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David Descôteaux : petite leçon de plagiat

 

David Descôteaux est journaliste économique. Sa tribune la plus connue est celle de QMI, où il oeuvre au JdeM et au Canal Argent. Il en connaît fort probablement plus que moi en économie, comme en témoignent les nombreuses distinctions qui figurent sous sa photo, sur son blogue. Je ne peux certainement pas lui donner de leçons pour ce qui est de l’économie. Mais j’aimerais, ici, le sensibiliser à cette bêtise qu’est le plagiat.

 

Pour le Canal Argent, David Descôteaux a écrit cette chronique Quand l’État vole vos REER, qui explique comment certains pays européens ont pigé dans les fonds d’épargne privés de leurs citoyens, ainsi que dans les régimes de retraite publics, pour sauver les banques et/ou des secteurs de leurs économies respectives.

 

Le hic, c’est que cette chronique de M. Descôteaux a déjà été publiée sur le blogue du Adam Smith Institute Blog, au Christian Science Monitor, le 2 janvier dernier, sous un autre nom ! Sous la plume de Jan Iwanik, cependant, pas sous celle du journaliste de QMI. Remarquez, le billet de M. Iwanik, précise le CSM, avait déjà été publié sur le site du Ludwig von Mises Institute, un think tank américain de tendance libertarien. Je n’ai pas retrouvé le billet original de M. Iwanik.

 

Le billet de Jan Iwanik s’intitule European nations begin seizing private pensions. Dans l’ordre, Iwanik évoque les exemples de la Hongrie, de la Bulgarie, de la Pologne, de l’Irlande et de la France, qui ont pigé dans les fonds d’épargne privés ou publics pour renflouer des secteurs de leurs économies. Il cite des chiffres, des statistiques, des faits. Ces chiffres, ces statistiques, ces faits répertoriés par le texte du Christian Science Monitor/von Mises Institute se retrouvent en grande partie dans le texte du chroniqueur de QMI, souvent dans le même ordre. Faites l’exercice. C’est très intéressant. Lisez le texte du CSM. Et celui du Canal Argent.

 

Voyez ce paragraphe écrit par Jan Iwanik, sur l’Irlande :

 

In 2001, the National Pension Reserve Fund was brought into existence for the purpose of supporting pensions of the Irish people in the years 2025-2050. The scheme was also supposed to provide for the pensions of some public sector employees (mainly university staff). However, in March 2009, the Irish government earmarked €4bn from this fund for rescuing banks. In November 2010, the remaining savings of €2.5bn was seized to support the bailout of the rest of the country.

 

Et maintenant, le paragraphe « écrit » par David Descôteaux sur l’Irlande :

 

Les politiciens irlandais vous diraient que ça coûte cher de sauver les ti-zamis banquiers et leurs riches actionnaires. Dans ce pays, l’État vide le fonds de réserve du régime de retraite public pour sauver les banques de la faillite. On avait créé ce fonds en 2001 pour financer les retraites des Irlandais pendant les années 2025-2050. En mars 2009, le gouvernement a pris 4 milliards d’Euros dans ce fonds pour sauver les banques, et un autre 2,5 milliards pour sauver d’autres entreprises.

 

Les mêmes expressions, les mêmes chiffres, à peu près dans le même ordre. À moins d’une coïncidence astrale absolument extraordinaire, ce que David Descôteaux a fait porte un nom : plagiat.

 

Les exemples hongrois, bulgares, polonais, irlandais et français évoqués par M. Descôteaux souffrent tous de similarités absolument extraordinaires avec le texte du Christian Science Monitor. Je laisse les lecteurs être juges, à la fin, de l’ampleur du braconnage commis par le journaliste en comparant son texte et celui publié dans CSM/von Mises Institute. Certes, le journaliste de QMI a ajouté, ici et là, quelques formules qui ne se retrouvent pas dans le texte du journaliste Jan Iwanik. Mais il n’a même pas été foutu d’inventer une métaphore forte de son cru : le premier exemple de Jan Iwanik, la Hongrie, commence avec un clin d’oeil à Don Corleone, le héros du film Le Parrain, qui parle d’ « une offre impossible à refuser », faite par l’État hongrois à ses citoyens. Comment commence le paragraphe du cas hongrois « écrit » par David Descôteaux ? Je le cite : « Dans le film Le Parrain, vous vous souvenez de l’expression de Don Corleone, « je vais lui faire une offre qu’il ne pourra refuser »? »

