Aller au contenu

Économie du Québec ​​


Normand Hamel

Messages recommendés

Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

Ce qui est moins bien, et qui s'applique à toutes les provinces sans distinction, c'est que le taux de chômage, à l'instar des principaux autres indicateurs économiques, est propulsé par des mesures fiscales (déficits budgétaires) et monétaires (taux d'intérêts à un niveau historiquement bas) insoutenables à moyen et à long terme.

Le Québec avait déjà le taux de chômage le plus bas avant la pandémie, et ce depuis quelques années déjà. Il s'agit donc d'une tendance lourde. Le Québec est également la province qui souffre le plus de la pénurie de main d'oeuvre et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement incite les entreprises à s'automatiser davantage.

Pour ce qui est des déficits budgétaires, encore une fois c'est au Québec que les déficits sont les plus bas parmi les grandes provinces, et la tendance à long terme continuera de favoriser le Québec tant que les impôts y resteront élevés. Par contre, à cause de la bonne tenue de l'économie québécoise il est plus facile pour le Québec de baisser ses impôts que pour les autres provinces de les augmenter, comme elle devrait le faire afin de résorber leurs déficits qui ne cessent d'augmenter, particulièrement en Alberta et en Ontario.

En ce qui concerne l'insoutenabilité des faibles taux d'intérêts à moyen et à long terme on serait déjà rendu là car cela fait plus de dix ans maintenant que les taux sont plus ou moins aux niveaux actuels. Mais avec la pandémie les gouvernements se sont tellement endettés qu'il serait pratiquement impossible de monter substantiellement les taux pour une longue période sans engendrer une récession majeure. Et la seule raison d'augmenter les taux serait une accélération soutenue de l'inflation. Or, pour une raison qu'aucun économiste ne peut expliquer de manière satisfaisante, l'inflation demeure à des niveaux acceptables malgré l'injection massive de capitaux dans l'économie. Cela est tout simplement contraire à la théorie économique orthodoxe. 

Au Québec même si on a le taux de chômage le plus bas au Canada nous ne sommes pas encore revenus au niveau où nous étions avant la pandémie et nous ne pourrons pas le faire tant et aussi longtemps que l'activité touristique ne sera pas revenue elle aussi au niveau où elle était avant la pandémie.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 3 minutes, Normand Hamel a dit :

Le Québec avait déjà le taux de chômage le plus bas avant la pandémie, et ce depuis quelques années déjà. Il s'agit donc d'une tendance lourde. Le Québec est également la province qui souffre le plus de la pénurie de main d'oeuvre et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le gouvernement incite les entreprises à s'automatiser davantage.

Pour ce qui est des déficits budgétaires, encore une fois c'est au Québec que les déficits sont les plus bas parmi les grandes provinces, et la tendance à long terme continuera de favoriser le Québec tant que les impôts y resteront élevés. Par contre, à cause de la bonne tenue de l'économie québécoise il est plus facile pour le Québec de baisser ses impôts que pour les autres provinces de les augmenter, comme elle devrait le faire afin de résorber leurs déficits qui ne cessent d'augmenter, particulièrement en Alberta et en Ontario.

En ce qui concerne l'insoutenabilité des faibles taux d'intérêts à moyen et à long terme on serait déjà rendu là car cela fait plus de dix ans maintenant que les taux sont plus ou moins aux niveaux actuels. Mais avec la pandémie les gouvernements se sont tellement endettés qu'il serait pratiquement impossible de monter substantiellement les taux pour une longue période sans engendrer une récession majeure. Et la seule raison d'augmenter les taux serait une accélération soutenue de l'inflation. Or, pour une raison qu'aucun économiste ne peut expliquer de manière satisfaisante, l'inflation demeure à des niveaux acceptables malgré l'injection massive de capitaux dans l'économie. Cela est tout simplement contraire à la théorie économique orthodoxe. 

