020. La diminution au deuxième trimestre provient de la baisse de 0,5 % des dépenses de consommation finale des ménages. Tant les dépenses des ménages en services (– 0,7 %) que celles en biens (– 0,3 %) ont baissé. Les dépenses de consommation finale des administrations publiques (+ 0,4 %) et celles des institutions sans but lucratif (+ 1,9 %) ont atténué l’incidence négative des dépenses des ménages sur les dépenses de consommation finale.

PIB réel du Canada aux prix du marché : stagnation au deuxième trimestre de 2023

Selon les informations diffusées par Statistique Canada le 1er septembre dernier, le PIB réel du Canada aux prix du marché est resté relativement inchangé au deuxième trimestre de 2023, après avoir progressé de 0,6 % au trimestre précédent.

PIB réel du Québec aux prix de base : hausse de 0,1 % en juin 2023

En juin 2023, le PIB réel du Québec aux prix de base a augmenté de 0,1 % par rapport au mois précédent, après avoir connu une baisse de 0,1 % en mai. En juin, la production des industries de biens et celle des industries de services ont augmenté respectivement de 0,3 % et 0,1 %. C’est ce que nous apprend la publication Produit intérieur brut par industrie au Québec, juin 2023 diffusée aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec.

La production de biens a augmenté de 0,3 %

Le PIB réel des industries de biens a crû de 0,3 % en juin 2023, après une baisse de 0,3 % en mai. La fabrication (+ 1,2 %) est le principal secteur expliquant la hausse en juin. À l’opposé, les services publics ont connu un repli notable (– 3,0 %).

La production de services a augmenté de 0,1 %

La production des industries de services a augmenté de 0,1 % en juin 2023, après être restée stable en mai. Le commerce de gros (+ 0,8 %), les administrations publiques (+ 0,3 %) ainsi que l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (+ 0,7 %) ont affiché des hausses de production en juin. À l’opposé, le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a connu une baisse de production (– 0,8 %).

PIB réel du Canada aux prix de base : baisse de 0,2 % en juin 2023

Selon les informations publiées par Statistique Canada le 1er septembre 2023, le PIB réel canadien aux prix de base a reculé de 0,2 % en juin 2023. La production des industries de biens et celle des industries de services se sont repliées respectivement de 0,4 % et 0,2 %.


L’Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le responsable de la réalisation de toutes les enquêtes statistiques d’intérêt général. La pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.

Relations avec les médias
Centre d'information et de documentation

Tél. : 418 691-2401
ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)
Courriel : cid@stat.gouv.qc.ca

https://statistique.quebec.ca/fr/communique/pib-reel-quebec-prix-du-marche-diminution-deuxieme-trimestre-2023

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Il y a 3 heures, mtlurb a dit :

PIB réel du Québec aux prix du marché : diminution de 0,5 % au deuxième trimestre de 2023

Québec, le 26 septembre 2023. – Au deuxième trimestre de 2023, le produit intérieur brut (PIB) réel aux prix du marché a diminué de 0,5 % au Québec par rapport au trimestre précédent (+ 0,3 %). En taux annualisé, la diminution s’établit à 1,9 %.

La baisse au deuxième trimestre est attribuable à plusieurs facteurs, soit un recul des dépenses d’investissement, un ralentissement de l’accumulation des stocks et une diminution des dépenses de consommation finale. Les effets de ces facteurs, qui ont contribué négativement au PIB, ont été atténués par une amélioration du solde commercial au deuxième trimestre. C’est ce que nous apprend aujourd’hui la publication Comptes économiques du Québec, 2e trimestre 2023 de l’Institut de la statistique du Québec.

Recul des dépenses d’investissement

Les dépenses d’investissement ont diminué de 2,4 %, et ce, pour un cinquième trimestre d’affilée. Les investissements des entreprises expliquent ce recul. Plus précisément, ce sont les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels, lesquels affichent une baisse de 5,8 % par rapport au trimestre précédent, qui en sont responsables. Les investissements des entreprises d’autres types ont eux aussi baissé, mais de manière moins marquée. Les dépenses d’investissement des administrations publiques ont quant à elles progressé de 0,2 %.