 

C’est tellement, mais tellement con ! Un des plaisirs d’écrire et de vivre de ses opinions, c’est justement le thrill d’apporter quelque chose de neuf aux débats, dans ses propres mots, avec ses propres images. Un collègue a eu un bon flash, qui vous inspire, qui mérite d’être disséminé ? Pas grave ! On le cite. Simple comme ça. On dit d’où vient le flash et on le commente. On ne le vole pas. Assez ironique qu’un texte qui dénonce le « vol » des coussins de retraite par des États soit, lui-même, le fruit du vol du texte d’un collègue.

 

Et comme j’ai bien des défauts, mais pas celui de plagier, je signale que c’est un lecteur, Roger Leblanc, qui m’a signalé cette affaire.

 

Sur Twitter, @Shiv signale que David Descôteaux a dit, sur sa page Facebook, qu’il prépare une réponse à ce billet, mais qu’il doit parler à ses avocats.

 

Source: http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2011/01/18/david-descoteaux-petite-lecon-de-plagiat/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_bloguesaccueilcp_BO3_accueil_ECRAN1POS6

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Membres prolifiques

A la vitesse où circule l'information aujourd'hui, pas étonnant que certains prennent un raccourci afin de soutenir le rythme infernal des communications. A force de vouloir être présent partout et répondre à la demande, il est alors tentant de plagier pour aller au plus court. Cet état de fait est déplorable et peut miner la crédibilité de son auteur. Mais de plus en plus de monde se laisse happer par l'ogre des communications et c'est la qualité même de l'information qui en paie le prix. On est entré de plein fouet dans une ère boulimique de textes et diffusions qui finit par avoir le même effet que la carence. En bout de ligne c'est l'égo qui prend le dessus en délaissant l'objectivité au profit d'une plus grande exposition.

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Au lieu de parler du sujet d'ont à écrit M Descoteaux, ce qui est assez important selon moi...on parle de son plagiat. Franchement, est ce vraiment important?

 

Ça vous donne une bonne idée comment nous sommes trop rendus à gauche au Québec.

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Au lieu de parler du sujet d'ont à écrit M Descoteaux, ce qui est assez important selon moi...on parle de son plagiat. Franchement, est ce vraiment important?

 

Ça vous donne une bonne idée comment nous sommes trop rendus à gauche au Québec.

 

1. C'est pas la job de Patrice Lagacé de parler de finances.

2. Parler de plagiat, c'est de gauche?

3. Même dans les états de droite, je suis certain que les articles parlant du même sujet passent autant dans le beurre.

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Publié le 19 janvier 2011 à 06h00 | Mis à jour à 06h00

 

 

Le Québécois crétin

 

Pierre Simard

L'auteur est professeur à l'École nationale d'administration publique, à Québec.

 

 

 

Il n'y a pas si longtemps, avant la Révolution tranquille, nos parents géraient leurs vies eux-mêmes et n'attendaient pas grand-chose du gouvernement. Le bon citoyen subvenait à ses besoins et à ceux de sa famille... tout simplement!

Le monde a bien changé. De nos jours, le bon citoyen est celui qui paie ses taxes et ses impôts sans rien dire. En réalité, chez les bien-pensants, on assimile le Québécois à un crétin.

 

Cette conviction est à ce point répandue que plus personne n'a de gêne à nous le rappeler. Prenez la proposition Castonguay sur les pensions obligatoires. Ce rapport est truffé d'allusions à l'incapacité des citoyens de prendre leurs responsabilités:

 

«De façon générale, la personne [...] n'est généralement pas en mesure, par manque de connaissance, de prendre des décisions éclairées.»

 

 

«À l'exception d'une minorité [...] la grande majorité des personnes sont démunies.»

 

«Les travailleurs [...] n'ont ni les connaissances ni l'expertise pour prendre des décisions rationnelles [...]»