Au Québec même si on a le taux de chômage le plus bas au Canada nous ne sommes pas encore revenus au niveau où nous étions avant la pandémie et nous ne pourrons pas le faire tant et aussi longtemps que l'activité touristique ne sera pas revenue elle aussi au niveau où elle était avant la pandémie.

Tous des bons points.  Mais il demeure important de noter que:

- Les déficits budgétaires qui stimulent notamment l'économie québécoise ne sont pas tant les déficits du Gouvernement du Québec que ceux du gouvernement fédéral, qui n'est pas une entité étrangère.  Pour obtenir une idée juste de l'ampleur des déficits publics par rapport à la taille de l'économie,  il faut ajouter notre "part" du déficit fédéral au déficit provincial.

- C'est évident qu'une hausse substantielle et brusque des taux d'intérêts provoquerait une récession majeure.  Ce n'est pas uniquement à cause du niveau beaucoup plus élevé des dettes publiques accumulées.  Les dettes brutes des ménages se sont aussi alourdies principalement à la faveur de la hausse du prix des maisons, bien que paradoxalement les avoirs nets des ménages ont augmenté dans le même temps.  Pour les entreprises le portrait est mixte (certaines ont accumulé des montagnes de liquidité, d'autres se sont endettées davantage).  De toute façon, les taux d'intérêts canadiens devraient normalement s'ajuster aux taux américains, et là-bas, les mêmes raisons dictent de ne pas hausser sensiblement les taux.  Ceci dit, ici comme ailleurs, le niveau très bas des taux d'intérêts n'a pas que des effets positifs sur l'économie.  Ce qui est un coût pour les emprunteurs est un revenu pour les créditeurs/détenteurs d'avoirs monétaires; ça concerne directement les particuliers épargnants, mais autant les régimes de retraite.  La solvabilité de plusieurs régimes de retraite est mise à rude épreuve par des rendements nominaux inférieurs aux prévisions sur lesquelles les prestations avaient été établies; cela amène les gestionnaires des fonds de retraite à prendre de plus grands risques, dans les limites prescrites par la loi, dans le but d'obtenir un rendement global suffisant.  

- Dire "qu'aucun économiste ne peut expliquer de façon satisfaisante (le fait) que l'inflation demeure à des niveaux acceptables malgré l'injection massive de capitaux dans l'économie" n'est valable que si on s'en tient à "la théorie économique orthodoxe".  Or on n'en est plus là.  On est parfaitement capable, si on n'est pas doctrinaire, de comprendre les mécanismes de formation des prix.  On sait que des facteurs contribuent à exercer une pression à la baisse sur certaines catégories de biens et de services, tandis que d'autres poussent à la hausse.  Ces forces continueront de se manifester dans l'avenir; même s'il n'est pas possible de prévoir à tout moment l'effet global.  Mais clairement, bien d'autres facteurs que la hausse de la masse monétaire agissent, parfois temporairement et parfois d'une façon plus permanente.  Ce qui est toutefois visible, c'est que des catégories d'actifs (pas des biens et services inclus dans le panier servant à calculer l'IPC) ont vu leur prix augmenter beaucoup dernièrement.  Typiquement, le prix de ces catégories d'actifs varie inversement avec les taux d'intérêts.  Pour les actions cotés en bourse, je regarde l'évolution du ratio cours/bénéfice, de préférence au prix en valeur nominale, pour me faire une idée de leur cherté.

Une autre fois, j'aborderai la question de la dette publique, en mettant une emphase particulière sur la différence entre la dette détenue par la banque centrale du pays emprunteur et la dette détenue par des entités privées, nationales ou étrangères, libellée (denominated en anglais) en monnaie nationale ou étrangère.  Vous verrez que les implications de ces différences sont significatives.

 

 

  

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 25 minutes, Né entre les rapides a dit :

Les déficits budgétaires qui stimulent notamment l'économie québécoise ne sont pas tant les déficits du Gouvernement du Québec que ceux du gouvernement fédéral, qui n'est pas une entité étrangère.  Pour obtenir une idée juste de l'ampleur des déficits publics par rapport à la taille de l'économie,  il faut ajouter notre "part" du déficit fédéral au déficit provincial.