Produit intérieur brut réel aux prix du marché et ses principales composantes1
(variation en pourcentage)

  Québec   Canada
 
 
  2023   2023
 
 
  T1   T2   Cumul2   T1   T2   Cumul2

Produit intérieur brut réel aux prix du marché   0,3    0,5   0,5   0,6   0,0   1,6
  
Demande intérieure finale   0,1    0,6    0,2   0,3   0,3   0,5
  Dépenses de consommation finale   0,4    0,2   2,8   0,6   0,2   2,2
    Des ménages   1,3    0,5   4,3   1,2   0,1   2,6
    Des administrations publiques   – 1,5   0,4    0,5    0,9   0,6   0,8
  Formation brute de capital fixe   – 1,4   – 2,4   – 10,9   – 0,7   0,3   – 4,8
    Des entreprises   – 2,0   – 3,1   – 13,5   – 1,4   0,4   – 6,4
    Des administrations publiques   1,3   0,2    0,3   2,5    0,2   3,3
Exportations de biens et services   – 1,1   2,6   3,8   2,5   0,1   6,9
Importations de biens et services   – 0,9   1,3   1,2   0,2   0,5   -0,4

1. Les variations du produit intérieur brut réel aux prix du marché et de ses composantes sont calculées à partir des données désaisonnalisées, exprimées en dollars enchaînés selon l’indice en chaîne de Fisher (année de référence 2012).

2. Variation du premier semestre de 2023 par rapport au premier semestre de 2022.

Sources
Statistique Canada, Direction des comptes macroéconomiques. 
Institut de la statistique du Québec, Direction des statistiques économiques.

Contribution négative de la variation des stocks à la progression du PIB réel

Le ralentissement dans l’accroissement des stocks a contribué négativement à la croissance du PIB réel au deuxième trimestre de 2023. Il s’agit du plus faible accroissement depuis le premier trimestre de 2022 et d’une troisième contribution négative en quatre trimestres.

Diminution des dépenses de consommation finale

Les dépenses de consommation finale ont diminué de 0,2 % au deuxième trimestre de 2023, et ce, pour la première fois depuis le deuxième trimestre de 2020. La diminution au deuxième trimestre provient de la baisse de 0,5 % des dépenses de consommation finale des ménages. Tant les dépenses des ménages en services (– 0,7 %) que celles en biens (– 0,3 %) ont baissé. Les dépenses de consommation finale des administrations publiques (+ 0,4 %) et celles des institutions sans but lucratif (+ 1,9 %) ont atténué l’incidence négative des dépenses des ménages sur les dépenses de consommation finale.

PIB réel du Canada aux prix du marché : stagnation au deuxième trimestre de 2023

Selon les informations diffusées par Statistique Canada le 1er septembre dernier, le PIB réel du Canada aux prix du marché est resté relativement inchangé au deuxième trimestre de 2023, après avoir progressé de 0,6 % au trimestre précédent.

PIB réel du Québec aux prix de base : hausse de 0,1 % en juin 2023

En juin 2023, le PIB réel du Québec aux prix de base a augmenté de 0,1 % par rapport au mois précédent, après avoir connu une baisse de 0,1 % en mai. En juin, la production des industries de biens et celle des industries de services ont augmenté respectivement de 0,3 % et 0,1 %. C’est ce que nous apprend la publication Produit intérieur brut par industrie au Québec, juin 2023 diffusée aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec.

La production de biens a augmenté de 0,3 %

Le PIB réel des industries de biens a crû de 0,3 % en juin 2023, après une baisse de 0,3 % en mai. La fabrication (+ 1,2 %) est le principal secteur expliquant la hausse en juin. À l’opposé, les services publics ont connu un repli notable (– 3,0 %).

La production de services a augmenté de 0,1 %

La production des industries de services a augmenté de 0,1 % en juin 2023, après être restée stable en mai. Le commerce de gros (+ 0,8 %), les administrations publiques (+ 0,3 %) ainsi que l’industrie de l’information et l’industrie culturelle (+ 0,7 %) ont affiché des hausses de production en juin. À l’opposé, le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a connu une baisse de production (– 0,8 %).

PIB réel du Canada aux prix de base : baisse de 0,2 % en juin 2023

Selon les informations publiées par Statistique Canada le 1er septembre 2023, le PIB réel canadien aux prix de base a reculé de 0,2 % en juin 2023. La production des industries de biens et celle des industries de services se sont repliées respectivement de 0,4 % et 0,2 %.


L’Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le responsable de la réalisation de toutes les enquêtes statistiques d’intérêt général. La pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.

Relations avec les médias
Centre d'information et de documentation

Tél. : 418 691-2401
ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)
Courriel : cid@stat.gouv.qc.ca

https://statistique.quebec.ca/fr/communique/pib-reel-quebec-prix-du-marche-diminution-deuxieme-trimestre-2023

Comme j'ai déja dit auparavant le volume a baissé dans le transport. Un bon indice de ce qui se passe avec l'économie.  Et maintenant on voit la fonction public voter des mandat de greve pour augmenter leur salaire completement déconnecté de la réalité. Un pib qui baisse signifie moins de revenu pour le gouvernement.  J'espere que Legault va tenir son bout.