 

On aura évidemment compris que le «père de l'assurance maladie» accrédite la thèse voulant que les Québécois soient incapables de gérer leur propre vie. Des irresponsables finalement!

 

On ne compte plus les fois où l'imbécilité de l'homme sert de légitimation à l'interventionnisme d'État. Quand ce n'est pas un politicien, c'est un groupe de pression ou un intellectuel qui vient promouvoir, au nom du crétinisme citoyen, une mainmise de l'État sur nos vies. Comme pour les gens atteints de troubles psychiatriques, il prescrira la tutelle d'une partie de nos revenus et se réclamera du pouvoir de décider à notre place. À terme, ces ponctions successives nous enlèveront pratiquement tout moyen d'exercer une quelconque liberté de choix sur notre vie.

 

Et encore! L'oeuvre de crétinisation des citoyens est intarissable. Chaque semaine, les autorités briment nos libertés individuelles sous prétexte que nous sommes incapables d'exercer des choix rationnels, que dis-je, d'exercer le moindre jugement ou même de discerner le bien du mal.

 

La semaine dernière, outre le rapport Castonguay, on a eu droit à la censure d'un vieux «classique rock» du milieu des années 80 et à la diabolisation du violent discours de la droite américaine. Une autre semaine où nos élites se seront affairées à nous mettre en garde et à nous protéger contre nous-mêmes!

 

Depuis 50 ans, nos gouvernements se font les champions d'initiatives visant à délester les citoyens de leur responsabilité. Ils s'occupent désormais de votre santé, de l'éducation de vos enfants, de vos pensions, etc. Ils assurent également votre protection contre à peu près n'importe quoi, y compris le fromage au lait cru et la malbouffe des arénas.

 

Dans les années 70, à mon tout premier cours d'économique, mon professeur avait lancé la question suivante: qu'est-ce qui distingue l'économie québécoise d'une économie de type socialiste? Le système économique québécois, nous expliqua-t-il, repose sur l'idée que l'individu est mieux placé que quiconque pour décider ce qui est bon pour lui. Il devait sans doute faire une blague!

 

http://www.cyberpresse.ca/opinions/201101/18/01-4361271-le-quebecois-cretin.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_place-publique_1242600_accueil_POS3

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Excellent article que j'ai lu ce matin dans LaPresse. D'un certain point de vue, je crois que l'auteur a entièrement raison. C'Est vrai que nous sommes rendu une belle gang de moumounes...nous nous fions tellement au gouv. aujourd'hui! Comme si nous étions une belle gang d'enfants qui se fient à maman et papa pour subvenir à leurs besoins.

 

Vrai que nous sommes généralement mieux que la génération de nos grands-Parents (ou de nos arrières grands-parents pour certains gens qui sont plus jeunes ici!! ;) ) mais d'un autre point de vue, les générations antérieurs étaient tellement plus responsable.

 

Je ne dis pas ça pour me vanter, mais j'aurais pu m'acheter un condo qui coutais 50,000 même 60,000$ de plus, mais je savais que j'aurais été très sérré. En anglais on appelle ça "house poor". Le fait de savoir que 40 ou 50% de mes revenus allait aller vers mon hypothèque me faisais énormément peur, et c'est pour cela que j'ai acheté un condo qui répondait à mes besoins, sans être trop cher. Il me semble que c'est la logique, non?

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Moins de syndicats, moins de déficits?

Publié le 07 janvier 2011 à 06h21 | Mis à jour le 07 janvier 2011 à 06h21

 

(Montréal) Des États américains jonglent avec la possibilité de restreindre le pouvoir des syndicats afin d'assainir leurs finances publiques, une tendance qui préoccupe les centrales québécoises. Mais d'autres estiment qu'il est grand temps que la province se dote de mesures semblables.

 

Aux prises avec des déficits croissants, les élus d'une dizaine d'États américains, dont le Maine, proposent de nouvelles lois qui viseront à limiter la force de frappe des syndicats, a rapporté cette semaine le New York Times. Si elles sont adoptées, les mesures toucheront particulièrement les associations qui représentent les fonctionnaires.