Le Canada demeure encore aujourd'hui le pays du G7 avec le plus bas taux d'endettement par rapport à son PIB. Et comme les finances publiques du Québec sont plus saines que celles de la plupart des autres provinces, même en tenant compte de la dette fédérale la position financière du Québec demeure enviable.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, Normand Hamel a dit :

Le Canada demeure encore aujourd'hui le pays du G7 avec le plus bas taux d'endettement par rapport à son PIB. Et comme les finances publiques du Québec sont plus saines que celles de la plupart des autres provinces, même en tenant compte de la dette fédérale la position financière du Québec demeure enviable.

Les déficits budgétaires n'ont pas pour seul impact de faire gonfler la dette publique accumulée, laquelle il est vrai est comparativement enviable au Québec.  Je m'intéresse surtout à l'effet stimulant des déficits, et à la distorsion qu'ils entraînent dans l'allocation des ressources.  C'était nécessaire pour contrer les effets du COVID, mais il ne faut pas créer une dépendance permanente, qui est insoutenable  quand elle se situe à un niveau supérieur à la trajectoire à long terme de l'économie, qui varie beaucoup d'un pays à l'autre, notamment à cause de la démographie.   

Quand l'Alberta et l'Ontario avaient des dettes nettes comparativement basses mais avaient commencé à encourir des déficits budgétaires importants, je ne m'inquiétais pas tant pour leur solvabilité que pour le caractère structurel de ces déficits, car pour se libérer de ces derniers, il est nécessaire de procéder éventuellement à des restrictions budgétaires drastiques qui en plus d'être impopulaires ont le défaut de freiner la progression de l'économie, voire de provoquer une récession.  A l'inverse, quand le Québec traînait encore une dette élevée mais avait réussi à éliminer son déficit structurel, on pouvait entrevoir l'avenir avec plus de confiance. 

Je ne pense pas qu'il y ait un désaccord fondamental entre nos évaluations respectives de l'économie québécoise.  Ça va plutôt bien dans les circonstances.  C'est juste que je suis plus circonspect et que j'attends de voir comment l'économie se portera lorsqu'on aura ramené les déficits (surtout le fédéral) à un niveau plus bas.  Naturellement, le contexte mondial continuera comme toujours à influencer fortement notre performance.  

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 13 minutes, Né entre les rapides a dit :

Je m'intéresse surtout à l'effet stimulant des déficits, et à la distorsion qu'ils entraînent dans l'allocation des ressources.

Moi la question qui m'intéresse est la suivante. Avant la pandémie le ministre Éric Girard disait qu'il était préférable d'utiliser l'argent du Fonds des générations pour réduire la dette immédiatement afin de diminuer le plus possible le service de la dette. Son point étant qu'en cas de récession majeure l'argent accumulée dans le Fonds pouvait fondre rapidement (je n'ai jamais été d'accord avec lui sur ce point) et que le poids du service de la dette limitait l'action gouvernementale (là non plus je ne suis pas tout à fait d'accord car le service de la dette ne me parait pas si élevé que ça au Québec).

Or, depuis que monsieur Girard nous a fait part de sa philosophie nous avons justement eu à passer à travers une récession, engendrée par la pandémie. Nous avons donc ici quelque chose de concret pour tester la position d'Éric Girard. La question se pose alors ainsi: le ministre des Finances du Québec avait-il raison il y a deux ans de vouloir diminuer le fardeau de la dette alors que les taux d'intérêts étaient/sont historiquement bas et que le rendement du Fonds des générations reste beaucoup plus élevé que les taux d'intérêts payés sur la dette?

Pour ma part même si je me réjouis de l'assainissement des finances publiques du Québec je maintiens qu'il aurait été préférable de garder le plus d'argent possible dans le Fonds des générations car le rendement est encore très élevé en même temps que les taux d'intérêts sur la dette demeurent très bas.