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🤦‍♂️

La production de l’obus « le plus prisé sur la planète » stagne au Québec

 

https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/f9bcf97e0741316181bf48998ba5ebd8.jpg

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Soldate du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada transportant un obus de 155 mm

(Québec) Un obus qui s’est révélé crucial dans la guerre d’Ukraine est fabriqué dans une usine québécoise, mais sa production n’a pas augmenté d’un iota depuis le début de l’invasion russe, au grand dam de plusieurs acteurs du monde militaire. 

 

« C’est probablement la marchandise militaire la plus prisée sur la planète en ce moment. Tous les alliés qui utilisent l’obus de 155 mm cherchent actuellement des obus de 155 mm. Pourquoi n’y a-t-il pas d’urgence pour augmenter la production ? », a demandé, incrédule, le député conservateur Pat Kelly lors d’une récente réunion du Comité permanent de la défense nationale. 

Sur les champs de bataille ukrainiens, cet obus que produisent plusieurs pays alliés – et notamment au moins une usine québécoise – est très recherché. Il n’est pas le plus sophistiqué ni le plus précis et d’autres ont une plus grande portée, comme l’Excalibur. Mais son coût relativement bas en fait une arme de choix. 

Les Ukrainiens tirent entre 6000 et 8000 obus de 155 mm chaque jour. Les Russes répliquent avec 40 000 tirs d’artillerie, selon une députée ukrainienne citée par Associated Press. 

Pour fournir Kyiv, les alliés de l’OTAN ont donc puisé dans leurs réserves. Le calibre de 155 mm est le standard atlantique. Le Canada a fourni à l’Ukraine 40 000 de ces obus depuis février 2022, à peine de quoi alimenter les artilleurs ukrainiens une semaine. 

Les alliés ont aussi décidé d’augmenter la production de cet obus. Les États-Unis veulent faire passer leur production de 20 000 par mois à 95 000 d’ici 2025. 

3000 obus par mois

Au Canada, la Défense nationale se procure ces puissants obus auprès de General Dynamics Produits de défense et systèmes tactiques-Canada (GD-OTS). L’entreprise emploie 1200 personnes dans ses trois usines de Repentigny, Salaberry-de-Valleyfield et Saint-Augustin-de-Desmaures, près de Québec

Le fabricant ne précise pas laquelle, ou lesquelles, de ses usines québécoises produit le projectile. Mais GD-OTS Canada produit 3000 obus de 155 mm par mois, tous au Québec, s’il faut en croire les propos du chef d’état-major de la Défense, Wayne Eyre. 

Le général Eyre a indiqué la semaine dernière au Comité permanent de la défense nationale que la production canadienne n’avait pas augmenté du tout depuis l’invasion russe de l’Ukraine, à son grand dam. 

« Nous n’avons pas produit une ronde supplémentaire de munitions dans ce pays depuis février 2022. Alors oui, ça m’inquiète beaucoup », a lancé le général Eyre aux élus membres du comité. 

 

 

PHOTO SPENCER COLBY, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le chef de l’état-major canadien, le général Wayne Eyre

Si on veut s’assurer de soutenir l’Ukraine à long terme, l’accélération de la production d’obus d’artillerie est extrêmement importante.

Le général Wayne Eyre, chef de l’état-major canadien

« À toutes les rencontres de chefs d’état-major de l’OTAN auxquelles j’assiste, tous les alliés parlent de ce problème, et avec raison, a ajouté le militaire de haut rang. On regarde tous les manières d’augmenter la production. C’est de plus en plus inquiétant, car on remarque que les Russes sont en train de se reconstituer plus rapidement que nous l’avions prévu. » 

L’industrie tient Ottawa responsable

Comment expliquer que la production d’obus de 155 mm n’a pas augmenté dans les usines québécoises de GD-OTS Canada alors que l’allié ukrainien en réclame à grands cris ? Le fabricant d’armes n’a pas souhaité répondre aux questions de La Presse, le syndicat des employés non plus. 

Mais selon l’association qui représente l’industrie militaire canadienne, Ottawa tarde à accorder des contrats fermes aux fabricants canadiens pour augmenter la production. 

« On n’est pas sur le pied de guerre. Nos industries n’ont pas été mises sur le pied de guerre par le biais de commandes fermes du gouvernement », a dit mardi Christyn Cianfarani, présidente de l’Association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS) au Comité permanent de la défense nationale. 

L’AICDS indique qu’augmenter la production demande des investissements importants amortis sur 15 ou 20 ans. Or, Ottawa tarde à signer des contrats aussi longs qui permettraient d’augmenter la cadence, a accusé Mme Cianfarani. 