 

Récemment élu gouverneur de l'État de New York, le démocrate Andrew Cuomo envisage un gel salarial pour tous les travailleurs du secteur public pendant un an. Le projet permettrait d'économiser jusqu'à 400 millions US. D'autres États étudient des mesures qui pourraient affaiblir les syndicats à long terme. Des élus républicains du Maine, de l'Ohio et de l'Indiana, notamment, songent à bannir l'adhésion et la cotisation obligatoires à des syndicats, une mesure appelée right-to-work qui a déjà cours dans 22 États du sud et de l'ouest américain.

 

Leur argument principal: rétablir l'équilibre face à des centrales puissantes qui influencent le cours des campagnes électorales, et qui plombent les finances publiques à cause des généreuses caisses de retraite dont bénéficient leurs membres. Si elles sont adoptées, ces mesures réduiront les sommes qui sont versées dans les caisses des centrales. Leur pouvoir de négociation et leur influence politique s'en trouveront réduits.

 

Pour sa part, le nouveau gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, souhaite carrément retirer aux travailleurs du secteur public le droit de se syndiquer et de négocier des conventions collectives.

 

«Ça nous préoccupe dans la mesure où le dernier budget du gouvernement du Québec s'inspire déjà de plusieurs politiques de la droite américaine», affirme Michel Parenteau, directeur adjoint du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 90 000 travailleurs du secteur public.

 

Il souligne en outre que le gouvernement Charest a déjà augmenté les tarifs d'électricité, la taxe sur l'essence, la TVQ et imposé une taxe santé de 200$.

 

Mais d'autres estiment que le Québec doit s'inspirer des mesures envisagées aux États-Unis. L'économiste Youri Chassin, de l'Institut économique de Montréal, souligne que les lois qui encadrent le travail dans la province sont uniques et elles donnent beaucoup de pouvoirs aux centrales syndicales. Selon lui, les travailleurs qui oeuvrent dans un milieu syndiqué devraient pouvoir choisir s'ils adhèrent ou non à leur association.

 

«Il y a un débat à faire sur le droit de s'associer ou de ne pas s'associer, ce qui est reconnu à peu près partout, estime-t-il. Le Code du travail du Québec est jugé comme étant contraire aux droits de l'homme à peu près partout ailleurs dans le monde.»

 

Mais il reconnaît que les lois envisagées par les États américains ne constituent pas une panacée face aux problèmes des finances publiques. Il cite en exemple le passif des caisses de retraite du secteur public québécois, qui oblige le gouvernement à emprunter 67 milliards chaque année.

 

«Ce problème ne se règle pas nécessairement sur la base de la possibilité d'une législation back-to-work, convient M. Chassin. C'est vraiment dans la négociation de ses conventions collectives que le gouvernement doit considérer l'impact à long terme.»

 

Montée de la droite?

 

Dans leur bilan de fin d'année 2010, des centrales syndicales québécoises ont exprimé leur inquiétude face à l'essor des mouvements de droite. Elles font notamment allusion au nouveau Réseau Liberté-Québec, qui prône la réduction de la taille de l'État et une vaste remise en question du «modèle québécois».

 

«On sent qu'il y a une montée de la droite assez profondément antisyndicale», convient la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

 

Mais la réalité du Québec est différente de celle des États-Unis, poursuit-elle. Entre autres parce que le taux de syndicalisation est d'environ 40% chez nous, comparativement à 11,5% chez nos voisins du Sud.

 

Le président de la FTQ, Michel Arseneault, souligne pour sa part que la crise économique a été provoquée par la cupidité des banques, qui ont consenti des prêts hypothécaires à des milliers d'Américains qui n'avaient pas les moyens de devenir propriétaires.

 

«C'est un faux problème, affirme-t-il, de dire que c'est la syndicalisation des travailleurs américains qui fait en sorte que les États sont dans le marasme.»

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/201101/07/01-4357873-moins-de-syndicats-moins-de-deficits.php

 

Ils l'ont l'affaire les américains, ça va mal? on se revire sur un 10 cents, f*** les vaches sacrés, sauvons notre poche!

 

Imaginez si un politicien mentionnait l'abolition de la formule Rand... ça serait la fin du monde.

 

P.S. Les 67 milliards sont clairement une erreure du journaliste.

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