Un dilemme de même nature se pose aussi pour la Caisse de dépôt: doit-elle investir le plus d'argent possible dans les marchés financiers afin de maximiser son rendement, ou garder le plus de liquidités possibles en cas de ralentissement économique afin de pouvoir profiter des bonnes occasions? Semblerait que la Caisse a appris sa leçon depuis la Grande Récession et qu'elle a en ce moment toutes les liquidités nécessaires pour faire des transactions fort prometteuses. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Les exportations du Québec se portent bien, malgré la pandémie

Les exportations de la province ont totalisé plus de 31 milliards de dollars de janvier à avril 2021, en hausse de 12 % par rapport à 2020.

Véronique Prince - Radio-Canada

Défi de taille pour les délégations du Québec à l'étranger : faire en sorte que les entreprises québécoises tirent leur épingle du jeu, en pandémie.

Martine Hébert était déléguée du Québec à Chicago depuis quelques mois seulement quand la première vague a frappé au printemps 2020. Personne ne savait où on s’en allait ni quand ça allait finir! On ne pouvait pas prédire ce qui allait arriver… et vous savez qu’en affaires, la prévisibilité est une chose très importante!, nous explique-t-elle. 

La dernière année aura représenté un défi de taille pour le réseau du Québec à l’étranger. La pandémie a modifié la façon de réaliser les échanges commerciaux. Terminées les grandes missions économiques durant lesquelles des représentants de dizaines d’entreprises québécoises étaient invités à des tables rondes ou à des déjeuners-causeries avec des acheteurs étrangers potentiels.

Les banquets ont été remplacés par des mini-missions économiques virtuelles, durant lesquelles un groupe restreint d’acheteurs rencontrait trois ou quatre entreprises québécoises ciblées. 

La nécessaire agilité

Déléguée à New York, l’une des villes les plus touchées par la COVID-19, Catherine Loubier a dû, elle aussi, repenser son approche auprès des partenaires d’affaires. Dans cet État américain, avec lequel les échanges commerciaux totalisent presque 9 milliards de dollars par année, les intérêts économiques n’étaient plus les mêmes et les menaces protectionnistes ont augmenté durant la pandémie. Le Québec devait s’adapter pour tirer son épingle du jeu.

On s’est aperçu que, dans les produits médicaux, on avait une offre importante et on a réussi à être très agile pour transformer certaines usines dans la fabrication de produits liés à la COVID. - Catherine Loubier, déléguée du Québec à New York

Elle explique que les États-Unis avaient des besoins importants en matières premières disponibles de notre côté de la frontière. Par exemple, la demande de bois d’œuvre a explosé de 85 % pour les quatre premiers mois de l’année 2021, comparativement à l’année dernière. Les exportations de métaux comme l’aluminium, le fer et le cuivre ont aussi connu une croissance importante. 

L’Institut de la statistique du Québec calcule que la province a réussi à augmenter ses exportations de marchandises de 4,7 % au premier trimestre de 2021, une hausse d'un peu plus de un milliard de dollars par rapport à la même période l’an dernier.

Le ministère des Relations internationales, de son côté, analyse les données sur une période de quatre mois plutôt que trois. Ainsi, il calcule que les exportations ont totalisé plus de 31 milliards de dollars de janvier à avril, ce qui représente une augmentation de 12 %. Les deux tiers étaient destinés aux États-Unis. 

Globalement, le réseau des délégations du Québec à l’étranger a doublé les ventes fermes. On a mis le pied sur l’accélérateur, on s’est demandé quelles opportunités saisir et on s’est retroussé les manche! - Martine Hébert, déléguée du Québec à Chicago

Prévisions automnales

L’augmentation des échanges commerciaux après une crise sanitaire ne surprend pas, puisque la relance économique mondiale est amorcée dans les pays riches. Les experts anticipent même une croissance exceptionnelle aux États-Unis. Au Québec, la stabilité des échanges rassure le gouvernement, qui s’attend à une accélération dans la prochaine année. 