Une variante plus efficace

Mais la quantité d’obus de 155 mm produits dans les usines québécoises de GD-OTS n’est pas le seul enjeu. Ottawa aimerait que ces usines produisent une variante encore plus prisée du 155 mm. Depuis des années, le Canada produit la variante M107. La guerre en Ukraine a mis en lumière l’efficacité de la variante M795, qui est celle utilisée par les États-Unis. 

« J’ai eu l’occasion de visiter cette usine de munitions [à Repentigny], ainsi que celle de Salaberry-de-Valleyfield, à l’automne 2022. Cette usine produit le M107, d’une portée plus courte que l’obus que nous aimerions qu’elle produise, c’est‑à‑dire le M795. Le travail se poursuit à cet égard », avait déclaré en mai dernier le général Eyre. 

La société General Dynamics produit des obus de 155 mm M795 dans ses usines des États-Unis. Cette variante a une portée de 22,5 km contre 17,5 km pour le M107, selon le site de l’entreprise américaine. 

Mais modifier les chaînes de production des usines québécoises pour produire cette variante va probablement nécessiter des sommes considérables. La Défense nationale dit être en pourparlers avec GD-OTS Canada, qui compte 16 lobbyistes inscrits au registre fédéral, dont son directeur général, René Blouin. 

« Augmenter la production de 155 mm est un long processus qui demande des investissements. Il y a des discussions en ce moment pour améliorer la production, mais ce n’est pas un ajustement facile », a reconnu la semaine dernière le sous-ministre à la Défense nationale Bill Matthews. 

Sans l’Occident, l’Ukraine n’aurait qu’« une semaine à vivre », selon Poutine

 

 

PHOTO GRIGORY SYSOYEV, ASSOCIATED PRESS

Le président russe, Vladimir Poutine, jeudi à Valdaï

Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que l’Ukraine n’aurait qu’« une semaine à vivre » sans les livraisons d’armes occidentales, dont Kyiv dépend pour son effort militaire. « Lorsque les stocks d’armes [occidentales livrées à l’Ukraine] seront épuisés, ils n’auront plus qu’une semaine à vivre », a déclaré M. Poutine lors du forum international Valdaï, estimant que les stocks « s’épuisent aussi en Europe ».

Agence France-Presse

https://www.lapresse.ca/actualites/2023-10-06/la-production-de-l-obus-le-plus-prise-sur-la-planete-stagne-au-quebec.php

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Desjardins laying off 400 workers

Move is the latest by a Canadian bank to trim costs

CBC News · 

https://i.cbc.ca/1.5840199.1697718451!/fileImage/httpImage/image.JPG_gen/derivatives/16x9_780/etat-situation-coronavirus-20200710.JPG
Job cuts announced by Desjardins on Thursday amount to less than one per cent of the company's 58,000-person workforce. (Paul Chiasson/The Canadian Press)

Montreal-based financial services conglomerate Desjardins is laying off almost 400 people.

The company told CBC News in a statement that it had made the "difficult decision" to cut about 0.6 per cent of its workforce due to the "current economic context."

The job cuts were first reported by French-language newspaper Le Journal.

The cuts represent about 0.6 per cent of Desjardins's current head count of 58,000 people. Most of the cuts will be among those who work either in Montreal or Lévis, Que.

Some of the job cuts will come through natural attrition, where the company will simply not replace workers who voluntarily leave. And more will come from re-evaluating the need of currently open positions.

The move is the latest sign of a slowdown in Canada's financial services sector, as Scotiabank announced on Wednesday that it is laying off about three per cent of its workforce.

In August, Royal Bank announced that it has recently laid off more than 600 people, and was planning to cut about twice that in the current quarter.

More to come.

https://www.cbc.ca/news/business/desjardins-layoffs-1.7001191

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Les patrons mal formés sont peureux

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Usine automatisée du fabricant de meubles de bureau Artopex, à Granby

FRANCIS VAILLESLA PRESSE

Les patrons mal formés du Québec ont peur. Peur de quoi ? Peur des nouvelles technologies, du changement. Pourquoi peur ? Parce qu’ils ne sont pas en mesure d’en saisir tout le potentiel.

Mis à jour hier à 7h30

Voilà, en résumé, ce que je comprends d’une nouvelle étude de l’Institut du Québec intitulée Former pour mieux performer, qui fait le portrait des défis de nos entreprises manufacturières.

Évidemment, les auteurs Emna Braham et Anthony Migneault ne traitent pas les patrons de peureux. Et leur constat ne vise pas tous les patrons ni tous leurs employés. Mais leur étude nous fait comprendre que le retard chronique de nos entreprises manufacturières en matière d’investissements et de productivité s’explique par des problèmes de formation, en bonne partie.