La pandémie a fait naître des opportunités, ne serait-ce que par le changement de comportement des consommateurs, affirme Martine Hébert. Les délégations québécoises à l’étranger doivent maintenant se préparer à l’automne. 

Il y a beaucoup de liquidités dans le système […] Je vois l’automne comme un moment où nos entrepreneurs devront faire l’effort de traverser la frontière, occuper le territoire et intensifier les affaires du côté américain. - Catherine Loubier, déléguée du Québec à New York

Des comités de veille sectorielle ont été mis en place, notamment dans le domaine des transports, de l’énergie et de l’environnement, afin de surveiller les enjeux et les occasions pour le Québec. Le plan vert de l’administration Biden est aussi perçu comme une occasion de se démarquer.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1807910/exportations-quebec-pandemie-covid-echanges-commerciaux-international

Port.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Industrie aérospatiale

Québec et Ottawa investissent 693 millions

(Montréal) Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et son homologue provincial François Legault ont annoncé jeudi un investissement allant « jusqu’à 693 millions » pour des projets verts dans le secteur de l’aérospatiale.

Publié le 15 juillet 2021 à 13h57 Mis à jour à 14h29

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-07-15/industrie-aerospatiale/quebec-et-ottawa-investissent-693-millions.php

Clara Descurninges La Presse Canadienne

Ils étaient accompagnés de plusieurs ministres et de représentants de l’industrie.

La part fédérale de l’investissement sera de 440 millions, tandis que Québec versera 245 millions.

Les projets ainsi financés « devraient créer et maintenir plus de 12 000 bons emplois payants » et « plus de 6200 » stages étudiants, selon les estimations de M. Trudeau.

Un ciel vert

Trois projets québécois ont été choisis pour bénéficier de ce soutien.

La compagnie Pratt & Whitney Canada, établie à Longueuil, travaille sur la conception de moteurs utilisant « de nouvelles technologies de propulsion électrique et hybride », selon sa présidente Maria Della Posta. Elle a calculé que « plus de 150 emplois seront créés » avec le nouveau financement.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

La PDG de Pratt & Whitney, Maria Della Posta

Bell Textron Canada, qui procure 1300 emplois à Mirabel, est le « seul manufacturier d’hélicoptères commerciaux au Québec », selon son président Steeve Lavoie. « Cet investissement peut représenter le développement durable des aéronefs plus verts de demain », s’est-il réjoui, alors que son entreprise développe un « hélicoptère hybride ».

Finalement, le concepteur montréalais de technologies de simulation de vol CAE prévoit « moderniser » sa flotte et la « convertir à l’énergie électrique ou hybride », a expliqué le président et chef de la direction Marc Parent. Le but de l’entreprise est d’« atteindre la carboneutralité », a-t-il ajouté. Il a annoncé que cet influx d’argent « créera 700 nouveaux emplois », « au-delà de 5000 opportunités de stage » et « 1000 nouvelles bourses ».

« Nous ne pouvons qu’approuver une telle initiative », a réagi en communiqué de presse le directeur d’Unifor Québec, Renaud Gagné. Son syndicat, qui représente près de 3000 employés des usines de CAE et Pratt & Whitney, « réclame depuis des mois et des mois des actions de nos gouvernements pour soutenir le secteur de l’aérospatial ». « L’important pour nous c’est de soutenir l’industrie, la recherche et le développement, mais aussi de s’assurer de maintenir les emplois de production ici au Québec », a-t-il ajouté.

Aux PME du secteur, le premier ministre Trudeau a aussi promis « 250 millions » supplémentaires sur trois ans, dont « 92,5 millions » qui iront au Québec. Cette « Initiative de relance régionale de l’aérospatial » aidera les entreprises qui se qualifieront à « devenir plus numériques, plus vertes », a précisé la ministre du Développement économique, Mélanie Joly, présente à la conférence de presse.

Plus riche que l’Ontario

Le premier ministre Legault s’est dit « très content » de cette annonce conjointe avec son homologue fédéral.

Je veux qu’éventuellement le Québec soit aussi riche que l’Ontario, que le reste du Canada et ensuite que les États-Unis. En 2017, l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario était de 16 %, maintenant il est de 13 %.

François Legault

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le premier ministre du Québec, François Legault

« Notre objectif, c’est d’en payer, de la péréquation », a-t-il ajouté. « C’est une question d’autonomie » et « une question de fierté ».

Cette ambition économique ― qu’il décrit lui-même comme une « obsession » ― sera selon lui atteinte en « créant des emplois payants », soit de 70 000 $ et plus par année, et en « comblant ces emplois ». Le domaine de l’aérospatiale est pour lui l’un des meilleurs moyens d’y arriver. « Il faut être capable de prioriser certains secteurs, entre autres l’ingénierie », a-t-il déclaré.

Saveur électorale

Le premier ministre Trudeau s’est de nouveau défendu d’avoir des visées électorales, alors que les annonces d’investissements se succèdent depuis quelques semaines.

« Dans une campagne électorale, vous faites des promesses à propos de ce que vous comptez faire si vous êtes élus, a-t-il affirmé. Cette liste de projets et d’annonces […] c’est le travail d’un bon gouvernement. »

Il a entre autres promis mercredi d’investir « jusqu’à 25 millions » pour un projet de l’usine gaspésienne d’éoliennes LM Wind Power. La ministre Joly a aussi annoncé la semaine dernière « plus de 11 millions pour accroître les activités d’exportation des entreprises québécoises ».

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 47 minutes, acpnc a dit :

La part fédérale de l’investissement sera de 440 millions

Aux PME du secteur, le premier ministre Trudeau a aussi promis « 250 millions »

Pour un total de 690 millions de dollars en provenance du fédéral. Ce qui veut dire que le meilleur est à venir car lors du dernier budget fédéral une somme de 1,8 milliards de dollars était prévue pour le secteur de l'aéronautique.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, acpnc a dit :

Industrie aérospatiale

Québec et Ottawa investissent 693 millions

(Montréal) Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et son homologue provincial François Legault ont annoncé jeudi un investissement allant « jusqu’à 693 millions » pour des projets verts dans le secteur de l’aérospatiale.

Publié le 15 juillet 2021 à 13h57 Mis à jour à 14h29

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-07-15/industrie-aerospatiale/quebec-et-ottawa-investissent-693-millions.php

Clara Descurninges La Presse Canadienne

Ils étaient accompagnés de plusieurs ministres et de représentants de l’industrie.

La part fédérale de l’investissement sera de 440 millions, tandis que Québec versera 245 millions.

Les projets ainsi financés « devraient créer et maintenir plus de 12 000 bons emplois payants » et « plus de 6200 » stages étudiants, selon les estimations de M. Trudeau.

Un ciel vert

Trois projets québécois ont été choisis pour bénéficier de ce soutien.

La compagnie Pratt & Whitney Canada, établie à Longueuil, travaille sur la conception de moteurs utilisant « de nouvelles technologies de propulsion électrique et hybride », selon sa présidente Maria Della Posta. Elle a calculé que « plus de 150 emplois seront créés » avec le nouveau financement.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

La PDG de Pratt & Whitney, Maria Della Posta

Bell Textron Canada, qui procure 1300 emplois à Mirabel, est le « seul manufacturier d’hélicoptères commerciaux au Québec », selon son président Steeve Lavoie. « Cet investissement peut représenter le développement durable des aéronefs plus verts de demain », s’est-il réjoui, alors que son entreprise développe un « hélicoptère hybride ».

Finalement, le concepteur montréalais de technologies de simulation de vol CAE prévoit « moderniser » sa flotte et la « convertir à l’énergie électrique ou hybride », a expliqué le président et chef de la direction Marc Parent. Le but de l’entreprise est d’« atteindre la carboneutralité », a-t-il ajouté. Il a annoncé que cet influx d’argent « créera 700 nouveaux emplois », « au-delà de 5000 opportunités de stage » et « 1000 nouvelles bourses ».