En résumé, sans formation et sans leadership, les entreprises n’automatiseront pas leurs productions, n’investiront pas dans les dernières technologies et n’accroîtront pas leur productivité et leur compétitivité.

« Les freins, en particulier chez les PME, sont souvent moins liés à des considérations financières ou techniques qu’à un manque de connaissances et de compétences », écrivent les auteurs.

Des sondages auprès des entreprises le confirment : la plupart des raisons évoquées comme obstacles à l’adoption de technologies ont trait au manque d’information et de qualification.

Faut-il faire un rappel ? Pour obtenir 1000 $ de produit intérieur brut (PIB), les manufacturiers du Québec doivent consacrer 5,2 % plus d’heures de travail que leurs semblables en Ontario, 50 % plus que ceux de la France et 100 % plus que ceux des États-Unis, note l’IDQ.

Certes, l’écart s’explique par les différences de structures industrielles et la taille plus petite des entreprises, notamment. L’écart avec l’Ontario serait réduit à 2,4 % si notre structure industrielle était la même, calcule l’IDQ.

Une analyse plus pointue de l’IDQ permet toutefois de constater, par exemple, que l’industrie de la production d’aliments est parmi les moins productives du Québec, et que son retard sur l’Ontario est de 19 %.

Autre constat : les secteurs qui ont investi davantage sont aujourd’hui les plus productifs et les moins victimes de la pénurie de main-d’œuvre.

Le sous-investissement crée d’ailleurs un cercle vicieux. En général, les entreprises moins performantes ont davantage recours à une main-d’œuvre peu qualifiée et moins rémunérée. Elles sont ainsi plus frappées par la pénurie de main-d’œuvre et ont davantage recours aux travailleurs étrangers temporaires, dont la source finira par se tarir.

Selon les auteurs, l’automatisation contribuerait à casser ce cercle vicieux et améliorerait les conditions de travail et le recrutement. Mais pour y arriver, il faut des employés et des patrons mieux formés. Et des syndicats impliqués.

« La formation des gestionnaires est une bougie d’allumage pour augmenter la productivité », me dit Emna Braham, directrice générale de l’IDQ.

Il faut aussi que la haute direction ait une vision claire des changements et qu’elle communique bien cette vision à une équipe dédiée et mobilisée, m’explique Véronique Proulx, PDG des Manufacturiers et Exportateurs du Québec, un des organismes qui ont financé l’étude et qui y ont contribué.

Un tel changement est tout à fait possible. Le fabricant de meubles de bureau Artopex, par exemple, a complètement automatisé l’une de ses cinq usines, après avoir vu ce qui se fait ailleurs.

Autre exemple : le fabricant d’armoires de cuisine Miralis, dans le Bas-du-Fleuve, a investi 45 millions pour automatiser et robotiser sa production, ce qui lui permettra d’avoir moins besoin de soudeurs, notamment.

L’étude de l’IDQ fait valoir que les gouvernements n’ont pas besoin d’ajouter de l’argent. Ils doivent surtout mieux cibler leurs subventions, et en mesurer l’impact.

Par exemple, il faudra investir moins dans les opérateurs de machinerie et plus dans les employés de maintenance, comme les électromécaniciens. La formation continue est à privilégier. Les manufacturiers ont aussi besoin d’outils pour décarboner leur production.

« Le Plan d’action d’Emploi-Québec priorise l’aide aux entreprises de 100 employés et moins sans égard à leur secteur d’activité, leur stade de développement ou le type de personnel visé », écrivent les auteurs.

L’IDQ fait aussi appel aux grandes entreprises, puisque les politiques publiques ne pourront pas tout régler. « Les grandes entreprises peuvent jouer un rôle de premier plan dans la transition technologique, notamment en incitant leurs partenaires et fournisseurs à adopter certaines technologies », par exemple pour la décarbonation.

Alors, patrons de PME manufacturières, on s’inscrit à des cours ?

 

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2023-10-19/les-patrons-mal-formes-sont-peureux.php

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PIB réel du Québec aux prix de base : stabilité en juillet 2023

https://statistique.quebec.ca/fr/communique/pib-reel-quebec-prix-base-stabilite-juillet-2023


Québec, le 24 octobre 2023. – En juillet 2023, le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec aux prix de base est demeuré relativement stable (0,0 %) par rapport au mois précédent, et ce, pour un deuxième mois d’affilée. C’est ce que nous apprend la publication  Produit intérieur brut par industrie au Québec, juillet 2023 diffusée aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec.