« Nous ne pouvons qu’approuver une telle initiative », a réagi en communiqué de presse le directeur d’Unifor Québec, Renaud Gagné. Son syndicat, qui représente près de 3000 employés des usines de CAE et Pratt & Whitney, « réclame depuis des mois et des mois des actions de nos gouvernements pour soutenir le secteur de l’aérospatial ». « L’important pour nous c’est de soutenir l’industrie, la recherche et le développement, mais aussi de s’assurer de maintenir les emplois de production ici au Québec », a-t-il ajouté.

Aux PME du secteur, le premier ministre Trudeau a aussi promis « 250 millions » supplémentaires sur trois ans, dont « 92,5 millions » qui iront au Québec. Cette « Initiative de relance régionale de l’aérospatial » aidera les entreprises qui se qualifieront à « devenir plus numériques, plus vertes », a précisé la ministre du Développement économique, Mélanie Joly, présente à la conférence de presse.

Plus riche que l’Ontario

Le premier ministre Legault s’est dit « très content » de cette annonce conjointe avec son homologue fédéral.

Je veux qu’éventuellement le Québec soit aussi riche que l’Ontario, que le reste du Canada et ensuite que les États-Unis. En 2017, l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario était de 16 %, maintenant il est de 13 %.

François Legault

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le premier ministre du Québec, François Legault

« Notre objectif, c’est d’en payer, de la péréquation », a-t-il ajouté. « C’est une question d’autonomie » et « une question de fierté ».

Cette ambition économique ― qu’il décrit lui-même comme une « obsession » ― sera selon lui atteinte en « créant des emplois payants », soit de 70 000 $ et plus par année, et en « comblant ces emplois ». Le domaine de l’aérospatiale est pour lui l’un des meilleurs moyens d’y arriver. « Il faut être capable de prioriser certains secteurs, entre autres l’ingénierie », a-t-il déclaré.

Saveur électorale

Le premier ministre Trudeau s’est de nouveau défendu d’avoir des visées électorales, alors que les annonces d’investissements se succèdent depuis quelques semaines.

« Dans une campagne électorale, vous faites des promesses à propos de ce que vous comptez faire si vous êtes élus, a-t-il affirmé. Cette liste de projets et d’annonces […] c’est le travail d’un bon gouvernement. »

Il a entre autres promis mercredi d’investir « jusqu’à 25 millions » pour un projet de l’usine gaspésienne d’éoliennes LM Wind Power. La ministre Joly a aussi annoncé la semaine dernière « plus de 11 millions pour accroître les activités d’exportation des entreprises québécoises ».

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.

 

Il y a 1 heure, Normand Hamel a dit :

Pour un total de 690 millions de dollars en provenance du fédéral. Ce qui veut dire que le meilleur est à venir car lors du dernier budget fédéral une somme de 1,8 milliards de dollars était prévue pour le secteur de l'aéronautique.

On applaudit avec raison, mais j'aimerais malgré tout en savoir plus:

- Sous quelles formes ce "financement" des gouvernements se fera t-il? -- Subventions (transferts inconditionnels), contributions (conditionnelles), prise de participation dans le capital et/ou des profits générés?  Je m'attends à ce que ce soient des contributions, quand on lit "un investissement allant jusqu'à 693 millions".

- Sur quelle période de temps ce financement sera t-il distribué?  -- Ça peut être sur plusieurs années, ça peut difficilement être des chèques en blanc versés intégralement au cours de cette année.

- "Le meilleur est à venir"?  -- Apparemment, sauf que rien ne dit que les montants à venir (disons 1,8 milliards moins ces 690 millions = 1,11 milliards) iront tous au Québec.  Il y a quand même des entreprises en aérospatiale ailleurs au Canada, notamment en Ontario et au Manitoba. 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...