Baisse de 0,7 % de la production de biens

Pour un cinquième mois consécutif, la production des industries de biens a diminué (– 0,7 % en juillet et – 0,1 % en juin). La baisse en juillet provient principalement du secteur des services publics (– 4,8 %). La production du secteur de la fabrication (– 0,4 %) et celle du secteur de la construction (– 0,5 %) ont également affiché des baisses. À l’opposé, le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (+ 2,3 %) a connu une hausse de production.

La baisse observée dans le secteur de la fabrication provient notamment des reculs dans les sous-secteurs de la fabrication de produits métalliques (– 5,4 %) et de la fabrication de produits en plastique et en caoutchouc (– 5,5 %).

Hausse de 0,2 % de la production de services

En juillet, le niveau de production des industries de services a crû de 0,2 %, après avoir augmenté de 0,1 % en juin. La croissance enregistrée en juillet est principalement due au secteur du commerce de gros (+ 1,4 %). Le secteur du commerce de détail (+ 0,8 %) ainsi que celui de la finance et des assurances (+ 0,5 %) ont également affiché des hausses de production.

Cumul des sept premiers mois de 2023 : augmentation de 0,5 % du PIB réel du Québec

Pour les sept premiers mois de l’année 2023, le PIB réel du Québec est de 0,5 % supérieur à celui des mêmes mois de 2022. Les principaux secteurs ayant contribué à la hausse sont les administrations publiques (+ 3,3 %), les services d’hébergement et de restauration (+ 12,5 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (+ 3,3 %) ainsi que le transport et l’entreposage (+ 6,1 %).

Stabilité du PIB réel du Canada aux prix de base en juillet 2023

Selon les informations publiées le 29 septembre 2023 par Statistique Canada, en juillet, le PIB réel canadien aux prix de base est demeuré essentiellement inchangé (0,0 %) par rapport au mois précédent. La production des industries de biens a baissé de 0,3 %, alors que celle des industries de services a crû de 0,1 %.

Produit intérieur brut réel par industrie1
(variations en pourcentage)


  2022 2023
 
  Variation annuelle Variation mensuelle Variation cumulative2
   
 
    Juin   Juillet

Québec 2,6  0,0   0,0 0,5
Canada 3,6 – 0,2   0,0 1,9

1. Les niveaux du produit intérieur brut par industrie sont évalués aux prix de base en dollars enchaînés (2012), désaisonnalisés et annualisés.
2. Sept premiers mois de 2023 par rapport aux mêmes mois de 2022.

Sources
Institut de la statistique du Québec et Statistique Canada.


L’Institut de la statistique du Québec produit, analyse et diffuse des informations statistiques officielles, objectives et de qualité sur différents aspects de la société québécoise. Il est le responsable de la réalisation de toutes les enquêtes statistiques d’intérêt général. La pertinence de ses travaux en fait un allié stratégique pour les décideurs et tous ceux qui désirent en connaître davantage sur le Québec.

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ou 1 800 463-4090 (sans frais d'appel au Canada et aux États-Unis)
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Droits de scolarité pour les étudiants d’ailleurs au Canada Le patron de la BMO inquiet pour l’économie du Québec

La hausse des droits de scolarité pour les étudiants venant de l’extérieur du Québec inquiète le patron de la Banque de Montréal, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se range derrière la décision du gouvernement. 

  

« C’est une initiative qui amoindrit la force du secteur universitaire au Québec et amoindrit l’économie du Québec », affirme Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec. 

« La force de notre réseau universitaire permet d’attirer et de retenir des talents de partout dans le monde. C’est cet avantage concurrentiel qu’il faut préserver. » 

La crainte est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

Québec a annoncé il y a deux semaines son intention d’instaurer de nouvelles mesures pour l’automne prochain, notamment une majoration des droits de scolarité pour les étudiants en provenance d’une autre province canadienne. Leurs droits de scolarité passeront de près de 9000 $ à 17 000 $ par année – ce qui permettrait de récupérer environ 110 millions par an selon le gouvernement, pourvu que le nombre d’étudiants ne diminue pas. La cagnotte sera redistribuée aux universités francophones. 

Le gouvernement a signalé la semaine dernière qu’il envisage d’exempter de la hausse des droits les Canadiens qui viennent fréquenter une université francophone. D’ailleurs, l’augmentation ne devait toucher que ceux qui fréquentent les universités anglophones, disait-on au gouvernement peu de temps avant l’annonce officielle. 

De leur côté, les étudiants étrangers devront payer un tarif minimum de 20 000 $, montant sur lequel le gouvernement fera une ponction d’environ 3000 $ pour assurer une équité entre les établissements francophones et anglophones. Les tarifs avaient été déréglementés sous le gouvernement Couillard, ce qui a permis depuis aux universités d’imposer le montant de leur choix et de conserver la cagnotte – une demande de longue date de McGill. 

Protéger le français

 

L’initiative du gouvernement Legault s’inscrit dans un plan d’action visant à protéger le français. 

« On est très sensible comme organisation à l’ensemble des actifs du Québec et de Montréal dans le monde », dit Grégoire Baillargeon en entrevue. « On considère qu’être un pôle universitaire de renommée mondiale est un actif extraordinaire pour le Québec. Le choix de société d’avoir ce pôle universitaire est très important et on doit se poser la question comme société à savoir comment on veut utiliser cet actif. » 

Il demande au gouvernement Legault d’entamer une conversation avec l’ensemble du secteur universitaire. 

Si Grégoire Baillargeon concède qu’il faut en faire davantage pour protéger le français au Québec, il souligne que des initiatives importantes en cours de déploiement pourraient faire une différence considérable dans la francisation des étudiants qui viennent de l’extérieur du Québec. 

Il fait notamment référence au projet d’investissement de 50 millions pour la promotion du français que l’Université McGill a suspendu la semaine dernière en réaction à la décision du gouvernement de presque doubler les droits de scolarité annuels pour les étudiants de l’extérieur de la province. Comme La Presse l’a écrit le 13 octobre, l’université a annulé l’annonce de son plan prévue le 11 octobre en apprenant que le gouvernement s’apprêtait à rendre publique sa décision ; les cartons d’invitation avaient même été envoyés. 

« On devrait célébrer ce type d’initiative venant d’une université anglophone », dit Grégoire Baillargeon, en ajoutant qu’il y a un consensus fort de l’ensemble des dirigeants d’entreprise à Montréal et même de partout au Québec dans ce dossier. 

Son avis fait écho à celui du président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. La semaine dernière, Michel Leblanc était cité dans le Montreal Gazette, affirmant que les entreprises montréalaises craignent que de nombreux étudiants hors Québec décident maintenant de regarder ailleurs pour faire leurs études. 

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, considère que la décision du gouvernement a du sens. « Je pense que c’est logique que les étudiants du Canada qui viennent étudier au Québec paient le prix du service », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse mercredi à Québec. 

À 17 000 $, les droits de scolarité imposés aux étudiants des autres provinces vont correspondre à ce que leur formation coûte à l’État québécois, avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

Pierre Fitzgibbon a également plaidé que « la plupart » des étudiants d’autres provinces qui fréquentent Bishop’s « s’en vont et ne restent pas ici » après leur formation. 

Il a avancé que les Québécois qui vont étudier ailleurs au pays « paient un prix qui n’est pas subventionné » par la province. 

Rappelons que dans les plus récentes règles budgétaires concernant les universités, le gouvernement justifiait ainsi le tarif jusqu’ici fixé à 9000 $ : « Depuis le trimestre d’automne 1997, les étudiants canadiens et les résidents permanents du Canada qui ne sont pas résidents du Québec paient des droits de scolarité globalement comparables à ceux en vigueur dans les universités ailleurs au Canada. » 

 

https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/f4ecb0327687380195239fcaf1546ee8.jpg

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La crainte de la BMO est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

La hausse des droits de scolarité pour les étudiants venant de l’extérieur du Québec inquiète le patron de la Banque de Montréal, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se range derrière la décision du gouvernement. 

 

« C’est une initiative qui amoindrit la force du secteur universitaire au Québec et amoindrit l’économie du Québec », affirme Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec. 

« La force de notre réseau universitaire permet d’attirer et de retenir des talents de partout dans le monde. C’est cet avantage concurrentiel qu’il faut préserver. » 

La crainte est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

 

https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/2783937f85b53accbf98a69a1ca1a642.jpg

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec

Québec a annoncé il y a deux semaines son intention d’instaurer de nouvelles mesures pour l’automne prochain, notamment une majoration des droits de scolarité pour les étudiants en provenance d’une autre province canadienne. Leurs droits de scolarité passeront de près de 9000 $ à 17 000 $ par année – ce qui permettrait de récupérer environ 110 millions par an selon le gouvernement, pourvu que le nombre d’étudiants ne diminue pas. La cagnotte sera redistribuée aux universités francophones. 

Le gouvernement a signalé la semaine dernière qu’il envisage d’exempter de la hausse des droits les Canadiens qui viennent fréquenter une université francophone. D’ailleurs, l’augmentation ne devait toucher que ceux qui fréquentent les universités anglophones, disait-on au gouvernement peu de temps avant l’annonce officielle. 

De leur côté, les étudiants étrangers devront payer un tarif minimum de 20 000 $, montant sur lequel le gouvernement fera une ponction d’environ 3000 $ pour assurer une équité entre les établissements francophones et anglophones. Les tarifs avaient été déréglementés sous le gouvernement Couillard, ce qui a permis depuis aux universités d’imposer le montant de leur choix et de conserver la cagnotte – une demande de longue date de McGill. 

Protéger le français

L’initiative du gouvernement Legault s’inscrit dans un plan d’action visant à protéger le français. 

« On est très sensible comme organisation à l’ensemble des actifs du Québec et de Montréal dans le monde », dit Grégoire Baillargeon en entrevue. « On considère qu’être un pôle universitaire de renommée mondiale est un actif extraordinaire pour le Québec. Le choix de société d’avoir ce pôle universitaire est très important et on doit se poser la question comme société à savoir comment on veut utiliser cet actif. » 

Il demande au gouvernement Legault d’entamer une conversation avec l’ensemble du secteur universitaire. 

Si Grégoire Baillargeon concède qu’il faut en faire davantage pour protéger le français au Québec, il souligne que des initiatives importantes en cours de déploiement pourraient faire une différence considérable dans la francisation des étudiants qui viennent de l’extérieur du Québec. 

Il fait notamment référence au projet d’investissement de 50 millions pour la promotion du français que l’Université McGill a suspendu la semaine dernière en réaction à la décision du gouvernement de presque doubler les droits de scolarité annuels pour les étudiants de l’extérieur de la province. Comme La Presse l’a écrit le 13 octobre, l’université a annulé l’annonce de son plan prévue le 11 octobre en apprenant que le gouvernement s’apprêtait à rendre publique sa décision ; les cartons d’invitation avaient même été envoyés. 

« On devrait célébrer ce type d’initiative venant d’une université anglophone », dit Grégoire Baillargeon, en ajoutant qu’il y a un consensus fort de l’ensemble des dirigeants d’entreprise à Montréal et même de partout au Québec dans ce dossier. 

Son avis fait écho à celui du président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. La semaine dernière, Michel Leblanc était cité dans le Montreal Gazette, affirmant que les entreprises montréalaises craignent que de nombreux étudiants hors Québec décident maintenant de regarder ailleurs pour faire leurs études. 

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, considère que la décision du gouvernement a du sens. « Je pense que c’est logique que les étudiants du Canada qui viennent étudier au Québec paient le prix du service », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse mercredi à Québec. 

À 17 000 $, les droits de scolarité imposés aux étudiants des autres provinces vont correspondre à ce que leur formation coûte à l’État québécois, avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

Pierre Fitzgibbon a également plaidé que « la plupart » des étudiants d’autres provinces qui fréquentent Bishop’s « s’en vont et ne restent pas ici » après leur formation. 

Il a avancé que les Québécois qui vont étudier ailleurs au pays « paient un prix qui n’est pas subventionné » par la province. 

Rappelons que dans les plus récentes règles budgétaires concernant les universités, le gouvernement justifiait ainsi le tarif jusqu’ici fixé à 9000 $ : « Depuis le trimestre d’automne 1997, les étudiants canadiens et les résidents permanents du Canada qui ne sont pas résidents du Québec paient des droits de scolarité globalement comparables à ceux en vigueur dans les universités ailleurs au Canada. »

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2023-10-26/droits-de-scolarite-pour-les-etudiants-d-ailleurs-au-canada/le-patron-de-la-bmo-inquiet-pour-l-economie-du-quebec.php?oeid=90660984bef9d78754b773202e266d3f4a3736096c5099a20a77eafb7614c550

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Citation

« La force de notre réseau universitaire permet d’attirer et de retenir des talents de partout dans le monde. C’est cet avantage concurrentiel qu’il faut préserver. »

Wouarf ! Pas étonnant qu'un dirigeant (même de souche francophone) de la Biémo soit si déconnecté du Québec. 

Oui notre réseau universitaire permet d'attirer des talents de partout dans le monde. Mais c'est justement parce que ça leur coûtait des peanuts pour étudier aux frais des Québécois(e)s. Ensuite l'avantage concurrentiel disparaissait en grande partie parce tout ce talent étranger quittait Montréal et le Québec pour aller faire plus d'argent partout ailleurs dans le monde. Situation perdant-perdant pour le Québec. 

Comme si l'économie d'ici allait s'écrouler à cause de quelques milliers d'universitaires. 

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Those students (and their parents) are actually laughing at us at how cheap they get to study here, and then leaving the city at the first occasion. Ça s'appelle mordre la main qui te nourrit. They will still come, but they wont laugh anymore. Good.

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